Comment est né ce vaste projet?



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Transcription:

Maître Simhon, JP Blain Président de l UPCOM, Emmanuel Husson, Chef de Projet Normalisation AFNOR, et Régine Ferrère Présidente de la CNEP avec la première édition de la Norme Soins de Beauté et de Bien-être «Soins de beauté et de bien-être» La première Norme est publiée Les soins de beauté et de bien-être sont désormais clairement identifiés, et définis dans le respect des règles d hygiène et de sécurité.

D application volontaire, la nouvelle norme XP X 50-831-1 était très attendue par les professionnels de la beauté et du bien-être. Elaborée sous l égide d AFNOR, le nouveau document normatif fixe les lignes directrices concernant la définition des actes réalisables par un(e) esthéticien(ne) et les locaux professionnels où les soins peuvent être prodigués. Sont également définies les exigences d accueil et de qualité de service des soins de beauté et de bien-être à la personne sans finalité médicale ni thérapeutique, ainsi que les diplômes et qualifications exigés, les compétences et les savoir-faire requis pour les pratiquer. La norme donne aussi des recommandations sur les aspects environnementaux. Comment est né ce vaste projet? Un peu d histoire Fin 2010, Mireille Barreau, alors présidente de l UPB, me présente le projet de Norme pour tous les lieux où sont pratiqués des soins de Beauté et de Bien-être Je connaissais l expertise de Mireille sur le sujet. Forte de son expérience de normalisation pour le thermalisme en 1998, puis sur les référentiels de la thalassothérapie elle avait également travaillé sur la norme AFNOR en 2008 avec Spa A, et créé des groupes de travail avec des experts qui dépassaient le stade de l appartenance à l association Spa A. Elle était pour nous un atout majeur pour conduire ce vaste projet.

Restait à trouver les fonds pour le financer, et à réunir les 6 syndicats de la CNEP pour mettre sur pied un Comité de Pilotage, où chaque syndicat affilié apporterait sa contribution participative. La CNEP fonctionne ainsi. Les grands projets sont portés par elle avec la contribution des syndicats impliqués. L échange, la discussion des projets, la recherche du consensus sont les maîtres mots de notre travail pour mener à bien chacune de nos actions. Nous additionnons les compétences et chacun travaille sur la partie dont il est l expert. Que de temps gagnions-nous ainsi! Le Mardi 29 mars 2011, nous réunissons une assemblée élargie de la CNEP pour mettre en place le projet sous la houlette de Julie Tinetti de l AFNOR. Rapidement un consensus se dégage entre les différents syndicats. Une démarche nationale semble souhaitable pour la France, car au niveau de la législation, du droit social, etc., nous n avons rien en commun avec certains pays. Pour chacun des participants il est clair que ce n est pas le lieu qui compte mais la prestation, car le consommateur se soucie surtout du soin. Il s agit de définir les critères de base incontournables, c'est-à-dire le socle minimum commun. Les consommateurs voient des centres qui s ouvrent, des offres, ils regardent la télé, lisent les magazines féminins, et pour eux il n est pas toujours facile de se repérer dans tout ce flot d informations. Sur la proposition de Julie TINETTI, chef projet à l AFNOR, et grâce à l excellent travail de synthèse de Stéphane ABOUAF d Ella Baché, la CNEP a retenu d élaborer une norme générale ou «Norme chapeau»

avec un tronc commun, et ensuite des conditions spécifiques pour type d activité. L objectif de la Norme était clair pour tous les membres du Comité de Pilotage : - permettre une meilleure information du consommateur et rendre l'offre plus transparente - garantir un haut niveau d'exigences appliqué aux établissements et aux soins en matière de qualité, d'hygiène et de sécurité - garantir la formation ou la qualification adéquates des personnels assurant les prestations ou les soins, en tenant compte des réglementations en vigueur - assurer la promotion des établissements répondant aux exigences de la norme - faire connaître la filière, valoriser son image, et la professionnaliser - affirmer les valeurs premières du commerce, telles que l'accueil de la clientèle, la mission de conseil, la sincérité de l'offre - crédibiliser la filière vis à vis des ministères de tutelle ou des pouvoirs publics afin qu'ils s'appuient sur les travaux de la norme pour élaborer des réglementations françaises et envisager des objectifs normatifs européens - se situer dans une perspective de progrès par la recherche et le développement, l'essor de la formation, l'évolution des techniques et des protocoles - favoriser le développement économique de la filière - engager la profession dans les voies du développement durable et la maîtrise des incidences environnementales de l'activité

