I. La région Centre 3. A) La région Centre : un espace économiquement attractif soumis à la conjoncture de crise 5



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Sommaire 2 I. La région Centre 3 A) La région Centre : un espace économiquement attractif soumis à la conjoncture de crise 5 B) La région Centre : un pôle de formation et de recherche innovant qui doit améliorer sa compétitivité 7 C) La région Centre : un territoire orienté vers les objectifs de préservation du patrimoine et de développement durable 9 II. Les départements de la région Centre 10 A) Le département du Cher 10 1. Un territoire inégalement occupé marqué par un important déficit démographique 10 2. Une économie principalement tournée vers l'agriculture 11 3. Un bassin d'emploi départemental disparate et faiblement attractif 12 B) Le département de l'eure-et-loir 13 1. Un département doté d'une démographie positive à l'implantation contrastée 13 2. Une activité économique diversifiée 14 3. Une situation de l'emploi préoccupante 14 C) Le département de l'indre 15 1. Un territoire à dominante rurale touché par un déficit démographique 15 2. Une économie départementale affectée par les restructurations économiques 16 3. Un département faiblement attractif en termes d'emplois 17 D) Le département de l'indre-et-loire 18 1. Un département attractif 18 2. Une économie départementale dynamique et diversifiée 19 3. Un département concerné par la dégradation du marché de l'emploi qui reste cependant dynamique 20 E) Le département du Loir-et-Cher 20 1. Un territoire rural composé de trois aires urbaines idéalement réparties 20 2. Un tissu économique diversifié et attractif 22 3. Un marche de l'emploi vieillissant et difficilement renouvelé 23 F) Le département du Loiret 23 1. Le Loiret : un département attractif 23 2. L'hétérogénéité des secteurs d'activité dans le Loiret 24 3. Un département touché par les restructurations qui reste cependant dynamique 25 2

I. La région Centre La région Centre est un territoire composé de 6 départements (Loiret, Indre-et-Loire, Eure-et-Loire, Loir-et-Cher, Cher, Indre), regroupant 185 cantons et 1 842 communes sur une superficie de 39 536 km² ce qui la place au cinquième rang national. La région s appuie sur un réseau dense et équilibré de villes moyennes et de deux agglomérations plus importantes (Tours et Orléans). Les 32 pays, les 8 agglomérations et les 3 parcs naturels régionaux maillent la région en «territoires de projet» homogènes. La région Centre est structurée en trois grands espaces régionaux aux caractéristiques démographiques et économiques contrastées. Le Nord régional (Beauce, Montargois, Perche, Drouais) est marqué par deux grandes tendances antagonistes. Il est à la fois un espace agricole de grandes cultures, mais aussi un espace péri-urbain tourné vers la région parisienne. L'Axe ligérien (Val de Loire, Vendomois, Touraine du Nord) est, quant à lui, doté d'un espace naturel et culturel classé au patrimoine de l'humanité par l'unesco, dont la préservation est notamment soutenue par le CPER interrégional Plan Loire Grandeur Nature. Il s'agit également d'un espace attractif qui concentre une grande partie de la population et des activités économiques régionales. Enfin, le Sud régional (Berry, Sologne, Touraine du Sud) est touché par un déclin démographique et est confronté à une mutation difficile de ses bassins d emploi, fortement marqués par l'économie industrielle. Ces trois espaces sont desservis par un réseau routier et ferroviaire important. Néanmoins, certains territoires sont encore pénalisés du fait de l'absence de liaisons ferroviaires avec la capitale régionale, ou de liaisons rapides avec des axes principaux. Les agglomérations de Tours et d'orléans sont dotées d'étoiles ferroviaires qui apparaissent sous utilisées au regard du potentiel de report modal lié au développement péri-urbain. Les deux aéroports 3

d intérêt régional connaissent, quant à eux, une forte croissance de leur activité. Le Contrat de Projet État- Région (CPER) 2007-2013, prévoit la modernisation de la ligne ferroviaire POLT (Paris-Orléans- Limoges-Toulouse), ainsi que la ligne Dourdan-La Membrolle (liaison entre l'île-de-france et l'eure-et- Loir). De même, ce programme s'est fixé comme objectif la réouverture du trafic voyageurs sur la ligne Chartres-Orléans et souhaite développer les transports collectifs urbains afin d'harmoniser la desserte de l'ensemble des populations de la région. La population légale en région Centre au 1 er janvier 2007, s'élève à 2 598 051 habitants, soit une progression de 11 000 habitants par an. La population de la région Centre représente 4% de la population métropolitaine. La progression de cette population au cours des dernières années résulte d'un excédent des naissances sur les décès. A noter qu'en 2008, le nombre des naissances s'élève à un niveau jamais observé depuis plus de 25 ans. La répartition de la population n'est pas homogène et il existe des disparités nord/sud. Ainsi, les départements de l'indre-et-loire et du Loiret apparaissent comme les plus peuplés, au regard des départements du Cher, de l'indre et du Loir-et-Cher. Les principales villes de la région Centre sont par ordre d'importance : Tours, Orléans, Bourges, Châteauroux, Blois, Chartres, Dreux et Romoranthin-Lanthenay. La densité démographique régionale reste faible par rapport à la surface de ce territoire (65,5 habitants/km 2 ). Une grande partie de la population se concentre dans les zones urbaines et notamment dans les villes chefs-lieux de département. Les écarts de développement se creusent alors entre les agglomérations et les territoires les plus ruraux. La population de la région souffre d'un vieillissement qui est notamment caractérisé par le départ des jeunes actifs. 4

