LES AUXILIAIRES DE VIE SCOLAIRE MODULE «ADAPTATION A L EMPLOI» 3 heures Handicap : Les étapes Parcours d une demande d accompagnement scolaire Missions et statut des AVS Les partenaires L'orientation et les cursus scolaires
2 «HAND IN CAP» Au départ, on a une expression anglaise (1827), "hand in cap", «la main dans la casquette» Le "hand in cap" était un jeu qui consistait à évaluer, au petit bonheur, la valeur d'un certain nombre d'objets cachés dans un chapeau qu'on avait simplement le droit de tâter, sans les voir. (autre version) «la main dans le chapeau» Dans le cadre d'un troc de biens entre deux personnes, il fallait rétablir une égalité de valeur entre ce qui était donné et ce qui était reçu : ainsi celui qui recevait un objet d'une valeur supérieure devait mettre dans un chapeau une somme d'argent pour rétablir l'équité.
3 «handicap» L'expression s'est progressivement transformée puis appliquée au domaine sportif (courses de chevaux notamment) au XVIIIe siècle. En hippisme, un handicap correspondait à la volonté de donner autant de chances à tous les concurrents en imposant des difficultés supplémentaires aux meilleurs. Il faut qu'au départ d'une course les chances de tous les chevaux soient égales pour que vraiment on n'ait pas d'idée précise sur le gagnant. On va donc tenter de faire courir des chevaux "égaux", en gommant leurs inégalités artificiellement. On rajoute donc un certain poids sur le dos des chevaux les plus performants, pour les alourdir. Nivellement par le bas, donc. Le "handicap" est une gêne, un désavantage délibérément provoqué, et provisoire.
1 Historique : quelques étapes Dans la Grèce antique, les enfants handicapés étaient placés hors de l espace social, hors de la cité La société du Moyen âge reconnaissait parfois une fonction de dérision auprès des rois et princes (fous du roi, bouffon ) Jusqu au XI siècle, les infirmes et «pauvres d esprits sont enfermés dans des «hospices». Le XVème et XVI siècles voient la création d établissements religieux où sont encore enfermés ceux qui sont «différents». A partir du XVIIIè siècle, on va chercher à ramener à une normalité une infirmité prétexte à division sociale, représentation d une menace interne au monde. (création de la première école pour sourds/muets)
5 L époque contemporaine En 1790, le principe du devoir et d assistance par la Nation est affirmé devant l assemblée constituante. La proclamation de la gratuité, laïcité et l obligation de l enseignement primaire par Jules Ferry amène peu à peu la société à s interroger sur ces enfants handicapés «dont on ne parle pas». Binet construit une échelle métrique de l intelligence (notion de QI). La médecine catégorise les troubles et déficiences. La loi de 1901 sur les associations permet la création d associations représentant les personnes handicapées. La société doit alors devenir un espace où toutes les personnes trouvent leur place.
6 La société légifère en 1975 Cette loi est le premier dispositif en France qui spécifie l importance de la prévention et du dépistage des handicaps, l obligation éducative pour les jeunes handicapés, l accessibilité des institutions publiques, le maintien dans un cadre ordinaire du travail. Loi du 11 février 2005 «constitue un handicap, toute limitation d activité ou représentation de vie subie dans son environnement par une personne en raison d une altération substancielle, durable ou définitive d une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d un polyhandicap ou d un trouble de santé invalidant»..la création de la CDA (commission des Droits et de l Autonomie) veille à la reconnaissance du handicap, aux moyens nécessaires pour garantir à la personne handicapée un libre choix pour mener son projet de vie. Un Plan de compensation (PPC) détermine, selon les besoins, allocations, transport adapté, classes en milieu ordinaire avec aides, classes spécialisées, accompagnement humain, soins ). A l école, on ne parle plus d intégration mais d inclusion en milieu ordinaire. Il appartient à l environnement de s adapter au jeune handicapé et non l inverse.
7 Première demande de reconnaissance de besoins Demande à l initiative de la famille, l établissement scolaire (équipe éducative l ESS si un PPS est déjà en place Réunion de l équipe éducative au sein de l établissement scolaire Retrait, constitution et transmission du dossier à la MDPH, avec l aide possible de l Enseignant Référent MDPH Evaluation des besoins et élaboration du PPC par l EPE Réunion de la CDA qui statue sur le handicap, décide et notifie Attribution d un accompagnement humain (individuel ou mutualisé) Rejet de la demande Mise en place de l accompagnement humain par l Education Nationale, dans la mesure des moyens disponibles Recours possible de la famille
9 AVS Individualisé ou mutualisé Modalités d interventions Interventions dans la classe, notifiées par la MDPH et définies avec l enseignant en vue de faciliter la participation aux activités de la classe ou en dehors des temps d enseignement (interclasses, repas) - Accompagnement dans les actes de la vie quotidienne (accomplissement de gestes techniques ne requérant pas une qualification médicale ou paramédicale particulière) - Accompagnement dans l'accès aux activités d'apprentissage - Accompagnement dans les activités de vie sociale et relationnelle - Collaboration au suivi des projets personnalisés de scolarisation (PPS) lors des réunions d ESS.
