ECO France. Perspectives 2007 2008 CROISSANCE & ÉPARGNE-CRÉDIT. Contexte macro-économique : la croissance, défi du nouveau quinquennat



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Transcription:

Direction des Études Économiques Perspectives 2007 2008 CROISSANCE & ÉPARGNE-CRÉDIT Trimestriel N 12 Avril 2007 Contexte macro-économique : la croissance, défi du nouveau quinquennat En 2006, l économie française a enregistré une croissance de 2,1 %, alors que le reste de la zone euro progressait sur des rythmes proches de 3 %. En 2007 et 2008, la croissance française ne devrait guère dépasser son potentiel estimé à 2 %. Cette faiblesse chronique de la croissance française souligne la nécessité de mettre en place des réformes structurelles. La croissance du PIB a rebondi en fin d année 2006 (+0,7 % t/t après +0,1 % en T3). La demande intérieure est restée bien orientée. L investissement des entreprises a marqué une vive accélération (+2,2 % t/t après 0,9 %) et la consommation a continué à progresser, mais moins vite que prévu (+0,5 % t/t après 0,6 %). La surprise est venue du commerce extérieur qui a apporté une contribution positive à l activité (+0,2 point). Les exportations en volume se sont en effet nettement redressées (+0,9 % après -1,1 %) alors que les importations n ont que très légèrement rebondi (+0,2 % t/t après -0,7 %). Sur l ensemble de l année 2006, la croissance s est élevée à 2,1 %. La demande interne a été le principal moteur de l activité (+2,7 points) alors que la contribution des exportations nettes est restée négative (-0,4 point). La performance de l économie française en 2006 a été tout juste honorable. Au regard des résultats des autres grands pays de la zone euro, la France est parmi les mauvais élèves de la classe, alors que, jusqu en 2004, elle affichait des taux de croissance la situant dans la moyenne de la zone euro, voire même légèrement au-dessus (cf. graphique). L Allemagne et l Italie qui étaient en queue du peloton européen, ont même enregistré des taux de croissance nettement supérieurs à leur potentiel (respectivement 2,9 % et 1,9 %). France: écart de taux de croissance du PIB avec la zone euro Points de pourcentage 0,8 0,4 0,0-0,4-0,8-1,2 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Source : Insee, Eurostat, PIB France - PIB Zone euro (hors France) La sous-performance de l économie française en 2006, en particulier par rapport aux grands pays, est inquiétante. Elle ne s explique en effet par aucun choc macro-économique spécifique. Sur le plan externe, la France fait face aux mêmes contraintes que ces voisins de l UEM : le taux de change est par définition le même et les effets de la flambée des prix du pétrole exprimés en euro sont quasiment similaires. Sur le plan intérieur, les taux d intérêt réels sont, à quelques dixièmes près, liés aux différentiels d inflation, aux mêmes niveaux. Quant à l orientation des politiques budgétaires en 2006, elle était plutôt restrictive dans tous les grands pays. Les faiblesses de l économie française en 2006 sont de nature plus structurelle. Les chiffres du marché du travail l illustrent. Comme dans la plupart des pays européens, le chômage a fortement baissé en France depuis la mi-2005. Toutefois, en données harmonisées, avec la Grèce, la France a le taux de chômage (8,4 %) le plus élevé de la zone euro. De plus, la France est le pays qui a enregistré la progression de l emploi la plus faible de l ensemble de l UE. Les performances du commerce extérieur sont un Suite page 2 Olivier BIZIMANA Tél. 33 (0)1 43 23 67 55 olivier.bizimana@credit-agricole-sa.fr Olivier ÉLUÈRE Tél. Contexte macro-économique : Comportements financiers : Crédits et placements des ménages Financement et placements des entreprises 1-2 3-8 Achevé de rédiger le 10 avril 2007 Internet : http://www.credit-agricole.fr Rubrique : Kiosque Eco

