Soumis par Dr Robert Carlin Extraction des données par Pierre Lejeune



Documents pareils
Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (13-valent, adsorbé)

B MIS À JOUR EN MARS 2013

TEST DE DÉPISTAGE DE L IMMUNITÉ CONTRE LE

Prévenir... par la vaccination

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire

Surveillance des toxi infections alimentaires collectives

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE

LE VIH AU CANADA TENDANCES ET ENJEUX QUI AFFECTENT LA PRÉVENTION DU VIH, LES SOINS, LE TRAITEMENT ET LE SOUTIEN...

VIH : Parlons-en franchement!

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

L assurance maternité des femmes chefs d entreprises et des conjointes collaboratrices. Édition 2013

RÉSULTATS DU SONDAGE SUR LES INTERVENTIONS DES DIRECTIONS DE SANTÉ PUBLIQUE (DSP) RÉGIONALES

DOSSIER D INSCRIPTION EN CLASSE DE... Rentrée scolaire L élève

L accès au suivi et au traitement pour les personnes atteintes de l hépatite C au Québec 1

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

Hépatite. ses causes ses conséquences sa prévention

Maladies transmises sexuellement (MTS)

Etablissement Français du Sang

ANNEXE 1. Boîte à outils pour prendre en compte les impacts sociosanitaires des changements climatiques et des projets de développement

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Guide des vaccinations Édition Direction générale de la santé Comité technique des vaccinations

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

Hépatite C une maladie silencieuse..

Rougeole, Oreillons Rubéole et Coqueluche

Vaccinations et milieu professionnel

D A N S L E S PAY S F R A N C O P H O N E S

Club Santé. «Vaccination : quelle évolution pour une meilleure prévention?» Dimanche 16 octobre 2005

Nathalie Colin de Verdière Centre de vaccinations internationales Hôpital Saint-Louis

Questionnaire Médical

Bulletin vie privée. Limites de la protection des renseignements personnels des personnes à charge dans un contexte de contrat d'assurance collective

Rapport sur la mise à jour des indications de dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang

LA PROPOSITION DE LA VACCINATION ANTI-PAPILLOMAVIRUS: INFORMATIONS TRANSMISES ET VECU DE LA PROPOSITION

Du 20 au 27 avril 2013 Semaine européenne de la vaccination

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor

Les contre-indications au don de sang

+ Questions et réponses

WHA63.12 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5

4. Comment la maladie est-elle transmise à l homme? 2. Les composantes des soins de santé primaires : 1. Qu est-ce que l Initiative de Bamako (IB)?

Programme DPC des infirmiers

Résultats des Comptes de la Santé 2012 en RD Congo

FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la

Résistance aux Antimicrobiens: Ensemble, nous pouvons réduire ce risque

Dépistage drépanocytose. Édition 2009

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

La vaccination, une bonne protection

Trousse de soumission des demandes de paiement pour médicaments

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition

Vaccination des voyageurs dont la sérologie VIH est positive.

Plan québécois de promotion de la vaccination

Document de synthèse : Hépatite B et hépatite C. Sommaire :

Surveillance du VIH chez les nourrissons et les enfants de moins de 18 ans. sur la surveillance mondiale du VIH/sida et des IST

Adapté avec la permission du Ministère de l Éducation, Nouveau Brunswick

Le VIH-sida, qu est-ce que c est?

QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE?

Taux de participation au Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Protégeons-nous ensemble!

Avis d'emploi vacant. Poste(s) supervisé(s) : Date d'affichage : 18 mars À propos de CATIE

Infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)

Conduite à tenir devant des troubles digestifs au retour du voyage. Laurent Beaugerie Hôpital Saint-Antoine, Paris

Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées

Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives

Compliance (syn. Adhérence - Observance) IFMT-MS-Sémin.Médict.Nov.05 1

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

Institut WanXiang Historique de santé du patient

Étude des tendances en matière de soins de santé au Canada

VIH et hépatites Profil des consultants 4 ème trimestre 2000

LA VACCINATION PROFESSIONNELLE

ROTARY INTERNATIONAL District 1780 Rhône-Alpes Mont-Blanc Don volontaire de cellules souches

