Les personnes vieillissantes. Point sur l offre de la Carene et de Cap Atlantique



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Transcription:

Les personnes vieillissantes Point sur l offre de la Carene et de Cap Atlantique Novembre 2007

Introduction Face au double défi que constitue le vieillissement de la population en général d une part, et celui de la population âgée d autre part, le département et le Clic Pilot âge en collaboration avec la Carene ont chacun élaboré en 2006 (à partir de données datant de 2005) un schéma d organisation de l offre d hébergement et d habitat pour personnes âgées. Dix orientations relatives à la prise en charge des personnes âgées sur notre secteur ont émané de ce schéma, déclinées ensuite en de nombreuses actions. Un an et demi après, le groupe de travail «observation sociale» animé par l ADDRN a souhaité rebondir sur l une de ces orientations, qui faisait état de la nécessité «d études diagnostiques régulières pour apprécier les évolutions de la demande» et de «resituer et repositionner en permanence l offre de l agglomération dans un contexte plus global, en prenant notamment en compte les données concernant les intercommunalités voisines». La présente note a donc pour objet, dans un premier temps, d apporter quelques éléments de veille et de diagnostic quant à l évolution de la dépendance sur notre territoire, grâce à une analyse de l Aide personnalisée à l autonomie (APA) à domicile. Dans un second temps, cette étude fait le point sur l offre en matière d habitat, d aide à domicile et d hébergement pour les personnes vieillissantes, en réactualisant et en complétant certaines données, mais aussi en élargissant la réflexion au territoire de Cap Atlantique, soumis également à un déficit de lits pour les personnes vieillissantes et à un vieillissement relativement rapide de sa population. Territoire d étude : Cap Atlantique & Carene Pénestin Camoël Férel Assérac Herbignac La Chapelledes-Marais Piriac-sur-Mer Mesquer La Turballe Le Croisic Batz-sur-Mer Saint-Molf Guérande Le Pouliguen Saint-Lyphard La Baule Pornichet Saint-Joachim Saint-Nazaire Montoirde-Bretagne Saint-Malode-Guersac Trignac Saint-Andrédes-Eaux Besné Donges Le défi du vieillissement - novembre 2007 3

1 - La dépendance sur notre territoire analyse de l APA à domicile L allocation personnalisée d autonomie (APA) a été mise en place en 2002 afin de financer la prise en charge des personnes de 60 ans et plus devenues dépendantes. Son attribution dépend en partie du niveau de dépendance évalué selon la grille AGGIR : 4 niveaux (sur les 6 groupes iso ressources existants) ont été retenus, du GIR 1 correspondant aux personnes les plus dépendantes au GIR 4 correspondant aux personnes les plus autonomes. L APA peut être versée à des personnes vivant à domicile ou en établissement. Au niveau local, le Conseil général ne dispose que des données relatives à l APA à domicile, soit probablement un peu moins de la moitié des bénéficiaires de l APA 1. Les établissements pour personnes âgées perçoivent en effet l APA sous forme de dotation globale, sans distinction par bénéficiaire. 1.1 - Près de 1 500 bénéficiaires de l APA à domicile, un chiffre en constante augmentation Au 31 décembre 2006, près de 1 500 personnes percevaient l APA à domicile dans les communautés d agglomération de la Carene (910 personnes) et de Cap Atlantique (527 personnes). [1] Depuis sa création, le nombre de bénéficiaires de l APA à domicile est en constante augmentation du fait de la montée en charge du dispositif, mais aussi du fait du vieillissement de la population. [2] Ainsi, à l instar du niveau national, le nombre de bénéficiaires sur la Carene a doublé en 5 ans. Néanmoins, cette augmentation s est faite de manière plus graduelle sur notre territoire, qui enregistre encore de fortes augmentations annuelles (+ 16 % en 2006), alors que l accroissement s est stabilisé depuis 2 ans en France (+ 6 % sur la même année). Cela s explique plus spécifiquement par l effet «littoral» qui se traduit, depuis 3 ans, par une arrivée massive de retraités sur la côte. 1.2 - Peu de personnes très dépendantes, mais plutôt d un grand âge L APA à domicile concerne principalement les bénéficiaires les moins dépendants (GIR 3 & 4), et ce dans une proportion stable depuis la création de l allocation. A contrario, les bénéficiaires les plus dépendants (GIR 1) représentent une très faible part des allocataires et leur nombre n évolue quasiment pas. En effet, les plus dépendants quittent davantage leur domicile pour un établissement d hébergement spécialisé et bénéficient donc de l APA en établissement. Malgré leur faible niveau de dépendance, les bénéficiaires de l APA à domicile sont assez âgés, puisque la moitié d entre eux a plus de 85 ans et seuls 13 % ont moins de 75 ans. Du fait de leur grand âge, les deux tiers des bénéficiaires Carene sont : évolution des personnes du nb de bénéficiaires isolées, et en de grande majorité veufs (veuves). l'apa à domicile Un 2002-2006 tiers vit néanmoins encore avec son époux (se). [1] Nombre de bénéficiaires APA à domicile par niveau de dépendance (GIR) et par âge par GIR* Carene Cap Atlantique Total Part GIR 1 16 8 24 2% GIR 2 208 131 339 24% GIR 3 241 132 373 26% GIR 4 439 253 692 48% Total 910 527 1 437 100% par âge Carene Cap Atlantique Total Part 60-74 ans 125 66 191 13% 75-84 ans 340 196 536 37% 85 ans et + 445 265 710 49% Total 910 527 1437 100% *plus le GIR est petit et plus la dépendance est grande source : Conseil général 1 000 800 600 400 200 0 [2] Carene : évolution du nombre de bénéficiaires de l APA à domicile 2002-2006 454 530 665 783 910 2002 2003 2004 2005 2006 source : Conseil général source : Conseil général 1 La part des personnes percevant l APA à domicile / en établissement varie beaucoup selon les niveaux géographiques : 37% de bénéficiaires de l APA à domicile pour le département et 60% pour la France au 31.12.2006 Le défi du vieillissement - novembre 2007 5