A) La région Centre: un espace économiquement attractif soumis à la conjoncture de crise Le taux d'activité en région Centre est généralement plus élevé que la moyenne nationale avec 70,4% d'actifs contre 68,7% au plan national. Cependant, l'offre d'emploi est globalement moins qualifiée. 46% des emplois salariés sont concentrés sur l'axe ligérien (agglomérations de Tours et d'orléans). Toutefois la conjoncture économique actuelle a entraîné une hausse du taux de chômage dans l'ensemble de la région: 7,8% pour le 1 er semestre de l'année 2009, contre 8,7% en France métropolitaine. Les départements de la région enregistrent un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale, mais voient le nombre de leurs demandeurs d'emploi augmenter. Au total, le Centre a perdu 0,8% de ses emplois salariés en 2008. Cette tendance affecte particulièrement le secteur industriel, et ce dans tous les départements de la région. A noter que les équipementiers automobiles sont les plus touchés par les pertes d'emploi (- 8 % en un an). Malgré cette situation économique, il est important de souligner que la région Centre reste la deuxième région productrice d'énergie avec les quatre centrales nucléaires de Dampierre-en-Burly (Loiret), Chinon (Indre-et-Loire), Belleville-sur-Loire (Cher), Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), et les trois barrages du groupe EDF d'eguzon (Indre). Quant aux autres secteurs économiques, la région Centre est la sixième région industrielle de France et la neuvième région en terme de croissance du secteur tertiaire. La proportion des industries performantes est particulièrement significative dans les domaines de la pharmacie, de la cosmétique, des équipements automobiles, de l électronique et des équipements électriques. L implantation de nombreuses entreprises internationales révèle une forte attractivité de la région, qui s'explique notamment par une stabilité sociale et un bon niveau de qualification technique. Le produit intérieur brut (PIB) de la région Centre s'élève à 66,3 milliards en 2007 et enregistre une croissance de 2 % par an (hors inflation). Avec un PIB qui représente 3,5 % du PIB national, le Centre se situe à la neuvième position des régions françaises. Les secteurs d'activité qui dégagent les plus fortes valeurs ajoutées, sont les activités immobilières et financières, les services aux entreprises, le commerce, la construction, et les industries de biens intermédiaires. En région Centre, le PIB par habitant est passé de 16 400 en 1990 à 26 300 en 2007. Malgré cette augmentation nominale, le Centre rétrograde de la cinquième à la dixième place des régions de métropole. Si les grands secteurs industriels sont distribués de façon plutôt équilibrée sur le territoire, on observe d'importantes disparités départementales. Par ailleurs, les agglomérations ainsi que la région parisienne constituent les principaux pôles d emplois générant d importantes migrations quotidiennes. Suite à deux années de croissance exceptionnelle, le secteur du bâtiment s'oriente à la baisse à partir de l'été 2008. Avec un net recul de la construction de logement, l'activité du bâtiment fléchit de 2 %. Dans le secteur des travaux publics, l'activité diminue de 5 %. Cette situation conjoncturelle se traduit, pour l'essentiel, par une baisse du niveau d'emploi intérimaire. 5

Le secteur du commerce et de l artisanat constitue une force économique incontestable (11, 5% de la population active régionale) qui fait du Centre le dixième exportateur national, avec une progression de 21% de l'excédent commercial entre 2007 et 2008. En revanche, la faiblesse du nombre de créations d entreprises (11 ème rang national) et le vieillissement des dirigeants constituent une menace sur l emploi dans la région. En effet on enregistre en 2008 une baisse de 1,5 % du taux de création d'entreprises. Selon l'insee, les revenus des ménages en région Centre sont plus élevés qu en province. La moitié des individus fait partie d un ménage disposant d un revenu mensuel par unité de consommation de plus de 1 317, soit 2,8 % de plus que le niveau de vie médian de province. Un habitant de la région sur dix vit cependant avec moins de 788 par mois, c est-à-dire sous le seuil de pauvreté. A noter que le niveau de vie médian est plus élevé en milieu urbain. En lien avec la détérioration du marché du travail, l'année 2008 marque le retour à la hausse du nombre de bénéficiaires des minima sociaux 1.. La région Centre enregistre une augmentation du nombre de bénéficiaires des minima sociaux de 2 % par rapport à l'année 2007. Il s'agit d'une très forte progression au vu de la moyenne nationale qui enregistre seulement une hausse de 0,3 %. En réaction au contexte actuel de crise économique mondiale, l'état a mis en œuvre un plan de relance de l'économie, visant à soutenir l'activité par l'investissement. Cela s'est traduit, pour la région Centre, par une affectation de l'ordre de 250 millions dédiés à des investissements. A ce jour, 130 millions ont été affectés au titre du programme d'investissements publics et ont notamment permis de réaliser l'électrification de la ligne ferroviaire Bourges - Saincaize dans le Cher. Le programme de soutien exceptionnel à l'activité économique et à l'emploi a notamment permis l'augmentation des moyens alloués au financement des petites et moyennes entreprises. Enfin, le programme intitulé «effort exceptionnel en faveur du logement et de la solidarité», a notamment permis 1 Minima sociaux: RMI (revenu minimum d'insertion), API (allocation parents isolés), AAH (allocation adultes handicapés). 6

