1. CONTEXTE ET PORTÉE :

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Transcription:

Section : Direction clientèle services à la communauté N o : 1 Titre : Politique d allaitement maternel Préparé par : Monique Thérien, chef de service Santé publique Page : Page 1 de 9 Professionnels ou intervenants concernés : Professionnels de l équipe Enfance Famille Tous les employés du CSSS Médecins et bénévoles Approuvé par le comité de direction : le 31 août 2010 Adopté par le conseil d administration : le 20 septembre 2010 Signé par Raymond Roberge, directeur général Programme(s) ou service(s) concernés : Services de périnatalité à l équipe Enfance Famille et tous les services du CSSS En vigueur : Mai 2002 Révisé : Novembre 2004 Septembre 2010 1. CONTEXTE ET PORTÉE : La promotion de l allaitement maternel est une priorité de niveau international (OMS, Unicef) et national (Santé Canada). Cette priorité est également inscrit au Programme national de santé publique et prend notamment appui sur les lignes directrices du ministère de la Santé et des Services sociaux en allaitement maternel ainsi que sur la Politique de périnatalité (2008-2018). En l occurrence, elle s intègre aux orientations du Plan local de santé publique du CSSS d Argenteuil. Le CLSC est reconnu Ami des bébés depuis 2004. En vue de maintenir son adhésion, il doit mettre à jour sa Politique d allaitement maternel. Ainsi, l adoption de la Politique d allaitement maternel par le conseil d administration du CSSS répond à la première condition des dix conditions pour le succès de l allaitement maternel qui doivent être appliquées pour un établissement reconnu «Ami des bébés». 2. DÉFINITION DES TERMES : Établissement «Ami des bébés» : établissement qui, par sa pratique, applique les dix conditions pour le succès de l allaitement maternel et respecte le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel (OMS, 1981) et les résolutions de l Assemblée mondiale de la santé qui s y rapportent. Aussi c est un établissement qui a reçu l agrément reconnu internationalement par l OMS/UNICEF. Les 10 conditions pour le succès de l allaitement maternel de l Initiative Ami des bébés : déclaration commune de l Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations Unies pour l enfance (UNICEF) en 1989 reconnaissant l importance de la mise en œuvre des pratiques exemplaires de soins dans les services de santé pour le succès des programmes qui protègent, encouragent et soutiennent l allaitement maternel. Ces conditions sont basées sur des données probantes.

Page 2 de 9 Code international de commercialisation des substituts du lait maternel et les résolutions de l Assemblée mondiale qui s y rapportent : code d éthique sur les pratiques commerciales de promotion des substituts du lait maternel incluant les biberons et les tétines. Substituts du lait maternel : tout aliment commercial ou présenté de toute autre manière comme produit de remplacement partiel ou total du lait maternel qu il convienne ou non à cet usage (préparations commerciales pour nourrissons, autres produits lactés, aliments, boissons et eau). 3. OBJECTIF GÉNÉRAL : Promouvoir la santé maternelle et infantile de notre communauté en protégeant, encourageant et soutenant l allaitement maternel, sans oublier l enseignement et le soutien aux parents qui choisissent de donner des préparations pour nourrissons. 4. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES : Appliquer les dix conditions pour le succès de l allaitement maternel de l OMS et de l UNICEF (annexe 1). Appliquer le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel de l OMS (annexe 2); 5. PRINCIPES DIRECTEURS : L allaitement maternel est largement reconnu comme étant le meilleur mode d alimentation des nouveau-nés et des nourrissons, et ce, tant pour la santé de l enfant comme pour celle de la mère. Reconnaissant son importance, le Centre de santé et de services sociaux d Argenteuil adhère au réseau des établissements «Ami des bébés» en vue de mettre en place des pratiques exemplaires en matière de protection, de promotion et de soutien à l allaitement maternel sans oublier l enseignement et le soutien aux parents qui choisissent de donner des préparations pour nourrissons. 6. ÉNONCÉ DE LA POLITIQUE OU PROCÉDURE Conformément aux exigences d un établissement reconnu «Ami des bébés», le CSSS d Argenteuil s engage à :