1.3 - Deux tiers des demandes acceptées Pour un peu moins de 1 500 demandes d APA à domicile déposées 2, le Conseil général a émis un peu plus de 1 000 décisions favorables en 2006, soit un taux de refus similaire à celui de la France (27 %) mais nettement plus faible que celui du département (35 %). Dans la moitié des cas, le refus est lié au trop faible niveau de dépendance du demandeur (GIR 5 ou 6), ce qui induit parfois une certaine incompréhension de sa part et dans presque un tiers des cas il est lié au décès du demandeur ou à son entrée en établissement. Deux fois sur trois, il s agit d une première demande. Dans ce cas, le taux de rejet est un peu plus élevé (33%) mais il peut aussi s agir d un renouvellement ou d une révision (changement de GIR par exemple). 1.4 - Répartition géographique des bénéficiaires de l APA à domicile au 31.12.2006 On constate un nombre particulièrement élevé de bénéficiaires de l APA à domicile sur la bande littorale, où la proportion de personnes âgées est relativement élevée : Pornichet, littoral de La Baule, Le Pouliguen, Le Croisic, La Turballe et centres-villes de Saint-Nazaire et de Guérande. [3] Certaines communes de Brière et de l estuaire sont aussi particulièrement concernées : Saint-Joachim, La Chapelle-des-Marais, Montoir-de-Bretagne et Donges. [3] Répartition géographique par iris / commune du nombre de bénéficiaires de l APA à domicile au 31.12.2006 Nombre de bénéficiaires de l APA à domicile au 31/12/06 10 50 NC NC NC 100 CAP Atlantique : 527 NC NC CARENE : 910 N O S E 0 2 500 5 000 Mètres Sources : Perceaval - Conseil Général de Loire-Atlantique BD Carto - IGN Paris 2006 Licence n 7656 Cartographie : ADDRN - Septembre 2007 Définition des groupes iso ressources (GIR) : 6 niveaux de perte d autonomie GIR 1 : personnes confinées au lit ou au fauteuil ayant perdu leur autonomie mentale, corporelle, locomotrice, sociale, qui nécessitent une présence indispensable et continue d intervenants GIR 2 : personnes âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales ne sont pas totalement altérées et qui nécessitent une prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante, ou celles dont les fonctions mentales sont altérées, mais qui ont conservé leurs capacités motrice. GIR 3 : personnes ayant conservé leur autonomie mentale, partiellement leur autonomie locomotrice, mais qui ont besoin quotidiennement et plusieurs fois par jour des aides pour leur autonomie corporelle. GIR 4 : personnes n assumant pas seules leurs transferts mais qui, une fois levées, peuvent se déplacer à l intérieur de leur logement. Elles doivent parfois être aidées pour la toilette et l habillage. GIR 5 : personnes âgées ayant seulement besoin d une aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas et le ménage. GIR 6 : personnes âgées n ayant pas perdu leur autonomie pour les actes essentiels de la vie courante. 2 954 pour la Carene et 494 pour Cap Atlantique 6 Le défi du vieillissement - novembre 2007

