PRESENTATION 5 Décembre 1999 : Pose de la Première Pierre Sommaire : 28 Novembre 2000 : Ouverture de la Résidence 2 Décembre 2001 : Inauguration de la Résidence 2004 : Entrée en Convention L importance d une maison de retraite médicalisée juive Le choix Villeurbannais Beth Séva aujourd hui Se lier avec un réseau de compétences La population à Beth Séva Admission Accueil Lieux de vie Restauration Animation Respect de la personne Sécurisation Fin de vie Entrée en Convention Tripartite Annexes Résidence Beth Séva 136 Cours Tolstoï 69100 Villeurbanne Téléphone : 04 37 43 16 16 Télécopie : 04 37 43 16 19 Mail : bethseva@wanadoo.fr
L importance d une maison de retraite médicalisée juive Tous les juifs ne vivent pas leur judaïsme selon les mêmes critères ou la même intensité. Du juif religieux ultra-observant au juif totalement laïcisé, la palette est large et les comportements variables. Néanmoins, il est évident que la grande majorité des juifs est animée d'un sentiment identitaire très fort et que les évènements typiquement juifs de la vie, qu'ils soient religieux ou culturels, sont des repères communs essentiels. De très nombreuses communautés juives offrent d'accueillir les très jeunes enfants dans des jardins d'enfants, proposent une éducation juive aux jeunes et des activités culturelles pour tous les âges de la vie. Curieusement, aucune structure concernant la personne âgée dépendante n'existait sur l'agglomération alors que le judaïsme insiste sur le respect dû aux anciens et le devoir d'accompagnement qui incombe a la communauté, et que la tradition définit également le rituel du décès et des funérailles. Beth Seva a comblé cette lacune et accueille tous les juifs, quels que soient leur sentiment religieux et leur investissement personnel dans telle ou telle communauté, sans exclusive. Chacun s y sent naturellement chez lui, dans une famille juive élargie. Le choix Villeurbannais Frédéric Zeitoun, orthophoniste de religion juive, a émis l idée de créer un établissement spécialisé, sans souhaiter pour autant créer un lieu restrictif. Intervenant régulièrement au sein de différentes MAPAD, ce spécialiste de 45 ans a été amené à rencontrer fréquemment des résidents juifs inquiets de ne pouvoir respecter leurs traditions quotidiennes. Avec l ouverture de la Résidence Beth Séva, le respect des grandes lignes du judaïsme permet à chacun de ses résidents de préserver jusqu au bout son identité d individu juif, qu il soit religieux observant ou laïc. Le choix d installation des ses locaux, cours Tolstoï à Villeurbanne, a été naturel puisque cette commune est le centre d une communauté juive importante avec de nombreuses synagogues, écoles, commerces. Il s agit là d un repère géographique évident. Néanmoins, cette résidence a pour objectif d accueillir l ensemble de la population juive du Grand Lyon. Page 2 PRESENTATION
Beth Séva, aujourd hui... L implantation et le concept sont reconnus et appréciés. Le bouche-à-oreille dans le milieu juif, qu il soit associatif ou synagogal, est positif ce qui nous est prouvé par de très nombreuses demandes de visite. Aujourd hui, il apparaît comme possible (ce qui au départ relevait de la gageure) de faire cohabiter harmonieusement les impératifs médicaux liés à l état de santé des résidents et les nombreux paramètres de la vie juive rituelle (cacherout, horaires de shabbat, etc). Nous prouvons que le respect des traditions juives peut s accommoder des impératifs sanitaires, sécuritaires, et légaux. Ainsi, pour les horaires du shabbat, il a fallu décaler les horaires officiels de prières et de prise des repas afin de rester en phase avec les besoins des résidents liés à leur santé et leur bien-être et avec les heures de travail du personnel dans le respect de la législation. Les décisions concernant la cacherout ou l aspect cultuel sont prises après consultation du Chomer (surveillant) de l établissement qui, le cas échéant, prend conseil auprès des autorités rabbiniques compétentes. Mais Beth Séva ne se résume pas seulement au culte pratiqué même si ce paramètre est fédérateur. C est aussi un lieu où un vrai projet de vie est mis en application : écoute du résident, réponse à ses besoins par une prise en charge adaptée, cadre de vie agréable et cossu, présence humaine constante, ambiance très festive et chaleureuse, style de vie familial où chacun connaît l autre, cohabitation harmonieuse d individus d origines très diverses liés entre