PLF 2015 - EXTRAIT DU BLEU BUDGÉTAIRE DE LA MISSION : IMMIGRATION, ASILE ET INTÉGRATION



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PLF 2015 - EXTRAIT DU BLEU BUDGÉTAIRE DE LA MISSION : IMMIGRATION, ASILE ET INTÉGRATION Version du 07/10/2014 à 08:42:14 PROGRAMME 303 : IMMIGRATION ET ASILE MINISTRE CONCERNÉ : BERNARD CAZENEUVE, MINISTRE DE L INTERIEUR TABLE DES MATIÈRES Présentation stratégique du projet annuel de performances 2 Objectifs et indicateurs de performance 5 Présentation des crédits et des dépenses fiscales 10 Justification au premier euro 13 Opérateurs 29 Analyse des coûts du programme et des actions 34

2 PLF 2015 Programme n 303 PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES Luc DEREPAS Directeur général des étrangers en France Responsable du programme n 303 : Au sein de la mission «Immigration, asile et intégration», le programme 303 regroupe les moyens des politiques publiques relatives à l'entrée, à la circulation, au séjour et au travail des étrangers, à l'éloignement des personnes en situation irrégulière et à l exercice du droit d asile. Il est structuré en quatre actions : «Circulation des étrangers et politique des visas», «Garantie de l'exercice du droit d'asile», «Lutte contre l'immigration irrégulière» et «Soutien» où sont inscrits les moyens relatifs au fonctionnement courant des services de la direction générale des étrangers en France 1. Pour sa mise en œuvre, le responsable du programme s'appuie sur la direction générale des étrangers en France (DGEF), les préfectures et le corps préfectoral, les ambassades et les postes consulaires, les services de police, de gendarmerie (DCPAF, DCI, DGGN 2 ) et de la douane, les services déconcentrés de l'état - notamment l'inspection du travail. Il bénéficie du concours de deux opérateurs : l'office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et l Office français de l immigration et de l intégration (OFII) présenté dans le projet annuel de performances du programme 104 «Intégration et accès à la nationalité française». Des établissements de santé participant au service public hospitalier contribuent également au programme dans le cadre des conventions signées avec les préfectures pour la mise à disposition dans les centres de rétention administrative de personnels hospitaliers et des moyens nécessaires à leur activité. Participent également à la mise œuvre du programme la société anonyme d économie mixte Adoma, qui gère notamment des centres d'accueil pour demandeurs d asile (CADA) et des foyers de travailleurs migrants (FTM), ainsi que des associations du secteur social et d autres personnes morales de droit privé qui interviennent dans l accueil et l accompagnement social, humanitaire ou juridique des demandeurs d asile et des étrangers placés en centres de rétention administrative (CRA). Le programme s'inscrit dans les engagements européens de la France, repris dans le programme de travail de Stockholm (2010-2014). A ce titre, sa stratégie est définie autour de trois axes : la gestion de l immigration régulière, la lutte contre l immigration irrégulière, et la garantie de l exercice du droit d'asile pour les personnes sollicitant la protection de notre pays. Il continuera à s inscrire dans la stratégie de l Union européenne dite «post-stockholm» pendant le prochain triennal. Le droit d asile est l une des valeurs auxquelles notre tradition républicaine est particulièrement attachée. C'est pourquoi, ces dernières années, le dispositif national d'accueil des demandeurs d asile a bénéficié d'un investissement conséquent : augmentation du nombre de places de CADA (23 410 places au 31/12/2013), mise en œuvre du versement de l'allocation temporaire d'attente (ATA) et couverture du territoire par un réseau homogène de plates-formes régionales d'accueil spécifiquement dédiées à la demande d'asile. 1 Les effectifs et les crédits de la masse salariale et autres charges sociales sont inscrits sur le programme 216 «Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur». 2 Direction centrale de la police aux frontières ; direction de la coopération internationale et direction générale de la gendarmerie nationale

PLF 2015 3 PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES Programme n 303 L'évolution de la demande d asile est tributaire de facteurs exogènes liés notamment à des tensions ou à des conflits au niveau international. Aussi, afin de garantir l exercice du droit d asile, et conformément aux engagements du Président de la République, l'effort porte sur la réduction des délais d instruction des demandes par l'ofpra et la Cour nationale du droit d asile (CNDA), mais également sur la fluidité du dispositif national d'accueil. La réduction des délais d instruction est inscrite dans le contrat d objectifs et de moyens de l OFPRA. Les dispositifs de premier accueil et d hébergement des demandeurs d asile seront appelés à évoluer en vue d améliorer la qualité des prestations offertes et l efficience des moyens mis en œuvre, en articulation étroite avec les dispositifs de droit commun financés par le programme 177 «Prévention de l'exclusion et insertion des personnes vulnérables». En outre, la création de 2 000 places de CADA au 1 er juillet 2013, puis de 2 000 nouvelles places en 2014, portant la capacité totale du parc à 25 689 places, vient renforcer le dispositif d'hébergement. Au niveau européen, la France a contribué activement à la mise en place d un régime européen commun de l asile, finalisé en juin 2013. Celui-ci est fondé sur un haut niveau de garanties des droits des demandeurs d asile ainsi qu une harmonisation accrue des politiques des États membres, leur permettant de disposer de normes communes qui devront faire l objet de mesures de transposition en droit interne, dans les deux ans suivant leur adoption soit d'ici à 2015. Cette harmonisation législative s accompagne d une coopération renforcée conduite sous l égide du bureau d appui européen (BAE). Le projet de loi adopté par le conseil des ministres le 23 juillet 2014 vise à transposer en droit interne ces normes communes. Ce projet de loi, qui fait suite à la concertation engagée par le ministre de l intérieur avec les associations et des élus locaux, s inscrit plus globalement dans la réforme du système de l asile qui comprend des mesures de simplification administrative, l octroi de nouvelles garanties procédurales et des procédures adaptées et plus efficaces. La réforme vise également à modifier les conditions de prise en charge des demandeurs d asile et des bénéficiaires de la protection internationale. Elle propose de mettre en place un dispositif d orientation directive des demandeurs d asile en s appuyant sur un schéma national de répartition des places d hébergement, décliné au niveau régional. La réforme entend généraliser le «modèle» des centres d accueil pour demandeurs d asile comme principal mode d hébergement des demandeurs d asile. Enfin, elle prévoit une nouvelle allocation simplifiée et familiarisée. UNE POLITIQUE D'IMMIGRATION ADAPTÉE AU CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DE NOTRE PAYS ET PARTICULIÈREMENT FERME EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LES FILIÈRES QUI ORGANISENT UNE IMMIGRATION CLANDESTINE. La politique dans le domaine de l'immigration régulière repose sur la délivrance de titres de séjour, qui doit notamment permettre d'accueillir les talents nécessaires à notre pays, mais également sur des dispositions de lutte contre le détournement des procédures et les fraudes documentaires, administratives ou financières. Compte tenu de la conjoncture économique et de ses conséquences en termes d emploi, l immigration professionnelle doit être régulée. Parallèlement, l'accueil des étudiants étrangers, facteur essentiel pour assurer le rayonnement de l'enseignement supérieur et l'influence de la France à l'étranger, a fait l objet d une réflexion attentive. L'objectif est d'assurer aux étudiants un parcours de réussite et d'excellence et, pour les meilleurs d'entre eux, de leur offrir la possibilité de poursuivre une activité professionnelle ou scientifique en France. La lutte contre l'immigration irrégulière est indissociable de la politique menée dans le domaine de l'immigration légale. Tout étranger qui entre et séjourne en France de manière irrégulière doit savoir que la loi sera appliquée. Ceci se traduit, sauf circonstances humanitaires, par des non-admissions au séjour et par des retours dans les pays d'origine ou dans tout État de son choix où l'étranger serait admissible au séjour, ces retours pouvant être assortis d'incitations financières ou d'aides à la réinstallation. La lutte contre l'immigration irrégulière s'accompagne d'un investissement dans des dispositifs destinés à corriger la fragilité des titres et permettre les contrôles. L'accent est mis sur la lutte contre les filières d immigration clandestine qui exploitent les victimes de la misère humaine et qui, véritables pourvoyeuses de main-d œuvre, les placent dans des situations qui favorisent leur exploitation.

