DE LA STRATEGIE D IMPLEMENTATION D BALE II EN TUNISIE



Documents pareils
CAMPAGNE NATIONALE DE SENSIBILISATION «Pour un meilleur partenariat Banques/Petites et moyennes entreprises au service du Développement Humain»

Mise en place du Mécanisme de Supervision Unique (MSU)

Master en Gouvernance bancaire, contrôle et audit interne

Allocution de Monsieur le Ministre à l occasion du 1 er meeting sur l information financière

Links Consulting. Support de présentation. L expertise métier au service de la transformation et de la performance

La mesure et la gestion des risques bancaires : Bâle II et les nouvelles normes comptables

Veuillez trouver ci-joint la communication de Monsieur le Gouverneur à l occasion du forum international des finances et des affaires tenu à

Comité de Bâle sur le contrôle bancaire. Rapport intérimaire sur la mise en œuvre du cadre réglementaire de Bâle

Présentation à l EIFR. 25 mars 2014

GROUPE BANQUE INTERNATIONALE ARABE DE TUNISIE BIAT

Solvabilité II. De Solvabilité I àsolvabilitéii. Les trois piliers. Le processus «Lamfalussy» Le calendrier. Le rôle de la FFSA aujourd hui

BANQUE CENTRALE DE TUNISIE

Le dispositif de Bâle II : rôle et mise en oeuvre du pilier 2

Atelier sur la stratégie de compétitivité et du Développement du Secteur Privé. Mécanismes de financement de l entreprise en Tunisie

Bâle III : les impacts à anticiper

Les établissements de crédit et la communication financière

Réformes européennes et stabilité financière

La surveillance prudentielle des institutions de dépôt

La globalisation de la réglementation et de la surveillance financières

Asset Quality Review

Fonds monétaire international 2007 Mars 2007 Rapport du FMI n o 07/98

L UNION BANCAIRE 1. LE MÉCANISME DE SURVEILLANCE UNIQUE (MSU) 1.1. PRÉPARATION

C O M M U N I Q U É D E P R E S S E

Le Code de la Mutualité. Jean-Philippe HUCHET, Secrétaire Général de la Mutualité Française, Octobre 2010

Les défis du reporting macro-prudentiel

Les produits de Bourse UniCredit sur le CAC Ext (Étendu).

Solvabilité 2, pour une meilleure protection des assurés européens

Le Data Risk Center. Plateforme de pilotage et de gestion des risques Pilier I de la directive Solvabilité II

LIGNE DIRECTRICE SUR LA CONFORMITÉ

RAPPORT ANNUEL SUR LE CONTRÔLE, L ACTIVITÉ ET LES RÉSULTATS DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT

Réforme du Code des assurances :

Commission de Surveillance du Secteur Financier

Récapitulatif: Du 17 au 28 Août Mesures de développement de la place de Paris. Retard dans l implémentation du format SWIFT au Maroc.

BANK AL-MAGHRIB Le Gouverneur DN 49/G/2007 Rabat, le 31 août 2007 Directive relative à la fonction "conformité"

RECUEIL DE LEGISLATION. A N décembre S o m m a i r e

METIER DE CHARGÉ DE CREDIT ET

La surveillance prudentielle du secteur financier

PDC suisse. Etablir la stabilité, protéger les épargnants et endiguer la chasse aux bonus

Analyse Financière. Tunis Re en Bourse. En toute Ré Assurance. Souscrire à l OPF

Comité de Bâle sur le contrôle bancaire

SOMMAIRE. Tunisie Clearing a pour missions essentielles :

Optimisation de la gestion des risques opérationnels. EIFR 10 février 2015

Best Styles ou comment capturer au mieux les primes de risque sur les marchés d actions

L ORSA : quelles conséquences sur le pilotage stratégique de l entreprise?

L assurance, un secteur singulier : En quoi les assurances diffèrent-elles des banques? Synthèse Juin 2010

DÉCOUVRIR L AUTORITÉ DE CONTRÔLE PRUDENTIEL ET DE RÉSOLUTION

Principales dispositions du projet de règlement

RISQUES BANCAIRES ET ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

Une approche préventive qui repose sur des contrôles permanents et sur place

ACCORD ENTRE LA COMMISSION BANCAIRE ET LA BANQUE NATIONALE DE ROUMANIE

Formation «Les états COREP : risques de crédit»

TECH COMPRENDRE LA NOTION DE GROUPE PRUDENTIEL INFOTECH # 33 INTRODUCTION RAPPEL : QUEL CONTOUR DU GROUPE D ASSURANCE AUJOURD HUI?

