RENCONTRE PUBLIQUE LA TRINITE PORHOET



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Transcription:

RENCONTRE PUBLIQUE LA TRINITE PORHOET l ESS est incarnée par l esprit coopératif plus que par une structure juridique coopérative, l ESS c est des projets collectifs, travailler ensemble, et assumer ensemble la responsabilité du fonctionnement et du résultat. L ESS, c est Plus l esprit que le statut coopératif. C est le collectif et assumer ensemble les responsabilités. L ESS, ce n est pas La notion du résultat est importante : la SCIC, on sait que le statut ne suffit pas pour dire que ce qu il se passe à l intérieur ou que ce qui est produit va servir le bienêtre de la communauté dans laquelle la coop a son activité. Elle appartient aux consommateurs et aux producteurs, et elle produit quelque chose qui se veut respectueux de l environnement. On ne peut se satisfaire d être en coopérative. L éducation populaire, il y croit. C est un espace où l on apprend les grands principes de la démocratie. Si on veut faire la différence, il faut que les gens (citoyens, salariés, ) puissent être formés et recevoir l info qui permet d être partie prenante. Former les gens à devenir citoyen. Illustration choisie pour Ocre (des représentants sont présents) qui est sur le travail de l eau. C est aussi un domaine compliqué (agriculteurs, élus, ont leurs responsabilités). C est un sujet à prendre à bras le corps, suite aux inondations. Il faut refaire vivre nos rivières, les faire retrouver leur lit d origine, on a fait des erreurs, qu on essaie de réparer aujourd hui. C est un débat autant politique que mutualiste, etc Il faut faire attention à nos choix. Le résultat au service du bien-être de la communauté et le statut coopératif n est pas suffisant. En lien avec l éducation populaire qui sert à former les gens à devenir citoyens. De la vigilance quant aux choix. Prendre en charge les enjeux collectifs et réparer les erreurs quand il y en a eu. Un débat autant politique mutualiste. que

Il y a des acteurs et une économie, faut aller les voir. Banque mutualiste. Elles apportent leur aide aux associations elles participent à la vie locale du territoire. Participer à la vie du territoire, y compris via le financement. Cette image exprime comment il ressent l environnement actuel. Elle résume l intégralité du sujet d aujourd hui : le partage si on agit tout seul, on n avance pas ; l éthique c est la façon de concevoir l environnement et l ouverture. Si on ne va pas voir plus loin, l esprit d ouverture aura raté une partie de la mise en place de ce programme, être intolérant nuit à l ESS. Voltaire «cultivons notre jardin». Des valeurs : le partage, l éthique, la tolérance, l ouverture. Cultiver son jardin Dégage une impression de solidarité, de social et un rapport avec l environnement. Le sens de la solidarité et du social avec la conscience de l environnement.

A la Trinité nous avons beaucoup de bénévoles qui dégagent du social et une énorme solidarité, et aussi de l économie (réalisation intéressante). De la mobilisation bénévole qui crée de l économique. Récupérer ce qui était jeté pour redonner une seconde vie au matériel et en même temps faire vivre toute une communauté. L esprit de récupération Je ne connais pas vraiment mais, de par son nom, peut être qu il permet à certains petits projets d aboutir alors que de grosses banques n en donneraient pas la possibilité. On ne sait jamais qui commence, ca lui fait penser à la réduction des circuits et des intermédiaires entre producteurs et consommateurs, cet aspect, il est important de le mettre en avant dans l ESS. Des banques coopératives peut-être plus partenaires de petits projets que les autres. Réduire les distances entre producteurs et consommateurs.

