Performance des exploitations viticoles et utilisation d intrants phytosanitaires : apport de la méthode de benchmarking



Documents pareils
Finance et performance des jeunes viticulteurs : les conséquences pour l installation

Modalités de Contrôle des Connaissances A partir de septembre 2014

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse Exercice comptable 2010

Revenu agricole 2013 : une année délicate pour les productions céréalières

4. Verdissement, une PAC plus verte

Le rôle du conseil agronomique dans la compétitivité du secteur agricole. L exemple de la filière du plant de pomme de terre en Europe

Mesure de la performance commerciale : régression vs DEA. Une approche catégorielle

Certificat de Spécialisation «RESPONSABLE TECHNICO-COMMERCIAL : AGRO-FOURNITURES»

Les 5 à 7 du SYRPA. Photographie et évolution de la population agricole professionnelle française

LA TÉLÉDETECTION EN AGRICULTURE. par Bruno Tisseyre 1

L assurance récoltes en France

Moyens de production. Engrais

Bilan Carbone des interventions viticoles

DIAGNOSTIC DE DURABILITE du Réseau Agriculture Durable

ETAT DE L ART ET PERSPECTIVES POUR LES SERVICES NUMÉRIQUES APPLIQUÉS À LA VITICULTURE.

un environnement économique et politique

R y o aume aume du du Maroc Mar Mai 2009

2. Identification de l'organisme de formation : Adresse BP 7

«L énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu on ne consomme pas»

LICENCE PRO RESPONSABLE COMMERCIAL VINS ET RESEAUX DE DISTRIBUTION

Coûts des pratiques viticoles dans le Sud-Ouest en fonction de la typologie de production. Damien AMELINE, CER France Midi-Pyrénées

RESOLUTION OIV-VITI GUIDE D APPLICATION DU SYSTÈME HACCP (HAZARD ANALYSIS AND CRITICAL CONTROL POINTS) A LA VITICULTURE DE L OIV


PROJET DE REFERENTIEL D ACTIVITES ET DE COMPETENCES CADRE DIRIGEANT D ENTREPRISE AGRICOLE FRUITS ET LEGUMES

L agrément des entreprises pour le conseil indépendant à l utilisation de produits phytopharmaceutiques. Ordre du jour

Principales aides financières au Développement Export

Agreste Aquitaine. Analyses et résultats

URBAIN-RURAL : DE QUOI PARLE-T-ON?

Le secteur agroalimentaire en Provence-Alpes-Côte d Azur

La Bibliographie : Règles et Présentation

La filière noisette : un développement des surfaces est encore possible d après Unicoque.

Pour la mise en place d une licence de conseil stratégique au service de l agroécologie

Evaluation du LIDAR et de solutions innovantes pour la chaîne d approvisionnement du bois : les résultats du projet européen FlexWood

PRÉPARER LA RELÈVE DANS LE MONDE DE L ÉVALUATION: LE CONCOURS DE SIMULATION DU POINT DE VUE DES COMMANDITAIRES

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures?

Service de l agriculture

Surveillance Biologique du Territoire

Travailler avec le site INA Rhône-Alpes ou l intérêt d une approche locale

10 ème Forum IES 2010 Enjeux et Perspectives de l Intelligence Economique Au carrefour des Pratiques REIMS 6-8 octobre 2010

Optimisation et Processus métier

Dynamiques des entreprises agroalimentaires (EAA) du Languedoc-Roussillon : Evolutions

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE

RETRAITE AGRICOLE. Rencontre du 16 Janvier 2014 Hotel Hans am Weinberg, St MARTIN

La gestion de l offre dans le secteur laitier, un mode de régulation toujours pertinent SOMMAIRE. Daniel-Mercier GOUIN

Mortalité observée et mortalité attendue au cours de la vague de chaleur de juillet 2006 en France métropolitaine

Lettre de rappel sur HODUFLU

Les simulations dans l enseignement des sondages Avec le logiciel GENESIS sous SAS et la bibliothèque Sondages sous R

Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul

Indicateurs de résultats en Agriculture Durable

Chapitre 1 : Introduction au contrôle de gestion. Marie Gies - Contrôle de gestion et gestion prévisionnelle - Chapitre 1

Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne

L assurance complète pour la viticulture

ICC août 2015 Original: anglais. L'impact du prix du pétrole et du taux de change du dollar américain sur les prix du café

Jeudi 9 décembre Fanny DUPUIS /// dupuis.fanny@cr-languedocroussillon.fr

Étude d impact et Services Écosystémiques : Comment identifier et spatialiser les enjeux?

OPTIMISATION DE LA MAINTENANCE DES EQUIPEMENTS DE MANUTENTION DU TERMINAL A CONTENEURS DE BEJAIA (BMT)

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

Développement d un modèle de simulation des coûts de production

Optimisez la gestion de vos projets IT avec PPM dans le cadre d une réorganisation. SAP Forum, May 29, 2013

Guide pour la rédaction du rapport d auto-évaluation

INTRODUCTION. Cadre d évaluation de la qualité des données (CEQD) (juillet 2003)

ÉVALUATION DE L UTILISABILITÉ D UN SITE WEB : TESTS D UTILISABILITÉ VERSUS ÉVALUATION HEURISTIQUE

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution?

