Note mensuelle des TCN Septembre 2014

Documents pareils
15/02/2009. Le calcul des intérêts. Le calcul des intérêts. Le calcul des intérêts Les intérêts simples. Le calcul des intérêts Les intérêts simples

Quels enseignements de l expérience française ( )

Banque de la République du Burundi

Indicateur n 1.3 : Ecart entre le taux d intérêt des emprunts de la Sécurité sociale et le taux du marché

CAISSE REGIONALE du CREDIT AGRICOLE de la TOURAINE et du POITOU

Chapitre 2 : l évaluation des obligations

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014

Activités et résultats 2011

Bienvenue dans votre FIBENligne

Décryptage des méthodes modernes de la création monétaire

Les placements des organismes d assurance à fin 2012

Titres de créances NégOciables Refonte Informatique et organisationnelle

La Banque de France. 1- Les activités de la Banque de France p Le système européen de banques centrales (SEBC) p. 4

FAITS MARQUANTS DU 1 er TRIMESTRE 2008

Tableaux de rapport

Société Générale SCF Société Anonyme au capital de euros Siège social : 17 cours Valmy PUTEAUX RCS NANTERRE

C O M M U N I Q U É D E P R E S S E

3C HAPITRE. 56 Les actifs financiers des résidents 58 Les passifs financiers des résidents 62 La masse monétaire et ses contreparties

Le Groupe Crédit Mutuel en 2007 (1) La dynamique du développement et le 3 e résultat des banques françaises

Ce document constitue un outil de documentation et n engage pas la responsabilité des institutions

IMPORTANT : Vous devrez joindre ce QCM complété à votre devoir écrit (cas pratique) CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS

Groupe Crédit Mutuel Arkéa Résultats annuels Avril 2014

PERTES ET BENEFICES DE CHANGE

LA GESTION DES MOYENS DE PAIEMENT

Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie

Préambule Autodiagnostic 1) QRU - La Banque centrale est : 2) QRU - L encadrement du crédit était une technique :

Quel rôle pour la Banque de France depuis l avènement de l euro?

1. Qu est-ce que MiFID (Markets in Financial Instruments Directive)?

CAHIER DES CHARGES DES PRIMARY DEALERS EN VALEURS DU TRESOR DU ROYAUME DE BELGIQUE

LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE. Finance internationale, 9 ème édition Y. Simon et D. Lautier

PARTIE A STATUTAIRE PRESENTATION SUCCINCTE : INFORMATIONS CONCERNANT LES PLACEMENTS ET LA GESTION : OPCVM conforme aux normes européennes

Plan du cours. I. La création monétaire dans un système bancaire non hiérarchisé.

RCI BANQUE S Jean-Marc Saugier, membre du Comité Exécutif, Directeur Financements et Trésorerie. Yann Passeron, Directeur Marchés de Capitaux

L'économie libanaise et le système bancaire libanais: Faits et chiffres

L ADIL Vous Informe. Le prêt relais

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export

BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE

Salon du Crédit 19 février 2013

Entretien et maintenance de l unité de traitement autonome des eaux usées du Parc d activités Activestre. Marché à procédure adaptée

Le Comité de Bâle vous souhaite une belle et heureuse année 2013 Adoption du ratio de liquidité LCR

DOCUMENTATION FINANCIERE RELATIVE A

Rapport annuel ACTYS 2. au 31 mars FORME JURIDIQUE DE L OPCVM FCPR de droit français CLASSIFICATION. Document public. labanquepostale-am.

Chapitre III : Qui gère la monnaie? Le cas de la France

Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC

INVESTIA - le 23/05/2014 1

Reporting fonds propres SCHEMA DE RAPPORT PERIODIQUE DES ETABLISSEMENTS SUR LE RESPECT DES EXIGENCES EN FONDS PROPRES

Éligible PEA. La recherche de la performance passe par une approche différente

La Qualité de SFR Business Team

RAPPORT TECHNIQUE CCE

PRECISION - REJET DE PERTURBATIONS T.D. G.E.I.I.