On a favorisé ce type de commerce, qui a détruit le petit commerce et aujourd hui on se demande comment faire autrement? On aurait dû y penser avant. Au delà de nos frontières certains ne l ont pas fait, pourquoi? C est ça qu il faut se demander. Les grandes surfaces et la grande distribution. Question : pourquoi ont-elle, en France, une place qu elles n ont pas ailleurs? Il faut remettre le citoyen au cœur de tout ca. Aujourd hui, on discute sur de grands enjeux, mais le citoyen peut faire changer tout ca. Remettre le citoyen au coeur des décisions. Caricature, reflète la mondialisation. Le pouvoir des actionnaires. La recherche du profit, du capital au détriment des territoires et de l emploi. Contre pied de ce qu est l ESS. Dénonciation du système. La mondialisation financière et la recherche du profit au détriment des territoires et de l emploi.

C est un peu tard : on aurait du le faire dès le départ mais la France est une exception en la matière. Pourquoi c est arrivé? On ne sait pas trop ; ca s est fait assez vite. Paris c est une exception, la région parisienne est bouffée par les grandes enseignes, alors que le centre non. A toujours été étonné car les circuits courts dans les vignobles ont toujours su le faire alors que les agriculteurs non, ce n est que aujourd hui qu ils s y mettent. Ils ne savent pas vendre et sont individualistes. La consommation intelligente. Pour le symbole. Un moyen de consommation qu est la récup et favorise le lien social, par l échange avec d autres, c est autour de chez nous qu on échange avoir une économie plus saine, moins de gaspillage et avoir du lien entre les personnes. Favoriser les circuits courts Moins de gaspillage, plus de lien social dans le cadre d une économie plus saine. La récup : une consommation intelligente. Coopération entre des jeunes et un professionnel de la cuisine. Cela fait penser à des projets à destination de jeunes, troc de temps passé à faire de la cuisine pour un festival sur Rennes, en contre partie de la prise en charge du permis. Des échanges de services et du troc pour permettre la satisfaction de besoins non solvables. On a connu le développement exponentiel de l agriculture et on est bio d esprit. Aujourd hui, de plus en plus de monde souhaite une production locale, mais on ne va peut être pas pouvoir nourrir tout le monde. Est ce que le bio pur comblera le besoin actuel? Se poser la question des limites d une bonne production en face des besoins. Agir sur les besoins.

J ai participé au remembrement. On met la faute sur les géomètres, alors que ce n est pas vrai. A l époque, il fallait tout draîner pour augmenter la production. On a fait des ruisseaux tout droits, donc l eau s écoule trop vite. Il faut modifier les ruisseaux pour les faire retourner dans leur ancien lit. On a fait des erreurs donc on revient en arrière, comme pour la consommation. Le contraire de l esprit du remembrement. Une «rationnalisation» qui ne regarde que les objectifs. Cueillette dans un jardin commun. C est le lien qu il peut y avoir, c est important. «La mode est un éternel recommencement». On a fait des erreurs mais aujourd hui on essaie de les réparer, il ne faut pas seulement se dire que ca va être compliqué et long, il y a la volonté de faire changer les choses c est très important. Le désir de faire changer les choses Chacun tire de son coté mais ils n arrivent pas à avoir ce qu ils veulent ; donc ils sont obligés d être solidaires et ils obtiennent ce qu ils veulent ensemble. Aller voir son voisin, et savoir ce qu il pourrait nous apporter, vice versa, et ce qu on peut échanger pour avancer. Echanger et compenser les intérêts de chaque partenaire. Tout tourne autour de l économie, c est une question d intérêt et une notion d individu qu on a perdu, récupération des déchets perdue aussi. Ont a fait des erreurs aujourd hui on redresse. Réparer les erreurs des orientations antérieures. La finance à tout prix.

J ai appris à faire attention à ce que je consomme, consommer ce qui vient du coin. Reprendre l idée du circuit court. (maxi un intermédiaire). Etre vigilant sur la provenance des produits. Il y a plein de volonté, c est en se tendant la main qu on peut faire bouger les choses, seul aussi mais c est plus long et pour éviter ça il faut se rallier. Se tendre la main pour agir collectivement. La définition de l économie courramment utilisée est restrictive. Le travail des associations, tout comme celui des femmes au foyer représentent une économie immergée. Prendre en compte les dimensions non financières de l économie, l économie immergée. Fait penser à un clapier. Délocalisation, notion de l humain La délocalisation et l exploitation des personnes qui en découle. D un côté, un rayon droit avec beaucoup des produits et l autre, un «bordel» coloré. Il faut faire des choix de consommation qui sont aussi des pratiques plus ou moins sympathiques. On peut faire un parallèle avec le résultat du remembrement pour la première photo et avec le fait que l on cherche à retrouver les cours Faire des choix de consommation. Rectiligne et a priori «rationnel»