Infection par le VIH/sida et travail

Vous et votre traitement anticoagulant par AVK (antivitamine K)

SECTION II RELATIVE AU PRÉLEVEUR

Le VIH et votre foie

Public Health Agency of Canada Agence de la santé publique du Canada

* Certificat de secourisme. * Certificat de RCR S S S S S R

CONNAÎTRE LA TUBERCULOSE

Évolution des pratiques vaccinales : 3. vaccination après la grossesse

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2015 PROTÉGEONS-NOUS, VACCINONS-NOUS.

Programme National de Prévention des infections associées aux soins en ES,

Campagne nationale pour l élimination des fistules obstétricales en Mauritanie

SYNDICAT NATIONAL DE L ENSEIGNEMENT PRIVE

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

Informations relatives à l'inscription - résidence

La récupération des seringues et des aiguilles usagées : une responsabilité à partager

Tout savoir sur la vaccination de 0 à 6 ans. Mikalou se fait vacciner

Portrait des personnes assurées par le régime public d assurance médicaments qui ont reçu un traitement contre l hépatite C

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

et l utilisation des traitements biologiques

Épilation au laser Fiche client (e) / Questionnaire. Nom du client : Adresse : Ville : Province : Code postal : Téléphone au domicile : Au travail :

Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention

Transcription:

Rapport sur les maladies à déclaration obligatoire (MADO) de 1990 à 2005 pour la Région des Terres-cries-de-la-Baie- James (Eeyou Istchee) Décembre 2006 Soumis par Dr Robert Carlin Extraction des données par Pierre Lejeune Striving to maintain and promote the health of our people Miyupimaatisiwin aa uhchi pimipiyihtaakinuwich utih iiyiyuu aschiihch Direction de santé publique des Terres cries de la Baie James Public Health Department of the Cree Territory of James Bay Tel : 514.861.2352 ext : 233 Fax : 514.861.2681 277 rue Duke, Montréal (Québec) H3C 2M2 CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 1 of 11

Rapport sur les maladies à déclaration obligatoire (MADO) de 1990 à 2005 pour la région 18 La surveillance des maladies infectieuses est une des principales responsabilités de la santé publique. Durant les deux dernières décennies, les infirmières, les médecins et les laboratoires ont aidé à contribuer au contrôle et à la prévention des maladies transmissibles en signalant les maladies à déclaration obligatoire (MADO) à la Direction de santé publique. Nous apprécions et nous encourageons les efforts constants dans ce domaine. Le rapport qui suit résume des maladies à déclarations obligatoires entre 1990 et 2004 pour la région 18. Les données provinciales publiées ont été inclues pour plusieurs infections dans un but comparatif. Elles proviennent de la banque régionale de données des MADO (maladies à déclaration obligatoire) du Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) qui se trouve à Montréal au Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ). Comme celles-ci proviennent de surveillance passive, il se peut qu'il y ait une certaine partialité avec les cas signalés. Par exemple, la gravité de la maladie ou l'existence de programmes de dépistage organisés peuvent tous influencer le signalement. Les cas des autres régions peuvent être plus ou moins signalés selon les programmes régionaux de santé publique. Malgré ces contraintes, le système fournit des renseignements utiles sur les tendances d'une année à l'autre et sur l'impact des programmes de contrôle qui sont implantés. Il faut être prudent lorsque nous comparons nos données avec celles des autres régions, ainsi qu'en observant les maladies rares qui apparaissent au sein de notre population qui est relativement petite. Les cas sporadiques qui se présentent peuvent mener à des taux largement fluctuant d'une année à l'autre. CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 2 of 11