eux par un sentiment identitaire très fort d appartenance à une communauté de pensées et de pratiques sécurisantes. A Beth Séva, le libre-arbitre domine ; nul n est obligé de se rendre à la synagogue, aucune différence n est établie entre pratiquant et non-pratiquant et surtout entre juif et non-juif. Ce n est que sur la stricte application de ce principe que le projet est viable. Le laïc doit vivre avec le religieux, à partir de principes communs dont le plus identifiable est la nourriture cacher. Les difficultés sont nombreuses, mais il est maintenant établi que l on peut vivre à Lyon, en maison médicalisée, en juif culturel et/ou cultuel en parfaite harmonie avec son époque, ses besoins en terme de santé et de prise en charge de la dépendance, le tout dans un contexte fortement identitaire. PRESENTATION Page 3
L Humanisme de Beth Séva Si Beth Séva se définit par son identité juive, elle ne saurait se replier sur elle-même, renfermée sur un communautarisme exclusif et être toute entière contenue dans ce seul paramètre. A cet effet, Beth Séva, dès sa création, a accueilli des résidents non-juifs, qui trouvent dans la résidence un projet de vie en adéquation avec leurs exigences de qualité, hors critères d appartenance religieuse. Ce caractère exemplaire est un des fondements de la résidence et un principe absolu. Cet humanisme de la prise en charge de la personne âgée dépendante transcende les clivages et brise les frontières. Autour d un axe fort, chaque personne, avec son histoire personnelle, sa culture, sa religion, ses habitudes, trouve naturellement sa place dans l organisation sociale que constitue la maison. Lieu de vie unique, Beth Séva est l abri des valeurs universelles que sont le respect mutuel, la tolérance, l ouverture à l autre et le droit fondamental à la dignité. Se lier avec un réseau de compétences Sise au 136 du Cours Tolstoï, à la croisée de Lyon, de Villeurbanne et de l est lyonnais, la structure aisément accessible peut accueillir 48 résidents, encadrés de spécialistes : médecin gériatre, infirmiers, auxiliaires de vie, kinésithérapeute, orthophoniste, animateurs Avec l aide de l équipe médico-sociale, toute personne accueillie bénéficie d un véritable projet de vie, quelle que soit sa dépendance. En fonction de chaque besoin, le Réseau Oméris assure, en totalité ou en partie, les difficultés liées à l intégration des personnes âgées selon trois vocations complémentaires : la prise en charge du social la prévention de la dépendance La gestion des urgences une salle de restaurant, un jardin, des terrasses, des salons, un mobilier adapté aux handicaps éventuels et des chambres individuelles sont ainsi mis à disposition des résidents et de leur famille. Pour assurer une telle qualité de vie et de soins, Frédéric Zeitoun s est ainsi tourné vers le Réseau Oméris qui depuis de nombreuses années fait preuve de compétence dans l agglomération en gérant 7 structures d accueil. PRESENTATION Page 4
La population à Beth Séva : La Résidence BETH SEVA comporte une majorité de femmes (62%) pour 38% d hommes. On note que 96% de la population se trouve dans la tranche d âge 75 ans et plus et 87% dans la tranche d âge 80 ans et plus. Le contexte social des résidants de BETH SEVA montre que 93,5% des personnes vivent seules mais pas complètement isolées (visites fréquentes). La Résidence accueille par ailleurs 2 couples hébergés dans une chambre double conçue et réservée à cet effet. Le modèle Pathos permet d évaluer les niveaux de soins nécessaire pour la prise en charge d une pathologie dans une population à un moment donné. Il démontre l importance de la poly-pathologie pathologie des résidents de Beth Séva. On note une moyenne de 5,6 états pathologiques par patient, aucun ne possédant aucune pathologie. PRESENTATION Page 5
