LES DIATHESES. Plan du cours 1 De la conception historique de SH aux conceptions actuelles (Dr FSD)



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LES DIATHESES Plan du cours 1 De la conception historique de SH aux conceptions actuelles (Dr FSD) 2 Homme total 3 Psore et Sycose 4 Luétisme 5 Tuberculinisme cf. cours Dr Christine Arnoux (chapitres 2 à 5) qui seront abordés dans le programme de 2 année 1/ De la conception historique de Samuel Hahnemann aux conceptions actuelles Dr Françoise Saint-Didier) la conception historique de SH Samuel Hahnemann, dans son traité sur les maladies chroniques, a parlé de la notion de diathèse La diathèse (dictionnaire Petit Robert), c est «la disposition générale d une personne à être atteinte par un ensemble d affections de même nature spontanément ou successivement» La diathèse n est pas une maladie : elle est une prédisposition à réagir face à la maladie, elle est héréditaire ou acquise. Samuel Hahnemann a défini 3 diathèses chroniques Citation du 204 de l Organon) : «Si l on excepte les troubles fonctionnels subjectifs et objectifs qui tiennent à un genre de vie contraire à l hygiène, ainsi que ces innombrables intoxications médicamenteuses produites par des méthodes de traitement irrationnelles, débilitantes et pernicieuses dont les médecins allopathes aiment tant à prolonger l emploi dans des affections souvent légères, la plus grande partie des maladies chroniques est la conséquence du développement des 3 diathèses (miasmes chroniques) suivantes : Miasme : Émanation à laquelle on attribuait les maladies infectieuses et les épidémies avant les découvertes pasteuriennes. (Dictionnaire Petit Robert) La syphilis interne La sycose interne Et surtout, dans une bien plus forte proportion, la psore interne Il ne faut pas oublier qu avant même l apparition des premières localisations vicariantes (du mot «vicaire» = remplaçant), telles que l éruption scabiéique (la gale) pour la psore, le chancre ou le bubon pour la syphilis, le condylome pour la sycose, manifestations externes révélatrices de la maladie interne qu elles inhibent pour un temps, chacun de ces agents infectieux (miasmes) avait déjà envahi l organisme et en avait infecté toutes les parties.» 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 1

Donc pour résumer plus simplement, nous sommes tous porteurs d un terrain sur lequel vont se développer préférentiellement certaines pathologies. Notre terrain nous fait développer certaines pathologies ou non, lorsque nous rencontrons l agent pathogène responsable. Durant 11 années d études, d observations cliniques et expérimentales, Hahnemann a rencontré d abord le point commun à la série d affections d ordre destructif dans l antécédent d une maladie chancreuse supprimée, et les a toutes considérées comme les manifestations d une seule maladie chronique ou miasme qu il appela : «syphilis». Il rencontre d autres maladies d ordre hypertrophique, auxquelles il reconnut comme cause la suppression d une affection condylomateuse. Il les considéra aussi comme appartenant à une même maladie chronique, qu il appela «sycose». Quant aux autres maladies chroniques, ni destructives, ni hypertrophiques, qui n ont ni antécédent chancreux, ni condylomateux, il a essayé de les réunir sous un même dénominateur commun causal et il l a reconnu dans l éruption semblable à la gale. Il lui a donné le nom de «psore». Les trois : psore, sycose et syphilis, sont caractérisées par une tendance à ne pas guérir spontanément, par opposition aux miasmes aigus. Peu à peu, il reconnaît une certaine «suprématie» à la psore. Il dit, d après Allen : «si la psore n avait pas été dans l organisme, celui ci ne pourrait être affecté par aucune autre maladie, ni la syphilis, ni la sycose» Plus tard, compte tenu de l émergence et de la prolifération de la tuberculose, une 4 ème diathèse a vue le jour dans le monde homéopathique et fut appelée «tuberculinisme». Des travaux et des publications ont contribué à classifier ce qui différencie ces 4 miasmes et pour y répertorier les différents remèdes homéopathiques. C est ce qui vous sera traité dans la suite du cours (programme de 2 année). Disons un mot auparavant à propos de ces «conceptions actuelles». les conceptions actuelles Certains homéopathes, (ce qui n enlève rien à la classification historique), voient les choses un peu différemment. Ce qui est tout à fait normal, l homéopathie évolue. Samuel Hahnemann, malgré sa longue vie et ses énormes travaux, n a pas eu le temps de tout explorer. Pour certains, comme le Dr SANKARAN, médecin indien, les diathèses se multiplient. Lors d un congrès en 2002, il avait présenté une classification des remèdes en 10 miasmes : (le miasme aigu, le miasme typhique, le miasme psorique, le miasme ringworm = teigne, le miasme paludéen, le miasme sycotique, le miasme cancéreux, le miasme de la lèpre, le miasme syphilitique). Depuis, il y a eu d autres familles de miasmes. L intérêt de cette classification est de faire le Diagnostic Différentiel entre différents remèdes, par la reconnaissance des signes du miasme. Comme toujours il est surtout très important de bien connaître sa Matière Médicale. 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 2

