INFLUENCE DU NUMÉRO DE LACTATION ET DU NIVEAU D ÉTABLE SUR LA PRODUCTION LAITIÈRE DES VACHES MONTBÉLIARDES DU JURA



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INFLUENCE DU NUMÉRO DE LACTATION ET DU NIVEAU D ÉTABLE SUR LA PRODUCTION LAITIÈRE DES VACHES MONTBÉLIARDES DU JURA G. RICORDEAU, P. Auriol, J. Lefebvre, M. Carpentier To cite this version: G. RICORDEAU, P. Auriol, J. Lefebvre, M. Carpentier. INFLUENCE DU NUMÉRO DE LACTATION ET DU NIVEAU D ÉTABLE SUR LA PRODUCTION LAITIÈRE DES VACHES MONTBÉLIARDES DU JURA. Annales de zootechnie, 1964, 13 (1), pp.7185. <hal 00886809> HAL Id: hal00886809 https://hal.archivesouvertes.fr/hal00886809 Submitted on 1 Jan 1964 HAL is a multidisciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

sur année, INFLUENCE DU NUMÉRO DE LACTATION ET DU NIVEAU D ÉTABLE SUR LA PRODUCTION LAITIÈRE DES VACHES MONTBÉLIARDES DU JURA G. RICORDEAU, P. AURIOL J. LEFEBVRE Avec la collaboration technique de M. CAR PEN TIER Station centrale de Génélique animale, Centre national de Reclaerches zoolechniques, JouyenJosas (SeineetOise) SOMMAIRE L objet de cette étude est de déterminer l influence de différents facteurs niveau des performances initiales, niveau d étable l évolution de la production laitière avec l âge. De i9 7 à 195 8, on a retenu dans 99 étables du Jura, 169 vaches Montbéliardes possédant les 5 premières lactations et 4 663 lactations de «vaches contemporaines». Pour chacune des étables, on a calculé moyennes de production et un probit moyen. i) De 1947 à 195 8, on enregistre un accroissement continu de la production laitière moyenne dû en grande partie à l amélioration des conditions de milieu : 3o kg par an pour les premières lactations et 45 kg pour les lactations 2 à 5 (graph. i). 2) L accroissement de production dû réellement à l influence de l âge est le même pour l échantillon des 169 vaches possédant 5 lactations consécutives que pour leurs contemporaines des mêmes étables, à condition d éliminer les effets résultant de l amélioration continue des conditions de milieu. Cet accroissement est en moyenne de 600 kg de lait de la première à la deuxième lactation, de 410 kg de la deuxième à la troisième, de 260 kg de la troisième à la quatrième et de 13o kg de la quatrième à la cinquième (tabl. 3). Les coefficients de répétabilité calculés à partir des données des 169 vaches avec 5 lactations sont de 0,52 pour la quantité de lait et de o,6 9 pour le taux butyreux. 3) Le «milieu étable permet d expliquer 25 à 30 p. 100 de la variance des premières lactations. Le coefficient de régression du niveau de production des génisses sur la moyenne d étable à laquelle elles appartiennent est de o,98. 4) La production laitière moyenne des lactations 4 et 5 a été estimée à partir (tabl. 6) : de la production laitière en première lactation (équation i) ; du niveau d étable (équation 2) ; de ces deux variables (équation 3). Cependant, avec cette troisième équation, l écarttype des erreurs entre la production adulte estimée et la production adulte réelle est encore de 579 kg de lait. En valeur absolue, l accroissement de production laitière avec l âge est indépendant du niveau d étable, mais à l intérieur d étables de même niveau, cet accroissement est en corrélation négative avec le niveau de production en première lactation. 5) Dans la discussion, il est envisagé de regrouper les étables en un petit nombre de classes pour estimer la «valeur d élevage o des taurillons en testage à partir de la méthode dite «des contemporaines».

