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Transcription:

Management général 1. Définition et délimitation du concept de Management 2. Les écoles de pensée du Management 3. Le rôle du Manager et les processus de gestion 4. Styles de Direction 5. Planification et contrôle 1

Chapitre 2 : Les écoles de pensée du Management Réalisé par : Dr. ACHELHI HICHAM achelhihicham@yahoo.fr 2

Introduction 10 écoles se sont succédées depuis le début du siècles : École classique, École mathématique, École socio-technique, École de la théorie des systèmes, École de la culture d entreprise, École des relations humaines, École des systèmes sociaux, École néoclassique, École de Mintzberg, École du changement organisationnel, de la flexibilité, de la valeur, de l'efficacité. Ecole classique : Taylorisme, Fayolisme, Fordisme, Weber Ecole des relations humaines : Abraham Maslow, Herzberg Ecole des systèmes sociaux : Simon (PN économie) Nouvelles mode d organisation : Gestion par projet, Qualité total, 3

1- Les classiques : Les courants de la pensée classique : Scientifique ( Taylor &Ford) Administratif ( Fayol) Bureaucratique ( Weber) 4

Fayolisme La capacité essentielle des responsables de l entreprise est la capacité administrative La fonction administrative (fonction de direction) est chargée de cinq tâches (POCCC) : Prévoir Organiser : anticiper l évolution de l entreprise. : mettre en place les moyens afin d atteindre les objectifs. Commander : gérer les hommes, donner des ordres ou des directives. Coordonner : harmoniser pour faire converger vers le même objectif. Contrôler : vérifier si l entreprise ne s écarte pas de l objectif fixé. 5

Taylorisme Les principes de base de l OST Étude scientifique du travail : cela recouvre l analyse des opérations de production, la décomposition de ces tâches en tâches élémentaires, l élimination de certaines tâches et la redéfinition de certaines tâches, le chronométrage des opérations. Cette étude est de la responsabilité de la direction de l entreprise. Les techniques de l OST «One best way» : c est la meilleure façon de procéder. Il faut diviser l'entreprise en 2 grands groupes : ceux qui organise le travail et ceux qui l'exécute. Division de travail horizontal (entre le personnel) Division de travail vertical (direction qui pense, ouvriers qui exécutent Parcellisation des tâches 6

Fordisme «Tout le monde aura une voiture de la couleur qu il souhaite, pourvu qu elle soit noire» Henry Ford (1863-1947) pour accroître encore la productivité, il simplifie les méthodes de production par une STANDARDISATION des pièces et un allongement des séries afin de réaliser des économies d échelle. Il organise la production en chaîne. Le convoyeur transportant les pièces à travailler impose son rythme de travail aux ouvriers. Modèle économique basé sur l augmentation de salaires. (5$ au lieu de 3). La Quadricycle Ford 7

Weber (1864-1920) Travaux de Weber : Pourquoi on est ensemble, est ce l appartenance à une communauté ou parce que nous avons des intérêts. Le pouvoir : Trois formes de domination : Légale-rationnelle (directeur, ) Traditionnelle (chef de famille, de tribu, ) Charismatique. 8

Weber (1864-1920) Pour Weber, l organisation bureaucratique est la forme la plus rationnelle parmi les autres formes d organisation mises en évidence par l auteur, à savoir : l organisation charismatique, l organisation traditionnelle. Il estime que l existence de procédures et de règles formalisées dans des documents participent à : L instauration d un système de gestion rationnel; L utilisation efficace des ressources. 9

Les courants de la pensée classique : Les théoriciens de l école classique perçoivent l organisation comme une machine et l homme comme un pion. Les deux fonctionnent avec des règles rigides et strictes, permettant d aborder rationnellement le quotidien. 10

2- L école des relations humaines : Pyramide des besoins (Maslow) Expérience d Hawthorne ( Mayo) Dynamique de groupe ( Lewin) Théorie «Bifactorielle» des besoins (Herzberg) 11

École des relations humaines : Abraham Maslow -Niveau 5 : besoin d accomplissement personnel : réaliser tout ce dont on est capable. -Niveau 4 : besoins d estime et de reconnaissance : recherche d un statut, autonomie, être respecté; -Niveau 3 : besoins sociaux, d appartenance, d affection : besoin de s identifier à un groupe, d être reconnu par les autres; N2 N1 -Niveau 2 : besoins de sécurité (physique, l emploi, ) - Niveau 1 : besoins physiologiques 12

