Groupe Ouellet Bolduc CONSEILLERS EN PLACEMENT LE RAPPORTEUR LE RAPPORTEUR PREMIER TRIMESTRE DE 2015 Le premier trimestre 2015 a été marqué par plusieurs faits saillants importants : Des variations rapides et significatives sur la valeur des devises; Le taux 10 ans des obligations du Canada touche un creux historique; Les inventaires de pétrole augmentent près des limites de capacité de stockage; Les bourses européennes s emballent avec la chute de l euro. Voici donc un résumé de ce qui a retenu notre attention dans l actualité économique et financière, ainsi que l analyse de la performance de nos modèles de gestion pour le premier trimestre 2015. LE PREMIER TRIMESTRE EN CHIFFRES Le S&P 500 a augmenté de 0,95 % ; L indice canadien S&P/TSX a monté de 2,58 % ; Le MSCI World a progressé de 2,47 % ; Le MSCI Pays émergents a augmenté de 2,22 % ; Le dollar canadien a reculé de 8,38 % par rapport au dollar américain ; Le prix du pétrole a chuté d un autre 10 % à 47,60$ ; Le taux des obligations du Canada de 10 ans a baissé de 1,79 % à 1,36 % ; L indice obligataire FTSE TMX Canada Universe Bond a bondi de 4,15 %. LES MARCHÉS Malgré un recul de 1,88 % en mars, l indice S&P TSX termine le trimestre avec un gain de 2,58 %. Les secteurs de l énergie et des services financiers sont les seuls à terminer le trimestre en territoire négatif. Le S&P 500 a connu un neuvième trimestre de hausse consécutif, sa plus longue séquence depuis 1998. Le gain de l indice s est toutefois limité à un gain de 0,95 %, ralenti par la force du dollar américain. L indice Nasdaq a gagné 3,86 % au cours de trois derniers mois. Après une année 2014 plus difficile pour les indices européens, les actions de la zone euro ont explosé au premier trimestre, l indice Euro Stoxx 50 bondissant de près de 18 %, influencé par la chute de l euro, l amélioration des données économiques, le retour de la confiance et par la baisse simultanée des prix du pétrole et des taux d intérêt. La hausse des actions de la zone euro a permis d augmenter la valeur boursière de 665 milliards d euros au total au premier trimestre, une création de richesse qui favorise la reprise économique.
Les attentes révisées à la baisse pour la bourse américaine : Le billet vert a gagné plus de 24 % depuis le 1er mai 2014 face à un panier de devises de référence, ce qui a contribué à la dégradation marquée des estimations de bénéfices pour 2015 : les profits du S&P500 ne sont plus attendus qu en hausse de 1,8 % sur l année, selon les données de Thomson Reuters. Le ratio cours/bénéfice du S&P500 se situe actuellement à 17,2. Les attentes de rendement pour 2015 de l indice S&P500 ont été abaissées à 7 %. Les multinationales américaines sont les grandes victimes à court terme de la force du dollar. Toutefois, à moyen terme, la reprise de l économie européenne est nécessaire à la croissance économique mondiale et au chiffre d affaire des multinationales. C est pourquoi, une fois l effet du taux de change absorbé, nous pensons que la bourse américaine va reprendre de l élan. TAUX D INTÉRËT À la surprise générale, la Banque du Canada a diminué son taux directeur en janvier accélérant la baisse du dollar canadien. La faiblesse des données économiques et les effets de la chute du pétrole sur l économie et l emploi ont justifié cette décision. Du côté américain, la Réserve Fédérale confirme que la hausse des taux directeurs approche, mais la vitesse de cette hausse a été revue à la baisse à seulement deux hausses de 25 points en 2015. Les taux d intérêt 10 ans sur les obligations du Canada ont continué de reculer touchant un creux historique de 1,20% en cours de trimestre pour finalement terminer à 1,35 % au 31 mars. Aux États-Unis, les taux obligataires de dix ans a reculé de 2,17 % à 1,93 %. PÉTROLE Après une chute d environ 50 % en 2014, les prix du pétrole continu de souffrir d un excès de production et d un niveau de stock à un sommet de 50 ans. Le prix du brut termine le trimestre en recul de 10 %. Les titres du secteur de l énergie ont mieux fait, mais terminent tout de même en baisse de 1 %. TAUX DE CHANGE L euro a connu sa plus importante baisse trimestrielle et touché un creux de 12 ans, alors que la Banque Centrale Européenne utilise des mesures de stimulation monétaire et que la Réserve Fédérale est sur la voie d une augmentation des taux d intérêt. L euro a baissé de 11 % au premier trimestre par rapport au dollar américain à 1.0749; Le dollar canadien a perdu 9 % en trois mois versus le dollar américain, mais a gagné 2 % face à l euro.
NOTRE GESTION Portefeuille croissance L année commence en force pour la composante croissance de nos portefeuilles avec un gain de 8,4 % par rapport à 7,3 %* pour les indices de référence au premier trimestre. Cette performance est attribuable à la bonne performance de plusieurs titres en portefeuille et de notre forte pondération en dollar américain. Voici les tires ayant le plus contribué à la performance du premier trimestre : T Mobil US 29 % Pfizer 22 % Walgreen 21 % Honda Motor 21 % GlaxoSmithKline 18 % Carnival Corp 15 % Unilever 13 % Transalta 12 % Telefonica 10 % IBM 9 % Transactions du trimestre : Vente d Encana à 17,53 $ Nous avons pris une position dans le titre d Encana à l automne 2014 afin d investir dans le secteur du gaz naturel. Nous aimions les perspectives à long terme pour la demande en gaz naturel et trouvions que les prix étaient près d un plancher. Toutefois, dans les semaines suivant notre achat, Encana a annoncé deux importantes acquisitions dans le secteur du pétrole de schiste aux États-Unis, venant changer le profil de l entreprise et l objectif de notre investissement. En février, nous avons profité du rebond technique de 9 % du titre d Encana en 2015, pour fermer notre position, qui ne répondait plus à nos objectifs initiaux. De plus, nous croyons que le rebond du prix du pétrole pourrait se faire attendre. Le titre a fortement chuté suivant notre vente terminant le trimestre à 14,14$. Augmentation de la position dans Telefonica à 14,97$US Nous souhaitons augmenter notre pondération en Europe afin de profiter de la reprise économique et de la faiblesse de l euro. La valorisation déprimée des titres du secteur des télécommunications nous semblent une excellente opportunité avec une vision à long terme.