Uniterres. Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux

VITICULTURE 2012 V 12 / PACA 02 STRATEGIE D APPLICATION DU CUIVRE EN VITICULTURE

APPEL à MANIFESTATIONS D INTERET (AMI) INVESTISSEMENTS D AVENIR EDITION 2010

Le financement adossé de l immobilier en gestion de patrimoine : une modélisation simple

INNOVATION ET COMPORTEMENT

L approche populationnelle : une nouvelle façon de voir et d agir en santé

Cadre stratégique pour l agriculture du Canada Programmes d intendance environnementale

Terre&Nature, c est chaque jeudi plus de lecteurs fidèles par nature.

ENTREPRISES FAMILIALES VITICOLES DE COGNAC (FRANCE, )

Atelier : Numérique et Œnotourisme en Aquitaine. Document de cadrage pour la réunion du 7 mars 2012

Union des Coopératives Agricoles de l ALlier Approuvé par :

Les indices à surplus constant

ANAIS LE LOGICIEL DE GESTION PRÉVISIONNELLE DE L ENTREPRISE AGRICOLE ET RURALE. Laboratoire Informatique de l ENITA de Bordeaux Tél.

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

Vers une approche Adaptative pour la Découverte et la Composition Dynamique des Services

Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique

L animation de la performance d une Supply Chain

Impact de l intégration des systèmes de production sur les performances de la fonction logistique

Projet filière viticulture Axe A : Pérenniser la filière viticole régionale. Action A1: Anticiper les volumes sur le plan structurel

Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales

Quelles sont les conditions sociales favorisant les stratégies d'intensification écologique? Petit tour d'horizon international...

Danielle D Amour, inf. Ph.D. IUFRS 24 février 2011

Format de l avis d efficience

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF :

Des arbres en agriculture

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo

N O R D - P A S D E C A L A I S

CarrotAge, un logiciel pour la fouille de données agricoles

MERLIN GESTION PATRIMONIALE. Groupe GESTION PATRIMONIALE. Définition d un programme de renouvellement

Modélisation 3D par le modèle de turbulence k-ε standard de la position de la tête sur la force de résistance rencontrée par les nageurs.

Détail des cultures de l'exploitation en 2007

Influence des conditions et matériels de pulvérisation sur les pertes de pesticides au sol et dans l air en viticulture Languedocienne

La gestion intégrée des produits résiduaires organiques de la micro-régionouest de la Réunion Etat d avancement du projet

Nouvelles propositions pour la résolution exacte du problème de sac à dos bi-objectif unidimensionnel en variables binaires

La Bio pour quoi faire? Une vision du monde de la Bio et quelques perspectives

Transcription:

Performance des exploitations viticoles et utilisation d intrants phytosanitaires : apport de la méthode de benchmarking Piot-Lepetit Isabelle, Bourceret Amélie, Guillaumin Pierre UMR MOISA, 2 place Pierre Viala, Bât 26, 34060 Montpellier cedex 2 isabelle.piot-lepetit@supagro.inra.fr ; pierre.guillaumin@supagro.inra.fr Résumé Le plan EcoPhyto 2018 prévoit une diminution de 50% des quantités d intrants phytosanitaires apportées à l horizon 2018. Ce travail met en œuvre un benchmarking compétitif permettant de comparer les exploitations ayant la même technologie de production et d évaluer les possibilités de réduction des intrants phytosanitaires mais aussi un benchmarking fonctionnel permettant d évaluer les réductions additionnelles induites par des évolutions technologiques ne remettant pas en cause la structure productive de ces exploitations. Les résultats montrent que si les exploitations des régions Languedoc-Roussillon et PACA adoptent les préconisations du benchmarking, les quantités d intrants phytosanitaires apportées peuvent être réduites de 30%. Mots-clés Viticulture, EcoPhyto 2018, Efficience, Data Envelopment Analysis Abstract The Ecophyto 2018 program foresees a reduction in the inputs used for plant protection of 50% in 2018. The study implements a competitive benchmarking by comparing wine-growing farms sharing a similar production technology and evaluating potential reductions in inputs used for plant protection as well as a functional benchmarking for evaluating additional potential reductions induced by some technological changes without challenging the productive structure of these farms. Results show that wine-growing farms in the Languedoc- Roussillon and PACA could reduce their inputs for plant protection by 30% by adopting benchmarking prescriptions. Keywords Winegrowing, EcoPhyto 2018, Efficiency, Data Envelopment Analysis 1 Introduction La production agricole résulte de la mobilisation de facteurs de production et d événements incontrôlables liés aux conditions de culture. Le revenu du producteur dépend de la quantité, de la qualité et du prix de vente de sa production. L utilisation d intrants pour la fertilisation des sols et la protection des cultures permet de limiter les conséquences des risques encourus. Parmi les intrants utilisés, les produits phytosanitaires ou PPS désignent un ensemble de produits qui ne constituent pas un facteur de production au sens strict (comme les engrais) mais un facteur de protection et d assurance d un revenu agricole plus stable et plus élevé en limitant fortement la volatilité des rendements d une campagne à l autre. Toutefois, l utilisation massive des PPS est source d externalités négatives pour l environnement. Ces produits représentent un risque pour la santé des agriculteurs et des consommateurs. Des objectifs environnementaux ont été fixés par la Politique Agricole 1