Pour d autres, comme le Dr MASI, médecin argentin décédé il y a 2 ans, la psore est le miasme fondamental et son existence conditionne l acquisition de tous les autres. La psore correspond à la souffrance profonde du malade. Lorsque face à cette souffrance profonde, il réagit par la fuite, qu il abandonne la lutte (egolyse), son attitude est destructrice et elle correspond au miasme luétique. Lorsqu au contraire, il montre une grande capacité à se défendre, affronter ; une grande puissance de travail, aux dépens des autres (il est en «egotrophie»), la pathologie qui va en découler sera sycotique. Comme vous avez déjà pu le remarquer ou comme vous le remarquerez ultérieurement, certains homéopathes se servent de la classification miasmatique des remèdes et de la prédisposition des patients pour faire le diagnostic du remède qu ils vont donner, d autres s attachent beaucoup plus et parfois exclusivement aux symptômes de la matière médicale. Il n y a pas de règle unique. Chacun travaille de la façon qui lui convient le mieux, suivant ce qu on lui a enseigné ou ce qu il est allé chercher dans des formations continues. L important est qu il soulage son malade et qu il reste respectueux de ce que font les autres. 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 3

PSORE plan du cours 1- notion de maladie chronique selon Hahnemann 2- définition de la Psore avec sa physio pathologie physio pathologie : 3 phases sthénique, intermédiaire, asthénique 3- signes principaux de la Psore 4- traitement de la Psore par suppression d éruption, par trouble de la thermo régulation, et par signes cutanés La Psore est une maladie chronique comme l'a décrite Hahnemann ; c'est une diathèse, ou un terrain. 1- notion de maladie chronique Nous voyons souvent des patients venir nous voir avec des maladies parfois les mêmes, parfois différentes, et en prenant du recul, nous pouvons y voir un certain retour +/- régulier des symptômes. Une maladie guérie par un traitement classique ou homéopathique peut récidiver au bout de quelques semaines, mois ou années ou être suivie d'une autre pathologie. Quel est le lien? y en a t'il un? Par exemple, ce bébé qui démarre un eczéma à 6 mois va être amélioré par des pommades corticoides. Il va faire plusieurs poussées jusqu'à 4 ou 5 ans puis eczéma va disparaître et on va voir arriver un asthme qui va devenir récidivant ou encore alterner avec de nouvelles poussées d eczéma. Quel rapport existe t' il entre ces deux maladies? L'évolution des 2 maladies semble indépendante du mode de vie du malade. L hygiène et l'alimentation ont parfois des effets limités. Hahnemann montra que ces affections différentes et récurrentes avaient un lien entre elles : elles sont la manifestation aiguë et patente d'une maladie chronique qui existe en toile de fond du patient, qui évolue à bas bruit vers l'aggravation. Cette maladie chronique, Hahnemann lui donna le nom de PSORE. 2- définition de la PSORE a) La Psore est une maladie chronique qui se met en opposition avec deux autres grandes maladies de l'époque : la Syphilis et la gonorrhée qui permettront à Hahnemann de décrire une autre maladie chronique : la SYCOSE. La Psore est une maladie non vénérienne, dont la manifestation initiale est une vésicule pruriante et brûlante, qui peut être celle de la gale, ( très connue à cette époque ) de l'urticaire, de l eczéma ou de l herpès. La Psore est la forme rentrée et souterraine de ces affections cutanées. Hahnemann décrit la Psore comme un MIASME : on traduirait aujourd'hui par influences extérieures, agents pathogènes ou facteurs psychiques qui parasitent progressivement le fonctionnement d'un organisme sain. b) Ces agressions répétées entraînent le malade vers des maladies de plus en plus rebelles et profondes. On le décrite en * auto intoxication favorisée par la sédentarité, une alimentation déséquilibrée en viande, sucres ou graisses 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 4

