LA ROPIVACAINE A-T-ELLE UNE PLACE EN PEDIATRIE?



Documents pareils
Aspects juridiques de l anesthésie pédiatrique hors centre de référence

Avis 23 avril BARITEKAL 20 mg/ml, solution injectable Boîte de 10 ampoules de 5 ml (CIP : ) Laboratoire NORDIC PHARMA

UN NOUVEL ANESTHESIQUE LOCAL : LA LEVOBUPIVACAINE

Anesthésie locorégionale et anticoagulants : nouvelle approche

Causes d insatisfactions du patient pris en charge en ambulatoire

TITRATION AUTOMATISÉE DE L ANESTHÉSIE INTRAVEINEUSE GUIDÉE PAR L INDEX BISPECTRAL

Place des infiltrations en peropératoires

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

Anesthésiologie CONFÉRENCES SCIENTIFIQUES

UN ENFANT VA ETRE OPERE : CE QUE LE MEDECIN TRAITANT DOIT SAVOIR

Table des matières 1/18

CEPHALEES POST-BRECHE DURALE. Post Dural Puncture Headache (PDPH)

Mesure non invasive du débit cardiaque

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

Les règles du jeûne préopératoire doivent-elles changer?

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC)

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux

Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE

Effets sur la pression artérielle rielle des traitements non-médicamenteux

Exemple de recherche documentaire

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

L échographie à 360 en anesthésie

Complications oculaires associées à l anesthésie générale

quelques points essentiels

La simulation en pédiatrie

La prémédication en anesthésie

Infiltrations continues périopératoires

ACCIDENTS DE L ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE EN OBSTÉTRIQUE

Modalités d évaluation en Simulation

Dominique MONNIN Anesthésiste Réanimateur Institut BERGONIE CRLCC BORDEAUX

Douleurs Chroniques et Anesthesie Loco-Régionale chez l Enfant. [Chronic pain and regional anesthesia in children.]

Nouveaux anticoagulants oraux : gestion des accidents hémorragiques

IVème journée normande d'anesthésie-réanimation

Question 5 Difficult airway algorithms and management Question 5

«La Revue de presse»

PEUT ON PRESCRIRE HORS AMM? LE POINT DE VUE DU CLINICIEN

AVIS 1 / 7. Afssa Saisine n 2009-SA Maisons-Alfort, le 30 octobre 2009

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

Actualité sur la prise en charge de l arrêt cardiaque

Gelsoft Plus LA SEULE PROTHESE VASCULAIRE AU MONDE EN POLYESTER A STRUCTURE TRICOTEE KOPER IMPREGNEE DE GELATINE, RESISTANT A LA DILATATION

Viandes, poissons et crustacés

Professeur Diane GODIN-RIBUOT

Comment optimiser l information sur l anesthésie?

CRITERES DE REMPLACEMENT

Smoke Without Fire. De la réduction des risques à l amélioration des chances Anne-Cécile RAHIS, Jérôme GILLIARD

LA DYSFONCTION VÉSICALE POSTOPÉRATOIRE

Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Journées de cardiologie Jeudi 31 mai 2012 Dr JM DUPUIS Service de cardiologie CHU ANGERS

Nos expertises au service des salariés et des entreprises. Entreprises de. la restauration rapide, votre formule santé

Le Centre de documentation du C.H.T. Est situé au rez de chaussée du Bâtiment T 7 Avenue Paul Doumer BP J Nouméa.

Aspects pratiques du traitement de la MTEV

Medication management ability assessment: results from a performance based measure in older outpatients with schizophrenia.

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

DEMANDE EN TRAITEMENT D ORTHODONTIE A MADAGASCAR : INFLUENCE DE L AGE, DU SEXE ET DU STATUT SOCIO-ECONOMIQUE.

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014

J. Goupil (1), A. Fohlen (1), V. Le Pennec (1), O. Lepage (2), M. Hamon (2), M. Hamon-Kérautret (1)

MÉDICAMENTS CONTENANT DU VALPROATE ET DÉRIVÉS

Lasik Xtra: Résultats cliniques. Dr Philippe Charvier Dr David Donate Thaëron Rozenn (optometriste) Lyon, France

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 19 octobre 2011

PRINCIPE ET FONCTIONNEMENT DES DÉFIBRILLATEURS AUTOMATIQUES IMPLANTABLES (DAI)

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS)

Nos expertises au service des salariés et des entreprises. Septembre Entreprises de. la restauration rapide, votre formule santé

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 10 mars 2010

MONITORING PÉRI-OPÉRATOIRE DE L'ISCHÉMIE CARDIAQUE. Dary Croft 9 mai 2013

Accidents des anticoagulants

Ordelys santé. senior. Ordelys. santé senior. Demande d adhesion immédiate, Adhésion à partir de 55 ans

AUTORISATION PARENTALE SAISON

QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES?