Le conseil autrement. La force de l engagement

CIRCULAIRE AUX INTERMEDIAIRES AGREES N

SEMINAIRE INTERNATIONAL «Risques de crédit bancaire en Afrique» Ouagadougou du 23 au 26 octobre 2012 Hôtel Laïco Ouaga 2000

Enquête ITIL et la performance en entreprise 2007 CONNECTING BUSINESS & TECHNOLOGY

Stratégie de la surveillance des assurances en Suisse

Christian Lopez Responsable Recherche Tél /06/2014

Négociation des ententes de financement, de Prêt et de Crédit

L activité financière des sociétes d assurances

Banque Zag. Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation. 31 décembre 2013

L externalisation des activités bancaires en France et en Europe

Charte de contrôle interne

SOLVABILITE II Glossaire et notions clés

PRIX DU MEILLEUR MEMOIRE DE FINANCE EDITION 2014

Présenté par : Imed ENNOURI

«LE Capital-Investissement : accelerateur de croissance de l economie tunisienne»

LE FONDS NATIONAL DE GARANTIE

LIGNE DIRECTRICE SUR LA GESTION DE LA CONTINUITÉ DES ACTIVITÉS

Mastère spécialisé. «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau De l idée à la mise en marché»

Décrets, arrêtés, circulaires

Prisme, un logiciel d agrégation, de gestion de cabinet et de CRM. CGP LAND 17 rue d Orléans Neuilly sur Seine

NOTE Secrétariat général délégations Feuilles de route concernant la stabilité des marchés financiers

L influence possible de Bâle III sur les relations entreprises - banques : financements, placements, flux, instruments de couverture

Royaume du Maroc. Département de l Economie, des Finances et de la Privatisation. L'épargne intérieure au Maroc

Centrale èe Tunisie CIRCULAIRE AUX INTERMEDIAIRES AGREES N

La supervision des banques et des assurances par l Autorité de contrôle prudentiel : Défis et opportunités dans un environnement en mutation

BANQUE CENTRALE DES ETATS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST DEPARTEMENT DES ETUDES ECONOMIQUES ET DE LA MONNAIE

Standards d accès, de continuité, de qualité, d efficacité et d efficience

DROIT ET RÉGLEMENTATIONS DE LA PLACE FINANCIÈRE

Le challenge du renforcement des compétences. La qualité du service après vente : un enjeu stratégique. Un partenariat ambitieux avec l OFPPT

Comité de la réglementation des assurance de l AAI Le rôle de l actuaire dans le contrôle prudentiel des sociétés d assurances

ANANTA PATRIMOINE PRESENTATION

CIRCULAIRE AUX ETABLISSEMENTS DE CREDIT N Objet : Renforcement des règles de bonne gouvernance dans les établissements de crédit.

Catalogue de Formations 2014

Impact des règles de protection des données Sur l industrie financière. Dominique Dedieu ddedieu@farthouat.com

Qualité de Service des réseaux fixes: Défis du Régulateur

ATELIER DE TRAVAIL. Atelier de travail, Aspects juridiques et financiers de l entreprise familiale, sur le thème : «Accès au capital privé»

Les mesures en faveur de

Exigences de communication financière sur la composition des fonds propres Texte des règles

GUIDE RELATIF À LA SURVEILLANCE BANCAIRE

Guide relatif à la surveillance bancaire

Certification électronique et E-Services. 24 Avril 2011

rv de septembre - 09/09/ XC

La BRI. Au service de la stabilité monétaire et financière

Le Pacte de responsabilité et de solidarité

OFFICE TOGOLAIS DES RECETTES Commissariat Général REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberté Patrie

I N V I T A T I O N Cycle de formation

Transcription:

L implémentation mentation de Bâle II dans les banques maghrébines DE LA STRATEGIE D IMPLEMENTATION D DE BALE II EN TUNISIE Badreddine BARKIA Directeur Général G de la Supervision Bancaire Banque Centrale de Tunisie Nouakchott, le 7 juin 2007

Introduction - Depuis son dernier amendement en juillet 2005 le nouvel accord Bâle II est devenu une réalitr alité.. Son application à l échelle internationale a débutd buté en 2006 pour les approches standards, la mise en oeuvre des méthodes m plus avancées du dispositif de Bâle II est prévue pour fin 2007. - Les nouvelles exigences en fonds propres s adressent s principalement aux banques internationales mais le nouvel accord sera d une d application large et obligatoire dans les pays du G 10 et finira par être adopt opté par l ensemble des pays. 2

Introduction - Sur le plan régional et plus particulièrement arabe, Bâle II aurait ait été implémenté par le Koweït et le Qatar et entamé par le Maroc. - La majorité des autres pays arabes ont déployé des efforts de modernisation de leur réglementation bancaire dans le sens d une convergence avec les nouvelles exigences de calcul des fonds propres. pres. 3