2 - L adaptation des logements Les personnes âgées souhaitent généralement rester le plus longtemps possible à leur domicile, y compris lorsque surviennent les premiers signes de dépendance. Dans certains cas, une adaptation de leur logement permet de retarder leur entrée en institution et de pallier en partie au manque de lits constaté sur notre territoire. Des aides existent. Les travaux d adaptation peuvent être soit subventionnés par les programmes d amélioration de l habitat (PAPH 3 & PIG 4 ) engagés par les communautés d agglomération (cas du parc privé), soit réalisés et financés en partie par les bailleurs sociaux (cas du parc social). 2.1 - Le PIG de la Carene En 2006, le Programme d intérêt général (PIG) engagé par la Carene a permis de subventionner des travaux d accessibilité et d adaptation pour 65 logements. Dans la majorité des cas, il s est agit de remplacer une baignoire par une douche à l italienne ou par un receveur de douche extra-plat. Il a pu s agir également de la création d une salle d eau au rez-de-chaussée avec parfois aménagement d une chambre, c est-à-dire création d une unité de vie complète au rez-de-chaussée. D autres travaux ont également été réalisés, comme la suppression de marches d accès à la maison, l élargissement ou la suppression de portes, la pose de rampes d accès, de volets électriques, etc. Les subventions accordées dans le cadre du PIG par l ANAH, la Carene et le Conseil général, ont permis de financer à hauteur de 63 % les travaux engagés, soit un montant total d aides de 331 000 en 2006. 65 logements aidés en 2006 8 000 de travaux en moyenne par logement dont 5 000 financés par le PIG Au total, 527 000 de travaux engagés dont 331 000 financés par le PIG 2.2 - Le PAPH de Cap Atlantique Sur la période allant de février à septembre 2005, le programme d amélioration de l habitat privé (PAPH) engagé par Cap Atlantique a enregistré 48 demandes de «maintien à domicile» pour personnes âgées ou handicapées dont un peu moins de la moitié était considérée comme recevable. Ce programme s est achevé en janvier 2006 et n a pas été reconduit sur le reste de l année. 2.3 - Les bailleurs sociaux exemples de Silène, d Espace domicile et de l OPAC Loire-Atlantique Ces dernières années, les bailleurs sociaux sont de plus en plus sollicités par les personnes âgées pour réaliser des travaux d adaptation en vue de leur maintien à domicile. Comme pour les programmes d amélioration de l habitat, il s agit principalement de remplacer une baignoire par une douche, de poser une rampe, une main courante... Selon les bailleurs, le logement et/ ou le locataire doivent préalablement répondre à certains critères : surface adaptée au locataire, validation du besoin par un ergothérapeute, régularité de paiement du loyer Sur une période d un an, 43 personnes âgées locataires du parc social de Silène, d Espace domicile ou de l OPAC Loire-Atlantique 5 ont ainsi bénéficié de travaux d adaptation dans leur logement. En grande majorité, il s agit de personnes habitant Saint- Nazaire. Le coût moyen des travaux varie de 2 500 à 3 500, selon la nature des adaptations. Cela représente une somme minime par rapport à un déménagement de la personne âgée ou à son entrée dans une structure d hébergement adaptée (foyer logement ). En outre, les bailleurs sont aidés par des subventions (Conseil général..) et peuvent bénéficier d exonération de taxes foncières pour ces logements. Enfin, à l image d Espace domicile, certains bailleurs élargissent la réflexion de l adaptation des logements à un accompagnement des personnes vieillissantes encore plus complet : les communes de Saint-Lyphard et du Pouliguen font ainsi l objet de deux projets de logements sociaux adaptés, jouxtant une maison de retraite, ce qui permet aux personnes âgées de se rapprocher en douceur de ce type d établissement et de bénéficier d un certain nombre de services. 43 logements concernés en 2006-2007 2 500 à 3 500 de travaux en moyenne par logement Au total, 135 000 de travaux engagés sur un an 3 Programme d amélioration de l habitat privé 4 Programme d intérêt général 5 27 personnes pour Silène, une quinzaine pour Espace domicile et 1 personne pour l OPAC de Loire-Atlantique Le défi du vieillissement - novembre 2007 7