Olivier BIZIMANA 33 (0)1 43 23 67 55 olivier.bizimana@credit-agricole-sa.fr Contexte macro-économique : la croissance, défi du nouveau quinquennat autre exemple : la part des exportations françaises (hors UEM) dans le total de la zone euro a nettement baissé depuis le début des années 2000 (-24 % fin T4 2006) alors que celle de l Allemagne a augmenté et celles de l Italie et de l Espagne sont restées relativement stables. Sur notre horizon de prévision, les écarts par rapport à la zone euro devraient persister. La croissance française restera au voisinage de son potentiel, à 2,1 % en 2007 et 2008. Les moteurs de la croissance resteront également les mêmes qu en 2006. La demande domestique soutiendra l activité. La consommation profitera de la hausse du pouvoir d achat du revenu disponible brut des ménages (+2,9 % après +2,4 % en 2006). L amélioration de la situation du marché du travail permettra en effet aux revenus d activité de rester dynamiques. Le revenu disponible brut progressera de 4,2 % en valeur en 2007 (après +4,1 % en 2006). La bonne orientation de l activité et les effets démographiques favoriseront la poursuite de la décrue du chômage. Le taux de chômage s établira ainsi à 8,1 % fin 2007. Dans ce contexte, la confiance des ménages continuera à se redresser. Le ralentissement de l inflation (+1,3 % en 2007 après +1,7 % en 2006) renforcera la hausse du pouvoir d achat. Enfin, le taux d épargne restera relativement stable, autour de 15,3 % (après 15,1 % en 2006). Par ailleurs, les perspectives de croissance de l investissement resteront favorables. Au vu de l enquête sur les investissements dans l industrie (30 % du total), les chefs d entreprises dans ce secteur prévoient une augmentation de leurs investissements (en valeur) de 7 % en 2007, soit le niveau le plus élevé depuis 2000. La situation financière des entreprises ne devrait toutefois que très légèrement s améliorer. L excédent brut d exploitation progressera en moyenne de 4,2 % en 2007 (après 3,9 % en 2006). Les gains de productivité ralentiront en effet, et seront inférieurs à la hausse des salaires par tête. En revanche, l accalmie des prix de l énergie permettra un ralentissement du prix des consommations intermédiaires. Au total, le taux de marge des entreprises non financières restera relativement stable à 30,1 % (après 30 % en 2006). S agissant du commerce extérieur, il continuera à peser sur la croissance. Dans un contexte global moins porteur, les exportations ralentiront alors que les importations resteront dynamiques. Par ailleurs, les risques entourant notre scénario en 2007 se sont accrus (freinage de l économie américaine plus fort que prévu, conséquences du choc de TVA en Allemagne encore incertaines). Au bout du compte, on ne peut se satisfaire d une croissance de 2 %, ce qui souligne la nécessité de mettre en place des réformes structurelles. La croissance est certes un thème important dans l agenda des candidats aux élections présidentielles, mais elle est le plus souvent considérée comme étant exogène. Or, la croissance ne se décrète pas. Pour accroître le potentiel de croissance, les politiques économiques envisagées pour les prochaines années devront apporter des réponses aux défis majeurs qui se posent à la France : le vieillissement et l adaptation aux mutations de l économie mondiale (compétitivité). Ces politiques devront par ailleurs être en cohérence avec l objectif de discipline budgétaire affiché. Prévisions France (variation annuelle en %) 2003 2004 2005 2006 2007 2008 PIB 1,1 2,0 1,2 2,1 2,1 Consommation privée 2,3 2,5 2,2 2,7 2,4 Investissement des entreprises 1,3 2,4 3,5 4,9 5,1 Investissement des ménages 2,2 4,0 4,1 2,5 1,3 Compte des ménages Revenu disponible brut 2,8 4,1 3,1 4,1 4,1 Taux d épargne des ménages 15,8 15,8 15,0 15,1 15,2 Taux d épargne financière 6,6 6,0 4,9 4,6 4,8 Compte des entreprises Excédent brut d exploitation 3,8 2,0 0,3 3,9 4,2 Taux de marge (EBE/VA) 31,1 30,7 30,0 30,0 30,1 Taux d autofinancement (RDB/Inv.) 87,6 76,1 68,8 59,3 60,2 2,1 2,3 3,5 1,5 3,7 15,1 4,6 3,8 30,3 52,0 2 N 12 Avril 2007

