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Transcription:

Michael Gregory, CFA Économiste en chef délégué Benjamin Reitzes Économiste principal Un jour BdC 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,25 10 ans Canada 2,18 2,04 2,12 2,20 2,34 2,55 2,82 3,09 Fonds féd. 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,21 0,46 0,71 10 ans É.-U. 2,53 2,35 2,45 2,50 2,64 2,85 3,12 3,40 ÉTATS-UNIS Fonds fédéraux (à gauche) Obligations du Trésor à 10 ans (à droite) INDICE GLOBAL DU DOLLAR US PONDÉRÉ EN FONCTION DES ÉCHANGES $ CAN/$ US 1,101 1,110 1,113 1,115 1,122 1,133 1,143 1,150 $ US/ 1,29 1,26 1,26 1,27 1,27 1,26 1,25 1,23 $ US/ 1,63 1,61 1,62 1,63 1,65 1,64 1,62 1,61 /$ US 107 109 110 110 111 112 113 115 Les assouplissements quantitatifs prennent fin ce mois-ci; la Fed hésite à modifier ses indications prospectives. Les risques économiques et géopolitiques font reculer les taux des obligations du Trésor. Le billet vert atteint un sommet de cinq ans, dopé par les entrées de capitaux. Politique de la Fed Dans son communiqué du 17 septembre, le FOMC a annoncé peu de changements dans sa politique monétaire, hormis une nouvelle réduction des achats d actifs et un nouveau dissident parmi ses membres. Les achats d obligations du Trésor et de titres adossés à des créances hypothécaires ont été réduits dans un cas comme dans l'autre de 5 milliards de dollars (pour la septième réunion consécutive) pour passer respectivement à 10 et 5 milliards de dollars. La Fed a fait savoir qu'elle mettrait fin aux assouplissements quantitatifs en octobre (en portant la réduction de ses achats d'obligations du Trésor à 10 milliards de dollars). À l instar de son collègue Charles Plosser, de la Fed de Philadelphie, le président de la Fed de Dallas Richard Fisher a fait part de son désaccord sur le communiqué. M. Fisher a contesté les indications prospectives selon lesquelles le taux directeur resterait inchangé pendant une «période considérable» après la fin des assouplissements quantitatifs. Le compte rendu de la réunion a par la suite révélé que cette formule préoccupait «plusieurs» participants parce qu elle «suggère que la Fed pourrait attendre plus longtemps avant de relever le taux des fonds fédéraux et que leur hausse pourrait être plus graduelle» que cela ne serait sans doute justifié, et DOUGLAS PORTER, CFA, ÉCONOMISTE EN CHEF www.bmonesbittburns.com/economics

aussi parce qu elle «pourrait être interprétée à tort comme un engagement plutôt qu une décision liée aux données». De l avis général des membres, toutefois, le marché a compris que ces indications prospectives dépendaient des données économiques (ce dont la présidente Janet Yellen s est de toute façon assurée durant la conférence de presse qui a suivi la réunion de la Fed). Une des raisons pour lesquelles la Fed a décidé de conserver la formule actuelle, comme «un certain nombre» de participants l ont noté, est que tout changement «pourrait être interprété à tort comme une réorientation fondamentale de la politique qui pourrait se traduire par un resserrement involontaire des conditions financières». Les membres se sont généralement entendus pour dire que de telles modifications posent des «problèmes de communication, et qu il faudra prendre garde à ne pas émettre de signaux involontaires sur la politique future du comité». Cela laisse entendre que la teneur du communiqué ne sera modifiée que si la politique subit un changement majeur (plutôt que de légers ajustements), et uniquement lors des réunions suivies d une conférence de presse de la présidente (afin d assurer l efficacité des communications). Il est donc peu probable que la fin annoncée des assouplissements quantitatifs, le 29 octobre, s accompagnera d une modification des indications prospectives. Nous prévoyons que l économie américaine croîtra en moyenne de 3,0 % tout au long du second semestre et jusqu en 2015, ce qui