la réhabilitation de 512 logements étudiants sur le campus universitaire d'orléans-la Source dans le Loiret. Le plan de relance en région Centre vise des projets précis classés par thématiques (aménagement du territoire, culture, santé, éducation...). Cette méthode permet ainsi de garantir la réalisation complète des projets ciblés par le plan de relance. L'objectif premier de cette planification est de relancer les dépenses publiques engagées précédemment afin de créer ou de sauvegarder des emplois et par conséquent de futurs consommateurs. Les investissements sont prioritairement destinés aux universités, à la santé, au patrimoine et à la justice, et en second plan aux transports. La santé économique des entreprises régionales décline, notamment dans les secteurs de la confection, de la construction automobile et de l'industrie du bois. L'État a ainsi prévu de renforcer le programme d'aide aux entreprises en difficulté. Celui-ci prend notamment la forme de l'établissement public OSEO chargé du soutien à l'innovation et à la croissance des PME. B) La région Centre: un pôle de formation et de recherche innovant qui doit améliorer sa compétitivité En 2005, la région Centre compte environ 58 000 étudiants dans l enseignement supérieur, dont 40 000 dans les deux universités pluridisciplinaires de Tours (24 000) et d Orléans (16 000). Les 58 000 étudiants de la région Centre représentent une faible proportion par rapport à la moyenne métropolitaine. En effet sur l'ensemble de la population scolarisée, on compte seulement 11,2% d'étudiants dans l'enseignement supérieur contre 15,3% en France. Ce déficit est notamment créer par le pôle d'attraction que représente la région Ile-de-France. Etudiants par disipline en 2007-2008 pour les universités de la région Centre Droit et sciences politiques 13,00% 13% 12% Sciences et Techniques des Activités physiques 2,00% Sciences 2% économiques, Administration Économique Droit et et sciences sociale politiques humaines 3,00% Lettres 13,00% et sciences Pharmacie Lettres et sciences humaines Sciences et T echniques et des vie Activités techniques, 26,00% sciences Sciences, 31,00% sciences 13% Sciences, sciences techniques, sciences nature Médecine et odontologie 26% physiques nature et vie 12,00% Sciences économiques, Médecine et odontologie 3% Administration Économique et sociale Pharmacie 31% 7

La région Centre offre des enseignements universitaires variés qui sont localisés essentiellement dans les universités de Tours et d'orléans. L'Université tourangelle François-Rabelais possède des antennes dans les villes de Blois et Chinon. L'Université d'orléans a, elle aussi des antennes dans les villes de Chartes, Châteauroux, Issoudun et Bourges. L'antenne de Bourges, créée sur l'ancien site de Giat Industries, accueille depuis 2008 l'extension de l'ensi (École Nationale Supérieure d'ingénieurs) et intégrera à la rentrée 2009, l'annexe de la faculté de droit de l'université d'orléans. En 2004, le Pôle Université Centre Val de Loire (PUCVL) a été créé en vue d'améliorer l'attractivité des universités de la région Centre. A l'origine, le PUCVL avait pour finalité de renforcer le partenariat entre les services de l'état et les universités de Tours et d'orléans dans le domaine des expertises et des études. Le partenariat a été étendu dans la perspective de formalisation du Pôle de Recherche et d'enseignement Supérieur (PRES) qui doit s'affirmer comme un acteur majeur de l'innovation et de la compétitivité. Il doit associer les deux universités et renforcer les liens avec les grands organismes de recherche nationaux présents sur le territoire régional (BRGM, CEA, CNRS, INRA, CEMAGREF, INSERM, IRD). La région Centre figure parmi les régions françaises où l offre de soins est la moins développée, notamment dans les zones rurales, avec une densité médicale inférieure de 20% à la moyenne nationale. Le CPER 2007-2013 prévoit le développement de l'offre de soin qui prendra notamment la forme de l'extension de la faculté de médecine de Tours. Dans le même sens, le numerus clausus du concours de première année de médecine a été élargi de 31 places par rapport à 2007 et permet chaque année à 227 étudiants de venir grossir les rangs des médecins de la région Centre. Les parcours d'insertion professionnelle font l'objet de résultats positifs puisque les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur et les sortants du secondaire parviennent sans trop de difficultés à trouver un 8

