UN VEAU PAR VACHE ET PAR AN



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RÉSEAUX D ÉLEVAGE POUR LE CONSEIL ET LA PROSPECTIVE COLLECTION THÉMA UN VEAU PAR VACHE ET PAR AN Pour les éleveurs allaitants dont la principale activité est de faire naître des veaux, il est primordial d'obtenir un veau par vache par an tout en maîtrisant les intervalles vêlage-vêlage afin de limiter le nombre d'animaux improductifs. Selon les simulations réalisées par les réseaux d'élevage charolais et limousins, l'impact de plus ou moins 3% de productivité numérique en système naisseur, équivaut à plus ou moins 2000 d'ebe (Excédent Brut d'exploitation). ALIMENTATION : NI TROP MAIGRE, NI TROP GRASSE Ne pas négliger l'alimentation avant vêlage Veiller à ne pas rentrer des animaux trop maigres en bâtiment. Très souvent l'apport de foin, d'enrubannage ou d'ensilage d'herbe est suffisant. Si les animaux manquent d'état, penser à apporter un peu de concentré en plus des fourrages. Du vêlage à la mise à la reproduction, favoriser la reprise de poids Si après vêlage, on peut admettre une perte de poids limitée (15-20 kg), il faut absolument que les femelles soient en reprise de poids avant d'aborder la reproduction soit au plus tard 50 jours après le vêlage. > Tableau 1 : Augmenter progressivement la complémentation après vêlage (Exemple pour des vêlages calés sur décembre janvier) Source : Réseaux d Elevage Foin à volonté (floraison) Ensilage herbe 30 kg brut Foin Céréales Soja CMV 1er mois lactation 1 0,3 100 g 2e mois lactation à volonté 1,5 0,4 100 g 3e mois lactation 2 0,5 100 1er mois lactation 5 - - 100 g 2e mois lactation 6 0,5 0,3 100 g 3e mois lactation 6,5 1 0,4 100 g > pour des primipares, toujours en phase de croissance, il convient d'augmenter les apports de concentrés de 0,5 à 1 kg de céréales, > pour des vêlages de février-mars, le troupeau ne sera concerné que par des rations du 1 er et 2 ème mois, > pour des vêlages de septembre-octobre, les apports du 3 ème mois sont à conserver jusqu'à la mise à l'herbe. Centre 1

Apport régulier en minéraux et oligo-éléments Les minéraux (phosphore, calcium et magnésium) et les oligoéléments (cuivre, zinc, sélénium, iode,...) sont très peu stockés par l'organisme et nécessitent des apports réguliers. Privilégier des formules de type 5-20 plutôt que des formules équilibrées. Les vitamines (A, D3 et E) se stockent très bien au niveau du foie à condition que celui-ci soit en bon état de fonctionnement (déparasitage douve si nécessaire). Si la ration de base distribuée aux animaux associe graminées, légumineuses, et différents concentrés, une partie des besoins en minéraux, oligo et vitamines est déjà assurée. > Exemple : - les légumineuses et la pulpe de betterave sont riches en calcium - les céréales sont riches en phosphore - les foins sont riches en vitamine D Analyser vos fourrages et faites calculer vos rations L'ENVIRONNEMENT DE LA REPRODUCTION : PAS DE STRESS ET DU CONFORT - Limiter les manipulations et les changements de régime alimentaire en période de mise à la reproduction. - Veiller à la surface de logement (10 à 12 m² par couple mère-veau), et au bon éclairage des bâtiments (1/20ème des surfaces couvertes en tôles translucides). - Favoriser les retours en chaleur par la présence d'un taureau dans une case proche de celles des femelles. LES CONDITIONS DE VÊLAGE Favoriser les vêlages faciles pour limiter les risques et conséquences des vêlages difficiles.toute complication à la mise bas pénalise la future reproduction. Si besoin, intervenir à bon escient en respectant une hygiène rigoureuse. Rechercher un intervalle vêlage-mise à la reproduction de 50-60 jours. Dans ces délais, on observe les meilleurs résultats. SANITAIRE : ATTENTION AUX PARASITES ET MALADIES INFECTIEUSES Certaines pathologies, pas forcément visibles, ont un impact sur les performances de reproduction. Il convient de les repérer assez vite afin de ne pas pénaliser les efforts réalisés sur les autres facteurs (alimentation, bâtiments...) Raisonner le déparasitage des reproductrices Les parasites tels que la grande douve, la petite douve et les paramphistomes agissent sur l'état de santé général de l'animal et par conséquent sur ses fonctions reproductrices. L'infestation des animaux par ces 3 agents pathogènes se fait surtout sur l'automne (de septembre à novembre). Pour des vêlages d'octobre, le diagnostic et l'éventuel traitement est à effectuer juste après vêlage et avant la période de mise à la reproduction. Sur des vêlages d'hiver, la recherche de parasites est à prévoir à la rentrée des animaux. Diagnostic : coprologies pour les paramphistomes et la petite douve, privilégier la sérologie pour la grande douve. 2 Il n'y a pas de déparasitage à effectuer contre les strongles sur vaches puisque cette catégorie d'animaux acquière une immunité. En cas d'amaigrissement trop important un traitement au coup par coup peut s'envisager.