est suffisant pour maintenir un rythme de création de près de 200 000 emplois par mois. Vu la stabilisation du taux de participation, le taux de chômage devrait continuer de refluer pour atteindre 5,8 % à la fin de 2014 et 5,0 % à la fin de 2015. Les membres du FOMC prévoient que la tendance centrale du taux de chômage à plus long terme sera comprise dans une fourchette de 5,2 % à 5,5 %. Cette tendance centrale devrait être atteinte d'ici le milieu de 2015. Du point de vue de la gestion des risques, il s agirait d un moment décisif pour commencer à relever les taux (si cela n est déjà fait). Nous prévoyons une première hausse de taux officielle en juin 2015 et une hausse graduelle d un quart de point de pourcentage par trimestre durant la première année. Cela ferait passer le taux des fonds fédéraux dans une fourchette de 0,75 % à 1,00 % à la fin de 2015 et de 2,00 % à 2,25 % à la fin de 2016 (ce qui est inférieur d au moins 50 pb aux plus récentes projections médianes du FOMC). Un resserrement plus précoce ou plus tardif comporte des risques qui pourraient se compenser. Le premier scénario pourrait se produire si les pressions sur les salaires s accélèrent en réaction à une baisse du taux de chômage sous les 6 % ou si les facteurs mondiaux continuent de peser sur les taux des obligations du Trésor, et si les perspectives de l économie intérieure et de l inflation demeurent solides face aux turbulences mondiales (la Fed pourrait en effet profiter de la situation pour entreprendre ou poursuivre le processus de normalisation). À l inverse, le deuxième scénario pourrait se produire si l inflation des salaires demeure contenue (ce qui donnerait plus de poids à l argument de la «stagnation séculaire») ou si les perspectives intérieures souffrent des turbulences mondiales. Obligations du Trésor Une fois de plus, le taux de l obligation du Trésor à 10 ans est presque sorti de sa fourchette de 2,60 % à 2,65 % à la mi-septembre (fourchette dans laquelle il se maintient depuis avril, même s il a plusieurs fois failli en sortir) avant de refluer, les craintes de voir le FOMC adopter une politique moins conciliante ne s étant pas concrétisées. Par ailleurs, la détérioration des perspectives économiques (par exemple dans la zone euro, en Chine, au Japon et au Brésil) et la montée des risques géopolitiques (liés notamment à Hong Kong, à l État islamique et à l Ukraine), sans oublier les craintes liées au virus Ebola, ont contribué à ramener le taux obligataire de référence à son plus bas niveau en 16 mois (en deçà de 2,35 %). PAGE 2

En effet, compte tenu des perspectives, des risques et des craintes en question, le marché fait le pari abstraction faite de la fin des assouplissements quantitatifs ce mois-ci que le premier durcissement de ton et la première hausse de taux de la Fed se produiront plus tard que prévu (les contrats à terme sur les fonds fédéraux intègrent maintenant une hausse moyenne de 25 pb en septembre 2015, plutôt qu en juin comme auparavant). Nous pensons toujours que l économie américaine restera performante face aux turbulences mondiales, ce qui exercera probablement une légère pression à la hausse sur les taux vers la fin de l année. Les fourchettes récentes devraient toutefois se maintenir. Nous prévoyons que le taux de l'obligation à 10 ans atteindra en moyenne 2,50 % à la fin de l'année. À l aube de 2015, la croissance toujours robuste (de l ordre de 3 %) du PIB réel et le virage de la politique monétaire de la Fed devraient exercer une pression à la hausse supplémentaire sur les taux obligataires. Toutefois, si l'on en croit l'expérience récente, cette tendance à la hausse sera occasionnellement interrompue par des reflux de la croissance ou de l inflation, par un regain des tensions économiques ou géopolitiques sur la scène mondiale et par des flambées d achats lorsque les taux commenceront à atteindre des sommets inobservés depuis