4 PLF 2015 Programme n 303 PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES De multiples facteurs politiques, économiques et sociaux, aussi bien en France qu'aux niveaux européen et international, peuvent affecter les résultats du programme. Il s agit : au niveau de l'union européenne : de l élaboration progressive d une politique européenne en matière d immigration, d intégration, d asile et de codéveloppement, conformément au programme de travail de Stockholm (2010-2014), et des suites «post Stockholm» ; au plan international : des mouvements migratoires, des évolutions dans leur contrôle, et du niveau de la demande d asile en Europe et tout particulièrement en France ; au niveau national : des résultats obtenus dans la lutte contre l immigration irrégulière et notamment les filières, du dynamisme des interpellations d étrangers en situation irrégulière et de la coopération des pays d origine pour délivrer des laisser-passez consulaires à leurs ressortissants que nous éloignons. En outre, des évolutions législatives devraient être prochainement soumises au Parlement afin de renforcer les outils de lutte contre la fraude à disposition de l autorité préfectorale, ainsi que pour accorder la primauté de l assignation à résidence sur le placement en rétention. Cette dernière évolution tire les conséquences de la directive 2008/115 CE dite «directive retour» et devrait être assortie d outils de contrainte juridique plus forts visant à une assignation à résidence plus efficace pour préparer le départ de l étranger en situation irrégulière. RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE OBJECTIF 1 INDICATEUR 1.1 INDICATEUR 1.2 OBJECTIF 2 INDICATEUR 2.1 OBJECTIF 3 INDICATEUR 3.1 Optimiser la prise en charge des demandeurs d asile dans les centres d accueil pour demandeurs d asile (CADA) Part des demandeurs d asile et autres personnes autorisées hébergées en CADA Part des places de CADA occupées par des demandeurs d asile et autres personnes autorisées Réduire les délais de traitement de la demande d asile Délai de l examen d une demande d asile par l OFPRA Améliorer l efficacité de la lutte contre l immigration irrégulière Nombre de mesures de reconduites à la frontière exécutées

PLF 2015 5 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n 303 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE L'indicateur 3.2 «Nombre d'interpellations de trafiquants et de facilitateurs» de l'objectif 2 a été supprimé dans le PLF 2015. En effet, cet indicateur n était pas lié aux crédits budgétaires du programme 303. OBJECTIF n 1 : Optimiser la prise en charge des demandeurs d asile dans les centres d accueil pour demandeurs d asile (CADA) Le flux de demandeurs d'asile a continué à progresser en 2013 de + 7,8 % par rapport à 2012. La prise en charge des demandeurs d asile intervient sous la forme d un hébergement accompagné en centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) ou, à défaut de place disponible en CADA, sous la forme du versement d une prestation financière, l allocation temporaire d attente (ATA) et, le cas échéant et en l absence de toute autre solution, d un hébergement dans des structures d urgence. L hébergement dans les CADA répond aux normes minimales d accueil prévues par la réglementation européenne. Aussi l objectif est d augmenter le taux d hébergement dans ces centres en augmentant leur capacité d accueil et en diminuant la durée moyenne de séjour, d une part par la réduction des délais d instruction des demandes d asile et d autre part, par le respect des délais réglementaires de sortie des centres des déboutés et des réfugiés. La réalisation des objectifs affichés dans ce domaine, dont un déterminant externe est l évolution du niveau de la demande d asile, résultera de la conjugaison de plusieurs actions coordonnées : - après les vagues successives de créations de places de CADA en 2013 et 2014, l objectif est de poursuivre la création de nouvelles places dans le cadre de la réforme de l asile ; - la réduction des délais d instruction des demandes d asile par l Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et la Cour nationale du droit d asile (CNDA), qui générera une augmentation du nombre (et donc du ratio) de personnes hébergées en CADA ; - l amélioration du taux de rotation des personnes hébergées en CADA, avec le suivi rigoureux et périodique des délais d entrée et de sortie des centres, limitée toutefois par la difficulté de sortie vers d'autres dispositifs des réfugiés et des déboutés. Des efforts sensibles ont été réalisés, au cours des dernières années, dans la prise en charge en CADA grâce au pilotage du dispositif national d accueil assuré par le ministère auprès des préfets. Toutefois, dans le contexte d une augmentation de la demande d asile, il est essentiel de soutenir les efforts de proposition systématique de l aide au retour volontaire et, le cas échéant, d exécution de mesures d éloignement à l encontre des déboutés sans titre de séjour. En outre, les dispositifs d accueil généralistes (hébergement d urgence ou hébergement d insertion) doivent être mobilisés en faveur des personnes régularisées. INDICATEUR 1.1 : Part des demandeurs d asile et autres personnes autorisées hébergées en CADA (du point de vue de l usager) Unité 2012 Réalisation 2013 Réalisation 2014 Prévision PAP 2014 2014 Prévision actualisée 2015 Prévision 2017 Cible Part des demandeurs d asile et autres personnes autorisées hébergées en CADA % 33,2 36,2 39 38 50 55

