MAISON AUX BALCONS SUSPENDUS T 3 A R C H I T E C T U R E 3 rue Pastoret-13006 Marseille Mail : contact@t3architecture.fr http : www.t3architecture.fr
FICHE TECHNIQUE Programme: Maison individuelle neuve Lieu: Saint Maximin - centre ville Maitrise d ouvrage: Privée Maitrise d oeuvre: T3 architecture, Midi-ENR (BE thermique) Programme: Construction d une maison neuve Surface de plancher: 195m2 dont 35m2 de terrasse dans la serre + 90m2 de garage Coût du projet: 280 000 HT Entreprises: EPC (Entreprise provençale de construction) Date de livraison: Avril 2013
PRESENTATION DU PROJET Située à St Maximin, à proximité d Aix en Provence, le projet est soumis à une réglementation d urbanisme rigoureuse et son aspect extérieur se doit d être en accord avec les façades traditonnelles du centre ville historique. Les clients, cependant, à la recherche d une qualité d espace plus inédite et inventive. La concrétisation du projet a été possible grace à de nombreux échanges avec les clients, ainsi qu à la mise en place d une méthode de conception adaptée. DEMARCHE ARCHITECTURALE Le choix c est alors porté sur la réalisation d une double façade. La première se conforme strictement à la typologie familière de la rue alors que la seconde est percée de larges baies. Entre les deux, nous avons disposé une série de balcons qui, grâce à leur sol en caillebotis d acier galvanisé, laissent circuler le regard. Situé coté sud, cet espace a été pensé pour fonctionner comme une serre bioclimatique. Il participe activement à la performance énergétique du projet. En hiver, il est complètement refermé et son volume est tempéré par un ensoleillement généreux. En été, les ouvertures hautes (fenêtres de toit motorisées) et basses assurent une surventilation qui participe au rafraichissement des espaces. Des jardinières, situées au niveau bas, accueillent une végétation grimpante qui viendra coloniser l ensemble du volume - le transformant progressivement en un vaste jardin vertical. Cet espace entre deux façades permet également de prolonger l espace intérieur sur l extérieur à tout les niveaux de la maison. MATERIEUX ET PERFORMANCE ENERGETIQUE La maison, labélisée BBC, comprend quatre niveaux. Les deux premiers accueillent les garages et un vaste atelier de photographie, alors que les deux derniers sont consacrés aux espaces de vie. L escalier qui relie verticalement ces différents niveaux se développe en une succession de volées superposées. Il est séparé des espaces desservis par un mur de pisé sculptural qui l accompagne dans toute la hauteur du projet. Ce mur de pisé a été réalisé à partir de la terre entreposée sur site en début des travaux. Il apporte un atout supplémentaire en terme d inertie et de régulation naturelle de l hygrométrie. Il a aussi une valeur symbolique particulière puisque les clients et leurs amis ont participé activement à sa construction. Outre le fonctionnement de la serre, une attention toute particulière a été portée à l ensemble des matériaux afin de garantir un haut niveau de performance énergétique et de confort. Les murs extérieurs sont réalisés en briques alvéolaires de type Monomur et la toiture bénéficie d une isolation renforcée en ouate de cellulose. Toutes les cloisons intérieures sont réalisées en matériaux massifs et participent à l inertie du bâtiment.