Ces objectifs constituaient un socle général. Il nous fallait ensuite écrire des spécifications de la norme par métier. Il nous a fallu ensuite convaincre les partenaires Nous nous sommes heurtés à de nombreuses oppositions au sein de la Commission Tourisme de Bien-être où certains professionnels avaient décidé de commencer les travaux sur une Norme adaptée au SPA. Nous avons essayé de réconcilier les points de vues mais, faute d accord, il a été décidé de créer deux groupes de travail, un travaillant sur le projet Spa, et l autre sur le projet Soins de Beauté et de Bien-être en précisant que les deux groupes échangeraient leurs travaux pour éviter les redondances. Nous avons toujours pensé avec Mireille Barreau qu opposer l institut et le SPA était ridicule, car ce n est pas le lieu où se pratique le soin qui compte, mais bien plus la praticienne diplômée qui le réalise et la qualité du soin, qui sont les deux critères qu identifie le consommateur. Le temps a fini par mettre tout le monde d accord. Les deux groupes de travail ont été dissouts. Les travaux ont été ensuite conduits sous la présidence d Aldina Duarte Ramos de SPA-A, qui a mené à bien ces deux projets avec fermeté et diplomatie, pour aboutir en 2014 à la publication des deux Normes.

Quels sont les professionnels qui ont travaillé sur la Norme à l origine? La CNEP a été commanditaire des travaux en 2011 et 2012. Cela veut dire en terme financier que la CNEP a porté son engagement à hauteur de 60 000 pour l ensemble des travaux. C est un énorme investissement financier. Il faut ici remercier tous les adhérents dont les cotisations ont servi à mettre sur pied ce vaste projet. C est aussi pour tous les membres de la Commission un investissement temps important, car il a fallu préparer chaque commission. Chacun a été mis à contribution sur son domaine de compétence. Je souhaite ici remercier toutes celles et ceux qui ont consacré de leur temps pendant ces trois années de commissions successives pour que cette norme existe. Certains sont venus de province, c est dire l implication apportée à ces travaux. Ils y ont aussi contribué par leur expertise, la maîtrise de leur métier et leur vision de l avenir. C est toute la force de ce projet qui correspond parfaitement aux attentes de toutes les entreprises de la filière, dans toute leur diversité. La CNAIB, syndicat des esthéticiennes artisanes, nous a rejoints dès la deuxième réunion du groupe d expert en juin 2011. Le Ministère de l Education Nationale a été le premier Ministère à marquer sa volonté de suivre les travaux. Ont suivi le Ministère de la Santé (DGS) et la DGCCRF. La DGCCRF, présente dans la commission, non pas en tant que membre mais en tant qu'autorité règlementaire, a veillé à assurer une articulation cohérente entre règlementation et normalisation.

Les Associations de Consommateurs ALLDC et INC ont de suite été favorables et ont aussi apporté des commentaires forts pertinents lors de l enquête publique. ALLDC: "Nous avons parfaitement noté l objectif du projet d une norme française sur la qualité de service dans les spas de bien être, initié par la CNEP. Le vide juridique dans le secteur accroît les risques de confusion dans l esprit du consommateur. Il convient que les professionnels du secteur trouvent un socle commun sur la définition et les critères de qualité des spas. Nous reconnaissons l intérêt du projet et l encourageons Inc. «Nous sommes pour ce projet de Norme. Nous suivrons l état d avancement et vous ferons part de nos avis " Le consensus a également été obtenu avec les représentants des syndicats du tourisme FNHPA et UMIH. On retrouve aussi parmi les acteurs majeurs ayant contribué à la réalisation de cette norme : SPA-A, FIEPPEC, Groupe ACCOR Ce consensus doit être souligné, d abord car il est le fruit de négociations longues et âpres parfois, mais aussi parce qu il marque la force de cette branche, très attachée à son histoire, mais qui, finalement, sait se retrouver autour de grands projets en faisant fi de toutes les divergences de vues. Comme quoi, ce qui nous rapproche est bien plus important que ce qui nous divise.