6 PLF 2015 Programme n 303 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Précisions méthodologiques Source des données : OFII DN@ La source des données de l'indicateur a changé en 2013. Désormais, le résultat est établi uniquement à partir des données fournies par l outil DN@ géré par l'office français de l'immigration et de l'intégration (OFII). Mode de calcul : Le pourcentage est établi de la manière suivante : Numérateur : nombre de demandeurs d asile hébergés en CADA au 31 décembre, Dénominateur : nombre de demandeurs d asile en cours de procédure remplissant les conditions d accès à cet hébergement. Le taux est apprécié sur la population présente à un instant t. Il évolue, d'une part en fonction des actions de l'état pour améliorer le dispositif de prise en charge (capacité du dispositif, pilotage, etc.), et d'autre part en fonction de l'évolution du nombre de demandeurs d'asile. Cet indicateur permet d apprécier la part des demandeurs d asile pris en charge en CADA sur l ensemble des demandeurs d asile en cours de procédure et pouvant prétendre à un hébergement en CADA (les demandeurs d asile sous convention Dublin ou en procédure prioritaire ne remplissent pas les conditions d accès au CADA et peuvent, le cas échéant, être pris en charge dans des dispositifs d hébergement d urgence) et souhaitant en bénéficier. Il traduit une amélioration de la prise en charge en CADA si l augmentation du taux est liée à l accroissement du numérateur (nombre de demandeurs d asile accueillis en CADA). En revanche, une amélioration liée à la baisse du dénominateur peut tenir à une diminution du besoin global d hébergement, ce qui est positif. En outre, cet indicateur est sensible à l évolution du flux de la demande d asile (une augmentation du flux entraînera une baisse mécanique du taux par hausse du dénominateur), et aux délais de traitement des dossiers de demande d'asile par l'ofpra et la CNDA (une réduction des délais se traduisant par une hausse du taux par baisse du dénominateur). JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE La réforme de l asile doit permettre la création de nouvelles places en 2015 et ainsi d améliorer sensiblement cet indicateur. Par ailleurs, la réduction des délais d instruction des demandes d asile assorties de la poursuite du travail conduit par les services en matière de pilotage et d amélioration de la fluidité du dispositif, notamment en ce qui concerne la sortie des réfugiés et des déboutés, doivent permettre d atteindre un niveau optimal de demandeurs d'asile hébergés en CADA. C est pourquoi il est prévu pour 2015 de fixer un objectif ambitieux de 50 % se traduisant par la hausse du numérateur et la baisse du dénominateur. Le présent indicateur donne ici une valeur instantanée au 31 décembre. INDICATEUR 1.2 : Part des places de CADA occupées par des demandeurs d asile et autres personnes autorisées (du point de vue du contribuable) Unité 2012 Réalisation 2013 Réalisation 2014 Prévision PAP 2014 2014 Prévision actualisée 2015 Prévision 2017 Cible Part des places de CADA occupées par des demandeurs d asile et autres personnes autorisées % 89 92,5 91 92,5 93 93 Précisions méthodologiques Source des données : OFII DN@ Mode de calcul : Cet indicateur est calculé de la manière suivante : Numérateur : nombre de demandeurs d asile en cours de procédure et autres personnes autorisées hébergés en CADA au 31 décembre ; Dénominateur : nombre total de places de CADA occupées au 31 décembre. L'indicateur porte sur le nombre de places occupées par des demandeurs d asile mais également, pendant une durée de 6 mois maximum après la notification de la décision positive, par des bénéficiaires de protection internationale et, pendant une durée de 1 mois maximum après la notification de la décision négative, par des déboutés (art. R.348-3 du code de l action sociale et des familles). Il permet d apprécier l'efficacité du dispositif national d'accueil dans l'hébergement des personnes qui sont autorisées à être prises en charge dans un CADA (demandeurs d'asile en cours de procédure ainsi que les bénéficiaires du statut de réfugiés et les demandeurs d asile déboutés dans les délais de sortie fixés par les textes réglementaires). JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE L hébergement en centre dédié (CADA) étant la solution la plus adaptée pour répondre, aux besoins des demandeurs d asile, le taux de présence des personnes autorisées parmi la population hébergée en CADA au 31 décembre devrait tendre vers 100 %. Toute diminution du nombre des personnes en présence indue (déboutés et réfugiés en dehors des délais de sortie des CADA fixés par les textes réglementaires) se traduit par une augmentation de la valeur de l indicateur et inversement.

PLF 2015 7 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n 303 L'amélioration de la cible est subordonnée, d'une part pour les étrangers déboutés de leurs demandes d'asile à la capacité à organiser dans les meilleurs délais leur retour dans leur pays d'origine, tout en veillant à renforcer leur accompagnement, d'autre part pour les bénéficiaires d'une protection internationale à faciliter leur accès à un logement social et aux différentes aides qui leur sont ouvertes. OBJECTIF n 2 : Réduire les délais de traitement de la demande d asile Les demandes d asile doivent faire l objet d un traitement plus rapide pour des raisons de respect des droits des personnes et d'efficacité administrative. L'accent mis sur la réduction du délai de traitement des demandes par l Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) doit permettre en outre de diminuer notablement la charge financière globale du traitement de l'asile en France. Pour les mêmes raisons, un traitement rapide des recours devant la Cour nationale du droit d asile (CNDA) est nécessaire. Le ministère a signé le 3 septembre 2013, avec l'ofpra, un contrat d'objectifs et de performance pour la période 2013-2015 qui intègre un suivi de l'indicateur 2.1 ci-dessous. INDICATEUR 2.1 : Délai de l examen d une demande d asile par l OFPRA (du point de vue de l usager) indicateur de la mission Unité 2012 Réalisation 2013 Réalisation 2014 Prévision PAP 2014 2014 Prévision actualisée 2015 Prévision 2017 Cible Nombre de décisions rendues dans l année par équivalent temps plein d agent instructeur Délai moyen de traitement d un dossier par l OFPRA Dossier 375 386 420 400 412-420 412-420 Jour 186 204 132 195 151 90 Précisions méthodologiques Source des données : OFPRA Le délai de traitement d'un dossier par l'ofpra est établi sur un décompte en jours calendaires. Cet indicateur mesure le nombre moyen de jours calendaires écoulés entre le dépôt d'une demande d'asile et la prise de décision la concernant. JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Malgré la hausse prévisionnelle de la demande d asile globale, le nombre de décisions prises par l'ofpra augmentera significativement suite aux recrutements d agents instructeurs et à la mise en place depuis le 1er septembre 2013 de son plan d action. Ce plan prévoit une série de réformes qui visent à améliorer les modalités d instruction des demandes d asile par l OFPRA. En outre, une hausse de la productivité individuelle aussi bien à l OFPRA qu à la CNDA est attendue. En effet, le traitement des demandes d'asile a fait l'objet d'un effort important de l'office depuis 2008 en termes aussi bien quantitatifs que qualitatifs, l'établissement ayant en outre mis l'accent, depuis 2006, sur la qualité des décisions rendues. Cet effort se traduit notamment par l'augmentation du nombre d'agents instructeurs, passant de 106 ETP en 2007 à 176 ETP à la fin du 1 er trimestre 2014, augmentation qui a permis de stabiliser le stock d affaires pendantes. Au 1 er janvier 2015, 55 ETP seront recrutés pour accroître les capacités d instruction de l Office. Le seuil incompressible du stock de dossiers (estimé à 3 mois d activité) devrait être atteint à la fin de l année 2017. En outre, l objectif est d améliorer le nombre de décisions prises par agent instructeur sur la période du triennal conformément à l objectif fixé par ailleurs dans le COP signé avec l OFPRA pour 2013-2015.