Les infections transmissibles sexuellement et les hépatites transmissibles par le sang Les infections transmissibles sexuellement et les hépatites transmissibles par le sang ont représenté 96 % de toutes les maladies à déclaration obligatoire en 2005, 96 % de toutes les maladies à déclaration obligatoire en 2004 et 93 % de toutes les maladies à déclaration obligatoire en 2003. La chlamydia Les taux d'infections à chlamydia survenues dans la région durant les quinze dernières années ont été élevés de façon constante lorsque comparés aux taux de la province en général. Entre 2000 et 2004, période de cinq ans, le taux standardisé pour l âge d'infections à chlamydia de la région a été 6 fois le taux de la province du Québec dans sa totalité. Autrement dit, il faudrait s'attendre à 20 cas dans la région, si le taux régional était le même que le taux provincial en 2000. Cependant, le nombre moyen des cas de chlamydia observé durant cette période à été de 119 (Tableau 1). La plupart des cas signalés se sont produit chez des femmes. Celles-ci représentaient 84 % des cas déclarés entre 2000 et 2004 et 82 % des cas déclarés entre 2001 et 2005. Cependant, il y a eu un nombre accru de cas rapportés chez les hommes durant la même période (voir aussi Figure 1). En 2005, les tests d'urine ont détecté 6% des cas de chlamydia. La majorité des cas ont survenu chez les adolescents et les jeunes adultes âgés de 15 à 30 ans (une moyenne de 84 % de tous les cas déclarés entre 2000 et 2004 et une moyenne de 83 % de tous les cas déclarés entre 2001 et 2005) [voir aussi Figure 2]. Il y avait un cas de chlamydia oculaire en 2005, mais ceci a survenu chez un adulte. Il y a eu une augmentation significative du nombre et des taux de cas à chlamydia durant la période de cinq ans de 2000 à 2004. Le taux en 2005 a été stable à 1340 par 100,000 de population. Il est possible qu'elle reflète des niveaux accrus d'infection, de dépistage ou une combinaison de ces facteurs. Le nombre annuel de cas pour chaque communauté a été inclus pour 1990 à 2005. Par contre, notez qu'ils peuvent fluctuer énormément d'une année à l'autre lorsque que l'on observe cette petite population (Tableau 2). Intéressant, entre 2000 et 2004, le taux régional de grossesses ectopiques n est pas plus élevé que le taux moyen de la province qui a été 13 par 1000 naissances (Source : Portrait de santé du Québec et de ses régions 2006 : les statistiques). Cependant, cette information est calculée sur un petit nombre de cas. L'objectif de la santé publique : Réduire le taux d'infections à chlamydia de 50 par 100 000 personnes. Cela correspond à 7 cas par an dans la région. La gonorrhée Il y a eu un nombre limité mais significatif de cas de gonorrhée chaque année durant la période de 2000 à 2005. Les nombres accrus en 2003, en 2004, et en 2005 résultent surtout des éclosions locales dans les plus grands villages. Durant la période de 2000 à 2004, le taux standardisé pour l'âge de gonorrhée de la région à été 4 fois le taux de la province du Québec dans sa totalité. Autrement dit, il faudrait s'attendre à 1 cas par an, si le taux régional était le même que le taux provincial en 2000. Toutefois, le nombre moyen de cas de gonorrhée observés durant cette période a été de 5. La majorité des cas déclarés entre 2000 et 2005 sont survenus chez les adolescents. Les femmes représentaient la majorité des infections en total et chez les adolescents. L'administration du test pour la gonorrhée pour les cas signalés dans la région a été faite presque exclusivement en utilisant les TAAN 1 avec 17% des cas détectés avec les tests d urine. Car seules les cultures de gonorrhée apportent des données sur la sensibilité aux antibiotiques et à cause de l'antibiorésistance augmentant de la gonorrhée aux pénicillines et à la ciprofloxacine, le traitement de tous les cas de gonorrhée est révisé par la Direction de santé publique. L'objectif de la santé publique : Réduire le taux d'infections gonorrhéiques en dessous du seuil d'élimination. Cela équivaut à moins un cas par an dans la région. 1 Test d amplification d acide nucléique. CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 3 of 11