Olivier ELUERE ECO France Comportements financiers en 2007 et 2008 : les ménages Crédits aux ménages : freinage graduel L encours des crédits aux ménages reste en forte croissance mais a légèrement ralenti au cours de l année 2006. Ce mouvement devrait se renforcer en 2007 et 2008, notamment en matière de crédit habitat. En 2006, l encours de crédit habitat a progressé de 15,4 % en moyenne annuelle et la production (flux de nouveaux crédits) de 15 %. Le marché immobilier a connu un tassement mais est resté dynamique, du fait notamment de conditions de financement encore attractives. Le coût du crédit habitat est resté bas, le taux moyen d un crédit habitat d une durée supérieure à un an passant de 3,51 % fin 2005 à 3,98 % fin 2006. Pourtant, les taux courts ont sensiblement remonté au cours de l année 2006, l Euribor 3 mois passant de 2,50 % à 3,70 %. Mais les prêts à l habitat sont majoritairement à taux fixe et le coût du crédit dépend principalement des ressources internes des établissements de crédit et des taux à long terme. Or, ceux-ci restent bas et n ont que peu progressé, 3,8 % fin 2006 après 3,4 % fin 2005. De plus, la concurrence reste très marquée entre établissements de crédit, le prêt habitat étant considéré comme un produit d appel. Par ailleurs, l allongement de la durée des prêts s est poursuivi. Pour les nouveaux crédits (hors prêts relais), la maturité est passée de 15 ans en moyenne en 2000, à 18 ans en 2005 et de l ordre de 19 ans en 2006. Enfin, certains acquéreurs, notamment les ménages avec revente préalable ou à revenu élevé, préfèrent accroître la part financée à crédit et réduire leur apport personnel. Malgré tout, des signes de ralentissement apparaissent clairement. L encours de crédit habitat a freiné fin 2006, +14,7 % sur 12 mois en décembre contre +15,8 % en octobre. Surtout, la production de crédit habitat s est nettement infléchie au second semestre : le cumul sur 12 mois n est qu en très faible hausse entre juin et décembre 2006, +2,7 %, et recule de 0,3 % entre septembre et décembre. Ceci reflète le tassement du marché, avec une quasi-stabilisation des ventes en volume (voire une baisse en Ile-de-France) et un net freinage des prix. Au cours des prochains mois, ce ralentissement devrait s accentuer. L encours de crédit habitat ne devrait progresser que de 10 % fin 2007 et 8 % fin 2008 et la production de nouveaux crédits habitat devrait se réduire d environ 5 % par an sur cette période. Le marché immobilier va en effet continuer à ralentir : léger repli des ventes, du fait de prix de plus en plus dissuasifs, d une solvabilité dégradée, d acheteurs plus prudents et plus sélectifs, d un contrôle du risque plus élevé de la part des prêteurs ; remontée des stocks ; freinage continu des prix qui, au moins dans l ancien, devraient se stabiliser, voire baisser légèrement. L encours de crédits de trésorerie a connu une croissance soutenue en 2006 en moyenne annuelle, 7,7 %, après 5,6 % en 2005. La hausse sur 12 mois a même culminé à 9 % mi-2006, avant de freiner un peu au second semestre. Cette forte croissance du crédit consommation s explique par plusieurs facteurs. L appétence pour la consommation reste très forte, notamment pour les nouveaux produits high tech (équipement ménager, électronique grand public). Or, la hausse du revenu par tête reste modérée, ce qui incite à recourir au crédit. Cette tendance a été d autant plus marquée que les taux à court terme étaient bas et que, du fait d une concurrence marquée, certaines offres de crédit présentaient des taux très attractifs, au moins pendant les premiers mois. En 2007 et en 2008, la croissance du crédit consommation restera élevée mais pourrait légèrement ralentir. Le taux 3 mois sera de l ordre de 4,10 % en moyenne en 2007 et 4 % en 2008, contre 3,25 % en 2006. Le coût du crédit de trésorerie devrait donc remonter graduellement, ce qui conduira à un freinage des encours, vers 6 % fin 2007 et 5,5 % fin 2008. en % 70 65 60 55 50 a/a % 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 de crédits aux ménages 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Source : BdF, CA Taux d'endettement des ménages 45 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 Source : INSEE, Banque de France taux d'endettement taux d'endettement hypothécaire (éch. droite) c crédits habitat credits trésorerie 54 50 46 42 38 34 30 26 Prévision N 12 Avril 2007 3