FRAIS DE santé. Présentation des garanties et des tarifs. Professions de la Photographie. JANVier 2014

GUIDE DE RÉDACTION DE LA BIBLIOGRAPHIE

FRAIS DE santé. Présentation des garanties et des tarifs. Professions de la Photographie

Résultat du traitement de la varicocèle chez l'adolescent par l'association coils-sclérosants.

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

La douleur induite par les soins

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Présentation d une analyse professionnelle

Synthes ProPlan CMF. Service de planification et produits spécifiques de patient pour la chirurgie craniomaxillo-faciale.

Avis 29 mai XYZALL 5 mg, comprimé B/14 (CIP : ) B/28 (CIP : ) Laboratoire UCB PHARMA SA.

LE POINT TOX. N 7 - Juillet Bulletin du réseau de toxicovigilance de La Réunion L ÉVOLUTION TEMPORELLE DU NOMBRE D INTOXICATIONS

ALK et cancers broncho-pulmonaires. Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse

Latitude N Longitude E Altitude 376 m RÉSUMÉ MENSUEL DU TEMPS DE JANVIER 2014

Comment évaluer. la fonction contractile?

!! "#$%&$'()*!+'!),'(-(.$'()*!/&!012+3$,+&'(4! 53&6!7)*(')3(*68!+*!*9)*$')%)6(+!

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques

Revue de la littérature

Après chirurgie bariatrique, quel type de tissu adipeux est perdu? Dr Emilie Montastier Hôpital Larrey, Toulouse

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

Dr Pierre-François Lesault Hôpital Privé de l Estuaire Le Havre

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse

Les Nouveaux AntiCoagulants Oraux

Les nouveaux anticoagulants en 2012

MODULE NATIONAL D ENSEIGNEMENT DE RADIOPROTECTION DU DES DE RADIOLOGIE

Le Centre Hospitalier Universitaire de Reims

Transcription:

Pédiatrie 211 LA ROPIVACAINE A-T-ELLE UNE PLACE EN PEDIATRIE? C. Ecoffey, Service d Anesthésie-Réanimation Chirurgicale 2, Hôpital Pontchaillou, Université Rennes 1, 35033 Rennes cedex 9. INTRODUCTION La ropivacaïne est un agent anesthésique local amide S-enantiomère qui a été largement évalué chez l adulte et le grand enfant [1]. En France, il n a l AMM qu à partir de 12 ans. Néanmoins, la ropivacaïne a été utilisée chez l enfant plus jeune et plusieurs études ont rapporté son efficacité et sa sécurité après bloc caudal, bloc péridural lombaire et blocs périphériques. Des données pharmacocinétiques ont été publiées pour différentes tranches d âge. Il est clair que la ropivacaïne a plusieurs propriétés qui peuvent être utiles en pratique clinique quotidienne, en particulier la capacité à créer un bloc différentiel avec moins de bloc moteur, et aussi une moindre toxicité cardiovasculaire. Les études avec la ropivacaïne chez l enfant ont étudié l injection unique caudale ou lombaire de doses allant de 1 à 3 mg.kg -1, l injection de 3 mg.kg -1 dans le cadre d un bloc périphérique et des administrations continues allant jusqu à 0,4 mg.kg -1.h -1. L effet de l addition de clonidine et kétamine sans conservateur a également été étudié. 1. ANESTHESIE CAUDALE 1.1. PHARMACODYNAMIE Pour l injection unique, les comparaisons à masse égale de ropivacaïne et de bupivacaïne ont montré des profils identiques pour l installation, l efficacité, la durée du bloc et l incidence du bloc moteur (Tableau I). Comme cela a été montré pour la bupivacaïne, la durée des blocs par voie caudale avec la ropivacaïne peut être multipliée par 2 ou 3 par l addition de clonidine [9] ou de kétamine sans conservateur [10] (il convient de noter qu en France les ampoules de kétamine contiennent un conservateur neurotoxique). La concentration de 2 mg.ml -1 de ropivacaïne donne les mêmes résultats que 2,5 mg.ml -1 de bupivacaïne [2] alors que 3,75 mg.ml -1 donne moins de bloc moteur avec la ropivacaïne à concentration et volume égaux [7]. Quand la même quantité massique de ropivacaïne est utilisée dans un volume plus large que la bupivacaïne, l analgésie est prolongée. Quand une quantité plus grande de ropivacaïne est utilisée