des années. Nous nous attendons à une progression en dents de scie, qui portera le taux à 10 ans à 3,50 % d ici la fin de 2016. La montée des taux à court terme devrait être moins saccadée à mesure que le moment du relèvement du taux directeur se rapproche. Selon nous, le taux de l'obligation à 2 ans s établira à environ 0,60 % à la fin de 2014 et au-dessus de 2,10 % à la fin de 2015. Billet vert Le dollar US pondéré en fonction des échanges a atteint son plus haut niveau depuis avril 2009 dans le sillage de la publication du rapport sur l emploi du 3 octobre. Même s il a légèrement reflué dans les jours suivants, il s est apprécié d environ 6,3 % depuis le début de juillet (il se situait alors à un creux de huit mois) grâce aux deux ensembles de facteurs déterminants sur le marché des changes : 1) performance économique relative et perspectives à l égard de la politique monétaire (l économie américaine se renforce, la Fed met fin aux assouplissements quantitatifs alors que la BCE et la Banque du Japon continuent de gonfler leurs bilans); 2) alternance entre l appétit et l aversion pour le risque (l aversion pour le risque, favorable au dollar US, étant due aux tensions géopolitiques croissantes). Même si le deuxième facteur perd de sa force, un simple coup d œil aux perspectives économiques et politiques des principaux pays qui constituent l indice nous dit que le billet vert pourrait continuer de gagner du terrain au cours des prochains mois. Parmi ces pays Royaume-Uni, Canada, Australie, Suède, zone euro, Suisse et Japon, seul le Royaume-Uni semble en avance sur les États-Unis du point de vue des perspectives de resserrement monétaire. La Banque du Canada n est pas pressée de relever ses taux même si la Fed augmente les siens. Le taux de l'obligation du Canada à 10 ans suit celui de son homologue américaine. Le huard atteint un creux de cinq ans début octobre. Politique de la Banque du Canada La Banque du Canada est officiellement «neutre quant au prochain changement du taux directeur», ce qui signifie que les probabilités d une hausse ou d une baisse de taux sont égales. Toutefois, la probabilité d une intervention, quelle qu elle soit, dans un avenir proche est très faible. La résilience du marché du logement (dont l institution a qualifié l activité de «plus vigoureuse que prévu» dans son communiqué de septembre) et la dynamique de la dette des ménages (la Banque a également déclaré que les risques associés aux déséquilibres dans le secteur des ménages «n ont pas diminué») rendent une baisse de taux peu envisageable. La probabilité d une hausse de taux est également faible car le lien entre PAGE 3

Taux à un jour de la Banque du Canada (à gauche) Oblig. du gouv. du Canada à 10 ans (à droite) Banque du Canada les exportations et les dépenses d investissement, indispensable à l expansion, commence seulement à entrer en jeu (et n est pas encore bien enraciné), et le taux directeur se situe déjà à 1 % («Dans ce monde, c est un chiffre élevé lorsque tout commence à zéro», a d ailleurs rappelé le gouverneur Poloz). Nous prévoyons que l économie croîtra en moyenne de 2,5 % tout au long du second semestre et jusqu en 2015, à mesure que la «rotation de la demande» qui sera moins tirée par les dépenses des ménages et le marché du logement et davantage par les exportations et les dépenses d investissement suivra son cours. Selon nous, la Banque hésitera davantage à augmenter un taux déjà «élevé» tant que la traction exercée par l économie américaine ne se fait pas clairement ressentir dans les exportations et les investissements des entreprises au Canada. Cette hésitation finira par diminuer et, avec la résorption continue de l écart de production (et la montée des risques d inflation), on peut s attendre à voir la Banque relever ses taux en octobre 2015. Comme on s attend à ce que la Fed commence à augmenter ses taux en juin, la perspective d un