Olivier ELUERE Comportements financiers en 2007 et 2008 : les ménages Placements des ménages : nouveaux records pour l assurance-vie Le flux global de placements financiers des ménages s est maintenu à un niveau élevé en 2006, 128 milliards, après 125 milliards en 2005. Le taux d épargne est en effet à peu près stable, à 15,1 %. Le taux d épargne financière se replie légèrement, mais les crédits sont en croissance très marquée. Les flux de placement profitent de la vigueur du marché immobilier, à travers notamment deux éléments : les ventes de logements anciens par des ménages de plus de 65 ans, qui ne conduisent que partiellement à des rachats de logement ; le bas niveau des taux de crédit, qui conduit certains acquéreurs à accroître la part financée à crédit et à réduire leur apport personnel. En 2006 et 2007, les flux de placements vont rester du même ordre, à respectivement 129 et 131 milliards. % 6 5 4 3 2 1 0 L'évolution du taux du livret A 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Source : Banque de France, INSEE, CA taux du livret A Taux d'intérêt 3 mois inflation hors tabac sur 12 mois Prévisions En 2006, les épargnants ont continué à nettement privilégier les placements liquides (notamment les comptes sur livret) et les supports assurance-vie. Ceci tient à deux principales raisons. D abord, la remontée des taux d intérêt à court terme, qui rend plus attractifs les placements liquides. Ensuite, et plus profondément, une réticence persistante vis-à-vis des titres de marché et une préférence pour les placements jugés peu risqués. Les épargnants restent marqués par le krach boursier de 2001-2002 et les flux nets sur actions et OPCVM longs sont restés négatifs en 2006, malgré une hausse de 18 % du CAC 40. L année 2006 a été également caractérisée par un effondrement des plans d épargne logement, qui a essentiellement profité aux contrats assurance-vie. Ces derniers sont restés, de loin, le placement favori des ménages français. Les placements liquides sont restés très élevés et ont même nettement progressé par rapport à 2005. Ils ont atteint 45 mds contre 33 mds un an plus tôt. Les livrets bancaires (soumis à l impôt) ont été nettement privilégiés, avec un flux annuel de 14 mds, équivalent à celui de 2005. Ces livrets sont sans risque, très liquides, sans contrainte en matière de plafonds de dépôt et certains offrent des rémunérations élevées sur les premiers mois du placement. Ils ont de plus été avantagés par la remontée des taux courts, avec un taux 3 mois atteignant 3,7 % fin 2006 contre 2,50 % fin 2005. Pour cette même raison, les flux sur dépôts à terme et OPCVM monétaires ont progressé nettement par rapport à 2005, à respectivement 6 mds (2 mds en 2005) et 5 mds (-1 md en 2005). De même, les flux sur livrets A et assimilés se sont redressés, notamment au second semestre, grâce à la remontée du taux de rémunération, de 2,25 à 2,75 % en août 2006. En revanche, les flux sur dépôts à vue ont fortement diminué, de 17 à 10 milliards, la hausse des taux courts accroissant le coût d opportunité de détention de la monnaie. Les flux sur contrats assurance-vie ont également nettement progressé, de 77 mds en 2005 à environ 95 mds en 2006. Ce montant est considérable, 74 % des flux de placements, 8 % du revenu disponible des ménages. L encours avoisine 1 110 mds fin 2006, 36 % du total des encours de placements. Ces placements présentent en effet de nombreux avantages. Ils sont variés et proposent une fiscalité avantageuse. Les supports euros sont sans risque et bénéficient d un taux de rendement relativement élevé, de l ordre de 4 % en 2006. Un élément spécifique a joué en 2006, l effondrement du PEL. Les flux sur PEL ont été très fortement négatifs, à hauteur de -20 mds sur l année. Compte tenu des flux d intérêt versés, la décollecte en tant que telle a atteint -26 milliards. Une rémunération devenue peu attractive et surtout la fiscalisation des revenus des PEL de plus de 12 ans ont poussé de nombreux détenteurs à fermer leurs plans et à se reporter massivement sur des contrats assurance-vie. Les flux sur titres de marché se sont réduits par rapport à 2005. En particulier, les flux d actions détenues en direct ont été négatifs, -4 mds, en dépit de la bonne tenue des marchés boursiers. Ceci est lié à la prudence des épargnants et à des opérations de privatisation moins nombreuses. De même, les flux sur OPCVM longs sont restés négatifs. Les fonds d investissement divers en revanche (épargne salariale, SCPI ) se sont redressés. En 2007, les arbitrages devraient être assez comparables. La remontée continue des taux courts et les comportements d aversion au risque maintiendront les livrets bancaires et l assurance-vie en tête des placements. 4 N 12 Avril 2007