*hetero intoxication : excès de toxiques : alcools de toutes sortes, tabac, pollution, etc...; parasites et germes intestinaux ; chocs psychiques: conflits répètes ou prolongés... *prédisposition génétique : il existe des familles de asthmatiques, d eczémateux,... c)types sensibles : surtout les gens de type normoligne, musclé, qui a besoin d'exercice pour brûler ses déchets. Mais aussi le bréviligne de type carbonique dont le ralentissement métabolique peut favoriser la Psore d) physio pathologie. Par quels mécanismes ces facteurs héréditaires ou acquis vont-ils conduire au développement des manifestations cliniques de la Psore? De par sa définition, la Psore est en quelque sorte une maladie de l'élimination, s'exprimant dès le départ, d une part par une pléthore au niveau des organes de détoxication de 'l'organisme (foie) et de transport des déchets (vaisseaux), d'autre part par une déficience des émonctoires et par suite de la réaction de l'organisme par des alternances morbides ou des poussées éliminatoires paroxystiques périodiques; le tout aboutissant plus ou moins tardivement à une sclérose des organes nobles et à un blocage éliminatoire. Auto-intoxication, pléthore, déficience émonctoriale, alternances morbides, paroxysmes périodiques, puis sclérose organique et blocage éliminatoire, le tout caractérisant physio-pathologiquement la Psore, vont se développer en trois phases, dont nous résumerons l'essentiel Première phase sthénique ou centrifuge avec alternances morbides et mauvais effets des suppressions éliminatoires, notamment cutanées avec développement d'une pathologie diversifiée (asthme, hémorroïdes, eczéma, migraines, rhumatismes, colites) ; les émonctoires naturels ou de suppléance fonctionnent au maximum en des troubles périodiques (émonctoires cutané, intestinal, urinaire, respiratoire, etc.) ; le système nerveux reflète cette lutte organique (asthénie intermittente, sympathicotonie), c'est la phase des troubles pathologiques essentiellement fonctionnels. * Deuxième phase, intermédiaire, où la diathèse est au bord de la décompensation, avec trois ordres de manifestations le plus souvent associées : tendance à la fixation et au caractère rebelle des troubles de la première phase, blocage de plus en plus grand des émonctoires, phénomènes spasmodiques violents par réaction organique de dernier ressort (exemples: coliques néphrétique ou hépatique, fissure anale, etc.). * *Troisième phase, asthénique ou centripète ou encore décompensée. Elle correspond, soit à une véritable anergie fonctionnelle avec blocage des processus réactionnels organiques et des émonctoires, soit à des troubles organiques ou lésionnels par sclérose tissulaire. Nous aurons alors une asthénicité non plus intermittente mais tendant à la permanence sous 'l'égide d'une vagotonie d'épuisement; c'est la phase de la pathologie organique par sclérose, atteignant n'importe quel tissu, appareil ou organe, mais avec une prédilection pour: - le système cardio-vasculaire (hypertension artérielle, coronarites, artérites) - l'appareil ostéo-articulaire (arthrose) - les viscères nobles (système nerveux, foie, rein, pancréas, etc.). 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 5