sinueux des rivières pour la seconde. Discussion : Les points suivants rendent compte synthétiquement des échanges autour des sujets qui ont été librement choisis par les participants au gré de la discussion. Emmaüs, c est aider les plus démunis en valorisant la récupération, pas l inverse. o Quel type de commerce? S il faut supprimer les intermédiaires, beaucoup de monde va se retrouver au chômage. On produit mais il faut vendre aussi. Durant les années 70, on a créé les grandes surfaces pour regrouper les offres, réduire les coûts, etc. Les grandes surfaces étaient une demande : on a tous voté à l origine pour l ouverture de super marchés. Leur développement, en France, a été plus important que dans d autres pays et il a été encouragé par les pouvoirs publics. Mais on constate certains essoufflements, comme pour le hard discount par exemple. Cela n empêche pourtant pas de nouvelles implantations. Ce sont aussi des questions d aménagement du territoire et il en va de même pour d autres choix : par exemple celui de faire des «4 voies». Plus pratiques pour relier des points, elles n irriguent plus l économie locale et c est souvent la mort des bourgs. On a donc commis des erreurs et c est dur de revenir en arrière. Aujourd hui, il faut redynamiser les bourgs et pour cela, créer des commerces de proximité ; il faut donc des commerçants. o Local La notion de circuit court n est pas positive par principe : par exemple, certains producteurs bio vendent leurs produits à des grandes surfaces et encouragent ce système. Pourtant le circuit court n est pas incompatible avec le commerce de proximité. La proximité c est surtout sur l alimentaire mais il y a aussi d autres produits, comme l électroménager par exemple, qui nécessitent d autres commerces. Le prix est un des éléments importants mais ce n est pas tout, la relation humaine, le lien social sont à prendre en compte aussi. L épicier, par exemple, ne fait pas que mettre ses produits en rayons, c est un métier et il est un intermédiaire essentiel qui peut notamment valoriser les produits locaux. Il fait en sorte que tout le monde s y retrouve et contribue à ce que l on pourrait appeler un commerce équitable Nord/Nord. Là aussi s exprime un enjeu de l ESS : la distribution ou le partage de la richesse créée. Les citoyens/consommateurs ont aussi leur rôle : aujourd hui, on nous a créé des besoins, il faut penser à revoir notre consommation. Par exemple, manger à la saison, faire des conserves, optimiser la consommation des produits etc. o Financement Le Crédit Agricole est une mutuelle et relève donc de l ESS, pourtant il n a plus rien de coopératif, c est une banque comme une autre. Mais il existe des banques qui se posent encore la question du financement éthique, comme par exemple la Nef. Un élu devant quitter la réunion : il ne faut pas partir dans des idées un peu trop philosophiques, en faisant des conclusions trop hâtives, et vouloir tout révolutionner. Il faut voir ce qu on peut faire de près.

RENCONTRE PUBLIQUE MONTENEUF Symbole de l agressivité de l économie libérale, défaite de la lutte des classes, pire moment de la révolution industrielle, ils sont chronométrés, jetés quand on n en a plus besoin, cette situation la révulse, ce n est pas comme ca qu elle souhaite que ses petits enfants vivent. Caractère social. L ESS c est Le souci de la qualité des conditions de travail et de leur amélioration. L ESS ce n est pas L exploitation des personnels. Trouver un minimum de logique et de bon sens, que sont les circuits courts, carotte pour carotte autant prendre celle de chez le voisin, à la saison des carottes. Approche économique. Le bon sens économique : privilégier les circuits courts. Approche solidaire. Ensemble on est plus fort, il faut un minimum d échange, de réflexion et de mise en commun, ce sont des valeurs qui pour elle sous-tendent l économie sociale et solidaire. De l échange, de la réflexion et de la mise en commun. Nous sommes tous responsables en droit et en devoir, lien fort avec la planète, solidarité autour de la responsabilité de notre planète qui est en jeu aujourd hui il lui semble. Etre responsables en droit et en devoir, notamment par rapport à la planète.

