Repères NOTES DE PERSPECTIVES ET LIVRE BLANC LES PARUTIONS USF SATISFACTION À L ÉGARD DE SAP : LES RÉSULTATS DE LA GRANDE ENQUÊTE DE L USF



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Transcription:

/ Regards sur la Société Numérique. / Nouvelle réunion commune entre les Commissions BI et BDD. / Commission Ressources Humaines - Déclaration Sociale Nominative : quels changements? / Portrait de Simon Redondie (Gendarmerie Nationale). n 24 mag L USFTrimestriel www.usf.fr / Octobre 2014 «Convention orientée clients utilisateurs, plénières de grande qualité» 7 Conférences Plénières «Centralisation des prestataires» «Riche en rencontre et échange» Convention USF : c est vous qui en parlez le mieux! 80 Partenaires Exposants «Un vrai vecteur de Business, retombées directes et concrètes» + de 60 Ateliers Retours d Expériences clients «Je trouve agréable, sur un moment assez court, de pouvoir rencontrer des personnes de mondes différents qui ont fait des projets différents» «Visibilité des outils utilisés et comment les adapter» «Les retours d expériences sont concrets et débarrassés de tout discours commercial et marketing» «Qualité des ateliers, diversité et renouvellement des sujets» «Veille technologique et évolution des outils via des témoignages concrets» Utilisateurs SAP Francophones

Repères LES PARUTIONS USF NOTES DE PERSPECTIVES ET LIVRE BLANC REVUE DES OUTILS ET SOLUTIONS AUTOUR DE SAP HANA Aujourd hui, les entreprises font face à une augmentation constante du volume d informations qui ralentit les prises de décisions. Avec sa plateforme HANA, SAP annonce qu il est désormais possible d accélérer les processus, d analyser en quelques secondes des volumes d informations en constante augmentation, mais aussi de transformer la manière dont les entreprises travaillent. Dans une période de mouvement permanent, les entreprises doivent faire face à cinq défis : Aller plus vite. Faciliter la prise de décisions. Améliorer les processus. Créer de nouveaux produits. Inventer de nouveaux Business Models. Cette Note de Perspectives est dans la continuité de la Note précédente sortie en octobre 2013 et elle a pour objet de présenter les outils et solutions existants autour de la plateforme HANA. Présentation lors de la Convention USF 2014, le mercredi 8 octobre de 17h45 à 18h30. SATISFACTION À L ÉGARD DE SAP : LES RÉSULTATS DE LA GRANDE ENQUÊTE DE L USF La Note de Perspectives «Enquête de satisfaction SAP» regroupe les résultats de l analyse menée mi-2014 par TNS-Sofres à la demande de l USF auprès de ses adhérents, à partir d un questionnaire détaillé. Cette Note de Perspectives constitue la première grande radiographie des utilisateurs de SAP. Présentation lors de la Convention USF 2014, le jeudi 9 octobre de 16h15 à 17h00. AUDIT : LE GUIDE D ÉVALUATION D UN SYSTÈME SAP Le Livre Blanc sur l évaluation d un système SAP constitue la synthèse des résultats des travaux du Groupe de Travail regroupant des adhérents de l USF, des experts de l IFACI (Institut Français de l Audit et du Contrôle Internes) et de l AFAI (Association Française de l Audit et du Conseil Informatiques). L ambition de ce guide est de proposer un outil permettant d acquérir une «assurance raisonnable» de la qualité et du niveau de sécurité d un système SAP. En téléchargement depuis l espace documentation : Octobre 2014 - L USF mag n 24 http://www.usf.fr/documentation.php p. 2

L USF n 24 mag www.usf.fr Trimestriel / Octobre 2014 mot du Président sommaire Cette année, plus encore que les années précédentes, notre Convention s affirme comme l événement incontournable de l écosystème SAP, moment privilégié pendant lequel les adhérents de l USF peuvent partager leurs expériences, échanger avec les partenaires, et bénéficier de l expertise de conférenciers prestigieux. L attractivité de ce rendez-vous annuel se manifeste aussi par le fait que nous avons dû une nouvelle fois refuser, faute de place, la présence d une dizaine de partenaires, à qui on ne peut que suggérer, pour l année prochaine, de se manifester beaucoup plus tôt! Cette édition 2014 est également emblématique car nous publions les résultats de la première grande enquête de satisfaction vis-à-vis de SAP et de ses solutions. Cette initiative de l USF constitue une première pour l association ; l enquête a été réalisée, au premier semestre, auprès des sociétés adhérentes par TNS-Sofres. Près de la moitié de celles-ci (plus de 200, dont la grande majorité des grands comptes) ont répondu et complété le questionnaire qui a servi de base au recueil des opinions, ce qui témoigne un vif intérêt pour cette initiative unique. Nous avons souhaité couvrir un spectre très large de problématiques, depuis la performance des solutions SAP jusqu à l évaluation de la qualité de la relation commerciale avec l éditeur, en passant par celle du support ou des aspects plus stratégiques. Les résultats de cette vaste consultation seront accessibles dans une Note de Perspectives présentée à l occasion de notre Convention USF 2014. Ils feront également l objet d une communication publique dans les médias. Sans en dévoiler les résultats, que je vous laisse découvrir, cette enquête sera très riche d enseignements pour les adhérents de l USF et sans aucun doute pour l éditeur également. C est la première photographie indépendante de la réalité des relations entre un éditeur, ses clients et son écosystème! Enjeux Regards sur la Société Numérique.... p 4 Retours d Expériences Le Groupe Lesaffre donne la main à ses utilisateurs pour le reporting... p 9 Le Groupe Vaillant dématérialise le traitement de ses bons de commande... p 10 Groupe BIA : des solutions mobiles pour les techniciens sur le terrain.... p 12 Lacroix Electronics mise sur un hébergeur spécialiste de SAP.... p 13 Monext réduit les fraudes à la carte bancaire grâce à l analyse prédictive... p 14 Commissions CEI : optez pour l innovation!.... p 15 Nouvelle réunion commune entre les Commissions BI et BDD... p 16 Commission Ressources Humaines - Déclaration Sociale Nominative : quels changements?.... p 17 Portrait de Simon Redondie (Gendarmerie Nationale)...p 18 Claude Molly-Mitton Président USF Ce magazine se veut être le reflet de la notion «d échanges et de partages» chère à notre esprit, n hésitez donc pas à nous faire partager vos avis et remarques. E-mail : elysabeth.blanchet@usf.fr> Utilisateurs SAP Francophones «L USF mag» le magazine des Utilisateurs SAP Francophones. Édité par l USF - 64, rue du Ranelagh - 75016 Paris. E-mail : contact@usf.fr - www.usf.fr Toute reproduction totale ou partielle d un article du magazine «L USF mag» est soumis à l accord préalable du Club Utilisateurs SAP Francophones. Directeur de publication : Claude Molly-Mitton. Rédacteurs : Philippe Rosé et Aurélie Chandèze, Best Practices International. Coordination : Élysabeth Blanchet. Conception graphique : isachesneau@k-factory.fr Crédits photos : USF / barbaradoux.com / Membres et partenaires USF / Thierry Boulley / C. Lebedinsky Challenges-REA / Mandarin Oriental / Lacroix Electronics / SAP. Impression : Imprimerie NPC.