Préambule. Définitions. Tableau récapitulatif. Liste des annexes

(ci-après «EDF» ou l «Emetteur» ou la «Société») ETABLIE EN APPLICATION DES ARTICLES L A à L DU CODE MONETAIRE ET FINANCIER

25 / 06 / 2008 APPLICATION DE LA RÉFORME BÂLE II

Le crédit, c est notre métier!

CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL SUD RHONE ALPES SOCIETE COOPERATIVE A CAPITAL VARIABLE. Au capital actuel de , 25 EUROS

Rapport S 1.5 «Taux d'intérêt en EUR»

Pourcentage d'emprunteurs défaillants 5,5 % 5,7 %

Journal officiel de l Union européenne L 297/51

UNIVERSITE CENTRALE DE TUNIS

NORME IAS 07 LE TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE

Ratios. Règlementation prudentielle des OPCVM. Juin 2012 LE CADRE GÉNÉRAL RÈGLES GÉNÉRALES DE COMPOSITION DES ACTIFS ET RATIOS D INVESTISSEMENT

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES

I. Les entreprises concernées et l opération

SOMMAIRE. Bulletin de souscription

Crise des «subprimes»: des leçons pour l UBS

Calcul et gestion de taux

Finlande. Extrait de : Statistiques bancaires de l'ocde : Notes méthodologiques par pays 2010

Les comptes de la Banque de France

Norme comptable internationale 20 Comptabilisation des subventions publiques et informations à fournir sur l aide publique 1

Tarification. Guide de tarification des Services bancaires aux entreprises

Finance 1 Université d Evry Val d Essonne Séance 1. Philippe PRIAULET

Salon du crédit AGENDA RECORD BANK. Introduction et chiffres Politique d acceptation Produits hypothécaires Crédits d investissement Questions

Gérer la trésorerie et la relation bancaire

DE L INFORMATION FINANCIÈRE SUPPLÉMENTAIRE

CIRCULAIRE BCL 2005/188

L OFFICE D INVESTISSEMENT DU RÉGIME DE PENSIONS DU CANADA

Royaume du Maroc المرجع :

Caisse nationale des autoroutes. Compte financier de l exercice 2008

Conditions particulières de la Banka Slovenije, lorsqu elle agit en tant que banque centrale correspondante (BCC) et en tant que banque

UNE SOLUTION CANADIENNE POUR LA COMPENSATION DE PRODUITS DÉRIVÉS

PROSPECTUS COMPLET PROSPECTUS SIMPLIFIE PARTIE A STATUTAIRE

Compte d opérations monétaires. Pertes et bénéfices de change

LES EXPLICATIONS METHODOLOGIQUES SUR LES STATISTIQUES PUBLIEES PAR LA BANQUE CENTRALE DU LUXEMBOURG

CDC Entreprises présente son étude annuelle : Le capital investissement dans les PME en France

La mesure et la gestion des risques bancaires : Bâle II et les nouvelles normes comptables

Credit Suisse Group AG Statuts

Crédit hypothécaire : croissance durable

DIRECTIVES DE PLACEMENT RISK BUDGETING LINE 5

Guide sur les instruments financiers à l intention des entreprises à capital fermé et des organismes sans but lucratif du secteur privé

LANCEMENT D UN PROGRAMME DE FORMATION DE NOUVEAUX NÉGOCIATEURS APPEL DE CANDIDATURES

Chiffre d affaires du premier trimestre 2015

NOTE D INSTRUCTIONS AUX ETABLISSEMENTS DE CREDIT NI 03/2013

TAUX FIXE, TAUX INDEXE

Papier de réflexion interne. sur la stabilité financière macro-prudentielle

La cotation Banque de France

Instruments financiers et comptabilité de couverture : de nouveaux principes français en préparation

