RÉSEAU RÉGIONAL DES GESTIONNAIRES D'ESPACES NATURELS PROTEGES PROVENCE ALPES COTE D'AZUR JOURNEE THEMATIQUE Centre de sauvegarde de la faune sauvage Elaboration d'un Réseau Régional d'acheminement des animaux blessés Jeudi 10 avril 2003 PARC NATUREL REGIONAL DU LUBERON (Château de l'environnement Boux) Hervé MAGNIN Sylvain URIOT
PARTICIPANTS ORGANISME NOM Prénom FONCTION RESEAU Parc National des Ecrins COULOUMY Christian Chef de secteur Parc National du Mercantour Parc National de Port-Cros Parc Naturel Régional de Camargue Caroline SUAVET Chargé de Mission Parc Naturel Régional du Queyras Michel BLANCHET Attaché Scientifique Parc Naturel Régional du Luberon Hervé MAGNIN Chargé de Mission Olivier HAMEAU Centre de sauvegarde Parc Naturel Régional du Verdon Parc Régional Marin de la Côte Bleue Conservatoire Botanique de Porquerolles Conservatoire Botanique Gap-Charance Conservatoire du Littoral André MARTINEZ Gardes gestionnaires Raymond VIALA Conservatoire Etudes Ecosystèmes de Prvce David TATIN TARRIN Michèle Chargé de Mission Secrétaire Réserve Géologique de Haute Provence Daniel MADELEINE Garde Moniteur Réserve Nationale de Camargue Eric COULET Directeur Syndicat Mixte de la Palissade Syndicat Mixte du Mt-Ventoux Ken REYNA Chargé de Mission Office National des Forêts Grand Site Sainte Victoire Station biologique de la Tour du Valat Agence Publique du Massif des Alpilles Laurent FILIPOZZI Chargé de Mission PNR GIP des Calanques Jean-Stéphane KERSTENNE Chargé de Mission Département du Var Département de Vaucluse INTERVENANTS Office National de la Chasse Faune Sauvage Claude BARTHE Vaucluse Direction Départementale des Services Vétérinaires Bernard DESCHAMP Anne CUZZOLIN Projet d Antenne 06 Christian HYCNAR Ligue pour la Protection des Oiseaux Benjamin KABOUCH Claude MOYON Directeur Régional Bénévole Lionel SCULLARD Magali GOLIARD Centre Ornithologique du Pont de Gau René LAMOUROUX Directeur Centre de sauvegarde Sylvain URIOT Responsable du centre Association Vautour en Provence Jean-Marie DABARD Centre de recherche Alpin sur les vertébrés Michel PHYSEL Président DIREN ARPE René VOLOT Christian DORET Bernadette COSSON Thomas FOUREST Olivier NALBONE Chargé de mission Chef du Service MNPE Chargé de mission Animateur du Réseau Chargé de mission 2
Cette journée thématique du Réseau Régional des Gestionnaires d'espaces Naturels Protégés de Provence Alpes Côte d'azur organisée par le Parc Naturel Régional du Luberon a permis de présenter à l'ensemble des membres du réseau le travail effectué par le Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage. PRESENTATION du CENTRE C'est en juillet 1996 que l'autorisation d'ouverture officielle de ce centre a été délivrée par le Ministère de l'environnement. Il est situé à Buoux au Château de l'environnement, propriété du Parc naturel régional du Luberon. Depuis longtemps déjà, de nombreuses personnes s'adressaient à la Maison du Parc après avoir découvert des animaux blessés. Le parc a donc souhaité répondre à cette demande et a décidé de créer une structure adaptée dans la région. A partir de ce moment-là, le centre a vu se développer autour de son activité une grande participation et un soutien des gardes de l'office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Alpes de Haute Provence ) et du corps vétérinaire. Cette collaboration a permis l'acheminement de nombreux animaux sur lesquels ont pu être pratiquées radiographies et chirurgie dans de bonnes conditions. Les médias ont également joué un rôle majeur en contribuant à faire connaître l'existence d'un tel établissement dans notre région. Actuellement, le centre accueille chaque année entre 400 et 500 animaux provenant de l'ensemble de la région P.A.C.A. 3
