«Le point sur l économie de Sept-Îles» Outils du développement durable

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Transcription:

«Le point sur l économie de Sept-Îles» Outils du développement durable Février 2015

1. Portrait Population de Sept-Îles Selon Statistique Canada, en 2011, la population de l'agglomération de recensement (AR) de Sept-Îles s'établissait à 28 487 personnes. Nom de la subdivision de recensement(sdr) Population Ville de Sept-Îles Nombre 2006 2011 Variation Population 25 514 25 686 0,7% Ménages 11 000 11 220 2,0% Familles 7 510 7 590 1,1% Sans enfants 3 155 3 380 7,1% Avec enfants 4 340 4 210-3,0% Familles monoparentales 1 240 1 230-0,8% Personnes vivant seules 3 250 3 425 5,4% Sources : Statistique Canada, Recensements 2006 et 2011 et Institut de la statistique du Québec 2011 2006 Variation en % Sept-Îles 25 686 25 514 0,7 Uashat 1 485 1 190 24,8 Malioténam 1 316 1 123 17,2 2

Les familles monoparentales vivent dans une plus grande précarité et pauvreté économique que les autres groupes. À Sept-Rivières, elles représentent 31,3% de la population. Le second groupe le plus pauvre est celui des personnes seules, qui représente 22,7% de la population et qui vivent plus précisément dans les centre urbains ou les territoires qui leurs sont périphériques. En 2010, 13,3 % du revenu total de la population de 15 ans et plus de S-I provenait de transferts gouvernementaux. En 2010, le taux de faible revenu, selon la mesure de faible revenu après impôt, s établissait à 12,1 % à Sept-Îles comparativement à 6,9 % en 2006. 3

Selon l ISQ, le taux de faible revenu des familles monoparentales de la MRC de Sept-Rivières en 2011 est de 29,4 %. Cela revient à dire qu environ 1 famille monoparentale sur 3 est à faible revenu. Le revenu médian après impôt de ces familles est de 15 930 $. Vivre dans conditions matérielles de faible revenu sur la Côte-Nord veut dire vivre avec des écarts de revenus importants par rapport à la moyenne des revenus médians. 4

Selon le Comité RAP Côte-Nord le taux de diplomation pour la cohorte de finissants au niveau secondaire de l année 2010 sur la Côte-Nord est de 65,8%. 5

Prestataires d aide financière de dernier recours Selon l Institut de la statistique du Québec : 79 % des prestataires ont des contraintes sévères à l emploi donc considérés inaptes au travail (59% pour l ensemble du Québec) Selon Emploi-Québec, les statistiques des prestataires d aide financière de derniers recours pour la ville de Sept-Îles uniquement sont les suivantes : Code de programme Description % CSE Contraintes sévères 42,9% CTE Contraintes temporaires 26,7% SAN Sans contrainte 30,4% 6

Chômage Selon Développement économique Canada, le taux de chômage de Sept-Rivières en 2007 était de 6,7 % (Côte-Nord 8,2 %). Taux d'activité, d'emploi et de chômage Côte-Nord et Nord-du-Québec 1 er trim. 2 e trim. 3 e trim. 4 e trim. 1 er trim. Variation 2012 2012 2012 2012 2013 2013/2012 Taux d'activité 59,1 62,7 61,8 60,3 59,5 0,4 Taux d'emploi 53,8 57,9 57,1 56,5 55,9 2,1 Taux de chômage 8,8 7,6 7,7 6,3 6,0-2,8 7

Logement Selon le Front d action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) : En 2012, Sept-Îles a vu son taux de logements inoccupés chuter à 0,2 %. L offre tombe à 0 % en ce qui a trait aux grands logements familiaux de trois chambres à coucher et plus. (La norme provinciale est un taux d inoccupation de 3 % pour bénéficier d un certain choix.) La crise du logement qui a frappé la Côte-Nord a une cause commune : le développement minier effréné, sans préoccupations sociales, alimenté par le Plan Nord de l ex-gouvernement libéral de Jean Charest. Un tel développement repose en grande partie sur un phénomène baptisé «fly in and fly out», c est-à-dire sur le recours à une main d œuvre, venue de l extérieur de la région et qui la quitte dès qu elle peut. Ces personnes parviennent toujours à se loger, mais ce n est pas le cas pour celles à plus faible revenu. Non seulement les loyers sont-ils trop chers quand elles sont à la recherche de logements, mais elles doivent plus souvent qu autrement vivre de la discrimination. De plus, la pénurie entraîne une hausse générale du coût des loyers. 8

Juste pour la ville de Sept-Îles, le nombre de logements privés occupés par des résidents habituels est passé de 11 006 en 2006 à 11 221 en 2011, soit une augmentation d à peine 2%. Près de 35 % des ménages de Sept-Îles sont locataires de leur logement. Le nombre d appartements est passé de 2 602 en 2009 à 2 612 en 2014. Selon la SCHL, 134 appartements ont été mis en chantiers de 2009 à 2014. 9

En 2014, le taux d inoccupation était de: 6,3 % pour les studios, 3,1 % pour les appartements à 1 chambre, 1,6 % pour ceux à 2 chambres et 1,9% pour ceux à 3 chambres pour un taux moyen de 2,4 %. Le taux d inoccupation est de: 2,2 % pour les loyers de moins de 750 $, 2,9 % pour les loyers de 750$ à 999$ et de 7,6 % pour les loyers de 1 000$ à 1 249 $. 10

