Douleurs des membres inférieurs et des extrémités. Module Médecine Interne 2011-2012 Pascal Sève Service de Médecine Interne, Croix Rousse, Lyon



Documents pareils
Douleurs des mains. Douleurs des mains les plus fréquentes: pertinence, causes, traitements. C.Zenklusen septembre 2013

Accidents des anticoagulants

SYNDROME DU TUNNEL CARPIEN, EPICONDYLITE ET TRAVAIL : POINT DE VUE DU RHUMATOLOGUE

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES. Spondylarthrites. Décembre 2008

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Maladies et Grands Syndromes Radiculalgies et syndromes canalaires (279) Professeurs P. Lafforgue, J.C. Peragut et R.

Vignette clinique 1. Femme, 26 ans; caissière. RC : Dorsalgie depuis 18 mois. ATCD : Tabagisme 20 paquets/année; pas de maladies chroniques HMA :

L arthrose, ses maux si on en parlait!

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Déficit moteur et/ou sensitif des membres

La maladie de Horton Artérite temporale Artérite à cellules géantes

Au programme. Les blessures fréquentes chez les coureurs de fond

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

NEUROPATHIES PERIPHERIQUES MIGRAINE ET ALGIES NEUROPATHIES PERIPHERIQUES

La polyarthrite rhumatoïde est-elle une maladie courante parmi la patientèle d'un rhumatologue?

Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS

neurogénétique Structures sensibles du crâne 11/02/10 Classification internationale des céphalées:2004

LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

I Identification du bénéficiaire (nom, prénom, N d affiliation à l O.A.) : II Eléments à attester par un médecin spécialiste en rhumatologie :

Le problème de la première ou nouvelle. céphalée. Il faudra avant tout :

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

MIGRAINES. Diagnostic. A rechercher aussi. Critères IHS de la migraine. Type d aura. Particularités chez l enfant. Paraclinique.

097AS2014/02/18. Thérapie à Ultra-son. BTL-4000 Smart/Premium ENCYCLOPÉDIE THÉRAPEUTIQUE DU BTL 100AS2014/02/18FR

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

Les formes cliniques. Maxime Breban

phase de destruction et d'élimination de débris

& BONNES POSTURES TMS TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES. Le guide. Guide offert par la MNT

Lombosciatalgie aigue et chronique Quelle prise en charge? Dr Azizi Fatima Rabat

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

Genou non traumatique

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008

Radiculalgie et syndrome canalaire

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

Les Spondylarthrites

LES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

7- Les Antiépileptiques

Item 279 : Radiculalgie et syndrome canalaire

Trucs du métier. L arthrite psoriasique en l absence du psoriasis. clinicien@sta.ca. Avez-vous un truc? Son épidémiologie et son expression

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Rééducation Posturale Globale


Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

K I N é S I T H é R A P I E & D B C

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

Les soins des douleurs chroniques dans les TMS Les échecs thérapeutiques

Préfaces Introduction... 8

Problèmes locomoteurs

Lombalgie inflammatoire. François Couture Rhumatologue Hôpital Maisonneuve Rosemont Avril 2010

Les céphalées aux urgences. G Demarquay Hôpital Croix-Rousse Service Neurologie

gracieuseté de: Une compressothérapie et des jambes plus en santé

Item 123 : Psoriasis

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou

5. ASPECTS CLINIQUES ET ÉTIOLOGIQUES

Algodystrophie du bras

Les formalités médicales ci-dessous sont celles prévues aux conditions générales du contrat assurance emprunteur çaassure n 24.

Item 215 : Rachialgies

B08 - CAT devant une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs

Evaluation de la gravité et complications chez un traumatisé des membres

rhumatoïde DES de Biologie médicale Cours d immunologie Vincent Elsermans

Protocoles canins pour les traitements par ondes de choc radiales STORZ MEDICAL

LES CEPHALEES I- INTRODUCTION

Lombalgies inflammatoires de l homme jeune

Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes

- contacts@aroma-zone.com

Carte de soins et d urgence

Sommaire de ce numéro :

Leucémies de l enfant et de l adolescent

1 ère Edition, septembre La Rhumatologie au Quotidien Dr RALANDISON D. Stéphane Page 1

LA HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Douleur au cou, au dos et hernie: solutions en physiothérapie.

