Elaboration du Projet de Santé Réunion Mayotte Groupes de travail Schéma Régional de Santé 18 Mai 2017 Parcours addictions Les éléments repris dans cette présentation sont issus d un atelier ouvert à l ensemble des acteurs intéressés; ils ne constituent pas un engagement d inscription par l ARS Océan Indien au futur PRS.
Introduction
La loi définit trois volets constitutifs du futur Projet de Santé 2018-2027 COS Cadre d Orientations Stratégiques à 10 ans Définit les résultats attendus en termes de : Amélioration de l état de santé de la population Lutte contre les inégalités de santé SRS Schéma Régional de Santé à 5 ans PRAPS Programme Régional d accès à la prévention et aux soins Comporte des objectifs opérationnels visant à : Développer la prévention et la promotion de la santé Améliorer les parcours, la coordination et la coopération en santé Préparer le système de santé à la gestion des situations sanitaires exceptionnelles Comporte un plan d actions concrètes pour favoriser l accès aux soins, à la prévention et à l accompagnement des personnes les plus démunies Page 3
L élaboration du Projet de Santé se déroule en 6 phases pour être adopté au 1 er janvier 2018 Janvier 2017 Février Mars Avril Mai Juin Juillet / Aout Septembre à Décembre Janvier 2018 Phase 1 : diagnostic partagé Phase 2 : COS Phase 3 : SRS et PRAPS Phase 4 et 5 : consolidation rédaction Phase 6 : Consultation publique sur 3 mois Phase 7 : Mise en œuvre Situation sanitaire à La Réunion et à Mayotte. Restitution de l évaluation et du bilan du PRS 1 sur les deux territoires. Ateliers préparatoires «confrontation et intégration» Débats publics sur les objectifs généraux de la santé à 10 ans. Groupes de travail : Déclinaison des orientations stratégiques en objectifs opérationnels à5 ans. Avis des institutions et collectivités locales,des CSA, des conseils territoriaux de santé, et les conseils départementaux de la citoyenneté et de l autonomie Page 4
Les thématiques de la 2 ème vague d ateliers SRS pour Mayotte Soins de premier recours Les plus démunis Santé et développement des enfants Santé communautaire Santé des jeunes Ressources humaines en santé Parcours des personnes âgées Santé environnementale Handicap Addictions CRIRC Santé mentale Page 5
Addictions Eléments de diagnostic et enjeux
Addictions Etat des lieux Diagnostic Les addictions à Mayotte sont encore peu documentées. La consommation d alcool et de tabac existe à Mayotte, même si leur ampleur n est pas au même niveau qu à La Réunion ou en métropole. Le CHM dispose d une unité fonctionnelle d addictologie. Les substances psychoactives comme le «bangué» (similaire au canabis) ou la «chimique» sont consommées par les jeunes. L usage semble se développer, un pic de consommation ayantété relevé en 2013, un second en 2015. Dans le cadre des interventions de la maison des adolescents mobile, sur 2 087 jeunes rencontrés, 82% ont déclaré avoir été en présence d alcool, de drogues douces («bangué») ou de synthèse («chimique»). Selon un projet de l association TAMA, sur 876 adolescents de 13 à 18 ans, 30% d entre eux déclarent consommer régulièrement des substances psychoactives associées à l alcool. Page 7
Les Parcours Handicap La feuille de route Océan Indien Objectif 5: Agir sur les déterminants comportementaux de la santé Action 5.1: Développer la prévention des conduites addictives A Mayotte, l ensemble des acteurs convient d une progression importante des conduites addictives, notamment chez les jeunes, malgré l absence de dispositif d évaluation qualitative et quantitative du phénomène : principales causes de consultation du centre d addictologie du CHM (2014) : l alcool, poly-consommation, tabac et bangué (cannabis) ; augmentation des interventions police/gendarmerie liées à la consommation de nouveaux produits de synthèse (NPS) mélangés à du tabac, des médicaments ou des plantes locales. Page 8
Les Parcours Handicap La feuille de route Océan Indien Objectif 5: Agir sur les déterminants comportementaux de la santé Action 5.2: Développer la prévention des conduites addictives Ces évolutions s inscrivent dans une population jeune, avec une modification rapide des modes de vie, et une insuffisance de l offre de prévention et de prise en charge. Elles appellent une action résolue des pouvoirs publics, en particulier dans l approche sanitaire : Mettre en place un observatoire local des addictions, avec le soutien des organismes nationaux (OFDT et MILDECA), permettant un diagnostic partagé et une évaluation des évolutions en cours Former les acteurs locaux aux enjeux de la prévention et du repérage des conduites addictives Développer la prévention des conduites addictives Déployer une offre ambulatoire et mobile de prise en charge (CAARUD, CSAPA, CJC) articulée avec des ressources hospitalières à développer. Page 9