3- Signes principaux de la Psore *affections successives récidivantes : pollinose, * alternances morbides : des maladies se succèdent et se remplacent de façon régulière : asthme alternant avec eczéma; leucorrhées alternant avec dyspepsie, etc... * aggravation par une suppression d'élimination : éruption ou écoulements ( eczéma, leucorrhée, ) *atteinte surtout cutanées : dermatoses, eczéma, psoriasis, gale et toutes parasitoses. avec prurit fréquent. *atteintes digestives : diarrhée - constipation, hémorroïdes, colopathies, parasitoses : alternantes ou récidivantes * parasitoses cutanées ou digestives * sécrétions et excrétions fétides *appétit augmenté, boulimique * troubles de la thermo-régulation, en hyper : intolérance à la chaleur ou hypo : frilosité *antécédents familiaux identiques, mauvaise hygiène alimentaire, toxiques divers, chocs affectifs,... * asthénie mentale et physique en coup de pompe ou continue 4- Remèdes de la PSORE A) LES TROUBLES MORBIDES CONSECUTIFS A UNE SUPPRESSION D'ERUPTION. 1) Tout d'abord les cinq plus importants remèdes. *SULFUR troubles internes des plus variés. Le diagnostic se fera sur les caractéristiques générales alternances morbides et périodicité ; intolé rance à la chaleur et besoin d'air frais ; congestions localisées avec sensation de brûlure; rougeur des orifices; asthénie à Il heures avec fringales; station debout pénible. GRAPHITES troubles digestifs (dyspepsie atonique avec constipation) ou génitaux (hypo ou aménorrhée). Le diagnostic se fera sur l'apathie la frilosité, la tendance à l'embonpoint, 'le blocage éliminatoire. LYCOPODIUM troubles 'hépatiques ou urinaires. Symptômes d'appel frilosité mais amélioration par le frais et aggravation par la chaleur; Irritabilité et susceptibilité intellectuellement vif du moins au début, physiquement handicapé ; aggravation de 16 à 20 heures ; latéralité droite. SEPIA troubles bipolaires, centrés d'une part sur l'appareil hépatobiliaire, d'autre part sur le système génital, avec fermeture plus ou moins grande de I'émonctoire cutané. Symptômes d'appe'l : asthénie physique et mentale, indifférence à l'égard de l'entourage, avec opposition à ce dernier si celui-ci le sollicite ; frilosité et aggravation par le froid mais besoin d'air frais et d'exercice qui améliorent PSORINUM troubles extrêmement variés sur un fond d'asthénie générale psychique et physique. Symptômes d'appel : manque de réaction; extrême frilosité avec aggravation par le froid (et l'hiver), amélioration par la chaleur, 'l'été, en mangeant, au repos ; fétidité des éliminations avec alternances morbides continuelles et périodicité ; mieux la veine ou les jours précédant un trouble pathologique. 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 6

2 - Ensuite trois remèdes moins fréquemment indiqués. HEPAR SULFUR : troubles variés habituellement accompagnés de manifestations douloureuses (avec tendance à la suppuration) ; irritabilité et colères violentes avec intolérance à la douleur; extrême frilosité, aggravation par le froid et amélioration par la chaleur. NATRUM CARB. troubles dépressifs psychiques ou physiques, surtout dans la sphère nutritionnelle (digestive) ; frilosité mais intolérance à 'la chaleur ; grande faiblesse ; catarrhes épais, de mauvaise odeur ; faiblesse ligamentaire avec ptôses viscérales et tendance aux dislocations articulaires. PETROLEUM : troubles variés (dyspeptiques, diarrhéiques, migraineux avec vertiges, cutanés), aggravés l'hiver et par changements atmosphériques, améliorés par la chaleur et le repos. 3 - Énumérons enfin quelques autres remèdes " anti-psorlques i' de suites d'éliminations cutanées supprimées (par ordre alphabétique) : ALUMINA, AMMONIUM CARB., ARSENICUM ALBUM, CALCAREA CARB., CARBO VEG., CAUSTICUM, KALI CARB., LACHESIS, NITRI ACID., ZINCUM. B) LES TROUBLES DE LA THERMO-REGULATION. ils se font soit vis-àvis de la chaleur, soit vis-à-vis du froid. 1- Les Intolérances et les aggravations à la chaleur. SULFUR : intolérance à toutes formes de chaleur, avec besoin d'air frais qui améliore ; le beau temps sec, même chaud, à condition qu'il y ait de l'air, est bénéfique. LYCOPODIUM : frilosité mais aggravation 'par la chaleur et amélioration par le grand air ; certains troubles locaux peuvent être cependant améliorés par la chaleur (exemples : angine améliorée par les boissons chaudes, hémorroïdes améliorées par un bain chaud). NATRUM CARB.: intolérant aux températures extrêmes (aggravé par la chaleur et surtout celle du soleil, frileux et aggravé par le froid, surtout par les courants d'air). ANTIMONIUM CRUDUM : aggravé à la fois par la chaleur rayonnante et par 'le froid humide (bain froid). 2- Intolérances et aggravations au froid. PSORINUM : un des plus frileux, aggravé par le froid sous toutes formes et amélioré par la chaleur (saut le prurit aggravé par la chaleur du - CALCAREA CARB.: Intolérant et aggravé par le froid, surtout humide avec sensation de froid localisé ; amélioré par le temps sec. CARBO VEG.: très aggravé par le froid, mais besoin d'être éventé (c'est un hyposphyxique). GRAPHITES très frileux mais avec besoin d'air, amélioré par la chaleur et en buvant chaud, mais aggravé par la chaleur du lit (prurit). HEPAR SULFUR intolérant au froid, aggravé par lui sous toutes ses formes et amélioré par toute forme de chaleur. NUX VOMICA : aggravé par le temps froid et sec, amélioré par I "humidité. SEPIA: frileux, aggravé par le froid, amélioré par 'la chaleur, mais craint l'air confiné. KALI CARB. : intolérant et aggravé au froid humide, amélioré 'par la chaleur. 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 7