Que représentent les Spondyloarthrites Axiales Non Radiographiques? Pascal Claudepierre CHU Mondor - Créteil

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

les DOULEURS INEXPLIQUÉES

Institut WanXiang Historique de santé du patient

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

Classification des maladies musculaires

Déficit neurologique récent. Dr N. Landragin CCA Neuro

Le guide de l orthopédie

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Les fractures de l extrémité inférieure du radius (238) Professeur Dominique SARAGAGLIA Mars 2003

Le syndrome SAPHO Ostéomyélite multifocale chronique récidivante Spondylarthrite hyperostosante pustulo-psoriasique

Définitions. MALADIES GRAVES Protection de base Protection de luxe. PROTECTION MULTIPLE pour enfant

Item 123. Psoriasis. Insérer les T1. Objectifs pédagogiques

APONEVROTOMIE ENDOSCOPIQUE du Syndrome Compartimental d Effort à l Avant-bras

Après l intervention des varices. Informations et conseils sur les suites du traitement. Réponses aux questions fréquemment posées

LA PROTHESE TOTALE DE GENOU

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Transcription:

Douleurs des membres inférieurs et des extrémités Module Médecine Interne 2011-2012 Pascal Sève Service de Médecine Interne, Croix Rousse, Lyon

Item III-Q306 Douleurs des membres inférieurs et des extrémités - Orientation diagnostique Douleurs des membres inférieurs et des extrémités, argumentez les principales hypothèses diagnostiques et justifiez les examens complémentaires

Généralités Motif de consultation fréquent 3 grands cadres étiologiques Vasculaire Neurogène Ostéo-articulaire Diagnostic Interrogatoire Examen clinique Examens paracliniques orientés

Douleurs d origine vasculaire Crampes, broiement, pesanteur (brûlures) Circonstances de survenue : Efforts physiques, décubitus Changement de température Signes associés Troubles trophiques Examen vasculaire++ Les pièges Claudication intermittente distale Raynaud asymétrique Artériopathie à pouls conservés

Douleurs d origine artérielle Artériopathie oblitérante des membres inférieurs Terrain : athéromateux (FDRCV) /Bilan extension Douleur : Crampe à l effort (Stade II) Uni ou bilatérale Aggravation progressive arrêt (périmètre) Douleurs de décubitus insomniantes soulagées jambes pendantes (Stade III et IV) Examen clinique Abolition pouls périphériques (index de pression systolique) Souffles vasculaires Troubles trophiques : froideur, dépilation, ulcère

Douleurs d origine artérielle Paracliniques Echodoppler artériel Angio-IRM, artériographie Les pièges chez le sujet jeune Syndrome de l artère poplitée piégée Compression de l artère poplitée par des structures musculaires ou tendineuses de l arcade des adducteurs jusqu à l arcade du soléaire Maladie de Buerger (QS Raynaud)

Douleurs d origine artérielle Acrosyndromes vasculaires Syndrome de Raynaud (QS) Erythermalgie Brulures Pieds>mains Déclenchées par la chaleur, activité, orthostatisme Calmées par décubitus, surélévation des pieds Examen clinique : Pieds rouges, oedématiés avec veines turgescentes Formes : Primitives : homme jeune Secondaires : syndrome myéloprolifératif, lupus, médicaments

Douleurs d origine veineuse Insuffisance veineuse des membres inférieurs Terrain : antécédents de TVP, contexte familial Douleur : Pesanteur ou brulures douloureuses Bilatérale Station debout prolongée, chaleur, vespérale Soulagée jambes surélevées Examen clinique Varices Œdème périmalléolaire, hypodermite Signes cutanés : dermite ocre, atrophie blanche, ulcérations, ulcères Thrombose veineuse superficielle (QS) Examen clinique Cordon douloureux inflammatoire sur le trajet veineux ou variqueux Echodoppler veineux des membres inférieurs

Les urgences vasculaires Ischémie aigue Douleur permanente Brutale d emblée ou d apparition rapide Examen : Abolition pouls Membre ou extrémité : froide, livide, cyanique Urgence médico-chirurgicale Thrombose veineuse profonde (QS) Terrain : Facteurs favorisants++ Examen : Œdème, chaleur cutanée, diminution du ballant du mollet Signe de Homans : douleur à la dorsiflexion du pied Signes d embolie pulmonaire+++