Rester vigilant face à la présence de certains virus et bactéries On distingue 2 grandes familles de maladies entraînant des troubles de la reproduction : > les maladies d'origine bactérienne : brucellose, fièvre Q, salmonellose, chlamydiose, listériose, leptospirose... > les maladies d'origine virale : BVD, FCO... Dès que des animaux correctement alimentés et déparasités manifestent une date de reprise des chaleurs tardive ou bien des retours de saillies à répétition ou encore des avortements embryonnaires, il convient de suspecter une éventuelle pathologie. La réalisation de sérologies, voire de virologies sur une partie du troupeau est un bon moyen de vérifier le statut sanitaire du troupeau. En cas d'avortements, un diagnostic s'impose, les frais d'analyse pourront être pris en charge. Le taux de gestation peut chuter de 10 à 20 % par l absence de maîtrise d un seul de ces facteurs. Il peut donc atteindre un niveau très bas dès lors que plusieurs recommandations ne sont pas respectées. Le suivi des taureaux de reproduction Vérifier l'aptitude des taureaux à la reproduction : avant l'âge de 18 mois les taureaux peuvent saillir mais leur fertilité peut être limitée. Pour un adulte en monte libre, les lots de femelles ne doivent pas dépasser 30 individus. Un traitement antibiotique ou une légère boiterie peut limiter voire stopper la fonction reproductive. En cas de doute sur la fertilité du taureau il est possible de faire analyser la semence par un centre d'insémination ou vétérinaire. Le constat de gestation > L'échographie : 5 à 6 /femelle Elle peut être réalisée à partir de 35 jours (plus de fiabilité à 42 jours). C'est une méthode très précoce, fiable et adaptée pour des lots importants d'animaux. > Le palper rectal : Environ 6 /palper Cette pratique peut être réalisée à partir de 60 jours. C'est une méthode un peu moins précise mais très efficace sur des stades physiologiques plus avancés. Elle n'est pas adaptée à des grands nombres d'animaux. DANS UN CONTEXTE PERTURBÉ, METTRE PLUS DE FEMELLES À LA REPRODUCTION Chaque éleveur définit une période de vêlage qui tient compte des contraintes de l'exploitation (système fourrager, bâtiments, objectifs de production ). Cela passe par un taux de renouvellement suffisant, d'au moins 25 %. Un troupeau jeune offre davantage de possibilités commerciales. Cette année, pour certains éleveurs, il est nécessaire de recaler la période de mise-bas. Il semble opportun selon les possibilités, d'augmenter le nombre de femelles mises à la reproduction de 15 à 20 %. LE SUIVI DE SON CHEPTEL : NOTER ET OBSERVER Un planning de reproduction (10 à 15 ) Qu'il soit circulaire ou linéaire, c'est un outil indispensable pour une gestion efficace des événements de reproduction. Ce suivi permettra de gérer la mise en reproduction, les retours en chaleurs et les diagnostics possibles. 3

FCO : VACCINER C EST SE PROTÉGER Outre les conséquences en terme économique que la FCO exerce sur les échanges commerciaux, cette maladie infectieuse peut sérieusement perturber la reproduction des animaux (bovins, ovins...). Bref rappel sur les modes de transmission du virus FCO La FCO est reconnue comme étant une infection "non contagieuse d'un animal à l'autre" mais à transmission vectorielle (via la piqûre d'un moucheron). Cependant, d'autres modes de transmission sont définis, notamment : > la transmission vénérienne : Les mâles reproducteurs en infection aiguë peuvent excréter le virus dans le sperme durant la période de virémie (avec un risque potentiel de transmission du virus. Cependant, on ne connaît pas l'efficacité épidémiologique de ce mode de transmission). > la transmission transplacentaire : le virus de la FCO sérotype 8, peut traverser la barrière placentaire et être transmis au fœtus. LA