Enjeux REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE Cette année encore, la Convention USF accueille des conférenciers prestigieux qui proposent leur vision de la Société Numérique. GILLES BABINET : «NOUS NE SOMMES QU AU DÉBUT DE LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE» THIERRY MARX : ASSOCIER LES MATIÈRES ET LES PROCESSUS PHYSICO-CHIMIQUES Gilles Babinet Entrepreneur, Digital Champion de la France auprès de la Commission Européenne. Dans son dernier ouvrage «L ère numérique, un nouvel âge de l humanité», Gilles Babinet explique que les périodes de crise ont souvent précédé celles de forte croissance économique et de progrès social. Ainsi, l avènement d une nouvelle économie de la connaissance a commencé à bouleverser plus profondément et durablement la Société que ne l a fait la révolution industrielle. En matière culinaire, l une des innovations de ces dernières années est la cuisine moléculaire, dont Thierry Marx s est fait une spécialité. L association des cuisiniers et des scientifiques apparaît naturelle : la cuisine moléculaire est moins empirique que la cuisine traditionnelle et demande plus de rigueur. On aboutit ainsi à des jeux de textures et de températures, d innovations dans le but de procurer des Thierry Marx Chef doublement étoilé. Octobre 2014 - L USF mag n 24 Gilles Babinet démontre que nous sommes, bien qu au paroxysme de la crise, à l aube d une révolution de l innovation sans précédent, d un changement de paradigme majeur pour l humanité. Il identifie cinq domaines dont l évolution en cours, intrinsèquement liée au numérique, va changer toute notre vie : la connaissance, l éducation, la santé, la production et l État. Toutes les fonctions régaliennes vont être bouleversées et commencent d ailleurs déjà à l être. Mais aucun secteur n est épargné par la révolution numérique. Les changements sont également d ordre sociétal : les Sociétés issues des révolutions industrielles sont très hiérarchisées, elles vont désormais être beaucoup plus transversales, plus transparentes. À travers les résultats d une étude menée auprès des entreprises du CAC 40, sur leur degré de digitalisation, Gilles Babinet a identifié les principales caractéristiques des entreprises en avance par rapport à celles qui sont plutôt en retard. sensations et émotions nouvelles à ceux qui consomment les plats. En matière de cuisine, l innovation consiste à associer la complémentarité entre les matières et les processus physico-chimiques. Dans son ouvrage «Répertoire de la cuisine innovante», co-écrit avec Raphaël Haumont, Thierry Marx explique que les connaissances scientifiques ont ouvert le champ des possibles de manière à ce que les cuisiniers deviennent beaucoup plus créatifs. L innovation en matière culinaire fait même l objet d une structure spécifique : le Centre Français d Innovation Culinaire, qui est un Laboratoire de recherche alliant sciences et artisanat culinaire créé en 2013. Le CFIC est né de l alchimie entre Thierry Marx et Raphael Haumont, un chercheur physico-chimiste. L un des objectifs du CFIC, avec ses chercheurs pluridisciplinaires, est de répondre à la question : «Comment améliorer le contenu de nos assiettes?». p. 4

Michel Godet Professeur du CNAM, Membre de l Académie des Technologies. MICHEL GODET : «L AVENIR N EST PAS ÉCRIT» Pour Michel Godet, l avenir est une page presque blanche qui reste à écrire. L avenir est ouvert et toute forme de prédiction est une imposture. On a tendance à surestimer la rapidité des changements, notamment techniques, et à considérer que l on vit une période de mutations sans précèdent, après laquelle rien d aussi important ne se produira. Dans la foulée, certains vont même jusqu à dire que l on serait rentré dans l ère d un monde fini et que ce serait la fin de l histoire. Ce biais est naturel. L avenir n est donc pas écrit et, comme le disait Sénèque : «Il n y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va». Pour Michel Godet, il importe de transformer ses faiblesses en forces, les contraintes sont les mêmes pour tous, un avantage est souvent une menace potentielle et une menace est souvent une opportunité. Les crises sont en fait porteuses d espoir. Michel Godet est convaincu que le contexte actuel est porteur de plusieurs bonnes nouvelles : le monde d aujourd hui est une réalité qui dépasse les rêves d hier, l espérance de vie et les revenus n ont cessé d augmenter, le développement durable est porteur de sens et d innovation Michel Godet nous rappelle aussi qu un monde nouveau se prépare, qu il va falloir tout changer, que nous sommes à l aube d une troisième vague d innovations et que, face aux mutations, il faudra valoriser, innover et former les hommes pour rester dans la course. La confiance dans l avenir passe par l innovation, assure Michel Godet DENIS PAYRE : UN ENGAGEMENT ET UNE VISION ENTREPRENEURIALE Denis Payre a l habitude de s engager. Il l a fait une première fois en fondant Business Objects, en 1990. Il l a fait une seconde fois avec la création de l association Croissance Plus, réseau français de dirigeants de petites et moyennes entreprises et entreprises de taille intermédiaire françaises, née en 1997. Et une troisième fois, avec le mouvement «Nous citoyens», dont l une des idées fortes est que «la France est un surdoué qui s ignore, la mondialisation est une opportunité historique de création de richesses et d emplois pour notre pays». Pour Denis Payre, l une des responsabilités dans la situation économique et sociale actuelle (dépense publique et dette publique hors de contrôle, hausse des impôts, explosion des règlementations) incombe aux leaders politiques, au moins pour deux raisons. D une part, les dirigeants nationaux s inscrivent aujourd hui dans une logique de carrière et non de mission. Ils minimisent la prise de risque pour assurer leur réélection. D autre part, le profil des responsables politiques manque de diversité. Près de 40 % des députés sont des fonctionnaires (en activité ou en retraite) alors qu ils ne représentent que 20 % de la population. Les dirigeants politiques n ont donc souvent pas le recul et la diversité d expériences nécessaire pour imaginer d autres solutions plus efficaces, ne connaissant que le mode de fonctionnement de l administration française. Ils ne connaissent pas l entreprise où se créent les emplois marchands. Ils ne connaissent pas le monde et sont incapables de voir comment tirer parti de la mondialisation. Pour Denis Payre, il importe d impliquer davantage les entrepreneurs dans le débat public. Octobre 2014 - L USF mag n 24 Enjeux Denis Payre Cofondateur de Business Objects, Président de «Nous citoyens». p. 5

REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE (suite) Enjeux CONVENTION USF 2014 Marc Pfohl Cofondateur du site Web 3dNatives. Alexandre Martel Cofondateur du site Web 3dNatives. Octobre 2014 - L USF mag n 24 MARC PFOHL ET ALEXANDRE MARTEL : «UNE RÉVOLUTION DANS LA FABRICATION DES OBJETS» Marc Pfohl et Alexandre Martel, fondateurs du site d information 3Dnatives (www.3dnatives.com), en sont convaincus et s attachent, avec leur portail sur les technologies d impression 3D, à évangéliser les particuliers et les entreprises : l impression 3D apparaît comme un formidable outil et promet de révolutionner la manière dont nous fabriquons les objets. Quelles sont les applications? Elles sont d ores et déjà multiples avec une transformation dans la manière de fabriquer les produits et de proposer des nouveaux services et de nombreux secteurs sont déjà fortement impactés : l aéronautique, la joaillerie, l habillement (créer ses vêtements personnalisés), l agro-alimentaire (pour le design des nouveaux produits), la santé (fabrication d organes), l industrie (pièces détachées) Et quels sont les enjeux qui se cachent derrière cette technologie? Essentiellement la naissance de nouveaux business models. D ailleurs, l écosystème autour de l impression 3D est lui aussi déjà très fourni : on trouve en effet sur le marché des constructeurs de scanners et d imprimantes (pour les industriels et les particuliers), des fabricants de consommables, des éditeurs de logiciels de création, des places de marché, des spécialistes du prototypage, des revendeurs et distributeurs et des sociétés de services : signe qu un marché gagne en maturité. Selon Gartner, «le prototypage 3D permet aux sociétés de réduire les risques associés à un design, une forme ou une fonctionnalité d un produit en cours de recherche et développement. Il peut également servir en support à de nouvelles méthodes de fabrication, et peut réduire les temps de développement d un nouveau produit». n Programme des conférences plénières Mercredi 8 octobre 2014 Michel GODET - Professeur du CNAM, Membre de l Académie des Technologies : «L avenir en confiance par l innovation : des virages et des mirages technologiques» Gilles BABINET - Entrepreneur, Digital Champion de la France auprès de la Commission Européenne : «Révolution numérique, ses impacts sur les sociétés humaines et les sociétés commerciales» Marc PFOHL et Alexandre MARTEL - Fondateurs de 3Dnatives : «L impression 3D révolutionne la fabrication numérique» Jeudi 9 octobre 2014 LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE Christiane FÉRAL-SCHUHL - Ancien Bâtonnier du Barreau de Paris : «Ombres et lumières juridiques de la Société Numérique» Denis PAYRE - Cofondateur de Business Objects, Président de Nous Citoyens Henri VAN DER VAEREN - Managing Director SAP France et BeLux et remise des SAP Quality Awards France Thierry MARX - Chef doublement étoilé : «Quand l innovation se cuisine» Utilisateurs SAP Francophones p. 6