212 MAPAR 2001 dans un volume identique, l analgésie est prolongée comparativement à la bupivacaïne ou à la ropivacaïne à concentration habituelle [5]. Des solutions plus concentrées de ropivacaïne donne un bloc moteur mais l incidence, l intensité et la durée est plus courte qu avec une masse égale de bupivacaïne [4, 7]. Enfin, un cas clinique d anesthésie caudale faite chez un nouveau-né prématuré de 1 090 g a montré une durée courte (de l ordre d une heure) après une injection unique de 2,75 mg.kg -1 [11]. Tableau I Résumé des différentes études pédiatriques décrivant la pharmacodynamie de la ropivacaïne administrée par voie caudale. Réf Ropivacaïne (R) Bupivacaïne (B) Résumé des conclusions 2 R 0,2 % R augmente la durée d'analgésie avec un bloc moteur moindre. 3 R 0,2 % Même délai d'installation. Analgésie et bloc moteur idem. 4 R 0,25 % 5 6 R 0,25 % ou R 0,5 % R 0,25 % 7 R 0,375 % B 0,375 % 8 R 0,1 % ou R 0,2 % B 0, 2 % Analgésie idem. R donne un bloc moteur plus court. R 0,5 % = analgésie plus longue. R 0,25 % et = analgésie identique. Analgésie et durée du bloc moteur identique. Analgésie idem. R donne un bloc moteur moindre. R 0,1 % < R 0,2 % pour l'analgésie et la durée du bloc moteur. R 0,2 % = B 0,2% 1.2. PHARMACOCINETIQUE [12, 13, 14, 15] La pharmacocinétique de la ropivacaïne chez l enfant au-delà de 1 an, après une injection unique par voie caudale, est proche de ce qui est observé chez l enfant avec la bupivacaïne administrée par cette voie. Il y a peu d effet âge au-delà de 1 an. Le profil des concentrations plasmatiques au pic est loin des seuils toxiques de 0,3 à 0,9 mg.l -1. Une très faible part est éliminée non métabolisé dans les urines. Malgré la correction en fonction du poids, la clairance, le volume de distribution et la demi-vie d élimination ne varient pas avec l âge entre 1 et 12 ans. Chez le nourrisson avant 6 mois, la clairance est plus basse et en dessous de 3 mois la fraction libre est significativement plus élevée après une injection unique par voie caudale de 2 mg.kg -1. 2. ANESTHESIE PERIDURALE La ropivacaïne a été également étudiée après administration par voie péridurale [16, 17, 18]. Après une injection unique par voie péridurale lombaire chez des nourrissons de 1 à 12 mois, un volume de ropivacaïne de 0,7 ml.kg -1 (2 mg.ml -1 ) donne une durée d installation, une durée d action et une efficacité identique à la bupivacaïne 2,5 mg.ml -1 [16].