Olivier ELUERE ECO France Comportements financiers en 2007 et 2008 : les ménages L effondrement des PEL devrait toutefois être enrayé. Les placements liquides bénéficieront d une rémunération plus attractive. Le taux 3 mois atteindrait 4,10 % en moyenne sur l année contre 3,25 % en moyenne en 2005. Les livrets bancaires, dépôts à terme et OPCVM monétaires attireront des capitaux importants, et notamment les deux derniers, qui se rééquilibreront un peu aux dépens des livrets bancaires. En revanche, les livrets A et assimilés marqueront le pas, du fait d une rémunération moins attractive que celle des taux de marché (cf. encadré). Les dépôts à vue se replieraient à nouveau, compte tenu du coût d opportunité. Au total, les placements liquides totaliseraient 40 mds. Les flux en contrats assurance-vie resteront extrêmement élevés, mais en léger retrait par rapport à 2006 du fait de l effet PEL. La décollecte sur les plans d épargne logement sera en effet moins importante, une partie des détenteurs concernés par les mesures de fiscalisation ayant par anticipation fermé leur plan en 2006. Les flux en contrats assurance-vie atteindraient ainsi 85 mds (95 mds en 2006). La part des supports en unités de compte continuera à remonter, à 32 milliards. Les placements en titres de marché resteront modérés, en très légère hausse par rapport à 2006. Les flux d actions en direct et d OPCVM longs seraient faiblement positifs. Ces derniers sont notamment concurrencés par les contrats assurance-vie en unités de compte. En 2008, les arbitrages ne seraient que peu modifiés, avec un léger rééquilibrage en faveur des titres de marché. Les placements liquides seront un peu moins élevés qu en 2007, du fait d une légère baisse des taux courts. A l inverse, les flux sur titres du marché financier seront un peu plus marqués. En particulier, les fonds d investissement divers bénéficieront d un essor relatif des PERCO (le thème des retraites étant de plus en plus présent) et de la montée en puissance des nouveaux produits OCPI (organismes collectifs de placement immobilier), lancés en 2007. Taux du Livret A : hausse en août 2007? Le taux du livret A a été maintenu à 2,75 % début 2007. Ce taux obéit depuis juillet 2003 à la formule : Taux livret A = 1/2 (taux Euribor 3 mois + taux d inflation hors tabac sur 12 mois) + 0,25 Le calcul est opéré le 15 janvier et le 15 juillet en prenant en compte les valeurs de décembre et de juin pour l Euribor et le taux d inflation. Qu attendre pour le 15 juillet? Le taux d inflation hors tabac a nettement ralenti début 2007 (1,1 % seulement en février) du fait du repli des prix des produits énergétiques. Il devrait rester limité à 1,1 % en juin. Le taux Euribor 3 mois sera proche de 4,15 % compte tenu du relèvement à 4 % du taux BCE attendu au deuxième trimestre. La formule aboutirait à un taux de 2,885 %, très proche du seuil de relèvement (2,875 %, point médian entre 2,75 % et 3 %). Il suffirait d un taux d inflation de 1 % ou d un taux 3 mois de 4,10 % pour que le taux du livret A reste à 2,75 %. Le relèvement à 3 % est donc largement incertain. En revanche, un niveau de 3 % paraît quasi assuré début 2008. mds d'euros Placements des ménages (flux hors valorisations) DAV et billets Livrets à vue OPCVM monétaires DAT, etc. 2005 2006 2007 2008 PEL PEP Assurance-vie OPCVM généraux Obligations Actions cotées -40-20 0 20 40 60 80 100 120 Source : BdF, CA N 12 Avril 2007 5