Christiane Féral-Schuhl Avocat Associé chez Féral-Schuhl/ Sainte-Marie Ancien Bâtonnier du Barreau de Paris. CHRISTIANE FÉRAL-SCHUHL : «INTERNET EST UN BIEN COMMUN» En quoi notre Société Numérique devient-elle aussi une société plus juridique? Le droit est progressivement devenu omniprésent dans notre société. Il investit tous les actes de la vie professionnelle et de la vie privée. Le citoyen a pris conscience qu il est un sujet de droit et que chacun de ses actes, aussi anodin soit-il, a des effets juridiques. Le développement important du droit consumériste, des actions de groupe, par exemple, témoignent, s il en est besoin, de la place grandissante du droit dans notre quotidien. Et si le droit est aussi important, c est parce qu il est un élément fondateur et structurant de toute société. Parallèlement, les technologies ont modifié profondément, ces trente dernières années, nos comportements et notre environnement culturel, économique, social, sociétal, institutionnel, et, bien sûr, juridique. Dans ce contexte, il paraît parfaitement logique et cohérent de confronter le droit aux nouvelles questions soulevées par les technologies. Le renforcement de la réglementation est-il un mal nécessaire? Le renforcement de la réglementation ne me paraît pas indispensable. Notre arsenal législatif en matière pénale est parfaitement opérationnel depuis la loi Godfrain (1988). Bien sûr, nous avons quelques hésitations quant à l applicabilité de certaines dispositions de droit commun. Par exemple, comme le vol suppose la soustraction de la chose, la question s est posée de savoir s il était possible, juridiquement, d évoquer «le vol de données» alors que, techniquement, il s agit de «copiage»? Mais globalement, lorsque l on analyse la jurisprudence, le droit résiste plutôt bien aux nouvelles questions soulevées par les technologies. Je suis donc tentée d inviter le législateur à ne pas céder à la tentation de vouloir adapter le droit aux technologies, car chaque fois qu il apporte une réponse à une question précise soulevée par la technologie, la solution risque d être partielle ou incomplète car les technologies sont galopantes. En outre, la multiplication et l inflation des textes, la cohabitation des textes de droit commun et de droit spécifique finissent par rendre illisible la réglementation applicable. La Société Numérique comprend-elle des zones de non-droit qui sont condamnées à le rester? La vraie difficulté doit se concentrer sur le caractère décentralisé et transfrontière de l Internet qui s accommode mal de l application de règles de droit national. Par exemple, le cloud permet le transfert de données vers des pays tiers : des données peuvent être envoyées de Paris à Los Angeles afin d y être traitées et conservées en Inde. Comment les règles nationales peuvent-elles appréhender ce montage juridique? C est pourtant notre réalité quotidienne. De la même façon, le mode de gouvernance d Internet n est pas compatible avec les règles nationales. À mon sens, la priorité est de renforcer les moyens mis à la disposition des autorités chargées d enquêtes afin de favoriser une collaboration effective et efficace, au-delà de nos frontières nationales, pour collecter les éléments de preuves, où qu elles soient localisées, pour identifier et appréhender les auteurs d infractions. Ces derniers n hésitent pas à recourir à l anonymat pour escroquer et abuser des particuliers comme des sociétés, pour diffuser des contenus illicites Ils n hésitent pas non plus à se délocaliser en dehors du territoire national pour commettre leurs infractions. La monétisation des données est-elle inéluctable? La monétisation des données existe déjà avec les services d accès payants aux contenus informationnels, aux produits et services en ligne (vidéos, musicaux, livres dématérialisés ). Va-t-elle s étendre aux données personnelles? Il est vrai que l on évoque leur monétisation en faisant valoir que leurs propriétaires doivent pouvoir gérer et contrôler directement leurs données personnelles et bénéficier de gains en retour. Mais l idée n est pas nouvelle et n a pas vraiment progressé en dix ans, même si de plus en plus d entreprises invoquent la volonté de s engager dans cette voie au nom de la transparence, de la protection de la vie privée et du partage des valeurs. Octobre 2014 - L USF mag n 24 Enjeux p. 7

REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE (suite) Enjeux Octobre 2014 - L USF mag n 24 Christiane Féral-Schuhl : «Internet est un bien commun» (suite) La raison tient sans doute à ce que le modèle économique existant convient très bien aux acteurs concernés : la collecte et la conservation de données personnelles permettent à des prestataires de services de constituer des bases de données d une valeur commerciale considérable en contrepartie de la gratuité d accès à leurs sites, services, réseaux Par ailleurs, un autre modèle économique prend de plus en plus d importance : la mise en commun des biens informationnels, du partage des données C est dans ce contexte que se développe l open data. Nous connaissons déjà les portails qui mettent à disposition de tous l ensemble des informations publiques ou encore les licences libres, les creative commons, autant de concepts qui ont une incidence économique forte en restaurant des notions comme l enrichissement collectif, l échange, la contribution à la création de valeurs économiques. Comment peut-on définir la notion de bien commun par rapport aux principes de la propriété intellectuelle? Le bien commun peut-il se définir comme un bien qui n appartient à personne? Les notions de biens communs et de propriété intellectuelle sont antinomiques. Aucun mécanisme de propriété ne vient entraver l accès du bien commun par la communauté des utilisateurs. Chacun peut librement y accéder et en bénéficier. Dans l univers numérique, l utilisation d un bien commun par une personne ne prive pas l autre de son usage. Au contraire, l enrichissement du bien commun doit bénéficier à tous. On peut donc effectivement considérer que le bien commun n appartient à personne. La propriété intellectuelle vise à protéger l auteur d une œuvre et ses ayants droit. Mais l auteur peut décider de la diffusion «libre» de son œuvre en renonçant à son droit de repentir (droit de retrait de son œuvre) et, plus généralement, à ses prérogatives sauf une : personne ne pourra en ses lieu et place s approprier son œuvre, y compris les contributeurs successifs (c est le principe des œuvres libres). Peut-on assimiler bien commun et open data? Les deux notions ont une filiation évidente, même si la notion de «bien commun» n a pas encore de définition de référence. L open data, ou «ouverture des données», s inspire de la philosophie du «bien commun» : l air, l eau sont des biens communs qui doivent être librement accessibles et exploitables par chacun. L open data concerne aussi bien des données d origine publique (l État, une collectivité publique, un service public ), par exemple des données sur le transport, la météo, la cartographie, les statistiques, que des données du secteur privé. En effet, une entreprise peut décider «d ouvrir» ses données (les rendre donc accessibles à des tiers, clients, prestataires ) et/ou de réutiliser des données ouvertes par d autres (partenaires, y compris des concurrents, des institutions ). Il s agit d une décision stratégique de l entreprise, généralement dans un objectif de communication (la transparence en publiant des données qui peuvent rassurer les clients, les actionnaires, les investisseurs, favoriser une image d ouverture, de coopération) et/ou d innovation (volonté de développer de nouveaux produits ou services ). Mais une telle décision a des conséquences techniques, et c est au DSI que reviendra le soin d analyser le cadre technique d ouverture des données ou de réutilisation de données ouvertes : la qualité des données qui doivent offrir des garanties de précision, de mises à jour, de portabilité Le développement d applications dédiées peut s avérer nécessaire tout comme un travail d homogénéisation des formats de données Cette décision impacte également la structure et la valeur du patrimoine informationnel, notamment si l entreprise envisage de rendre gratuites certaines données dont l accès était auparavant payant. Il lui faut donc réfléchir aux solutions alternatives pour compenser le manque à gagner. L exercice d évaluation des enjeux d une démarche d ouverture des données reste donc très délicat. Internet est-il lui aussi un bien commun? Le principe même de la neutralité de l Internet, notamment le refus de discriminer et de limiter l accès au réseau, assimile bien sûr Internet à un bien commun. p. 8