11

À Sept-Îles en 2010-2011, environ 15 % des ménages propriétaires et locataires dans des logements privés, non agricoles et hors réserve, consacraient 30 % ou plus du revenu total du ménage aux coûts d habitations : 8,2 % des propriétaires 27,0 % des locataires. 12

L augmentation des prix des loyers a été plus marquée pour les studios dont le loyer a cru de: 46,8% de 2004 à 2014, 30,4 % pour les appartements à 1 chambre, 33,0 % pour ceux à 2 chambres et de 34,1 % pour ceux à 3 chambres pour une augmentation moyenne de 33,9 %. Pour ce qui est du marché résidentiel, le prix de vente moyen des maisons est passé 148 751 $ en 2008 à 231 653 $ en 2012 (+56%). Depuis, le prix moyen de vente baisse légèrement : 228 967 $ au 3 e trimestre de 2014. Le marché est passé à un «marché d acheteur» 13

Sécurité alimentaire Statistique de la soupe populaire du Centre d intervention Le Rond-Point Statistiques du Comptoir alimentaire de Sept-Îles (CASI) au niveau des paniers de dépannage servis Nombre de paniers de dépannage par année : Année 2010-2011 : 859 dépannages Année 2011-2012 : 944 dépannages Année 2012-2013 : 1106 dépannages La clientèle ayant connu la plus grande augmentation de la fréquence du CASI est tout d abord les personnes seules et s ensuit les couples avec enfants (2011-2012 : 74 dépannages et en 2012-2013 : 109 dépannages) 14

Constats Écart de plus en plus grand entre pauvre et riche. La pauvreté est marginalisée. Les problèmes de pauvreté: itinérance, violence entre les jeunes, criminalité. La détresse des jeunes sans avenir d emploi parce que peu scolarisés. La détresse des personnes seules. Les problèmes de sécurité alimentaire et la difficulté de combler les besoins essentiels. La pauvreté sociale et culturelle : compétences et habilités sociales vs accès emploi. 15

Une montée des personnes sans refuge et de l errance urbaine : urgence sociale. La montée de la détresse, santé mentale et toxicomanie. La judiciarisation et l incarcération comme facteur d exclusion et marginalité récurrente, mais aussi comme un mode de vie : source de répit de la pauvreté. Le nomadisme obligé sur le territoire entraine la pauvreté sociale et matérielle : l illusion de Sept-Îles. Exode des jeunes : problème d errance, de décrochage social. Exode des ainés : isolement, détresse, logement. Les problèmes de pauvreté des communautés autochtones : un sujet tabou. Double discrimination des communautés autochtones (23 % des usagers du refuge). 16

Historique 2007 --- Deux dirigeants d organismes se concertent afin de maximiser le peu d investissement mis de l avant pour contrer la pauvreté et l exclusion sociale à travers le programme sécurité alimentaire. 2008 --- D autres partenaires du communautaire ainsi que l organisateur communautaire du temps se joignent à eux et fondent le projet «Mains à la Pâte». 2009 --- En simultanée, constatant une pression sur la demande de logements défavorable aux personnes à faible revenu ou avec un statu différent, un comité de travail appelé «Occupation quadruple» est né. 17

2010 --- Après 18 mois d existence de «Mains à la Pâte», une bonne évaluation et une volonté de plus en plus grande de la part du milieu de s impliquer au sein de ce mouvement de lutte contre la pauvreté, une «Table de concertation» est née. 2010 --- Cette «Table de concertation» est devenue: APSI Buts: «Actions pauvreté Sept-Îles» 1. Sensibiliser la population et ses décideurs aux problèmes de la pauvreté et de l exclusion sociale. 2. Mobiliser et concerter les organisations pour trouver des solutions concrètes pour venir en aide aux démunis. 3. Défendre les droits des personnes démunies vivant de l exclusion sociale. 18

2012 --- Actions pauvreté Sept-Îles s incorpore et devient un organisme communautaire. --- Un plan d actions est élaboré et conçu pour être bonifié et évolutif. --- Quatre comités sont inclus et travaillent de façon concertée et inter-reliée a) Occupation quadruple b) Alimentation/nutrition c) Réussite éducative d) Intégration sociale 2013 --- Actions pauvreté Sept-Îles devient membre de différents regroupements tels que le FRAPRU, le Collectif pour un Québec sans pauvreté et le Réseau Solidarité Itinérance Québec. 19

Itinérance ACTIONS PAUVRETÉ SEPT-ÎLES Violence 20

Membership Son membership est composé de: Organismes communautaires Organisations de la santé et des services sociaux Organisations de l éducation Organisations de la solidarité sociale Administration municipale Élus municipaux, provincial et fédéral Entreprises Organisations autochtones 21

Quels sont nos actions? Apprenons à répéter les bons coups Apprenons à les partager, ces bons coups Répétons les occasions de se concerter Exprimons nos besoins solidairement à nos instances et décideurs politiques tant au niveau municipal, national que fédéral. 22

Conclusion et citation «Je continue de croire qu il est possible de réussir si nous nous entêtons à mettre la personne, dans le besoin, au centre de nos discussions.» Doris 23