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LES RESULTATS FINANCIERS 2012 MARDI 19 FÉVRIER 2013 DOSSIER DE PRESSE RTE CONTACTS PRESSE Olivia Ricour 01 41 02 17 77 ou 06 22 95 73 90 Marina Marguier 01 41 02 17 77 ou 06 28 43 27 69 Thierry Lartigau 01 41 02 16 78 ou 06 23 67 83 93 POUR EN SAVOIR PLUS www.rte-france.com Réseau de Transport d Électricité 1, terrasse Bellini 92919 La Défense cedex

Sommaire I. Des investissements en hausse au service des clients 3 II. Des résultats performants 4 III. dans le maintien des équilibres financiers 5 IV. Un modèle économique de stabilité éprouvé 6 ANNEXE 1 Le modèle économique régulé de RTE 7 ANNEXE 2 Les principaux indicateurs financiers de RTE 9 ANNEXE 3 Les investissements de 2007 à 2012 10 ANNEXE 4 Les investissements 2012 par catégorie 11 ANNEXE 5 Le chiffre d affaires 2012 12 ANNEXE 6 La structure des coûts 2012 13 ANNEXE 7 Impôts et taxes 14 ANNEXE 8 Le bilan financier à fin 2012 15 ANNEXE 9 La part du transport d électricité dans le coût de l électricité 16 2

I. Des investissements en hausse au service des clients En 2012, les investissements de RTE (1) ont atteint 1 357 M, en progression de 200 M par rapport à 2011 (1 158 M ). Cette hausse conséquente traduit principalement la montée en puissance des travaux de réalisation de la ligne à courant continu entre la France et l Espagne et la phase finale de la ligne 400 000 volts Cotentin Maine. Ces investissements ont concerné également le renouvellement de réseaux régionaux et la création de nombreux postes à très haute tension, dans le but de sécuriser le réseau. Les retombées économiques des investissements représentent environ 6 000 emplois sur les 11 500 induits au total chez les fournisseurs de RTE en France de par son activité. Une politique industrielle génératrice d emplois et de retombées économiques Sur la base d une méthodologie de l INSEE, RTE a réalisé une étude quantifiant l impact de ses activités en termes d emplois. Les activités et les projets de RTE génèrent 12 300 emplois dont 11 500 en France, le reste en Europe. Les investissements génèrent 52% de ces emplois soit 6 300 emplois. Les emplois induits au sein de PME directement en contrat avec RTE sont estimés à 2 300 emplois. Les emplois locaux induits par la sous-traitance des entreprises travaux dans le cadre des projets d investissement sont estimés à 1 500 emplois. Les investissements de RTE s inscrivent dans un contexte de besoins croissants, dans les années à venir, pour répondre aux enjeux économiques et environnementaux du pays et faciliter la transition énergétique : accueillir de nouveaux moyens de production d électricité, notamment en énergie renouvelable, développer les lignes d interconnexions avec les pays voisins, continuer d améliorer la qualité de fourniture pour les clients et enfin sécuriser l alimentation électrique de certaines régions, constituent autant de priorités pour RTE. Ces investissements ont pu être financés en 2012 principalement par la hausse des flux de trésorerie dégagés des activités opérationnelles. Une politique Achats responsable envers les fournisseurs RTE fait appel à 9 000 fournisseurs, principalement Français et Européens. 80 de ces fournisseurs représentent 80% des achats en valeur de RTE. Ils sont sélectionnés par un système de qualification qui permet de garantir durablement la qualité des prestations et des matériels et la disponibilité des ressources. Dans sa démarche de responsabilité sociale, RTE met en œuvre depuis 2010 une Charte Relations Fournisseurs qui structure des relations de confiance dans la durée. (1) Hors participations financières et investissements des filiales de RTE 3