Commune (PAC) de 2003. À l occasion du grenelle de l environnement, le plan EcoPhyto 2018 a été adopté. Il prévoit la diminution de 50% des quantités d intrants phytosanitaires apportées à l horizon 2018. En viticulture, la prise en compte de cette réglementation impose un changement de comportement important. En effet, la vigne demeure en France avec 20% de la consommation totale des pesticides et 3% de la SAU, la deuxième culture consommatrice de PPS après les grandes cultures. Ramenée à la surface de production, la viticulture fait partie des productions les plus intensives en produits phytosanitaires, avec l arboriculture et le maraîchage. Face à cette évolution du contexte institutionnel et réglementaire, les acteurs de la filière viticole doivent s adapter et développer des activités de conseil et de préconisation d itinéraires culturaux économes en PPS. La préconisation s entend comme un ensemble de recommandations ou d avis émis à destination d un agriculteur afin d atteindre des objectifs de protection et de nutrition des cultures ; l exploitant étant ensuite libre de choisir de mettre en œuvre ou non la préconisation en fonction des éléments qu il détient concernant son activité de production. La piste explorée dans cet article est l utilisation du benchmarking ou étalonnage comme outil d aide au conseil et à la préconisation. Le benchmarking est un outil stratégique qui permet à une exploitation d identifier des sources possibles d amélioration pour accroître sa performance et sa rentabilité. Le benchmarking permet à une exploitation de comparer ses propres pratiques avec celles d exploitations considérées comme meilleures, de définir des objectifs à atteindre pour s améliorer et d identifier des exploitations servant de modèles pour atteindre ces nouveaux objectifs (Haughton et al. 1999). Le benchmarking est un outil qui aide à la compréhension des forces et faiblesses de l exploitation par rapport aux exploitations ayant la même technologie (Voss et al. 1997). Le benchmarking se réalise généralement en 4 étapes : la planification, l analyse, l intégration et l action. La planification est un temps où ce qui doit être soumis au benchmarking est identifié et défini. Dans le cadre de cet article, nous considérons que cette étape est réalisée par le législateur et que ce qui est recherché est un maintien de l activité productive des exploitations viticoles sans changement de technologie de production mais avec des changements de pratiques conduisant à une réduction de la consommation des intrants phytosanitaires, d une part et d autre part, en simulant des évolutions vers des technologies plus performantes en termes d utilisation des PPS. L analyse consiste en un diagnostic de la performance des exploitations à partir des données disponibles afin d identifier les meilleures pratiques d une part, et d autre part, de fixer des objectifs d amélioration pour les autres exploitations. C est à cette étape que la préconisation est définie. L intégration concerne l adoption des résultats du benchmarking par l exploitant et sa mise en œuvre sur son exploitation. C est à cette étape que le conseil reposant sur la préconisation réalisée à l étape précédente a lieu. Finalement, l action consiste en la mise en place d une dynamique d évolution de l activité reposant sur le benchmarking en réévaluant la performance à intervalles réguliers et en ajustant les objectifs au cours du temps. La suite de l article a pour objectif de présenter une méthodologie permettant de mettre en place la seconde étape du benchmarking : l analyse et la préconisation. L approche sera ensuite mise en œuvre pour les exploitations viticoles des régions Languedoc-Roussillon et PACA ayant participé à l enquête pratiques culturales (Agreste, 2008). Les résultats montrent que des possibilités de réduction des quantités d intrants phytosanitaires existent mais pas à hauteur des 50% de la réglementation EcoPhyto 2018. 2 Méthodologie Le concept de performance occupe une place centrale dans la recherche en gestion ; toutefois ce terme recouvre des concepts aussi divers que l efficacité, l efficience, la productivité, etc. Dans cette contribution, nous limitons la notion de performance à celle d efficience utilisée en sciences de gestion, c est-à-dire à une 2

