Le bassin rhumatologique. Vu par un rhumatologue. C Richez, MCU-PH Service de Rhumatologie Hôpital Pellegrin

Documents pareils
Que représentent les Spondyloarthrites Axiales Non Radiographiques? Pascal Claudepierre CHU Mondor - Créteil

Les formes cliniques. Maxime Breban

Lombalgies inflammatoires de l homme jeune

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

I Identification du bénéficiaire (nom, prénom, N d affiliation à l O.A.) : II Eléments à attester par un médecin spécialiste en rhumatologie :

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES. Spondylarthrites. Décembre 2008

Les Spondylarthrites

Lombalgie inflammatoire. François Couture Rhumatologue Hôpital Maisonneuve Rosemont Avril 2010

Spondylarthrite ankylosante

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Diagnostic, prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites

Spondylarthrite juvénile. Dr Sandrine Lacassagne Hôpital Necker 25 Novembre 2010

Dr Pascale Vergne-Salle Service de Rhumatologie, CHU de Limoges. Membre enseignant chercheur EA 4021

Faculté de Médecine de Marseille Université Aix Marseille II. Maître de stage : Dr BLANC Bernard. Récit authentique d une situation

Les rhumatismes inflammatoires. Arthrite Rhumatoïde, Arthrite psoriasique, Spondylarthrite ankylosante

Trucs du métier. L arthrite psoriasique en l absence du psoriasis. clinicien@sta.ca. Avez-vous un truc? Son épidémiologie et son expression

Vignette clinique 1. Femme, 26 ans; caissière. RC : Dorsalgie depuis 18 mois. ATCD : Tabagisme 20 paquets/année; pas de maladies chroniques HMA :

Spondylarthrite ankylosante (Pelvispondylite rhumatismale) Etiologie, diagnostic, évolution, surveillance, principes de traitement

LES SPONDYLARTHROPATHIES (SPONDYLARTHRITES) : APPROCHE DIAGNOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE

Spondylarthrite grave

Item 123. Psoriasis. Insérer les T1. Objectifs pédagogiques

La prise en charge de votre spondylarthrite

LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Ensemble aidons les patients souffrant d un mal de dos inflammatoire à identifier leurs douleurs.

SPONDYLARTHROPATHIES. Dr L.Mathy Mont-Godinne Rhumatologie 10/03/2012 CH DINANT

Item 154 : Tumeurs des os primitives et secondaires (Évaluations)

Item 123 : Psoriasis

ANDRIANJAFISON Francia

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

Dr Ottaviani Service de Rhumatologie Hôpital Bichat Staff du 23 Mai 2014

. Arthritepsoriasique

Programme «DoSanté Lycée» Présentation et évaluation

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Les traumatismes et l arthrite inflammatoire

Le syndrome SAPHO Ostéomyélite multifocale chronique récidivante Spondylarthrite hyperostosante pustulo-psoriasique

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Accidents des anticoagulants

SYNDROME DU TUNNEL CARPIEN, EPICONDYLITE ET TRAVAIL : POINT DE VUE DU RHUMATOLOGUE

Le pied des spondyloarthropathies

Genou non traumatique

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008

Item 215 : Rachialgies

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE

Douleurs des mains. Douleurs des mains les plus fréquentes: pertinence, causes, traitements. C.Zenklusen septembre 2013

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

PHYSIOTHERAPIE ET RHUMATISMES INFLAMMATOIRES

Fit For Work? Les troubles musculosquelettiques et le marché du travail belge

N oubliez pas de sauvegarder après avoir intégré ce fichier dans votre espace extranet!

Table des matières. Remerciements...v. Préface... vii. Avant-propos... xi. Mode d utilisation du manuel et du DVD... xv

PRECISION ÉLIMINATION DE L INFLAMMATION. mensuel PRECISION

LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE

Lombosciatalgie aigue et chronique Quelle prise en charge? Dr Azizi Fatima Rabat

L A L E T T R E. L E T T R E D I N F O R M A T I O N ( 3 n u m é r o s p a r a n ) m a i

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

La polyarthrite rhumatoïde est-elle une maladie courante parmi la patientèle d'un rhumatologue?

La prise en charge de votre polyarthrite rhumatoïde

5. ASPECTS CLINIQUES ET ÉTIOLOGIQUES

Qu'attend le rhumatologue de la Médecine Nucléaire?

