1. MOYENS FINANCIERS : LES RESSOURCES DE LA PROVINCE



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Transcription:

FACTEURS DE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA PROVINCE 1. MOYENS FINANCIERS : LES RESSOURCES DE LA PROVINCE La province de l Equateur en tant qu entité, tire ses ressources essentiellement des taxes administratives, domaniales, judiciaires, des douanes et accises et des impôts. Ces recettes sont canalisées vers la Banque Centrale du Congo, caissier de l Etat, par l entremise de la DGI, de la DGRAD et de l OFIDA. Il convient signaler que les recettes courantes perçues par les trois régies sont insuffisantes par rapport aux dépenses de la province. 2. VALEURS POSITIVES DE DEVELOPPEMENT Que ce soit dans les districts du Sud (Equateur, Tshuapa) et que ceux du Nord (Mongala, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi), le études menées présentent les mêmes caractéristiques : Vie communautaire et solidarité Division du travail (complémentarité) Ouverture aux innovations Dynamisme Hospitalité 3. FACTEURS FAVORABLES AU DEVELOPPEMENT DES SECTEURS PRODUCTIFS 3.1. Agriculture Les conditions naturelles du milieu, la valeur intrinsèque d une bonne partie de la population, les structures d encadrement ainsi que l importance du marché de consommation sont autant d atouts que l Equateur possède pour le développement de sa production agricole. a) Conditions naturelles - Disponibilité en terres arables : 33.043.478 hectares dont seulement 760.000 sont cultivés actuellement ; - Pluies abondantes, température relativement élevée et insolation optimale, favorables à l exubérance de la végétation ; - Présence d un réseau hydrographique dense qui constitue une voie d accès aux sites et offre des possibilités d écoulement de la production.

b) Facteurs humains - La présence dans certaines aires d importants groupes de populations laborieuses à vocation agricole ; - Le haut degré de réceptivité de ces populations aux innovations comme le démontre l évolution de la culture de riz, de maïs, de niébé, etc. ; - Existence d un important réservoir de techniciens de développement rural, agronomes et vétérinaires régulièrement formés par les établissements supérieurs et universitaires de la province ; - Esprit d ouverture des populations locales sur le plan des habitudes alimentaires ; c) Structures d encadrement et d appui - Existence des structures étatiques d encadrement (Inspection de l Agriculture et ses services spécialisés tels PNR, SENAFIC, SENADEP, Développement Rural et autres) ; - Présence d ONG dont le dynamisme permet de relayer les structures de l Etat ; - Présence d une Antenne Provinciale de FAO. 3.2. Elevage Les conditions éco-climatiques de la Province sont relativement propices au développement de l élevage. Le milieu permet d espérer une bonne production si les exigences minimales d un élevage rationnel sont respectées et si les races élevées sont adaptées au milieu. Les vastes étendues de végétation en état permanent de luxuriance et les nombreuses sources d eau constituent d énormes réserves en ressources alimentaires pour le bétail. Les pâturages couvrent une superficie de 731.186 hectares dont 210.000 réservés pour le gros bétail. On suppose que 491.186 hectares demeurent encore inexploités car 30.000 hectares seulement reviennent au petit bétail. En outre, la quasi absence d interdits alimentaires concernant les produits animaux d'élevage est à capitaliser parmi les facteurs favorable à la promotion du secteur. Par ailleurs, on relève la présence d un bon nombre de fermes étatiques abandonnées dont la réhabilitation nécessaire contribuerait beaucoup à la relance de la production animale dans la Province.