INTRODUCTION ET BIBLIOGRAPHIE Ouand il n est pas possible d utiliser exclusivement la moyenne des premières lactations pour caractériser le niveau de production d une étable (effectifs trop petits), l interprétation complète des résultats du testage nécessite souvent l emploi de facteurs de correction permettant d éliminer les effets de l âge ou du numéro de lactation. En comparant les performances corrigées de chaque vache à la production moyenne du troupeau corrigée pour l âge, les productions relatives ainsi obtenues peuvent être utilisées pour estimer la valeur d élevage des taureaux dont les filles sont disséminées dans différentes catégories d élevages. De nombreuses études ont été consacrées au problème de l influence du facteur âge (âge exact ou numéro de lactation) sur la production laitière, mais elles tiennent rarement compte du niveau de production de l animal et du niveau d étable auquel il appartient. Les auteurs ayant par ailleurs travaillé sur des races différentes, en utilisant des facteurs de correction additifs ou multiplicatifs, il ne faut pas s étonner si les résultats obtenus sont parfois contradictoires. Niveau de production en 1 e lactation Si l on se base uniquement sur le niveau de production en Ire lactation, l accroissement (absolu ou relatif) de production avec l âge est plus important pour les faibles productrices comme l indiquent SAND!RS (Ig28), WARD et CAMP BELL (I938), JoHANS SON et HA1!TSSON (1940 ), LE FEBVRE(194 6), HICKMAN et HF.ND!RSON (1955), POI,Y (1958), AURIO I, et RICO RD EAU(195 8), PIRCHNF ;R(1959 ), bien que BAKELS et GALI< (ig6i), n observent pas de différences et que DIET RICH (1957 ) et BRUMBY (I96I), font apparaître des résultats différents. Du point de vue de la sélection, il y a lieu de souligner que si la relation existant entre le niveau de production des génisses et l augmentation de production avec l âge est légèrement négative en ce qui concerne les corrélations phénotypiques, elle apparaît comme nulle en ce qui concerne les corrélations génétiques (HICKMA!N et H!ND!RSON, 1955; ROBkRTSO N et KHISHI N, I(!5H ; PIRCHNER et hush, 1959). Pevfovmances obtenues sur plusieurs lactations Le niveau de production des génisses peut ne pas refléter parfaitement leurs performances ultérieures (A URIOI, et C!ROSCI,AUD!, 19 60). Beaucoup de génisses sont handicapées par un vêlage intervenant précocement (ou en saison défavorable) ; elles subissent une augmentation anormale de la production laitière au cours des lactations suivantes. Il est alors possible de réduire cet inconvénient en tenant compte des performances enregistrées sur l ensemble des lactations. En se basant sur la moyenne des 4 premières lactations, SA NDERS, JOHANSS ON et HANSSON, constatent de faibles différences dans l augmentation de la production laitière avec l âge : cette augmentation étant même supérieure pour le groupe des fortes productrices.

Moyenne d étable La détermination du niveau de production à partir des performances enregistrées au cours de la vie d un animal nous conduit à prendre en considération le niveau d étable. Ce paramètre, estimé par une moyenne de production laitière, est influencé en grande partie par les conditions du milieu. En effet, pour ROBERTSON et RENDE R, (l954 ), ROBERTSON et McARTHUR (1955), PIRCIINER et LUSH (Io5g), SYR STAD (ig6o), BRUMBY (ig6o, I9 6I), WIENER (1060), THOMP SON, BAI, DWIN et GRAF (19 61), les différences génétiques n expliquent que 4 à 25 p. 100 de la variance des écarts entre élevages. Il existe donc une régression importante de la production des vaches sur la moyenne de production du troupeau. I,es résultats concernant l augmentation de la production laitière avec le numéro de lactation, en fonction du niveau d étable, ne concernent que les premières lactations et sont assez contradictoires. Pour JOHANSSON et RoBEItT5oV (195 2), HICK MAN et HE ND ERsaN (1955 ), l accroissement de production laitière avec l âge est d autant plus faible que le niveau d étable est plus élevé. HOFMEYR(1955 ), V WNEx (19 60), S!aR!,E et HE ND ERSON (ig5o), observent le phénomène inverse, et cela, selon les deux derniers auteurs, indépendamment du niveau de production des génisses.