Page 3 de 9 1 : Faire connaitre la Politique d allaitement maternel systématiquement à tout le personnel soignant. Pour signifier son engagement à la promotion, à la protection et au soutien à l allaitement maternel, l établissement s assure que tous les employés, bénévoles et médecins sont informés des buts de cette politique. Ainsi, chaque membre du personnel et médecins nouvellement orientés et ayant à travailler auprès des femmes enceintes et/ou de mères qui allaitent, sont informés de cette politique. Cette politique est affichée là où se donnent des soins et services aux futures mères, aux nouvelles mamans et aux nourrissons. La politique est révisée et mise à jour aux 5 ans. 2 : S assurer que tout le personnel soignant a les compétences nécessaires pour mettre en œuvre la politique adoptée. Les personnes qui s occupent des femmes enceintes, des mères qui allaitent et des bébés, reçoivent une formation spécifique et approfondie leur permettant d acquérir les compétences nécessaires à la mise en œuvre et au respect de cette politique. L enseignement est continu et approprié à la description des tâches. Le niveau de formation varie en fonction du rôle du personnel. La formation d un nouveau membre du personnel se fait dans les six mois suivants son embauche. 3 : Informer toutes les femmes enceintes des avantages de l allaitement au sein et de sa pratique. Durant le suivi de grossesse, au bureau du médecin et lors des rencontres prénatales individuelles et collectives, les femmes enceintes, leur conjoint et leur famille reçoivent les informations sur : les bénéfices de l allaitement pour leur santé et celle de leur enfant, les risques du non-allaitement, l importance de l allaitement exclusif durant les six premiers mois, la valeur du contact peau à peau entre la mère et le bébé et de la proximité du père, de la mère et du bébé, l importance des éléments qui contribuent au succès de l allaitement soit : la mise au sein précoce dans l heure suivant la naissance, la cohabitation mère-enfant 24 heures par jour; l allaitement selon les besoins du bébé, le non-recours aux suppléments (sauf sur indication médicale), les indicateurs d une bonne position et d une bonne prise du sein, de la non-utilisation de tétines artificielles ou suces d amusement dans les premières semaines jusqu à ce que l allaitement soit bien établi et le développement et le maintien d une bonne production lactée même si la mère se trouve séparée de son nourrisson.

Page 4 de 9 4 : Inviter les mères à commencer d allaiter leur enfant dans la demi-heure suivant la naissance. N ayant pas d unité des naissances, le CSSS d Argenteuil encourage les centres hospitaliers à placer tous les bébés en contact peau à peau avec leur mère immédiatement après la naissance et pour au moins 1 heure (ou davantage si le bébé n a pas tété); aider les mères à reconnaître quand leur bébé est prêt à prendre le sein; et offrir de l aide au besoin. Aussi, en période prénatale, les intervenantes encouragent les mères à débuter l allaitement dès la naissance de leur enfant par la transmission des informations appropriées. 5 : Indiquer aux mères comment pratiquer l allaitement au sein et comment entretenir la lactation même si elles se trouvent séparées de leur nourrisson. Les femmes reçoivent l information et le soutien appropriés en pré et postnatal pour pratiquer l allaitement au sein. Elles reçoivent aussi l information et le soutien pour entretenir la lactation si elles sont séparées de leur nourrisson. Elles reçoivent cette information soit en entrevues individuelles, en rencontres prénatales de groupe ou lors des haltes-allaitement. 6 : Ne donner aux nouveau-nés aucun aliment ni aucune boisson autre que le lait maternel sauf indication médicale. Cette information est transmise lors des activités prénatales et cette condition est encouragée en postnatal lors de la visite à domicile et aux haltes-allaitement. 7 : Laisser l enfant avec sa mère 24 heures par jour. Dès leur retour à domicile, les mères sont encouragées à garder leur nourrisson à proximité en tout temps afin de pouvoir être à l affût des signes d éveil de l enfant pour favoriser l alimentation (cela inclut les bébés non allaités) à la demande. 8 : Encourager l allaitement au sein à la demande de l enfant. Cette information est transmise lors des activités prénatales et cette condition est encouragée lors des activités postnatales. 9 : Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine artificielle ou suce. Cette information est transmise lors des activités prénatales et cette condition est encouragée lors des activités postnatales. 10 : Encourager la constitution d associations de soutien à l allaitement maternel et leur adresser les mères dès leur sortie de l hôpital ou de la clinique. Nourri-Source, une association de marraines d allaitement est constituée. Ces marraines d allaitement sont jumelées lors des rencontres prénatales de groupe et sont disponibles pour soutenir toute maman qui en a besoin. L information sur le service Info-Santé est aussi donnée à toutes les mères.