Douleurs d origine neurogène Douleurs d origine radiculaire Compression d une seule racine Douleur : Paresthésies, dysesthésies, décharges électriques Territoire radiculaire (névralgie cervico-brachiale, cruralgie, sciatique) Station debout, assise prolongée, port de charge, toux, éternuement, défécation Examen clinique Syndrome rachidien : déviation antalgique, contracture, raideur (uniou multidirectionnelle) Reproduction de la douleur : points paravertébraux (signe de la sonnette), signe de Lasègue Abolition d un réflexe (Ex : abolition S1), hypoesthésie Distinction : Névralgie essentielle vs. nevralgie symptomatique TDM ou IRM

Douleurs d origine neurogène Douleurs d origine radiculaire Compression de plusieurs racines : Canal lombaire étroit (CLE) ou canal cervical droit Douleur : Claudication intermittente douloureuse (périmètre de marche)» Début effort ou dés la station debout» Cédant au repos ou à dans une position typique : assise, le tronc fléchi ou accroupi» Disparition de la douleur lente (jusqu à 30 minutes) Lombalgies CCE :» syndrome pyramidal ou troubles sensitifs médullaires» syndrome lésionnel : névralgie cervico-brachiale Imagerie : TDM, IRM

Douleurs d origine neurogène Syndromes canalaires : mononeuropathie tronculaire Douleur Paresthésies, dysesthésies, décharges électriques (à prédominance nocturne) Territoire tronculaire (médian, cubital) Examen Signe de Tinnel, Phallen (canal carpien) Déficit sensitif (moteur) Bilan : électromyogramme Plexopathies Douleur plusieurs racines Etiologies : traumatisme (étirement, arrachement), compression (infiltration) Neurogène Plusieurs racines

Douleurs d origine neurogène Polyneuropathies (longueur dépendantes) Douleur Paresthésies, dysesthésies, hyperalgésie, allodynie Deux (quatre) membres : Bilatérales, symétriques, distales (en gants et en chaussettes) Examen Déficit sensitif et moteur Abolition des ROT Bilan : électromyogramme Etiologies : diabète, alcool, carences vitaminiques, causes métaboliques (hypothyroïdie, insuffisance rénale), toxiques, paranéoplasiques, infectieuses, surcharge, maladies systémiques

Douleurs d origine neurogène Atteinte du système nerveux central Douleurs de type neurogène Allodynie, hyperpathie Examen : Syndrome (extra) pyramidal Syndrome lemniscal Raideur Lésion : moelle épinière, syndrome cordonal postérieur, atteinte cérébrale

Urgences neurologiques Névralgie paralysante Imagerie en urgence : IRM Syndrome de la queue de cheval Atteinte pluriradiculaire Examen clinique : Déficit moteur Hypoesthésie en selle Troubles sphinctériens Abolition des reflexes Imagerie en urgence : IRM

Urgences neurologiques Polyradiculonévrites aiguës (Guillain- Barré) Grosses fibres myélinisées Déficit sensitivo-moteur Paraparésie, tétraparésie, voire tétraplégie d évolution ascendante Paresthésies Aréflexion ostéotendineuse EMG et PL

Douleurs d origine articulaire Douleurs mécaniques Douleur localisée aux régions articulaires Aggravées par l appui (effort) et cédant au repos Dérouillage matinale rapide : <30 minutes Pas (peu) signes inflammatoires locaux Limitation de l amplitude articulaire, mobilisation douloureuse Etiologies Arthrose Se méfier des douleurs projetées (Ex : cuisse causées par une lésion de la hanche) Radiographies Ostéonécrose Etiologies : alcool, traumatisme, corticoïdes, drépanocytose, Gaucher, maladie des caissons, SAPL Limitation douloureuse de la mobilité articulaire Radiographies normales au début : IRM (scintigraphie)

Douleurs d origine articulaire Douleurs mécaniques Etiologies (suite) Tendinites Inflammation aiguës ou chroniques des tendons +/» insertions osseuses (apophysite)» gaines synoviales (ténosynovite)» bourses séreuses (bursite) Etiologies : traumatisme++ Clinique :» douleur lors de la mise en tension des tendons» douleur à la pression du relief tendineux» gonflement local

Douleurs d origine articulaire Douleurs «mécaniques» Etiologies (suite) Algoneurodystrophie Dérèglement du système sympathique en réponse à une agression» quelques jours à quelques semaines» non proportionnel à la gravité Etiologies : piqûre, fracture, tumeur, grossesse, post-partum, IDM, AVC, zona, médicaments Clinique : 2 phases» Phase aiguë ou chaude : douleur, hyperesthésie, allodynie, hyperpathie, œdème chaud avec érythème» Phase scléroatrophique : rétractions capsulotendineuses Imagerie : Radiographies, scintigraphie, IRM