Facteurs de correction La recherche des facteurs de correction doit être entreprise avec prudence, si l on veut comme le souligne JOHANSSON(I95 8), tenir compte des relations et des interactions existant entre les différents facteurs de variation. Si les études de JOHANS SON et de HAN SSO N(1940 ), SE AR I,E et HE NDERSON(19 60), SEARI,1! (19 62) ne permettent pas de choisir entre facteurs additifs ou multiplicatifs, celles de VANVLECK et H!ND!RSO!r (19 61) ont mis en évidence la nécessité de calculer les facteurs de correction en considérant simultanément les variables liées entre ell.es. MATÉRIEL ET TECHNIQUES Choix des données Pour étudier l évolution de la production laitière avec l âge, nous avons retenu 99 étables comptant chacune au moins une vache ayant eu les cinq premières lactations contrôlées. Afin d éliminer le facteur cc saison de vêlage», n ont été retenues que les vaches ayant toujours vêlé pendant la saison la plus favorable à la production laitière, c estàdire entre septembre et mars (AUR IOL, r955 ) D autre part, les animaux dont une lactation (ou plus) avait une durée inférieure à 24o jours ou supérieure à 370 jours, ont été éliminés de cette étude. 169 vaches ont ainsi été sélectionnées pour la période de 194 7 à 195 8. Calcul des moyennes d étable Pour chacune des 99 étables précédentes, nous avons calculé 4 moyennes : moyennes des ires, moyenne des 2e, moyenne des 3e et 4e, et moyenne des 5elactations. Le calcul de ces moyennes a été effectué à partir des lactations comparables, obtenues de 1947 à I95 g, des animaux contemporains appartenant à ces 99 étables : 466 3 lactations correspondant à des vêlages en saison favorable et de même limite de durée ont ainsi été utilisées. Chacune des 4 moyennes d étable a été transformée en probit en fonction des moyennes respectives des lactations il 2,34 et 5. La moyenne pondérée des 4 probits donne le probit moyen d étable ; le coefficient de répétabilité des 4 probits calculés pour chaque étable est de o,ï 5. Corrections Les corrections utilisées sont celles établies antérieurement par AURIOL et RICORDFAU (r 95 8) : les lactations supérieures à 300 jours ont été ramenées à cette durée en appliquant une régression journalière de 9 kg de lait pour les premières lactations, et de 13 kg pour les lactations 2 à 5; l âge au premier vêlage a été ramené à 32 mois en appliquant une régression mensuelle de 68 kg de lait de 24 à 32 mois, aucune correction n étant faite audelà de 32 mois d âge. Accroissement de production avec l âge : D51 Pour caractériser l augmentation de production laitière avec l âge des vaches possédant 5 lactations consécutives, nous avons calculé la différence D51 entre la production moyenne des 4e et 5e lactations et la production obtenue en Ire lactation. Les corrections pour la durée de lactation ont été appliquées aux lactations 1, 4 et 5 supérieures à 300 jours.

DIFFÉRENCES RÉSULTATS I. ANNUELLES ET DIFFÉRENCES ENTRE ÉLEVAGES a) Différences annuelles A partir de l ensemble des données récoltées de Ic!!7 à 195 8 dans les 99 étables nous avons calculé les moyennes mobiles annuelles par numéro de lactation. Indépendamment de l âge des animaux, il apparaît un accroissement constant de la production laitière. Cette amélioration annuelle est en moyenne de 45 kg pour les lactations 2, 3, 4 et 5 et de 3o kg seulement pour les premières lactations, vraisemblablement par suite d une diminution de l âge moyen au premier vêlage (i mois tous les 3 ans en moyenne graphique i). L insémination artificielle est trop récente dans le Jura (1947 ) pour être responsable à elle seule de cette amélioration. Celleci serait donc largement attribuable aux conditions d élevage. HOFM EYR(Ig58) signale qu en Suède, au cours des 10 dernières années (1945 à I955 ) la production de toutes les vaches contrôlées (27 p. 100 du total) a augmenté d environ 400 kg de lait. Ayant contrôlé 35 troupeaux sur 9 années, W W:!!R (ig6o) observe également une réduction