La solidarité est mise en avant, sur cette grande roue qui représente la terre, et ceux hors roue sont repêchés. La solidarité qui «repêche» les personnes hors-jeu C est l avenir, l alimentation de nos enfants, il passe aussi par d autres choses que l alimentation. L avenir. Economie simple et locale et respectueuse de l environnement des gens qui sont derrière et des citoyens. La simplicité et le respect de l environnement. C est l image d une coopérative agricole : la coopération, on pourrait y mettre les Cuma. La coopérative ne doit pas faire de profit mais les adhérents qui y sont s en mettent plein les poches. Est-ce vraiment de l ESS? Pas sûr! En plus, derrière, une partie de ces produits se retrouvent dans les grandes distributions. Des coopératives agricoles qui vendent leurs produits à la grande distribution par exemple.

Pour court-circuiter la grande distribution favorisons les circuits courts. Court-circuiter la grande distribution. Une peinture, la place de l artiste dans l ESS? En quoi on peut l intégrer? Approche culturelle. Se poser la question de la place de l artiste. C est une illustration de la logique de rationnalisation qui impose la délocalisation et le vide. Une dévitalisatrice. rationnalisation L image symbolise le contexte actuel. On commence à se rendre compte que, la crise aidant, qu il y a une menace de quelque chose qui ne devait pas nous atteindre et qui nous concerne de plus en plus, en arrive à interroger l avenir de nos enfants... La défense des acquis sociaux et notamment pour les plus modestes. Une économie destructrice.

Elle collecte des capitaux pour des placements à vocation éthique et prête de l argent pour aider des projets qui ont une plus value sociale et environnementale. Veulent devenir une banque Des placements éthiques pour financer des projets ayant une plusvalue sociale ou environnementale. L approche nord-américaine (de l ESS ou de quelque chose de comparable) est différente de la notre car c est une approche très privée, elle est influencée par la pensée de la charité chrétienne. Il s agit d une mobilisation collective pour prendre en charge des missions en l absence de service public. A trop vouloir y chercher des exemples, on risque de perdre de vue certains enjeux européens qui valorisent une approche sociale, voire sociétale et aussi politique. Approche environnementale, liée au fait qu on est plus nombreux sur terre, il faut penser à construire durablement avec les ressources que l on a, construire intelligemment. Prendre conscience des enjeux environnementaux, démographiques, des grandes questions pour orienter l action. Seulement des initiatives privées, et de la coopération : il faut quelque chose en plus.

Inverse de l ESS, reflète l économie actuelle. L économie spéculative. Prise de conscience au niveau individuel. La surconsommation n est pas la solution, il faut penser à prendre chez son voisin. Approche consommation. Une prise de conscience individuelle. La surconsommation. ESS C est pour lui un projet de société où l on doit retrouver des valeurs, de la proximité dans la consommation et les relations humaines. Solidarité, convivialité, rassemblements simples autour de la fête et des échanges. Un projet de société. De la convivialité. De la simplicité. Les gens écoutent, et discutent sur un sujet. Pour aller vers ce projet de société, il faut des temps d échange, de discussion, de revendication, (il aurait voulu une photo plus manifestante) aujourd hui y a un endormissement, un éloignement, on ne s interroge plus suffisamment. En tant qu élu, on a tendance à passer la couleur de la peinture avant de savoir ce qui va être fait dans la pièce. Il n y a plus le sens qui est posé. Il faut donner la place à la discussion, pour retrouver le pourquoi, le sens des choses Donner de la place à la discussion. Revendiquer du sens.