8 PLF 2015 Programme n 303 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE OBJECTIF n 3 : Améliorer l efficacité de la lutte contre l immigration irrégulière La lutte contre l'immigration irrégulière relève de l'action des services de police, des préfectures, des unités de gendarmerie et des douanes. La priorité reste la lutte contre les filières d'immigration irrégulière qui exploitent la misère humaine. Elle exige de par sa multiplicité et sa complexité une approche globale des migrations. Elle s'inscrit dans un partenariat entre les Etats membres de l'espace Schengen et de l'union européenne et les principaux pays d'origine et de transit. Elle s'appuie au niveau national sur une coordination de l'ensemble des acteurs et sur une centralisation du renseignement opérationnel. L indicateur relatif aux reconduites des étrangers permet d'appréhender l activité des préfectures, de la direction générale de la police nationale (DGPN) et de la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) dans ce domaine, et répond aux objectifs de la directive 2008/115 CE, qui fixe comme principe les retours hors Union européenne et hors espace Schengen. Le suivi de l exécution des mesures d éloignement prend en compte trois indicateurs : - les retours de ressortissants de pays tiers hors UE, cet indicateur comprend les retours spontanés, les retours aidés et les retours forcés ; - les retours de ressortissants de pays tiers dans l UE, cet indicateur est composé des remises Schengen et des remises Dublin ; - les renvois de ressortissants de l UE, cet indicateur prend en compte les retours spontanés, les retours aidés et les retours forcés. A cet effet, un sous-indicateur «part des retours hors UE» a été ajouté afin de répondre à la demande de l IGA de les distinguer des retours de ressortissants de pays tiers dans l UE, et ce sous-indicateur est plus représentatif de l action des services de police, de gendarmerie, des douanes et des préfectures, dans leur action de lutte contre l immigration irrégulière de ressortissants hors UE. De plus, seuls les éloignements des ressortissants de pays tiers hors UE sont éligibles au fonds de concours européen «Fonds asile migration intégration» (FAMI) dont les financements bénéficient à l action 3. Concernant les reconduites à la frontière exécutées, l'indicateur 3.1 permet de tenir informé chaque année le Parlement sur les résultats obtenus. S'il n'est plus affiché d'objectif chiffré à l'unité près, l'organisation des éloignements, qu'ils soient aidés ou contraints, demeure un axe important de la gestion maîtrisée des flux migratoires. L'indicateur a été modifié en 2014 et porte désormais uniquement sur le nombre d'éloignements effectivement réalisés, que ce soit dans le cadre ou non du retour aidé, sans prendre en compte les retours volontaires. INDICATEUR 3.1 : Nombre de mesures de reconduites à la frontière exécutées (du point de vue du citoyen) Unité 2012 Réalisation 2013 Réalisation 2014 Prévision PAP 2014 2014 Prévision actualisée 2015 Prévision 2017 Cible Nombre de mesures de reconduites à la frontière exécutées Mesure de reconduite 21 841 20 853 * * * * Part des retours hors UE % 31 33 40 42 45 Précisions méthodologiques * les prévisions 2014 et 2015 ainsi que la cible 2017 dépendent des variations de la pression migratoire et de la réponse qui peut y être apportée et ne peuvent pas de ce fait être articulées avec une précision très fine. Cet indicateur est notamment tributaire des annulations de procédure par le juge judiciaire ou le juge administratif, des mesures de délivrance des laissez-passer consulaires dans les délais nécessaires, et du libre choix des individus de bénéficier ou non du dispositif de retours volontaires. Source des données : ministère de l'intérieur - direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) (application base GESTEL)

PLF 2015 9 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n 303 Mode de calcul : En 2014, l'indicateur a été modifié dans son intitulé et sa base de calcul. Sont comptabilisés dans le nombre de mesures de reconduites à la frontière exécutées, les étrangers effectivement éloignés du territoire national (hors outre-mer) en application d une mesure d éloignement administrative (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, obligation de quitter le territoire français, expulsion, réadmission), ou judiciaire (interdiction temporaire ou définitive du territoire) hors toute forme de retours aidés, qui sont financés par l OFII. Les éloignements non aidés comprennent pour les ressortissants de l Union européenne les renvois forcés et les renvois volontaires et pour les ressortissants des pays tiers les retours forcés, les retours spontanés ainsi que les remises Schengen et Dublin. La part des retours hors Union européenne correspond au pourcentage des retours forcés des ressortissants des pays tiers dans les éloignements non aidés hors retours spontanés et renvois volontaires. JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE La prévision actualisée 2014 de la part des retours hors UE est supérieure au niveau obtenu en 2013, puis croissante en 2015 et 2016. La continuité de l action volontariste qui est menée laisse prévoir que les résultats s'inscriront à la hausse jusqu en 2017.