Admission Une visite de la Résidence est proposée à la personne âgée et sa famille. Le Directeur ou son Assistante remet à la personne âgée qui demande son admission : une plaquette de présentation, accompagnée d une lettre imprimée en gros caractère qui précise les modalités d entrée ; une fiche de renseignements administratifs, un dossier médical comprenant une grille AGGIR, à remplir par le médecin traitant. Le médecin coordonnateur, au vu du dossier médical, détermine si l établissement est apte à recevoir la personne. Il revient au directeur de prononcer l admission. Objectifs : Permettre à la personne âgée de se rendre compte, de la façon la plus exacte possible, de ce que sera sa vie dans cette maison, à la fois de ce qu elle peut en attendre, mais aussi de ce que la Résidence peut lui proposer. Moyens : Actualisation des documents : livret d accueil, contrat de séjour, fonctionnement, organigramme avec trombinoscope. Accueil L entrée en maison de retraite est souvent très difficile pour la personne âgée et pour sa famille. Une attention toute particulière devra lui être apporté pour que la transition entre le domicile et la maison de retraite se fasse en douceur. La personne âgée est accompagnée durant sa première journée afin de permettre une meilleure adaptation et une meilleure connaissance des personnes et des lieux. Elle est présentée aux autres résidents au cours du premier repas. Le secrétariat est ouvert tous les jours, du lundi au vendredi. Familles et résidents peuvent rencontrer le directeur de l établissement. Objectifs : Prendre du temps avec la personne âgée, ce qui lui permettra, en respectant son rythme, une meilleure adaptation. Offrir un accueil personnalisé et chaleureux. Moyens : Chaque résident dispose, parmi le personnel, d un référent qui a un rôle spécifique au cours de l accueil et pendant la période d adaptation du résident. Pendant la durée du séjour, il porte le souci de la personne auprès de l équipe. PRESENTATION Page 6
Lieux de vie La résidence est de construction récente et garde la taille humaine et familiale voulue par son directeur : simplicité, parole et écoute, ouverture aux autres. Objectifs : Apporter des conditions optimum de confort, mais aussi faire de cette maison un véritable lieu de vie. Faire en sorte que les résidents s approprient les lieux pour qu ils deviennent leur «chez eux». Moyens : Les chambres, premier lieu de vie de la personne âgée, ont une superficie moyenne de 21 m². Le mobilier est soigné tendant à rappeler celui de «la maison», ou bien le résidant apporte son mobilier dans sa chambre. Les sanitaires sont accessibles aux personnes handicapées, douche au sol, barre de soutien, portes-manteaux. La salle à manger est spacieuse, bien éclairée par de larges baies vitrées donnant sur le jardin. Les résidents se retrouvent par table de quatre, ce qui facilite la conversation. Pour le respect de chacun une salle à manger particulière est réservée pour les personnes les plus dépendantes qui ne peuvent pas partager leurs repas avec tous, en raison de leur handicap. La «place au village», ainsi dénommée par le directeur se situe au niveau du Hall d entrée. Elle est née de la constatation que les personnes âgées aiment s asseoir là où ils peuvent suivre les allées et venues du personnel, des autres résidents, des visiteurs. Elle donne directement accès à la salle à manger, aux locaux d animation et de télévision, à la synagogue. Par ses baies vitrées, elle donne sur le jardin aménagée de façon chaleureuse avec des bancs, des fauteuils, des tables basses, permettant une grande convivialité. Elle peut être utilisée pour les fêtes. La synagogue existe au cœur de la Résidence. Simple et accueillante elle est un endroit de silence et de paix. Elle accueille les résidents mais aussi des personnes venant du quartier. Elle est une véritable ouverture aux autres. PRESENTATION Page 7
La Restauration Les résidents prennent leur petit déjeuner dans leur chambre, ils déjeunent et dînent dans la salle à manger si leur état de santé le leur permet. La cuisine est faite sur place, ce qui permet de s adapter à chaque résident. La «cacherout» est respectée. Objectifs : Faire que les résidents trouvent de la joie à s alimenter et du repas un moment de convivialité en harmonie avec leurs convictions religieuses. Moyens : - diversifier l alimentation. - proposer un menu au choix, afin de respecter au mieux les goûts de la personne âgée. - célébrer fêtes et anniversaires. MISE À DISPOSITION DES FAMILLES, D UNE PETITE SALLE À MANGER POUR PRÉSERVER L INTIMITÉ DU LIEN FAMILIAL LORSQUE LES RÉSIDENTS REÇOIVENT LEURS PROCHES. Animation Tous les actes de la vie quotidienne des résidents peuvent être source d animation. L animation est variée et adaptée à chacun : chants, jeux de société, exercice de mémoire, lecture du journal, activités manuelles, gymnastique douce. La venue d intervenants, l organisation de sorties, l accueil de groupes d enfants garantit l ouverture sur l extérieur. Objectifs : Eviter un repli dû au grand âge. Favoriser la créativité selon la mesure de chacun. Privilégier l expression. Moyens : Avoir la présence d un animateur à temps plein, PRESENTATION Page 8