Partenaire Gold XL de la Convention USF 2014 N STAND : 70 En bref : Le Groupe Lesaffre fabrique des levures et autres produits de fermentation, principalement pour les métiers de la boulangerie et de la nutrition. Quelques chiffres : 7 700 salariés. 80 filiales, réparties dans 40 pays. Chiffre d affaires 2013 : 1,56 milliard d euros. Témoignage de Peter Otvos Directeur global du programme SAP Groupe Lesaffre Le Groupe Lesaffre donne la main à ses utilisateurs pour le reporting Pour répondre aux attentes de ses utilisateurs, le Groupe a mis en place BI 4 et Sybase IQ, afin de permettre des analyses à la demande et un reporting performant. Entreprise familiale, le Groupe Lesaffre commercialise ses levures et produits de fermentation dans plus de 180 pays. L entreprise gère l ensemble de ses activités avec SAP R3, notamment le suivi de ses 49 sites de production. Courant 2012, une enquête de satisfaction menée auprès des utilisateurs fait remonter un certain nombre de motifs d insatisfaction autour du système de reporting, alors basé sur SAP BW. Les critiques portaient notamment sur la qualité des données, le niveau de détail fourni et la rigidité des outils. «Les rapports avaient une structure fixe, ils étaient difficiles à changer et cela prenait du temps», explique Peter Otvos, Directeur global du programme SAP. En 2013, l entreprise décide donc d initier un projet de refonte de son système décisionnel. «Le projet a été divisé en deux grandes phases : une première phase de modélisation des concepts, suivie d une phase de mise en œuvre, elle-même divisée en deux parties», décrit Peter Otvos. «La première partie de l implémentation avait pour objectif de parer au plus urgent, en fournissant ce qui était le plus demandé par les utilisateurs : le reporting comptable et financier, les ventes et les achats. Les autres domaines (reporting produits, stocks ) étaient prévus pour la deuxième partie de la mise en œuvre». Sur le plan technique, Lesaffre choisit de mettre en place deux nouvelles solutions : SAP BusinessObjects BI 4 pour la partie analyse et Sybase IQ, côté base de données. «Côté analyse, nous voulions rendre les utilisateurs satisfaits en leur proposant des outils intégrés à leur bureau. Nous utilisions déjà Business Objects pour d autres applications non-sap et ces solutions étaient très bien notées en interne.» Pour la base de données, le Groupe a également considéré SAP Hana, mais la solution n a pas été retenue car la volumétrie ne le justifiait pas. Sybase IQ a été privilégié pour les gains de performances que la solution apportait : «Les rapports sont très rapides à obtenir», se réjouit Peter Otvos. En outre, une fonctionnalité de BI 4 permettant d extraire directement les données de l ERP a été particulièrement appréciée : «Celle-ci évite d avoir à déplacer au préalable les données dans BW, qui était devenu un goulet d étranglement.» La mise en œuvre a été accompagnée par les consultants du Groupe Sopra. Quatre personnes sont intervenues sur la première partie du projet. Le déploiement a, quant à lui, mobilisé entre sept et huit personnes en équivalent temps plein, dont plusieurs utilisateurs métiers qui y consacraient environ une journée par semaine. Alors que la première partie de la mise en œuvre est achevée et que la seconde s apprête à démarrer, le Groupe entrevoit déjà les premiers bénéfices. «Dans chaque usine, nous avons entre deux et trois contrôleurs, qui auparavant n arrivaient pas à obtenir le niveau de détail qu ils souhaitaient. Désormais, ils peuvent euxmêmes effectuer leurs propres analyses», assure Peter Otvos. Octobre 2014 - L USF mag n 24 Retours d expériences p. 9

d expériences Témoignage de Thierry Tournier Directeur Administratif et Opérations de la filiale française du Groupe Vaillant Le Groupe Vaillant dématérialise le traitement de ses bons de commande Retours Octobre 2014 - L USF mag n 24 Partenaire Platinium de la Convention USF 2014 N STAND : 51 En bref : En France, le Groupe Vaillant est un acteur majeur du marché de la chaudière murale gaz avec ses marques Saunier Duval et Vaillant. Le Groupe propose également des systèmes solaires, des pompes à chaleur, des systèmes hybrides et des ballons thermodynamiques. En 2013, la filiale française du Groupe Vaillant, spécialiste du chauffage, a décidé de dématérialiser le traitement de ses 130 000 bons de commande annuels. Auparavant, celui-ci était réalisé manuellement dans le service Administration des Ventes. Cette étape était très chronophage et parfois source d erreurs. Le Groupe Vaillant a souhaité faire évoluer ce processus pour gagner en productivité, améliorer le processus allant de la prise de commande à l encaissement et répondre à sa démarche environnementale de réduction des consommables. La société cherchait un outil compatible avec son ERP SAP et son outil de CRM Salesforce. A la suite d un appel d offres, la solution SaaS d Esker a été retenue. «Au niveau du Groupe, nous privilégions les solutions externalisées car c est plus simple à gérer», précise Thierry Tournier, Directeur Administratif et Opérations de la filiale française du Groupe Vaillant. «Nous avons fait le choix de la dématérialisation pour supprimer le volume exponentiel de papier qui s amassait dans nos bureaux. En plus du gaspillage, la gestion manuelle des bons de commande engendre beaucoup de perte de temps au moment de la réception et de la diffusion interne des documents, sans compter les heures perdues à archiver et à rechercher les documents au sein de notre service Administration des Ventes», ajoute-t-il. La solution mise en place a permis au Groupe d automatiser intégralement le traitement de ses bons de commande, faisant gagner un temps précieux aux huit personnes de l équipe Administration des Ventes. Le processus mis en place comporte plusieurs étapes : Les commandes arrivent par fax directement dans la solution puis celle-ci en extrait les informations importantes ; Ces informations sont ensuite analysées en fonction de règles d attribution prédéfinies afin de pouvoir transmettre la commande aux bonnes personnes. Ces règles examinent notamment le nom du client, les produits concernés, la zone géographique et le niveau d urgence (date et mots-clés). Une fois la commande traitée, celle-ci est automatiquement archivée avec toutes les données renseignées dans SAP. Les utilisateurs peuvent ainsi accéder directement aux documents originaux depuis l ERP et en copie dans l outil CRM en cas de besoin, un lien direct qui est très apprécié. «Notre besoin était moins sur la saisie que sur l assignation des commandes à la bonne personne et sur la traçabilité. Avec cette solution de dématérialisation, nous n avons plus besoin d avoir une personne qui trie les fax et les distribue, un par un, aux personnes concernées. Cette répartition se fait automatiquement selon un ensemble de règles d affectation sur lesquelles nous avons la main», ajoute Thierry Tournier. Le déploiement de la solution s est effectué courant 2014, le même mois que celui de l outil de CRM. Malgré quelques réticences à l idée de quitter le papier, la solution a été rapidement adoptée. «Nous avons eu une demi-journée de formation au démarrage. Aujourd hui p. 10

Quelques chiffres : Plus de 12 000 collaborateurs. Chiffre d affaires 2013 : 2,3 milliards d euros. 11 sites de production, répartis principalement en Europe. 5 sites de R&D. l équipe utilise la solution sans aucun problème, en s appropriant au fur et à mesure ses différentes fonctionnalités», indique Sophie Meunier, Responsable du service Administration des Ventes. Après cinq mois d utilisation, l entreprise a déjà pu observer un certain nombre de bénéfices. Le plus évident d entre eux était la suppression du papier. Le Groupe consommait auparavant près de 300 ramettes pour le traitement des commandes : la dématérialisation a permis non seulement de réduire les coûts d impression et d archivage, mais aussi de faire gagner du temps aux équipes. «La recherche de documents a été nettement facilitée», ajoute Sophie Meunier. «Si nous avons un client au téléphone, il n est plus nécessaire d interrompre la communication, nous avons un accès immédiat à la copie en PDF». Côté clients, cela renforce donc le professionnalisme, tandis que pour les équipes, la solution a apporté de vrais gains de productivité. De cette façon, l entreprise a pu améliorer son cycle «Order-to- Cash» afin de traiter plus rapidement les commandes client, de livrer plus vite et d encaisser les créances dans le respect du cadre de la loi de modernisation de l économie (LME), tout en évitant les retards liés à d éventuels litiges administratifs. Le nombre d erreurs a également diminué grâce à l automatisation de traitements auparavant effectués de manière manuelle. Les commerciaux ont également bénéficié de cette mise en place : la solution leur permet en effet de recevoir une copie par mail à chaque fois qu un client passe une commande. «L outil leur donne de la visibilité sur le suivi de leurs commandes», souligne Sophie Meunier. Enfin, un gain plus inattendu est apparu au niveau de la logistique, alors que le projet initial était purement axé sur l Administration des Ventes. «Quand un même client passe plusieurs commandes le même jour, nous pouvons plus facilement les identifier et les regrouper avant de les transférer dans notre système de gestion d entrepôt (WMS), ce qui nous permet d optimiser la préparation de commande, en complément de ce qui existe déjà dans le WMS.» De cette façon, l entreprise peut plus aisément faire en sorte que ses clients reçoivent toutes leurs commandes en même temps, selon les dates de livraison demandées, améliorant ainsi l OTIF (Order on Time In Full / Livraison complète à la date demandée). Source : Esker Satisfait de la solution, le Groupe Vaillant a décidé d étendre son utilisation à d autres domaines, au premier rang desquels la logistique et le service Crédit-recouvrement. Pour l instant, la dématérialisation n est mise en œuvre qu en France, mais la solution étant un choix du Groupe, celle-ci pourrait également être mise en œuvre parmi les 24 autres filiales européennes qui le souhaiteraient. Une étude est par ailleurs en cours pour l intégration d un lien vers Esker dans l outil Salesforce afin de rendre les données accessibles par le service Crédit-recouvrement sans intervention de l Administration des Ventes. Octobre 2014 - L USF mag n 24 Retours d expériences p. 11