LA REGLEMENTATION DU CENTRE L arrêté du 11 septembre 1992 (J.O. n 219 du 20 septembre 1992) définit les règles de fonctionnement des centres de sauvegarde. Régime juridique : régime de l'autorisation. Le responsable du centre doit être titulaire d'un certificat de capacité. La présence d'un vétérinaire sanitaire est obligatoire (décision d'euthanasie) Les centres doivent pouvoir à tout moment justifier de la provenance et du devenir de leurs pensionnaires, et tenir leurs registres à la disposition des agents chargés des contrôles dans ce domaine (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Douanes, Services Vétérinaires, Office National des Forêts, Police, Gendarmerie). CONDITIONS DE TRANSPORTD'UN ANIMAL SAUVAGE 1. Règles de droit applicables au transport des animaux recueillis dans les centres de sauvegarde de la faune sauvage : Les animaux recueillis peuvent relever de statuts juridiques variés en fonction de l'espèce à laquelle ils appartiennent. En particulier, ils peuvent faire partie : d'espèces protégées au titre des articles L.211-1 et L.211-2 du code rural, d'espèces soumises au règlement (C.E.E) n 3626/82, modifié, relatif à l'application dans la Communauté de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction dénommée : Convention de Washington. d'espèces de gibier dont la chasse est, ou non, autorisée. Selon le cas, diverses catégories d'autorisations, délivrables par diverses autorités, permettent de procéder à ces transports. Afin d'éviter la multiplication de procédures administratives que leur fréquence et leur variété rendraient par trop complexes, une autorisation annuelle de capture et de transport est désormais délivrée aux titulaires du certificat de capacité pour l'entretien des animaux vivants, responsables de ces établissements. Cette autorisation unique, valable au titre des trois réglementations précitées, est reconduite tacitement. Sa validité ne s'étend pas aux transports internationaux et s'exerce exclusivement : du lieu de capture jusqu'à un centre de sauvegarde de la faune sauvage, entre un centre de sauvegarde et un cabinet vétérinaire, entre deux centres de sauvegarde, d'un centre de sauvegarde jusqu'au lieu où le spécimen sera libéré en vue d'une réinsertion dans la nature, d'un centre de sauvegarde jusqu'au lieu où le spécimen sera autopsié (laboratoire) ou détruit (centre d'équarrissage), ainsi qu'entre ces deux derniers lieux. LE FONCTIONNEMENT DU CENTRE Le fonctionnement d'un centre de sauvegarde repose sur son responsable, titulaire d'un certificat de capacité, sur le vétérinaire qui assure les actes chirurgicaux, sur des structures répondant aux impératifs biologiques des espèces recueillies, ainsi que sur des pratiques et des techniques éprouvées et harmonisées, résultant de plusieurs décennies d'expérience. Dans chaque centre régional, l'oiseau suit le parcours suivant : 4
Accueil, diagnostic, soins et convalescence : o L'animal peut-être soigné : il est placé dans un box d'isolement ou dans un local de l'infirmerie. o L'animal ne peut pas être soigné : il est euthanasié. Rééducation en volières aux parois pleines, grâce à des équipements adaptés permettant un effort progressif. Préparation au relâcher dans des volières de type "tunnel" de grandes dimensions, pour la reconstitution de la masse musculaire, et le retour à un comportement conforme à la vie sauvage (fuite, prédation). Tous les oiseaux sont bagués avant leur relâcher. Les «Centres de Sauvegarde de la Faune Sauvage» ne sont pas visitables par le public, afin d assurer le maximum de tranquillité aux animaux et d éviter un amoindrissement de leurs réflexes de méfiance vis à vis de l homme. LES DIFFERENTES ANTENNES DU CENTRE DE SAUVEGARDE Aujourd'hui il existe officiellement une antenne du centre de sauvegarde situé à Gap : Le centre de recherche alpin sur les vertébrés La bergerie 05110 PLAN DE VITROLLES Tel : 04.92.54.74.31. Deux autres antennes sont aujourd'hui en projet : Le centre ornithologique de Pont de Gau Le centre de Menton 5