PLAN I- Bâle II : Nos convictions II- Bâle II : Notre démarche 4

I- Bâle II : nos convictions Bâle II : une opportunité à saisir Bâle II est une codification des meilleures pratiques bancaires observées à l échelle des banques internationales en matière de gestion des risques. 5

I- Bâle II : nos convictions Bâle II : une opportunité à saisir Cet accord permet : - Une identification de tous les risques par la prise en compte du risque opérationnel à coté du risque de crédit et des risques de marché. - L introduction d exigences de fonds propres pour les risques opérationnels ce qui permettra, en effet, de couvrir la perte pouvant résulter d une défaillance attribuable : * au facteur humain. * aux procédures et systèmes internes. * à la survenance d évènements extérieurs entravant l activité bancaire. 6

I- Bâle II : nos convictions Bâle II : une opportunité à saisir Cet accord permet : Une meilleure évaluation des risques en introduisant des méthodes d évaluation plus fines grâce à une définition plus différenciée des risques encourus qui se base sur des paramètres plus précis de mesure des risques (Probabilité de défaut, Perte en cas de défaut, Exposition en cas de défaut, et la Maturité) 7

I- Bâle II : nos convictions Bâle II : une opportunité à saisir Cet accord permet : Une meilleure allocation des fonds propres grâce à : - la modélisation de la mesure et de la gestion des risques. - l élargissement de l éventail des sûretés et des garanties qui peuvent être prises en compte par les banques comme facteurs d atténuation du risque. 8

I- Bâle II : nos convictions Bâle II : une opportunité à saisir Cet accord aboutit en définitive à l application d une tarification adaptée au risque encouru. La connaissance de la probabilité de défaillance incite, en effet, à définir une tarification ajustée aux risques (risk adjusted pricing). 9

I- Bâle II : nos convictions Bâle II : une opportunité à saisir Cet accord favorise : La culture de marché à travers les exigences du Pilier III relatif à la discipline de marché qui suppose la publication d un ensemble d informations qui renseignent sur le profil de risque d une banque et son niveau de capitalisation. 10

I- Bâle II : nos convictions Bâle II : des contraintes «L application des nouvelles dispositions est extrêmement complexe et onéreuse reuse.. Or le coût t de gestion des risques est déjàd considérable actuellement. A l él échelle internationale, des dizaines de milliers de banques devront supporter des charges supplémentaires s és élevant à plusieurs milliards de dollars». (Étude crédit Suisse avril 2004) 11

I- Bâle II : nos convictions Bâle II : des contraintes L application des nouvelles dispositions est très complexe dans la mesure où : * Elle fait appel à des modèles statistiques pointus et très élaborés (notamment pour les approches avancées) * Il est extrêmement difficile de cerner l ensemble des risques opérationnels ( fréquence des pannes informatiques, prévisions des défaillances du système de contrôle interne ) 12

I- Bâle II : nos convictions Bâle II : des contraintes L application des nouvelles dispositions est onéreuse dans la mesure où elle : Nécessite un coût d investissement élevé afin : - de se doter de systèmes d information performants, - d adopter une organisation par métier de l activité de la banque, - de disposer de nouvelles expertises, - d assurer la formation adéquate du personnel existant et des superviseurs Pourrait se traduire par un besoin additionnel en fonds propres ne serait ce que pour couvrir le risque opérationnel. 13

II- Bâle II : Notre démarched La convergence avec les normes et standards internationaux relève d une culture et d un choix stratégique des autorités tunisiennes. A ce titre, notre pays : a adhéré à la plupart des normes internationales à caractère économique et financier (NSDD et FSI); s est soumis à deux reprises dans le cadre du Programme commun du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale (FSAP) à l évaluation, entre autres, de la conformité de ses normes et pratiques par rapport notamment: - Aux principes fondamentaux de Bâle pour un contrôle bancaire efficace - Au code de transparence des politiques monétaires et financières 14

II- Bâle II : Notre démarched Le souci de faire converger la législation bancaire tunisienne avec les directives européennes a animé également le dernier amendement de la loi bancaire et de la loi portant création de la BCT. 15

II- Bâle II : Notre démarched L adoption de Bâle II en Tunisie relèvera donc des mêmes choix de convergence avec les normes et standards internationaux. Si aucune date n est jusqu à l heure fixée pour l implémentation de Bâle II, c est que la démarche des autorités, telle que déjà annoncée par le Gouverneur de la BCT, «reflète la conviction que le succès de Bâle II dépend moins de la rapidité de son adoption que de l étendue de son application par les banques, de la capacité des régulateurs à valider les approches retenues et de la réactivité des marchés» Aussi, l action des autorités s est-elle focalisée sur la satisfaction des préalables nécessaires au passage à Bâle II. 16