3.3. Pêche Selon le Plan d Actions Triennal 1998-2000 élaboré dans le cadre du Plan National de Relance du Secteur Agricole et Rural (PNSAR), la Province de l Equateur est la Province la plus riche en ressources halieutiques du système fluvial congolais (fleuve et ses affluents). Le potentiel de développement de ce système est estimé à 90.000 tonnes/an au minimum et à 137.000 tonnes/an au maximum, avec une productivité moyenne de 25 Kg/ha. Outre le fleuve et ses affluents, le Lac Tumba constitue, avec ses affluents, le deuxième plan d eau important de la Province. Le potentiel halieutique de ce plan est de 5.000 tonnes/an au minimum et 8.000 tonnes/an au maximum, avec une productivité moyenne de 25 kg/ha. Tableau n 16 : Quelques biefs poissonneux de l Equateur et leurs superficies BIEFS HALIEUTIQUES SUPERFICIE en Km 2 FLEUVE Irebu-Mbandaka 417 Mbandaka-Lulonga 232 Lulonga-Makanza 565 Makanza-Lisala 1.200 RIVIERES (AFFLUENTS) Ubangi 900 Autres rivières 2.000 MARAIS Lisala-Makanza (rive gauche) 20.800 Lisala-Makanza (rive droite) 2.450 Ile Sumba 420 Aval Makanza (rive gauche) 350 Lulonga 1.400 Plaine Ngiri-Congo-Ubangi 2.850 Ikelemba 2.000 Busira 925 LAC TUMBA 3.300 Ile entre Irebu 2.428 Bancs et berges 2.400 TOTAL 44.657

Ce tableau indique que les biefs halieutiques les plus importants en superficie sont ceux des marais compris entre Lisala et Makanza (23.250 Km 2 ) suivi du lac Tumba (3.300 Km 2 ) et de la plaine Ngiri-Fleuve-Ubangi (2.850 Km 2 ). 3.4. Secteur forestier La forêt s étend pour sa grande partie sur toute la cuvette centrale et elle occupe 306.390 Km 2 sur les 403.292 Km 2 de la Province, soit 72 % de cette superficie. Avec cette couverture, la Province de l Equateur détient les 25,7 % des forêts de la RDC. 700 espèces sont identifiées dont une vingtaine seulement sont actuellement exploitées. Ci-dessous, à titre d exemple, quelques essences exploitées de la classe 1 : NOM SCIENTIFIQUE NOM PILOTE 01 Afzelia spp Doussie 02 Chlorophora excelsa Iroko 03 Diospyros crassiflora Ebene 04 Entandrophragma angolense Tiama 05 Entandrophragma candolei Kosipo 06 Entandrophragma Sapelli 07 Entandrophragma utile Sipo 08 Khaya spp Acajou 09 Milletia Wenge 10 Pericopsis elata Afrormosia 11 Terminalia superba Limba 1. VALEURS NEGATIVES ET CONTRAINTES AU DEVELOPPEMENT A. Valeurs négatives Ici, quelques particularités s observent selon les tribus. Généralement, l on relève, entre autres valeurs négatives : Le nomadisme des peuples riverains La soumission aveugle des pygmées vis-à-vis des Nkundo L asservissement de la femme Les interdits alimentaires encore observés dans les milieux ruraux et plus appliqués à l endroit de la femme et de l enfant Croyance à l influence de la sorcellerie Marginalisation de la femme, de l enfant, du pygmée B. Contraintes au développement 1. Agriculture

S agissant des cultures vivrières, les principaux goulots d étranglement sont les suivants : Carence marquée des principaux intrants Insuffisance des infrastructures de conservation et de transformation dans les zones de production Maladies et attaques des insectes Les cultures industrielles, elles, se heurtent aux difficultés ci-après : Vieillissement des plantations datant pour la plupart de l époque coloniale Vieillissement des unités de transformation Problème de main-d œuvre Fluctuation des cours internationaux des produits de base 1. Pêche Parmi les goulots d étranglement qui bloquent le développement de la pêche, il convient de relever principalement : La précarité des services d encadrement et absence de vulgarisation pour une meilleure productivité L absence de circuits organisés de commercialisation, le marché étant caractérisé par une prolifération d intermédiaires L absence d infrastructures appropriées de transformation, de conservation et d évacuation de la production 2. Elevage - Température constamment élevée, doublée d un fort taux d humidité de l air prédisposant à certaines maladies et limitant la production du bétail - Mode d élevage traditionnel - Faible intérêt pour l élevage du gros bétail de la part de la population habituée aux produits de chasse et de pêche - Encadrement déficient des éleveurs - Pénurie et coût exorbitant des matériels et produits vétérinaires et zootechniques - Absence de géniteurs améliorés - Abandon de quelques infrastructures zoo-sanitaires existantes - Abattages clandestins des bovins par des chasseurs habitués au braconnage 1.LA SITUATION DE L ENFANT ET DE LA FEMME Si l on considère leurs droits et libertés, la situation de l enfant et de la femme reste critique dans la Province de l Equateur. 5.1. La situation de l enfant a) Enregistrement des naissances à l état-civil

