objectifs 1 2 1/ Comprendre le choix des moyens diagnostiques et les facteurs de variabilité préanalytique pour sélectionner les analyses adéquates et les moyens nécessaires 2/ Connaître l ordre de grandeur de la glycémie chez des monogastriques et polygastriques en bonne santé et quelques causes pathologiques de variation 3/ Comprendre les moyens d exploration du diabète sucré et savoir les variations des résultats liées à cette affection 4/ Expliquer plusieurs causes d hypoglycémie Exploration biochimique de la glycémie, des cétoses, du diabète sucré 5/ Différencier les causes de cétoses des ruminants et des carnivores 6/ Expliquer les moyens de laboratoire utilisables pour le diagnostic d une cétose chez la vache laitière prérequis P-Glucose 3 4 Les points suivants sont supposés connus : 1/ métabolisme du glucose : apports (sources alimentaires, digestion & absorption), utilisations, régulation hormonale (insuline, glucagon, catécholamines) 2/ métabolisme des corps cétoniques Le principal ose circulant dans le sang des mammifères et des oiseaux Concentration plasmatique = glycémie ~ stable chez un sujet en bonne santé - Variations de très faible ampleur chez les ruminants - Variations légèrement supérieures chez les monogastriques : effet principal : repas absorption des glucides alimentaires 3/ insuline 1
Origine du glucose plasmatique P-Glucose 5 6 Chez les ruminants : presque exclusivement gluconéogenèse approx. constant Chez les monogastriques : selon les périodes - alimentaire en phase post-prandiale - glycogénolyse - gluconéogenèse en règle générale : mesure dans le plasma = t sérum, sang total concentration en glucose = dans eau du plasma et des GR Sg-Glucose < P-Glucose 2 conditions pré-analytiques essentielles 1/ - instabilité en présence de cellules sanguines analyse immédiate ou < 2 heures sang recueuilli sur fluorure (iodoacétamide) centrifugation et séparation du sérum/plasma 2/ prélèvement chez sujet monogastrique à jeun > 8 heures (mieux 12h) 3/ éviter le stress notamment chez le chat P-Glucose : mesure P-Glucose : mesure 7 8 1/ Laboratoires 2/ Cliniques vétérinaires : 2 possibilités analyseurs de biochimie appareils pour ± spécialisés auto-contrôle des diabétiques 1/ Laboratoires 2/ Cliniques vétérinaires : 2 possibilités analyseurs de biochimie appareils pour ± spécialisés auto-contrôle des diabétiques éventuellement lecture visuelle Résultats approx. identiques à laboratoire spécialisé Résultats parfois très différents corrections pour hématocrite moyen (ou estimé) humain www.caninediabetes.org/bloodear.html 2
P-Glucose : mesure P-Glucose : variations post-prandiales 9 10 1/ Laboratoires 2/ Cliniques vétérinaires : 2 possibilités analyseurs de biochimie appareils pour ± spécialisés auto-contrôle des diabétiques P-Glucose (mmol/l) ❶ ❷ ❸ 1/ variations rapides peu intenses (< 9 mmol/l) 2/ pic vers 1 h 3/ retour à valeurs de base 4 à 6 heures Temps (min) Résultats approx. identiques à laboratoire spécialisé Résultats parfois très différents ne pas chercher à comparer www. medscape.com P-Glucose : variations post-prandiales P-Glucose : variations post-prandiales 11 12 P-Glucose (mmol/l) P-Glucose (mmol/l) µmol/min/kg Vitesse entrée dans le plasma Clairance µmol/min/kg Temps (min) Temps (min) P-Insuline (pmol/l) P-Glucagon (ng/l) P-Insuline (pmol/l) P-Glucagon (ng/l) www. medscape.com www. medscape.com 3
