Compte-rendu de l Assemblée Générale Mixte du 25 Avril 2012



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Transcription:

Compte-rendu de l Assemblée Générale Mixte du 25 Avril 2012 Chiffres clés 940 actionnaires présents 6 441 actionnaires présents ou représentés 4 023 actionnaires ayant voté par correspondance Soit au total plus de 59 % des actions ayant le droit de participer au vote et plus de 64 % des droits de vote Ouverture M. Henri de Castries, Président-directeur général d AXA a ouvert la séance avec la constitution du Bureau et présenté l ordre du jour. Bilan de l année 2011 et perspectives (Henri de Castries) Notre métier est mondial et répond à des besoins croissants : - allongement de la durée de vie - réduction des marges de manœuvre des Etats dans les pays matures - besoins de garantie et de services, suite aux crises matérielles, physiques ou financières - développement des classes moyennes notamment dans les pays émergents - impératifs de développement de l épargne de long terme Présents dans 57 pays, les 163 000 collaborateurs d AXA s engagent aux cotés de 100 millions de clients pour les aider à vivre plus sereins. Le cœur du métier d AXA s exprime au travers d une offre de produits et services dans trois grands domaines d activité : l assurance dommage, les activités de prévoyance et de santé, et les activités d épargne et de gestion d actifs. Chez AXA nous sommes là pour aider nos clients à protéger leurs biens, se protéger contre les accidents de la vie, financer leurs projets, préparer leur futur et celui de leurs proches. Pour la 3ème année consécutive AXA a été reconnue comme la première marque mondiale d assurance par le classement Interbrand. En 2011, AXA a versé 18 milliards d euros d indemnités à ses clients en assurance dommage. Le taux de satisfaction de nos clients ne cesse de progresser depuis six ans. En 2011, l environnement est resté cependant incertain. Les catastrophes naturelles ont continué d augmenter dans le monde, par leur fréquence et leur sévérité, causant des dégâts de plus en plus importants. L environnement financier n a pas non plus été exempt de tempêtes. La reprise économique est restée limitée, nombre de pays matures connaissant même une récession significative. La zone euro a connu des difficultés spécifiques, tandis que les marchés actions ont continué de baisser et restent particulièrement volatiles. L environnement réglementaire constitue un autre élément d incertitude. - 1 -

Jamais l activité réglementaire ne s est avérée aussi approfondie et multidirectionnelle, visant les acteurs financiers comme jamais auparavant. Les régulateurs souhaitent minimiser les risques et tirer les conséquences de la crise. Assez naturellement, la sophistication des produits augmentant, la réglementation augmente en complexité avec eux. La concurrence entre les banques et les fonds de pension se révèle donc de plus en plus forte. Nous souffrons, dans le secteur de l assurance, d un retard d application des normes Solvency II, retard qui crée de l incertitude et rend le secteur un peu plus opaque aux yeux des investisseurs. De l issue des négociations va dépendre l impact de Solvency II, qui pourrait devenir un atout compétitif ou un inconvénient pour les sociétés dont le cœur d activité se trouve en Europe. Dans l esprit des régulateurs demeure la question sur l optimum de taille des institutions financières. Durant de nombreuses années, la constitution de grands groupes était considérée comme une bonne chose, ces groupes offrant simplification et rationalisation. Aujourd hui, les régulateurs craignent l apparition de groupes trop grands et impossibles à contrôler et ont tendance, de ce fait, à alourdir les contraintes en fonction de la taille des acteurs. Dans ce contexte d un monde en développement, comportant de nombreuses opportunités nouvelles, et aussi des bouleversements, avec nombre d événements soudains et imprévus, AXA est confronté à trois principaux défis : - développer un meilleur accès au client, - optimiser ses ressources, dans un contexte où celles-ci deviennent de plus en plus coûteuses, - désensibiliser ses résultats aux chocs de marché tout en s adaptant à la réglementation. Pour répondre à ces trois défis, nous avons lancé en juin 2011 le plan stratégique «Ambition AXA», qui s articule autour trois axes, la sélectivité dans nos activités, l accélération dans les pays émergents et la recherche d une plus grande efficacité en s appuyant sur deux piliers, une culture de confiance et de réussite dans nos équipes et une orientation client croissante. Les clients se transforment. Leur comportement a changé par rapport à ce qu il était il y a seulement quatre ou cinq ans. Nous sommes confrontés à un impératif essentiel de modernisation de nos réseaux et de développement du multi-accès pour dispenser des conseils quel que soit le mode de communication et quel que soit le moment de la