Obligatoire à l époque coloniale, la pratique est presque tombée en désuétude. Actuellement, on constate malheureusement que très peu d enfants sont enregistrés à l état civil. Il n existe aucun programme au niveau de l exécutif provincial incitant la population à s acquitter de ce devoir civique. b) Education Selon MICS2/2001, l Equateur est l une des provinces de la RDC accusant un faible taux de scolarité et un pourcentage élevé d analphabètes : - La scolarisation au niveau primaire est de 37% ; - Le taux d analphabétisme est de 43,4% ; - Seulement 2,9 % d enfant on accès à un programme d éducation préscolaire de type formel ; - Le taux net d admission en première année primaire est de 6% ( 2,9% chez les filles et 9,1% chez les garçons ) ; - Taux de survie en cinquième année primaire est de 15,4% contre 40,7% au Bandundu et 38,2% au Kasaï Occidental ; c) Santé Considérant une période quelconque de 15 jours de l année 2001 des enquêtes MICS2, sur un échantillon de 227 enfants on est arrivé à observer les taux d infections multiples ci-après : - 27,3% ont fait la diarrhée, soit 62 enfants - 8,4% ont fait les infections respiratoires aiguës soit 19 enfants - 41% ont fait la fièvre soit 93 enfants. Dans le même contexte, sur 134 enfants ayant souffert de la toux ou de la fièvre, 22% ont été soignés par auto médication et 3,9 ont été conduits au guérisseur traditionnel. En ce qui concerne la couverture vaccinale, cette même étude montre qu en cherchant à vérifier la présence de la carte de vaccination, au moment de l enquête, sur un échantillon de 234 enfants âgé de 12 à 23 mois, on est arrivé aux résultats ci-après : - 19,7% de cartes présentées - 17,5% de cartes non vues - 59% sans cartes - 1,3% de cartes perdues - 2,6% sans précisions Cependant, on assiste à des efforts fournis par le PEV-LMTE pour atteindre tous les villages de la province, même les plus reculés. En 2000, les JNV contre la polio ont atteint 56,8% pour la phase

1 ; 53,4% pour la phase 2 ; 55,6% pour la phase 3, soit 36,8% pour les 3 phases sur le 234 enfants. S agissant de la nutrition, il a été observé une malnutrition modérée atteignant 40,7% tandis que la malnutrition sévère se fixe à 20,4% sur un échantillon de 211 enfants de moins de cinq ans. La malnutrition aiguë se chiffre à 16,2%. d) Loisirs, activités récréatives et culturelles En dehors des cours des écoles, abandonnées et couvertes d herbes, où se multiplient les serpents, les enfants n ont pour distraction que : grimper sur les arbres, courir derrière les catcheurs, tendre les pièges, chasser les oiseaux, risquer la vie à la pêche au bord de fleuve etc. Pendant les vacances, l oisiveté expose les enfants au vagabondage, aux chants immoraux, aux bagarres de rue Pas de salle de cinéma, sinon quelques vidéos club où ils apprennent le gangstérisme hollywoodien, avec toutes les conséquences que cela comporte. Les quelques centres culturels qui accueillaient autrefois les enfants se sont transformés en lieu de cultes e) Travail des enfants Sur 30,4 % d enfants exploités économiquement, 6,9% travaillent pour leur propre compte. Les enfants sont dans les champs, à la pêche dans nos villages et, en ville, ils parcourent les rues, passant des journées de corvées dans le petit commerce ou autres petits métiers (cireurs, taxi vélo, vendeurs de makasu ou de l eau, gardiens des champs de riz, transporteurs des fardeaux, aux ports, au centre commercial). Mais ils sont rémunérés à vil prix. f) Protection de la famille Hormis le faible taux d enregistrement à l état civil signalé ci haut, l abandon d enfants est de plus en plus marquant, les exposant ipso facto à divers risques. Actuellement on assiste à des phénomènes jamais connus dans la province il y a une décennie : enfant de la rue, enfant sorcier, fille mère g) Administration de la justice pour mineur