«Notre capital c est l humain et vous?» A destination des grosses multinationales dont on dépend dans notre consommation. ESS : Ce sont les gens qui font l économie et qui font l activité et qui ont besoin d être valorisés. Argument à garder en tête, l humain a perdu sa place. Le travail n a plus la même valeur qu il y a 50 ans. Il faut remettre cela au centre. Redonner sa place à l humain et/dans le travail. Le fait que les personnes se rencontrent et consolident leur réseau, les rapports économiques et sociaux vont ensemble et sont complémentaires. La complémentarité des rapports économiques et sociaux. Pour ne pas tomber dans le coté folklore, il faut garder cette énergie du local et ne pas tomber dans une logique «c était le bon temps». Ca peut être aujourd hui et plus encore. Eviter l idéalisation du passé mais ne pas oublier ses leçons. Quand elle essaie d expliquer ce qu est l ESS, elle se rend compte qu il y a trop de chose à la fois et pourtant. Beaucoup de choses, peut-être trop.

Tout est a créer, à assembler, à colorer, ca reste positif. Valeur de partage, il faut «groupir». Le partage Défi, on se met à courir, à marcher, en mouvement, le sens de l ESS est aussi là. Faire ensemble, notion de mouvement, on va vers et on construit vers l avenir. Solidarité aussi par cette photo. Bouger, construire ensemble l avenir. Ce type d organisation ne permet pas la prise de parole. On ne donne pas suffisamment la possibilité aux gens de donner du sens à ce qu ils font, pour cela il faut des espaces de parole, de l éducation populaire, pour pouvoir discuter, il faut être éduqué, formé. La participation citoyenne ne se décrète pas, elle suppose une éducation. Différentes personnes mettent la main à la pâte. Pour construire quelque chose ensemble. C est une chose vécue. Nous avons constuit notre maison en auto construction. Il y avait beaucoup de copains qui venaient filer des coups de main, sans eux le projet n aurait pas abouti. Il faut utiliser cette force là pour faire du collectif. Se demander par exemple comment résoudre le problème de la population vieillissante, en anticipant pour dire comment on veut se voir nous-mêmes, être le moins possible à charge, construire un collectif avec des jeunes et moins jeunes Mettre et pouvoir mettre la main à la pâte. Etre acteur des choix qui nous concernent.

