CPE POUR LA RENOVATION DES BATIMENTS DE L ERE SOVIETIQUE EN LETTONIE



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1 CPE POUR LA RENOVATION DES BATIMENTS DE L ERE SOVIETIQUE EN LETTONIE Présentation du modèle RENESCO Ltd. Jérôme Adnot, Bruno Duplessis, Olivier Greslou, Mines ParisTech avec l autorisation d Eric Berman, Renesco

BÂTIMENTS RÉSIDENTIELS COLLECTIFS LETTONS (1/3) Exemples de défauts Toiture endommagée Isolation incomplète du réseau d eau chaude sanitaire Fuites d une canalisation d eau de pluie dans le sous- sol Infiltrations à travers 2 la toiture

BÂTIMENTS RÉSIDENTIELS COLLECTIFS LETTONS (2/3) Répartition des déperditions thermiques Déperditions à travers les murs : coefficient de transfert thermique ~ 1.2 W/(m 2.K) > 0.3 W/(m 2.K) imposé pour les bâtiments neufs. Nombreuses fissures et joints de panneaux de murs broyés. Déperditions à travers les surfaces vitrées : double vitrage, coefficients de transfert thermique 2.4 W/(m 2.K) et 2.8 W/(m 2.K) mais joints et fermetures défaillants. Infiltrations d air et ventilation : montants des fenêtres déformés ne permettant pas une bonne étanchéité, halls d entrée vétustes. 3

BÂTIMENTS RÉSIDENTIELS COLLECTIFS LETTONS (3/3) Besoins thermiques avant et après rénovation Besoin annuel type de chauffage : 160-180 kwh/m 2 Déperditions du réseau d ECS de l ordre de 2 fois le besoin d ECS. Besoin annuel d ECS résultant : > 50 kwh/m 2 Mauvais niveau de confort thermique : sous-chauffage résultant des déperditions di i thermiques, avec une température intérieure i souvent inférieure i à 4 18 C.

PROBLÉMATIQUE DES LOGEMENTS COLLECTIFS EN LETTONIE (ET EUROPE DE L EST) (1/2) Environ 60% de la population p lettone vit dans des immeubles résidentiels collectifs datant de la période soviétique. En 20 ans, la propriété de quasiment tous les appartements a été transférée de manière déstructurée des autorités municipales aux occupants, sans sensibilisation aux problèmes de maintenance, de (co)gestion et de prise de décision. Durant la période soviétique, les occupants n étaient pas propriétaires mais ne payaient pas de loyer non plus. La maintenance du bâtiment ne leur était que très peu facturée. Les mentalités sont donc encore formatées : faible compréhension des enjeux et responsabilités induits par la propriété habitude d une gestion centralisée du bâtiment à la charge des autorités locales (aujourd hui, d «entreprises de maintenance») peu ou pas de prise de responsabilité pour un changement de situation aversion du risque et donc des travaux de rénovation Dans la plupart des cas, il n y a pas de syndicat de copropriété ou de structure t équivalente permettant t de prendre des décisions i collectives. 5

PROBLÉMATIQUE DES LOGEMENTS COLLECTIFS EN LETTONIE (ET EUROPE DE L EST) (2/2) La rénovation de ces bâtiments résidentiels collectifs a donc été négligée : moins de 1% d entre eux ont été rénovés. Mais les occupants ont peur des prêts bancaires. Ils ne sont pas capables de mettre en place des plans de rénovation/maintenance. Ceux qui lancent individuellement des travaux de rénovation ont le plus souvent droit à des prestations de mauvaise qualité. Les dépenses de chauffage sont vues comme une taxe incompressible et non le prix à payer pour un service rendu qui pourrait évoluer et s améliorer. Le chauffage n est aujourd hui plus un service gratuit fourni par la municipalité : Les dépenses de chauffage et maintenance associée des installations pèsent aujourd hui de 20% à 30% dans le budget des ménages. La corruption et l inefficacité des entreprises municipales privées de fourniture d énergie mènent à une «surtaxation» (pertes sur les réseaux de transmission/distribution). Il y a donc de grandes opportunités de rénovations, mais les propriétaires n ont pas de connaissances techniques, financières, ni de revenus suffisants pour mener par eux-mêmes des projets de rénovation qu ils considèrent comme «risqués». 6