Pédiatrie 213 De même, une étude pharmacocinétique et pharmacodynamique de la ropivacaïne par voie péridurale continue (0,4 mg.kg -1.h -1 soit 0,2 ml.kg -1.h -1 d une solution à 2 mg.ml -1 ) a montré que pour des enfants au-dessus de 3 mois, il n y avait pas d accumulation [19]. Une étude sur des nourrissons opérés d atrésie des voies biliaires âgés de 1 à 3 mois a montré également des concentrations plasmatiques de ropivacaïne en dessous des taux toxiques, y compris pour la forme libre [20]. 3. BLOCS PERIPHERIQUES Une solution de ropivacaïne plus concentrée 5 mg.ml -1 dans un volume de 0,6 ml.kg -1 (3 mg.kg -1 ) permet un bloc ilioinguinal efficace chez les enfants de 1 à 12 ans [21]. Cette dose et cette voie d injection conduisent à des concentrations plasmatiques au pic basses. La concentration de ropivacaïne libre (0,022 à 0,14 mg.l -1 ) est loin des doses toxiques. Le bloc sciatique par voie poplité postérieure a été décrit chez l enfant pour l analgésie de la chirurgie du pied et de la cheville. La durée d analgésie est de 8 à 12 heures [22]. 4. REGLES D UTILISATION L avantage de la ropivacaïne est sa moindre cardiotoxicité par rapport à la bupivacaïne. En ce qui concerne la toxicité neurologique des troubles du comportement voire des convulsions ont été rapportés lors d injections intravasculaires accidentelles chez l adulte [23]. Chez l enfant, deux cas cliniques, l un avec des débits de perfusion continue de ropivacaïne par voie péridurale > 1 mg.kg -1.h -1 [24], l autre à la suite d une perfusion erronnée IV de ropivacaïne pendant 2 heures (enfant ayant un cathéter péridural) [25] n ont montré aucun signe de toxicité neurologique. Néanmoins, les règles d administration et de prévention de l injection intravasculaire sont les mêmes que pour les autres anesthésiques locaux : injection fractionnée, surveillance du tracé ECG [26]. Une question reste posée : faut-il utiliser une dose test adrénalinée avec de la lidocaïne avant l injection de la ropivacaïne afin de détecter un passage intravasculaire en sachant que la tachycardie induite par l adrénaline d une dose test existe 8 fois sur 10 avec l halothane ou le sévoflurane [27, 28]? Les doses maximales recommandées sont de 3 mg.kg -1 pour une injection en bolus et 0,4 mg.kg -1.h -1 (0,2 mg.kg -1.h -1 pour les nourrissons, en réduisant de 30 % après 48 heures) pour une perfusion péridurale continue [29, 30]. CONCLUSION D autres études seront nécessaires pour définir la place de la ropivacaïne par rapport à la bupivacaïne, mais chez l enfant, la ropivacaïne devrait remplacer la bupivacaïne dans le futur car, d une part, l injection intravasculaire avec les anesthésiques locaux hors ropivacaïne utilisés chez l enfant peut conduire à des arrêts cardiaques [31], et d autre part, un certain degré de marge de sécurité avec la ropivacaïne a été montré sur un modèle de bloc sciatique chez le rat [32] confirmant les deux cas cliniques rapportés sans signe de toxicité malgré un surdosage. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES [1] McClure J. Ropivacaine. Br J Anaesth 1996;76:300-7 [2] Ivani G, Mereto N, Lampugnani E, De Negri P, Torre M, Mattioloi G, Jasonni V, Lonnqvist PA. Ropivacaine in paediatric surgery: preliminary results. Paediatr Anaesth 1998;8:127-9