Ecole des relations humaines, MAYO Elton Mayo est d origine australienne (1880-1949), il a immigré aux USA en 1922. Il a été professeur et chercheur. Etude sous forme d Enquête, elle se déroula en 2 phases : Pour la première phase de l enquête, les chercheurs ont constitué deux groupes composés d ouvrières : un groupe expérimental, et un groupe témoin. La première étape de l expérience a consisté à mesurer l impact des améliorations des conditions de travail (éclairage, niveau de la température ) sur la productivité du travail. La production du groupe expérimental a augmenté, mais celle du groupe témoin également. Pour la deuxième étape, ils introduisent d autres stimulants tels que l introduction des pauses, la distribution de boissons pendant les pauses, attribution de primes. La production des deux groupes a continué à progresser. Les chercheurs ont alors décidé d observer le comportement des ouvrières du groupe expérimental en proposant un retour aux conditions initiales de travail (suppression des pauses, etc.). Ils ont constaté que la production augmentait toujours. 13

Ecole des relations humaines, MAYO L équipe d Elton Mayo a mis en évidence les effets positifs du travail en groupe. Les groupes observés étaient devenus homogènes et avaient leur propre logique de fonctionnement. La satisfaction au travail, et par conséquent l évolution de la production, était d abord associée à la nouvelle forme d organisation sociale du travail plutôt qu'à l'organisation en elle-même. 14

Lewin et le phénomène de leadership 15

1. Définition du leadership Comment peut-on définir le leadership? Le pouvoir d exercer une influence sur d autres individus pour atteindre un objectif spécifique, dans une situation donnée. 16

Les formes du pouvoir Pouvoir lié au Poste occupé Pouvoir personnel Pouvoir légitime Pouvoir de le récompense Pouvoir coercitif Pouvoir dû à la compétence Pouvoir charismatique Aident un manager à Influencer les autres pour les amener à faire ce qu il attend d eux Sources John R.P French, B. Raven, «The bases of Socail Power», in Darwin Castwrightm Dir., studies in Social Power,Ann Arbor, Michigan, University of Michigen Press, 1959. 17

«N a pas du leadership qui veut, mais que quelqu un n obtient du leadership que si son entourage veut lui en donner» 18

Herzberg: La théorie Bifactorielle des besoins. Les deux types de besoins; Les facteurs extrinsèques ou d hygiène; Les facteurs intrinsèques ou de motivation source de satisfaction Motivation Satisfaction 19

L ABC de la théorie XY : Mc Gregor La théorie X : on part du postulat que l homme n aime pas travailler, Il faut donc l y contraindre (Taylor, Maslow, ) La théorie Y : L homme n éprouve pour le travail aucune répugnance de principe, qu il peut s épanouir au travail, si on le lui permet. Le problème dans ce cas n est plus de motiver mais d éviter de démotiver, de détruire une motivation qui existe. 20

Ecole des systèmes sociaux : Simon (1978) (PN économie) Il remet en cause la rationalité des processus de prise de décision et forge le concept de rationalité limitée. Le processus de prise de décision : Intelligence Modélisation Choix BMW 21

3 - Les théories Modernes École néoclassique ou empirique École systémique École japonaise 22

École néoclassique Classique + psychosociologique SLOAN, GELINIER, DRUCKER, BURNS & STALKER Les principes généraux : 1. L objectif de l entreprise premier est la maximisation de profil; 2. Le management requiert des compétences particulières. Á la fois empirique ( actions opérationnelles et pratiques ) et classique ( principes simples valables pour toute organisation ) Auteurs = des praticiens 23

École néoclassique DRUCKER ( 1909 2005 ) Le pape de management Les tâches majeurs du management. Fixation d objectifs clairs; Établissement d une organisation de travail efficace : productif et satisfaisant; Gestion des impactes et des responsabilités sociales; 24

École néoclassique DRUCKER ( 1909 2005 ) Le pape de management 5 principes d actions: 1. Déterminer les objectifs à atteindre; 2. Analyser et organiser le travail en structure; 3. Assurer un rôle motivationnel et communicationnel; 4. Piloter avec des normes et des instruments de mesure; 5. Former les acteurs; 25

École systémique BERTALANFY FORRESTER MELES MINTZBERG (né 1936) 26

École japonaise Après la 2émé guerre Mondiale: Qualité produit japonais Compétence américaines Adoption d une théorie de management Deming (PDCA) JURAN Qualité des Produits nipponnes FEIGENBAUM 28

École japonaise ISHIKAWA PARETO DEMING UENO 29

École japonaise ISHIKAWA et Cercles de Qualité. «la qualité est un mouvement de masse dans l entreprise» Les axes de la maîtrise de qualité: Engagement des Dirigeant ; Formation massive à tous les niveaux ; Pratique de la maîtrise de qualité par tout le personnel ; Établissement des programmes annuels d amélioration de la qualité. 30

École japonaise 31

École japonaise PARETO (Loi 20-80). 80 20 Causes 32

École japonaise DEMING : PDCA 33

École japonaise UENO et l analyse de valeur Produits / services Amélioration de fonction & Diminution des coûts 34

Conclusion On ne motive pas les hommes avec des discours, mais en respectant leurs aspirations profondes. (Antoine Riboud, G Danone) Les deux choses les plus importants n apparaissent pas au bilan de l entreprise : sa réputation et ses hommes. (H. Ford) 35