Douleurs d origine articulaire Douleurs «inflammatoires» Douleur Spontanées, maximales le matin, réveillent le patient la nuit Atténuées par l effort Dérouillage matinale lent : >30 minutes Signes inflammatoires locaux Etiologies Arthrites microcristallines, infectieuses et inflammatoires Bilan : NFP, VS, CRP, Bilan hépatique, iono, créat, Ca2+, acide urique Anticorps anti-ccp, Facteur rhumatoïde, ACAN Hémocultures si fièvre Radiographies des articulations douloureuses Ponction articulation

Douleurs d origine osseuse Douleur : Profonde, lancinante, volontiers diffuses Rachis, côtes, sternum et os longs Pression ou percussion Rythme mécanique ou inflammatoire Etiologies : Fissures: ostéomalacie, corticoïdes Maladie de Paget Tumeur primitive ou secondaire Causes rares : Infarctus (drépanocytose, alcoolisme, sphingolipidoses ) Ostéites infectieuses multifocales (pyogènes, tuberculose)

Autres douleurs Douleurs musculaires Douleurs : Crampes Augmentées à l effort (intolérance) ou à la pression Syndrome myogène CPK, EMG Etiologies : myosites Infectieuses, toxiques et médicamenteuses Inflammatoires

Autres douleurs Syndrome des jambes sans repos Physiopathologie inconnue Douleurs : Sensations d agacement, de reptation, d élancement, de foumillement Soir ou la nuit Calmées par la marche ou les mouvements Agitation motrice, de secousses motrices

Démarche diagnostique Interrogatoire : Terrain : Age, sexe, ethnie Profession, loisirs, voyages, habitudes sexuelles Antécédents médicaux, chirurgicaux, psychiatriques Médicaments, toxiques Histoire de la douleur : Date de début, mode d installation (brutal, progressif) Caractère permanent ou intermittent Durée Signes associés Traitement entrepris et leur efficacité Répercussions comportementales : handicap, retentissement familial, professionnel, social, sommeil, anxiété

Démarche diagnostique Interrogatoire : Type de douleur Description qualitative Intensité (EVA ou DOLO Plus chez le sujet âgé) Topographie, trajet Facteur déclenchant ou soulageant Mécanique ou inflammatoire Claudication intermittente (Périmètre de marche)

Démarche diagnostique Examen physique Inspection de la zone douloureuse Examen clinique Temps vasculaire : souffle, pouls, recoloration cutanée, insuffisance veineuse Temps neurologique : moteur (force), tonus sensitif (superficielle, profonde, thermoalgique) réflexe (ROT, RCP) Temps ostéoarticulaire : Articulations (sus et sous-jacente), boiterie

Bilan systématique (1ère intention) NFP VS, CRP Bilan hépatique Ionogramme sanguin, créatinine, glycémie Ca2+, phosphorémie CPK, LDH Electrophorèse des protéines sanguines TSHus Facteur rhumatoïde, anti-ccp, ACAN Hémocultures si fièvre Bandelette urinaire RxP Radiographies osseuses

Conclusions : Diagnostic clinique Interrogatoire : caractéristique de la douleur Examen clinique 3 grands cadres étiologiques Connaître les urgences Examens paracliniques orientés

Pour en savoir, plus : Perlat A, et al. Douleurs des membres et des extrémités. Rev Prat. 2008;58:1821-27. Hatron PY, et al. Algies diffuses. Diagnostics difficiles en Médecine Interne 2008:45-61.

Présence d un syndrome inflammatoire Maladies infectieuses Endocardite infectieuse Leptospirose Lyme Arthrites réactionnelles Hépatites virales Parvovirus B19 Primo-infection VIH Coxsackies Dengue, arbovirus Toxoplasmose, trichinose Cysticercose

Annexes

Présence d un syndrome inflammatoire Maladies systémiques, rhumatismes inflammatoires Polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme psoriasique, spondylarthropathies, PPR Arthrites microcristallines Connectivites : lupus, myopathies inflammatoires, Still, polychondrite atrophiante, fasciite de Schulman Connectivites : lupus, maladie de Still, polychondrite atrophiante, fasciite de Schulmann Vascularites : primitives, Behçet, Cogan Granulomatose(s) Syndrome auto-inflammatoires

Présence d un syndrome inflammatoire Néoplasies, hémopathies malignes Ostéoses métastatiques Leucémies Infiltrations méningoradiculaires Manifestations paranéoplasiques : PPR, vascularite, dermatomyosites ostéoarthropathie pneumique hypertrophiante Fasciite palmaire Neuropathie sensitive subaiguë de Denny-Brown

Autres : Présence d un syndrome inflammatoire Drépanocytose homozygote Erythème noueux Syndrome de Sweet Cystostéatonécrose.