FCO ET SES CONSÉQUENCE SUR LA REPRODUCTION L'incidence de la maladie peut revêtir plusieurs formes (symptômes cliniques, pertes de production et conséquences sur la capacité à reproduire). Les conséquences du virus FCO sur la reproduction sont particulièrement importantes et peuvent se matérialiser par un allongement de l'intervalle vêlage - vêlage, une baisse du nombre de veau par vache. Incidence possible chez le taureau reproducteur : > Troubles de la fertilité : une infection par le virus FCO chez le taureau peut être associée à une infertilité transitoire. Une des causes responsables serait l'hyperthermie déclenchée par l'infection. Pour rappel la durée de la spermatogenèse (= délai de formation des spermatozoïdes) chez le taureau est de 54-56 jours. Par conséquent, un mâle touché par un trouble de la spermatogenèse mettrait alors, dans le meilleur des cas, environ 2 mois pour retrouver une production normale de spermatozoïdes. Incidence possible chez la femelle gestante et son fœtus : > Avortements : Un passage de FCO peut être la cause de mortalités embryonnaires précoces, d'avortements dus soit directement à l'infection du fœtus par le virus FCO, soit indirectement par le stress maternel induit. > Anomalies congénitales : Le virus FCO sérotype 8 peut passer la barrière placentaire. Les conséquences de ce passage peuvent varier en fonction du stade de gestation de la mère infectée. Par exemple, durant le second tiers de gestation, le passage transplacentaire du virus peut être à l'origine de perturbations du développement et de malformations nerveuses (veaux aveugles, cerveau rempli d'eau, veau "anormal" ). P Rappel : la déclaration d avortement est obligatoire Le dépistage brucellose est alors financé à 100 % par l Etat (honoraires vétérinaires + frais d analyses). Concernant le dépistage des autres agents pathogènes pouvant être responsables d avortement (agent de la BVD, Fièvre Q, chlamydiose...), il existe au niveau des GDS de la région Centre, des plans d action avortement. Ils permettent la prise en charge totale ou partielle des frais d analyses. Contactez votre vétérinaire et votre GDS. 4

POURQUOI CERTAINS BOVINS VACCINÉS L'ÉTÉ 2008 ONT QUAND MÊME SUBI LE PASSAGE DE LA FCO SÉROTYPE 8? Les symptômes observés durant l'été 2008 sur des animaux vaccinés, ne sont pas en relation avec la vaccination, mais dus à la circulation du virus FCO. En effet, une partie importante de la vaccination a été réalisée durant la période de circulation virale, la vaccination n'a donc pas eu l'effet protecteur recherché. Ces éléments expliqueraient que certaines vaches pleines du printemps 2008, vaccinées fin juin - début juillet et soumises à une circulation virale début juillet 2008, puissent : présenter des retards de vêlage, donner naissance à des veaux "anormaux, aveugles allergie (qui, elles-mêmes, peuvent entraîner des troubles de la reproduction) ou locales : œdème. Même si ce genre de situation est relativement rare, il convient, si elle est observée, de la notifier à l'aide d'un dossier de pharmacovigilance (contactez votre vétérinaire ou votre GDS). Dans ce dossier, il sera relevé par votre vétérinaire l'ensemble des conditions d'administration du vaccin, les signes observés, les autres traitements éventuellement réalisés le même jour Ces informations sont alors remontées au centre de pharmacovigilance, qui déterminera si le vaccin doit être mis en cause ou non. En vaccinant tardivement, on prend le risque de vacciner des animaux déjà infectés et la vaccination n'a pas l'effet protecteur recherché. Un outil de protection incontournable : la vaccination La généralisation de la vaccination est primordiale. En effet, le taux de couverture vaccinale (proportion d'animaux vaccinés et protégés) est un des facteurs de