d expériences Retours Octobre 2014 - L USF mag n 24 Partenaire Gold de la Convention USF 2014 N STAND : 48 En bref : Mise en place de l ERP SAP (modules FI-CO, SD, MM, WM, PS, PI et WPB), du CRM (Sales Manager), de la Business Intelligence et de solutions de mobilité basées sur SAP Work Manager (ex-syclo) pour les techniciens en intervention sur site, en partenariat avec SOA People. Quelques chiffres : 1 200 collaborateurs, dont 900 techniciens hautement spécialisés. Chiffre d affaires : 415 millions d euros en 2013. Témoignage de François Heimann DSI du Groupe BIA Groupe BIA : des solutions mobiles pour les techniciens sur le terrain Le Groupe BIA commercialise et entretient des équipements destinés aux exploitations minières et aux carrières, aux travaux publics, à la manutention industrielle et au recyclage. Au fil du temps, sa présence s est étendue de la Belgique aux Pays-Bas et dans une vingtaine de pays d Afrique de la Mauritanie à la Zambie. Afin de supporter sa forte croissance, le Groupe a décidé en 2012 de refondre son système de gestion pour mettre en œuvre les meilleures pratiques de la maintenance industrielle et s adapter aux tendances comme la gestion de données en mobilité. Son ancien système mis en place en 2003 démontrait en effet ses limites, avec notamment l impossibilité de gérer les multidevises ou de grands projets miniers complexes. BIA a choisi alors de retenir les solutions SAP, au plus proche de ses besoins et offrant de larges possibilités d évolution. BIA a également choisi l intégrateur SOA People, partenaire SAP leader en Belgique, pour son expérience éprouvée dans la réalisation de projets complexes auprès d entreprises similaires, dont des projets en mobilité. Trois grands objectifs avaient été fixés pour la partie mobilité, dès le départ de la définition du projet global fin 2012 : gagner en qualité des données et circulation de l information, optimiser l activité de maintenance et obtenir une meilleure visibilité pour mieux décider. Le projet global de mise en œuvre du système d information a démarré début 2013. Le projet de mobilité a quant à lui démarré fin 2013, avec un premier go-live effectué le 1er mars 2014 auprès de 75 collaborateurs belges et néerlandais. BIA a équipé ses techniciens de PC à écran tactile amovible, dotés de caméras, d appareils photo et de l application de mobilité SAP Work Manager (ex-syclo). L outil de formation SAP WPB a permis de faciliter nettement l appropriation de l application, en mettant à disposition pour chaque processus un film et un document Word associé, ainsi qu un quizz pour tester le niveau d acquisition des connaissances. Après avoir réalisé leurs premiers pas en formation, ces techniciens accèdent désormais directement aux informations et aux outils dont ils ont besoin pour organiser leurs interventions et les mener à bien : ordres de travail, informations techniques, accès au catalogue des pièces de rechange, plan de réparation, liste des pannes Ils peuvent également saisir leurs comptesrendus de missions et valider les ordres effectués. Une grande partie des données est alors enregistrée automatiquement : date, statut, nom du technicien, coordonnées du client, durée d intervention Une fois saisies et validées, les données sont envoyées directement aux systèmes ERP et CRM dès qu une connexion réseau est disponible, en transitant par SAP Netweaver qui se charge d orchestrer et de rediriger les flux. Les bénéfices de la solution mobile SAP se sont vite manifestés. Les techniciens ont ainsi gagné entre 15 et 45 minutes de temps de travail par jour. Ils peuvent mieux préparer leur planning et sélectionner en amont les outils appropriés à l intervention. Une fois sur le site, ils accèdent rapidement à toutes les informations pertinentes. Ce qui permet de réduire nettement le temps et le taux de résolution des pannes. La solution a également permis d optimiser la gestion des stocks : l inventaire est désormais mis à jour au fur et à mesure et les pièces de rechange sont mieux utilisées. Enfin, la fiabilité et la qualité des données saisies dans l ERP ont nettement augmenté, facilitant la facturation des interventions et fournissant une vraie traçabilité. Pour François Heimann, DSI du Groupe BIA, trois facteurs ont contribué au succès de ce projet : Le respect des standards, en privilégiant la simplicité et la lisibilité des interfaces. La conduite du changement, avec une formation complète des techniciens et un déploiement petits groupes par petits groupes. L adoption d une stratégie mobile en plusieurs étapes, le déploiement de SAP Work Manager étant la première d entre elles (avant le CRM et les tableaux de bords). p. 12

Partenaire Gold de la Convention USF 2014 N STAND : 15 En bref : LACROIX Electronics est une division du Groupe LACROIX et est spécialisée dans le développement, la production et l intégration d ensembles et sous-ensembles électroniques. Quelques chiffres : Chiffre d affaires 2013 : 180 millions d euros. 2 050 collaborateurs. 4 usines (France, Allemagne, Pologne et Tunisie) et 5 bureaux d études. Sous-traitant électronique pour les secteurs industriels, domotique, médical, automobile, aéronautique et défense, LACROIX Electronics gère l ensemble de ses activités avec l ERP SAP. En 2011, la société décide de confier l exploitation de son système SAP, alors effectuée en interne, à un partenaire hébergeur. Entreprise industrielle fonctionnant 24h/24 et 7 jours sur 7 sur certains sites, LACROIX Electronics a des exigences précises concernant cet hébergement. «Nous n avons quasiment pas de fenêtres d arrêt», explique le DSI Loïc Goulard. «Il nous fallait donc un partenaire solide, capable d assurer un monitoring en continu, adapté à notre fonctionnement en 3x8». En croissance régulière, la société désirait également que son hébergeur soit capable d accompagner le développement de ses activités. «Il fallait qu il puisse aisément nous allouer de l espace, de la mémoire ou des processeurs supplémentaires», précise Loïc Goulard. De ce fait, l entreprise s oriente vers des acteurs disposant d une taille suffisante pour fournir les ressources nécessaires, tant au niveau matériel qu humain. «Le troisième critère était la sécurité de nos systèmes», ajoute le DSI. «Pour une entreprise comme la nôtre, il n est pas vraiment pertinent d héberger un système SAP sur un site industriel, surtout dans le cadre d un PRA (Plan de Reprise d Activité). Les hébergeurs répondent mieux à ces exigences en proposant un hébergement sécurisé sur plusieurs sites distants de plusieurs kilomètres.» Témoignage de Loïc Goulard DSI chez LACROIX Electronics LACROIX Electronics mise sur un hébergeur spécialiste de SAP Après avoir consulté cinq hébergeurs, l entreprise choisit finalement de s appuyer sur le Groupe Ciber, convaincue notamment par la qualité technique de l hébergement. «Nous avons visité les centres de données, ceux-ci fournissaient un niveau de sécurité qu une entreprise peut difficilement atteindre par elle-même, qu il s agisse de l accès aux salles, au réseau ou encore de l alimentation électrique». Le DSI cite en particulier l installation électrique de l un des data centers visités, combinant deux opérateurs différents et un générateur électrique sur le même site. LACROIX Electronics a également apprécié l expertise du Groupe Ciber autour des systèmes SAP. «Là où un hébergeur classique se contente d assurer la disponibilité des systèmes, un partenaire disposant de compétences SAP peut amener un conseil sur les performances de l ERP, en nous indiquant par exemple que tel paramétrage génère des tables trop volumineuses», souligne Loïc Goulard. Un autre point qui a fait peser la balance est la localisation des data centers de Ciber en Allemagne, l un des pays où est implanté LACROIX Electronics. «Connaître la localisation du centre et savoir qu il était en Europe était un plus, surtout quand il s agit de données sensibles», insiste le DSI. En 2011, la transition a pris environ un mois, avec une bascule à blanc. «La bascule s est effectuée sur un week-end. La durée dépend surtout de la taille des bases de données à migrer». Depuis, l entreprise n a jamais eu de problèmes à déplorer tant en termes de disponibilité que de performances. La société avait apprécié le rapport qualité/ prix proposé à l époque, jugé compétitif. «C est toujours le cas aujourd hui, cela a joué dans notre décision de renouveler le contrat», ajoute Loïc Goulard. En juillet 2014, la société vient en effet de re-signer avec Ciber pour une période de trois ans. Octobre 2014 - L USF mag n 24 Retours d expériences p. 13