évaluation des possibilités existantes de délivrer un niveau de production inchangé à partir d une utilisation réduite des ressources productives mobilisées dans le cadre de l activité productive. Habituellement, l efficience est évaluée par une multitude de ratios de productivité partielle. À partir de cette multitude de ratios, il est délicat de prendre des décisions concernant l amélioration de la productivité d une exploitation (diagnostic individuel) mais également de parvenir à classer et à identifier les meilleures pratiques (diagnostic d un groupe d exploitations partageant la même technologie de production). En outre, ces ratios de productivité partielle offrent une vue tronquée de l activité. Les ratios de productivité totale permettent de remédier à ces inconvénients en évaluant l ensemble de l activité, par contre ils imposent de choisir a priori des pondérations pour chacun des inputs et des outputs (Parsons, 1994). Des approches quantitatives récentes s appuyant sur la programmation linéaire et notamment l approche DEA (Data Envelopment Analysis) permettent une évaluation objective de ces pondérations (Piot, 1994 ; Donthu et Yoo, 1998 ; de la Villarmois, 1999). L approche DEA se fonde sur le concept de technologie de production des micro-économistes et permet de représenter l activité des entités étudiées à partir de la relation qui lie l ensemble des ressources employées (inputs) à l ensemble des produits fournis (outputs). L indicateur ainsi calculé est le score d efficience technique, il correspond à une mesure de productivité totale et fournit l objectif d amélioration pouvant être atteint par chaque exploitation si elle adopte de meilleures pratiques. De plus, l approche DEA identifie pour chaque exploitation, les exploitations de meilleures pratiques lui servant de référence pour atteindre son objectif. En effet, chaque exploitation se voit attribuer un ensemble de référents ou exploitations modèles ainsi qu un jeu de pondérations permettant de quantifier le degré de reproductibilité de chaque exploitation modèle (voir encadré). 3

Encadré : Data Envelopment Analysis (DEA) La formulation initiale du programme DEA est l évaluation d un indice de productivité totale (Charnes et al. 1978) où le ratio de la somme pondérée de tous les outputs à la somme pondérée de tous les inputs d une exploitation est comparé à celui de toutes les autres exploitations observées. L agrégation est obtenue par résolution du programme linéaire suivant : Sous la contrainte : max u,v M m=1 N n=1 M m=1 N n=1 u m y m o v n x n o u m y m j v n x n j 1, j = 1,, J Avec j l indice des exploitations (j=1,..,j), l indice «o» correspondant à l exploitation évaluée ; m l indice des outputs (m=1,,m) ; n l indice des inputs (n=1,, N) ; y j j m la production du produit m par l exploitation j ; x n l utilisation de la ressource n par l exploitation j ; u m, m=1,,m et v n, n=1,,n, le système de pondérations calculé par le programme DEA. Le système de pondérations ainsi évalué attribue le meilleur score possible à l exploitation expertisée, sous la contrainte qu aucune autre exploitation ne soit déclarée meilleure avec le même système de pondérations. La contrainte assure qu avec ces mêmes pondérations, le ratio soit inférieur ou égal à 1 pour toutes les exploitations. Le ratio ainsi calculé prend une valeur comprise entre 0 et 1, avec 1 pour les meilleures pratiques et une valeur inférieure à 1 pour les autres. Ce programme ne peut pas être résolu directement mais au moyen du programme suivant : Sous les contraintes : min h λ J j λ j x n hx o n, j=1 J λ j y m j j=1 λ j 0, y m o, n = 1,, N m = 1,, M j = 1,, J La solution optimale de ce programme est celle pour laquelle : J j - Une consommation moindre de chaque input est possible : j=1 λ j x n hx o n, n, et J j - Une production supérieure ou identique de chaque output : λ j y m y o m, m. h = min{h} est le score d efficience de l exploitation expertisée avec h = 1 lorsque l exploitation applique les meilleures pratiques en produisant ses outputs à partir d une quantité minimale d inputs et 0 < h < 1 lorsque l exploitation pourrait produire la même quantité d outputs à partir d une quantité moindre d inputs en adoptant certaines des meilleures pratiques identifiées dans l échantillon. Le coefficient h s interprète comme un coefficient d utilisation des ressources J λ j J j=1 j x n ; λ j j=1 j y m définit le référentiel de meilleures pratiques auquel l exploitation expertisée doit s identifier pour améliorer sa performance, avec 0 < λ j 1 lorsque l exploitation j est un référent et λ j = 0 lorsque l exploitation j n est pas un référent pour l exploitation expertisée. Plus λ j a une valeur proche de 1 plus l exploitation j est un référent important dont les pratiques peuvent être reproduites. Pour plus d information sur la méthode DEA se reporter à Piot (1994) ou de la Villarmois (1999). j=1 4