Tableau 1 : Nombre de cas d'infections transmissibles sexuellement et d'hépatites transmissibles par le sang de 1990 à 2005 Terres-cries-de-la-Baie-James, Eeyou Istchee Chlamydia génitale Chlamydia oculaire Chlamydia pulmonaire Gonorrhée Hépatite B Hépatite C 1990 118 1 7 1991 107 1 1 4 1992 96 1 2 4 1993 87 1994 102 10 1995 111 9 1996 90 4 1997 76 6 1998 135 1 10 1999 82 1 2000 64 2 2001 90 2 2002 102 1 2003 153 6 2004 185 13 2005 189 1 12 2 3 3 10 5 9 Tableau 2 : Nombre de cas de chlamydia par communauté de 1990 à 2005 Terres-cries-de-la-Baie- James, Eeyou Istchee 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Waswanipi 8 12 18 6 7 14 17 12 17 6 <5 7 8 27 25 19 Mistissini 37 28 31 27 39 25 8 21 27 8 <5 12 24 28 27 36 Waskaganish 20 10 7 9 12 15 12 5 14 14 16 14 16 20 45 52 Nemaska <5 6 <5 - <5 9 9 <5 <5 <5 5 6 8 7 10 12 Eastmain <5 <5 <5 7 <5 <5 <5-5 <5 7 <5 <5 <5 11 11 Wemindji 7 6 <5 8 8 6 9 <5 10 9 8 6 6 <5 9 <5 Chisasibi 32 28 22 19 24 24 20 16 31 14 14 22 24 43 34 35 Whapmagoostui 6 7 8 7 <5 8 9 <5 12 18 8 17 7 17 12 13 Oujé-Bougoumou - - - - - <5 <5 7 5 7 <5 <5 <5 <5 9 6 Pas précisé <5 7 5 <5 <5 5 <5 <5 11 <5 - <5 <5 6 <5 <5 Total 118 107 96 87 102 111 90 76 135 82 64 90 102 153 185 189 CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 4 of 11

Figure 1. Taux de Chlamydia par sexe de 1995 à 2004 Terres-cries-de-la-Baie-James, Eeyou Istchee (Source : BSV, MSSS) Femmes Hommes 2500.0 Taux (par 100 000) 2000.0 1500.0 1000.0 500.0 0.0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Figure 2. Taux de Chlamydia par groupe d âge de 2001 à 2004 Terres-cries-de-la-Baie-James, Eeyou Istchee (Source : BSV, MSSS). 6000.0 2001 2002 2003 2004 5000.0 Rate (per 100 000) 4000.0 3000.0 2000.0 1000.0 0.0 <1 1-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80+ CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 5 of 11

L'hépatite B Il y a eu un nombre sporadique de cas d'hépatite B de signalés durant les seize dernières années. La majorité de ces cas représentent des porteurs chroniques plutôt que de l'hépatite B aiguë (Tableau 1). Par contre, durant les dix dernières années il y a eu deux cas d'hépatite B aiguë (Tableau 4). L'hépatite B est une maladie pouvant être prévenue par la vaccination et des programmes de vaccination rigoureux devraient éventuellement éliminer les cas aigus. L'objectif de la santé publique : Réduire le taux d'hépatite B aiguë à 1 par 100 000 personnes. Ceci équivaut à 1 ou 2 cas tous les dix dans la région. L'hépatite C De même, un nombre limité de cas d'hépatite C (19 cas) ont été signalé dans notre région durant les dix dernières années (Tableau 1). La prévalence régionale cumulative de 1990 à 2004 a été 0,11% considérant que la prévalence provinciale a été 0,31% durant la même période (Source : Portrait de situation de l hépatite C au Québec 1990-2005 Analyse de la demande de services par les personnes atteintes du virus de l hépatite C). Là où les antécédents d'exposition sont disponibles, l'utilisation de drogues injectables ou par inhalation sont notés comme facteurs de risque. Autre facteurs risques ont inclus les transfusions sanguines avant les programmes de dépistage. L'objectif de la santé publique : Réduire l'incidence de l'hépatite C. Le VIH La surveillance du VIH est faite à un niveau provincial depuis 2002 et il n'existe pas de données pour les années précédentes. Cette surveillance a démontré 3 nouveaux cas détecté en 2004 chez les personnes identifiés avec un lieu de résidence identifié dans la région 18. Cependant, il y avait 4 tests positifs de la région depuis 2002 (Source : Programme de surveillance de l infection par le virus de l immunodéficience humaine (VIH) au Québec Cas cumulatifs 2002-2005). CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 6 of 11