journée. Enfin, nous devons mettre l accent sur le direct, qui constitue un axe de développement sur les générations nouvelles et les nouveaux marchés. Pour servir nos clients partout dans le monde, nous devons continuer à investir, recruter des compétences nouvelles et transformer nos organisations. Ce sujet d accès au client touche non seulement la distribution mais aussi l organisation interne de nos entreprises et la qualité du service que nous rendons. Il reste le sujet numéro un, dans les pays matures comme dans les pays émergents, quel que soit le produit et quels que soient les réseaux. Notre deuxième défi vise à l optimisation de nos ressources. Il est impératif d optimiser l usage de notre capital et de réaliser des gains de productivité. Dans un contexte où le cours de bourse est déprimé et où la capitalisation boursière de l entreprise se trouve inférieure à la valeur nominale de ses fonds propres, nous ne pouvons poursuivre notre développement en émettant du capital. Nous devons poursuivre notre développement en utilisant les ressources dont nous disposons déjà, c est-à-dire notre capacité à créer du résultat, les cash-flows que nous savons générer par notre activité courante mais également notre capacité à mieux utiliser le capital déjà investi. Cela peut parfois nous conduire à désinvestir dans certains secteurs, à modifier certains produits pour les rendre moins intenses en capital et à modifier certaines organisations. Un certain nombre d opérations réalisées en 2011 portent la marque de cette démarche. La simplification de l organisation du Groupe constitue un enjeu majeur pour l efficacité. Nous devons donc nous adapter en permanence pour tenter de simplifier l organisation et la rendre plus efficace, sans perdre pour autant la qualité du contrôle des risques et la qualité de service pour le client. Pour gagner en productivité, nous avons défini un plan d économie de 1,5 milliard d euros, sur lequel nous avons déjà réalisé 300 millions d euros d économies. S agissant du capital, nous avons cédé nos activités en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Canada. Les ventes d activités s élèvent, sur - 2 -

l exercice 2011, à 4 milliards d euros. 3 milliards d euros ont été réinvestis et nous avons réduit notre endettement d un milliard d euros. Nous avons par ailleurs signé un partenariat avec HSBC et nous finalisons aujourd hui un accord avec ICBC, une grande banque chinoise qui compte 260 millions de clients. Le troisième défi porte sur la désensibilisation des résultats d AXA aux aléas des marchés financiers. Nous tentons de nous diversifier vers des segments plus profitables et moins consommateurs de capital. Nous avons entamé une diversification des produits, en essayant d accélérer notre développement dans la prévoyance et l assurance santé plutôt que de chercher de la croissance sur les produits d épargne traditionnelle investie en euros. Nous essayons d optimiser la gestion de nos portefeuilles dans les pays matures, en procédant à une refonte des gammes et en proposant, dans un certain nombre de cas, des conversions pour réduire les coûts de gestion sur les vieilles gammes de produits en offrant des produits plus modernes à nos clients. Enfin, nous signons des partenariats dans les pays émergents avec des partenaires de bonne qualité. Les opportunités ne manquent pas mais demandent une sélection. Dans le cadre d Ambition AXA, le Groupe a défini des objectifs financiers de long terme. Nous souhaitons atteindre une croissance du résultat opérationnel par action de 10 % par an. Nous pensons également pouvoir atteindre un taux de retour sur fonds propres, en fin de période, de l ordre de 15 % après impôt. Nous avons pour objectif d amener le ratio d endettement à 25 % et de générer 24 milliards d euros de cash-flow opérationnel. Dans un environnement difficile pour l économie mondiale en général et pour les acteurs financiers en particulier, les résultats 2011 sont solides et présentent un fort potentiel de rebond. Le bilan est sain, avec des niveaux de solvabilité et des cash-flows opérationnels élevés. La gestion du capital a démontré sa réactivité. En 2012, les défis ne vont pas manquer. La reprise économique reste fragile et la crise européenne n est pas encore résolue. Ces incertitudes ne doivent pas pour autant masquer les opportunités qui existent. Ces opportunités tiennent notamment au potentiel de croissance toujours fort dans les pays émergents ou aux restructurations nécessaires dans les pays matures. Les besoins des clients continuent de croître. Nous disposons, pour ce faire, de quatre atouts majeurs : - une stratégie simple et claire, - un bilan solide, - des collaborateurs fortement engagés, - des clients qui nous font confiance. - 3 -