Page 5 de 9 11 : Respecter le code international de commercialisation des substituts du lait maternel de l OMS qui consiste à : Interdire le recours à du personnel payé par les fabricants pour donner des conseils aux parents. Interdire la distribution de cadeaux et d échantillons personnels aux professionnels de la santé. Interdire la promotion d aliments commerciaux pour bébés comme les solides en pots, les céréales, les jus, l eau embouteillée, afin de ne pas nuire à l allaitement exclusif. Exiger que chaque emballage ou étiquette mentionne clairement la supériorité de l allaitement au sein et comporte une mise en garde contre les risques et le coût de l alimentation artificielle. S assurer que les fabricants et les distributeurs fournissent aux professionnels de la santé une information scientifique et se limitant aux faits. Interdire la promotion des laits artificiels, tétines ou biberons auprès du grand public. Interdire la distribution d échantillons gratuits aux femmes enceintes ou aux parents. Interdire la promotion de ces produits dans le système de soins de santé (pas d échantillon ni d approvisionnement gratuit). S assurer que tous les produits sont de bonne qualité, que la date limite de consommation y est indiquée, et que les emballages ne comportent pas des termes comme "humanisé" ou "maternisé". Afin d éviter les conflits d intérêts, faire en sorte que les professionnels de la santé qui travaillent auprès des futures mères, des nouvelles mamans, des nourrissons et des jeunes enfants ne reçoivent pas de soutien financier des compagnies de produits alimentaires pour bébés (ex. vacances, invitations à des congrès, etc.). 7. RESPONSABILITÉS : Tous les employés, bénévoles et médecins doivent contribuer à la mise en œuvre de cette politique, selon leurs responsabilités respectives.

Page 6 de 9 Direction des services à la communauté Conformément aux priorités locales du programme de Santé publique, la DCSC est responsable de la mise en œuvre et du suivi de l application de cette politique. Plus spécifiquement, la gestionnaire de l équipe enfance famille ainsi que l intervenante responsable du dossier allaitement sont désignées comme responsable de l application de cette politique. Elles s assureront également d intégrer toutes les informations précitées aux activités pré et postnatales sous la responsabilité du CSSSA. De plus, elles sont aussi tenues d encourager les médecins en cliniques privées et les unités de naissances fréquentées par la clientèle de notre territoire, à mettre en œuvre les conditions qui leur sont dédiées. Direction des ressources humaines et la Direction des services infirmiers et des services multidisciplinaires En collaboration avec la DCSC, ces directions doivent : 1. s assurer que chaque nouveau membre du personnel et bénévole soient informés de cette politique notamment au moment de leur orientation. 2. S assurer de la mise en œuvre d une stratégie de formation pour les nouveaux membres ayant à travailler auprès des femmes enceintes et/ou de mères qui allaitent leur permettant d acquérir les compétences nécessaires à la mise en œuvre et au respect de cette politique, dans les six mois suivants leur embauche. Direction des services professionnels En collaboration avec la DCSC, cette direction doit : 1. s assurer que chaque nouveau médecin soit informé de cette politique. 2. S assurer de la mise en œuvre d une stratégie de formation pour les nouveaux médecins ayant à travailler auprès des femmes enceintes et/ou de mères qui allaitent leur permettant d acquérir les compétences nécessaires à la mise en œuvre et au respect de cette politique, dans les six mois suivants l octroi de leurs privilèges. Direction des services administratifs En collaboration avec la DCSC, cette direction doit : 1. assurer l accès et l entretien de salles appropriées aux besoins des activités en regard de l application de cette politique (rencontres prénatales de groupe, halte-allaitement, etc.). 2. assurer le respect du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel aux points 4, 6, 7, 8 et 9 de l annexe 2