P-Glucose : intervalles de référence P-Glucose : intervalles de référence 13 Peu variables selon les analyseurs 1 mmol/l = 0,18 g/l Monogastriques : env. 5-6 mmol/l Ruminants : env 3,5-4,5 mmol/l Oiseaux : env 12-15 mmol/l 14 Peu variables selon les analyseurs 1 mmol/l = 0,18 g/l Monogastriques : env. 5-6 mmol/l Ruminants : env 3,5-4,5 mmol/l Oiseaux : env 12-15 mmol/l Analyseur Vitros des cliniques selon informations du fabricant Chat 4.2-11.0 mmol/l Cheval 4.0-6.3 Chèvre 3.0-5.2 Chien 3.7-8.2 Cobaye 3.3-6.9 Furet 5.2-11.5 Lapin 4.2-8.1 Mouton 2.8-4.4 Oiseaux 11-16.5 Porc 4.7-8.9 Singe (Rhesus) 2.7-5.5 Vache 2.4-4.3 Anonyme (1993) Weterinary Reference Guide. Eastman Kodak, Rochester U-Glucose Hypoglycémie 15 16 Normalement absent Filtré par le glomérule mais totalement réabsorbé par tubule proximal si P-Glucose < seuil (cf capacité maximale de réabsorption) ~10 mmol/l chien, 15 mmol/l chat, 5 mmol/l vache, 20 mmol/l oiseaux Détection par bandelette réactive Glucosurie pathologique = permanente - Hyperglycémie - Déficit de réabsorption tubulaire : peu fréquent Assez peu fréquente préanalytique chez monogastriques - jeûne (plus fréquent chez nouveau-né faibles réserves de glycogène) - exercice physique intense (chien de chasse) - malabsorption/maldigestion - insulinomes - doses excessives d insuline chez diabétiques - glycogénoses - insuffisance hépatique Fréquente chez les ruminants : - surtout début lactation chez vaches (cétose vache laitière) =t toxémie gestation brebis 4
Hypoglycémie Hyperglycémie 17 18 Assez peu fréquente chez le chien et le chat préanalytique Seuil de décision : 2.5 mmol/l Situation d urgence : évaluation par bandelette réactive confirmer Surtout chez le chien et le chat Diabète sucré : déficit de sécrétion/action insuline Syndrome de Cushing (spontané/traitement par glucocorticoïdes) Hyperthyroïdie préanalytique Diabète sucré Diabète sucré 19 20 - Cause = déficit de sécrétion d insuline ou d effet de insuline chez chien et chat : principalement déficit de sécrétion =t excès d hormones hyperglycémiantes - GH (svt secondaire gestagènes chez chienne) - glucocorticoïdes résistance à l insuline secondaire à obésité Glucose Glucose - Conséquence : hyperglycémie persistante (à jeun) en biologie humaine : seuil de décision : 7 mmol/l (OMS) 5
Diabète sucré Diabète sucré 21 22 Gluconéogenèse Glucosurie Gluconéogenèse Catabolisme protidique Amaigrissement Polydipsie Polyurie U-Densité «N» Catabolisme protidique Amaigrissement Glucose Glucose Osmolarité Déshydratation intrac Coma Glucose Glucose Lipolyse Amaigrissement + Lipémie P-Cétones + U-Cétones Acidose Glycation des protéines Complications Réduction du glucose Cataracte Sorbitol Lipolyse Amaigrissement + Lipémie P-Cétones + U cétones Acidose Diagnostic biologique de diabète sucré Diagnostic biologique de diabète sucré 23 24 Hyperglycémie persistante à jeun plusieurs contrôles + Glucosurie + éventuellement cétonurie autres causes glucosurie (rénale primitive) causes hyperglycémie (ex. stress) Hyperglycémie persistante à jeun plusieurs contrôles + Glucosurie (+ U-Densité «N») + éventuellement cétonurie autres causes glucosurie (rénale primitive) causes hyperglycémie (ex. stress) Chez le chat : Évaluation hyperglycémie difficile en raison stress dosage de la Fructosamine 6