Discussion Les points suivants rendent compte synthétiquement des échanges autour des sujets qui ont été librement choisis par les participants au gré de la discussion. L espace de l ESS Il existe plusieurs approches pour définir l ESS : statuts, valeurs, intérêt collectif et utilité sociale, modalités d exercice... mais la définition en elle-même est elle importante? Par contre avoir l espace de se questionner sur ce que ca veut dire est peut être plus important! Ce n est pas facile car on a besoin de certitudes. Mais, parallèlement, on a aussi tendance à lui associer le développement durable, l écologie... et le risque est de ne plus savoir où ça s arrête. Ce qui frappe dans nos échanges, c est que l ESS est présentée comme porteuse d un questionnement alternatif, d une démarche militante. C est un désir de faire autrement qui s exprime et sur des tas de domaines : il y a un côté «auberge espagnole». Si on recherche de tels espaces aujourd hui, c est qu il y a un déficit au niveau du débat public et de la possibilité de participation citoyenne aux orientations de la société. L initiative privée Une de ses dimensions essentielles, c est que l ESS relève de l initiative privée. Sa définition statutaire le confirme puisqu elle est composée d associations, de coopératives, de mutuelles et de fondations. Il n y a que la SCIC qui permet d avoir participation publique. L espace propre de l ESS dépend de mobilisation des citoyens qui le construisent mais le soutien public est nécessaire : c est d ailleurs parce que le conseil régional a accordé une subvention que la préfiguration d un pôle ESS sur le pays est possible. Cela permet notamment que la dynamique ne soit pas remise en cause par la logique dominante : impérialisme économique, technocratie, place de l expert... Mais quelle est la place de la collectivité? Elle est la représentante des citoyens, elle définit et met en place des orientations politiques. L ESS peut s inscrire dans ce processus comme une force de proposition, ou en portant un rapport de force pour faire avancer ses idées et ses valeurs. Economie(s) Il y a des a prioris sur l ESS et bien des gens ont le sentiment de quelque chose de nouveau prenant un chemin différent d une économie qui serait, elle, évidente depuis toujours. Alors que c est le contraire. L économie sociale est un concept lié avec le socialisme utopique et remonte au milieu du XIX ième siècle alors que l économie que l on pourrait dire conventionnelle, exacerbant sa dimension financière et spéculative, n a que quelques dizaines d années. Elle revendique la réalité de son résultat mais il existe aussi ce que l on pourrait appeler des économies immergées, non reconnues, non considérées, comme l a montré par exemple la sociologie féministe. C est entre autre le cas des femmes au foyer dont le travail non rémunéré permet de libérer le conjoint pour lui permettre d accéder au marché du travail. Il faut dédiaboliser le mot économie et réhabiliter la relation à l argent. Il est toujours dangereux de confondre les moyens et les fins. L argent est un moyen comme un autre ; à partir du moment où il devient une fin c est problématique. Plutôt que d exclure, l ESS doit considérer que, quel que soit notre rôle, on participe à l économie d un projet commun. Parmi les enjeux importants, il y a la taille et l endroit depuis lequel on regarde les choses, tout comme ce que l on considère. Si c est l endroit où l on vit, on peut avoir de la vigilance, avoir des opinions sur ce qui nous concerne mais sur une trop grande échelle on est confronté à des enjeux qui nous dépassent. L ESS, c est un espace de circuit court pour court-circuiter la logique plus générale. La vigilance nécessaire Il faut garder une taille modeste sans être refermé sur soi : plus y aura de petites instances, plus elles auront envie de solidarité. On aura la possibilité de gérer le global dès qu on aura de la maitrise sur ce qui nous concerne directement. Mais, en même temps, alors qu il faudrait réinventer des choses, il y a un frein ; ce sont les normes de sécurité, les règlements... c est compliqué de prendre le pouvoir et peutêtre de plus en plus. Et le danger qui menace tous ces gens qui croient en l ESS, c est la marginalisation. Derrière eux, se profile l image écolo, qui l est aussi. Il faut donc du temps et être dans les instances pour faire passer les messages. L esprit d ouverture Et puis, il faut garder une liberté de penser, d apprécier l adhésion des personnes et des structures par rapport aux enjeux et valeurs de l ESS.

Par exemple, sur la communauté de communes de Guer, Anne-Sophie Hochet de l Auberge des Voyajoueurs qui a été invitée (elle s excuse de ne pas avoir pu être présente), était très contente d être appelée car son entreprise n a pas le statut de l ESS et malgré tout, elle se sent proche de la démarche. Donc il faut réussir à trouver un moyen de ne pas exclure certaines personnes, structures et savoir a contrario que certains ont le statut ESS mais n en font pas vraiment. La définition de l ESS, aussi imprécise soit-elle, n inclut pas les agriculteurs ou les artisans, sauf s ils ont un statut juridique particulier, mais ce qui doit compter et qui peut légitimer leur participation, c est leur façon de concevoir leur métier et l esprit dans lequel ils travaillent. Les risques de la reconnaissance Un projet de loi cadre sur l ESS est en débat au Parlement en ce moment et quand on le lit, on peut se poser la question de l impact de la prise en charge de cette question par la collectivité. Car si pas mal d acteurs de l ESS disent : on va chercher l état pour avoir un label, une sorte de garantie, quand on étudie le texte, on peut y voir aussi une sorte de détricotage. Par exemple, il prévoit l appartenance à l ESS des structures ayant le statut d entreprises solidaires, même si elles ne respectent pas des principes fondateurs tels que «une personne égale une voix», la non lucrativité ou la lucrativité limitée, etc.