10 PLF 2015 Programme n 303 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES 2015 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS DEMANDÉS 2015 / AUTORISATIONS D ENGAGEMENT Numéro et intitulé de l action / sous-action Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d investissement Titre 6 Dépenses d intervention Total pour 2015 FDC et ADP attendus en 2015 01 Circulation des étrangers et politique des visas 02 Garantie de l exercice du droit d asile 03 Lutte contre l immigration irrégulière 1 420 000 1 420 000 46 000 000 463 731 000 509 731 000 5 500 455 46 900 000 2 980 000 13 747 000 63 627 000 8 718 988 04 Soutien 21 605 140 499 000 22 104 140 9 032 297 Total 115 925 140 3 479 000 477 478 000 596 882 140 23 251 740 2015 / CRÉDITS DE PAIEMENT Numéro et intitulé de l action / sous-action Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d investissement Titre 6 Dépenses d intervention Total pour 2015 FDC et ADP attendus en 2015 01 Circulation des étrangers et politique des visas 02 Garantie de l exercice du droit d asile 03 Lutte contre l immigration irrégulière 1 420 000 1 420 000 46 000 000 463 731 000 509 731 000 5 500 455 46 900 000 13 155 000 13 747 000 73 802 000 8 718 988 04 Soutien 20 005 721 1 497 419 21 503 140 9 032 297 Total 114 325 721 14 652 419 477 478 000 606 456 140 23 251 740

PLF 2015 11 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES Programme n 303 2014 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS VOTÉS (LOI DE FINANCES INITIALE) 2014 / AUTORISATIONS D ENGAGEMENT Numéro et intitulé de l action / sous-action Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d investissement Titre 6 Dépenses d intervention Total pour 2014 Prévisions FDC et ADP 2014 01 Circulation des étrangers et politique des visas 02 Garantie de l exercice du droit d asile 03 Lutte contre l immigration irrégulière 1 490 000 5 000 1 495 000 39 300 000 459 247 000 498 547 000 7 002 359 46 700 000 2 710 000 14 000 000 63 410 000 4 593 155 04 Soutien 21 670 000 1 500 000 35 000 23 205 000 7 630 778 Total 109 160 000 4 210 000 473 287 000 586 657 000 19 226 292 2014 / CRÉDITS DE PAIEMENT Numéro et intitulé de l action / sous-action Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d investissement Titre 6 Dépenses d intervention Total pour 2014 Prévisions FDC et ADP 2014 01 Circulation des étrangers et politique des visas 02 Garantie de l exercice du droit d asile 03 Lutte contre l immigration irrégulière 1 490 000 5 000 1 495 000 39 300 000 459 247 000 498 547 000 7 002 359 46 700 000 12 711 000 14 000 000 73 411 000 4 593 155 04 Soutien 22 469 000 1 500 000 35 000 24 004 000 7 630 778 Total 109 959 000 14 211 000 473 287 000 597 457 000 19 226 292

12 PLF 2015 Programme n 303 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR TITRE ET CATÉGORIE Autorisations d engagement Crédits de paiement Titre et catégorie Ouvertes en LFI pour 2014 Demandées pour 2015 Ouverts en LFI pour 2014 Demandés pour 2015 Titre 3. Dépenses de fonctionnement 109 160 000 115 925 140 109 959 000 114 325 721 Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 69 860 000 69 925 140 70 659 000 68 325 721 Subventions pour charges de service public 39 300 000 46 000 000 39 300 000 46 000 000 Titre 5. Dépenses d investissement 4 210 000 3 479 000 14 211 000 14 652 419 Dépenses pour immobilisations corporelles de l État Dépenses pour immobilisations incorporelles de l État 2 710 000 2 980 000 12 711 000 13 155 000 1 500 000 499 000 1 500 000 1 497 419 Titre 6. Dépenses d intervention 473 287 000 477 478 000 473 287 000 477 478 000 Transferts aux ménages 129 800 000 105 931 000 129 800 000 105 931 000 Transferts aux entreprises 82 300 000 88 388 000 82 300 000 88 388 000 Transferts aux autres collectivités 261 187 000 283 159 000 261 187 000 283 159 000 Total hors FDC et ADP prévus 586 657 000 596 882 140 597 457 000 606 456 140 FDC et ADP prévus 19 226 292 23 251 740 19 226 292 23 251 740 Total y.c. FDC et ADP prévus 605 883 292 620 133 880 616 683 292 629 707 880

PLF 2015 13 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n 303 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO ÉLÉMENTS TRANSVERSAUX AU PROGRAMME Autorisations d engagement Crédits de paiement Numéro et intitulé de l action / sous-action Titre 2 Dépenses de personnel Autres titres Total Titre 2 Dépenses de personnel Autres titres Total 01 Circulation des étrangers et 1 420 000 1 420 000 1 420 000 1 420 000 politique des visas 02 Garantie de l exercice du droit 509 731 000 509 731 000 509 731 000 509 731 000 d asile 03 Lutte contre l immigration 63 627 000 63 627 000 73 802 000 73 802 000 irrégulière 04 Soutien 22 104 140 22 104 140 21 503 140 21 503 140 Total 596 882 140 596 882 140 606 456 140 606 456 140 SUBVENTIONS AUX OPÉRATEURS (en milliers d euros) Opérateur(s) financé(s) AE PLF 2015 CP PLF 2015 OFPRA - Office français de protection des réfugiés et apatrides (P303) 46 000 46 000 Subventions pour charges de service public 46 000 46 000 Total 46 000 46 000

14 PLF 2015 Programme n 303 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO SUIVI DES CRÉDITS DE PAIEMENT ASSOCIÉS À LA CONSOMMATION DES AUTORISATIONS D ENGAGEMENT (HORS TITRE 2) ESTIMATION DES RESTES À PAYER AU 31/12/2014 Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2013 (RAP 2013) Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2013 y.c. travaux de fin de gestion postérieurs au RAP 2013 AE LFI 2014 + reports 2013 vers 2014 + prévision de FDC et ADP +LFR-I 2014 CP LFI 2014 + reports 2013 vers 2014 + prévision de FDC et ADP +LFR-I 2014 Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/2014 52 708 678 614 198 734 632 231 847 34 675 565 ÉCHÉANCIER DES CP À OUVRIR AE CP 2015 CP 2016 CP 2017 CP au-delà de 2017 Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/2014 CP demandés sur AE antérieures à 2015 CP PLF / CP FDC et ADP Estimation des CP 2016 sur AE antérieures à 2015 Estimation des CP 2017 sur AE antérieures à 2015 Estimation des CP au-delà de 2017 sur AE antérieures à 2015 34 675 565 32 738 401 0 357 168 1 579 996 0 AE nouvelles pour 2015 AE PLF / AE FDC et ADP CP demandés sur AE nouvelles en 2015 CP PLF / CP FDC et ADP Estimation des CP 2016 sur AE nouvelles en 2015 Estimation des CP 2017 sur AE nouvelles en 2015 Estimation des CP au-delà de 2017 sur AE nouvelles en 2015 596 882 140 23 251 740 573 717 739 23 251 740 23 164 401 0 0 Totaux 629 707 880 23 521 569 1 579 996 0 CLÉS D'OUVERTURE DES CRÉDITS DE PAIEMENTS SUR AE 2015 CP 2015 demandés sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015 CP 2016 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015 CP 2017 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015 CP au-delà de 2017 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015 96,3 % 3,7 % 0 % 0 % Les restes à payer au titre de la gestion 2015 sur le programme 303 sont liés à des marchés pluriannuels en matière d investissement. Ils correspondent : - au versement du solde du programme immobilier concernant le centre de rétention administrative de Mayotte ; - au financement des systèmes d information concourant aux politiques portées par la mission.