ACCROISSEMENT des différences entre troupeaux due à l augmentation du niveau des étables médiocres et non à la diminution du niveau des bons élevages. b) Di/férences entre élevages La production laitière moyenne varie de façon importante d un élevage à l autre, puisque l écart maximum entre élevages atteint 1 620 kg pour les moyennes calculées d après les premières lactations, et 2 goo kg pour les moyennes calculées d après les 5e lactations (tabl. 2). Le nombre moyen de lactations utilisé pour chaque moyenne d élevage est respectivement de 13, 12, 16 et 13 pour les lactations 1, 2, 3 et 4, 5 (effectif légèrement plus élevé pour les bonnes étables), ce qui semble indiquer que dans les qc! élevages retenus, on a renouvelé régulièrement les troupeaux en élevant peu de génisses. Les différentes moyennes d étables, y compris celles calculées d après les premières lactations sont pratiquement indépendantes de l âge moyen au premier vêlage de chacune des étables. 2. DE PRODUCTION LAITIÈRE EN FONCTION DFJ NUMÉRO DE LACTATION Cet accroissement a été calculé pour les 169 vaches possédant les cinq premières lactations, mais également à partir des 466 3 «lactations contemporaines» enregistrées dans les mêmes étables et sur la même période de II années. a) Vaches contemporaines De 3 0!o kg de lait en première lactation, la production laitière atteint un maximum de 45 o kg de lait en cinquième lactation ; l accroissement est en moyenne de j!4 kg de lait de la première à la deuxième lactation, de 409 kg de la deuxième à la troisième, de 237 kg de la troisième à la quatrième et de 160 kg de la quatrième à la cinquième (tabl. 3). Chacune de ces performances correspond à la moyenne simple des moyennes obtenues annuellement pour les lactations d ordre I à 5 : cette façon

36,75 de faire élimine les variations systématiques conditions de milieu. dues notamment à l amélioration des b) Vaches avec cinq lactations consécutives La production des 16g vaches passe alors de 3 ogo kg de lait en première lactation à 46g2 kg en cinquième. Cette dernière moyenne inclut en effet la part due à l amélioration continue des conditions de milieu, puisque, quelle que soit la cohorte considérée, la cinquième lactation est toujours obtenue quatre ans après la première. En appliquant les corrections du paragraphe 1 a, on constate alors que les performances moyennes des vaches contrôlées pendant 5 ans sont à peu près identiques à celles de leurs contemporaines. Ces animaux ne constituent donc pas un échantillon exceptionnel comme on avait tendance à le croire, mais peuvent au contraire servir de référence en vue de l étude du facteur âge. D après cet échantillon on observe une bonne répétabilité des performances : 0,52 pour la quantité de lait par lactation, contre o,6c! pour le taux butyreux moyen pondéré (1). c) Maximum théoriyue L accroissement de production laitière avec l âge est, comme l a montré BRODY (1945 ), un phénomène comparable à la croissance pondérale dont l équation est de la forme Ae 1t. Dans cette équation, le paramètre A représente le maximum théorique pouvant être atteint par la population considérée dans un milieu déterminé. En utilisant la méthode de W. LIONEL, le maximum théorique, calculé à partir des moyennes corrigées se situe à 4700 kg : production qui est encore éloignée du maximum observé. Parmi les 16g vaches contrôlées en cinquième ( ) Pour les 5premières lactations des 16g vaches, le taux butyreux moyen pondéré était respectivement de : 37,27 g g 36,63 g 36, 51 et 36,zo g p. 1000 g. (cf également : Auxtot, et GROSCI,.!UDE, ig60).

