MSF Luxembourg 68, rue de Gasperich L-1617 Luxembourg Tel: +352 33.25.15 Fax: +352 33 51 33 Survivre en fuite Un camp de réfugiés à visiter www.msf.lu Contact : Anthony Jacopucci Tel: 33.25.15-13 anthony.jacopucci@msf.org
Introduction Médecins Sans Frontières Médecins Sans Frontières (MSF) a été créée en 1971 et est aujourd'hui la plus grande organisation privée de secours médical d'urgence au monde. Basée sur le volontariat, l'association intervient dans le domaine de la santé, partout dans le monde où surviennent des guerres, des catastrophes, des désastres d'origine naturelle ou humaine. Depuis 1986, MSF Section Luxembourg envoie des médecins, des infirmiers, des logisticiens au cœur des catastrophes et des conflits qui déchirent le monde, avec un seul objectif: porter secours aux victimes, sans se soucier ni des clivages ni des frontières. Depuis trente ans, nous considérons que la sensibilisation fait partie intégrante de la mission de Médecins Sans Frontières. Pour cela, nous réalisons des expositions à vocation pédagogique et informative. Ces manifestations publiques, installées au cœur des villes, dans des lieux publics ou au sein des établissements scolaires sont un moyen de faire découvrir, de manière originale, l action humanitaire et de sensibiliser le public aux situations des populations les plus démunies. Le succès des précédentes expositions itinérantes de Médecins Sans Frontières organisées au Luxembourg («Acteurs d'urgence», «Enfants des rues», «Une fuite, une histoire,») a montré l intérêt du public pour cette forme de sensibilisation, vécue par les visiteurs comme un moment d émotion et de prise de conscience. Réfugiés et déplacés D après les estimations des Nations Unies, il existe près 40 millions de personnes forcées à prendre la fuite à travers le monde. Près de 14 millions de réfugiés et 25 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays vivent dans des abris provisoires. Bien que certains rentrent finalement chez eux ou fuient vers un autre pays, ces nombres ne cessent d'augmenter. Les exodes de populations sont liés à la guerre, à la répression massive d'une catégorie d'individus, à des catastrophes naturelles ou encore à la famine. Les
réfugiés fuient vers les pays voisins puis sont regroupés dans des camps établis à proximité ou non de leurs frontières. Ces camps de réfugiés sont organisés sous la responsabilité du pays d'accueil, en collaboration avec le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies). Les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays sont parfois regroupées dans des camps de déplacés. Le travail auprès de ces réfugiés ou déplacés constitue une activité importante de Médecins Sans Frontières. Outre l'aide médicale et sanitaire, l'association a souvent témoigné de la situation des réfugiés, leur protection devenant, au fil des années, de plus en plus aléatoire et le refoulement des personnes dans leur pays d'origine plus systématique. L'intervention dans les camps consiste d'abord à assurer les besoins vitaux des populations. Elle porte sur l'approvisionnement en eau potable, nourriture et abris. Une fois les besoins vitaux assurés, l'association met en place des programmes médicaux (préventifs et curatifs), ainsi que des programmes nutritionnels et sanitaires. L'assistance médicale curative porte sur la mise en place de dispensaires et des centres d'isolement lors d'épidémies, et des consultations pour adultes et enfants. Des actions de préventions permettent, après le recueil de données épidémiologiques, de vacciner contre les maladies infectieuses. Priorité est donnée aux quatre grandes causes de mortalité infantile : rougeole, maladies diarrhéiques, infections respiratoires aiguës et paludisme. L'assistance nutritionnelle varie selon le degré de malnutrition. L'association met en place des programmes de récupération nutritionnelle en cas de malnutrition sévère, ou de supplémentation nutritionnelle sous forme de compléments alimentaires pour les cas moins graves. L'assistance sanitaire consiste en l'approvisionnement, le stockage et la distribution d'eau potable, mais également le drainage et l'évacuation des eaux usées ainsi que l'installation de latrines.