PLF 2015 15 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n 303 JUSTIFICATION PAR ACTION ACTION n 01 Circulation des étrangers et politique des visas 0,2 % Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015 Autorisations d engagement 1 420 000 1 420 000 Crédits de paiement 1 420 000 1 420 000 Conformément à l article 3 du décret n 2012-771 du 24 mai 2012, le ministre de l intérieur est responsable, conjointement avec le ministre des affaires étrangères et du développement international, de la politique d attribution des visas. Le ministre de l intérieur s appuie sur la sous-direction des visas, qui traite l ensemble des questions relatives aux visas d entrée et de séjour en France, et sur la sous-direction du séjour et du travail chargée de l'immigration professionnelle et du regroupement familial, toutes deux placées au sein de la direction générale des étrangers en France. Cette action a pour objectif de répondre de manière générale aux besoins de circulation des personnes, mais aussi de privilégier l attractivité de la France dans ses domaines d excellence et de faciliter le déplacement de tous les acteurs jouant un rôle de premier plan dans le cadre des relations bilatérales que la France entretient avec les pays étrangers. L enjeu majeur de cette action consiste en la mise en place de dispositifs visant à simplifier les procédures de délivrance des visas aux étrangers de bonne foi tout en maintenant un contrôle approprié sur les garanties apportées en matière migratoire et sécuritaire. ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE Titre et catégorie Autorisations d engagement Crédits de paiement Dépenses de fonctionnement 1 420 000 1 420 000 Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 1 420 000 1 420 000 Total 1 420 000 1 420 000 Fonctionnement de l administration des visas : Autorisations d engagement : 1 420 000 Crédits de paiement : 1 420 000 1) les moyens de fonctionnement courant : 0,86 M en AE et CP La dotation de fonctionnement courant de la sous-direction des visas résulte d une convention de répartition des charges de fonctionnement signée entre le ministère de l'intérieur et le ministère des affaires étrangères et du développement international. Elle comprend notamment les crédits dévolus au contentieux des visas. 2) les moyens relatifs à la mise en œuvre de la politique des visas dans le réseau diplomatique et consulaire : 0,56 M en AE et CP Les dépenses liées à la mise en œuvre de la politique des visas dans les postes diplomatiques et consulaires concernent l achat et le renouvellement des stations de travail ainsi que l utilisation des réseaux de communication de données.

16 PLF 2015 Programme n 303 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO ACTION n 02 Garantie de l exercice du droit d asile 85,4 % Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015 Autorisations d engagement 509 731 000 509 731 000 5 500 455 Crédits de paiement 509 731 000 509 731 000 5 500 455 Cette action a pour objectif de garantir aux demandeurs d asile un accès à des conditions optimales de traitement de leur demande, ainsi qu à une prise en charge de qualité en termes de conditions matérielles d accueil et d accès aux soins pendant la durée d instruction de leur demande. L Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) puis, en cas de recours, la Cour nationale du droit d asile (CNDA) relevant du programme 165 «Conseil d'état et autres juridictions administratives» de la mission «Conseil et contrôle de l État», instruisent les demandes d asile. Par ailleurs, l Office français de l immigration et de l intégration (OFII) est chargé de la coordination de la gestion du dispositif national d accueil des demandeurs d asile, dont le ministère de l intérieur assure le pilotage. En 2013, 66 251 demandes ont été enregistrées, dont 60 461 premières demandes (y compris les mineurs) et 5 790 réexamens. La demande d asile globale a connu ainsi une augmentation de + 7,8 % par rapport à 2012. Toutefois, on constate sur les huit premiers mois de 2014 une inversion de cette tendance (- 6 % par rapport à la même période en 2013). L'action a pour objet d'assurer l accueil des demandeurs d'asile et l hébergement de ceux qui le demandent pendant toute la durée de la procédure d instruction de leur dossier. Cette prise en charge intervient sous la forme soit d un hébergement accompagné en centre d accueil pour demandeurs d asile (CADA) pour les demandeurs remplissant les conditions d accès à ce dispositif, soit du versement d une prestation financière, l allocation temporaire d attente (ATA), qui peut être associée à un hébergement d urgence. En 2015, l enjeu principal porte sur la réduction du stock de demandes en cours d instruction et des délais de procédure par l OFPRA. Il s'accompagne d'un pilotage de l'ofpra qui met l'accent sur la productivité des agents instructeurs. Ces objectifs sont formalisés et suivis dans un contrat d objectifs et de performance (COP) pour la période 2013-2015 qui prescrit à l office de réduire le délai moyen d instruction d un dossier à 90 jours, et d augmenter le nombre de décisions rendues dans l année par ETP instructeur à un niveau compris entre 412 à 420 dès 2015. La réduction des délais de traitement des dossiers de demande d asile et le respect des règles de sortie des CADA pour les déboutés et les bénéficiaires d une protection internationale doivent améliorer la fluidité du dispositif d hébergement. L objectif de l ATA est de répondre, conformément aux directives communautaires, aux besoins élémentaires de subsistance des demandeurs d asile en cours de procédure et ne pouvant être hébergés en CADA. Peuvent bénéficier également de cette allocation les demandeurs d asile placés en procédure prioritaire jusqu à la notification de la décision de l OFPRA, les demandes d asile en procédure de réexamen, et les demandeurs d'asile qui font l'objet d'une procédure de réadmission Dublin. L ATA actuellement gérée par Pôle emploi sera transférée en 2015 à l OFII, en charge du dispositif national d accueil des demandeurs d asile, ce qui sera de nature à améliorer son pilotage.