LES RESEAUX D'ACHEMINEMENT LES CORRESPONDANTS Qui sont-ils? Une grande majorité des correspondants aujourd'hui sont des personnes bénévoles adhérant à des associations de protection de la nature (ex : L.P.O ). Le reste du réseau est constitué de corps de métiers en relation avec l'environnement ou les animaux (O.N.C.F.S, vétérinaires, S.P.A, pompiers ). Quel est leur rôle? Il est loin d'être négligeable, tant au niveau de la récupération de l'animal que pour la promotion du centre. Ils se fixent en général eux-mêmes leur rayon d'action. Ce peut être deux ou trois communes, la périphérie d'une grande ville. Afin de se faire connaître, ils doivent faire leur propre promotion auprès des organismes oeuvrant en zone rurale, dans un secteur proche de la nature. Plus les correspondants seront connus localement, plus vite les animaux blessés leur seront signalés et pourront ainsi être acheminés rapidement vers le centre. Il est vrai que les chances de réinsertion d'un animal sauvage dans son milieu naturel sont étroitement liées au laps de temps écoulé entre sa blessure et sa prise en charge par le centre. En fonction de la gestion des appels centralisés au château, le technicien en activité répercute l information au correspondant le mieux placé quand l inventeur refuse d amener luimême l animal au centre. Conditions d'acheminement d'un animal sauvage blessé vers un centre de sauvegarde : Lors de l'acheminement d'un animal, il y a quelques consignes à respecter. Le ramassage et le transport d'animaux sauvages blessés, appartenant à des espèces protégées ou gibiers, par des particuliers a fait l'objet d'une circulaire. Il y a donc "tolérance réglementée" en matière d'urgence, à condition de respecter les recommandations suivantes : demander à la personne son nom et son adresse ainsi que l'heure éventuelle de départ. lui indiquer la route la plus directe pour transporter l'animal, soit directement au centre, soit au domicile du correspondant. lui recommander de placer l'animal dans un carton adapté à sa taille et percé de quelques trous d'aération. Le fond du carton sera recouvert de feuille de papier afin que l'oiseau puisse s'agripper tout au long du voyage. lui indiquer d'écrire sur le carton "ANIMAL VIVANT". 6
LE PERIMETRE D INTERVENTION DU CENTRE La vocation du centre de sauvegarde de Buoux est de récupérer l'ensemble des animaux blessés de toute la région PACA (dans la mesure, où au sens strict, il est le seul à être autorisé a fonctionner conformément à la réglementation) mais sa situation géographique excentrée pose encore de gros problèmes d'acheminement pour les départements les plus éloignés. A ce jour, le département du Vaucluse est le mieux drainé, ceci est dû aux nombreuses actions de communication du PNR du Luberon. Il faut annoncer aussi l existence d une antenne officielle gérée par le CRAVE sur les Hautes Alpes. Il est donc prévu d'étendre cette action à l'ensemble de la région, ce qui repose bien évidemment sur un réseau d'acheminement performant. Actuellement de nombreux secteurs ne sont pas encore couverts. LES PERSPECTIVES DE LA JOURNEE Pour que le centre puisse vraiment satisfaire à cette mission de rapatriement d'animaux blessés à l échelle régionale, le centre de sauvegarde de Buoux cherche à obtenir le soutien et la participation des différents membres du RREN en particulier sur des secteurs non couverts ou mal desservis, mais aussi pour consolider le travail en réseau des bénévoles. Trois propositions ont été formulées aux membres du Réseau Régional des Gestionnaires d'espaces Naturels Protégés Provence Alpes Côte d'azur pour leur participation au Réseau d'acheminement à travers leur personnel de terrain. Etre relais d'information sur l acheminement des animaux blessés vers les centres agréés, Etre point d accueil dans le transit des animaux blessés vers l antenne ou le centre agréé, Participer localement et occasionnellement au transport des animaux au sein du réseau de bénévoles. A la suite de cette journée il a été convenu de solliciter les membres du réseau dans leur participation au fonctionnement de ce projet. En fonction des souhaits formulés par chaque structure, Sylvain URIOT, Responsable du Centre de sauvegarde de Buoux mettra en place des opérations d information et/ou de formation à l attention des référents identifiés. 7