resserrement de l écart entre les taux à un jour au Canada et aux États-Unis devrait s ajouter aux facteurs qui pèsent sur le huard. Obligations du Canada L écart entre les obligations à 10 ans du Canada et des États-Unis a atteint son niveau le plus négatif depuis le milieu de 2008 pour finir le mois de juillet à -42 pb. Après quelques jours de détérioration (marqués par des prises de bénéfices), l écart s est fixé à environ -35 pb, ce qui est relativement stable. Même si les taux des obligations du Trésor ont augmenté de presque 30 pb entre la fin août et la mi-septembre et bondi d autant jusqu au début d octobre, l écart n a varié que de 2 ou 3 pb par rapport à son niveau de - 35 pb. Cette stabilité devrait se maintenir car la propension des écarts à se détériorer en raison de la dépréciation du huard est atténuée par la perspective de voir la Banque du Canada intervenir après la Fed et l annonce selon laquelle le gouvernement fédéral pourrait renouer avec l équilibre budgétaire bien plus tôt que prévu (une réduction de l offre de titres d emprunt est imminente). À terme, sur fond de hausse générale des taux, les obligations du Canada devraient légèrement surclasser les obligations du Trésor américain dans les échéances courtes (là où les perspectives de la politique monétaire ont le plus d influence) et se maintenir dans les échéances longues. Nous prévoyons que les taux des obligations du Canada à 2 ans et à 10 ans se fixeront en moyenne au-dessus de 1,10 % et à environ 2,20 % respectivement à la fin de 2014, et au-dessus de 2,20 % et 3,15 % à la fin de 2015. Huard Dans le sillage des bons chiffres de l emploi publiés aux États-Unis le 3 octobre, le dollar canadien est descendu à 1,1259 $ par rapport au dollar US (selon le cours de clôture de la Banque du Canada), soit son plus faible niveau depuis juillet 2009. Ce creux historique est attribuable à la fois à la récente appréciation du billet vert (par rapport à presque toutes les monnaies) et aux spéculations (attisées par les commentaires officiels) selon lesquelles la Banque du Canada relèvera son taux directeur plus tard que la Fed. La banque centrale affirme qu elle ne fait pas la promotion active de la dépréciation du huard, que ce soit par sa politique ou PAGE 4

ses prises de position. Cependant, l expansion des exportations étant le moteur essentiel de la «rotation de la demande», la Banque voit sans doute l affaiblissement de la monnaie d un très bon œil. Même s il a rebondi depuis son creux historique de cinq ans, nous pensons que le huard recommencera à fléchir (pour les mêmes raisons que ci-dessus) et atteindra 1,15 $ par rapport au dollar US l automne prochain, juste avant que la Banque du Canada relève ses taux à l instar de la Fed. Les programmes d achat d actifs de la BCE déçoivent. L'évolution de la situation économique inquiète. Dans le sillage de ses interventions musclées de septembre réductions de taux et annonce de programmes d achat d actifs, la BCE a dévoilé les détails de ses programmes d achat de titres adossés à des créances et d obligations sécurisées, qui dureront au moins deux ans. Les achats d obligations débuteront au cours de la deuxième quinzaine du mois, et les achats de titres adossés à des créances, dans le courant du quatrième trimestre. Bien que le président Draghi ait réaffirmé que la BCE comptait faire remonter son bilan au niveau maximal du milieu de 2012 (supérieur d environ 1 000 milliards d euros au niveau actuel), il n a rien dit au sujet de la taille de ces achats. En fait, les opérations de refinancement à long terme ciblées joueront également un rôle clé dans l augmentation de la taille du bilan de la BCE. L Europe entre dans l ère de l assouplissement quantitatif cinq ans seulement après la Fed et la Banque d Angleterre mais la BCE s abstient pour le moment d acheter des obligations souveraines. Au cours des prochains mois, la BCE procédera