L étape de spécification de la technologie de production consiste en l identification des inputs et des outputs des exploitations expertisées à partir des données disponibles. La source de données utilisées ici est l enquête sur les pratiques culturales en viticulture réalisée par le SCEES 1 en 2006 pour les régions Languedoc-Roussillon et PACA (Agreste, 2008). Pour identifier les meilleures pratiques concernant ces données avec l approche DEA (voir encadré), il est important de regrouper les observations en groupes d exploitations ayant des technologies de production homogènes. En utilisant les travaux de Guillaumin et al. (2010), il est possible d identifier 9 technologies de production au sein de cet échantillon (voir tableau 1). Nous réalisons le benchmarking au niveau de chacun des groupes de cette typologie. La sélection des inputs et des outputs décrivant chaque technologie de production est réalisée à partir d un arbitrage entre des considérations d ordre technique et les variables disponibles dans l enquête. Nous considérons un seul output qui est le rendement et 7 inputs qui sont : le nombre de passages pour traitements phytosanitaires (incluant fongicides, insecticides et acaricides), le nombre de passages pour traitements herbicides, la distance entre les rangs de vigne, la distance entre les ceps sur les rangs de vigne, l âge de la vigne et la superficie de la vigne Groupe C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 Description du groupe technologique Apporteurs de raisins pour vins standards, non restructurés, pratiques culturales traditionnelles Apporteurs de raisins pour vins différenciés, non restructurés, pratiques culturales traditionnelles Apporteurs de raisins pour vins standards, restructurés, pratiques culturales traditionnelles tournées vers la chimie Apporteurs de raisins pour vins standards, restructurés, pratiques culturales novatrices Apporteurs de raisins pour vins différenciés, restructurés, pratiques culturales novatrices, fertilisation organique Apporteurs de raisins pour vins différenciés, restructurés, pratiques culturales novatrices, fertilisation minérale Producteurs de vins standards, pratiques culturales novatrices Producteurs de vins standards, pratiques culturales traditionnelles Producteurs de vins différenciés Tableau 1. Typologie des systèmes de production de l enquête sur les pratiques culturales en viticulture du SCEES (Source : Guillaumin et al., 2010) En identifiant les possibilités de réduction des ressources productives et plus particulièrement des intrants phytosanitaires au niveau de chacun des groupes technologiques par adoption de meilleures pratiques, nous développons un benchmarking compétitif permettant aux exploitations de s améliorer en se comparant aux autres exploitations du même groupe technologique. Toutefois, il peut aussi être intéressant pour une exploitation d évaluer les possibilités additionnelles de réduction de ses ressources productives pour un rendement inchangé qu elles pourraient réaliser en changeant de groupe technologique. Evidemment, ce changement implique un coût puisqu il est conditionné à un changement de pratiques mais si la réduction des dépenses qu il induit est importante alors le bénéfice peut se révéler bénéfique pour l exploitation, mais aussi pour l environnement et les consommateurs lorsqu il s accompagne d une diminution significative de l utilisation de produits phytosanitaires. Pour réaliser ce benchmarking fonctionnel, il est nécessaire de définir les évolutions possibles de chaque groupe technologique à plus ou moins long terme et d évaluer les gains d efficience technique résultant de ces évolutions en utilisant la méthodologie DEA présentée dans l encadré sur les évolutions des groupes technologiques. Les évolutions sont simulées sur la base des performances observées pour chaque groupe individuellement en cherchant des gains d efficience technique par adoption de la technologie de production du groupe le plus proche sur le plan technique et ayant été évalué comme plus efficient. 1 Service Central des Enquêtes et Études Statistiques, Ministère de l Agriculture 5

3 Résultats Le tableau 2 présente les scores d efficience obtenus en suivant la méthodologie présentée dans l encadré. Les scores d efficience technique (Score technique) renseignent sur les possibilités de réduction simultanée de tous les intrants pour obtenir le rendement observé alors que les scores d efficience spécifique à l utilisation de l intrant phytosanitaire (Score phytosanitaire) mettent en évidence les possibilités de réduction de ce seul intrant au regard des meilleures pratiques existant dans chacun des groupes technologiques du tableau 1. Par ailleurs, les résultats en termes de scores sont transcrits en termes de réduction du nombre de passages pour le traitement phytosanitaire et en réduction des dépenses relatives à cet intrant. Les résultats montrent que des possibilités de réduction de l ensemble des intrants existent pour tous les groupes technologiques considérés puisque les scores sont inférieurs à l unité. Les scores d efficience technique pour les apporteurs de raisins vont de 0.915 pour le groupe C3 «Apporteurs de raisins pour vins standards, restructurés, pratiques culturales traditionnelles tournées vers la chimie» à 0.956 pour le groupe C4 «Apporteurs de raisins pour vins standards, restructurés, pratiques culturales novatrices». Pour les producteurs de vins, les scores vont de 0.903 pour le groupe C8 «Producteurs de vins standards, pratiques culturales traditionnelles» à 0.972 pour le groupe C7 «Producteurs de vins standards, pratiques culturales novatrices». Ainsi des possibilités de réduction de l ensemble des intrants sans modification du rendement mais en adoptant de meilleures pratiques dans chaque groupe technologique sont possibles : de 3% à 10% selon les groupes. Les scores d efficience technique les plus faibles sont obtenus pour les groupes technologiques ayant des pratiques culturales traditionnelles : 0.915 pour C3 «Apporteurs de raisin pour vins standards, restructurés, pratiques culturales traditionnelles tournées vers la chimie» et 0.903 pour C8 «Producteurs de vins standards, pratiques culturales traditionnelles». Par ailleurs les individus ayant recours à la fertilisation minérale ont des scores d efficience technique plus faibles que ceux qui ont recours à la fertilisation organique (0.917 vs. 0.940). Score Score Réduction passage Réduction dépenses Groupes technique phytosanitaire nb % % /passage C1 0.955 0.911 37 9 2219 7 3.24 C2 0.946 0.835 132 16 2717 12 4.07 C3 0.915 0.839 272 16 8736 14 6.15 C4 0.956 0.929 58 7 1667 6 2.19 C5 0.940 0.929 131 14 4035 11 5.19 C6 0.917 0.866 175 13 1921 11 4.34 C7 0.972 0.932 41 7 1964 17 3.48 C8 0.903 0.746 181 25 5208 21 9.82 C9 0.904 0.824 242 18 7091 15 6.25 Tableau 2. Scores d efficience par groupe technologique sans changement de système de production (Source : les auteurs) Les scores d efficience spécifiques à l intrant phytosanitaire montrent que des possibilités de réduction existent et qu elles sont comprises entre 7 et 25% selon les groupes technologiques, lorsque les résultats sont transcrits en termes de nombre de passages. Les écarts aux meilleures pratiques les plus grands s observent chez les producteurs qui mettent en œuvre des pratiques culturales traditionnelles (C3 : 0.839 et C8 : 0.746) et chez ceux qui ont recours à la fertilisation minérale (C3 et C6 : 0.866). A l opposé, ce sont ceux qui ont des pratiques culturales novatrices (C4 : 0.929 et C7 : 0.932) et qui ont recours à la fertilisation organique (C5 : 0.929) qui ont le moins de possibilités de réduction de leur intrant phytosanitaire. Des possibilités de réduction de 7 à 25% du nombre de passages correspondent à une réduction des dépenses en produits phytosanitaires allant de 6 à 21% selon les groupes technologiques considérés. Le tableau 3 présente la réduction du nombre de passages pour traitement phytosanitaire pouvant être obtenue par adoption des meilleures pratiques de chaque groupe technologique. Il est possible de réduire de 1 à 4 le nombre de passages pour les exploitants ayant des pratiques culturales novatrices (groupes C4 chez les 6