3 - L aide à domicile, un secteur en forte évolution 3.1 - Une vingtaine d organismes agréés sur notre secteur Les organismes agréés d aide à domicile représentent environ 30 % des services d aide à domicile, la majorité des aidants étant directement employés par les particuliers. Sur le territoire de la Carene et de Cap Atlantique, on estime à une petite vingtaine le nombre d organismes de services à la personne dont la majorité des interventions concerne les personnes âgées. Toutefois, l identification des organismes est assez complexe, étant donné la multitude d associations et d entreprises très spécialisées, la variété des formes que peut prendre ce concept et la forte évolution du secteur. Certains organismes implantés dans la région nantaise rayonnent également jusqu à nos communes mais ne sont pas pris en compte dans cette étude. Un secteur en mutation : augmentation de la demande et ouverture aux entreprises privées Depuis quelques années, le secteur de l aide à domicile a profondément évolué. D une part, la demande s est nettement renforcée 6, et d autre part le cadre fiscal et réglementaire a été modifié, permettant l apparition d entreprises privées sur le marché. Ces modifications réglementaires ont été réalisées dans un double objectif : répondre au besoin social croissant de prise en charge des personnes fragilisées, et créer de nombreux emplois. Sur notre territoire, jusqu à présent, couvert majoritairement par des organismes associatifs ou publics, cela s est traduit par une nouvelle vague de création d organismes, pour la plupart de statut privé, étoffant et modifiant considérablement l offre de services. CARENE & CAP ATLANTIQUE 1973-1983 Apparition des premiers organismes proposant des services d aide à domicile : CCAS & associations (ADAR, ADT, ADMR) 1992-1999 De nouveaux organismes associatifs ou publics proposent une aide à domicile 2006-2007 Apparition de 6 nouveaux organismes, statut privé essentiellement. Modification de l offre. Les organismes privés proposent par exemple des horaires étendus (fins de semaine, jours fériés, gardes de nuit ) et font preuve d une plus grande réactivité (sorties d hospitalisation...), ce qui permet de mieux répondre à la demande toujours croissante et incite les organismes «historiques» à élargir leur offre. Néanmoins, ils pratiquent aussi des tarifs plus élevés, qui ne sont pas accessibles à tous et certains craignent un manque de transparence sur leur tarification. Cette nouvelle vague de création de services à domicile a déjà généré 25 emplois directs supplémentaires (en 2 ans), dont une majorité à temps partiel, et continue de se développer. Toutefois, il est à noter que le dynamisme du secteur et la croissance de l offre de services sont freinés par les difficultés de recrutement, la concurrence du travail non déclaré ou encore l émiettement du secteur entre une multitude d opérateurs souvent encore peu connus du grand public. Un des défis des prochaines années sera la professionnalisation et la qualification des intervenants du secteur. En effet, le secteur des services aux personnes enregistre un grand nombre de demandeurs d emploi qui ne trouvent pas de travail faute de qualification suffisante. De plus, la réactivité des organismes d aide à domicile se fait parfois au détriment de la qualification des intervenants. Plusieurs formations initiales sont déjà proposées sur la zone d emploi de Saint-Nazaire : bac professionnel «Services en milieu rural», bac technologique «sciences médico-sociales», BEP «Carrières sanitaires et sociales», BEPA «Services aux personnes», diplôme d État d infirmier et diplôme professionnel d aide-soignante en formation continue. En 2006-2007, ces formations concernaient plus d un millier de personnes. En outre, le développement des métiers de services à la personne ainsi que l accompagnement des personnes vers ces métiers fait l objet d une réflexion dans le cadre du Plan d Action Local du Service Public de l Emploi. La ville de Saint-Nazaire souhaite également que soit proposée une formation de DEAVS (diplôme d État d auxiliaire de vie sociale) sur son secteur dans les prochaines années. 6 Notamment avec la création de l APA qui alloue des ressources spécifiques pour la prise en charge de la dépendance 8 Le défi du vieillissement - novembre 2007

3.2 - Une grande hétérogénéité des organismes sur notre territoire [4] Les services d aide à domicile présents sur la Carene et sur Cap Atlantique forment un ensemble complexe et hétérogène du fait de la variété de leur statut juridique, de la diversité des modes d intervention et de leur volume d activité très inégal : Statut : les organismes sont pour moitié privés (EI, SARL, EURL ) et pour moitié associatifs ou publics (ex : CCAS) ; Offre de services : aide professionnelle aux activités de la vie quotidienne telles que ménage, préparation des repas, tâches administratives, assistance aux personnes (habillage, toilette, transferts.), etc. ; Activité : le volume d activité est très variable, on compte de 1 à 373 salariés (équivalent temps plein) selon les structures pour le même territoire d intervention, avec une moyenne de 30 salariés par organisme. A noter que les organismes nouvellement créés ne dépassent pas les 10 salariés, mais sont quasiment tous en phase de développement ; Public : la quasi-totalité des organismes implantés sur notre territoire proposent leurs services à différents types de publics : personnes âgées, mais aussi handicapées, isolées, enfants Néanmoins, la moyenne d âge des personnes pour lesquelles ils interviennent est assez élevée (70 ans) : les personnes âgées constituent la grande majorité de leurs interventions, en particulier pour les CCAS et certaines associations. Les personnes âgées dépendantes sont également nombreuses à faire appel à ces services, mais très peu d organismes recensent leur niveau de dépendance via les GIR dont ils relèvent ; Variation de la demande : on constate une augmentation régulière de la demande des personnes âgées pour des aides à domicile, et une augmentation des besoins en été, particulièrement sur les communes de Cap Atlantique, à l inverse de la variation observée au niveau national ou régional (baisse en juillet août). [4] Caractéristiques des organismes d aide à domicile Organismes agréés qualité (ou en cours d agrément) Ensemble Carene Cap Atlantique 17 8 9 Nombre d employés (ETP) 536 473 63 Statut associatif 7 4 3 Statut public 2 0 2 Statut privé 8 5 3 Répartition géographique : l implantation géographique des organismes est peu significative puisque la plupart rayonnent sur l ensemble des deux communautés de communes, voire plus largement encore, et n en sont pas moins accessibles pour l ensemble des habitants. Néanmoins, on remarque qu une majorité des organismes sont concentrés sur les communes centres de Saint-Nazaire et de Guérande. 3.3 - Un besoin de coordination Source : enquête ADDRN Étant donné qu une même personne peut avoir recours à plusieurs prestataires, et que les intervenants comme les types de services sont très variés, on constate un réel besoin de coordination entre les professionnels afin d optimiser le service. Clic Eclair âge de Guérande Clic Pilot âge de Saint-Nazaire Le défi du vieillissement - novembre 2007 9