Olivier ELUERE Comportements financiers en 2007 et 2008 : les ménages Endettement et placements des ménages Prévisions Crédit Agricole Crédit (mds ) Variation annuelle en % 2006 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Total dont : 792 7,2 10,2 11,5 11,1 8,0 6,5 - Habitat 579 9,9 13,6 15,0 14,9 10,0 8,0 - Trésorerie des particuliers 134 5,1 4,4 7,9 4,9 6,0 5,5 Placements (milliards d euros) Flux (milliards d euros) 2006 2007 2008 2005 2006 2007 2008 Total Placements 3054 3245 3438 125 128 129 131 Total hors actions non cotées et autres participations 2538 2676 2817 112 112 114 117 Total épargne liquide 753 795 832 33,0 45,0 41,0 36,0 Billets, monnaie et dépôts à vue 240 246 252 17,0 10,0 6,0 6,0 Livrets 417 439 459 15,0 24,0 22,0 20,0 OPCVM monétaires 48 54 58-1,0 4,0 5,0 3,0 Placements à échéance 42 49 55 2,0 6,0 7,0 6,0 Titres de créances négociables 6 7 8 0,0 1,0 1,0 1,0 Total épargne bloquée 1 349 1430 1512 75,0 71,0 73,0 74,0 Épargne contractuelle dont : 241 229 220-2,0-24,0-12,0-9,0 - Plan d épargne logement 206 198 193 1,0-20,0-8,0-5,0 - Plan d épargne populaire 35 31 27-3,0-4,0-4,0-4,0 Assurance-Vie 1 108 1201 1292 77,0 95,0 85,0 83,0 Total titres de long terme (hors actions non cotées et autres participations) 436 451 473 4,0-4,0 0,0 7,0 OPCVM Généraux 181 187 196-5,0-2,0 0,0 3,0 Titres d investissement (FCPR, FCPI, SCPI, FCPE ) 94 99 106 3,0 3,0 3,0 5,0 Obligations 39 33 27 0,0-1,0-4,0-4,0 Actions cotées 122 132 144 6,0-4,0 1,0 3,0 Actions non cotées 399 440 480 8,0 12,0 11,0 10,0 Autres participations 117 129 141 5,0 4,0 4,0 4,0 Source : Banque de France, CA 6 N 12 Avril 2007

Olivier ELUERE ECO France Comportements financiers en 2007 et 2008 : les entreprises Entreprises : le taux d endettement continue à remonter La situation financière des entreprises s est détériorée en 2006. Le taux de marge (excédent brut d exploitation/valeur ajoutée) est resté stable, 30 % après 30,1 % en 2005, mais les profits (après impôts, frais financiers et dividendes) ont baissé de 6 % et le taux d autofinancement (profits/investissements) s est replié à 61 % contre 69 % en 2005. Les profits sont affectés par la hausse des coûts intermédiaires et de la masse salariale tandis que les dépenses des entreprises (investissements et stocks) redémarrent peu à peu. Ceci conduit à un besoin de financement accru. Le taux d endettement des entreprises (encours de crédits bancaires, de titres de créances négociables et d obligations rapporté à la valeur ajoutée) continue ainsi à remonter. Il atteint 107 % au troisième trimestre 2006, contre 102 % début 2004. Ce taux reste toutefois en deçà du pic de 110 % atteint en 2002. Au sein de l endettement, les entreprises continuent à privilégier le crédit bancaire. En effet, le coût du crédit reste assez bas, 3,8 % en moyenne en 2006 pour les prêts à moins d un an aux sociétés non financières, 4 % pour les prêts à plus d un an. Ceci se fait aux dépens des émissions de titres de créances négociables et surtout d obligations. Les crédits de trésorerie ont fortement accéléré en 2006. L encours de crédit s est accru de 13,3 % en moyenne en 2006, après 5 % en 2005, du fait du bas niveau des taux courts, du relatif redressement de l activité et du processus de restockage. La hausse (sur 12 mois) a culminé à 15,5 % au deuxième trimestre, mais a ralenti ensuite, et atteint 9,6 % fin 2006. Elle devrait continuer à décélérer légèrement, vers 8,5 % fin 2007 et 7,2 % fin 2008. En effet le taux des prêts à court terme est remonté de 3,1 % à 4,4 % au cours de l année 2006 et devrait encore un peu s accroître en 2007. De plus, la croissance du PIB restera assez limitée, 2 % par an environ. Les crédits à l investissement ont également fortement accéléré en 2006, en hausse de 8,8 % en moyenne contre 5,3 % en 2005. A la différence des crédits de trésorerie, le rythme de progression est resté assez stable depuis un an. Il atteint 9 % fin 2006. Il restera du même ordre, 9 % fin 2007 et 8,5 % fin 2008. Les dépenses d investissement sont en phase de reprise, du fait des besoins de renouvellement, de modernisation et de productivité. Et les taux de crédit à long terme ne remontent que modérément (de 3,8 % à 4,3 % au cours de l année 2006), en liaison avec l évolution des rendements obligataires. Les flux d émissions d obligations et de titres de créances négociables (TCN) ont été très légèrement positifs en 2005, +3 milliards. Les flux d émissions de TCN ont été très importants, 15 milliards en 2005, mais ceci a été en grande