Protéines glyquées & P-Fructosamine Protéines glyquées & P-Fructosamine 25 26 Protéines glyquées : glycation aspécifique de toutes les protéines, dont les protéines sanguines - Hémoglobine = techniques non (mal) validées en biologie animale - Protéines plasmatiques (albumine) Fructosamine Protéines glyquées : glycation aspécifique de toutes les protéines, dont les protéines sanguines - Hémoglobine = techniques non (mal) validées en biologie animale - Protéines plasmatiques (albumine) Fructosamine Reflète la glycémie moyenne sur ~15-21 jours donc stress sans effets Pas de particularités de dosage Intervalles de référence : cf. laboratoire en gnl, limite sup ~350 µmol/l Facteurs de variation : < lsq P-Protéines Diagnostic biologique de diabète sucré P-Insuline 27 28 Hyperglycémie persistante à jeun plusieurs contrôles + Glucosurie Chez le chat : Évaluation hyperglycémie difficile en raison stress dosage de la Fructosamine Tests d hyperglycémie provoquée : exceptionnel Dosage de l insuline : rarement utile (chat : entre DID vs DNID) Evaluation des effets du diabète sucré : ions, acidose, autres causes glucosurie (rénale primitive) causes hyperglycémie (ex. stress) Dosage en parallèle de P-Glucose Chez le chien pas de difficultés avec les réactifs humains Chez le chat, toutes les techniques ne donnent pas de bons résultats Dans grandes espèces, à peu près aucun intérêt clinique -> laboratoires spécialisés RAT FVKQHLCGPHLVEALYLVCGERGFFYTPKS GIVDQCCTSICSLYQLENYCN HOMME FVNQHLCGSHLVEALYLVCGERGFFYTPLT PORC CHIEN CHAT GIVEQCCASVCSLYQLENHCN BOEUF GIVEQCCASICSLYQLENYCN 7
P-Insuline Surveillance du diabète sucré 29 30 Dosage en parallèle de P-Glucose Chez le chien pas de difficultés avec les réactifs humains Chez le chat, toutes les techniques ne donnent pas de bons résultats Dans grandes espèces, à peu près aucun intérêt clinique -> laboratoires spécialisés RAT FVKQHLCGPHLVEALYLVCGERGFFYTPKS GIVDQCCTSICSLYQLENYCN HOMME FVNQHLCGSHLVEALYLVCGERGFFYTPLT PORC CHIEN CHAT GIVEQCCASVCSLYQLENHCN BOEUF GIVEQCCASICSLYQLENYCN Indispensable : efficacité de la thérapeutique Souvent difficile Consommation d eau Glycémie Glucosurie Fructosamine Cétoses Socrates-Erasmus Vet. Clin. Path. 12-22 DISTRIBUTION OF KETONE BODIES IN BLOOD 31 32 Affections résultant d une accumulation de corps cétoniques par excès de production et/ou diminution d utilisation En gnl, 3-OHbutyrate domine mmol/l 2 1,5 1 Acetone AcAc BHB 0,5 0 cat/dog healthy Ruminant healthy Subcl. ketosis Ketosis AcAc = acetoacetate BHB = β Hydroxybutyrate 8
Cétoses Cétoses 33 34 Affections résultant d une accumulation de corps cétoniques par excès de production et/ou diminution d utilisation En gnl, 3-OHbutyrate domine Dans toutes situations où catabolisme glucidique insuffisant pour faire face aux besoins de l organisme lipolyse acetylcoa corps cétoniques - Jeûne prolongé - Diabète sucré - Production lactée et/ou gestation chez les ruminants principalement Monogastrique : jeûne ou diabète glucose non (mal) utilisé Vache : besoin de Glucose pour synthèse Lactose + besoin de TG pour production lactée (> synthèse mammaire) Brebis : croissance fetus besoin énergie + glucose lipolyse AcCoA dans le foie corps cétoniques dans le foie corps cétoniques dans le sang & l urine Détection des cétoses 35 Surtout important chez les ruminants Odeur d acétone (pomme reinette) Corps cétoniques dans urine (lait) attention détection de acétone et acétoacétate mais pas de 3-OHbutyrate Acidose métabolique avec trou anionique Mesure des Corps cétoniques : Laboratoire Plasma fluorure séparation immédiate POCT β-hydroxybutyrate 9