A qui s applique cette Norme? Elle s applique à tous les types d établissements où sont prodigués ces soins, au sein par exemple d instituts de beauté ou encore de centres de bien-être et de bronzage en cabine. En effet quel que soit le lieu où est dispensé le soin, - Institut de Beauté/ Spa hôtelier ou urbain - Spa thermal ou thalasso/ Spa dans un aéroport ou dans une chambre d hôtes - Résidence pour personnes âgées ou dans un camping - Centre Thermoludique ou Aqualudique - Cabine en Parfumerie ou en Parapharmacie, etc., On retrouve toujours les mêmes constantes : -Un client -Un praticien (normalement diplômé d esthétique selon la réglementation en vigueur en France) -Un lieu (la cabine de soin) -Du matériel (fauteuil esthétique, table de massage, appareillages divers ) -Des consommables (en particulier des produits cosmétiques ou des huiles de massage) -Un protocole de soin L environnement du soin, l environnement de l établissement, la philosophie du soin, la méthode de commercialisation, l approche marketing, la cible de clientèle, sont les variables qui permettent de segmenter l offre.

Quel que soit le lieu où le client va aller se faire faire un soin de beauté, bien-être et Spa, il reste un consommateur qui a besoin de sécurité, de rassurance, de reconnaissance, d information fiable sur la qualité de la prestation. La prestation du soin de beauté, bien-être et Spa elle-même est le dénominateur commun, quel que soit le lieu où elle est pratiquée dans un contexte commercial non médicalisé. Elle s articule actuellement autour d une compétence définie par les textes réglementaires, celle de l esthétique sanctionnée par des diplômes d Etat. Les soins doivent en effet, être réalisés par des professionnels diplômés en esthétique, et formés de façon continue tout au long de la vie. La CNEP y a particulièrement veillé pour tordre le cou à tous ceux qui prétendent en particulier que les praticiens de SPA échappent à cette règle. Nous avons exigé que ce critère soit retenu pour chacun des deux projets, SPA et Soins de Beauté et de Bien-être. Le marché de la Beauté et du Bien-être avait besoin d'être structuré. Le secteur des soins de beauté et du tourisme du bien-être, totalement mondialisé, fait l objet depuis plusieurs années d une concurrence accrue. L augmentation croissante d offres de soins proposées en dehors de tout cadre législatif peut également faire courir au consommateur des risques éventuels. Nous avons voulu marquer notre volonté de créer un cadre sur lequel chacun puisse s appuyer. Chaque jour, nous mesurons les difficultés que rencontrent nos chefs d entreprises, nos investisseurs lorsqu ils améliorent leur cadre de travail

ou qu ils créent un lieu de soins de Beauté et de Bien-être. Quelles normes appliquer, quels professionnels embaucher, comment sécuriser la prestation, bref autant de questions souvent sans réponse faute d un répertoire qui listerait toutes les lois et tous les règlements applicables à nos métiers? Nous avons souhaité que cette norme comporte dans ses annexes une liste complète de tous les textes qui s imposent à nos professionnels. C est une bible. Elle sera d une grande utilité pour nos chefs d entreprise et pour les investisseurs. Les utilisateurs y trouveront aussi un exemple du questionnaire préalable à toute mise en œuvre d un soin de beauté et de Bien être. Ce document a suscité beaucoup de controverses avec la Direction Générale de la Santé. Notre Conseil Maître Simhon a mis au point ce document aujourd hui consensuel et à utiliser pour toutes les prestations. Ce premier document normatif est innovant, car il fait désormais référence. Il permettra aux professionnels qui l appliqueront d apporter un gage de sécurité et de qualité élevé pour la clientèle. En basant leur pratique sur des critères fondamentaux recommandés comme la qualité de l accueil, l encadrement, le respect de l hygiène, la conception des locaux, la prise en charge du client, le déroulé du soin... Ce sera pour le client la garantie d un service professionnel et compétent quel que soit le type d établissement où les soins sont pratiqués.