emploi. Le nombre d'élèves quittant l'enseignement secondaire sans qualification s'est stabilisé et se situe en-dessous de la moyenne nationale. En 2008, l'insertion des anciens apprentis a été marquée par une notable amélioration. La région Centre attire désormais plus de jeunes diplômés qu'elle n'en perd. Cette mobilité se traduit par le retour des jeunes partis effectuer leurs études dans une autre région 2. Seul bémol, les formations courtes sont privilégiées par rapport aux études dans le supérieur. En effet, le taux de poursuite dans l'enseignement supérieur continue à baisser, malgré une meilleure réussite aux examens. Le Centre doit donc multiplier ses efforts en matière de formation afin de devenir un territoire plus attractif et plus compétitif. La région Centre est un territoire attractif qui compte trois pôles de compétitivité sur les soixante et onze répartis sur l'ensemble du territoire national. La Cosmetic Valley, implanté dans l'agglomération de Chartres est un pôle de compétitivité santé-beauté-bien être. L'agglomération de Tours accueille le pôle S2E2 (sciences et systèmes de l'énergie électrique) qui a pour objectif d'optimiser la consommation de l'énergie de sa production à son utilisation. Le troisième pôle est implanté dans l'agglomération d'orléans. Il s'agit d'elastopôle. Ce pôle procède au rapprochement des forces scientifiques, industrielles et universitaires de la filière caoutchouc et polymère, en vue d'améliorer la performance de ces matériaux et de créer des emplois. C) La région Centre: un territoire orienté vers les objectifs de préservation du patrimoine et de développement durable Le Centre rassemble un riche patrimoine architectural et culturel. Il s'agit notamment des châteaux de la Loire et des différents édifices cultuels tels que les cathédrales de Chartes et de Bourges, classées au Patrimoine mondial de l'unesco, ainsi que les cathédrales de Blois et d'orléans. La région compte plus de 500 monuments, musées ou sites ouverts au public. Le Val de Loire classé au patrimoine mondial de l'unesco, les trois Parcs Naturels Régionaux (Brenne, Loire Anjou Touraine et le Perche) et la Sologne (plus grand site européen continental Natura 2000) offrent à la région Centre un environnement naturel de grande qualité. Ce patrimoine régional a permis de soutenir le développement touristique dans l'hôtellerie et la restauration, principalement en zones rurales. Les zones rurales profitent en particulier au secteur agricole. Avec 2 412 903 ha de surface agricole utile (SAU), soit 61% du territoire régional, la région Centre est, par sa superficie, la deuxième région agricole française et la première région européenne en matière de production céréalières. Le secteur agricole est en restructuration continue, ce qui se traduit par la présence d'exploitations de plus en plus grandes mais de moins en moins nombreuses. En 2007, la région Centre ne compte plus que 25 500 2 Diagnostic territorial du PASER Centre 2004-2006, p.11. 9

exploitations, moitié moins que vingt ans auparavant. L'année 2008 a été marquée par une baisse du prix de productions céréalières et par une forte augmentation des charges agricoles. Le secteur agricole est soumis à la réforme de la Politique Agricole Commune. L'accord signé le 20 novembre 2008, prévoit notamment d'encourager les systèmes de production durable tels que l'agriculture biologique, l'utilisation de protéines végétales, la gestion de l'eau, la gestion de la biodiversité. La récente loi n 2009-967 du 3 août 2009 sur le Grenelle de l'environnement fixe les mêmes objectifs. En région Centre, la production de bio-énergies passe notamment par la valorisation de la biomasse 3. Le «Grand projet pôle d'efficacité énergétique» du CPER 2007-2013, prévoit l'installation d'une unitépilote industrielle de bio-carburants de seconde génération par voie thermochimique 4 sur le site de la sucrerie-distillerie coopérative d'artenay, dans le Loiret. La région Centre est également pourvue d'autres énergies renouvelables tel que l'éolien, l'énergie photovoltaïque, la méthanisation ou encore la géothermie. Le Centre est doté d'un patrimoine naturel et culturel de qualité, qu'il faut préserver des risques de dégradation de l'environnement. Il peut s'agir de risques naturels, telles que les inondations, ou de risques industriels notamment liés à l'implantation de 1800 installations classées dans la région. Enfin, le Centre doit veiller au risque de pollution atmosphérique en raison notamment de son positionnement central au regard des infrastructures routières. II. Les départements de la région Centre A) Le département du Cher 1. Un territoire inégalement occupé marqué par un important déficit démographique Au 1 er janvier 2007, le Cher compte 323 326 habitants, sur une superficie de 7 200 km², soit une densité de population de 44 habitants au km². La population est répartie de manière inégale sur l'ensemble du territoire. Elle se concentre au long de l'axe ligérien et dans le prolongement de la diagonale du Loir-et-Cher (Blois-Romorantin-Vierzon-Bourges). Cette tendance reste partagée par les départements limitrophes (Indre et Loir-et-Cher) qui forment le sud régional. 3 Ressources agricoles et forestières transformées en bio-carburants. 4 Transformation de la biomasse en bio-carburants par l'action de la chaleur et sous pression. 10

La population du Cher est majoritairement regroupée dans l'agglomération de Bourges et, dans une moindre mesure, dans les villes de Vierzon, Saint-Amand-Montrond et Aubigny. En 2006, six habitants du Cher sur dix vivent dans les espaces urbains. Ceux-ci prennent notamment la forme de : - 3 aires urbaines (Bourges, Vierzon, Saint- Amand-Montrond) ; - 4 pôles ruraux (Aubigny, Sancerre, Saint Florent sur Cher, Avord) ; - plusieurs pôles de services (Lignières, Baugy...). La présence de ces (modestes) espaces urbains ne fait pas obstacle au fait que le Cher est un des départements les moins urbanisés de la région Centre, avec 64% de sa population vivant en zone urbaine contre une moyenne régionale de 73%. La population du Cher est une des plus faible de la région Centre. De 1999 à 2006, le taux de croissance de la population est à nouveau positif. Cependant, le solde naturel du département reste négatif, c'est-à-dire que le nombre des décès est supérieur à celui des naissances. Le solde migratoire est, quant à lui, positif et permet d'inverser dans une moindre mesure le phénomène de déficit démographique rencontré dans le département du Cher. A l appui de ces tendances démographiques, l'insee estime que le Cher risque de perdre 16.400 habitants par rapport à sa population actuelle, sur une période de 25 ans. Cette projection traduit également le vieillissement de la population du Cher, dont l'impact sera modéré par rapport aux autres départements de la région. 2. Une économie principalement tournée vers l'agriculture En 2007, le Cher est doté d'une économie représentative de la région Centre. Il regroupe 20 230 établissements sur son territoire, soit 13 % du parc régional. Le secteur agricole est le plus implanté, il représente 24,5 % des activités du territoire. 11