d expériences Retours Octobre 2014 - L USF mag n 24 En bref : Filiale du Crédit Mutuel Arkéa depuis 2010, Monext est une société spécialisée dans les services de paiement : émission de cartes, autorisations de paiement, contrôle et traitement des transactions, systèmes de crédit Quelques chiffres : Chiffre d affaires 2011 : 67 millions d euros. 480 collaborateurs. Témoignage de Annabelle Gerard Responsable Business Intelligence et Data Mining chez Monext Monext réduit les fraudes à la carte bancaire grâce à l analyse prédictive Entreprise spécialisée dans les services de paiement, Monext gère près d un milliard de transactions chaque année pour le compte de 5000 clients, des établissements financiers et des commerçants. En 2012, la société décide de renforcer son système de lutte contre la fraude, notamment pour faire face à une montée des transactions frauduleuses en ligne. Disposant d un historique conséquent de transactions sur plusieurs banques et plusieurs types de cartes, l entreprise souhaitait exploiter ces données pour améliorer ses modèles prédictifs. «Entre un porteur de carte Visa Classique et un détenteur d une carte Gold, les comportements peuvent être très différents», souligne Annabelle Gerard, Responsable Business Intelligence et Data Mining chez Monext. Dans ce but, l entreprise a évalué les solutions d analyse prédictive de six éditeurs lors d un benchmark de six mois. Plusieurs critères ont été examinés, comme l évolutivité, les coûts de maintenance, l architecture technique, les performances et la facilité d usage. «Il nous fallait une solution adaptée à notre contexte, celui d une PME», explique Annabelle Gerard. «Elle devait être suffisamment simple d utilisation pour ne pas nécessiter une personne à plein temps derrière, et suffisamment performante pour pouvoir s intégrer à nos systèmes sans ralentir le temps de traitement des transactions». De par le volume de données concernées, la solution devait aussi être en mesure de répondre aux contraintes du Big data. A l issue du benchmark, l entreprise a retenu la solution SAP InfiniteInsight (à l époque Kxen). «Un consultant est venu passer une journée chez nous pour bâtir un Proof of Concept», se souvient Annabelle Gerard. «À l issue de celui-ci les résultats étaient déjà satisfaisants». Monext a aussi apprécié la possibilité d exporter les modèles en Java une fois créés : «Cela nous permettait d intégrer directement les nouveaux algorithmes dans nos systèmes de traitement en temps réel». En août 2012 démarre la mise en place de la solution. Celle-ci est effectuée en binôme afin de bénéficier d une double expertise : le Data Mining et la lutte contre la fraude. Les données anonymisées sont analysées afin d identifier des critères différenciant les fraudes des transactions normales. Ces critères sont ensuite formalisés à travers des modèles déployés dans les systèmes opérationnels. À l heure actuelle, une vingtaine de modèles ont été développés. Ce projet a permis d obtenir des gains très concrets : «Nous avons observé en moyenne 30 % de réduction des fraudes sur les transactions traitées», pointe Annabelle Gerard. Pour certains clients commerçants, la fraude a même été réduite de 60 %, leur permettant des économies importantes. En gagnant en précision, l outil a aussi réduit le nombre de faux positifs, évitant de bloquer par erreurs des transactions non frauduleuses. De ce fait, les commerçants ont amélioré leur qualité de service auprès de leurs propres clients. De son côté, Monext a pu accroître sa maîtrise en matière de lutte contre la fraude, tout en démontrant sa réactivité auprès de ses clients. «Aujourd hui, nous utilisons également l outil pour proposer aux entreprises qui le souhaitent des analyses ponctuelles de leur taux de fraude», ajoute la responsable BI. L entreprise envisage désormais d exploiter l analyse prédictive dans d autres contextes, notamment pour émettre des recommandations à ses clients. «En analysant leur historique, nous pouvons identifier par exemple des pics de ventes saisonniers ou évaluer la part de clientèle en provenance d un pays donné», illustre Annabelle Gerard. Ces informations peuvent être utilisées pour conseiller les clients et les aider à augmenter leur chiffre d affaires. p. 14

CEI : OPTEZ POUR L INNOVATION! Participer à un projet CEI (Customer Engagement Initiative) permet d influencer la conception des futurs produits SAP et de pouvoir exprimer ses besoins en amont. Chaque année, trois cycles CEI sont organisés, généralement en mars, juin et octobre. L intérêt, pour les clients SAP, est d analyser en amont les spécifications des nouvelles fonctionnalités, de prioriser le backlog de l équipe de développement, de valider les interfaces utilisateurs durant les sprints et de tester (à distance ou dans les SAP Labs). Les projets CEI durent environ dix-douze mois et la collaboration avec SAP peut s exprimer de différentes manières : conférences téléphoniques, entretiens, ateliers avec l équipe SAP Quelques exemples de projets CEI Bouygues Telecom a participé à la spécification et tests de la nouvelle fonctionnalité de SSO ABAP. Danone a co-créé une solution CRM sur SAP HANA avec l équipe de développement SAP. L Oréal et Moët Hennessy International ont participé à la spécification et tests d une nouvelle solution de «Supply Chain Planning» dans Excel. Comment participer aux projets CEI? Le troisième cycle CEI démarre du 6 octobre au 31 octobre. Pour s inscrire : https://influence.sap.com Pour toute question sur la CEI : barbara.weiss@usf.fr ou cei@sap.com Octobre 2014 - L USF mag n 24 Commissions p. 15