Mais également : AMMONIUM CARB., CAUSTICUM, NITRI ACID., PETROLEUM. B) LES MANIFESTATIONS CUTANEES. 1- Détachons d'abord les trois antl-psoriques majeurs: SULFUR : peau et dermatoses diverses caractérisées par la brûlure et le prurit, avec aggravation par la chaleur et 'le lavage. CALCAREA CARB. : peau d'aspect blanchâtre, froide, avec sueurs localisées ; dermatoses sèches et surtout humides, avec prurit, aggravées par l'humidité et l'eau. LYCOPODIUM : peau jaune, ridée, avec tâches jaunes surtout à la face ou dans la région temporale ; dermatoses diverses avec troubles hépatodigestifs associés ou alternants. 2 - Ont une atteinte cutanée caractérisée: ANTIMONIUM CRUDUM éruptions vésiculeuses, suintantes et croûteuses, aggravées par 'l'eau, avec troubles digestifs. GRAPHITES : sur une peau malsaine, suppurante : dermatoses suintantes et croûteuses (dartre " mielleuse "), avec 'prurit aggravé par 'la chaleur et la 'nuit, amélioré par le froid. HEPAR SULFUR: sur une peau malsaine, suppurante: dermatoses variées, avec tendance à la suppuration aiguë et hypersensibilité au contact. - PSORINUM : sur une peau sale et malsaine éruptions variées, aggravées par 'le froid et l'hiver, avec suintement fétide, prurit intense à la chaleur du lit créant l'insomnie et au lavage, le grattage n'améliorant pas. PETROLEUM : sur une peau 'malsaine et suppurante : éruptions vésiculeuses et croûteuses ou fissurerais, avec prurit et brûlures aggravés 'par le froid et l hiver. SEPIA : taches jaunes ou brunes localisées ; éruptions circinées, indurées au centre, sèches, plus rarement suintantes, surtout aux plis articulaires, avec prurit disséminé, le grattage n'améliorant pas et sensation de brûlure consécutive. 3 - D'autres remèdes seront enfin cités: AMMONIUM CARB., ARSENICUM ALBUM, CARBO VEG., KALI CARB.. Si nous voulons résumer en quelques mots ce qu'est la PSORE, nous dirons que tout gravite autour de l ÉLIMINATION, par l'intermédiaire des EMONCTOIRES, dont le défaut entraîne une AUTO-INTOXICATION, contre laquelle 'l'organisme va se comporter en deux phases: l'une réactionnelle STHENIOUE avec PLETHORE et ALTERNANCES MORBIDES, 'l'autre dépressive ASTHENIOUE avec troubles LESIONNELS sous l'égide de la SCLEROSE. A ces différents stades et à tous les niveaux, la similitude permet une adaptation thérapeutique de FOND et SYMPTOMATIQUE, immédiate et è long terme. 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 8