Résultats financiers M. Denis Duverne, Directeur général délégué, en charge des finances, de la stratégie et des opérations, a détaillé les résultats financiers 2011 du Groupe : bonne résistance de l activité, résultats solides, structure financière renforcée et dividende stable. Gouvernance et politique de rémunération M. Norbert Dentressangle, Vice-président du conseil d administration et administrateur indépendant référent, a ensuite rendu compte à l Assemblée du fonctionnement de la gouvernance d AXA en 2011 ainsi que de la politique de rémunération de ses dirigeants. - 4 -

Questions des actionnaires Questions écrites posées préalablement à l Assemblée Générale Au total, huit questions ont été posées préalablement à l Assemblée Générale : cinq dans les délais et trois hors délai. Question concernant la structure de l actionnariat et la rotation du flottant. (Association nationale des actionnaires de France) La proportion du capital d AXA détenue par les salariés et agents du Groupe s élevait à 7,34 % au 31 décembre 2011. Ce chiffre est celui publié dans notre dernier rapport annuel (page 161). S agissant de la part du capital détenue par les actionnaires individuels ainsi que par les institutionnels français et étrangers, il est difficile de fournir une réponse précise dans la mesure où, d une part, il n existe pas de définition juridique uniforme de ces types d actionnaires et, d autre part, les sociétés n ont pas toujours les moyens d identifier précisément les actionnaires détenant leurs titres au porteur. Toutefois, sur la base des études récentes d identification de nos actionnaires que nous avons pu mener, nous estimons à environ 7,5 % la part des actionnaires individuels, à environ 13 % celle des institutionnels français et à environ 43 % celle des institutionnels internationaux. Ce ne sont toutefois que des estimations. Concernant la rotation du flottant sur le marché et le volume total échangé sur le marché en 2011, les données publiques de marché indiquent que le volume de titres qui s est échangé sur le marché réglementé NYSE Euronext Paris s est élevé à près de 3 milliards d actions, soit environ 1,2 fois la capitalisation boursière. Question pour le PDG : «pourquoi préférez-vous percevoir une retraite chapeau annuelle de plus d un millions d euros en cash plutôt que de préparer votre retraite en faisant confiance aux produits retraite que commercialise le groupe AXA?» (Monsieur Jérôme Guiheux) Le Conseil d Administration rappelle tout d abord que M. Guiheux l avait déjà interrogé lors de l Assemblée Générale de 2011 sur le régime de retraite supplémentaire applicable à Henri de Castries. Un certain nombre d informations lui avaient été apportées à cette occasion. A titre de rappel, le Conseil d Administration précise que le régime de retraite supplémentaire dont il est ici question existe de longue date chez AXA puisqu il a été mis en place en 1992. Suite à l aménagement de certaines dispositions de ce régime, celui-ci a été soumis en 2010 au vote de votre Assemblée Générale qui l a approuvé avec un taux de votes favorables de 93 %. Les caractéristiques de ce régime font l objet d une description détaillée dans le rapport annuel 2011 d AXA, page 156. Elles sont conformes aux recommandations AFEP- MEDEF d octobre 2008 relatives à la rémunération des dirigeants de sociétés cotées. Au titre de ce régime, le montant de la retraite supplémentaire vise, pour une ancienneté en tant que cadre de direction au sein du Groupe AXA d au moins 20 ans, à obtenir une rente de retraite globale équivalente à 40 % de la moyenne des rémunérations brutes des - 5 -

5 dernières années précédant la date de départ en retraite, si cette moyenne est supérieure à 12 fois le plafond annuel de la Sécurité Sociale. Tous les directeurs du Groupe AXA en France, soit à ce jour plus de 400 personnes, sont éligibles à ce régime. Pour ce qui concerne Henri de Castries, il a décidé en 2010, de manière volontaire et individuelle mais en concertation avec le Conseil, de limiter la rémunération pouvant servir de base au calcul de sa rente de retraite globale. A titre indicatif, à ce jour et compte tenu de son ancienneté dans le Groupe (plus de 22 ans), la partie de sa rente versée au titre du régime de retraite supplémentaire représenterait environ 31,5 % de sa rémunération annuelle cible aujourd hui en vigueur. «Au regard du flop de votre plan Ambition 2012 et ses conséquences sur la valeur de l action, comment justifiez-vous sur 2011 votre rémunération et attribution de plus de 4 millions d euros, votre retraite chapeau et votre détention de plus de 1,6 millions d actions pour un montant de plus de 16 millions d euros au cours actuel? Combien et pour quel montant en avez-vous acheté personnellement?» (Holding Exsilio) Concernant les indemnités en cas de cessation de fonctions dont pourrait bénéficier M. Henri de Castries s il venait à quitter le Groupe, celles-ci ont été soumises au vote de votre Assemblée en 2010 dans le cadre de la mise en conformité du statut de M. de Castries avec les recommandations AFEP - MEDEF. Ces