4 - Les structures d hébergement 4.1 - Les maisons de retraites & Unités de soins de longue durée (USLD) Schémas gérontologiques de 2005 : une capacité d hébergement insuffisante sur notre territoire Les schémas gérontologiques du département et de la Carene réalisés à partir de données 2005 font état d une insuffisante capacité d hébergement sur le territoire de la Carene et de Cap Atlantique. 1 800 places en maison de retraite 7 ou en Unité de Soins de Longue Durée (USLD) étaient alors disponibles sur ce secteur, soit un taux d équipement en structures d hébergement de 12,3 pour 100 personnes âgées de 75 ans et plus (Objectif 2011 : 16,5). [5] Ce résultat est sans appel : le secteur est bien audessous des taux d équipements enregistrés par les autres échelons géographiques [6] et enregistre alors un déficit de 613 places pour personnes âgées dépendantes à l horizon 2011 dont une part importante pour les personnes désorientées. En effet, les personnes souhaitant rester de plus en plus tard à leur domicile, elles entrent souvent dans un état de dépendance physique ou psychique lourd. Davantage de lits disponibles en 2007 Évolution globale du nombre de lits Courant 2007, le nombre de places enregistré est nettement supérieur : 2 249 places en maison de retraite ou en USLD, soit 449 places supplémentaires pour ces deux types d hébergement. Cela correspond désormais à un taux d équipement de 15,3 pour la Carene et Cap Atlantique (objectif 2011 : 16,5). [7] Disposant des données 2005 détaillées uniquement pour la Carene, nous pouvons expliquer la hausse constatée uniquement pour cette partie du territoire. Ainsi, si le nombre de places en USLD reste identique en 2007 sur la Carene, la transformation du foyer logement Elsa Triolet (Saint-Joachim) en EHPAD, l ouverture de la résidence Creisker (Pornichet) ainsi que quelques places supplémentaires dans plusieurs établissements expliquent à la fois la hausse du nombre de places en maison de retraite (ou EHPAD) et la baisse du nombre de places en foyer logement [8]. Cette évolution de l offre correspond à l évolution de la demande, avec des entrées plus tardives et dans un état de dépendance plus important. [5] Indicateurs offres d hébergement en 2005 [7] Indicateurs offres d hébergement en 2007 1800 places Taux d équipement : 12,3 Déficit 2011: 613 places dont 994 Carene Carene : 11,6 dont 425 Carene dont 806 Cap Atlantique* Cap Atlantique : 13,4 dont 188 Cap Atlantique 2005 : Nombre de lits pour 100 hab. de 75 ans et plus * Les données de Cap Atlantique sont des estimations réalisées à partir des schémas gérontologiques du département et de la Carene source : schémas gérontologiques 449 places supplémentaires Taux d équipement : 15,3 dont 168 Carene Carene : 13,5 dont 281 estimation Cap Atlantique Cap Atlantique : 17,9 Carene - Evolution du nb de lits source : enquête addrn 20 15 10 5 0 [6] 2005 : Nombre de lits pour 100 habitants de 75 ans et plus 18,5 16,5 13,8 12,3 Région Département France Carene / Cap Atlantique source : Codepa 1 000 800 600 400 200 0 [8] Carene - Évolution du nombre de lits 2005 2007 USLD Foyer logement Maison retraite source : enquête addrn Source : Coderpa 7 Les «maison de retraite» incluent les EHPAD (Etablissements d hébergement pour personnes âgées dépendantes) dans cette analyse 10 Le défi du vieillissement - novembre 2007