La tuberculose Il y a eu un recul constant des cas de tuberculose durant les deux dernières décennies. L'incidence des cas de tuberculose a été groupée en blocs de trois ans à cause du petit nombre de cas. L'incidence annuelle a été 3 par 100 000 de population durant le bloc de trois ans le plus récent. Le cas observé durant cette période était un cas d'infection pulmonaire (Tableau 3). Les cas de tuberculose avant 1990 provenaient des dossiers externes au système MADO. L'objectif de la santé publique : Réduire le taux de cas de tuberculose active à 2 par 100 000 personnes. Ceci équivaut à 1 cas par 4 ans dans la région. Tableau 3 : Nombre de cas et d'incidence de tuberculose de 1980 à 2004 Terres-cries-de-la- Baie-James, Eeyou Istchee. Années Nombre de cas Incidence annuelle (par 100 000 de population) 2005-0 2002-2004 1 3 1999-2001 5 14 1996-1998 8 23 1993-1995 7 22 1990-1992 9 31 1987-1989 5 19 1984-1986 8 26 1980-1983 38 149 CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 7 of 11

Les infections évitables par la vaccination La coqueluche représente près de 80 % des maladies évitables par la vaccination qui sont signalées entre 1990 et 2005. La dernière grande poussée épidémique de coqueluche s'est produite en 1998 et le dernier cas de coqueluche a été signalé en 2002. En plus de la vaccination infantile de routine, un rappel unique pour les adolescents et les adultes a été introduit en 2004. Le programme de vaccination infantile a été remplacé par un vaccin acellulaire en 1998. Jusqu en 2005, le dernier cas d'haemophilus influenzae invasive (méningite) s'est produit en 1990. Un programme de vaccination systématique contre cette maladie a été implanté en 1988. (Un revu préliminaire des donnés de 2006 révèle 2 cas dans la région d'haemophilus influenzae incluant un cas de type B, une infection évitable par la vaccination.) Le dernier cas d'oreillons s'est produit en 1999 et le dernier cas de rougeole en 1994. Un programme de vaccination systématique contre ces deux maladies a été débuté en 1970, mais un programme avec deux doses a seulement été institué en 1996. En 1996, une deuxième dose de vaccin contre la rougeole a été fournie à tous les sujets réceptifs âgés de 19 mois jusqu'aux adolescents fréquentant la dernière année du secondaire. Il y a eu une petite régression du nombre d infections pneumococciques invasives dans la région. Le vaccin polysaccharide est fourni aux personnes âgées et aux malades chroniques. De plus, un programme de vaccination avec quatre doses du vaccin conjugué est donné aux enfants de la région afin de les protéger contre cette maladie. Ces infections sont aussi surveillées par l'international Circumpolar Surveillance 2 ou on observe que les taux d'infections pneumococciques invasives sont plus élevés parmi les populations nordiques incluant les Premières Nations et les Inuits. Cette surveillance démontre une réduction des nombres d infections causées par les sept sérotypes inclus dans le vaccin conjugué depuis l introduction des programmes de surveillance. L'objectif de la santé publique : Réduire les taux de la plupart des maladies évitables par la vaccination, voire les éliminer. Pour ce qui est de la coqueluche et des infections streptococciques invasives, le but est de réduire les taux d'au moins 50 %. Tableau 4 : Nombre de cas d infections évitables par la vaccination de 1990 à 2005 Terres-cries-dela-Baie-James, Eeyou Istchee Coqueluche Infections Haemophilus Hépatite Oreillons Rougeole pneumococciques influenzae B aiguë invasives 1990 1 1 1991 1 1992 1993 41 1994 2 1 1995 1996 1997 1 1 1998 25 1 1999 1 4 2000 2 2001 1 3 2002 2 1 2 2003 2 2004 1 2005 1 2 Surveillance circumpolaire internationale. CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 8 of 11