10 Deux modalités d accompagnement : individualisé ou mutualisé Les AVSI (accompagnement individuel d un ou plusieurs élèves après notification de la MDPH) «L aide individuelle a pour objet de répondre aux besoins d élèves qui requièrent une attention soutenue et continue» Les AVSM (accompagnement mutualisé d un ou plusieurs élèves après notification de la MDPH) «l aide mutualisée est destiné à répondre aux besoins d élèves qui ne requirent pas une attention soutenue et continue.» «L aide mutualisée peut être apportée à plusieurs élèves simultanément»
11 CADRE HIERARCHIQUE L'accompagnant humain travaille sous la responsabilité hiérarchique de son employeur, le DASEN (AESHI) ou le collège employeur (AESH CO et AESHM) et de l'ien-ash, responsable pédagogique du réseau. L organisation de son temps de travail est définie par l enseignant référent. L'emploi du temps est organisé en lien avec l équipe pédagogique, les chefs d'établissement, les directeurs d'école. Il agit dans la classe sous la responsabilité de l'enseignant, et est soumis au règlement intérieur de l'établissement. Il agit en tout autre lieu d'exercice de sa mission dans le cadre de la réglementation en vigueur (ex : temps péri-scolaire, pause méridienne : maire de la commune).
12 MISSIONS DES ACCOMPAGNANTS HUMAINS On distingue 3 fonctions définies par la MDPH et apparaissant dans la notification de l'élève : 1. FONCTION EDUCATIVE visant le développement de l autonomie de l élève, de ses capacités d apprentissage. Soutient l élève dans la compréhension et dans l application des consignes du travail pédagogique. L accompagnant ne se substitue en aucun cas à l enseignant, tout travail terminé est évalué par celui-ci. Participe à l animation des activités conduites par l enseignant. Des moments d échanges et de concertation sont nécessaires afin, d une part, d établir une cohérence et un suivi dans la prise en charge de l élève et d autre part de clarifier les activités de l AVS auprès de l élève pris en charge et des autres Fait part à l enseignant de ses observations relatives au travail de l élève. Encourage et sécurise l élève dans le travail à mener.
14 2. FONCTION D ACCOMPAGNEMENT dans les actes de la vie quotidienne Apporte une aide compensatrice selon les besoins identifiés (hygiène, confort, déplacement, communication, sécurité ) Avertit immédiatement les responsables en cas d urgence ou de conflit ; les situations «à risques» devant être envisagées en ESS et les solutions prévues notées dans le projet personnalisé N accomplit aucun geste médical ou paramédical sans formation spécifique.
14 3. FONCTION DE SOCIALISATION favorisant l intégration des enfants dans la vie sociale Repère les difficultés relationnelles éventuelles de l élève. Favorise l expression et la prise de parole de l enfant. Valorise les progrès dans la réalisation des activités en autonomie et en coopération avec d autres élèves. 4. FONCTION DE COMMUNICATION avec les différents partenaires du PPS A une obligation de secret partagé Participe aux réunions des équipes de suivi de la scolarisation (ESS).
15 Dispositifs de scolarisation des élèves handicapés Scolarisation individuelle en milieu ordinaire (écoles, collèges, lycées) avec ou sans aide personnalisée 1s. Scolarisation dans un dispositif collectif : En Ulis école Les élèves reçoivent un enseignement adapté au sein d un dispositif implanté en école élémentaire. Un auxiliaire de vie scolaire collectif (AVS Co) assiste l enseignant au sein du dispositif. En ULIS collège. Les élèves bénéficient d un PPS et sont inscrits, en fonction de leur âge, dans une classe du collège où ils suivront les cours de leur classe d'âge. Médico-Social C'est l'orientation vers un établissement médico-social qui constitue une solution permettant d offrir une prise en charge scolaire, éducative et thérapeutique adaptée. Le parcours de formation d'un jeune handicapé au sein de ces établissements peut se dérouler à temps plein ou à temps partiel, et comporter diverses modalités de scolarisation. L APAD Lorsqu un élève malade ou handicapé se trouve éloigné de son établissement scolaire pour raison de santé, un service d aide à domicile peut être mis en place pour travailler certains compétences scolaires. LE CNED Les cursus scolaires qu'il propose sont adaptés. Un soutien pédagogique à domicile par un enseignant rémunéré par le CNED peut être proposé à l'élève.
15 VOCABULAIRE SPECIFIQUE et partenariat DASEN (anciennement: Inspecteur d Académie) : Directeur Académique des services de l Education Nationale DSDEN (ancienne Inspection Académique): Direction des services départementaux de l Education Nationale ULIS : Unité locale d inclusion scolaire (dans les écoles, collèges et lycées) SESSAD : service d éducation spéciale et de soins à domicile SAAIS : service d aide à l acquisition de l autonomie et à l intégration scolaire pour des enfants déficients visuels. SSEFIS : idem précédemment mais au service des déficients auditifs CAMSP : centre d aides médico-sociales précoces SAPAD : Service d assistance pédagogique à domicile
Trouver des informations Le site académique http://www.ac-grenoble.fr Page d accueil rubrique «handicap», pour des informations destinées au grand public. Pour les questions d ordre pédagogique les sites disciplinaires et le site ASH 74 constituent des ressources utiles : http://www.ac-grenoble.fr/ash/ les ER, l Inspecteur de l Education Nationale ASH, les médecins scolaires,..