INFLUENCE lactation, 55 p. 100 n ont pas eu de sixième lactation. Le fait d avoir tenu compte des cinquièmes lactations de ces vaches peut avoir entraîné une sousestimation ; BAKELS et GALL (19 61) ont en effet montré que la lactation précédant la réforme ne devait pas être prise en considération dans le calcul du niveau de production en fonction de l âge, car elle était probablement influencée par les causes qui conduisent à cette réforme. 3. DU NIVEAU DE PRODUCTION INDIVIDUEL Si l augmentation de production D,,, est en corrélation négative avec le niveau de la première lactation, elle est en corrélation positive avec la somme des cinq lactations. Or, ce dernier paramètre est certainement celui qui traduit le mieux le potentiel laitier d un animal, puisque les performances initiales peuvent être limitées en partie par des besoins importants, et un appétit réduit. Par contre, les accidents (dont les risques augmentent avec l âge) sont susceptibles d empêcher certaines vaches d atteindre normalement leur production maximum. C est ainsi que sur les 169 vaches contrôlées, 5 p. 100 présentaient un maximum en deuxième lactation, 15 p. 100 en troisième, 3g p. 100 en quatrième et 45 p. 100 seulement en cinquième. Par suite de ces évolutions différentes, l estimation de la production laitière obtenue en quatrième et cinquième lactation (z) à partir de celle obtenue en première lactation (x) est assez imprécise (équation i, tabl. 6). Le fait que l augmentation de la production laitière avec l âge soit plus important pour les animaux à potentiel de production élevé est à rapprocher d un autre phénomène : l augmentation plus importante de la production laitière avec l élévation du niveau d alimentation pour la même catégorie d animaux.

INFLUENCE 4. DU NIVEAU D ÉTABLE a) Production laitière en Première lactation et niveau d étable Il existe une corrélation supérieure à! 0,50 entre le niveau de la première lactation et le niveau d étable calculé, soit d après les lactations de génisses, soit d après «le probit moyen» (tabl. 4). Le «milieu étable» permet donc d expliquer 25 à 30 p. ioo de la variance des productions initiales. Ces valeurs sont d ailleurs comparables à celles rapportées par HICI!nzAN et HE NDERSON (I955! I95 6). D autre part, le coefficient de régression du niveau de la première lactation sur le niveau d étable calculé d après les lactations de génisses, est de o, 985 (± 0,135 ). Ce coefficient voisin de 1,0 est peu différent de ceux observés en Angleterre et en Suède (tabl. I) ; il tend à prouver, si l on admet le raisonnement de ROBER TSON et RENDES (I954)! que les différences génétiques entre élevages sont pratiquement nulles dans le Jura.

36,8 b) Accroissement de production laitière avec l âge et niveau d étable L estimation de la production laitière adulte (z) d après le niveau d étable (y) est donné par l équation 2 du tableau 6. Le paramètre D5_1 est indépendant du niveau d étable calculé sur les deux premières lactations. Il présente une corrélation positive peu significative avec la moyenne d étable lorsque celleci est calculée, soit sur les cinquièmes lactations, soit d après le probit moyen. Dans le tableau 5, nous avons présenté l évolution de la production laitière des vaches possédant cinq lactations, en les classant dans trois groupes d élevage : haut, moyen et bas niveau ( ). Pour les trois groupes, l accroissement de production est à peu près le même, plus important cependant de la première à la deuxième lactation et plus faible de la troisième à la cinquième, pour les vaches appartenant aux bonnes étables (graph. 2). Il est intéressant de constater que les performances moyennes des vaches appartenant au groupe «haut niveau» correspondent parfaitement à celles enregistrées dans le Doubs pour les vaches possédant également cinq lactations consécutives (données non publiées). Si l on estime que les Montbéliardes du Doubs, bien que placées dans de meilleures conditions d élevage, ne sont génétiquement pas différentes de celles du Jura, cela signifie bien que les effets du milieu se répercutent de façon identique sur les performances des différentes lactations. En supposant que les animaux aient été placés dans d aussi bonnes conditions au cours des quatre premières lactations qu en cinquième lactation, les maxima théoriques Ai, A2 A3 correspondants aux trois niveaux d étable sont respectivement de 4 6oo, 4goo et zoo kg de lait. (1) Le taux butyreux moyen pondéré de toutes les vaches appartenant aux établcs à haut, moyen et bas niveau de production laitière, était respectivement de 36, 5 g g et 37,1 g p. 1000 g.