II. Des résultats performants Le résultat net 2012 s établit à 407 M, en hausse de 135 M par rapport à l année précédente (272 M ) principalement en raison de l évolution favorable du chiffre d affaires. Le chiffre d affaires de RTE s élève à 4 529 M, en progression de 300 M par rapport à 2011. Cette évolution, conjoncturelle, reflète un alea climatique plus favorable en 2012 (2), ainsi qu une croissance structurelle de la consommation française d électricité des particuliers et professionnels de 2,4% masquant la baisse de la consommation de la grande industrie (- 4%). Les revenus d allocation des capacités sur les interconnexions croissent par ailleurs de 105 M par rapport à 2011, en raison des différentiels de prix de marché de l énergie entre les différents pays européens, particulièrement lors de la vague de froid de févier 2012. Enfin, le tarif d utilisation du réseau public de transport (TURPE) a progressé de 2,79% au 1er août 2012. La performance en matière d exploitation a été au rendez vous, dans le cadre de la mise en œuvre depuis 2010 du Projet Industriel «performance durable». Cette bonne performance économique reflète également de bons résultats techniques. En particulier, les résultats satisfaisants des deux dernières années en termes de qualité d électricité sont confortés, au bénéfice de l ensemble de ses clients. Ils traduisent les efforts mis en œuvre par les agents de RTE dans le cadre des politiques et règles en matière de développement, de maintenance et d exploitation du réseau. Une exigence de qualité au service des clients de RTE Les résultats de la politique de développement, d exploitation et de maintenance de RTE se traduisent dans les indicateurs de qualité de l électricité transportée sur le réseau de RTE. En 2012, le temps de coupure équivalent des clients de RTE est égal à 2 min 18 s, hors évènement exceptionnel, en deçà de l objectif fixé par le régulateur à 2 min 24 s. Ces très bonnes performances opérationnelles bénéficient directement aux clients de RTE (producteurs, industriels, distributeurs, etc ) Cette exigence de qualité opérationnelle est d autant plus importante que la continuité et la qualité de l électricité desservie est souvent vitale, en période de crise, pour les acteurs économiques de notre pays. (2) Météo-France observe que 2012 est une année plus froide en moyenne que 2011. Février 2012 a connu une vague de froid exceptionnelle avec le franchissement de maximaux historiques de consommation d électricité. Vient s ajouter l effet «année bissextile» sur la consommation totale. 4

III. dans le maintien des équilibres financiers La hausse des flux de trésorerie, induite par la performance opérationnelle et soutenue par l augmentation tarifaire du 1 er août 2012, permet de financer pour partie le volume accru des investissements et le remboursement d une ligne d emprunt de 216 M arrivée à échéance en mai 2012. Les besoins de financement de RTE ont conduit néanmoins à une augmentation de 297 M de la dette nette de RTE. Cette tendance étant appelée à s accroître, en raison du volume croissant d investissements à venir, RTE a poursuivi la gestion dynamique de ses sources de financement. RTE a négocié avec la Banque Européenne d Investissement de nouvelles possibilités de lignes d emprunt. Un nouvel emprunt obligataire de 600 M a été émis en septembre 2012 au coupon de 2,125% sur une durée de 7 ans (taux le plus attractif jamais consenti à RTE sur un emprunt obligataire). Enfin, RTE a signé avec un groupe de banques françaises et internationales une facilité de crédit bancaire pouvant être utilisée dans la limite de 1 500 M, destinée potentiellement à couvrir les besoins généraux de RTE et disponible pour une durée de 5 ans. La notation financière A+ de RTE a été confirmée fin 2012 par l Agence Standard & Poor s. Taxes : RTE partenaire des collectivités territoriales RTE, dont l activité et les infrastructures sont en prise directe avec les territoires, est source de recettes fiscales importantes pour les collectivités locales et contribue ainsi comme un levier à leur développement économique. Au titre des ouvrages du réseau de transport d électricité, RTE est redevable de plusieurs taxes, notamment la taxe sur les pylônes, la taxe foncière et les taxes issues de la réforme de la taxe professionnelle (CET, Contribution Economique Territoriale et IFER, Imposition Complémentaire Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux). La taxe sur les pylônes est une taxe forfaitaire spécifique aux pylônes supportant des lignes électriques dont la tension est au moins égale à 200 kv. L imposition est perçue au profit des communes sur lesquelles sont installés les pylônes. Au total, ce sont 429 M qui ont contribué en 2012 aux recettes fiscales des collectivités locales. 5