PLF 2015 17 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n 303 ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE Titre et catégorie Autorisations d engagement Crédits de paiement Dépenses de fonctionnement 46 000 000 46 000 000 Subventions pour charges de service public 46 000 000 46 000 000 Dépenses d intervention 463 731 000 463 731 000 Transferts aux ménages 105 931 000 105 931 000 Transferts aux entreprises 88 388 000 88 388 000 Transferts aux autres collectivités 269 412 000 269 412 000 Total 509 731 000 509 731 000 1. Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) Autorisations d engagement : 46 000 000 Crédits de paiement : 46 000 000 Afin de donner les moyens à l OFPRA d atteindre les objectifs fixés dans le COP en matière de délais d instruction des dossiers déposés par les demandeurs d asile, fixés à 90 jours pour 2015, l augmentation de la subvention pour charges de service public de + 6,7 M par rapport à la LFI 2014 permettra de financer le recrutement de 55 ETP supplémentaires pour assurer l instruction des demandes d asile. Cette hausse couvre les dépenses de personnel induites par ce relèvement du plafond d'emplois, la hausse des coûts de fonctionnement afférents à l'augmentation de l'activité de l'opérateur (en particulier les coûts d'interprétariat), ainsi que la hausse de la taxe sur les salaires engendrée par les modifications de taux et d'assiette introduites par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013. La présentation de l Office est détaillée dans la partie «Opérateurs». 2. Accueil et hébergement des demandeurs d asile Autorisations d engagement : 353 800 000 Crédits de paiement : 353 800 000 2.1 Accompagnement social Autorisations d engagement : 500 000 Crédits de paiement : 500 000 Un montant de 250 000 permettra de financer plusieurs actions de prise en charge médico-psychologique de demandeurs d asile victimes de torture ainsi que la prise en charge sociale des demandeurs d asile. Des protocoles transactionnels relatifs à des projets portés par certaines associations et cofinancés par les crédits fonds de concours (Fonds européen pour les réfugiés - FER -) seront conclus en 2015. Le montant total de ces protocoles et de ces remboursements relatifs à des actions menées en 2007, 2008 et 2009 sont estimés à 250 000 en 2015.

18 PLF 2015 Programme n 303 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO 2.2 Hébergement Les centres d accueil des demandeurs d asile (CADA) Autorisations d engagement : 220 800 000 Crédits de paiement : 220 800 000 L État finance, au titre de l aide sociale, un dispositif national d accueil des demandeurs d asile (DNA). Ce dispositif spécifique d hébergement pérenne compte 258 centres. Ces centres offrent aux demandeurs d asile l hébergement ainsi que des prestations d accompagnement social et administratif. En raison de l augmentation des besoins résultant de la forte croissance de la demande d asile ces dernières années, l État a développé la capacité d hébergement des demandeurs d asile. Ainsi, en 10 ans, la capacité en places de CADA a quadruplé, passant de 5 282 places en 2001 à 24 689 places à la fin du 1 er semestre 2014. Les CADA sont des structures dont l hétérogénéité entraîne des différences de coûts, notamment en fonction des publics accueillis : personnes isolées, couples avec enfants, parents seuls avec enfants. Ces centres de tailles variables peuvent être en effet des structures collectives d hébergement ou être constitués d un ensemble d appartements. La gestion des CADA relève de diverses conventions collectives qui ont une incidence différente sur les charges de personnel. La composition des effectifs peut varier en fonction de différentes caractéristiques de l établissement : par exemple, les structures collectives doivent disposer d animateurs, de personnels d entretien, d une animation des espaces collectifs et de veilleurs de nuit, ce qui n est pas le cas des structures dispersées. En outre, les frais d interprétariat sont variables selon que l établissement dispose ou non de bénévoles compétents ou qu il accueille des personnes utilisant des langues rares. Le contrôle de gestion relatif aux prestations/coûts des CADA opéré grâce au système d information SICC ainsi que leur pilotage à travers l application DN@ permet de disposer de données complètes sur l activité de ces structures. La mise en place, dès l exercice 2012, d un référentiel de coûts basé sur la ventilation des coûts des CADA permet d accroître l efficience globale de l allocation et de l utilisation des budgets consacrés par l État aux CADA. Cette démarche garantit une meilleure égalité de traitement des demandeurs d asile quant à l accès aux prestations offertes par ces centres. Le financement des CADA par l État est assuré par une dotation globale de financement (DGF) résultant d une analyse contradictoire entre les services déconcentrés en charge de la tarification et les gestionnaires de centres. En 2015, 220 800 000 sont alloués au financement des places de CADA. Afin de tenir compte de la redéfinition des missions de ces structures, le coût unitaire moyen évoluera à la baisse en cours d année. L hébergement d urgence des demandeurs d asile (HUDA) Autorisations d engagement : 132 500 000 Crédits de paiement : 132 500 000 Le parc de places de CADA est complété par un dispositif d hébergement d urgence. Ce dispositif est destiné à accueillir, à titre transitoire, des demandeurs d asile préalablement à leur admission éventuelle en CADA. Il permet, en outre, de prendre en charge des demandeurs d asile ne pouvant bénéficier d un hébergement en CADA, notamment les demandeurs d asile placés en procédure prioritaire (définie à l article L. 723-1 du code de l entrée et du séjour des étrangers et du droit d asile) et ceux dont l examen de la demande relève d un autre État membre (dits «sous convention Dublin»), qui ne disposent pas d un titre de séjour provisoire. Ces personnes sont néanmoins autorisées à demeurer, provisoirement, sur le territoire et doivent bénéficier d une prise en charge conformément à la directive européenne du Conseil du 27 janvier 2003 relative aux normes minimales d accueil des demandeurs d asile dans les États membres. La dotation prévue dans le PLF 2015, de 132 500 000, augmente de 14,8 % (+17,1 M ) par rapport à la LFI 2014.