On déplore la disparition des centres de rééducation pour enfants délinquants. h) Conflits armées Les dernières guerres en RDC ont amené le phénomène enfants soldats et l Equateur n a pas été épargné. 5.2. La situation de la femme Dans la Province de l Equateur, la femme joue un rôle de premier ordre dans la vie des ménages. En milieu rural, elle s occupe de tous les travaux agricoles, du semis à la récolte. Elle intervient également dans le transport des produits, du champ à la maison, de la maison au marché où elle assure la commercialisation voire la transformation des produits agricoles, notamment le manioc. A côté de ces travaux, la femme, tant rurale que citadine, doit puiser l eau, ramasser le bois de chauffage, assurer l éducation des enfants et réaliser tous les travaux de ménage. Dans les grands centres, la femme excelle dans le secteur informel et c est grâce à ses activités génératrices de revenu que bien de ménages survivent en cette période de crise. Malgré cet important rôle joué par la femme, cette dernière demeure encore à la marge de la prise de décision tant dans les foyers que dans la société en général. En ce qui concerne l égalité de chances entre sexes, la femme a difficilement accès à l éducation. Selon MICS 2, sur 56,7 % d enfants de 6-14 ans ne fréquentant pas l école, 62,9 % sont des filles. Et sur une population analphabète estimée à 43,4 % dans la Province, 60,7 % sont les femmes. On constate également que la femme de l Equateur est faiblement représentée dans le monde du travail, notamment dans les postes de commandement. Ceci est le plus observé dans les secteurs suivants :

La Territoriale : 2 femmes seulement (1 Vice-Gouverneur et 1 Vice- Maire) sur 91 postes, de l Administrateur du Territoire au Gouverneur de Province. Administration Publique : 1 seule femme Chef de Division (CONDIFFA) sur 35 postes Magistrature : aucune femme Entreprises paraétatiques : aucune femme cadre de commandement. En ce qui concerne l équité qui veut que chaque être humain soit traité, justice oblige, selon ses spécificités, on observe plutôt que la femme est victime d une injustice bâtie sur des us et coutumes rétrogrades. Elle n a pas voix au chapitre, son travail ou ses efforts ne sont pas appréciés au même titre que ceux de l homme, etc. Enfin, concernant l accès et le contrôle des ressources, le constat est aussi amer. Elle n a pas de terre, pourtant c est elle qui a l agriculture en main. Elle ne jouit pas de l héritage, malgré les prescrits de la loi. Au contraire, elle est souvent dépouillée des biens acquis en ménage avec son mari. 6. INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT En attendant les résultants des enquêtes 1-2-3 et la mise à disposition des données provenant des consultations participatives, le Comité Provincial présente dans cette rubrique les indicateurs de développement retenus théoriquement pour la Province de l Equateur. Tableau n 17: Domaines et indicateurs à produire N DOMAINES & INDICATEURS MACROECONOMIE 01 Production agrégée 02 Taux d investissement 03 Incidence de la pauvreté 04 Sévérité de la pauvreté 05 Profondeur de la pauvreté SANTE 01 Part du budget allouée à la santé 02 Taux de couverture vaccinale 03 Espérance de vie à la naissance 04 Taux de mortalité infantile 05 Taux de mortalité maternelle 06 Proportion d accouchements assistés par le personnel de santé 07 Pourcentage d enfants de 0 à 5 ans présentant une insuffisance pondérale 08 Taux de malnutrition 09 Taux de prévalence du VIH/SIDA 10 Taux de prévalence du VIH/SIDA chez les femmes enceintes 11 Taux d utilisation des préservatifs