Absence de syndrome inflammatoire Rhadomyolyses aiguës non traumatiques Activité physique excessive : efforts, crises comitiales, DT Hyperthermies malignes : coup de chaleur d exercice, peranesthésique, syndrome malin des neuroleptiques Causes toxiques Alcool, toxicomanies, médicaments Maladies infectieuses et parasitaires Leptospirose, légionnellose Désordres métaboliques Dermatomyosites Myopathies héréditaires Dystrophies musculaires, déficit enzymatiques Causes diverses Drépanocytose, hypothyroïdie

Absence de syndrome inflammatoire Polyalgies aiguës dans un contexte particulier Syndrome de sevrage aux corticoïdes Syndrome de sevrage aux opiacées Ichtyosarcotoxisme, latrodectisme Ergotisme Atteintes neurologiques (aiguës) Syndrome de Guillain-Barré Méningo-radiculites infectieuses : VIH, VZV, Lyme, brucellose, enterovirus, bilharziose Porphyrie aigue intermittente

Absence de syndrome inflammatoire Atteintes neurologiques (chronique) Neuropathie périphérique Métaboliques : diabète, insuffisance rénale, hypothyroïdie, amylose, porphyries, Fabry Carences et toxiques : alcool, arsenic, thallium Médicaments Dysglobulinémies et cancers Infectieux : lèpre, VIH, Lyme Maladies systémiques : connectivites, BBS, vascularites Neuropathies focales avec bloc de conduction

Absence de syndrome inflammatoire Atteintes neurologiques (chronique) Atteinte des voies sensitives centrales Sclérose en plaques Syndrome neuroanémique Compréssion médullaire lente Paraplégie associée à HTLV-1 Troubles du tonus musculaires Spasticité Hypertonie extrapyramidale Crampes et spasmes douloureux diffus SLA Syndrome de l homme raide

Absence de syndrome inflammatoire Atteintes musculaires (chronique) Causes toxiques et médicamenteuses Fibrates, statines, cimétidine, minocycline Myalgies à prédominance rhizomélique Myopathies inflammatoires Endocrinopathies : hyperthyroidie, hyperpara. Myalgies non systématisées Insuffisance surrénale, hypothyroïdie Intolérance musculaire à l exercice Myalgies, crampes, fatigabilité des muscles à l effort Myopathies métaboliques : déficit en myophosphorylase, CPT, myo-adenylate desaminase

Absence de syndrome inflammatoire Atteintes rhumatologiques (chronique) Causes médicamenteuses Algodystrophie : Isoniazide, phénobarbital Polyentésiopathies : rétinoïdes Arthro-myalgies, polytendinopathies : fluoroquinolones Pseudo-polyarthrite rhizomélique VS normale : 22% Pseudo-déficit proximal : EMG, biopsie Hyperostose ankylosante Polyentésiopathie ossifiante, atteinte vertébrale, coxite

Absence de syndrome inflammatoire Atteintes osseuses (chronique) Myélome à VS normale Chaines légères Cryoglobulinémie Non excrétant Ostéomalacie carentielle ou oncogénique Hypocalcémie, hypophosphorémie, +PAL Stries de Looser-Milkman Ostéose fluorée

Bilan systématique (2ème intention) Ferritinémie Sérologies virales (Parvovirus B19, hépatites B, C, VIH ), parasitaires (toxoplasmose ), bactériennes (Lyme, fièvre Q) Dosage du complément Cryoglobuline Anticorps anti-cytoplasmes des polynucléaires neutrophiles (ANCA) Anticorps spécifiques d organes ou d organites Immunoelectrophorèse sanguine et urinaire Cortisolémie HLA B27 Myélogramme, biopsie ostéo-médullaire Ponction lombaire, articulaire Scintigraphie osseuse Electromyogramme Biopsies : artère temporale, musculaire, nerveuse, hépatique, duodénale IRM musculaire et articulaire