Respect de la personne La personne âgée entre dans l établissement avec son histoire, élément essentiel autour duquel se construit le projet de vie individualisé du résident, ce qui appelle à : Créer un continuum de vie Favoriser tout ce qui peut la laisser en lien avec ce qui fait son histoire en particulier dans ses relations, ses occupations, ses besoins culturels et spirituels. Rechercher une cohérence lui permettant de vivre en fidélité quant à la vie qu elle a mené avant son entrée dans l établissement et celle qui va naître dans cette maison de retraite. Promouvoir un accompagnement individualisé en préservant un espace privé et vital pour chacun, adaptant, autant que faire se peut, les réponses aux rythmes et habitudes de vie de chaque résident. Veiller à ce que la personne âgée garde ou retrouve la plus grande autonomie possible Faire avec elle chaque fois que cela est possible et non à sa place. Lui permettre de vivre l instant présent : l aider à réaliser les projets qu elle peut avoir, tenter d éveiller en elle une capacité à dire «je». Prendre chacun en considération, dans ses besoins, ses angoisses, ses handicaps. Etre attentif à ce que chacun puisse donner et recevoir dans cette approche de l hospitalité où l hôte est celui qui reçoit mais aussi celui qui est reçu. DÉVELOPPER LE LIEN SOCIAL À L INTÉRIEUR COMME À L EXTÉRIEUR DE LA MAISON. PRESENTATION Page 9
Sécurisation La présence permanente du personnel par sa disponibilité, son écoute attentive est un élément particulièrement sécurisant. LA MAISON A ÉTÉ CONÇUE AVEC TOUTES LES NORMES DE SÉCURITÉ CONFORMÉMENT AUX TEXTES RÉGLEMENTAIRES EN VIGUEUR. Fin de Vie Le résident préfère finir ses jours dans la Résidence. C est également le souhait du personnel. Tout est donc mis en œuvre pour que cela se passe ainsi. Un décès dans la maison concerne l ensemble du personnel et des résidents. Une attention particulière est accordée aux proches et aux résidents qui étaient les plus proches du défunt. La maison accompagne la famille dans les formalités nécessaires et selon les désirs exprimés par la personne qui vient de décéder conformément au rituels funéraires. Objectif : Accompagner la personne âgée jusqu à la fin. Etre un soutien pour la famille. Moyen : Formation du personnel dans son ensemble à l accompagnement en fin de vie. PRESENTATION Page 10
30/06/2004 : ENTRÉE EN CONVENTION TRIPARTIE Le décret 2001-388 du 4 mai 2001 modifiant les décrets 99-316 et 99-317 du 26 avril 1999 et 58-1202 du 11 décembre 1958 est définitivement adopté. Les conventions pluriannuelles tripartites (CPT) devront être signées le 31 décembre 2005 au plus tard pour les EHPAD et le 31 décembre 2006 pour les logements-foyer. La démarche d évaluation a été effectuée par un consultant externe, qualiticien et expert en organisation des structures sanitaire et médicosociale, mandaté par le directeur de la Résidence BETH SEVA, Monsieur Frédéric ZEITOUN. L évaluation a été menée avec la collaboration du Directeur d Etablissement, du Médecin Référent, compétent en gérontologie et futur médecin coordinateur et de l infirmière coordinatrice. Le référentiel utilisé a été celui préconisé par la mission MARTHE, le référentiel «ANGELIQUE». Les résultats de l auto-évaluation ont conduit le Comité de Pilotage de la Résidence BETH SEVA à l élaboration des projets suivants visant à améliorer le fonctionnement et la qualité dans l établissement : Fiche-Action n 1 : Initier une démarche de formalisation des pratiques professionnelles. Début projet : 2004. Fiche-Action n 2 : Mise en place d une démarche d amélioration continue de la qualité dans la Résidence. Début projet : 2004. Fiche-Action n 3 : Mettre en place d une démarche d amélioration de la prise en charge selon l état de santé de certains résidants. Début projet : 2004. Fiche-Action n 4 : Mise en place d une démarche d amélioration de la qualité de vie des résidants. Début projet : 2005. Fiche-Action n 5 : Mettre en place d une démarche d amélioration de la qualité des relations avec les familles et les amis des résidants. Début projet : 2005. Fiche-Action n 6 : Mettre en place d une démarche d amélioration de la qualité pour les personnels exerçant dans l établissement. Début projet : 2005. Fiche-Action n 7 : Mettre en place un réseau gérontologique. Début projet : 2005 PRESENTATION Page 11