N DOMAINES & INDICATEURS 12 Taux de prévalence du paludisme et mortalité liée à cette maladie 13 Taux de prévalence de la tuberculose et mortalité liée à cette maladie 14 Proportion des cas de tuberculose détectés et soignés dans le cadre de traitement à brève durée sous surveillance directe 15 Proportion de la population ayant directement accès aux médicaments de base d un coût abordable 16 Nombre de médecins par habitants 17 Nombre de HGR, CSR et/ou CS par habitants 18 Proportion des femmes enceintes ayant suivi la consultation prénatale (CPN) 19 Fréquentation de CPS (consultations préscolaires) 20 Nombre de malades par lit d hôpital 21 Taux de satisfaction des usagers des services de santé EDUCATION 01 Part du budget allouée à l enseignement primaire hors salaires 02 Taux de participation aux programmes d éveil de la petite enfance 03 Taux de scolarisation à l enseignement primaire 04 Taux d achèvement du primaire 05 Taux d alphabétisation 06 Rapport filles/garçons de l enseignement primaire, secondaire et supérieur 07 Nombre d élèves par livre 08 Pourcentage d enseignants du primaire ayant un diplôme de fins d études secondaires 09 Pourcentage d enseignants du secondaire ayant les titres académiques requis 10 Nombre d établissements disposant d une bibliothèque scolaire 11 Taux de satisfaction des parents EMPLOI & SECTEUR PRIVE 01 Pourcentage d emplois informels 02 Mise en œuvre des projets HIMO 03 Nombre d entreprises et d emplois créés 04 Taux de chômage 05 Dépenses pour les programmes de formation professionnelle 06 Institutions de micro finance et volume cumulé de micro crédit 07 Indice de la production industrielle CADRE DE VIE & ENVIRONNEMENT 01 Proportion de la population ayant accès à une source d eau meilleure 02 Proportion de la population ayant accès à l électricité 03 Proportion de la population ayant accès à un meilleur système d assainissement 04 Proportion des ménages ayant accès à la sécurité d occupation de logement (en tant que propriétaires ou locataires) 05 Proportion des terres protégées pour préserver la biodiversité 06 Proportion de la population utilisant les combustibles solides (bois et charbon de bois) INFORMATION/COMMUNICATION 01 Pourcentage des ménages disposant d un poste radio 02 Pourcentage des ménages disposant d un poste TV

N DOMAINES & INDICATEURS 03 Nombre d abonnés au téléphone fixe 04 Nombre d abonnés au téléphone portable 05 Nombre de journaux paraissant et tirage/habitants 06 Nombre de cybercafé et/ou d utilisateurs Internet et nombre de microordinateurs utilisés 07 Nombre de stations de radio installées, temps d antenne et taux ou aire de couverture 08 Nombre de stations de télévision installées, temps d antenne et taux ou aire de couverture INFRASTRUCTURES/TRANSPORTS 01 Linéaire de routes bitumées 02 Linéaire de routes bitumées entretenues 03 Linéaire de routes non bitumées entretenues 04 Linéaire de routes non bitumées réhabilitées 05 Longueur des parcours navigables dragués et fréquence du dragage 06 Longueur des parcours navigables balisés 07 Nombre de voitures taxis ou de bus DEVELOPPEMENT RURAL 01 Production des principales céréales (maïs, riz) 02 Production des principaux tubercules et/ou féculents (manioc, banane, igname) 03 Production animale et halieutique 04 Proportion des paysans ayant accès aux terres agricoles sécurisées GOUVERNANCE & PARTICIPATION 01 Satisfaction des usagers de l administration publique 02 Proportion des femmes participant à la décision à tous les niveaux (parlement, sénat, gouvernement, institutions citoyennes, territoriale et administration publique, entreprises paraétatiques, secteur privé, dynamique communautaire ) 03 Proportion des femmes salariées dans le secteur non agricole 04 Durée moyenne de détention 05 Pourcentage des affaires jugées sur les affaires enrôlées 06 Pourcentage des ressources publiques affectées aux entités administratives décentralisées LUTTE CONTRE LA CORRUPTION 01 Evolution des rentrées fiscales 02 Adoption des procédures de contrôle 03 Politique de sensibilisation 04 Nombre d affaires de corruption menées en justice et sanctionnées