L accueil spécifique : accueil de jour, temporaire et personnes désorientées Sur la période 2005-2007, l augmentation du nombre de places est également vraie pour l accueil spécifique (tableau). Néanmoins, ces chiffres restent très faibles. De nombreuses structures disposent d un accueil spécifique, mais cela représente un nombre de places dérisoires. [9] Par exemple : 62 % des structures proposent un accueil temporaire, mais cela ne représente que 1,7 % des lits. Pourtant, ce type d hébergement pourrait permettre de soulager les aidants familiaux, de préparer la personne âgée à une entrée future en établissement et de valoriser l image de la structure. La saisonnalité de la demande, la pénurie de places d hébergement permanent et le surcharge de travail générée pour l équipe expliquent en partie son faible développement. Plus d un tiers des USLD et maisons de retraites disposent de places pour personnes désorientées, mais cela ne représente que 10 % du total des lits. Pourtant, les personnes touchées par la maladie d Alzheimer sont de plus en plus nombreuses. En 2002 environ 5 % des plus de 65 ans et 20 % des plus de 85 ans étaient concernés. Il y a donc urgence à adapter les établissements à l accueil de personnes atteintes de troubles psychiques, maladie d Alzheimer ou autres démences. Enfin, l accueil de jour ne concerne qu un quart des structures et ne représente que 1% des lits. Il n a que peu évolué depuis 2005 sur la Carene. 4.2 - Ensemble des structures d hébergement Les schémas gérontologiques de 2005 se basent pour leurs calculs sur deux types d hébergement : les USLD et les maisons de retraite ou EHPAD, c està-dire les structures adaptées aux personnes âgées dépendantes. Toutefois, il existe d autres types d hébergement pour les personnes âgées : le foyer logement et le village retraite. Ces deux natures de structures s adressent à des personnes encore valides et autonomes et constituent une étape dans le parcours résidentiel de la personne. Ces structures favorisent un cheminement progressif de la personne âgée vers une prise en charge plus globale et permettent d apporter des réponses diversifiées aux différents besoins des seniors. Sur notre territoire, on compte 325 personnes accueillies en foyer logement ou village retraite, soit 12,6 % de la totalité des personnes hébergées (2 574 au total). À noter que le concept de village retraite a rencontré un succès assez modéré sur notre département. [9] Accueil spécifique - Nombre de lits (USLD & Maisons de retraite) Carene + Cap Atlantique 2007 Carene evol 2005-07 accueil temporaire 39 + 13 accueil de jour 28 + 7 pers. désorientées 239 + 52 Sources : CLIC - enquête ADDRN Le défi du vieillissement - novembre 2007 11

La répartition géographique [10] Les établissements d accueil de personnes âgées sont principalement situés sur la conurbation littorale qui s étend sur les deux agglomérations : les communes de Saint-Nazaire, Pornichet, La Baule, Le Pouliguen, Guérande et Le Croisic concentrent le plus de structures. La proximité de centres-villes ou centres-bourgs ainsi que du littoral semble être privilégiée. Plusieurs maisons de retraites sont également situées dans des zones plus rurales : Saint-Joachim, Saint-Lyphard, Herbignac ou Férel par exemple. Caractéristiques des différents types d établissements On observe des caractéristiques différentes selon la nature de l établissement (USLD, maison de retraite, foyer logement ) mais aussi bien souvent entre établissements d une même catégorie. Statut : Seules les USLD sont encore entièrement gérées par des fonds publics [11]. La majorité des foyers logements sont gérés par des CCAS mais aussi par des associations ou des organismes mutualistes. Enfin, les maisons de retraite se distinguent par leur multiplicité de statuts, y compris privé. On n observe pas de statut préférentiel sur la Carene ou sur Cap Atlantique : les différents statuts sont présents sur l ensemble du territoire. Et comme en Loire-Atlantique, les organismes mutualistes sont relativement bien représentés (8 %). Nombre d employés : le nombre de salariés en équivalent temps plein (ETP) varie selon le type d établissement : 0 ETP pour le village retraite, 1 ETP pour 8 résidents en moyenne en foyer logement, 1 ETP pour 2 résidents en moyenne en maison de retraite, 1 ETP pour un peu plus d 1 résident en USLD. A noter qu au sein d une même catégorie d établissement Statut on des ne différents constate hébergements pas de variation du nombre d employés selon le statut ou selon que l établissement accueille ou non des personnes désorientées. 25 20 15 10 5 0 [11] Statut des différents hébergements Foyerlogement Maison de retraite Privé Mutualiste Public Associatif USLD Village retraite source : enquête addrn [10] Les établissements d hébergement pour personnes âgées en 2007 Unité de soins longue durée Village retraite, Foyer logement, EHPA Maison de retraite, EHPAD Source : enquête ADDRN Nombre total de places 10 50 100 CAP ATLANTIQUE : 1 266 * CARENE : 1 407 N O E S 0 2.5 5 km * regroupe différentes unités (hôpital de Saint-Nazaire) dont une à Montoir-de-Bretagne Sources : Enquête ADDRN BD Carto - IGN Paris 2006 - Licence n 7656 Cartographie : ADDRN - Octobre 2007 12 Le défi du vieillissement - novembre 2007