Comment se procurer la Norme? La norme XP X 50-831-1 " Soins de beauté et de bien-être - Partie 1 : exigences générales de qualité de service" est disponible sur la boutique AFNOR à partir de l'adresse suivante : http://www.boutique.afnor.org/norme/xp-x50-831-1/soins-de-beaute-etde-bien-etre-partie-1-exigences-generales-de-qualite-deservice/article/819672/fa177871 Les projets de la CNEP pour faire vivre cette Norme La CNEP travaille à la mise en place d une certification. La certification consiste à s'assurer de la conformité d'un organisme à une norme (ou un autre référentiel) par l'intermédiaire d'un audit effectué par une tierce partie. Si la conformité de l'établissement est validée, la certification peut alors être délivrée et communiquée par l'organisme (ex: NF Services). En effet, cette Norme doit être lisible non seulement pour les professionnels mais avant tout et surtout dirai-je par les consommateurs. Elle doit être pour tous les instituts, les SPA les centres spécialisés une occasion de montrer leur expertise, leurs compétences et leur volonté d accueillir le consommateur dans des conditions optimales. Aller vers la certification, c est se donner à voir par le consommateur c est ouvrir grand les portes de son entreprise. De grands groupes nous suivent.ils porteront ce projet pour redonner des couleurs à nos métiers, pour qualifier le savoir- faire français avant tout, et pour devenir le moteur de la formidable mutation de nos entreprises

vers la qualité du service, l accueil, la prise en charge du client, le développement durable et l hygiène sécurité. C était tout le sens de ces travaux débutés il y a trois ans maintenant Pour 2015, la certification verra le jour. Pour le deuxième semestre 2014, la NORME CILS ET ONGLES sera également publiée. Elle est très attendue dans un secteur qui a beaucoup souffert en 2013/2014 de fausses interprétations de la Loi de Qualification. Un peu de respiration s impose donc. Le prochain challenge de la CNEP sera donc de rétablir le calme dans les esprits surchauffés et de faire que chacun travaille avec les bons outils en respectant désormais ces Guides de Bonnes Pratiques au bénéfice et pour le bien-être du consommateur. Merci donc à vous toutes et à vous tous pour ce travail d exception. Merci tout particulièrement à Mireille Barreau sans laquelle ce travail n aurait pas eu aussi belle allure! Merci à elle pour avoir porté ce projet avec conviction, talent, opiniâtreté, compétence et fidélité sans faille. Merci à tous nos experts qui nous ont rejoint au fil des commissions et nous ont apporté à la fois une vision technique, scientifique ou juridique, utile pour conforter nos orientations. Merci à mes Présidents J Claude Sirop de l UME, Jacques Le Bourgeois de l UMM et Frantz Lallement de l UPB qui se sont portés au soutien de cette grande aventure dès le départ, et nous ont délégué leurs collaborateurs les plus experts. Je suis très fière du travail accompli et très honorée de piloter cette belle entreprise humaine qu est la CNEP. Régine Ferrère Présidente

Le groupe de travail «ST02GE2 Soins de beauté et de bien-être» Animatrice : MME FERRERE CNEP/ Secrétariat : M HUSSON AFNOR M ABOUAF CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE /UME M SIROP CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/UME MME CAPALLERAS CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/UME M FONTVIELLE CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/UMM MME KRAEMER CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/UPCOM MME GOUSSAUD CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/UPB M LACOMBLED CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/UPB/SNPBC M POISSON CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/UPB M TOURNON CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE /UPB M F.FORGET CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE MME BARREAU CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/EXPERTE SPA M MANIERE CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/EXPERT INSTITUT DR BERREBI CNEP - CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/EXPERT LASERISTE MME BUFFET CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/EXPERTE FORMATION DR CARREY CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/EXPERT NOUVELLES TECHNOLOGIES M COTTE CNEP CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE/EXPERT COSMETIQUE M SAFRAOUI -CNEP-CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE /INGENIEUR LASERISTE Maître D SIMHON -CNEP-CONF. NAT. ESTHETIQUE & PARFUMERIE /AVOCAT EN DROIT DE LA SANTE MME AMOROS - CNAIB MME BERENGUEL -CNAIB M DUPUIS -CNAIB MME LAMOUREUX -CNAIB M MOUCHEBOEUF- CNAIB DIRECTION GENERALE DE LA SANTE M CHAINTREUIL- SFLM MME GUILLET- INSPECTION GENERALE EDUCATION NATIONALE MME CAROTTI- ACADEMIE DE PARIS RECTORAT MME LACOUR -SFD