Page 7 de 9 8. RÉFÉRENCES : Programme «Ami des bébés» (OMS et Unicef, 1992), mise à jour 2006 et 2009 www.who.org Position de la société canadienne de pédiatrie www.scp.org Prise de position - allaitement maternel (OIIQ 1999) L allaitement maternel au Québec; lignes directrices (MSSS, 2001) Le programme national de santé publique (2003-2012) La Politique de périnatalité du MSSS (2008-2018) Mieux vivre avec notre enfant version 2010

Page 8 de 9 ANNEXE 1 Les dix conditions pour le succès de l allaitement maternel 1. Adopter une politique d allaitement maternel formulée par écrit et systématiquement portée à la connaissance de tout le personnel soignant. 2. Donner à tout le personnel soignant les compétences nécessaires pour mettre en œuvre la politique adoptée. 3. Informer toutes les femmes enceintes des avantages de l allaitement au sein et de sa pratique. 4. Aider les mères à commencer d allaiter leur enfant dans la demi-heure suivant la naissance. 5. Indiquer aux mères comment pratiquer l allaitement au sein et comment entretenir la lactation même si elles se trouvent séparées de leur nourrisson. 6. Ne donner aux nouveau-nés aucun aliment ni aucune boisson autre que le lait maternel sauf indication médicale. 7. Laisser l enfant avec sa mère 24 heures par jour. 8. Encourager l allaitement au sein à la demande de l enfant. 9. Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine artificielle ou suce. 10. Encourager la constitution d associations de soutien à l allaitement maternel et leur adresser les mères dès leur sortie de l hôpital ou de la clinique.

Page 9 de 9 ANNEXE 2 RÉSUMÉ DU CODE INTERNATIONAL DE COMMERCIALISATION DES SUBSTITUTS DU LAIT MATERNEL Source : MSSS, L allaitement maternel au Québec, Les lignes directrices, 2001 1. Interdire le recours à du personnel payé par les fabricants pour donner des conseils aux parents. 2. Interdire la distribution de cadeaux et d échantillons personnels aux professionnels de la santé. 3. Interdire la promotion d aliments commerciaux pour bébés comme les solides en pots, les céréales, les jus, l eau embouteillée, afin de ne pas nuire à l allaitement exclusif. 4. Exiger que chaque emballage ou étiquette mentionne clairement la supériorité de l allaitement au sein et comporte une mise en garde contre les risques et le coût de l alimentation artificielle. 5. S assurer que les fabricants et les distributeurs fournissent aux professionnels de la santé une information scientifique et se limitant aux faits. 6. Interdire la promotion des laits artificiels, tétines ou biberons auprès du grand public. 7. Interdire la distribution d échantillons gratuits aux femmes enceintes ou aux parents. 8. Interdire la promotion de ces produits dans le système de soins de santé (pas d échantillons ni d approvisionnement gratuits). 9. S assurer que tous les produits sont de bonne qualité, que la date limite de consommation y est indiquée, et que les emballages ne comportent pas des termes comme «humanisé» ou «maternisé». 10. Afin d éviter les conflits d intérêts, faire en sorte que les professionnels de la santé qui travaillent auprès des futures mères, des nouvelles mamans, des nourrissons et des jeunes enfants ne reçoivent pas de soutien financier des compagnies de produits alimentaires pour bébés (ex. : vacances, invitations à des congrès, etc.)..