PREVISION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT - PRINCIPES

Monnaie, banques, assurances

DOCUMENTATION FINANCIERE

1 er trimestre : Résultats en ligne avec les objectifs annuels

Transcription:

DIRECTION GÉNÉRALE DES OPÉRATIONS DIRECTION DE LA STABILITÉ FINANCIÈRE Paris, le 1er octobre 2014 SERVICE DES TITRES DE CRÉANCES NÉGOCIABLES DIFFUSION EXTERNE Contact : stcn.publi@banque-france.fr Note mensuelle des TCN Septembre 2014 1. Les éléments clefs du mois Encours en milliards d'euros 2008-2014 2008-2014 Sur la période : Min. Le : Max. Le : 31/08/14 30/09/14 Var. CD 266,9 06/01/14 465,9 22/05/09 281,1 268,7-12,4 BT 35,2 22/01/10 66,7 30/05/12 58,1 53,5-4,6 ABBT 3,1 29/09/14 42,4 28/02/08 3,3 3,1-0,2 BMTN 63,9 11/02/12 79,5 24/01/14 72,6 71,7-0,8 Total 397,0 30/09/14 617,9 27/01/09 415,0 397,0-18,0 Source : Banque de France - DGO - DSF - STCN Nouveaux émetteurs : UNEDIC (BMTN) Encours Maturité résiduelle CD BT (*) Agences, Collectivités locales et entreprises publiques Source: Banque de France- DGO DSF - STCN BANQUE DE FRANCE STCN - Note mensuelle sur le marché des TCN Septembre 2014 1

1.1. Le marché des CD enregistre une diminution en volume accentuée depuis juin 2014, avec une augmentation simultanée et très nette des maturités moyennes d émission Entre début juin et fin septembre 2014, le marché des CD diminue de -50,2% en cumul mensuel brut des émissions et de -4,6% en encours fin de mois, avec une progression simultanée et très nette de +113% de la maturité moyenne mensuelle des émissions. Le contexte de baisse des taux directeurs, notamment de taux de facilité de dépôt négative depuis juin 2014, incite en partie au rallongement des maturités des CD. Source: Banque de France- DGO DSF STCN 1.2. Le marché des BT diminue surtout sous l effet des émetteurs hors dette sociale Entre fin août et fin septembre 2014, les émetteurs de BT hors dette sociale enregistrent une baisse de 4,2 Mds d euros répartie sur plus d une vingtaine d émetteurs. S agissant des émetteurs de dette sociale, la baisse de l encours de BT de l Unedic (-1,5 Md d euros) est en partie compensée par la hausse de l encours de BT de l Acoss (+1,3 Md d euros). On remarque également que l Unedic est un nouvel émetteur de BMTN sur le mois. Source : Banque de France DGO DSF - STCN BANQUE DE FRANCE STCN - Note mensuelle sur le marché des TCN Septembre 2014 2

2. Autres faits marquants 2.1. L Unedic, nouvel émetteur de BMTN en septembre 2014 L Unedic a émis 200 millions d euros de BMTN à 2 ans courant septembre 2014. En termes de maturités moyenne d émissions de BMTN sur le mois, l Unedic se situe plutôt en deçà de la distribution moyenne. Source : Banque de France DGO DSF STCN Source : Banque de France DGO DSF STCN BANQUE DE FRANCE STCN - Note mensuelle sur le marché des TCN Septembre 2014 3

2.2. Les taux fixes moyens des CD émis en Euros continuent de diminuer en septembre 2014, surtout sur les maturités supérieures à 3 mois Source: Banque de France- DGO DSF - STCN BANQUE DE FRANCE STCN - Note mensuelle sur le marché des TCN Septembre 2014 4