IV. Un modèle économique de stabilité éprouvé Les principes de régulation tarifaire donnent de la stabilité et de la visibilité sur plusieurs années à l avance tant à RTE qu à ses clients. Ce modèle économique régulé démontre ainsi toute sa valeur ajoutée dans un contexte perturbé par la crise économique. Ainsi, les bons résultats obtenus en 2012 par RTE, en matière de chiffre d affaires notamment, seront pour partie restitués à ses clients sur les exercices suivants, à travers le dispositif de régulation qui favorise en l occurrence la modération tarifaire. La stabilité du modèle de l économie régulée RTE est en situation de monopole régulé par la Commission de Régulation de l Energie (CRE). Les mécanismes de régulation sont dimensionnés pour lisser et rectifier les effets des aléas (climatiques et économiques) sur l activité de transport d électricité en France et assurer ainsi à RTE, sur plusieurs années, une trajectoire financière robuste aux facteurs externes. Les recettes de RTE ne résultent pas d un prix de marché mais d un tarif, le Tarif d Utilisation du Réseau Public de Transport (TURPE). Il est établi de manière non discriminatoire afin de couvrir l ensemble des coûts du gestionnaire de réseau de transport dans la mesure où ces coûts correspondent à ceux d un gestionnaire de réseau efficace. Conformément à la loi du 10 février 2000, ce tarif, proposé par la CRE et approuvé par le Gouvernement, est calé pour couvrir tous les coûts de RTE, ainsi qu une juste rémunération des capitaux engagés à travers les programmes d investissement. Le tarif actuel (TURPE3) s applique pour une période de 4 ans à partir du 1er août 2009. Il tient compte des investissements importants prévus sur la période. C est également la CRE qui approuve les volumes d investissement de RTE et fixe les objectifs de rentabilité à l entreprise. 6

ANNEXE 1 Le modèle économique régulé de RTE RTE est une société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance. Ses statuts et son mode de gouvernance ont été fixés à l origine par décret (3). Ils garantissent son indépendance de gestion et sa neutralité et lui permettent ainsi d agir pleinement en tant qu entreprise efficace et de satisfaire les missions définies dans le cadre de la concession de service public de transport d électricité attribuée par l Etat. La société RTE fait appel public à l épargne, notamment au travers de son programme d emprunts obligataires (Euro Medium Term Notes). Elle remplit les obligations de communication financières lui incombant à ce titre : établissement de comptes consolidés, réalisation d un prospectus de base EMTN actualisé annuellement et soumis au visa de l Autorité des Marchés Financiers (AMF). Sa notation financière a été confirmée à un excellent niveau «A+ /Stable» fin 2012 par l agence par Standard&Poor s. Si RTE a recours à l endettement pour financer une partie des investissements sur son réseau, RTE autofinance une part majoritaire de ceux-ci. Le transport de l électricité est une activité régulée conformément aux textes sectoriels européens adoptés depuis la fin des années 1990. Leur traduction en droit français (notamment au sein du Code de l Énergie) précisent les conditions d exercice des missions de RTE, notamment son indépendance de gestion par rapport à son actionnaire, le groupe EDF, et sa neutralité vis-à-vis de l ensemble des acteurs du système électrique (4). Elle se matérialise notamment par : L élaboration autonome de son programme d investissement, dont RTE rend directement compte auprès de la CRE, qui l approuve et en effectue le suivi; Une limitation des pouvoirs du Conseil de Surveillance en dérogation aux dispositions du code de commerce. Ainsi, les décisions relatives à la gestion et au développement du réseau ne relèvent pas du Conseil de surveillance. En outre, le renforcement du poids de l Etat au sein du Conseil de surveillance intervenu fin 2010 (désormais 4 représentants de l Etat, 4 représentants d EDF et 4 représentants des salariés) se traduit depuis l exercice 2010 par la mise en équivalence de RTE dans les comptes consolidés de la société mère EDF. RTE est en situation de monopole régulé : ses recettes ne résultent pas d un prix de marché mais d un tarif d accès au réseau, dit TURPE (Tarif d Utilisation des Réseaux Publics d Electricité). Le tarif en vigueur au cours de l année 2012 (TURPE 3) a été institué pour une période de 4 ans à compter du 1er août 2009. Le TURPE est établi de manière transparente et non discriminatoire afin de couvrir l ensemble des coûts supportés par les gestionnaires de réseaux dans la mesure où ces coûts correspondent à ceux d un gestionnaire de réseau «efficace». La méthodologie utilisée pour fixer le tarif transport est déterminée par la CRE à qui RTE transmet l ensemble des éléments nécessaires pour que celle-ci puisse délibérer sur l évolution du niveau et de la structure du tarif. Le pouvoir de décision en matière de TURPE appartient à la CRE. L administration dispose d un délai de deux mois pour publier au Journal officiel la délibération tarifaire de la CRE. Toutefois, dans ce même délai, elle peut demander une nouvelle délibération, par décision motivée publiée au Journal officiel, si elle estime que la délibération de la CRE ne tient pas compte des orientations de politique énergétique. (3) Des modifications ultérieures des statuts ont été adoptées par l Assemblée Générale. (4) Le 26 janvier 2012, l indépendance de RTE a été certifiée par l Autorité de régulation française (Commission de Régulation de l Energie), conformément aux nouvelles règles européennes. 7