partie compensé par un flux net très négatif d émissions d obligations, -12 milliards en 2005. Ceci s explique principalement par des flux de remboursements très élevés de la part de certains grands émetteurs. Ces tendances se maintiennent sur les trois premiers trimestres de 2006 : +10mds sur les flux de TCN et -7 mds sur les flux d obligations. Le flux global d émissions devrait atteindre 4 milliards en 2006. Il restera du même ordre, 6 milliards par an environ, en 2007 et 2008. Les placements des entreprises (hors actions) restent très modérés. Les entreprises ont un besoin de financement croissant et donc peu de marge de manœuvre en matière de placements. Les flux de placements ont ainsi été limités à 21 mds en 2005 (après 40 mds en 2004) et à 13 milliards sur les 9 premiers mois de 2006. Sur l ensemble de l année, ils atteindraient 17 mds. Les arbitrages se sont toutefois fortement modifiés entre 2005 et 2006. Du fait de la remontée des taux courts, les entreprises privilégient nettement les OPCVM monétaires (+14 mds contre +8 en 2005) et plus encore les TCN (+15 mds contre -2 en 2005). Ceci se fait aux dépens des dépôts à vue (-1 md contre +14 en 2005), mais aussi des titres de long terme. Une forte décollecte est observée sur les OPCVM longs (-8 mds) et sur les obligations (-7 mds). Les placements vont rester modérés, de l ordre de 20 mds en 2007 et 25 en 2008. Les arbitrages seront comparables à ceux de 2006. en % 115 110 105 100 95 90 Taux d'endettement des entreprises 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 Source : Banque de France en % 25 20 15 10 5 0-5 -10-15 crédits et financements (hors actions)/valeur ajoutée Crédits aux entreprises -20 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Source : BdF, CA crédits investissement Prévision crédits trésorerie N 12 Avril 2007 7

Olivier ELUERE Comportements financiers en 2007 et 2008 : les entreprises Financement et placements des entreprises Prévisions Crédit Agricole Financement (mds euros) Variation annuelle en % 2005 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Crédit dont : 580-2,7 5,2 7,0 8,8 8,5 7,8 - Trésorerie 157-16,0 5,7 8,5 9,6 8,5 7,2 - Investissement 230 3,0 4,5 6,3 9,0 9 8,5 Flux (milliards d euros) Financement sur les marchés (hors actions) 273 13-6 2 4 6 6 Placements (mds euros) Flux (milliards d euros) 2005 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Total Placements (hors actions) 553 43 40 21 17 20 25 Total épargne liquide dont : 443 43 62 24 32 32 34 Billets, monnaie et dépôts à vue 140 6 5 14-1 1 2 OPCVM monétaires 143 12 12 8 14 15 16 Titres de créances négociables 120 23 42-2 15 11 10 Placements à échéance 40 2 3 4 4 5 6 Total titres de long terme dont (hors actions) : 110 0-22 -3-15 -12-9 OPCVM Généraux 65 6-3 -4-8 -5-4 Titres d investissement (FCPR, FCPI, SCPI, FCPE ) 6-6 0-1 0 1 1 Obligations 39 0-19 2-7 -8-6 Source : Banque de France, CA Directeur de la Publication : Jean-Paul Betbèze Comité de Rédaction : Olivier Eluère, Olivier Bizimana Secrétariat de rédaction : Elisabeth Nicolas Diffusion : publication.eco@credit-agricole-sa.fr Crédit Agricole S.A. Direction des Études Économiques 75710 PARIS Cedex 15 Tél. 33 (0)1 43 23 55 44 Fax : 33 (0)1 43 23 58 60 Copyright Crédit Agricole S.A. ISSN : 1768-9538 Cette publication reflète l opinion du Crédit Agricole à la date de sa publication, sauf mention contraire (contributeurs extérieurs). Cette opinion est susceptible d être modifiée à tout moment sans notification. Elle est réalisée à titre purement informatif. Ni l information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne constituent en aucune façon une offre de vente ou une sollicitation commerciale et ne sauraient engager la responsabilité du Crédit Agricole ou de l une de ses filiales. Le Crédit Agricole ne garantit ni l exactitude, ni l exhaustivité de ces opinions comme des sources d informations à partir desquelles elles ont été obtenues, bien que ces sources d informations soient réputées fiables. Le Crédit Agricole ne saurait donc engager sa responsabilité au titre de la divulgation ou de l utilisation des informations contenues dans cette publication. 8 N 12 Avril 2007