Portefeuille obligataire Les taux d intérêt à long terme qui continuent de reculer favorisent la performance à court terme des obligations en actualisant des rendements futurs. Notre portefeuille d une durée très courte profite moins de ce contexte, mais notre exposition au dollar américain a été favorable. Notre composante obligataire termine le premier trimestre avec une hausse de 4,30 % par rapport à une performance de 4,15 %* pour l indice de référence. Au niveau actuel des taux d intérêt, nous pensons que le risque des obligations long terme est similaire au risque des actions de grandes capitalisations avec un rendement potentiel nettement plus faible pour les obligations. C est pourquoi, nous sous-pondérons les obligations dans nos différents modèles de gestion en éliminant la portion longue de notre composante obligataire et surpondérons la portion croissance. Globalement, nous calculons que la relation rendement risque est davantage optimisée avec ce positionnement. Portefeuille d actions privilégiées Les actions privilégiées ont connu un premier trimestre difficile. Notre composante en actions privilégiées a tout de même mieux fait que la classe d actifs affichant un recul de 3.92 % par rapport à un recul de 4,87 %* pour l indice de référence. Cette classe d actif est principalement constituée de deux types d émissions, soit les perpétuelles et les fixe/reset : Les perpétuelles sont corrélées positivement aux obligations et inversement avec les taux d intérêt. Donc, la baisse des taux d intérêt à long terme du premier trimestre a été favorable aux perpétuelles mais de façon assez modeste due au droit de rachat par l émetteur à 25$ qui limite la hausse. La baisse des privilégiées de type fixe/reset est attribuable à la baisse des taux d intérêt à un plancher historique. Les fixe/reset ont pour objectif de protéger les investisseurs contre une hausse de taux. Ce qui se passe est tout simplement l inverse à l extrême. Les taux 5 ans qui servent de calcul à la date de réinitialisation sont actuellement aux environs de 0.65 %. Donc, les resets qui approchent de la date de réinitialisation perdent de leur valeur. À titre d exemple, une action privilégiée de la Banque Nova Scotia, la BNS.PR.Y a été réinitialisée en mars à un taux de 1,65 %, soit 0,65 % (le taux des obligations du Canada 5 ans) plus 1 % (écart prévu au prospectus de l émission). Plusieurs nouvelles émissions ont été réalisées au cours du premier trimestre avec des écarts très larges et viennent faire concurrence aux anciennes émissions qui se négocient dans le marché.
Le positionnement de notre composante actions privilégiées est tout de même bien adapté au contexte. Nous avions ciblé des privilégiées de type fixe/reset avec des écarts de 2 % et plus avec des dates de réinitialisation en 2017-2018-2019. L écart plus large nous procure une meilleure protection et la date de réinitialisation plus lointaine offre du temps pour que les taux remontent. Rendement du portefeuille Équilibré fiscal* Le portefeuille Équilibré fiscal, composé de titres de croissance, d actions privilégiées et d obligations a généré un rendement de 4,60 % au premier trimestre par rapport à 3.80 %* pour les indices de référence. * Le rendement est calculé à partir d'un compte client et ne tient pas compte des frais de gestion. Le rendement réel peut varier en fonction du moment de l investissement. La répartition de l indice de référence est la suivante : 25 % S&P/TSX, 25 % MSCI World, 25 % Indice d actions privilégiées S&P/TSX et 25 % Indice obligataire FTSE TMX Canada Universe Bond pour le portefeuille équilibré fiscal. L'indice de référence du portefeuille Croissance est 50 % S&P/TSX et 50 % MSCI World, celui du portefeuille obligataire est 100 % FTSE TMX Canada Universe Bond, et celui du portefeuille d'actions privilégiées est 100 % Indice d'actions privilégiées S&P/TSX. CONCLUSION La revalorisation importante et rapide du dollar américain est le fait saillant du premier trimestre. À court terme, cette hausse a un effet négatif sur la rentabilité des compagnies américaines. À plus long terme, la reprise économique de la zone euro et son influence positive sur le reste de l économie mondial est nécessaire à la bonne performance des marchés. Les indices américains traversent une période de consolidation. Une fois la hausse du dollar américain pleinement intégrée, la bourse américaine pourra reprendre sa tendance haussière. Historiquement, la bourse américaine performe bien lorsque le dollar est fort. Les bourses européennes reprennent un peu du retard, mais il reste beaucoup à faire. Nous pensons que les bonnes nouvelles économiques vont continuer à se multiplier du côté européen et que le risque de baisse supplémentaire de l euro devient nettement plus faible. Dans notre lettre financière de début d année «Perspectives 2015» nous parlions de probabilité de récession au Canada. Plusieurs données économiques inquiétantes publiées récemment viennent augmenter ces probabilités. Préparez-vous, nous risquons d entendre parler de plus en plus de récession potentielle au Canada. Un tel scénario ne serait pas nécessairement négatif pour la performance de nos portefeuilles.
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