apporteurs et C7 chez les producteurs). De manière générale, 25% des producteurs peuvent par adoption de meilleures pratiques supprimer un passage. Pour 12% d entre eux, la réduction peut aller jusqu à 2 passages et pour 6% d entre eux jusqu à 3 passages. Réduction du nombre de passages pour traitement phytosanitaire nombre 1 2 3 4 5 Groupes d obs nb % nb % nb % nb % nb % C1 131 19 14.50 9 6.87 4 3.05 2 1.53 1 0.76 C2 140 45 32.14 26 18.57 10 7.14 4 2.86 1 0.76 C3 257 86 33.46 41 15.95 21 8.17 6 2.33 4 1.56 C4 136 16 11.76 5 3.68 4 2.94 1 0.74 0 0 C5 184 34 18.48 13 7.07 10 5.43 5 2.72 2 1.09 C6 221 54 24.43 19 8.60 9 4.07 4 1.81 1 0.45 C7 93 13 13.98 5 5.38 2 2.15 1 1.08 0 0 C8 105 54 51.48 34 32.38 19 18.10 15 14.29 11 10.48 C9 241 68 28.22 36 14.94 19 7.88 8 3.32 3 1.24 Σ Σ % Σ % Σ % Σ % Σ % Total 1508 389 25.80 188 12.47 98 6.50 46 3.05 23 1.53 Tableau 3. Evaluation des possibilités de réduction du nombre de passages pour traitement phytosanitaire par groupe technologique (Source : les auteurs) Parmi les exploitants pouvant réduire le plus souvent leur nombre de passages d au moins deux, nous trouvons les apporteurs de raisins qui ont des pratiques traditionnelles (C3) et les exploitations qui fournissent des vins différenciés (C5 et C6 pour les apporteurs et C9 pour les producteurs). De plus, les exploitations ayant des pratiques novatrices et produisant des vins standards, sont celles qui peuvent le moins réduire leur nombre de passages (C4 pour les apporteurs et C7 pour les producteurs). Sur la base des proximités technologiques des groupes du tableau 1 et des scores d efficience technique du tableau 2, nous proposons des simulations d évolutions des systèmes de production les moins efficients vers les plus efficients techniquement, afin de rechercher si des réductions supplémentaires de ressources productives ne peuvent pas être obtenues et en particulier, des réductions du nombre de passages pour traitement phytosanitaire et des dépenses en produits phytosanitaires. Les évolutions technologiques simulées sont décrites dans le tableau 4 et les résultats sont présentés dans le tableau 5. Les principales évolutions technologiques simulées afin d améliorer l efficacité technique correspondent à : - Un changement d une fertilisation minérale vers une fertilisation organique pour les exploitations de type «apporteurs de raisins pour vins différenciés, restructurés avec des pratiques culturales novatrices» (C6 C5), - Un changement des pratiques culturales de traditionnelles vers des pratiques novatrices pour les apporteurs de raisins pour vins standards (C3 C4) ou pour les producteurs (C8 C7), et - Un changement du type de vin produit de différencié vers standard pour les apporteurs de raisins non restructurés (C1 C2) ou restructurés (C5&C6 C4) et pour les producteurs (C9 C7). Groupe Evolution simulée Description du nouveau groupe technologique C2 C1 Vins différenciés Vins Apporteurs de raisins pour vins standards, non restructurés, standards pratiques culturales traditionnelles C6 C5 Fertilisation minérale Apporteurs de raisins pour vins différenciés, restructurés, Fertilisation organique pratiques culturales novatrices, fertilisation organique C5&C6 C4 Vins différenciés Vins Apporteurs de raisins pour vins standards, restructurés, standards pratiques culturales novatrices C3 C4 Pratiques culturales Apporteurs de raisins pour vins standards, restructurés, 7