214 MAPAR 2001 [3] Ivani G, Lampugnani E, Torre M, Calevo Maria G, De Negri P, Borrometi F, Messeri A, Calamandrei M, Lonnqvist PA, Morton NS. Comparison of ropivacaine with bupivacaine for paediatric caudal block. Br J Anaesth 1998;81:247-8 [4] Da Conceicao MJ, Coehlo L, Khalil M. Ropivacaine 0.25% compared with bupivacaine 0.25% by the caudal route. Paediatr Anaesth 1999;9:229-33 [5] Koinig H, Krenn CG, Glaser C, Marhofer P, Wilding E, Brunner M, Wallner T, Grabner C, Klimscha W, Semsroth M. The dose-response of caudal ropivacaine in children. Anesthesiology 1999;90:1339-44 [6] Khalil S, Campos C, Farag AM, Vije H, Ritchey M, Chuang A. Caudal block in children: ropivacaine compared with bupivacaine. Anesthesiology 1999;91:279-84 [7] Da Conceicao MJ, Coelho L. Caudal anaesthesia with 0.375% ropivacaine or 0.375% bupivacaine in paediatric patients. Br J Anaesth 1998;80:507-8 [8] Luz G, Innerhofer P, Haussler B, Oswald E, Salner E, Span H. Comparison of ropivacaine 0.1% and 0.2% with bupivacaine 0.2% for single-shot caudal anaesthesia in children. Paediatr Anaesth 2000;10:499-504 [9] Ivani G, De Negri P, Conio A, Amati M, Reero D, Giannone S, Lonnqvist PA. Ropivacaine-clonidine combination for caudal blockade in children. Acta Anaesth Scand 2000;44:446-9 [10] Lee HM, Sanders GM. Caudal ropivacaine and ketamine for postoperative analgesia in children. Anaesthesia 2000;55:806-810 [11] Jöhr M, Seiler SJ, Berger TM. Caudal anesthesia with ropivacaine in an awake 1,090 g baby. Anesthesiology 2000;93:593 [12] Habre W, Bergesio R, johnson C, Hackett P, Joyce D, Sims C. Pharmacokinetics of ropivacaine following caudal analgesia in children. Paediatr Anaesth 2000;10:143-7 [13] Ala-Kokko TI, Partanen A, Karinen J, Kiriluoma K, Alahuhta S. Pharmacokinetics of 0.2% ropivacaine and 0.2% bupivacaine following caudal blocks in children. Acta Anaesthesiol Scand 2000;44:1099-1102 [14] Hassen TG, Ilett KF, Reid C, Lim SI, Hackett LP, Bergesio R. Caudal ropivacaine in infants: population pharmacokinetics and plasma concentrations. Paediatr Anaesth 2000;10:701 [15] Wulf H, Peters C, Behnke H. The pharmacokinetics of caudal ropivacaine 0.2% in children. A study of infants aged less than 1 year and toddless aged 1-5 years undergoing inguinal hernia repair. Anaesthesia 2000;55:757-760 [16] Ivani G, Lampugnani E, De Negri P, Lonnqvist PA, Broadman L. Ropivacaine vs bupivacaine in major surgery in infants. Can J Anaesth 1999;46:467-9 [17] Ivani G, Mattioli G, Lampugnani R, De Negri P, Torre M, Lonnqvist PA. Ropivacaine for central blocks in children. Anaesthesia 1998;53:74-6 [18] Van Obbergh LJ, Veyckmans F. Caudal and epidural anaesthesia with ropivacaine in children. Acta Anaesthesiol Belg 2000;51:123-126 [19] Hansen TG, Ilett KF, Lim SI, Reid C, Hackett LP, Bergesio R. Pharmacokinetics and clinical efficacy of long-term postoperative epidural ropivacaine infusion in children. Br J Anaesth 2000;85:347-53 [20] Meunier JF, Joly V, Mazoit JX, Samii K. Concentrations plasmatiques de ropivacaine chez le nourrisson atteint d atrésie des voies biliaires. Ann Fr Anesth Réanim 1999;18:R071 [21] Dalens B, Ecoffey C, Joly A, Giaufré E, Gustafsson U, Huledal G, Larsson LE. Pharmacokinetics and analgesic effect of the ropivacaine following ilioinguinal/iliohypogastric nerve block in children. Paediatr Anaesth 2001 (sous presse) [22] Tobias JD, Mencio GA. Popliteal fossa block for postoperative analgesia after foot surgery in infants and children. J Ped Orthoped 1999;19:511-4 [23] Abouleish El, Elias M, Nelson C. Ropivacaine-induced seizure after extradural anaesthesia. Br J Anaesth 1998;80:843-844 [24] Gustorff B, Lierz P, Felleiter P, Knocke TH, Hoerauf K, Kress HG. Ropivacaine and bupivacaine for long-term epidural infusion in a small child. Br J Anaesth 1999;83:673-4 [25] Thong WY, Pajel V, Khalil SN. Inadvertent administration of intraveinous ropivacaine in a child. Paediatr Anaesth 2000;10:563-564 [26] Murat I. Anesthésie locorégionale chez l enfant. Conférence d experts. Ann Fr Anesth Réanim 1997;16:985-1029 [27] Desparmet J, Mateo J, Ecoffey C, Mazoit X. Efficacy of an epidural test dose in children anesthetized with halothane. Anesthesiology 1990;72:249-251 [28] Kosek-Longenecker SA, Marhofer P, Jonas K, Macik T, Urak G, Semsroth M. Cardiovascular criteria for epidural test dosing in sevoflurane -and halothane- anesthetized children. Anesth Analg 2000;90:579-583

Pédiatrie 215 [29] Moriarty A. Use of ropivacaine in postoperative infusions. Paediatr Anaesth 1997;7:478 [30] Ross AK, Eck JB, Tobias JD. Pediatric regional anesthesia: beyond the caudal. Anesth Analg 2000;91:16-26 [31] Morray JP, Geiduschek JM, Ramamoorthy C, Haberkern CM, Hackel A, Caplan RA, Domino KB, Posner K, Cheney FW. Anesthesia-related cardiac arrest in children: initial findings of the Pediatric Perioperative Cardiac Arrest (POCA) Registry. Anesthesiology 2000;93:6-14 [32] Kohane DS, Sankar WN, Shubina M, Hu D, Rifai N, Berde CB. Sciatic nerve blockade in infant, adolescent and adult rats: a comparison of ropivacaine with bupivacaine. Anesthesiology 1998;89:1199-1208