Tarifs : Là encore, le seul élément qui fait réellement la différence est le type de structure. On enregistre ainsi une nette différence entre les foyers logements et les maisons de retraite et USLD, qui s explique probablement par les importantes variations en terme d effectif. Toutefois, des écarts de prix non négligeables sont constatés entre établissements de même nature. [12] Concernant les maisons de retraite, on enregistre des prix variant de 30 à 78 euros la journée. Les maisons de statut privé se distinguent par leurs tarifs plus élevés. De fait, les 5 structures pratiquant les plus hauts tarifs sur notre territoire sont toutes privées, et toutes installées dans des lieux de villégiature (Pornichet, La Baule, Le Pouliguen) ou sur le port de Saint-Nazaire, à proximité de l estuaire ou de l océan. Ces écarts de prix entre établissements «classiques» et groupes privés posent la question de l accessibilité à ce type de logement pour les personnes aux revenus modestes. Pour les foyers logements, là encore, les tarifs diffèrent selon le statut de l établissement : les tarifs les plus élevés sont pratiqués par les structures associatives et les tarifs les plus compétitifs par les CCAS. 100 80 60 40 20 0 village retraite Tarif minimum moyen par jour [12] Tarif minimum moyen par jour Maison de retraite USLD moyenne minimum maximum source : enquête addrn Source : enquête ADDRN Les différents types d hébergement pour personnes âgées, de 1900 à nos jours Sur notre territoire, les premiers hospices sont apparus au début du siècle. Ensuite, il a fallu attendre les années 50 pour voir se créer les premières structures associatives d hébergement pour personnes âgées. Dans les années 70, c est au tour des CCAS d ouvrir une série d établissements. Puis, l année 1985 voit apparaître la première structure mutualiste à Guérande, ainsi que le premier établissement de statut privé, au Pouliguen. Enfin, depuis 2000 les nouvelles structures créées sont essentiellement privées (sociétés, fondation ). 3.2 - Des résidants relativement âgés, aux niveaux de dépendance très divers Les moyennes d âge des résidants dans les différents types d établissement sont assez proches : [13] 83 ans pour les foyers logements, 85 ans pour les maisons de retraite, 84 ans pour les USLD. Contrairement à ce que l on pourrait penser, les résidants des USLD sont légèrement plus jeunes en moyenne que ceux des maisons de retraite. La population des foyers logements est majoritairement plus jeune : plus de la moitié des résidants ont moins de 85 ans. À noter que la part des moins de 75 ans y est également plus faible qu en maison de retraite : les personnes âgées les plus «jeunes» n entrent en institution que si leur niveau de santé l exige. Le niveau de dépendance des personnes âgées est déterminant dans le choix du type d hébergement. Ainsi, si les foyers logements accueillent dans les ¾ des cas des résidants tout à faits valides et autonomes (GIR 6) et quasiment aucune personne très dépendante (GIR 1). A l inverse, les USLD accueillent majoritairement des personnes très dépendantes : dans les ¾ des cas les personnes relèvent des GIR 1 et 2. [14] Les maisons de retraites accueillent pour leur part des résidants au niveau de dépendance assez hétérogène. Part de chaque tranche d'âge selon le type d'établissement [13] Part de chaque tranche d âge selon le type d établissement 60% 40% 20% 0% < 75 ans 75-84 ans > 84 ans [14] GIR des résidants selon le type d établissement Source : enquête ADDRN GIR 6 GIR 5 GIR 4 GIR 3 GIR 2 GIR 1 source : enquête addrn Foyerlogement GIR des résidents selon le type Foyerlogement d'établissement Maison de USLD retraite Foyerlogement Maison de retraite USLD 0% 20% 40% 60% 80% 100% source : enquête addrn Le défi du vieillissement - novembre 2007 Source : enquête ADDRN 13

3.3 - Les projets en cours ou à venir Dans la Carene, l enquête a permis de recenser : Deux projets, qui concernent des extensions ou des évolutions de foyers logements : le foyer logement Elsa Triolet à Saint-Joachim va être agrandi au 1 er janvier 2008 (+8 places) et deviendra un EHPAD, le foyer logement Louise Michel sera également transformé partiellement en EHPAD dans les prochaines années. Un projet de doublement de la capacité d accueil de deux unités de vie (USLD) sur Saint-Nazaire (+30 places environ). Le transfert du refuge des Cheminots de Pornichet à Saint-Nazaire avec l ouverture de plusieurs places en accueil de jour et de 14 places pour les personnes désorientées. À Cap Atlantique, trois projets on été identifiés : Le foyer logement les Saulniers à Guérande sera agrandi en 2008 (+22 lits dont 2 en hébergement temporaire), À la Baule, un nouvel EHPAD (80 lits) ouvrira en 2009, sur le site de la Clinique de la Forêt et qui sera géré par la Mutualité retraite, La résidence de la Brière à Saint-Lyphard fera l objet d une reconstruction partielle et d une extension en 2008-2009. Sur l ensemble du territoire, ce sont plus de 140 places qui sont déjà programmées pour une ouverture en 2008-2009 et de nombreuses places qui vont basculer du foyer logement en EHPAD. 14 Le défi du vieillissement - novembre 2007