à des assouplissements massifs sous forme d achats d actifs et d opérations de refinancement à long terme ciblées, qui s ajouteront aux plus récentes baisses de taux. De plus, la conclusion de l examen de la qualité des actifs des banques commerciales devrait donner au secteur l assurance nécessaire pour prêter davantage, ce qui stimulera l activité économique. Mais la région a un besoin plus qu urgent de telles mesures, les dernières statistiques d Allemagne indiquant que le pays pourrait s estimer heureux de voir son PIB progresser au troisième trimestre. La France et l Italie, qui ont toutes pris beaucoup de retard dans la mise en œuvre de leurs réformes, pourtant des plus nécessaires, connaissent également des heures difficiles. L Espagne et l Irlande s en sortent bien, et la Grèce renoue enfin avec la croissance après plusieurs années de récession, mais cela ne suffira pas à faire sortir la région du marasme. Une nouvelle révision à la baisse des prévisions de croissance et d inflation pourrait inciter la BCE à prendre d autres mesures. La divergence des politiques monétaires la BCE étant partie pour au moins deux ans d assouplissements quantitatifs (ce qui signifie que les taux ne bougeront pas) alors que la Fed augmentera probablement ses taux au milieu de 2015 devrait peser sur la monnaie unique tout au long de l an prochain. Sauf pour les amateurs d aubaines, il existe peu de raisons convaincantes d acheter des euros au cours de l année ou des deux années à venir. La Banque d Angleterre penche vers une hausse de taux, mais pas avant le début de 2015. Le marché du logement s essouffle et la faiblesse de la zone euro se fait ressentir. L économie du Royaume-Uni demeure robuste, le PIB ayant fortement progressé au deuxième trimestre et se dirigeant vers un gain décent au troisième. La Banque d Angleterre a laissé PAGE 5

entendre qu un premier resserrement au début de 2015 était une éventualité raisonnable, tout en précisant qu elle n était pas pressée d intervenir, d autant que le marché du logement donne des signes d essoufflement et que la zone euro connaît de graves difficultés. En fait, l inflation inférieure au taux cible, la faiblesse en zone euro et l absence de signes de pressions salariales pourraient inciter la banque centrale à retarder ses hausses de taux de plusieurs mois. Il convient de noter que des élections nationales auront lieu au Royaume-Uni en mai 2015, ce qui pourrait influer sur le moment des modifications de la politique monétaire. Mark Carney a affirmé que les décisions de la Banque d Angleterre n étaient pas subordonnées à la politique, mais l institution ne nuirait à personne en reportant son intervention d un mois ou deux pour éviter l apparence du contraire. La livre sterling s est redressée à l approche du référendum écossais mais a peu varié après le rejet de l indépendance. En fait, la dépréciation de l euro pèse sur la livre, mais une hausse de taux au début de 2015 stimulerait fortement quoique temporairement la monnaie. Cependant, lorsqu il deviendra évident que la Fed interviendra de façon plus musclée que son homologue britannique quand elle commencera à relever ses taux en milieu d année, il faudra s attendre à voir la livre sterling fléchir. La Banque du Japon révise à la baisse son évaluation de l économie. De nouveaux assouplissements sont possibles, mais sans doute pas avant 2015. La Banque du Japon s est abstenue d intervenir après l annonce de mesures radicales d assouplissement en avril 2013. Depuis lors, les autorités ont toujours estimé que l inflation était en bonne voie d atteindre la cible de 2 %. Cependant, l absence de rebond après la hausse de 3 points de pourcentage de la taxe de vente, entrée en vigueur en avril, a incité la Banque du Japon à réviser à la baisse son évaluation de l économie en octobre. La banque centrale tiendra une nouvelle réunion à la fin du mois lorsqu elle