Commissions Cristina Pisica-Donose Présidente de la Commission Bases de Données - USF Pascal Betsch Président de la Commission BI SAP - USF DSIG VALEO - BW Competence Center Manager (BI) NOUVELLE RÉUNION COMMUNE ENTRE LES COMMISSIONS BI ET BDD Après le succès du premier atelier Cross-Commissions en 2013, qui avait réuni près de 60 participants, les Commissions SAP BI et Bases de Données ont organisé de nouveau une session commune, le 16 septembre 2014. Octobre 2014 - L USF mag n 24 L idée de cette nouvelle rencontre Cross-Commissions est née après l atelier sur BI4 organisé en juin 2014 par la Commission BI. «Lors de cette session, SAP a présenté ses recommandations pour l utilisation de BI4 avec SAP BW. Ensuite, nous avons voulu les confronter aux retours d expériences des adhérents et il s est avéré que le sujet intéressait également les membres de la Commission Bases de Données», explique Pascal Betsch (Valeo), alors Président de la Commission BI SAP. «Nous avons des sujets en commun», affirme Cristina Pisica-Donose, Présidente de la Commission Bases de Données. Parmi ceux-ci figure notamment la base de données en mémoire HANA. «Il s agit d une base de données, mais elle s applique toujours sur une base applicative», observe Pascal Betsch. Dans l univers décisionnel, SAP propose aujourd hui trois grands outils : HANA, l entrepôt de données BW et la suite décisionnelle BI4. «Chacun doit trouver sa place dans le contexte particulier des entreprises», ajoute Pascal Betsch. «L apparition de HANA et de HANA Live incite à repenser l architecture des systèmes décisionnels et la répartition des contenus métier entre les systèmes sources et les entrepôts de données. Notre objectif est d aider les adhérents à s y retrouver en clarifiant le rôle et le positionnement des différents outils». De son côté, Cristina Pisica-Donose a constaté que les outils de reporting préconfigurés fournis avec HANA Live augmentaient l intérêt des clients pour les bases de données. La réunion commune qui s est déroulée le 16 septembre 2014 s inscrit dans cet objectif d aider les adhérents de l USF dans leurs choix. «Il est inutile d aborder ces problématiques en doublon dans deux Commissions», estime Cristina Pisica-Donose. «Au contraire, en mettant en commun nos expertises, nous pouvons aborder un sujet sous des angles différents». En travaillant ensemble, les Commissions peuvent aussi proposer plus de contenus aux participants. «S il y a beaucoup de retours d expériences, les adhérents viendront plus facilement assister aux Commissions et nous aurons de plus en plus de thématiques à traiter. C est important de faire participer des utilisateurs, c est toujours constructif et cela permet d analyser le sujet avec un autre point de vue». L organisation de la réunion a été confiée à Olivier Gallet (Sanofi). Il succède à Pascal Betsch à la présidence de la Commission BI SAP, en raison d un changement de poste de ce dernier. L agenda a été scindé en deux parties : la matinée a été consacrée à un retour d expérience sur SAP BI4 et l après-midi à HANA Live, la solution de reporting en temps réel intégrée à l ERP, une démonstration étant prévue. «Il ne faut pas pénaliser une Commission au profit d une autre en ne parlant que de HANA», fait remarquer Cristina Pisica-Donose. «Les retours d expériences sur BI4 intéressent aussi les membres de la Commission BDD car les utilisateurs de cette solution peuvent interroger des bases HANA», ajoute-elle. Selon Pascal Betsch, la majorité des déploiements de HANA à l heure actuelle s inscrivent encore dans le cadre de projets tactiques, même s il existe des clients avec une démarche stratégique. «C est sans doute plus fréquent dans le B2C, souvent confronté aux problématiques de Big data en temps réel, que dans le B2B aux approches généralement plus structurées mais moins agiles.» Pour Cristina Pisica-Donose comme pour Pascal Betsch, les sujets abordés vont être de plus en plus transverses. «Nous voyons aussi se développer le sujet de la mobilité. Nombre d évolutions en cours signifient des changements pour les clients : face à ceux-ci, nous essayons d apporter une vision pragmatique». À court terme, ces problématiques devraient être abordées à travers des demi-journées communes. Ces évolutions réduisant de plus en plus les frontières entre solutions et technologies, des rapprochements entre Commissions ne sont pas exclus à plus long terme. p. 16

La DSN en bref La DSN instituée par la loi de simplification du 22 mars 2012 est l un des chantiers majeurs du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l emploi. La DSN vise à rassembler l ensemble des formalités administratives adressées par les entreprises aux organismes de protection sociale et à remplacer les déclarations sociales périodiques ou événementielles existantes. La DSN remplace quatre déclarations existantes. La DSN s applique à toutes les entreprises à compter du 1 er janvier 2016. Le premier janvier 2016 entrera en vigueur la DSN (Déclaration Sociale Nominative). Il s agit d une transmission unique, mensuelle et dématérialisée des données issues de la paie, ainsi que la transmission dématérialisée de signalements d événements. La DSN est conçue comme une simplification par rapport à la situation actuelle dans laquelle les entreprises doivent transmettre plusieurs déclarations à plusieurs destinataires, avec des échéances différentes. Concrètement, la DSN remplace quatre déclarations : L attestation de salaire pour le versement des indemnités journalières (DSIJ). L attestation employeur destinée à Pôle emploi (AE). La déclaration et l enquête de mouvements de main d œuvre (DMMO et EMMO). La radiation des contrats groupe pour les contrats en assurance complémentaire et supplémentaire. Une complexité supplémentaire Si la date butoir du premier janvier 2016 s impose à toutes les entreprises, pour les plus grandes organisations, l échéance interviendra plus tôt : le premier avril 2015. Les premières déclarations sociales nominatives seront donc produites début mai 2015 avec les données concernant le mois d avril. «Cette évolution réglementaire ajoute de la complexité pour les systèmes SAP car cela introduit des changements organisationnels et fonctionnels dans les entreprises», précise Patrick Cilia, Secrétaire Général de l USF et Président de la Commission Ressources Humaines. La mise en œuvre de la DSN a en effet des conséquences sur les systèmes SAP existants. «Il ne s agit pas simplement d une accélération du rythme de production des déclarations (mensuel et non plus annuel), c est une philosophie différente, il faut en effet signaler toutes les Patrick Cilia Secrétaire Général et Président de la Commission Ressources Humaines - USF DCSI/F2I/FIH - Bouygues Telecom COMMISSION RESSOURCES HUMAINES - DÉCLARATION SOCIALE NOMINATIVE : QUELS CHANGEMENTS? La DSN (Déclaration Sociale Nominative) s imposera à toutes les entreprises en 2016. Cette évolution réglementaire impose de modifier les systèmes SAP. évolutions dans les déclarations, ce n est pas une simple gestion d un stock d informations, il faut intégrer chaque événement, qui sont des données volatiles», explique Patrick Cilia. Par exemple, un événement tel qu une rupture de contrat de travail devra être transmise dans un délai de cinq jours. SAP a été plus réactif que lors du passage à la N4DS Comparé aux difficultés que certains adhérents avaient connues à l occasion du passage de la norme DADS-U à N4DS, l éditeur a beaucoup mieux anticipé : «En particulier parce que l USF s est mobilisée pour prévenir SAP des impacts et a posé les bonnes questions afin d anticiper, rappelle Patrick Cilia, nous ne voulions pas connaître une fois de plus les désagréments dont nous avons été victimes lors du passage à la N4DS». Rappelons que la livraison du produit final par SAP avait été trop tardive et qu il subsistait des erreurs structurelles dans les développements, ce qui a conduit les entreprises à mobiliser des ressources supplémentaires (voir Magazine de l USF, n 14, mars 2012). Cette fois, l éditeur a été nettement plus réactif : «SAP a initié les développements en 2013, et nous a informé régulièrement de l état d avancement des développements, lors des réunions de la Commission Ressources Humaines, l éditeur a donc été attentif à la problématique DSN et a intégré les contraintes de nos entreprises», assure Patrick Cilia. En 2014, certaines grandes entreprises ont été pilotes des développements réalisés par SAP. L éditeur a livré le prototype en mai 2014 et cela a donné lieu à des échanges entre les entreprises pilotes et l éditeur, dans le cadre de plusieurs réunions et ateliers. Ces évolutions du cadre légal sont intégrées dans la maintenance SAP «mais il peut y avoir des surcoûts en interne ou dans le cas d une Tierce maintenance applicative», souligne Patrick Cilia. Octobre 2014 - L USF mag n 24 Commissions p. 17