traditionnelles novatrices C8 C7 Pratiques culturales traditionnelles novatrices C9 C7 Vins différenciés Vins standards pratiques culturales novatrices Producteurs de vins standards, pratiques culturales novatrices Producteurs de vins standards, pratiques culturales novatrices Tableau 4. Evolutions simulées des systèmes de production sur la base de l efficience évaluée et de la proximité technologique (Source : les auteurs) Le tableau 5 donne les valeurs obtenues en appliquant l approche DEA pour le score d efficience technique (Score technique : les possibilités de réduction simultanée de tous les intrants pour obtenir le rendement observé), le score d efficience spécifique à l utilisation de l intrant phytosanitaire (Score phytosanitaire : possibilités de réduction de ce seul intrant au regard des meilleures pratiques) et la transcription de ces résultats en termes de réduction du nombre de passages pour le traitement phytosanitaire et en réduction des dépenses relatives à cet intrant. Les résultats montrent que des possibilités additionnelles de réduction de l ensemble des intrants existent lorsque l on simule des évolutions des systèmes de production telles que définies dans le tableau 4. Evolutions simulées Score technique Score phytosanitaire Réduction nb passages Réduction dépenses nb % % Fertilisation minérale Fertilisation organique C6 C5 0.892 0.839 194 16.96 5347 12.27 Pratiques culturales traditionnelles Pratiques culturales novatrices C3 C4 0.917 0.888 147 7.12 4578 9.41 C8 C7 0.936 0.882 79 11.79 2709 12.49 Vins différenciés Vins standards C2 C1 0.923 0.877 114 14.59 2568 8.60 C5&C6 C4 0.908 0.868 134 12.59 3953 10.09 C9 C7 0.908 0.839 173 16.06 5630 15.48 Tableau 5. Gains potentiels d efficience suite à une évolution des systèmes de production (Source : les auteurs) Les potentialités de réduction des ressources sont importantes lors du passage de la fertilisation minérale à la fertilisation organique pour les apporteurs de raisins pour vins différenciés, restructurés, aux pratiques culturales novatrices. La réduction est évaluée à 11% pour tous les intrants et à 16% pour l intrant phytosanitaire ; ce qui correspond à une réduction de près de 17% du nombre de passages pour le traitement phytosanitaire et de 12% du niveau des dépenses en produits phytosanitaires. Lorsque l on considère les évolutions technologiques des systèmes mettant en œuvre des pratiques culturales traditionnelles vers des pratiques novatrices, les apporteurs de raisins ont une potentialité de réduction de tous les intrants plus importante que les producteurs (8% contre 6%). Cependant, l impact potentiel devient plus important pour les producteurs que pour les apporteurs de raisins lorsque le score spécifique à l intrant phytosanitaire est évalué. Enfin pour les évolutions technologiques de vins différenciés à vins standards, les potentialités de réduction sont plus importantes pour les producteurs que pour les apporteurs de raisins. Si ces évolutions sont envisagées, elles permettraient une réduction du nombre des passages pour traitement phytosanitaire de l ordre de 12 à 16% et des dépenses de 8 à 15% selon la simulation réalisée. Le plan EcoPhyto 2018 prévoit la diminution de 50% des quantités d intrants phytosanitaires apportées à l horizon 2018. Sur la base des scores spécifiques à l intrant phytosanitaire évalués avec le benchmarking compétitif (comparaison des exploitations au sein de leur groupe technologique), la réduction de l intrant phytosanitaire est comprise entre 7% et 25% selon les groupes technologiques considérés (voir tableaux 1 et 2) avec une moyenne de 15%. Lorsque des évolutions des systèmes de production sont simulées dans le cadre d un benchmarking fonctionnel (voir tableaux 4 et 5), les possibilités de réduction de l intrant phytosanitaire 8