INFLUENCE c) 3ge au premier vêlage et niveau d étable Il existe une corrélation positive entre l âge au premier vêlage et le niveau de production laitière (! 0,28). En fait, comme nous l avions déjà observé (A URIO r, et RICORD!AL, 195 8) la régression de la production laitière sur l âge n est pas linéaire. En classant les génisses dans les trois catégories d étables, nous n avons pas constaté d influence du niveau d étable sur l accroissement de la production en fonction de l âge au premier vêlage, ce qui confirme les résultats d Ho!M!yR (I9!5). Il est donc préférable d utiliser également des facteurs additifs de correction pour l âge au premier vêlage. 5. DU NIVEAU DE PRODUCTION INITIAI, ET DU NIVEAU D ÉTABLE Discussion La production laitière d une vache adulte (z) apparait donc comme une fonction de sa performance en première lactation (x) et du niveau moyen de production de son étable (y). Pour essayer de séparer les influences respectives de x et y dans la variation de z, il nous faut étudier la régression de z sur chaque couple (x, y). A partir du modèle linéaire à deux variables (équation 3 du tableau 6), nous avons déterminé la droite de régression estimée en tenant compte du niveau d étable calculé sur la moyenne des lactations 3 et 4 (cette moyenne de production est étroitement liée au probit moyen et a l avantage de ne pas comprendre les lactations initiales). a) Des trois équations du tableau 6, la troisième est la plus précise puisqu elle permet de prévoir la performance adulte (z) à partir du niveau de première lactation (x) et du niveau d étable (y), avec une erreur, exprimée par l écarttype résiduel, de 580kg (12 p. 100 en valeur relative). Nous pouvons dire en conclusion, que l ac

les croissement de production laitière avec l âge est indépendant du niveau d étable, mais qu à l intérieur d étables de même niveau, cet accroissement est d autant plus faible que le niveau de production initial (première lactation) est plus élevé. Par exemple, la génisse qui produira 4ooo kg de lait à 32 mois, aura peu de chances de donner une production très supérieure en quatrième et cinquième lactation si la moyenne de ses contemporaines de la même étable est inférieure à 400 o kg. Au contraire, dans une étable dont le niveau moyen est de 600 o kg, cette génisse aura la c< possibilité» d accroître ses performances au cours des lactations suivantes. D après les tables de production établies par GAINES en 1943, il est intéressant de constater que l augmentation de production laitière avec l âge est au moins aussi importante, pour les vaches traites trois fois que pour celles traites deux fois par jour. En comparant les performances des «troupeaux de montagne» et des &dquo; troupeaux de plaine» d après les performances globales du contrôle laitier en Suisse, en Allemagne et en Autriche, on constate également, qu en dépit d une différence annuelle d environ i ooo kg de lait, l accroissement absolu de production laitière avec l âge est du même ordre pour les deux catégories de troupeaux. Les conditions d élevage représentent donc bien un facteur limitant la production laitière. On peut penser que c est dans les meilleures étables que les vaches sont capables d atteindre de fortes productions et que dans les troupeaux de même niveau, ce sont les génisses les plus productives au premier vêlage qui manifestent le plus faible accroissement de production avec l âge, par suite du fait que les apports alimentaires limitent leurs productions ultérieures. b) Cet échantillon de 169 vaches est réduit, mais non exceptionnel du point de vue longévité et production laitière : animaux de race Montbéliarde sont réputés pour leur longévité (1) ( ) Dans la plupart des concours, une section «longévité, fécondité et rusticité p rassemble les vaches de plus de dix ans, ayant produit sept veaux nés viables en sept vêlages différents.