PLF 2015 19 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n 303 Environ 10 % des places (soit 2 160 places) font l objet d un conventionnement central entre le ministère de l intérieur et la société anonyme d économie mixte Adoma. Ces places sont destinées majoritairement à l hébergement de demandeurs d asile arrivant en Île-de-France et en Rhône-Alpes. Outre les demandeurs d asile remplissant les conditions d admission en CADA, mais auxquels il n a pas été possible de trouver une place, ce dispositif peut également accueillir des demandeurs d asile «sous convention Dublin» (cf. supra). Les prestations dont bénéficient ces demandeurs d asile sont l hébergement et l accompagnement administratif. La convention couvre le financement de 2 160 places pour un coût total de 11,5 M de crédits nationaux auxquels s ajoutent 1,3 M de financement par des fonds européens. Les 90 % restant (19 840 places environ) sont gérées au niveau déconcentré par les préfets. Il peut s agir de places en hôtel, en structures collectives ou en diffus. Cet hébergement d urgence s accompagne du versement de l allocation temporaire d attente (ATA) aux adultes. 3. Allocation temporaire d attente Autorisations d engagement : 109 931 000 Crédits de paiement : 109 931 000 Conformément à la directive européenne 2003/9/CE du Conseil du 27 janvier 2003 relative aux normes minimales d accueil des demandeurs d asile dans les États membres, l allocation temporaire d attente (ATA), créée par la loi de finances initiale pour 2006 (articles L. 5424-8 et L. 5423-9 du code du travail), est versée aux demandeurs d asile pendant toute la durée de la procédure d instruction de leur demande, y compris en cas de recours devant la CNDA pour les demandes traitées en procédure normale. Cette prestation est servie aux demandeurs d asile ne pouvant être hébergés en CADA alors qu ils ont accepté l offre de prise en charge qui leur a été présentée lors de leur admission au séjour. Depuis deux décisions du Conseil d État de 2008 et de 2011, complétées par un arrêt d avril 2013, peuvent également bénéficier de l ATA les demandeurs d asile en procédure prioritaire jusqu à la notification de la décision de l OFPRA, les cas de réexamen et les demandeurs d asile sous convocation Dublin jusqu à leur transfert effectif vers l Etat-membre responsable de l examen de leur demande. La gestion de l ATA (y compris les décisions d attribution et de rejet) est confiée à Pôle emploi. Le projet de loi portant réforme de l asile prévoit le transfert de sa gestion à l Office français de l immigration et de l intégration (OFII). L objectif de rationalisation de la gestion a, par ailleurs, conduit à organiser les modalités de transmission des informations nécessaires au service de l allocation entre les partenaires concernés : Pôle emploi, services centraux du ministère de l intérieur, OFII, Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), préfectures, gestionnaires de CADA. Un groupe de travail constitué de représentants des différents partenaires a permis de réduire de manière significative le nombre d allocations indûment versées. L accroissement du nombre de places de CADA et les moyens consentis en faveur de la réduction des délais de traitement des demandes devraient se traduire par une diminution des durées de perception de l allocation en 2015. La réduction des délais de traitement devrait en outre entraîner une meilleure rotation des places de CADA, permettant d héberger dans ces structures une proportion croissante de demandeurs d asile, lesquels ne seraient, par la suite, plus éligibles à l ATA. Selon les modalités actuelles de versement, la dotation inscrite au PLF permettra de verser cette allocation sur la base des sous-jacents suivants : - 25 400 bénéficiaires pour une durée moyenne de versement de 12 mois compte tenu des hypothèses retenues en matière de progression du flux des demandeurs d asile et de la durée moyenne de prise en charge ; - le montant de l allocation journalière de 11,45 ; - les frais de gestion de l allocation perçus par Pôle emploi s élèvent actuellement à 31,43 par nouveau dossier auxquels s ajoutent 8,62 par dossier et par mois. Des travaux sont en cours afin de revoir à la baisse le coût de la gestion de cette allocation. Les coûts unitaires de gestion seront revus à la baisse pour un montant d environ 3,4 M.

20 PLF 2015 Programme n 303 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO 4. Fonds de concours Prévision de rattachement : 5 500 455 en AE et CP Créé pour la période 2008-2013, par la décision n 573/2007/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 mai 2007, le Fonds européen pour les réfugiés (FER) a pour objectif général de soutenir et d'encourager les efforts consentis par les États membres pour accueillir des demandeurs d asile, des réfugiés et des personnes déplacées et supporter les conséquences de cet accueil. Dans ce cadre, il permet notamment, au sein de ce programme, de financer des actions en faveur des demandeurs d asile. Les crédits du FER rattachés à cette action permettent notamment de financer des projets d accueil et d accompagnement social des demandeurs d asile, tels que les plates-formes de premier accueil, pilotés par l Office français de l immigration (OFII), des dispositifs de prise en charge des mineurs ou encore des actions de prise en charge des demandeurs d asile victime de torture. La prévision de rattachement de crédits FER en 2015 est arrêtée à 2 098 373 en AE et CP sur la présente action (le solde étant rattaché à l action relative au soutien du programme). Ce montant correspond au solde de la programmation 2011. Depuis 2014, a débuté une nouvelle programmation de fonds européens pour la période 2014-2020 qui fait suite aux fonds dits «SOLID», avec la création du nouveau Fonds asile, migration et intégration (FAMI). Le FAMI a pour objectif général de contribuer à la gestion efficace des flux migratoires ainsi qu'à la mise en œuvre, au renforcement et au développement de la politique commune en matière d'asile, de protection subsidiaire et de protection temporaire et de politique commune en matière d'immigration. Celui-ci peut ainsi financer des actions dans le domaine de l hébergement d urgence et de l accompagnement social des demandeurs d asile. La prévision de rattachement de crédits du FAMI en 2015 est arrêtée à 3 402 082 en AE et CP sur la présente action. ACTION n 03 Lutte contre l immigration irrégulière 10,7 % Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015 Autorisations d engagement 63 627 000 63 627 000 8 718 988 Crédits de paiement 73 802 000 73 802 000 8 718 988 Cette action porte l'ensemble des actions menées dans le domaine de la lutte contre l'immigration irrégulière. Elle couvre les activités de maintien en zone d attente, de rétention et d éloignement, ainsi que celles destinées à garantir aux étrangers en instance d'éloignement l'exercice effectif de leurs droits, à savoir l accompagnement social, juridique et sanitaire des personnes non admises sur le territoire, placées en rétention ou assignées à résidence. Elle inclut notamment les opérations de réacheminement et d éloignement du territoire des étrangers qui font l objet d une mesure de non admission, d'une obligation de quitter le territoire français, d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, d'un arrêté ministériel d'expulsion, ou d'une interdiction du territoire français. L'action ne couvre pas les mesures d'expulsion au titre de l'ordre public qui relèvent du programme 176 «Police nationale» (expulsion et assignation à résidence). Elle intègre une dimension sociale et humanitaire au travers des actions conduites notamment par l'ofii, la CIMADE (Comité inter-mouvements auprès des évacués), l'ordre de Malte, Forum Réfugiés, France Terre d'asile et l'assfam (Association service social familial migrants) en centre de rétention administrative (CRA), et par la Croix Rouge Française en zone d attente.