réussite de la campagne de vaccination. Pour être efficace, 80 % des animaux des espèces sensibles présents pendant la période de circulation virale doivent être vaccinés (source : AFSSA). Les remontées de pharmacovigilance Les vaccins utilisés dans le cadre de la vaccination FCO sont des vaccins inactivés et ne présentent pas de risques particuliers. Cependant, dans de rares cas, comme tout médicament, les vaccins inactivés peuvent être à l'origine de réactions générales : hyperthermie, L'observatoire FCO de la Région Centre Un observatoire régional FCO a été créé en pleine crise sanitaire. Il a pour objectif de faire l'état des lieux sur l'évolution des naissances, des mortalités, d'élevages déclarés foyers sur l'ensemble des départements du Centre. Au-delà de la synthèse d'informations, il nous permet de mutualiser nos connaissances et nos outils de gestion au niveau régional, pour plus d'efficacité. Contacts GDS 18 Tel : 02 48 50 87 90 GDS 28 Tel : 02 37 24 45 69 GDMA 36 Tél : 02 54 08 13 80 GDS 37 Tel : 02 47 48 37 58 GDS 41 Tel : 02 54 57 21 88 GDS 45 Tel : 02 38 65 50 60 5

CE QU'IL FAUT RETENIR : En élevage allaitant, l'objectif est d'obtenir un veau par vache et par an, plus ou moins 3 % de productivité numérique se traduit par plus ou moins 2000 d'excédent brut d'exploitation. Avant la mise à la reproduction > Préparer les taureaux, attention le moindre traitement antibiotique peut perturber la fertilité. > Constituer les lots et prévoir les accouplements dans l'objectif d'obtenir des vêlages faciles. > Ajuster le nombre de femelles par taureau, pour les adultes ne pas dépasser 30 femelles, effectifs à diminuer si les venues en chaleur ont lieu sur une période courte. Pour les jeunes mâles (moins de 20 mois), ne pas dépasser la quinzaine de femelles à saillir. En période de reproduction > Favoriser la reprise de poids et éviter les changements brusques d'alimentation. Pour les animaux tout juste en état, un flushing par l'apport d'un kg de céréales pendant une période d'un mois sera bénéfique. > Logement : de l'espace et de la lumière et un taureau dans une case à proximité des reproductrices. > Manipulations : restreintes et dans le calme. > Sanitaire : prévenir plutôt que guérir. Durant la gestation Réaliser des diagnostics de gestation : pour réformer rapidement les animaux vides et anticiper les ventes, pour constituer l'hiver prochain des cases d'animaux de même stade physiologique. Dans toutes les situations, observer et enregistrer tous les évènements pour en tirer les conclusions qui s'imposent après analyse. Important Dans tous les cas se ménager des marges de manœuvre en mettant de 15 à 20 % de femelles en plus à la reproduction par rapport à l'objectif de vêlages. Contacts Pascal TAFFOREAU, Chambre d Agriculture du Loir et Cher - Tél : 02 54 55 20 26 Sophie AUZEL, Chambre d Agriculture du Cher - Tél : 02 48 80 04 81 Yvan LAGROST, Chambre d Agriculture du Cher - Tél : 02 48 23 04 36 Yann PROUTEAU, Chambre d Agriculture de l Indre et Loire - Tél : 02 47 48 37 63 Claude VINCENT, Chambre d Agriculture de l Indre - Tél : 02 54 61 61 59 Jean-Paul BELLAMY : Institut de l Elevge - Tel. : 03 86 36 36 16 Crédit photos : Institut de l elevage Création : Bêta Pictoris - Réalisation : Magali Alliié - Impression : Lefèvre Graphic LES RÉSEAUX D ÉLEVAGE Les Réseaux d Elevage sont un dispositif partenarial associant des éleveurs et des ingénieurs des Chambres d Agriculture et de l Institut de l Elevage. LES PARTENAIRES FINANCEURS Ce document a reçu l'appui financier du Casdar, de FranceAgriMer et de la Chambre Régionale d Agriculture du Centre 6 Mai 2009 Document édité par l Institut de l Elevage - 149 rue de Bercy, 75595 Paris cedex 12 www.inst-elevage.asso.fr - ISBN : 978 2 84148 714 1 - PUB IE : 000954103