Le commerce et les services aux entreprises sont moins développés, même si en 2008, le secteur commercial et la construction ont connu le plus de création d'entreprises. A noter également que le taux de création d'entreprises reste cependant inférieur à la moyenne régionale, notamment en ce qui concerne les services. Il faut souligner que les entreprises créées sont en majorité pérennes, notamment dans le secteur commercial avec une longévité qui dépasse la moyenne régionale. Ainsi, dans le département du Cher, huit entreprises sur dix survivent plus de trois ans. Le Cher est correctement pourvu en petits commerces mais reste en-dessous de la moyenne régionale dans le domaine des services à la personne dans le secteur sanitaire et social. Les services de proximité en matière de santé et d'éducation ne sont pas correctement répartis sur l'ensemble du territoire. Cette tendance se traduit notamment par un déficit du nombre de médecins dans le département (un médecin spécialiste pour 1 000 habitants). La logique de filières est peu développée et n'est pas instruite dans un cadre départemental. Il serait donc souhaitable de proposer des stratégies aux entreprises en vue de promouvoir le pôle aéronautique, la filière bois, ainsi que l'industrie du luxe et de la maroquinerie. 3. Un bassin d'emploi départemental disparate et faiblement attractif Le Cher regroupe 12 % des emplois régionaux, mais reste un département marqué par une agriculture prédominante qui prend le pas sur les activités de service et le secteur industriel. Les années 2000 à 2005 enregistrent une baisse de l'emploi autour des villes de Bourges et d'aubigny-sur-nère, tandis que les aires urbaines de Vierzon et Saint-Amand-Montrond conservent leur bassin d'emploi. Par ailleurs, le département est concerné par les restructurations de défense. Au cours des dix dernières années, ce sont plus de 3 000 emplois de l'industrie de défense sur environ 10 000, qui ont disparu. Au 1 er trimestre de l'année 2009, le département du Cher enregistre le taux de chômage le plus élevé de la région avec 8,2 %, contre 7,8 % pour la moyenne régionale. Cette tendance se traduit par un taux d'activité faible par rapport aux autres départements de la région. Aux côtés de l'indre, le Cher est le département qui enregistre les revenus salariaux les moins élevés. En effet le revenu salarial annuel médian s'élève à 13 375 contre 13 800 pour la moyenne régionale. Les revenus salariaux les plus faibles se centralisent dans la ville de Saint-Amand-Montrond et dans une grande partie de l'extrême sud régional. Les restructurations de défense ont libéré de vastes emprises militaires et industrielles, permettant ainsi de réaliser d'importantes reconversions. Ainsi, le site de Lahitolle appartenant à GIAT industries et au Ministère de la Défense, accueil aujourd'hui l'ensi de Bourges, le Centre national des risques industriels, 12

le Centre de mécanique et de matériaux, le pôle de recherche et de transfert de technologie des «capteursautomatismes» et le Centre national de recherche et de technologie sur la «Propulsion du futur». Ce pôle technologique doit devenir à terme le site majeur de l'enseignement supérieur, de la recherche, du transfert de technologie du Cher. L'implantation de ces sites constitue de véritables atouts de développement économique et social pour le bassin d'emploi de Bourges, ainsi que pour le département. B) Le département de l'eure-et-loir 1. Un département doté d'une démographie positive à l'implantation contrastée Au 1 er janvier 2007, l'eure-et-loir compte 433 953 habitants sur une superficie de 5 875 km². La population du département a augmenté de 3,47 % depuis le dernier recensement de 1999. Avec une densité de population de 73,7 habitants au km², l'eure-et-loir est le troisième département de la région Centre, derrière le Loiret et l'indre-et-loire. Bien que positive, l'évolution démographique du département cache des contrastes importants selon les territoires. Ainsi, à l'est du département, dans la zone d'influence directe de Paris, bénéficie de l'arrivée conséquente d'une nouvelle population poussée hors de l'île-de-france par la pression démographique et à la recherche d'un cadre de vie plus provincial. Les agglomérations de Chartres et de Dreux, desservies en transports et en infrastructures, sont au cœur des bassins de vie les mieux pourvus. A l'ouest, le Perche s'est revitalisé depuis la création du Parc naturel régional en 1998, et notamment grâce à l'arrivée d'une population plus touristique et aisée, en quête d'une résidence secondaire. Le centre et le sud du département connaissent une évolution moins favorable, du fait de problèmes d'accessibilité. Ainsi, Châteaudun enregistre un solde 13