indemnités ne peuvent excéder 24 mois de rémunération et sont soumises à conditions de performance. Les actionnaires peuvent se référer au rapport annuel 2011 (page 157) pour plus de détails. Les éléments de rémunération d Henri de Castries pour 2011 ont déjà fait l objet d une présentation lors de cette assemblée générale. En réponse aux observations de la société Holding Exsilio, le Conseil d Administration ajoute que l évaluation de la performance d un dirigeant ne saurait se limiter à l observation du cours de bourse de la société. S agissant de la rémunération variable d Henri de Castries et comme précédemment indiqué, celle-ci s apprécie à la fois sur la base de sa performance individuelle appréciée par le Comité de Rémunération et des Ressources Humaines puis par le Conseil d Administration ainsi que sur la base de la performance du Groupe mesurée par l évolution du résultat opérationnel par action, du retour sur capitaux propres et de l indice de satisfaction des clients. Dans le cadre de leur appréciation de la composante Groupe de la rémunération variable de M. de Castries pour 2011, le Comité de Rémunération et le Conseil d Administration ont tenu compte des éléments suivants : (1) un résultat opérationnel par action qui est stable comparé à 2010, (2) un retour sur capitaux propres supérieur à l objectif fixé, et (3) la progression de l indice de satisfaction des clients. Par ailleurs, AXA mène de longue date une politique d attribution d options et d actions de performance au profit de ses dirigeants et d un large nombre de ses collaborateurs, afin notamment de les associer à la performance du titre AXA sur le long terme et d aligner leurs intérêts avec ceux des actionnaires. En outre, le Conseil d Administration a fixé une politique d obligation de détention d actions AXA pour les membres du Comité de Direction et du Comité Exécutif du Groupe. Cette politique exige que chacun des membres du Comité de Direction et du Comité Exécutif détienne, durant toute la durée de ses fonctions, un nombre minimal d actions AXA représentant en valeur un multiple de sa rémunération totale annuelle - 6 -

versée au cours de l exercice précédent (salaire fixe augmenté de la rémunération variable). Pour le Président Directeur Général, celui-ci doit ainsi détenir au minimum l équivalent de 3 fois sa rémunération totale annuelle. Ainsi qu indiqué dans le dernier rapport annuel, M. Henri de Castries détenait au 31 décembre 2011 l équivalent de 5,6 années de rémunération en actions du Groupe. La décision de M. Henri de Castries d investir dans AXA au-delà du minimum de 3 ans de rémunération est une décision de gestion patrimoniale personnelle qui lui appartient. Les actions gratuites qui ont pu lui être attribuées par la Société depuis 2005 (date de l introduction des actions gratuites en droit français) ont été systématiquement rendues publiques dans les rapports annuels d AXA. Au 31 décembre 2011, elles représentaient l équivalent d environ 25 % des actions que M. de Castries détenait à cette date, le reste correspondant à des titres qu il a acquis progressivement depuis son arrivée dans le Groupe AXA en 1989. «Dans l assurance auto et l assurance vie risques aggravés, l assureur ajuste dans une certaine limite la prime au risque individuel. AXA ajuste-t-il dans certaines limites la prime individuelle au risque en matière d assurance habitation et de catastrophe naturelle? Si oui, sur quelle base et selon quelles modalités?» (Monsieur Pierre Ogier) En supposant que la question concerne le marché français de l assurance, il peut être apporté à M. Ogier les indications suivantes. En assurance habitation, comme en automobile, le tarif payé par un nouveau client dépend d un certain nombre de critères caractérisant le risque individuel assuré. A titre d exemple, sa prime habitation sera fonction des spécificités de son logement (maison ou appartement, nombre de pièces, capital à assurer ) et de sa qualité d occupant (propriétaire occupant, locataire ou propriétaire non occupant). Le tarif est ensuite ajusté au cours du temps, en fonction d un indice de revalorisation, de l expérience de sinistralité de notre portefeuille et de l assuré Cependant, il n existe pas en assurance habitation de régime légal de «bonus-malus» comme en assurance auto, où le coefficient de bonus-malus permet de refléter la qualité du risque individuel dès la souscription. Enfin, un assuré dispose d une garantie contre les catastrophes naturelles dès lors qu il dispose d une garantie dommage. La garantie et le tarif sont imposés par la loi. De manière générale, des réflexions sont menées pour inclure davantage dans les contrats d assurance, quand cela est possible, des indices permettant de récompenser les bons comportements des assurés. «Dans le cas d une réclamation d un client qui suit la procédure, le médiateur peut-il refuser d intervenir? La direction relation client peut-elle interférer en réponse et conseiller le seul recours judiciaire, le tout en contradiction avec la proposition des réponses écrites du médiateur d intervenir avant toute action en justice?» (Monsieur Jean-Paul Aliome) M. Aliome fait ainsi référence à son différend avec le service clients d AXA France, qui avait déjà suscité des questions écrites de sa part lors des Assemblées Générales de 2010 et 2011. En réponse à la question posée, nous précisons qu AXA France s attache à accorder toute son importance à la satisfaction de ses clients. Leur interlocuteur AXA habituel et - 7 -