publiera de nouvelles prévisions, mais elle attendra probablement d être certaine que l activité ne s accélérera pas et que de nouvelles mesures de relance sont nécessaires avant de décider de poursuivre ses assouplissements. Étant donné la faiblesse de l activité, il semble que la cible d'inflation de 2 % ne pourra pas être atteinte en 2015, ce qui penche en faveur d une poursuite des interventions de la Banque du Japon. De plus, le gouvernement doit décider sous peu s il augmentera de nouveau la taxe de vente en octobre 2015, ce qui crée un autre obstacle potentiel pour l économie. La dépréciation du yen est favorable aux exportateurs mais nuit à l économie intérieure, car elle augmente le coût des importations pour les consommateurs et les fournisseurs de services. PAGE 6

Le yen s est fortement déprécié en septembre pour franchir brièvement la barre des 110 par rapport au dollar US pour la première fois depuis 2008. Il a effacé une partie de ses pertes au début d octobre mais devrait continuer de s affaiblir jusqu à la fin de 2015 face à la surperformance de l économie américaine et au durcissement monétaire de la Fed, tandis que la Banque du Japon envisagera de nouveaux assouplissements. La Banque de réserve d'australie reste neutre. La vigueur de la monnaie nationale demeure préoccupante. La Banque de réserve d'australie (RBA) a maintenu ses taux à un plancher record de 2,5 % en octobre, niveau où ils se situent depuis plus d'un an, et reste donc neutre. La banque centrale estime toujours que «la politique monétaire est adéquatement configurée» et que «la prudence dicte de veiller à la stabilité des taux d intérêt». L amélioration du marché du logement, favorisée par la faiblesse des taux et les apports en provenance d Asie, est contrebalancée par une diminution de l investissement des entreprises, car d importants projets d investissement liés aux ressources s achèvent. Ce contexte laisse supposer que la RBA est prête à laisser ses taux inchangés pendant encore quelque temps. Dans son communiqué d octobre, l institution a exprimé certaines préoccupations au sujet du marché du logement, mais cela ne l incitera probablement pas à augmenter ses taux et exclut toute baisse de taux. Dans son communiqué, la RBA a répété que malgré la faiblesse récente, le dollar australien «demeure élevé d un point de vue historique». Ces craintes s estomperont probablement au cours de la prochaine année, car tout indique que la RBA commencera à relever ses taux après la Fed, ce qui devrait exercer une pression à la baisse sur la monnaie. Les données économiques d'août témoignent d'un essoufflement de la croissance au troisième trimestre. Le yuan a peu varié en septembre. La forte dégradation des statistiques en août a entraîné un regain des craintes concernant la croissance économique chinoise. La croissance de la production industrielle a été la plus faible depuis 2009, la progression des investissements en immobilisations a été la plus lente depuis presque 14 ans et les ventes au détail ont également déçu. L anémie des deux premiers indicateurs s explique au moins en partie par le passage à une croissance tirée davantage par les services, mais la chute des ventes au détail indique que le problème est plus profond. Si les chiffres de septembre ne révèlent pas un net rebond, la croissance du PIB au troisième trimestre sera probablement bien inférieure aux 7,5 % enregistrés au deuxième trimestre (taux qui représente également la cible de croissance du gouvernement). Et bien que les autorités aient adopté plusieurs mini-mesures de relance pour PAGE 7

doper l activité, elles ont plusieurs fois précisé que des mesures plus décisives n étaient pas à l ordre du jour. Le yuan s est stabilisé en septembre après une phase de hausse qui lui a permis d effacer environ la moitié des pertes subies de février à juin. L excédent commercial chinois reste colossal, ce qui devrait convaincre les autorités que la monnaie peut s apprécier sans nuire outre mesure à l activité. On s attend à voir le yuan s apprécier progressivement, compte tenu des excédents commerciaux record récemment dégagés et de la pression constante en faveur d une augmentation de la demande intérieure. PAGE 8