Addictions Orientations de l atelier
Addictions Comment améliorer la connaissance sur les addictions? Comment renforcer la coordination des acteurs sur le terrain? Quelles actions prioriser? Quelleévolution dudispositifde prise encharge? Page 11
Addictions Comment améliorer la connaissance sur les addictions? Page 12 Constats partagés L ORS OI a commencé à travailler sur un tableau de bord des addictions ; identifier les sources de données en continue pour suivre le phénomène. L étude vise à développer la connaissance des profils de consommation. En métropole, l OFDT organise une enquête pour la journée d appel à la défense. L enquête ESCAPADE se fait au niveau européen (porte sur la perception du jeune sur sa santé). Enquête DRESS par questionnaire sur Mayotte. Le service psychiatrie a mené une enquête sur la santé mentale auprès de 900 personnes avec un volet addictions. Dispositif«OSCOURS» enregistre les motifs de passage aux urgences. Unité Addictologie CHM : 300 pers. suivies par an 1/Alcool-Tabac 2/Bangué 3/chimique la MDA adresse des jeunes. => Nécessité d une équipe mobile dans les dispensaires et de services déconcentrés dans les territoires. Nécessité de recenser l ensemble des acteurs qui interviennent sur ces questions, avec l appui de l IREPS. La PJJ oriente vers le service addicto et les associations de prévention. Enjeu de sensibilisation autour des addictions : campagnes «Mois sans tabac» (MILDECA) Les infirmiers sont habilités à délivrer des substituts de nicotine. Leviers d action identifiés 1. Effectuer un recensement des acteurs avec l appui de l IREPS en vue d améliorer l interconnaissance entre les différents intervenants 2. Intégrer Mayotte dans les études nationales et européennes 3. Elargir le champs des enquêtes : parentalité, pornographie, usages d internet etc.
Addictions Comment développer l offre de soins? Constats partagés L ELSA pourrait intervenir dans les dispensaires puisqu ils font parti du CHM. 10 lits d hospitalisations en psychiatrie embolisés par des pathologies liés à la chimique. Urgences : environ 5 psychoses aigues par semaine lié à des prises de chimiques Nécessité d augmenter la capacité de dépistage/diagnostic, de prise en charge, et de prévention individualisée en addictologie (filière hospitalière, et mais aussi médico-sociale) Missions d aller-vers en proximité (accompagnement individualisé) porté par structures ambulatoires : nécessité de mailler le territoire avec une offre hospitalière et/ou médico-sociale. L offredesoins est insuffisante: blocage auniveaudela priseencharge. Problématiques de parents consommateurs qui mettent en danger les enfants: enjeu de protection de l enfance. Addictions/accès/surconsommation de la pornographie qui peut générer des problèmes de comportement chez les jeunes (phénomène constaté à la PJJ). Leviers d action identifiés 1. Développer des structures de proximité en ambulatoires (CAARUD/CSAPA) et renforcer les moyens de l offre de soins et de prise en charge hospitalière (via par exemple une ELSA qui pourrait se déployer dans les centres de consultation pour le volet sanitaire) 2. Renforcer les actions de dépistage, de prévention et de sensibilisation sur les addiction à destination des professionnels de santé Page 13
Addictions Comment renforcer la coordination des acteurs sur le terrain? Constats partagés La MILDECA a un rôle de coordination interinstitutionnelle. Volet législatif/prévention/offre de soins. La préfecture a réactivée la MILDECA en 2016. La MILDECA organise deux comité de pilotage par an. L IREPS a un rôle de collecte d informations au niveau des intervenants. Objectif d harmonisation du niveau de connaissance au niveau de l IREPS et du réseau OTE : 32 personnes vont être formées. Nécessité d identifier un interlocuteur unique sur les addictions. Aucune visibilité sur les associations, sur les interventions et leurs contenus. Associations qui interviennent: Fahebou Maecha, IREPS, MDA. Appels à projet qui mentionnent institutions (PJJ, IREPS, vice-rectorat) mais qui ne sont pas associés à la démarche ; Besoin d accompagnement et de coordination au niveau des associations et collectivités en termes d ingénierie projet. Projet de création d un pôle de santé mentale - volet adolescence/volet pédopsychiatrie/volet psychiatrie aigue/volet addictologie et de développement de structures de proximité pluridisciplinaires des possibilités de partage avec la MDA sont envisagées. Leviers d action identifiés 1. Restructurer la coordination dédiée aux addictions et en redéfinir le portage institutionnel autour de la MILDECA et d objectifs prioritaires : 1/cartographie des acteurs, 2/harmonisation des messages et des approches, 3/partage et temps d échanges entre professionnels de terrain 4/mobilisation et renforcement de l échelon local et associatif Page 14