les équipes dédiées à la relation clientèle y veillent au quotidien. Néanmoins, il peut arriver que des contestations surviennent. Dans cette dernière éventualité, AXA France met à disposition de ses clients les services d un médiateur soumis aux principes de confidentialité, de neutralité et de loyauté. Son rôle est de formuler un avis afin de tenter de trouver une issue au litige et d'aboutir à un accord à l amiable entre les parties. Aux termes de la charte de médiation qui est un document disponible sur le site Internet d AXA France, le client est libre de suivre ou de refuser les propositions du médiateur. En cas de désaccord sur les propositions du médiateur ou sur l issue de sa recommandation, une nouvelle procédure de médiation n est plus envisageable, mais le client peut bien sûr choisir d initier un recours judiciaire. «Le rapport annuel fait état d une diminution de 15 % environ de la valeur des contrats vie qui sont passés de 20,01 à 17,09 milliards d euros. Si nous disposons d une explication sur la méthodologie utilisée, nous n avons pas d explication sur les raisons de cette baisse». (Question posée par un actionnaire qui souhaite demeurer anonyme) La valeur des contrats en portefeuille vie est réévaluée à chaque clôture en fonction des conditions de marché à la fin de l exercice. Or ces conditions se sont révélées très défavorables. Les taux d intérêt ont fortement baissé durant l année 2011 et la valeur des options et garanties est conditionnée par la volatilité des obligations en portefeuille. La valeur des contrats en portefeuille est calculée en projetant l ensemble des croissances annuelles des valeurs des actifs à un taux sans risque. Ce taux s élevait en moyenne à 2,8 % fin 2011. En réalité, si nous appliquions nos propres hypothèses de croissance des marchés, nous obtiendrions des taux plus élevés, ce qui engendrerait une revalorisation des portefeuilles et une décroissance plus faible. «Compte tenu de la volatilité observée en 2011 comme en 2012 des taux d intérêt des dettes souveraines et les scénarios évoqués dans le rapport annuel qui se limitent à plus ou moins 1 % de variation sont-ils pertinents? Ne faut-il pas se poser la question de l évolution de nos affaires en cas de décrochage beaucoup plus substantiel des taux obligataires, non seulement en Italie, Espagne et Portugal mais aussi en France et en Belgique?» (Question posée par un actionnaire qui souhaite demeurer anonyme.) Les placements financiers auxquels il est fait référence sont des obligations d Etat. Ramenée à l ensemble de nos actifs, notre exposition sur les risques souverains sur l Italie, le Portugal et l Espagne représente 5 % de même que sur la Belgique et 12 % sur la France. Ces chiffres se révèlent relativement modestes car nous détenons un portefeuille très diversifié, avec des obligations d entreprises qui représentent plus d un tiers du total de nos actifs. Le décrochage important des taux obligataires souverains engendrerait certes un impact immédiat sur la juste valeur des prêts souverains mais dès lors que nous n entrevoyons pas de défaut de l émetteur, notre très bon adossement actif-passif fait que nous pourrions honorer nos engagements. Cela poserait la question de la prise en compte de l écartement des spreads sur la valorisation de la juste valeur de notre passif. Or tel est justement le sujet en débat au titre de l application des mesures de Solvency II. L ensemble de l industrie demande des ajustements contra cycliques pour gérer un écartement des spreads sans défaut. Enfin, la politique d investissements obligataires que nous menons en 2012 tient compte de ce risque d écartement des spreads souverains et nous prévoyons d investir environ 50 % en obligations - 8 -