démographique quasiment nul. Situé au sud-ouest du bassin parisien, l'eure-et-loir est partagé entre deux tendances différentes. Tourné vers l'attractivité économique de la région Île-de-France, ce département est dans le même temps un territoire à dominante rurale. En effet, l'eure-et-loir est composé de deux régions naturelles que sont la Beauce et le Perche, ainsi qu'une région intermédiaire constituée par le Thymerais et le Drouais. 2. Une activité économique diversifiée L'Eure-et-Loir, qui conserve l'image du «grenier à blé de France», dispose d'une agriculture moderne et performante. Avec 77 % de son territoire utilisé par l'agriculture, le département conserve sa vocation agricole traditionnelle. En 2008, le département compte 4 500 exploitants agricoles, dont 4 228 sont bénéficiaires des aides de la Politique Agricole Commune (PAC). La réforme de la PAC représente donc une inquiétude pour les agriculteurs qui craignent le retour à une économie de marchés dérèglementée. Particulièrement sinistré quant à la qualité de ses ressources en eau, l'eure-et-loir travaille aux côtés des agriculteurs à la réalisation d'une déclinaison locale du quatrième programme d'actions nitrates. Les villes de Chartres et Dreux concentrent 75 % de l'emploi industriel du département. Cette activité est largement tournée vers l'exportation et place l'eure-et-loir en deuxième position, derrière le Loiret s'agissant des exportations régionales. Le département est doté de filières industrielles d'excellence, telles que l'électricité, l'électronique (Ets CORDON ELECTRONICS), la chimie, la plasturgie, l'industrie automobile (VALEO SYSTEMES THERMIQUES), la pharmacie (NOVO NORDISK), l'agroalimentaire (EBLY) et le conditionnement (SEALED AIR). Néanmoins la conjoncture économique actuelle ne permet pas de rester positif quant au développement et à la survie des entreprises de ce secteur. Implanté en Eure-et Loire, le pôle de compétitivité Cosmetic Valley est le premier pôle français de l'industrie de la beauté et du bien-être. Ce pôle de compétitivité est composé de grands établissements, tels que Guerlain, Paco Rabanne, Lolita Lempicka, JC de Castelbajac, Jean-Paul Gauthier, Christian Dior... Le secteur tertiaire concentre 66,5 % des emplois du département. Il est principalement représenté dans les zones urbaines de Chartres et Dreux, sous la forme de grandes enseignes (MMA, AG2R). 3. Une situation de l'emploi préoccupante La situation de l'emploi connaît une dégradation tant au niveau des entreprises que sur le marché du travail. En effet, le taux de chômage qui s'élevait à 6,2 % au premier trimestre 2008, a atteint les 8 % 14

au premier trimestre 2009. L'augmentation du nombre de chômeurs est notamment causée par la multiplication des restructurations industrielles (VALEO SYSTEMES THERMIQUES), la fermeture de sites (OUEST INJECTION, FLEXTRONICS, MAFLOW) ainsi que par les réductions d'effectifs (PAULSTRA, JAEGER). Le site de l'armée de Terre à Chartres va lui aussi subir une restructuration et perdra 141 personnes d'ici 2014. Le recours au chômage partiel s'est fortement accru, notamment dans les entreprises qui relèvent de la filière automobile. Ainsi, 213 344 heures de chômage partiel ont été enregistrées en décembre 2008, contre 7 819 heures en décembre 2007. Ce recours au chômage partiel s est encore amplifié en janvier 2009. La situation de l'emploi en Eure-et-Loir devient donc préoccupante, malgré l'impulsion économique du bassin parisien. S'agissant de la formation des futurs actifs, celle-ci reste limitée en matière d'enseignement supérieur (IUT de Chartres), tandis qu'elle se développe à travers les formations courtes, notamment dispensées par les centres de formation en apprentissage (CFA). C) Le département de l'indre 1. Un territoire à dominante rurale touché par un déficit démographique Le département de l'indre compte 247 communes, dispersées sur une superficie de 6 791 km². Avec seulement 240 357 habitants au 1 er janvier 2007, l'indre est le département le moins peuplé de la région Centre. Il abrite 9,5 % de la population régionale et compte seulement deux communes de plus de 10 000 habitants : Châteauroux (chef-lieu de département) et Issoudun. Le reste du département est peu peuplé, notamment du fait de la faible attractivité en termes d'emploi. Enfin, la densité de population ne dépasse pas les 34 habitants au km² (densité la plus faible de la région). Châteauroux est desservie par un important réseau de communication (réseau autoroutier et réseau ferroviaire), complété par l'aéroport Châteauroux-Déols, qui font de cette ville une plate-forme économique. 15

Situé dans le sud régional, l'indre est un territoire en majeur partie rural, composé de quatre régions naturelles qui sont le Parc Naturel Régional de la Brenne, la Champagne Berrichonne, le Boischaut Nord et le Boischaut Sud. A ces paysages, vient s'ajouter un patrimoine culturel important. Le département de l'indre est, entre autres, doté du Château de Valençay et de la maison de George Sand à Nohant... Ce territoire jouit, grâce à cette richesse culturelle, d'une certaine attractivité touristique. Enfin, l'environnement du département doit être protégé face aux risques industriels, existants du fait de la présence de 300 installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation et près de 2 500 soumises à déclaration. 2. Une économie départementale affectée par les restructurations économiques Le département de l'indre étant un territoire à dominante rurale, l'agriculture y occupe encore une place importante. L'activité agricole concerne 9% de la population active et s'étend sur près de 70% de la superficie du département. L'agriculture de l'indre se distingue par la qualité de ses produits souvent labellisés (AOC, IGP). Cependant, il faut noter que le département qui compte 3 176 exploitants agricoles professionnelles, a perdu près de 40% de ses exploitations en quinze ans. Le département n'est cependant pas dominé par un secteur d'activité particulier. Au 1 er janvier 2009, on compte 13 661 établissements, dont 743 industries dans les domaines de la métallurgie, l'agroalimentaire (HARRY'S), l'aéronautique (AEROCAST et EUROPE AVIATION), les équipementiers automobiles (MÖLLERTECH SAS et MONTUPET SA), le textile (Atelier LOUIS VUITTON), la chimie et la logistique (MEADWESTVACO EMBALLAGE). La majorité de ce tissu industriel est composée de petites et moyennes unités dépendantes de donneurs d'ordres extérieurs au département. La croissance du nombre d'établissements stagne, puisque l'indre enregistre le plus faible taux de création d'entreprises de la région Centre. 16