Pour le transport d électricité, le TURPE est déterminé par la CRE sur la base des prévisions d évolution des charges liées au réseau de transport, pour couvrir ces charges après déduction des autres produits (recettes d enchères aux interconnexions, prestations ). Le tarif couvre ainsi deux catégories de charges : 1. Les charges d exploitation (achats, charges de personnel, impôts et taxes). Les prévisions d évolution de ces charges intègrent des dispositifs de productivité des gestionnaires de réseaux. 2. Les charges de capital (dotations aux amortissements et rémunération du capital). La rémunération du capital investi est le produit de deux termes : Une assiette : la Base d Actifs Régulée (BAR), qui représente la valeur comptable des actifs possédés par RTE, déduction faite des subventions d investissement (subventions de raccordement par les utilisateurs, subvention européenne pour le projet France-Espagne). Un taux de rémunération, le CMPC (Coût Moyen Pondéré du Capital), qui est déterminé au moyen d un modèle d évaluation tenant compte de différents paramètres dont le taux sans risque du marché, le coût de la dette et un coefficient représentant le risque spécifique lié à l activité de l entreprise. Pour TURPE 3, le CMPC a été fixé par la CRE à 7,25%. Par ailleurs, la CRE a mis en place un dispositif de recouvrement des charges et produits jugés difficilement prévisibles et non maîtrisables : le Compte de Régulation des Charges et Produits (CRCP). Son objectif est de rattraper les écarts observés entre les hypothèses retenues pour l élaboration du tarif et les réalisations pour certains postes de charges et de produits identifiés (soutirages, recettes d interconnexion, achat des pertes ). Il permet ainsi de restituer ou reprendre ces écarts aux utilisateurs du réseau via des évolutions tarifaires. L évolution annuelle du tarif TURPE 3 tient compte de l indice des prix à la consommation, d un facteur d évolution des coûts propre à RTE et d un facteur d apurement du CRCP, calculé sur la base du solde du CRCP au 31 décembre de l année précédente et des apurements déjà réalisés (et limité à ± 2%). Le tarif peut donc être amené à évoluer à la hausse ou à la baisse. La délibération TURPE 3 prévoit également des mécanismes d incitation financière pour conduire le gestionnaire de réseau à optimiser ses coûts et améliorer la qualité de service. Depuis l origine, les principes généraux de la structure du tarif payé par les utilisateurs du réseau de transport sont les suivants : tarification indépendante de la distance parcourue (principe du «timbre-poste») ; tarification identique sur tout le territoire français (principe de la péréquation tarifaire) ; tarification fonction de la puissance souscrite et de l énergie consommée pour le soutirage (5) ; tarification fonction de l énergie pour l injection en très haute tension (environ 2% des recettes tarifaires de RTE) ; catalogue pour la tarification des prestations annexes. (5) TURPE 4 devrait instituer, pour les niveaux de tension 63/90 kv et 225 kv, une grille tarifaire de l utilisation du réseau de transport horo-saisonnalisée, avec 5 plages temporelles. 8

ANNEXE 2 Les principaux indicateurs financiers de RTE Chiffre d'affaires (en millions d'euros) 4 529 4 229 EBITDA (en millions d'euros) 1 610 1 364 Résultat d'exploitation (en millions d'euros) 963 730 2011 2012 2011 2012 2011 2012 Résultat net (en millions d'euros) 407 272 Investissements (en millions d'euros) Dette nette (en millions d'euros) 1 357 6 578 6 875 1 158 2011 2012 2011 2012 2011 2012 (Montant des investissements au seul périmètre CRE) Rentabilité économique (ROCE) 7,7% 6,0% Rentabilité financière Dettes financières / Capitaux propres (ROE) (Gearing) 8,5% 1,42 1,44 5,9% 2011 2012 2011 2012 2011 2012 9