Dollar canadien $ CAN/$ US 1,101 1,110 1,113 1,115 1,122 1,133 1,143 1,150 $ US/$ CAN 0,908 0,901 0,898 0,897 0,891 0,883 0,875 0,870 Pondéré en fonction des échanges 110,5 110,0 109,8 109,5 108,8 107,9 107,2 106,7 Dollar US Pondéré en fonction des échanges* 104,8 105,5 105,7 105,7 106,0 106,7 107,4 108,1 Monnaies européennes Euro** 1,29 1,26 1,26 1,27 1,27 1,26 1,25 1,23 Danemark (couronne) 5,78 5,90 5,90 5,90 5,85 5,90 6,00 6,05 Norvège (couronne) 6,35 6,35 6,40 6,45 6,45 6,40 6,40 6,35 Suède (couronne) 7,13 7,30 7,30 7,30 7,30 7,25 7,25 7,20 Suisse (franc) 0,94 0,94 0,95 0,96 0,97 0,98 1,00 1,01 R.-U. (livre sterling)** 1,63 1,61 1,62 1,63 1,65 1,64 1,62 1,61 Monnaies asiatiques Chine (yuan) 6,14 6,12 6,11 6,10 6,08 6,05 6,02 5,99 Japon (yen) 107 109 110 110 111 112 113 115 Corée (won) 1036 1040 1045 1050 1070 1085 1100 1110 Inde (roupie) 60,9 61,5 61,8 62,1 62,7 63,7 64,7 65,7 Singapour (dollar) 1,26 1,26 1,27 1,27 1,28 1,28 1,29 1,30 Malaisie (ringgit) 3,22 3,21 3,22 3,24 3,27 3,30 3,33 3,36 Thaïlande (baht) 32,2 32,5 32,6 32,6 32,7 33,0 33,2 33,5 Philippines (peso) 44,2 44,3 44,5 44,7 44,9 45,3 45,8 46,3 Taïwan (dollar) 30,1 30,1 30,2 30,3 30,4 30,7 30,9 31,2 Indonésie (rupiah) 11 921 12 000 12 075 12 150 12 250 12 400 12 550 12 700 Autres monnaies Australie (dollar)** 0,904 0,880 0,874 0,868 0,855 0,836 0,821 0,808 N.-Z. (dollar)** 0,813 0,780 0,770 0,760 0,770 0,768 0,757 0,746 Mexique (peso) 13,24 13,25 13,30 13,30 13,35 13,45 13,55 13,65 Brésil (real) 2,34 2,35 2,36 2,37 2,39 2,41 2,42 2,44 Russie (rouble) 38,0 38,7 39,3 40,0 39,1 38,4 38,0 37,5 Afrique du Sud (rand) 11,0 11,0 11,3 11,6 11,7 11,7 11,9 12,0 * Réserve fédérale ** ($ US par unité monétaire locale) Taux croisés Vis-à-vis du dollar canadien Euro ($ CAN/ ) 1,42 1,40 1,40 1,41 1,43 1,43 1,42 1,42 R.-U. (livre sterling) ($ CAN/ ) 1,79 1,79 1,80 1,82 1,85 1,86 1,85 1,85 Japon (yen) ( /$ CAN) 98 98 99 99 99 99 99 100 Australie (dollar) ($ CAN/$ AU) 0,996 0,977 0,973 0,968 0,959 0,947 0,938 0,929 Vis-à-vis de l'euro R.-U. (livre sterling) ( / ) 0,79 0,78 0,78 0,78 0,77 0,77 0,77 0,77 Japon (yen) ( / ) 138 137 139 139 141 141 141 142 PAGE 9

1 jour 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,25 3 mois 0,92 0,90 0,90 0,90 0,90 0,90 0,90 1,16 6 mois 0,95 0,93 0,93 0,93 0,93 0,93 0,93 1,19 1 an 1,00 1,00 1,01 1,02 1,07 1,19 1,37 1,67 2 ans 1,14 1,09 1,10 1,13 1,22 1,46 1,82 2,17 3 ans 1,16 1,11 1,13 1,16 1,26 1,50 1,90 2,35 5 ans 1,65 1,53 1,58 1,63 1,74 1,98 2,29 2,62 7 ans 1,80 1,68 1,74 1,80 1,92 2,15 2,47 2,86 10 ans 2,18 2,04 2,12 2,20 2,34 2,55 2,82 3,09 30 ans 2,71 2,56 2,63 2,71 2,84 3,05 3,29 3,55 AB 1 mois 1,24 1,25 1,25 1,25 1,25 1,25 1,25 1,49 AB 3 mois 1,28 1,27 1,27 1,27 1,27 1,27 1,27 1,52 AB 6 mois 1,37 1,37 1,37 1,37 1,37 1,37 1,37 1,62 AB 12 mois 1,48 1,47 1,48 1,49 1,54 1,66 1,84 2,13 Taux préférentiel 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,25 Fonds fédéraux 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,21 0,46 0,71 3 mois 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,10 0,33 0,56 6 mois 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,12 0,36 0,60 1 an 0,11 0,10 0,11 0,14 0,23 0,49 0,82 1,12 2 ans 0,57 0,52 0,55 0,60 0,78 1,22 1,65 2,01 3 ans 1,05 0,99 1,02 1,07 1,24 1,63 1,99 2,32 5 ans 1,77 1,65 1,70 1,76 1,91 2,22 2,49 2,78 7 ans 2,22 2,07 2,13 2,19 2,34 2,60 2,82 3,09 10 ans 2,53 2,35 2,45 2,50 2,64 2,85 3,12 3,40 30 ans 3,26 3,07 3,13 3,20 3,30 3,49 3,72 3,97 LIBOR 1 mois 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,24 0,50 0,77 LIBOR 3 mois 0,23 0,23 0,23 0,23 0,23 0,32 0,58 0,85 LIBOR 6 mois 0,33 0,33 0,33 0,33 0,33 0,41 0,67 0,92 LIBOR 12 mois 0,58 0,57 0,58 0,61 0,70 0,96 1,31 1,63 Taux préférentiel 3,25 3,25 3,25 3,25 3,25 3,35 3,60 3,85 BCE Refi 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 Allemagne oblig. d État à 10 ans 1,00 0,95 0,95 1,00 1,10 1,20 1,35 1,45 Banque d Angleterre Repo 0,50 0,50 0,50 0,50 0,65 0,75 0,90 1,15 R.-U. oblig. d État à 10 ans 2,48 2,30 2,40 2,50 2,65 2,90 3,15 3,40 Banque du Japon 1 jour 0,06 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 Japon oblig. d État à 10 ans 0,53 0,50 0,60 0,65 0,75 0,85 0,95 1,05 PAGE 10