Les infections gastro-entériques Il y a eu des signalisations sporadiques de troubles gastro-entériques durant la période de 1990 à 2005. La salmonelle est l infection la plus commune qui est signalée. Les infections entériques récentes ont été des infections isolées ou reliés à une transmission intrafamiliale par un sujet malade. En général, le nombre d infections entériques dans la région semble plus bas que dans la province du Québec. Si la région avait des taux similaires à celle-ci, on pourrait s'attendre à un cas d'amibiase ou de Shigella tous les deux ans, un cas de Yersinia ou d'e. coli tous les quatre ans ou un cas d'hépatite A tous les cinq ans. Avec le même scénario, il y aurait environ deux cas de giardia ou quatre cas de Campylobacter chaque année. Notez que la salmonelle est la seule infection entérique qui survient plus fréquemment qu'ailleurs dans la province. Si les taux régionaux étaient les mêmes que les taux provinciaux, il n'y aurait que deux cas par an. En général, cela n'a pas été le cas. Par contre, les nombres de cas étaient bas en 2004 et 2005. Tableau 5 : Nombre de cas d infections entériques de 1990 à 2005 Terres-cries-de-la-Baie-James, Eeyou Istchee Amibiase Campylobacter E. coli Yersinia Shigella Salmonella Giardia Hépatite A 1990 1 1 6 1991 8 1992 1 3 1 1993 1 3 1 1 1994 1 1 3 1995 11 1 1996 2 5 2 1997 9 1998 1 10 1 1999 3 7 1 2000 2 3 2001 3 1 3 2002 1 9 2003 1 1 5 1 2004 1 1 1 1 2005 1 3 CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 9 of 11

Les autres infections déclarées L'infection streptococcique invasive de groupe A est la maladie la plus commune qui n'est pas couverte par les groupes précédents. La surveillance de celle-ci a débuté à la fin des années quatre-vingtdix, tandis que celle des infections entérovirales et de la scarlatine a été interrompue en 2004. TABLEAU 6 : Nombre de cas d'autres infections de 1990 à 2005 Terres-cries-de-la-Baie-James, Eeyou Istchee Méningite entérovirale Hépatite N.D. Plasmodium malariae Scarlatine Strép. A invasive 1990 1991 1992 1 1993 1 1994 1995 1996 2 1997 1998 1 2 1999 1 2 2000 4 1 1 2 2001 2 2 2002 2003 2 2004 2 2005 2 CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 10 of 11

Résumé En terme de nombres absolus, les infections transmissibles sexuellement et par le sang sont les maladies à déclaration obligatoires les plus significatives dans le territoire. Cependant, il est essentiel de maintenir rigoureusement les programmes de vaccination afin d'éliminer les infections évitables par la vaccination incluant l hépatite B et l Haemophilus influenzae type b. Les taux de tuberculose ont diminué de manière importante dans la région. Personne-ressource : Si vous avez des commentaires ou des questions en ce qui concerne ce rapport, veuillez contact le D r Robert Carlin à l'adresse suivante : Direction de la santé publique - Région 18 277, rue Duke, bureau 201 Montréal (Québec) H3C 2M2 Téléphone : (514) 861-2352, poste 233 Télécopieur : (514) 861-2681 Courriel : robert.carlin@ssss.gouv.qc.ca Remerciements J'aimerai remercier Monsieur Pierre Lejeune pour son travail d'extraction et de révision des données contenues dans ce rapport. J'aimerai remercier Mesdames Frances Couchees et Rachel Martin pour leur aide continue avec la saisie de données et la production de ce document. Je voudrais remercier Marcellin Gangbè et Jill Torrie pour leurs commentaires et la révision de ce rapport. Finalement, j'aimerai remercier les travailleurs de la santé de la région pour le temps qu'ils aient pris à déclarer les maladies infectieuses figurant dans ce rapport. CBHSSJB - Translation Services - January 25, 2006 Page 11 of 11