CONCLUSION La première observation est que l'on ne doit pas "faire rentrer" une manifestation cutanée ou muqueuse par des thérapeutiques palliatives locales, puisque ces manifestations sont une tentative de l'organisme pour se libérer de ses toxines. Il convient de retenir de ceci le fait clinique constaté et de ne pas voir dans ces éliminations une finalité que l'organisme ne possède probablement pas. La seconde observation est que l'évolution de cet état chronique dépend du terrain, de sa réceptivité. "Nous ne tombons malades, sous leur influence (agents pathogènes) que lorsque notre organisme, en état de moindre résistance, est suffisamment prédisposé à ressentir l'atteinte de la cause pathogène présente, la subit, en souffre..." Ceci implique la nécessité de règle de vie saine, physique et psychique. Il est inutile d'insister sur ces règles qui dépendent autant du bon sens que de la connaissance. L'observation de ces règles n'arrêtent pas l'évolution de la maladie. Elle ne fait que la retarder et espacer les manifestations aiguës. La Troisième observation qui découle de la précédente est la nécessité d'une thérapeutique médicamenteuse adaptée. Cette thérapeutique ne peut qu'être homéopathique, en appliquant le principe de similitude. Quelle similitude? Nous l'avons vu, la similitude au "coup par coup" ne fait qu'effacer l'épisode aiguë. Elle ne guérit pas la Psore. Cette similitude est d'un autre ordre. Elle doit couvrir l'image totale de la maladie. Autrement dit, ayant recueilli la totalité de la symptomatologie du malade, il faut pouvoir opposer à la Psore définie par ces symptômes un remède qui les couvre dans leur totalité. Ce ne peut être qu'un remède qui d'une part possède une grande richesse de symptômes, qui d'autre part a une action profonde sur l'organisme. Bibliographie : Pharmacologie et matière médicale homéopathique Demarque, Jouanny, Poiteven, Saint Jean 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 9

PSORE ---------------------------------SYCOSE Par la peau et les muqueuses Violentes ELIMINATIONS Périodiques et alternantes Qui améliorent Par les muqueuses ORL et génitales Lentes insidieuses Continues - Chroniques Qui n améliorent pas CAUSES Auto intoxication, surcharge Autogène avec insuffisance d élimination Mauvaise alimentation Parasitoses, terrain ALLERGIQUE Sensibilité aux changements de SAISONS Suite de blennorragies ; suppurations génitales et ORL chroniques ; Suite d intoxication par hormone Pilule, cortisone, antibiotiques, médicaments divers, vaccins Sensibilité à l HUMIDITE MANIFESTATIONS Eczéma, Asthme, Hémorroïdes Troubles cutanés et digestifs Divers, périodiques et alternants Tendances aux proliférations bénignes (verrues, fibromes, adénomes) et aux suppurations ORL et génitales lentes et continues REMEDES essentiels PSORINUM - SULFUR MEDORRHINUM - THUYA 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 10

LUETISME Prédisposition au déséquilibre nerveux et à la sclérose - survenue nocturne des troubles - amélioration à l altitude 1. CAUSES La syphilis Aggravation par l alcoolisme, la dénutrition 2. SIGNES Instabilité, cyclothymie, paradoxe, < nocturne 3. MANIFESTATIONS Retard à la marche et au langage, épilepsie, convulsions, difficulté de compréhension, tics, agitation incontrôlée, hyper laxité = entorse, exostoses Tuméfactions ganglionnaires dures Ulcérations (aphtes, leucoplasies) fissures, crevasses, sclérodermie, ichtyose Scarlatine et angines 4. TERRAIN De l arriération mentale et de la maladie mentale Des cancers cutanés, des ulcérations, des tuméfactions dures, ligneuses 5. REMEDES (principaux) LUESINUM, MERCURIUS, FLORIC ACIDUM, PLATINA, AURUM 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 11