Déclaration générale «BMO Marchés des capitaux» est une dénomination commerciale utilisée par le groupe Services d investissement BMO, qui inclut les services de vente en gros de la Banque de Montréal et de ses filiales BMO Nesbitt Burns Inc., BMO Capital Markets Ltd. au Royaume-Uni et BMO Capital Markets Corp. aux États-Unis. BMO Nesbitt Burns Inc., BMO Capital Markets Ltd. et BMO Capital Markets Corp. sont des sociétés affiliées. La Banque de Montréal ou ses filiales («BMO Groupe financier») offrent des services de prêt ou d autres services rémunérés à de nombreuses sociétés couvertes par BMO Marchés des capitaux. Les opinions, estimations et projections contenues dans ce document ont été établies par BMO Marchés des capitaux à la date indiquée et sont sujettes à changement sans préavis. Tous les efforts sont faits pour assurer que le contenu du présent document est tiré de sources considérées comme fiables et que les données et les opinions sont complètes et précises. 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Vous trouverez, dans notre politique de gestion des conflits d intérêts relatifs à la recherche sur les placements à l intention du public, une description générale de la façon dont BMO Groupe financier repère et gère les conflits d intérêts. Vous trouverez cette politique à l adresse http://researchglobal.bmocapitalmarkets.com/public/conflict_statement_public.aspx. RENSEIGNEMENTS SUPPLÉMENTAIRES DISPONIBLES SUR DEMANDE BMO Groupe financier (NYSE, TSX : BMO) est un fournisseur intégré de services financiers qui offre tout un éventail de produits dans les domaines des services bancaires aux particuliers, de la gestion de patrimoine, des services d investissement et des services bancaires aux entreprises. Au Canada, BMO sert les particuliers par l intermédiaire de BMO Banque de Montréal et de BMO Nesbitt Burns. Aux États-Unis, elle sert les particuliers et les entreprises par l intermédiaire de BMO Harris Bank N.A. (membre de la FDIC). Les services de banque d investissement et les services bancaires aux entreprises sont fournis au Canada et aux États-Unis par l intermédiaire de BMO Marchés des capitaux. BMO Marchés des capitaux est un nom commercial utilisé par BMO Groupe financier pour les services de vente en gros de la Banque de Montréal, de BMO Harris Bank N.A., de BMO Ireland Plc et de Bank of Montreal (China) Co. Ltd. et les services de courtage auprès des clients institutionnels de BMO Capital Markets Corp. (membre de la SIPC), de BMO Nesbitt Burns Securities Limited (membre de la SIPC) et de BMO Capital Markets GKST Inc. (membre de la SIPC) aux États-Unis, de BMO Nesbitt Burns Inc. (membre du FCPE) au Canada, en Europe et en Asie, de BMO Capital Markets Limited en Europe, en Asie et en Australie et de BMO Advisors Private Limited en Inde. «Nesbitt Burns» est une marque de commerce déposée de la Corporation BMO Nesbitt Burns Limitée, utilisée sous licence. «BMO Marchés des capitaux» est une marque de commerce de la Banque de Montréal, utilisée sous licence. «BMO (le médaillon contenant le M souligné)» est une marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence. MD Marque de commerce déposée de la Banque de Montréal aux États-Unis, au Canada et partout ailleurs. MC Marque de commerce de la Banque de Montréal. BMO CAPITAL MARKETS CORP., 2014. PAGE 11