ANNEXE 3 Les investissements de 2007 à 2012 M 1400 Les investissements de RTE (M courants) 1 357 1200 1000 1 031 1 158 800 600 400 200 0 773 2007 2010 2011 2012 AUTRES (LOGISTIQUE ET SYSTÈME D'INFORMATION) RÉSEAUX RÉGIONAUX RENOUVELLEMENT RÉSEAUX RÉGIONAUX DÉVELOPPEMENT GRAND TRANSPORT ET INTERCONNEXIONS 10

ANNEXE 4 Les investissements 2012 par catégorie Investissements 2012 de RTE 1357 M SYSTÈME D'INFORMATION ET LOGISTIQUE 125 M GRAND TRANSPORT ET INTERCONNEXIONS (DÉVELOPPEMENT) 504 M RÉSEAUX RÉGIONAUX (RENOUVELLEMENT) 307 M 23 % 9 % 37 % 27 % 4 % 363 M RÉSEAUX RÉGIONAUX (DÉVELOPPEMENT) 56 M GRAND TRANSPORT ET INTERCONNEXIONS (RENOUVELLEMENT) 11

ANNEXE 5 Le chiffre d affaires 2012 Chiffre d affaires 2012 de RTE PRODUCTEURS (SOUTIRAGE) 69 M INDUSTRIELS (SOUTIRAGE) 570 M UTILISATION DU RÉSEAU PAR LES DISTRIBUTEURS 3357 M AUTRES CLIENTS DONT INJECTIONS 90 M RECETTES LIÉES AUX INTERCONNEXIONS 306 M AUTRES PRESTATIONS 137 M 12

ANNEXE 6 La structure des coûts 2012 Structure des coûts 2012 de RTE (COMPTES CONSOLIDÉS) DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS 648 M CHARGES FINANCIÈRES NETTES 303 M IMPÔTS ET TAXES (HORS I.S.) 454 M 17 % 12% 8 % 20 % AUTRES ACHATS (ENTRETIEN, MAINTENANCE) 766 M CHARGES DE PERSONNEL 670 M AUTRES PRODUITS ET CHARGES OPÉRATIONNELS 17 M 17% 0,4% 26 % ACHATS LIÉS À L'ÉQUILIBRE DU SYSTÈME ÉLECTRIQUE 1 013 M DONT 652M D ACHATS D ÉLECTRICITÉ POUR COMPENSER LES PERTES 13

ANNEXE 7 Impôts et taxes Principaux impôts et taxes DONNÉES (EN M ) 2011 2012 Imposition forfaitaire sur les pylônes Imposition Forfaitaire des Entreprises de Réseaux (IFER) Contribution Foncière des entreprises (CFE) Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) Taxe foncière 222 89 32 40 25 232 90 34 47 26 TOTAL 408 429 14

ANNEXE 8 Le bilan financier à fin 2012 Bilan financier de RTE à fin 2012 ACTIF IMMOBILISÉ 13 684 M CAPITAUX PROPRES 4 786M DETTE FINANCIÈRE NETTE 6 875 M 959 M PROVISIONS 552 M SUB. D INVEST. -540 M BFR & AUTRES 28 M IMPÔTS DIFFÉRÉS 15

ANNEXE 9 La part du transport d électricité dans le coût de l électricité Part du transport dans le coût de l'électricité AU 1ER JANVIER 2013 TRANSPORT FOURNITURE TAXES* CSPE 8,2% 8,5% 9,0% 36,3% TVA 14,6% 23,4% DISTRIBUTION N.B. : Structure du coût (%) de l électricité pour une consommation médiane d un utilisateur domestique (Profil Eurostat DC : 3 500 kwh/an). *Taxes : 6,2% TCFE 2,3% CTA (Taxe sur la Consommation Finale d Electricité) (Contribution Tarifaire d Acheminement) 16

Réseau de Transport d Électricité 1, terrasse Bellini 92919 La Défense cedex www.rte-france.com