d entreprises, 25 % en obligations garanties et autres prêts et seulement 25 % en obligations souveraines des pays les plus solides. Quant au chiffre d exposition de 21 milliards d euros au risque de change, il s agit d une erreur. Ce chiffre concerne 2011 et non 2010. Questions orales Question portant sur : - le report à nouveau - le résultat opérationnel - les plus-values exceptionnelles - les cessions d actifs réalisées en 2011 - la stratégie du Groupe en termes de croissance externe - inquiétude concernant la capacité d AXA de continuer à distribuer le dividende - la pertinence du management d AXA Vous mentionnez un report à nouveau de 2,2 milliards d euros. Il doit être rapproché du résultat de l exercice, qui atteint 8,6 milliards d euros, soit une capacité totale de 11 milliards d euros. Ce chiffre se compare au montant du dividende qui va être proposé au vote aujourd hui, qui s élève à 1,6 milliard d euros, soit un multiple d environ 6 fois. Le résultat net progresse de 49 % par l effet de plus-values exceptionnelles mais vous nous accorderez que l exercice 2011 a été marqué par le défaut de la Grèce, qui a affecté grandement nos comptes. Le Gouvernement français avait incité fortement les institutions financières à conserver les titres grecs. Or la restructuration nous a conduits à abandonner une partie de la valeur de ces titres. Le résultat net ne constitue pas nécessairement l élément le plus pertinent sur la réalité de la performance économique de la société compte tenu de la volatilité de certains des éléments qui le déterminent. Je m attacherai davantage au résultat courant et au résultat opérationnel. Le résultat courant a baissé du fait de provisions. Le résultat opérationnel, lui, est resté stable, dans une année de crise majeure, ce qui ne constitue pas une mauvaise performance. Nous avions défini un objectif de moyen terme si l économie restait stable. Nous avons connu en 2011 une baisse concomitante des marchés actions et des taux d intérêt peu favorable à nos activités. Au total, le résultat opérationnel a bien résisté. Vous indiquez que nous n atteignons pas les objectifs d Ambition AXA. Nous pensons toujours pouvoir atteindre notre objectif de 15 % sur le ROE d ici 2015. Sans la Grèce, nous nous serions rapprochés de ce niveau. Les objectifs de cash-flow ont au contraire été dépassés, de même que les ratios combinés en assurance dommage. Le paysage n est donc pas aussi noir que vous le décrivez. Nous ne sommes pas seulement présents en Asie. En Turquie, nous sommes le premier assureur en assurance dommage. Il en est de même au Mexique. Nous détenons le 2ème rang de l assurance dommage au Maroc. Notre présence dans les marchés émergents ne se limite donc pas à l Asie. Notre présence asiatique se développe. Nous avons vendu la participation héritée de Winterthur dans Taikang car elle ne nous offrait aucune capacité d influence sur le management. Nous avons préféré cette sortie pour opérer la reprise de l activité d assurance dommage d HSBC et pour signer un accord avec ICBC en Chine. Nous privilégions ces accords qui s avèrent plus stratégiques. J aurais également pu mentionner nos activités dans le Golfe persique, où nous enregistrons une croissance à deux chiffres chaque année. Nous - 9 -

sommes également le premier assureur d Ukraine et détenons une participation forte dans le deuxième assureur de Russie. Le dividende se révèle moins important qu il ne l était avant la crise. C est le cas pour l immense majorité des institutions financières. J ai pris mes fonctions au pic absolu des marchés, lorsque le CAC40 atteignait 7 000 points. La performance du cours d AXA, nous le déplorons tous, tous les jours, n est plus au niveau où elle était par le passé mais force est de constater que les marchés financiers se trouvent à la moitié du niveau auquel ils se trouvaient en l an 2000. Parmi nos grands concurrents de l époque, AIG a perdu 97 % de sa valeur, Allianz ne montre pas un visage aussi florissant qu avant et n a conservé son niveau que grâce à l intervention de l Etat allemand. Prenez également les exemples d ING ou Fortis. Je ne crois pas que la performance de nos concurrents se soit révélée meilleure que la nôtre. Nous ne nous réjouissons pas de la performance boursière d AXA mais nous essayons de contrôler ce que nous sommes en mesure de contrôler. Nous avons quand même la capacité à engranger du résultat opérationnel. Vous pouvez juger ce résultat insuffisant. Nous souhaiterions qu il soit meilleur mais la capacité à toujours verser un dividende constitue quand même un élément honorable dans un contexte plus que difficile. Le cash-flow opérationnel d AXA est passé de 3,7 à 4,2 milliards d euros. Les distributions effectives de dividendes de nos filiales représentaient 76 % de ce montant. Nous nous attachons à faire en sorte que nos filiales distribuent au Groupe le résultat qu elles réalisent et nous n avons donc aucune inquiétude sur la capacité du Groupe à continuer à verser un dividende à l avenir, sans réaliser de nouvelles cessions d actifs. Le Conseil d administration soutient totalement la direction générale du Groupe et considère que la stratégie conduite actuellement ne manquera pas de porter ses fruits. AXA se trouve sur un marché porteur à long terme et détient de nombreux atouts pour réussir dans ce marché, dont la qualité de ses dirigeants et managers. Le Groupe connaît toutefois une période difficile du fait de l environnement économique et financier extrêmement délicat, qui affecte l