Son parcours en bref : Portrait de Entretien avec le Capitaine Simon Redondie Officier concepteur, architecte et chef de projet technique SIRH* Gendarmerie Simon Redondie (Gendarmerie Nationale) 2000 : Classe préparatoire aux Grandes Écoles. 2002 : École Polytechnique de l Université de Nantes. 2003 : Consultant au Crédit Mutuel. 2004 : Engagement dans la Gendarmerie Nationale. 2009 : Adhérent USF. Simon Redondie participe activement à plusieurs Commissions, contribue aux livrables et il a été désigné l adhérent le plus actif lors de la Convention USF de Nantes. Octobre 2014 - L USF mag n 24 L e Capitaine Simon Redondie aurait pu ne jamais s intéresser à SAP Entre 1999 et 2002, après une classe préparatoire aux Grandes écoles, il étudie à l École Polytechnique de l Université de Nantes, dans la section «Systèmes Informatiques, logiciels et réseaux». Avec une formation généraliste, il sort diplômé en 2002 et intègre le Crédit Mutuel pour le compte d une société de services. «Ce fut un début de parcours classique, résume Simon Redondie, mais je me suis vite senti bloqué dans mon évolution ; je ne voyais pas mon avenir dans le domaine des serveurs d impression». Il quitte alors son poste mais se trouve en concurrence avec des consultants plus expérimentés, dans un contexte de tension sur les salaires d embauche. «Nous étions au pire moment de l éclatement de la bulle Internet, j en étais conscient et j étais vraiment prêt à bouger», se souvient Simon Redondie. Il se résout à quitter la région nantaise et est séduit par les offres des postes de la Gendarmerie Nationale, qui recherchait des informaticiens contractuels. Après le passage obligé, pour toutes les recrues, par la formation militaire, à l école des Officiers de Gendarmerie de Melun, et un stage sur le terrain, il décroche son premier poste dans l équipe en charge du projet SIRH (système d information ressources humaines) de la Gendarmerie Nationale. «À l époque, je ne connaissais absolument pas SAP, j en avais juste entendu parler, mais je n avais jamais vraiment étudié ce que l on pouvait faire avec», se souvient Simon Redondie. Sa mission principale, après une formation à l outil : être l interface entre les équipes internes et les prestataires en charge de l intégration «intergiciel» (middleware) de SAP (Logica et Bull). «Bref, mettre de l huile dans les rouages», résume le Capitaine. «La polyvalence de mon école et ma culture informatique m ont mené vers des aspects plus techniques tels que l administration SAP. J ai beaucoup travaillé, au sein du centre de compétences pour mettre en place des outils afin d améliorer notre quotidien, par exemple pour la gestion de projets ou des tickets d incidents.» Le SIRH (seul système SAP à la Gendarmerie Nationale) constitue une énorme machine qui gère 100 000 personnels actifs plus 20 000 réservistes. «Nous avons en effet une organisation très complexe avec pas moins de 12 500 unités géographiquement très étendues, réparties sur 3 400 adresses postales différentes» détaille Simon Redondie. Le SIRH, baptisé Agorh@, est évidemment stratégique : «Nous utilisons vingt modules fonctionnels de la solution RH, nous alimentons l annuaire d entreprise et toutes les autres applications se basent sur notre arborescence des unités de la Gendarmerie Nationale», ajoute Simon Redondie. Une simplicité apparente qui cache, en fait, une réelle complexité : «Les règles RH sont très volatiles, autant, voire plus que dans le secteur privé ; on croit à tort qu un militaire est géré comme un autre militaire, mais ce n est pas vrai» Cette initiative SIRH est née au début des années 2000, lorsque le Général Brachet, à l époque sous-directeur des systèmes d information de la Gendarmerie Nationale, a défini les trois grands piliers de la modernisation des systèmes d information : un intranet accessible par tout le personnel, un annuaire pour la gestion des identités des 120 000 militaires, et un SIRH pour l alimenter automatiquement. Ce dernier est en production depuis 2007, avec une montée de version vers ECC6 en 2009. Le centre de compétences (une cinquantaine de personnes y travaillent : des techniciens, des spécialistes fonctionnels et des chargés du support de niveau 1) porte bien son nom : «Nous ne faisons plus appel à des intégrateurs, nous essayons de tout gérer en interne et lorsque nous p. 18

avons besoin d une expertise pointue pour quelques jours de conseil, nous la trouvons sur le marché, souvent grâce à l aide de SAP», précise Simon Redondie. Il aime d ailleurs rappeler ce qui, pour lui, fait la différence entre un technicien et un expert : «Un expert vous fournit la solution en quelques minutes, un technicien peut chercher pendant des semaines et ne rien trouver, c est pour cela que l on fait appel à de vrais experts pour débloquer des situations! Le technicien cherche, l expert trouve» L USF est évidemment un vecteur d acquisition d expertise et de connaissances. Le Capitaine de Gendarmerie participe activement à la Commission Technologie et assiste, de façon plus occasionnelle, aux travaux des Commissions Service Public et Ressources Humaines. Il a également participé à la rédaction du Livre Blanc sur l implémentation de SAP dans le service public et, plus récemment, à celui sur l audit des systèmes SAP. «Mes connaissances sont davantage techniques que métiers. Pouvoir contacter d autres adhérents afin de rencontrer des responsables fonctionnels a une grande valeur pour nous, nous avons un intérêt commun à échanger : avec l USF, c est le futur possible qui rencontre le concret d aujourd hui», s enthousiasme Simon Redondie. «Dans nos domaines, il y a tellement d informations à ingurgiter et de connaissances à assimiler qu une association comme l USF est indispensable. D autant que, à la différence des consultants externes qui gèrent plusieurs projets dans des secteurs différents, nous risquons de nous enfermer dans notre quotidien. L USF nous permet d en sortir, de remettre en cause ce que l on croit savoir : il y a toujours quelqu un qui a fait mieux que nous! À l USF, on obtient la bonne information pour savoir quel chemin choisir et éviter les fausses routes, sans discours commercial.» Le temps passé à s investir dans l USF n est, au final, pas une contrainte, surtout en regard de ce que cet investissement apporte en connaissances. «Entre les réunions des Commissions, la participation au Printemps et à la Convention, cela représente moins d une dizaine de jours par an», calcule Simon Redondie, plus le temps consacré à la co-écriture des livrables. Rançon de cet investissement dans l USF : Simon Redondie a gagné le prix de l adhérent le plus actif lors de la Convention USF de Nantes, en 2010! «Ce fut une surprise totale», se souvient-il. Et, avec l aval de sa hiérarchie, il n est certainement pas prêt à décrocher. Car à la Gendarmerie Nationale, se profilent toujours de nouveaux chantiers d envergure, comme pourrait l être celui de la paie avec les solutions de SAP. «Nous avons confiance dans la robustesse de notre SIRH ainsi que dans la solution paie de SAP. Nous avons conforté cette opinion en consultant d autres adhérents de l USF qui l ont mis en œuvre», explique Simon Redondie. # Le Capitaine a ajouté d autres cordes à son arc de compétence : «Je me suis rapproché de certains métiers, me suis formé à l audit des systèmes SAP et à leur sécurité, et travaillé sur les autorisations/ habilitations, ainsi que sur la supervision des processus métiers, avec une certification E2E300 (business process integration and automation).» Simon Redondie est parvenu à la moitié de sa période d engagement dans la Gendarmerie Nationale. Son «CDD de vingt ans» prendra fin dans une dizaine d années. Et après? «On verra, mais j ai une certitude : je continuerai dans les environnements SAP, j ai toutes les clés et l USF y est pour beaucoup!», conclut Simon Redondie. * SIRH : Système d Information des Ressources Humaines Simon Redondie : L USF nous permet de sortir du quotidien, de remettre en cause ce que l on croit savoir : il y a toujours quelqu un qui a fait mieux que nous! À l USF, on obtient la bonne information pour savoir quel chemin choisir et éviter les fausses routes, sans discours commercial. Octobre 2014 - L USF mag n 24 Portrait de p. 19

LIVRES BLANCS t de vien re! ît para ET NOTES DE PERSPECTIVES à votre disposition ÉCHANGES ET PARTAGES L USF réalise pour vous des études pour répondre à vos problématiques métiers! Retrouvez-les en téléchargement sur le site internet www.usf.fr (réservé aux adhérents uniquement) À paraître : > Livre Blanc - Audit SAP (disponible en téléchargement) > Note de Perspectives - Outils et solutions autour de SAP HANA > Note de Perspectives - Enquête satisfaction sur SAP Déjà parus en 2014 : > Note de Perspectives - Enquête sur l adoption de l ERP SAP Parus précédemment : > Livre Blanc - Montée de version ECC6 > Livre Blanc - BI > Livre Blanc - Support Utilisateurs > Livre Blanc - BI volume 2 > Livre Blanc - Compétence Utilisateurs > Livre Blanc - SAP Solution Manager > Livre Blanc - SAP au sein du Service Public > Livre Blanc - Pratiques commerciales avec SAP (CIGREF - USF) > Livre Blanc - SAP Solution Manager volume 2 > Note de Perspectives - SAP Business Objects BI 4-2013 > Livre Blanc - SAP Profitability and Cost Management (PCM) - 2013 > Note de Perspectives - SAP HANA - 2013 > Livre Blanc - Pratiques commerciales avec SAP (CIGREF - USF) volume 2-2013 à venir Utilisateurs SAP Francophones