Enjeux Communiquer sur la possible adaptation des logements Compte tenu du fait que les personnes âgées quittent de plus en plus tard leur domicile et que l État comme les collectivités n ont pas forcément les moyens de développer suffisamment de places d hébergement, il apparaît nécessaire de mieux informer et sensibiliser sur les possibilités d adaptation des logements pour les seniors : dispositifs existants, acteurs Il semble également nécessaire de mettre en place de manière plus systématique dans les nouvelles opérations de logement privé des habitations «adaptables» le cas échéant et réparties de manière diffuse. Soutenir la création d activités dans le champ de l adaptation des logements, tant en terme de diagnostic que de réalisations des travaux. Mobiliser les acteurs de la filière BTP sur cette problématique. Développer et soutenir les formations pour l aide à domicile sur notre territoire, afin d éviter une fuite des compétences, et ce notamment en direction de Nantes. Soutenir le développement d une offre intermédiaire en matière d hébergement Le développement de l accueil de jour et de l accueil temporaire permettrait de donner aux familles plus de souplesse lors des sorties d hospitalisation, de soulager occasionnellement les aidants familiaux, de familiariser la personne âgée avec une structure, ainsi que de valoriser l image de l établissement. Le défi du vieillissement - novembre 2007 15

Cap Atlantique & Carene - Hébergements pour personnes âgées Intercommunalité Ville Nom Catégorie CAP ATLANTIQUE CARENE FÉREL Notre Dame du Bon Garant GUÉRANDE HERBIGNAC LA BAULE LE CROISIC LE POULIGUEN Les Saulniers Résidence Fleur de sel USLD de Guérande Le clos des fées Résidence du Père Laurent Bole Eden Le Doyenné des Corallines Résidence Quietus Les Hortensias Hôpital Intercommunal de la Presqu Ile Résidence Les Jardins de l Atlantique Maison d Accueil Poul Gwenn Logement foyer USLD Logement foyer Logement foyer Logement foyer USLD MISSILLAC Saint-Charles PÉNESTIN Résidence de Tremer PIRIAC-SUR-MER Résidence Louis Cubaynes SAINT-LYPHARD Résidence de la Brière LA CHAPELLE-DES-MARAIS Notre-Dame de Toutes Aides Logement foyer DONGES MONTOIR-DE-BRETAGNE PORNICHET Hôpital Local Chateaubriand L Automne Maison des Roseaux Résidence La Plage Résidence de la Côte d Amour Résidence Creisker USLD Logement foyer USLD EHPA* SAINT-JOACHIM Elsa Triolet SAINT-MALO-DE-GUERSAC Bois de la Cour Village retraite SAINT-NAZAIRE Résidence Louise Michel Résidence Paul Delmet Résidence des Jardins Jean Macé Résidence Le Port Résidence Le Traict Résidence Avalix & Etoile du matin Hôpital de gérontologie : Maisons Beaumarchais, l Epine Blanche, La Fontaine, Le Brivet, Pagnol, Cassiopée, Tulipiers, cèdres, chênes, pins Logement foyer Logement foyer Logement foyer USLD TRIGNAC Maison d Accueil Camille Claudel * Etablissement pour personnes âgées non dépendantes Sources : annuaire sanitaire et social, annuaire des maisons de retraite, ADDRN 16 Le défi du vieillissement - novembre 2007

Carene & Cap Atlantique Tableau récapitulatif de l offre en matière d hébergement Foyer-logement Maison de retraite 2 USLD 1 Village retraite Total Nombre de structures 9 22 4 1 36 avec hébergement temporaire 1 13 (au moins) 3 17 avec accueil de jour 1 6 (au moins) 1 (au moins) 8 avec accueil pers. désorientées 6 3 9 Nombre de places total 419 1 842 407 5 2 673 Statut dont hébergement temporaire 40 dont accueil de jour 29 dont places pers. désorientées 114 124 (au moins) > 238 Associatif 3 9 12 Public 5 7 4 16 Mutualiste 1 1 1 3 Privé 6 6 Moyenne d âge 83,4 85,2 83,8-84,6 Moins de 75 ans 10% 11% 10% 75-84 ans 52% 34% 38% 85 ans et plus 38% 55% 52% GIR moyen 218 499 810-524 GIR 1 1% 10% 24% GIR 2 5% 21% 51% GIR 3 7% 16% 17% GIR 4 9% 22% 7% GIR 5 8% 15% 1% GIR 6 71% 16% 0% Nombre moyen d ETP 4 34 0 mini 1 11 39 1 maxi 9 80 80 Nombre moyen d ETP / nb résidents 0,12 0,42 0,68 mini 0,05 0,16 0,56 0,05 maxi 0,24 0,61 0,88 0,88 Tarif min moyen par jour 22 51 54 7 1 Unité de Soins de Longue Durée 2 Maison de retraite ou EHPAD, EHPA 3 Tous les foyers logements n enregistrent pas les différents GIR min 13 36 47 13 maxi 44 78 64 78 Source : enquête ADDRN agence pour le développement durable de la région nazairienne 109 Centre République - BP 326-44615 Saint-Nazaire Cedex Tel : 02.40.00.36.99 Fax : 02.40.66.50.05 www.addrn.fr Directeur de la publication : Jean Haëntjens Contact : ducrestm@addrn.fr Crédits photos : Clic Eclair âge, Clic Pilot âge, ADDRN Le défi du vieillissement - novembre 2007 17