Depuis la crise profonde du textile et de la confection dans les années 1990, le département continue chaque année de perdre ses emplois industriels. Le secteur tertiaire devient le plus porteur en matière de création d'emplois (60,4 % des actifs en 2004). Enfin, la tertiairisation de l'économie du département devrait s'accroître avec l'implantation du pôle tertiaire dans l'espace Colbert. Avec un tissu économique tributaire des grands groupes internationaux et un nombre relativement faible de pépinières d'entreprises, l'indre doit développer les implantations nouvelles afin d'éviter «l'asphyxie» économique. 3. Un département faiblement attractif en terme d'emplois Le département de l'indre enregistre le taux d'activité le plus faible de la région Centre, avec seulement 52 % d'actifs de plus de 15 ans résidant sur le territoire. Cœur économique de l'indre, Châteauroux concentre 47 % des emplois du département. Les 53 % restant sont répartis sur les zones d'emploi d'argenton-sur-creuse, d'issoudun et de La Châtre. Depuis ces dernières années, l'indre enregistre une baisse de son taux de chômage. Cette tendance a notamment été justifiée par l'implantation en 2005, du centre d'appel Armatis-Centre dans les anciens locaux de la SEITA à Châteauroux. Cependant, le département n'a pas été épargné par la crise économique puisque le taux de chômage est passé de 5,8% au premier semestre 2008, à 7,8% au premier semestre 2009. Plusieurs usines ont en effet fermé leur portes, tel que PASQUIER AUGA en août 2008. Les conventions signées entre partenaires sociaux prévoient de remédier à ces pertes d'emplois. Toutefois, la situation de l'emploi dans l'indre demeure préoccupante, avec l'annonce de plusieurs mesures judiciaires, de chômage partiel et de réduction d'effectifs notamment dans le domaine de la sous-traitance automobile (MÖLLERTECH SAS et MONTUPET SA). Les implantations militaires de Châteauroux-Déols (517 ème régiment du Train) et de Neuvy-Pailloux (12 ème Brigade de Soutien du Matériel), sont visées par un contrat de restructuration de site de défense. La mise en oeuvre de se contrat sera rendue effective d'ici 2012. La fermeture du site de Châteauroux- Déols va entraîner la perte de 1 058 emplois. Le départ de l'armée de terre, qui est le sixième employeur dans le département, représente une perte lourde tant au niveau économique que démographique. Enfin, en terme de formation, l'enseignement supérieur se résume au Centre d'etudes Supérieures, implanté à Châteauroux qui est une antenne délocalisée de l'université d'orléans. 17

D) Le département de l'indre-et-loire 1. Un département attractif L'Indre-et-Loire jouit d'une position géographique privilégiée, entre le bassin parisien et les influences de l'arc atlantique. Le département fait l'objet d'un réel dynamisme démographique et compte 597 724 habitants, au 1 er janvier 2007, sur une superficie de 6 126 km². Les prévisions démographiques pour les prochaines décennies restent favorables sur ce territoire, selon l'insee. Cette tendance démographique est à relativiser, puisque l'agglomération tourangelle concentre 54 % de la population totale du département, ainsi que 56 % des entreprises et 70 % des emplois. Cette agglomération bénéficie donc d'un fort pouvoir d'attraction territoriale au détriment d'autres territoires du département. L'agglomération de Tours (chef-lieu de département) est, en effet, située à 237 km de Paris, sur un carrefour de voies ferrées (ligne de TGV), de routes et d'autoroutes (A10 / A85). Cette agglomération est la première de la région Centre avec 266 970. En matière de politique d'aménagement du territoire, l'indre-et-loire est soumis à des contraintes importantes, qui prennent notamment la forme des risques naturels et industriels. Ainsi, 29 zones d'activité sont exposées au risque d'inondation dans les communes bordées par la Loire, le Cher, l'indre, la Vienne ou la Creuse. Les 49 communes inondables du Val de Loire sont maintenant dotées d'un plan de prévention des risques (PPRI) qui met fin à l'extension de l'urbanisation dans les zones à risque. A terme avec les PPRI du Val de l'indre, du Val du Cher, du Val de Creuse et du Val de Vienne, 116 communes seront dotées d'un PPRI. Les risques industriels font également de l'indre-et-loire, un territoire vulnérable. Avec 270 établissements soumis à autorisation, 1 centre nucléaire de production d'électricité et 14 établissements relevant de la directive SEVESO, les autorités locales doivent faire preuve de la plus 18