ensemble du secteur. Dans ce contexte, toutefois, le bilan d AXA reste solide. Question concernant l entrée de M. de Castries au Conseil d administration de Nestlé L intérêt de participer au Conseil d administration de Nestlé justifiait une réponse positive. Nestlé constitue une société mondiale de grande qualité, très présente dans les zones émergentes du monde qui nous intéressent. Sa problématique de relation client ressemble à celle d AXA. Ses problématiques de marque s avèrent proches de celles de notre Groupe et la société s intéresse aux problématiques de développement durable, avec des angles proches d AXA. Question sur l offre d AXA en matière d assurance habitation comparée à celle de ses concurrents Tout dépend de la structure du contrat qui est proposé en termes de montant des garantes, de franchise et du type de souscription. - 10 -

Question relative à la législation sur les primes aux salariés et la politique du Groupe en termes de distribution du dividende. Nous ne maîtrisons pas la législation. Les dispositions légales sur la «prime Sarkozy» se sont imposées à nous. Le Groupe s est montré prudent en versant à ce titre une prime de 100 euros. Nous souhaitons distribuer des actions gratuites à l ensemble des salariés de par le monde car nous pensons que l implication des salariés s avère essentielle pour la réussite du Groupe. Le fait de distribuer des actions gratuites à tous les salariés nous semble raisonnable. La progression des rémunérations dans le Groupe reste maîtrisée. Elle permet de rémunérer la performance et la qualité du travail des salariés mais il nous a semblé important, dans les circonstances actuelles, d effectuer ce geste symbolique. Nous espérons que les dividendes pourront augmenter dans le futur mais je crains que cette évolution soit menacée dans les années à venir par un éventuel alignement de la fiscalité du travail et de la fiscalité du capital. Question portant sur les résultats envisagés pour 2012. AXA n a pas pour habitude de communiquer des prévisions de résultats. Une telle démarche ne serait d ailleurs pas raisonnable eu égard à l incertitude qui demeure sur l évolution des marchés. Nous sommes capables de donner des tendances sur les éléments que nous maîtrisons. Sur l assurance dommage, l année 2012 semble s engager sous de bons auspices. Nous constatons des développements favorables sur la prévoyance-santé. le métier d épargne et d asset management continue de connaître une pression due aux mouvements erratiques que nous constatons sur les marchés. Questions portant sur : - la gestion des risques chez AXA - actions en matière de sécurité des données - coût des données volées - risques fiduciaires, - le Fonds Axa pour la Recherche - le vote consultatif sur les rémunérations? - les ventes par internet soulèvent des problèmes de législation. Comment harmonisezvous les règles contradictoires en vigueur? Concernant le comité des risques, cette question de gouvernance se pose différemment pour une société d assurance dont le métier est de gérer des risques. Le Conseil d administration a souhaité régler cette question en demandant au comité financier de donner son avis sur l appétit au risque du Groupe et au comité d audit de vérifier que le management prend des risques en ligne avec les normes fixées par le Conseil. Stefan Lippe sera étroitement associé à ce sujet puisqu il fera partie de l un ou l autre de ses comités. S agissant de la gestion des risques, le sujet a pris de plus en plus d importance au sein du Groupe, une importance consacrée par la mise en œuvre de la directive Solvabilité II, qui engendrera la présentation annuelle d un rapport spécial sur la façon dont l ensemble des risques sont gérés. - 11 -

Sur la sécurité des données, nous évaluons les risques informatiques que nous prenons. Nous avons investi 2,5 milliards d euros en technologies au niveau mondial et investissons entre 80 et 100 millions d euros sur la sécurité des données. Nous avons établi une gouvernance centralisée, qui nous permet d émettre des recommandations visà-vis de l ensemble des pays et de suivre les risques spécifiques en termes de sécurité informatique. Ces informations, ainsi que le plan d action détaillé, sont soumises au comité d audit deux fois par an. Nous procédons à des tests réguliers en termes de pénétration informatique, compte tenu de l importance actuelle du risque d intrusion dans nos activités. Sur le développement de nos activités sur internet, nous menons des réflexions sur l accélération de ces activités au niveau local, avec l ensemble des pays. Quant à la sécurité des transactions sur internet, pour les souscriptions en ligne pour l achat d un contrat, il convient de prendre des précautions et s assurer de la valeur juridique de la transaction. Nous utilisons pour ce faire des tiers de confiance stockant les données des contrats, des «coffres-forts» électroniques détenus chez des tiers. AXA