LE MODÈLERENESCO (1/5) 7

LE MODÈLERENESCO (2/5) RENESCO fonctionne comme un intégrateur : Supervision de l intégralité du projet. Responsabilité de l ensemble des travaux engagés, g services fournis et risques encourus. Montage du financement : investissements de partenaires, fonds propres et subventions. CPE de long terme : 20 ans Gestion et opération du bâtiment après les travaux de rénovation : réajustement des températures de consigne et gestion de la ventilation (mécanique ou naturelle) pour assurer le bon équilibre thermique entre les appartements. Sous-traitance : audit énergétique préliminaire par un expert indépendant, maîtrise d œuvre dœuvre, maintenance 8

LE MODÈLERENESCO (3/5) Sensibilisation et implication des copropriétaire : réunions organisées impliquant aussi des membres des autorités locales/nationales pour les premiers projets pilotes. 9

LE MODÈLERENESCO (4/5) Economies d énergie : ~ 50% pour les premiers projets réalisés. Jusqu à 80% espérées pour de futurs projets. Consigne : température moyenne de 21.5 C / jour contractuelle, avec marge d erreur horaire Investissement pour la rénovation thermique : 5500 / appartement. Subventions de 50% obtenues pour les premiers projets. Investissement pour l installation de pompes p à chaleur géothermiques et 10 ventilation à récupération de chaleur : 2000 / appartement.

LE MODÈLERENESCO (5/5) : AVANTAGES ÉCONOMIQUES Réduction contractuelle de 3-7% des factures de chauffage et eau chaude sanitaire. 25% des bénéfices nets de RENESCO sur le projet de rénovation sont reversés aux occupants du bâtiment. Garantie de 20 ans sur tous les travaux de construction. Réduction des dépenses de maintenance liées à l entretien des équipements et des réseaux de chaleur. Valeur des logements augmentée d environ 20%. 11

PARTENAIRES FINANCIERS DE RENESCO 12

ETUDE DE CAS (2010) (1/4) Bâtiment de 9 étages construit en 1980. 36 appartements, 2239 m 2, dont 1915 m 2 chauffés. Besoin annuel de chauffage de 178 kwh/m 2 Travaux de performance énergétique éti engagés : Isolation des murs extérieurs et de la cage d escaliers (laine minérale) Remplacement des fenêtres, soupapes électroniques es pour assurer le besoin de ventilation naturelle lorsque les fenêtres sont fermées Isolation du plafond du sous-sol et de la toiture Rénovation du système de chauffage : remplacement et isolation des canalisations dans le sous-sol et le grenier, modernisation de la sousstation du réseau (programmable et automatique), installation de vannes thermostatiques sur les radiateurs/convecteurs Rénovation du système d ECS : canalisations pré-isolées, nouveaux compteurs d eau Installation d une régulation électronique centralisée des équipements de chauffage et soupapes des fenêtres, sous-station en communication avec les bureaux de Renesco 13

ETUDE DE CAS (2010) (2/4) Autres travaux pour améliorer le confort des habitants : Rénovation du réseau de distribution d eau froide Rénovation de la cage d escaliers (changement des fenêtres, revêtement des murs, éli éclairage) Rénovation du perron et du hall d entrée, avec la construction d une allée pour les vélos et les chariots Rénovation des loggias Nettoyage des soupiraux 14

ETUDE DE CAS (2010) (3/4) Chiffrage des travaux de rénovation Mesures d efficacité énergétique Autres mesures Total Isolation du bâtiment 42 346 3 250 45 596 Réparation de la toiture 2 347 2 347 Remplacement des fenêtres 15 171 2 879 18 049 Rénovation des loggias - 11 922 11 922 Cage d escaliers, hall d entrée - 14 127 14 127 Système de ventilation - 1 851 1 851 Echangeurs de chaleur 4 135-4 135 Sous-station et réseau de chaleur 14 710-14 710 Réseau d eau chaude sanitaire Système centralisé de mesures et contrôle 15 198-15 198 3 630-3 630 Autres coûts 7 248 5 566 12 814 15 Total 102 437 41 942 144 380 65 /m 2

ETUDE DE CAS (2010) (4/4) Contrôle de la performance Mesures mensuelles de la consommation de chauffage avant (2006-2010) et après rénovation : les mesures corroborent les résultats de la modélisation numérique. Le système de gestion centralisé des équipements permet d assurer la consigne moyenne journalière de 21.5 C en équilibrant thermiquement le bâtiment (possibilité de diminuer ou augmenter légèrement la consigne de certains appartements, possibilité de gestion de la ventilation naturelle via le contrôle des soupapes des fenêtres). 16

CONTACT Eric Berman www.renesco.lv +371 29707212 eric@berman.nl 17