TUBERCULINISME PSORE Mais chez sujet de constitution phosphorique : Donc tendance aux éliminations _ Qui fatiguent le sujet _ Qui le déminéralisent et lui font perdre sa substance 1. CAUSES Tuberculose, primo infection, déséquilibre alimentaire, dénutrition. Suites de = coqueluche, rougeole, pleurésie, broncho pneumopathie, salmonellose, colibacillose. 2. SIGNES Amaigrissement, faiblesse irritable, dépression, variabilité et labilité des symptômes, hypersensibilité physique et psychique aux changements, frileux, besoin d air. 3. MANIFESTATIONS Eliminations muqueuses, séreuses, cutanées qui ne soulagent pas. Catarrhes respiratoires, rhinopharyngites, bronchites à répétition, rechute après prise des remèdes indiqués. 4. REMEDES (principaux) TUBERCULINUM - AVIAIRE - SULFUR IODATUM PULSATILLA - SEPIA - NATURM MURIATICUM 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 12

PSORE LUETISME SYCOSE TUBERCULINISME OU PSEUDOPSORE DECLENCHEMENTS: Syphillis, alcoolisme infections chroniques Surmenage, malnutrition Mauvais effet des suppressions Carences, consanguinité vaccinations Infections artificielles toxiques (médicamenteuse, «intoxications» internes ou externes habitation, hygiène, diététique) BCG répétés chocs émotionnels humidité SYMPTOMES: Alternance et périodicité Atteinte Iymho-ganglionnaire (inf écoulements purulents, rebelles, fatigabilité Troubles de la thermorégulation ORL) et osseux (mastoide os du épais variabilité des symptômes Asthénie continue ou coups de barre ou à nez) et glandulaires < humidité amaig rissement l'effort psycho ou à l'effort physique Tissu conjonctif élastique, > mouvement déminéralisation Ptoses paravasculaire (artères et veines) tendance à rétention hydrique hypersensibilité nerveuse e1 Absence de réaction au médicament bien Tissu ostéoarticulaire, hyperlaxité, sueurs grasses, visqueuses, nervosité indiqué assymétrie, douleurs osseuses souvent localisées tendance aux manifestation Troubles de l'appétit nocturnes Tendance aux proliférations, fébriles avec éliminations Fringales < jeûne Troubles de la croissance furoncles muqueuses et séreuses, à 1 Sécrétions et excrétions de mauvaise Agitation physique < nuit, douleurs Pâleur profonde congestion veineuse odeur qui> EG profondes osseuses Douleurs rhumatismales rebelles constipation TENDANCE PATHOLOGIQUE Peau sèche, fissurée Psychiques: idées fixes eréthisme général Troubles métaboliques ulcérations 2 pôles ORL et génito urinaires Troubles cutanés Maladies parasitaires Troubles intestinaux GENERALITES ~ repos, sommeil, allongé < repos, sommeil, allongé < allongé, repos < mouvement, debout (sauf le psychisme) < chaleur ~ mouvement lent > chaleur sauf à la chaleur du lit pour la peau > froid < changement de temps, humidité < froid < nuit au bord de la mer ~ pression < froid < le iour et avec la courbe solaire > iour montaqne < matin PSYCHISME Hypersensible ++++++++ Idées obsédantes, dépressives Variabilité de l'humeur Troubles du comportement du Variabilité avec le temps Anxiété et agitation caractère ++, de l'intelligence Suspicieux, secrett Hypersensibilité émotionnel Peurs (de la mort) Anxiété nocturne avec tendance Mémoire récente perturbée Les hallucinations peuvent être suicidaire raisonnées Ne peut être raisonné MORPHOTYPE tous Dysmorphie Bréviliqnes lonailianes EVOLUTION 1 ère phase sténique, centrifuge 1 ère inflammation 1 ère OÙ prédomine écoulements 2 éme phase fixation 2 éme induration et sclérose 2 éme infiltration 3 éme chase scléreuse (antérite, arthrose) 3 éme ulcération 3 éme prolifération et sclérose REMEDES Suif Calc C - Lycopodium, graphites - Fluo acid -Cale fluor - Aurum Met, Arg Thuya Cale phos Pétroleum* Baryta C- Carbo Veg - Psorinum Nitricum, Plubum - Kali B, Lachesis, Natrum suif Pulsatilla Platina -Luésinum Causticum -Nitric acid - médorrhinum Natrum -Iodum - Phos, sil 13 chemin de Montauban 69005LYON www.hsf-france.com hsf@hsf-france.com 13