les on puisque parmi les vaches soumises au contrôle laitier, près de 30 p. 100 ont accompli plus de quatre lactations, vaches ainsi conservées ne sont pas uniquement de bonnes laitières, puisqu une enquête réalisée dans le Jura a permis de constater que les éleveurs tenaient largement compte de l aptitude des vaches à vêler régulièrement et à bien se laisser traire. Les observations de BAKEM (!,c!!9) montrent par ailleurs que la durée de vie des vaches est d autant plus longue que leur niveau de production initial est plus faible. c) En vue de l interprétation des résultats concernant la descendance des taureaux d I. A., l application (dans les conditions d élevage du Jura) de la méthode de comparaison des filles avec leurs commensales de même âge pose des problèmes, par suite des faibles effectifs par troupeau. I,e fait que les différences génétiques entre troupeaux semblent être faibles autorise le regroupement des génisses dans un petit nombre de classes, en fonction des productions moyennes des élevages oit elles sont exploitées ; cette solution ne doit cependant pas être considérée comme définitive et rigoureuse, étant donné que l utilisation de «taureaux testés» permet maintenant à certains éleveurs, de constituer de véritables familles dont la valeur d élevage est nettement supérieure à la moyenne. Puisque l effet de l âge sur la production laitière est indépendant de la moyenne d étable, on peut calculer cette moyenne d étable à partir de toutes les lactations disponibles, en ajustant la distribution des âges observée à une distribution représentative de la moyenne de la population, ou ce qui revient au même, en utilisant la méthode décrite par Sl BE NBERG (1955). La transformation des productions en variable cc probit», après ventilation des données par année, âge et numéro de lactation, intervalle et saison de vêlage, semble cependant préférable du point de vue calcul et interprétation comme nous avons pu le constater dans d autres domaines (contrôle de la croissance et de la conformation en races Charolaise, Normande et 1Io>itbéliar<ie, L!!!BVx!, AURI OL et DUMONT). Le niveau de production par étable ne constitue en fait qu une donnée globale. Pour obtenir le maximum d informations, il serait utile de déterminer, parmi les principales sources de variation (choix des reproducteurs, alimentation, techniques d élevage, conditions de traite, pratique des réformes, état sanitaire) celles qui expliquent le mieux les différences entre élevages. Reçu pour publication en novemb ye 1963. SUMMARY INFLUENCE OF LACTATION NUMBER AND HERD PRODUCTIONLEVEL ON MILK YIELD OF cc MONTBGLIARDF n COWS The object of this study is to determine the influence of different factors year, level of initial performances, herd production level the evolution of milk production with age. During the period i947 to 195 8, we retained in 99 herds of the Jura region, i691vlontbvliardes cows having five consecutive lactations (15) and a total of 466 3 «contemporary cow n records from the same herds. For each of the herds, 4 production averages and a probit average were calculated.