vont de 11% à 16% selon les simulations avec une moyenne de 15%. En supposant que les deux types de benchmarking sont mis en œuvre, les possibilités de réduction des quantités d intrants phytosanitaires pour les exploitations viticoles des régions Languedoc-Roussillon et PACA sont en moyenne de 30%. 4 Conclusion L objectif de cet article est d utiliser les outils du benchmarking ou étalonnage pour évaluer la performance des exploitations viticoles des régions Languedoc-Roussillon et PACA et les possibilités de réduction dans l utilisation des intrants phytosanitaires pouvant être obtenues par adoption des meilleurs pratiques identifiées par l approche benchmarking. Le benchmarking est un outil stratégique qui permet à une exploitation de comparer ses pratiques à celles des autres exploitations ayant la même technologie (benchmarking compétitif) ou à celles ayant des technologies proches vers lesquelles elle pourrait évoluer (benchmarking fonctionnel) ; la finalité du travail étant d évaluer les possibilités de mise en conformité avec les recommandations du plan EcoPhyto 2018 de diminution de 50% des quantités d intrants phytosanitaires apportées à l horizon 2018 pour les exploitations viticoles situées dans ces deux régions. Afin de mettre en œuvre un benchmarking objectif, l approche DEA ou Data Envelopment Analysis a été mise en œuvre. Elle permet de représenter l activité des exploitations étudiées à partir de la relation qui lie l ensemble des ressources employées à l ensemble des produits fournis. Elle fournit un score permettant d identifier les meilleures pratiques et d attribuer un objectif d amélioration aux autres exploitations. De plus, la DEA détermine pour chaque exploitation devant améliorer sa performance, un ensemble de référents dont les pratiques peuvent être reproduites. À partir des données de l enquête pratiques culturales du SCESS, la réduction de l intrant phytosanitaire pouvant être réalisée sans changement de technologie mais en adoptant de meilleures pratiques est comprise entre 7% et 25% avec une moyenne de 15% (benchmarking compétitif). Lorsque des évolutions des systèmes de production sont simulées dans le cadre d un benchmarking fonctionnel, les possibilités de réduction de l intrant phytosanitaire vont de 11% à 16% avec une moyenne de 15%. En supposant que les deux types de benchmarking sont mis en œuvre, les possibilités de réduction des quantités d intrants phytosanitaires pour les exploitations viticoles des régions Languedoc-Roussillon et PACA sont en moyenne de 30%. La recommandation du plan EcoPhyto 2018 est une diminution de 50% des quantités d intrants phytosanitaires apportées à l horizon 2018. Sur la base des résultats obtenus, les exploitations viticoles des régions Languedoc-Roussillon et PACA peuvent répondre aux attentes de réduction des intrants phytosanitaires apportés mais ne peuvent pas atteindre les objectifs fixés par le plan EcoPhyto 2018 sans une modification importante de leur structure productive. 5 Remerciements Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet Précovision, partenariat public-privé implicant les entreprises Agrosud et ITK ainsi que l IRSTEA et Montpellier SupAgro - INRA. Nous tenons à remercier les institutions qui nous ont permis de disposer d un financement issu du fonds FEDER : Union Européenne, Région Languedoc- Rousillon et Oséo. Nos remerciements vont aussi aux autres membres du groupe de recherche impliqué sur le projet au sein de Montpellier SupAgro INRA : Jean-Pierre Couderc (Professeur SupAgro), Magali Aubert (Ingénieur d études INRA), Geoffroy Enjolras (Maître de conférences Université d Aix-Marseille) et Patrick Rio (Directeur de recherche INRA). 9

6 Référence bibliographiques [1] AGRESTE 2008. Méthodologie : volet viticulture, enquête pratiques culturales 2006. [2] CHARNES A., COOPER W. W., RHODES E. 1978. Measuring the Efficiency of Decision Making Units. European Journal of Operational Research. 2, 429 444. [3] DE LA VILLARMOIS O. 1999. Evaluer la performance des réseaux bancaires : la méthode DEA. Décisions Marketing, 16, 39-51. [4] DONTHU N., YOO B. 1998. Retail Productivity Assessment using Data Envelopment Analysis. Journal of Retailing, 74, 1, 89-105. [5] GUILLAUMIN P. COUDERC J.P., RIO P. 2010. Comprendre l'adoption de nouveaux itinéraires techniques plus respectueux de l'environnement dans la viticulture méditerranéenne, 5 iémes journées de recherche en sciences sociales INRA SFER CIRAD, 8-10 décembre, Dijon, France. [6] HAUGHTON M. GRENOBLE W., THOMCHICK E., YOUNG R. 1999. The role of benchmarking in the performance of the import process. International Journal of Physical Distribution & Logistics Management, 29, 9, 511-568. [7] PARSONS L.J. 1994. Productivity versus relative efficiency in marketing: Past and future?, in Laurent G., Lilien G.L., Pras B., Research Traditions in Marketing, Kluwer Academic Publisher. [8] PIOT I. 1994. Mesure non paramétrique de l'efficacité. Cahiers d'economie et Sociologie Rurales, 31, 13-41 [9] VOSS C.A., AHLSTRÖM P., BLACKMON K. 1997. Benchmarking and operational performance: Some empirical results. Benchmarking for Quality Management and Research, 19, 99-107. 10

11