grande vigilance en matière de gestion des risques. 2. Une économie départementale dynamique et diversifiée A l'image des autres départements de la région Centre, l'indre-et-loire est doté d'un secteur agricole aux activités diversifiées qui compte plus de 5 150 exploitations agricoles. L'agriculture occupe 56 % du territoire et près de 5 % des actifs du département. Le Val de Loire, de Nantes à Blois, constitue la troisième grande région viticole française. L'agriculture tourangelle connaît les mêmes changements que l'ensemble de l'agriculture régionale. Ces modifications se traduisent par des restructurations et une volonté d'amélioration de la qualité des produits. L'agriculture tourangelle contribue à l'accueil et à l'animation touristique (gîtes, chambres d'hôtes, auberges). Elle participe de plus, à la protection de l'environnement ainsi qu'à la gestion des paysages dans le cadre des Contrats Territoriaux d'exploitation. Avec plus de 30 000 salariés et près de 2 000 établissements, l'industrie et l'artisanat de production occupent, en 2008, un peu plus de 20 % des salariés privés de la Touraine. Le département se caractérise par la présence d'industries d'envergure internationale, telles que S.K.F (roulements à bille), MICHELIN et HUTCHINSON SNC. Certaines de ces sociétés sont intégrés au pôle de compétitivité S2E2 qui est implanté à Tours. L'industrie de l'indre-et-loire se développe autour de filières diversifiées. Il s'agit de la métallurgie, du secteur du caoutchouc et des matières plastiques, de la fabrication des équipements électriques et électroniques, de la production d'énergie, de l'industrie chimique et pharmaceutique, ainsi que des industries du papier-carton et de l'imprimerie. Près de 30 % des salariés de l'industrie tourangelle sont employés par des filiales de groupes à capitaux internationaux. La diversité des activités industrielles est appuyée par la création de pôle de recherche en termes de technologies avancées, dans l'automatisme, d'intelligence artificielle, ou encore de santé-beauté-bien-être (pôle de compétitivité Cosmetic Valley). Les plus grands établissements sont répartis dans les zones urbaines, tandis que les pôles ruraux regroupent une grande partie des PME. Le tourisme est une activité importante dans l'économie locale. Cette activité génère un chiffre d'affaires de plus de 400 millions par an. Elle s'appuie sur trois piliers majeurs, que sont la richesse du patrimoine culturel et architectural (39 châteaux,76 monuments religieux et 54 musées), l'attrait des paysages (diversité des terroirs) et les infrastructures d'accueil du tourisme d'affaires (Centre international de congrès «Le Vinci»). Le département accueil chaque année 1 500 000 touristes, créant ainsi 7 200 emplois saisonniers. Le tourisme dans l'indre-et-loire doit cependant faire face à une baisse de fréquentation, dont la perte économique est renforcée par la courte durée des séjours. Il est ainsi souhaitable de renforcer la valorisation du patrimoine de la Touraine afin de maintenir et d'accroître son attractivité. 19

L'agglomération de Tours a permis le développement de l'activité tertiaire du département avec plus de 70 % des emplois dans ce secteur. Le commerce, les services en matière de santé et d'action sociale, les services aux entreprises, les transports, l'administration et l'éducation constituent les activités principales. La création d'un certain nombre d'activités a été permise grâce à l'extension des pôles de recherche publics (CEA, INRA et université) et au développement des services liés aux technologies de l'information. Le secteur tertiaire permet de compenser les pertes d'emploi du secteur industriel dans l'indre-et-loire. 3. Un département concerné par la dégradation du marché de l'emploi qui reste cependant dynamique Le département de l'indre-et-loire a été également touché par la dégradation du marché du travail avec un taux de chômage de 6,3 % au premier trimestre 2008, qui s'élève à 7,8 % au premier trimestre 2009. Après avoir été longtemps préservé avec une moyenne inférieure aux résultats nationaux, le département se caractérise aujourd'hui par une forte hausse des demandeurs d'emploi. L'Indre-et-Loire affiche en effet, une progression de demandeurs d'emploi de 18,6 % en mai 2009 par rapport à mai 2008. Cette croissance est proche de la moyenne nationale (18,1 %) mais inférieure à la moyenne régionale (20,1 %). 2 364 offres d'emplois ont été déposées à Pôle Emploi au cours du mois de mai 2009. Ce qui équivaut à une baisse de 27,6 % par rapport à mai 2008. L'essentiel des offres reste de courte durée. Il serait souhaitable de poursuivre les démarches de communication sur l'outil Pôle Emploi, afin de voir se multiplier les offres de travail. E) Le département du Loir-et-Cher 1. Un territoire rural composé de trois aires urbaines idéalement réparties Au cœur de la région Centre et à proximité du bassin parisien, le Loir-et-Cher bénéficie d'une situation privilégiée. Le tissu urbain du département est composé de trois villes moyennes, idéalement réparties sur le territoire: Blois au centre, Vendôme au nord et Romorantin-Lanthenay au sud. Les 288 autres communes du département sont de petites tailles et reflètent le caractère rural du Loir-et-Cher, dont la densité de population ne dépasse pas les 50 habitants au km². Au 1 er janvier 2007 on compte 337 021 habitants. L'augmentation de la population est principalement due aux apports migratoires. Le Loir-et-Cher est concerné par un vieillissement important de sa population. En effet 25 % des habitants du département ont plus de 60 ans contre 20,3 % au plan national. L'État se doit de renforcer le nombre des structures médicalisées destinées aux personnes âgées et dépendantes, afin de subvenir à la demande croissante dans le département. 20