Lettre de la cliente à la demande de l agence au moment du processus de conception du projet Une maison Ce qui reste de mon enfance Dedans il y avait des étages bien différents : Le rez-de-chaussée, lieu de partage, de la reconnaissance, de l œuvre accomplie avec une odeur de nature, de terre, une senteur gorgée de vécu, d objet ancien, de poussière, de transmission C était la remise. Elle accueillait une petite cour verte, couverte de plantes, de senteurs florales douces et délicates, aux jeux de la nature, la brise du vent et ses odeurs multiples de pluie, de la rosée fraîche, l eau du puits, ou des fruits et légumes terriblement parfumés. Mais aussi les émanations de nourriture, des voisins, du bœuf aux olives de ma grand-mère. Avec un ciel qui donnait goût aux évasions, un passage du privé au public. Et qui d ailleurs restait ouvert aux échanges, aux discussions même dans le privé. Nulle barrière n existait entre cette petite cour et l intérieur de la cuisine et du salon, ce que des fois j avais du mal à comprendre, surtout adolescente, si je voulais m isoler. Les pièces du premier étage étaient un peu plus intimes. Dans la remise il y avait une pièce pour les travailleurs de l exploitation familiale, ceux-ci venaient les étés. Tous ces gens de nationalités différentes apportaient par leur diversité une grande richesse. Dans notre espace privé, les chambres de repos, la douche et le salon réservé aux grandes occasions (qui était assez froid). Le plus important à cet étage était ma tranquillité, le calme. Cependant les bruits d en bas montaient haut. Mais je n étais pas observée, j étais sereine comme dans un cocon ; un coin intime où les recueils de ma vie pouvaient être écrits, où dans mes rêves je laissais libre cours à mon imagination. Confortable, ce lieu sentait les draps, les vêtements, l intimité d une chambre ou encore la tapisserie ancienne, la trace de ma sœur et de mon frère Pour autant la large ouverture de la fenêtre m apportait un souffle, une véritable liberté. Le second étage était des combles. D un côté un lieu vide remplit d air et de l autre comme un secret avec l odeur de l ancien, du passage, des allers-retours. Celui-ci se laissait dévoiler jusqu à la fin de l été, dès lors, la lumière toujours captive devenait tellement lumineuse qu elle nous aveuglait. Ce grenier était orné d un petit cours d eau en chemin, de monts avec le sol couvert d oignons d un rouge couleur pourpre, mais aussi de couleur jaune soleil qui devenait en terre ocre avec le temps, et en rouge du Roussillon. Il y avait même des guirlandes d ail, de jolis bouquets suspendus d ail blanc (mais dit rouge) et d ail violet dans un petit ballet de senteurs bien typiques. Dans cet espace immense le temps avait fait son passage, des coins un peu reculés, avec des pièces rares, fait d un petit espace avec un lit, une cuisine, une douche avec un sol craquelé, comme en un éclair, qui faisait passer de l ombre à la lumière. Un peu plus en détail il y avait de vieux habits, des livres, des ustensiles de cuisine qui avaient fait leur nid dans la poussière et toujours cette odeur si particulière du temps passé avec les mêmes odeurs que la remise Le troisième étage, lui, n était pas ouvert à tout le monde. Un vieil escabeau d olivier en donnait l accès. La vue donnait sur la cour, au sol carrelé en faïence d époque, en terre argileuse et le reste était comme une mezzanine un peu bancale, petite et cachée. Par contre l air emplissait mes poumons d un immense paysage, les toits des autres maisons et de la nôtre, de curieux bâtiments inconnus et encore plus loin, je voyais des champs, des montagnes, la garrigue. La peur et la contemplation m ont envahies enfant. Lorsque les orages arrivaient cet endroit devenait magique et je pouvais apercevoir toute la puissance et la terrible beauté des éclairs frappant les sols, les arbres, ou encore les maisons Même les jours de beau temps, les couchers de soleil étaient délicieux, avec des tons tellement fort différents. Oui, la nature montrait toutes ses merveilles qui étaient d une intensité sidérante. Là, ma créativité trouvait sa source, avec des amis, des histoires, des secrets dans la poussière bien isolée. Céline, avril 2009
Pour plus d information sur le projet : http://t3architecture.fr/site/2014/01/13/ maison-aux-balcons-suspendus T3 Architecture 3 rue Pastoret - 13006 Marseille Tel : 09 54 92 23 21 Mail : contact@t3architecture.fr http : www.t3architecture.fr