II- Bâle II : Notre démarched Des préalables nécessaires - Développement des capacités internes des banques en tant que fondamentaux pour asseoir le pilier I - Renforcement de la surveillance prudentielle en tant qu exigence pour l implémentation du pilier II - Amélioration de l environnement bancaire en tant que condition pour satisfaire le pilier III. 17

1- Développement des capacités s internes des banques en tant que fondamentaux pour asseoir le pilier I Refonte des systèmes d information des banques - Adoption par 6 banques (dont la part dans le total actif du secteur s élève à 28%) des systèmes d information des banques mères; - Refonte en cours des systèmes d information des autres banques 18

1- Développement des capacités s internes des banques en tant que fondamentaux pour asseoir le pilier I Renforcement des assises financières des banques - La baisse de la part des actifs classés : objectif : 15% en 2009. - L amélioration du taux de couverture : Objectif : 70% en 2009. - La consolidation des fonds propres par : - une politique restrictive de distribution de dividendes - des augmentations de capital 19

1- Développement des capacités s internes des banques en tant que fondamentaux pour asseoir le pilier I Renforcement de la Bonne Gouvernance au sein des banques mise en place d un système approprié de contrôle interne permettant notamment : - d identifier, suivre et maîtriser tous les risques (risque de crédit, risque de marché, risque global de taux d intérêt, risque de liquidité, risque de règlement et risque opérationnel) - de disposer d un système de notation permettant d attribuer à chaque client une note par référence à une échelle de notation interne - d introduire les simulations de crise sur les risques auxquels les établissements de crédit sont exposés (stress testing) comme instrument de mesure de la solidité des banques. 20

1- Développement des capacités s internes des banques en tant que fondamentaux pour asseoir le pilier I Renforcement de la Bonne Gouvernance au sein des banques création, au sein des banques, d un Comité exécutif de crédit chargé notamment de veiller à la bonne application de la politique de financement de la banque mise en place d un système de contrôle de la conformité chargé de déterminer et d évaluer les risques de la non-conformité aux lois et règlements en vigueur, aux règles de fonctionnement de la profession et aux bons usages. 21

1- Développement des capacités s internes des banques en tant que fondamentaux pour asseoir le pilier I mise en place d une infrastructure interbancaire de centralisation et de traitement de l information bancaire financière sous forme d une Centrale d information avec 8 bases de données consultable en temps réel via un système d échange des données (SED) et constituant un outil précieux d aide à la décision. 22

2- Renforcement de la surveillance prudentielle en tant qu exigence pour pour l impll implémentation mentation du pilier II Quant au second pilier qui a trait pour l essentiel au processus de surveillance prudentielle, beaucoup d efforts sont consentis pour préparer la supervision bancaire en Tunisie à assurer les nouveaux rôles qu elle est appelée à jouer sous Bâle II; supervision déjà qualifiée de largement conforme aux 25 principes de Bâle pour un contrôle bancaire efficace par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International Sur les 27 principes évalués, 21 sont jugés «conformes» ou«largement conformes» Aucun principe n a été noté «non conforme» 23

3-Amélioration de l environnement l bancaire en tant que condition pour satisfaire le pilier III Renforcement de la transparence et de la discipline de marché et l amélioration de la qualité de l information financière par: Introduction des normes de consolidation des comptes l institution du co-commissariat aux comptes et de la rotation obligatoire des CACs la communication au marché d indicateurs financiers trimestriels. 24

3-Amélioration de l environnement l bancaire en tant que condition pour satisfaire le pilier III Environnement judiciaire: Plus grande protection des intérêts des créanciers: Amendement de la loi sur le redressement des entreprises en difficultés Objectif : empêcher son utilisation comme moyen dilatoire. Amendement du Code des Procédures Civiles et Commerciales : Objectif : faciliter la réalisation judiciaire des garanties. 25

Conclusion Il est aisé de constater qu à travers les mesures qui viennent d être présentées, les autorités ont cherché à mettre en place les préalables nécessaires à une implémentation efficiente de l accord de Bâle II. C est qu en effet; toutes les mesures visant une identification plus fine et une plus grande maîtrise des risques, préparent les fondements requis pour le Pilier I; le renforcement des capacités de la supervision bancaire concoure à la satisfaction des principes du Pilier II; et, les exigences d une plus grande transparence et d une meilleure gouvernance s inscrivent dans une logique de discipline de marché objet du Pilier III de Bâle II. 26

Conclusion Puisqu il s agit d un projet structurant nécessitant des moyens importants, l adoption du nouvel accord ne peut se réduire à une simple transposition dudit accord au niveau de la réglementation prudentielle nationale et suppose bien au delà l adhésion de toutes les parties à la nouvelle culture qu il véhicule. 27

Merci pour votre attention 28