3. Glossaire TCN : Titres de Créances Négociables. Le marché des TCN atteint 400 Mds d d encours fin décembre 2013. Hors BMTN (titres à plus d un an), il représente 321 Mds d fin décembre 2013 et constitue le 2 ème marché d Europe continentale et le 3 ème du monde (derrière ses équivalents américain et britannique). Il a pu totaliser jusqu à 615 Mds en janvier 2009 et a constitué une source de financement utile pour les établissements de crédit et les entreprises durant la crise avec des conditions de coûts attractives. La profondeur et la liquidité du marché français de titres courts reposent largement sur son cadre réglementaire flexible, son haut niveau de transparence, sa supervision par la Banque Centrale, ses infrastructures de marché performantes et sur son ouverture aux émetteurs non résidents. CD : Certificats de Dépôt. Il s agit de titres à court terme dont la durée est supérieure à 1 jour et inférieure à un an, qui sont émis uniquement par des établissements de crédits, résidents ou pas, ainsi que par la Caisse des dépôts et consignations. Ces titres constituent le principal segment du marché des TCN. BT : Billets de Trésorerie. Ils sont émis, dans les mêmes conditions de durée que les CD, exclusivement par des non-banques, en particulier des sociétés par actions, ainsi que des entités publiques. Il est à noter que certains véhicules de titrisation (ayant notamment le statut d organismes de titrisation) émettent des BT pour financer leur portefeuille de créances ; on parle alors d ABBT (Billets de Trésorerie «Asset Backed») ou Billets de Trésorerie adossés à des actifs. BMTN : Bons à Moyen Terme Négociables. Ils sont d une durée initiale supérieure à un an et peuvent être émis aussi bien par les entités habilitées à émettre des CD que des BT. A l instar des BT, ils peuvent également être utilisés pour des opérations de titrisation. STEP : Short Term European Paper, label mis en place en 2006, par les professionnels des marchés de titres courts européens avec le soutien de l Eurosystème, afin de favoriser l intégration des différents marchés de cette nature. Le marché STEP a obtenu en avril 2007 le statut de marché non réglementé éligible au refinancement de l Eurosystème Durée initiale moyenne pondérée des émissions : Moyenne calculée sur l ensemble d un marché (ou d un portefeuille émetteur) reflétant le profil de maturité moyen à l émission. La durée initiale moyenne pondérée par le flux des émissions reflète notamment, s agissant des CD, l évolution de la part relative des titres à plus court terme sur l ensemble des émissions, avec un raccourcissement de la maturité moyenne lors des épisodes de tension sur la liquidité, et une tendance pluriannuelle à l allongement. BANQUE DE FRANCE STCN - Note mensuelle sur le marché des TCN Septembre 2014 5

Durée résiduelle moyenne pondérée de l encours : Moyenne calculée sur l ensemble d un marché (ou d un portefeuille émetteur) pondérée par l encours des titres non échus, et reflétant le profil de maturité moyen en termes de stock. La durée résiduelle moyenne pondérée de l encours s inscrit dans une tendance à l allongement. Taux moyens : les taux indiqués dans cette note concernent l ensemble du marché et sont des moyennes mensuelles pondérées par les volumes d émissions, ventilées selon les maturités les plus représentatives, et par type de taux (taux fixes). Secteur public : Agences de la dette sociale, collectivités locales et entreprises publiques. Établissements de crédit non résidents : incluent les établissements financiers possédant leur siège social à l étranger et les succursales françaises des banques étrangères. ns : Calcul non significatif Échelle de notation harmonisée de l Eurosystème ( notations court-terme) : Échelons des notations éligibles aux opérations de refinancement de l Eurosystème 1 2 3 Notations inéligibles Émetteurs mal notés Pd* <0,10% Pd* =0,10% Pd*=0,4% FitchRatings F1+ F1 F2 F3, B, C, D Moody s P-1 P-2 P-3, NP Standard & Poor s A-1+ A-1 A-2 A-3, B, C, D DBRS R-1H R-1M, R-1L R-2H, R-2M R-3, R-4, R-5 * pd : Probabilité de défaut sur une période d un an BANQUE DE FRANCE STCN - Note mensuelle sur le marché des TCN Septembre 2014 6