s alignera sur les pratiques si celles-ci évoluent en ce sens. La fixation des rémunérations constitue une prérogative importante des conseils d administration. L évaluation de la performance des dirigeants représente une tâche difficile que les administrateurs sont aptes à effectuer. En droit français, le vote consultatif n a pas d existence légale. Une telle évolution pourrait conduire à déresponsabiliser le Conseil d administration et la transparence avec laquelle AXA communique aujourd hui sur les rémunérations devrait satisfaire l attente des actionnaires en ce domaine. Le Fonds AXA pour la Recherche a été lancé voilà 5 ans. Nous attribuons environ 20 millions d euros par an à des chercheurs qui conduisent de par le monde des travaux sur des sujets proches des nôtres, à savoir les risques naturels, ceux liés à la longévité, les risques financiers et les risques sociaux. Nous avons mis en place un comité scientifique composé d experts de très haut niveau qui examinent et sélectionnent les dossiers. Nous offrons des aides de diverses formes. Cette initiative a reçu un écho très favorable au sein de la communauté scientifique. Elle a permis d obtenir des avancées réelles sur des sujets importants qui touchent à la vie de nos clients. Nous ne sommes pas propriétaires de cette recherche et souhaitons qu elle soit mondiale. Il s agit aussi d un moyen d ancrer la marque dans la durée et la qualité, avec des retours non financiers bénéfiques. Quels sont vos ambitions concernant AXA Banque et vos projets sur les prêts? Nous avons de grandes ambitions sur la banque. Nous essayons d ancrer celle-ci dans nos réseaux d agents généraux afin que ceux-ci soient à même de concurrencer les agences bancaires en proposant une offre bancaire complète aux particuliers. Aujourd hui, nous comptons environ 800 agents généraux impliqués dans une activité bancaire, dont 300-400 sont entièrement bancarisés et nous lançons un plan d accélération qui s accompagnera d un soutien, d une formation des agents et de la création de plateformes pour la souscription de prêts pour les rendre plus aisés dans les agences. - 12 -

Question concernant les contraintes réglementaires de Solvency II et Bâle III. Dans les prochaines années, ces contraintes ne pourraient-elles pas faire émerger des opportunités d acquisition de filiales d assurance des banques? Par ailleurs quelle est votre politique d investissement 2012? Bâle III rend la détention de filiales d assurance plus coûteuse pour les banquiers. Certaines banques s interrogent donc sur leur activité d assurance, comme le montre notre récent accord pour reprendre les activités d assurance dommage d HSBC en Asie et au Mexique. Le développement de la bancassurance dans les pays émergents constitue un moyen d accélérer notre développement. Autre exemple de cela, l opération que nous menons en Italie avec Monte Paschi, avec une association 50/50 sur les activités d assurance vie. Nous recherchons des partenariats équilibrés, où chacun trouve son compte. Peut-être connaitrons-nous d autres opportunités. S agissant de notre politique d investissements, nous investissons, du fait de la réglementation, plus en obligations qu autrefois. Solvency II nous limite à une proportion d actions comprise entre 3 et 5 %. Nous pensons que les normes comptables s avèrent inadaptées à la réalité économique mais nous devons nous y soumettre. Nous privilégions les obligations corporate de bonne qualité et nous allons développer des activités de prêts conjoints avec des établissements bancaires, avec des obligations corporate de bonne qualité. Concernant l activité dommage : 27 % du résultat provient des 8 millions de clients français. Comment expliquez-vous ce ratio? Pourquoi ne distinguez-vous pas, dans le dommage, la partie liée aux particuliers et celle se rapportant aux industriels, sachant que les catastrophes au Japon et en Thaïlande ont fortement touché l industrie? Historiquement les activités françaises sont profitables et continuent de se développer. Par ailleurs, dans les pays émergents, le montant des primes payées par les clients s avère beaucoup plus faible que dans les pays matures, au moins dans les premières années. Sur les sinistres asiatiques, les plus importants en montant ont sans doute touché les institutions industrielles, mais le nombre de sinistrés individuels s est révélé très élevé. Le sinistre au Japon nous a coûté, en assurance vie, 500 millions d euros bruts en termes de prestation. Dans notre assurance dommage, 60 % de l activité concerne le risque de particulier et 40 % le risque d entreprise et la profitabilité dans cette dernière partie s avère légèrement supérieure. Même si l année 2011 s est révélée très mauvaise en termes de catastrophe naturelle, le Groupe, absent en Australie, Nouvelle-Zélande et encore modeste en taille en Thaïlande, n a subi que très faiblement l impact de ces catastrophes naturelles. - 13 -