Survivre en fuite : Un camp de réfugiés à visiter Parce qu'une guerre éclate, que le canon tonne, que la violence se déchaîne, des milliers de personnes, de familles, quittent leur maison, leur terre, pour se mettre en sécurité ailleurs. Ainsi commence l'exode. Si les histoires sont toujours singulières, l'exode est toujours un drame : en mars 1991, des centaines de milliers de Kurdes ont quitté leur maison en pleine nuit, les pieds dans la neige, fuyant les bombardements des hélicoptères de Saddam Hussein, le plus loin possible, dans les hautes montagnes. Des centaines de milliers d'angolais ont, eux, erré pendant quatre ans - de 1998 à 2002 - dans les "zones grises". En mai 2003, les habitants de Bunya, au Congo, pourtant habitués aux attaques, décident de quitter la ville pour échapper aux massacres, et marchent 15 jours dans la brousse épaisse, régulièrement inquiétés dans leur fuite par des miliciens avides et violents. Quitter sa maison et sa terre, abandonner ses biens pour n'emporter que l'essentiel, partir vers un avenir incertain et parfois vers des terres hostiles, est toujours un déchirement, une décision difficile à prendre. Souvent, les plus âgés renoncent à partir, préférant mourir chez eux que ne pas savoir s'ils reverront un jour leur maison. Mais, si l'on veut survivre à la guerre ou aux violences d'un régime oppresseur, partir n'est plus vraiment un choix. Souvent la route est semée d'embûches et de dangers; heureusement aussi, les exilés bénéficient de la solidarité d'habitants croisés en chemin, pour s'abriter pour une halte, manger, boire... Lorsque nous pouvons anticiper l'exode et que la sécurité nous permet d'emprunter la route que prennent les exilés, nous envoyons des équipes mobiles qui soignent les malades et blessés et fournissent de l'eau et des vivres. Plus fragiles, ils arrivent sur un lieu plus ou moins hospitalier où ils poseront leurs bagages. Il ne leur reste en général plus grand chose : ils ont consommé les vivres qu'ils ont pu emporter quand ils n'ont pas été pillés avant ou après leur départ. Il leur faut alors trouver le minimum pour vivre.
"Survivre en fuite" est une reconstitution d un camp de réfugiés sur 700 à 1000m2. Animé et géré par 10 expatriés et logisticiens MSF (personnels ayant été sur le terrain avec MSF et en attente de nouveau départ), ce camp de réfugiés reconstitué permet aux visiteurs de découvrir la vie à l intérieur d un tel camp. MSF s investit en effet depuis des années au profit des populations qu elles soient en fuites, déplacées ou réfugiées en rappelant qu il s agit de plus de 40 millions d hommes, de femmes et d enfants qui ont fuit et fuient encore pour sauver leurs vies. Cette exposition s inscrit dans un cadre pédagogique dont l objectif essentiel est d humaniser la condition des réfugiés et des personnes déplacées, grâce à la visualisation concrète de leur quotidien. Les visiteurs du camp circuleront dans 3 parties distinctes. SURVIVRE - les abris. - zone de distribution de nourriture. - les latrines. - le point d eau. SOIGNER - clinique. - centre de traitement choléra. - zone de vaccination. - zone de nutrition. - stand mines antipersonnel.
EXPOSITION ET CONFERENCES - L espace photos (exposition réalisée par les volontaires du terrain). - L espace rencontre où le public pourra discuter avec les volontaires MSF, parcourir des revues, regarder des vidéos. Déroulement des visites Des visites guidées seront proposées aux personnes intéressées. L'exposition peut aussi être visitée sans guide (expatrié MSF de retour de mission), les différentes parties étant expliquées par des panneaux informatifs. Vue aérienne de l' exposition
Fiche technique de l exposition Surface au sol : Alimentation électrique : Eau, tank à eau : 700 à 1.000 m2 220 volts / 30 ampères 1.500 litres Tentes / constructions : 4 tentes de 27,5 m2 avec une capacité de 20 personnes Village de réfugiés avec 6 petites tentes, latrines, zone de distribution de nourriture, point d'eau Barrières : Fixation au sol : Longueur totale de 160 mètres/linéaire en barrières pour délimiter les différentes parties du camp L'exposition est auto portée. Pas de percement au sol. Assurances : Divers : Fonctionnement : Le camp est sous l'entière responsabilité de Médecins Sans Frontières. Une assurance spécifique, couvrant le public et le matériel sera prise pour chaque événement. 10/15 chaises 2 ou 3 tables sur tréteaux pour exposition d'objets Ecrans et lecteurs pour diffusion de films Pas de vente alimentaire. Pas de quête et sollicitation directe. Entrée gratuite
L'exposition en photos Zürich / Suisse 2006
Genoa / Italie 2006