Anhalt first herd s both 1) From 1947 to i95 8, a continual increase of the average milk production, mainly due to the amelioration of environmental conditions, was registred : 30 kg per year for the first lactations and 45 kg for the lactations 2 to 5 (graph. i). 2) The production increase actually due to the influence of age, is equal for the sample of i69 cows with five consecutive records and their contemporaries in the same herds, when eliminating the effect of the continuous amelioration of the environmental conditions. This increase is in average, 600 kg of milk from the first to the second lactation, 410 kg from the second to the third, 260 kg from the third to the fourth and 130 kg from the fourth to the fifth (table 3). The repeatability coefficients calculated through the records of the 169 cows with five lactations are 0.52 for milk yield and 0.69 for butterfat percentage. 3) The «herd enviromnent» explains z5 to 30 p. 100 of the variance of the first lactations. The regression coefficient of the production level of cows in first lactation to their herd s average is 0.98. 4) The average milk production of fourth and fifth lactations was estimated from (table 6) : lactation production level (equation i) ; average (equation 2) ; these two variables (equation 3). However, with the third equation, the standard deviation of the errors between estimated and true adult production is still 579 kg of milk. The absolute value of milk production increase with age is independant of the herd s production level, but within herds of the same level this increase is in negative relationship with the level of production during the first lactation. 5) In the discussion, the regrouping of herds in a small number of classes is considered, to estimate the «breeding value» of young bulls through testing by the method of «contemporary comparisons». REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES P., 955 Influence du mois de vêlage sur la production laitière des vaches Pie Rouge de l Esi dans AURIOL le Jura. Ann. Zoolech., 4, 189200. AURIOL P., RICORDEAU G., 195 du lait. Ann. i1 tvtr., Paris, 13, 15 17. 8. In a Récentes études sur divers aspects du problème de la production AURIOL P., GROSCLAUDE F., ig6o. Recherches sur jumeaux bovins. I. Production et développement corporel des vaches laitières en fonction de l âge au premier vêlage. Résultats préliminaires.!inn. Zootech., 9, 30 1343 AURIOL I., GRO SCLAUDE F., 1960. Évolution, avec l âge, de la composition du lait de vaches. Ami. Zoolech., 9, 121 132. BAKELS F., 1059. Untersuchungen über die beziehungen zwischen milchleistung und nutzungsdauer in einer Allgauer herde. Arb. Insi. Tierz. Vererb. ee. Ko!isiFoi,sch. Univ. A! infaek., 1, 130. BAKELS F., GnLL C., 1961. Ein beitrag zur berechnung durchschnittlicher Jahresmilchleistungen von Altersklassen beim Rind in Herdbuchpopulationen. Zuchtutanskunde, 34, 6 14. BRODY S., 1945. Bioernergetics and growth. Reinhold Publishing Corporation, U. S. A. BRU.!IBY P. J., 19 60. Twin research at Ruakura, New Zealand. Proc. VII study meeting F. E. Z. Stoekhu lm, 99 lo5. BRUMBY P. J., 1961. The causes of differences in production between dairy herds. Anim. Prod., 3, 2!29!, DIETRICH H., 1957. Untersuchungen über die Lebensleistung schwarzbunter Niederungsrinder in Sachsen unter besonderer Berücksichtigung der Milchmenge, des prozentischen Fettgehaltes sowies des Alters. KülanArchi., 71, r55 zro. GAINES W. L., 1943. An analysis of milking Shorthorn milk records. Univ. Illinois. Agrie. Exp. St Bull., 498, 551576. GAUNT S. N., BARTLETT 1B1. A. G., 1 9!58. Influence of herd and stablemate averages on production records of artificially sired (A. 1.) progeny. J. Dairy Sci. Abstr., 41, 34 r. HicxMnv C. G., II ENDFRSON C. R., 1955 Components of the relationship between level of production and rate of maturity in dairy cattle. J. Dairy Sci., 38, 88 38 90. HErt DE xson C. I2., 195 6. Cornell Research on methods of selecting dairy sires. Proc. U. Z. Soc. Anim. Prod., 16, 6974. HOF MEYR J., 955 r A study of Danish and Swedish progeny testing methods for dairy bulls. Kgl. Lantbr. Ann. Sverige, 22, 4z5488. JOHANSSON L, IIA NSSON A., 1940. Causes of variations in milk and butterfat yield for dairy cows. Kgl. Lantbr. Akad. 7 i(iski,., 79, 1127. JOFI ANSS ON L, RosEaTSO:! A., 1952. Progcny testing in the breeding of farm animals. Proc. Brit. Soc Anim. Prod., 79 105.

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