Les soins des douleurs chroniques dans les TMS Les échecs thérapeutiques

Intérêt de l IRM dans le diagnostic précoce des atteintes psoriasiques des doigts et des orteils

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

INDUCTION DES LYMPHOCYTES T- RÉGULATEURS PAR IL2 A TRÈS FAIBLE DOSE DANS LES PATHOLOGIES AUTO- IMMUNES ET INFLAMMATOIRES APPROCHE TRANSNOSOGRAPHIQUE

Quand penser à une pathologie inflammatoire osseuse ou articulaire

L arthrose, ses maux si on en parlait!

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte

RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES DE L ADULTE : diagnostic et prise en charge initiale par le généraliste. DOSSIER DOCUMENTAIRE

Migraine et Abus de Médicaments

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Communiqué. Abbott présente à Santé Canada une demande d homologation d HUMIRA pour le traitement du psoriasis POUR PUBLICATION IMMÉDIATE

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

Préfaces Introduction... 8

rhumatoïde DES de Biologie médicale Cours d immunologie Vincent Elsermans

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Objectifs et Modalités. Présentation : Dr M. Hours, INRETS

TMS les données belges relatives à la lombalgie

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS

Études. Coût de la chirurgie d une hernie discale

REEDUCATION APRES RUPTURE DU LIGAMENT CROISE ANTERIEUR OPERE

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

«Les lombalgies chroniques communes à la consultation de rhumatologie du CHU de Fès»

Guide de référence rapide Prise en charge des douleurs cervicales et des troubles concomitants de stade I et II

ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE 16, RUE BONAPARTE PARIS CEDEX 06 TÉL : FAX :

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 18 novembre 2009

Qu avez-vous appris pendant cet exposé?

Le Psoriasis Qui est touché?

Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence

La maladie de Still de l adulte

Transcription:

Le bassin rhumatologique. Vu par un rhumatologue C Richez, MCU-PH Service de Rhumatologie Hôpital Pellegrin

Plan La problématique du clinicien La demande du clinicien Actualités 2012 sur la spondylarthrite Pelvispondylite > Spondylarthrite > Spondyloarthrite Les facteurs de risque Principe thérapeutique

LA PROBLÉMATIQUE DU CLINICIEN

Motif de consultation Douleur ± localisée au niveau du bassin : Localisation exacte Intensité Irradiation Rythme Type Facteurs déclenchant Facteurs calmants Irradiation Signes d accompagnement Origine : - Rachis lombosacré - Coxo-fémorale - Branches ilio/ischiopubienne - Musculaire - Viscérale Causes : - Mécanique - Néoplasique - Infectieuse - Inflammatoire - Métabolique

Les urgences Fractures vertébrales «pathologiques» compliquées d un déficit moteur ou d Sd de la queue de cheval Mise en évidence d un déficit moteur Trouble vésico-sphinctérien

Les urgences Causes infectieuses : Spondylodiscite Contexte, notamment porte d entrée Intensité de la douleur et de la raideur du rachis Signes généraux Abcès du psoas Psoïtis Mouvement actif impossible Signes généraux Souvent secondaire

Les urgences Causes infectieuses : Arthrite de hanche Appui unipodal impossible Mobilisation douloureuse +++ Epanchement, rougeur, chaleur Signes généraux Symphysite pubienne

Les subtilités du rhumatologue Distinction rachis/hanche Boiterie Hanche Douleur à l appui unipodal Mobilisation douloureuse de la coxo-fémorale Rachis Pas de boiterie Pas de douleur à l appui unipodal Raideur rachis lombaire Territoire bien systématisé Abolition réflexe rotulien Déficit sensitif ou moteur

Le besoin du rhumatologue Distinction rachis/hanche Boiterie Hanche Douleur à l appui unipodal Mobilisation douloureuse de la coxo-fémorale Rachis Pas de boiterie Pas de douleur à l appui unipodal Raideur rachis lombaire Territoire bien systématisé Abolition réflexe rotulien Déficit sensitif ou moteur

Le bassin rhumatologique Spondyloarthrite 0,35 à 0,5 % de la population générale Sex ratio : 1,2 (H/F) Lien génétique fort avec HLA-B27 Cible privilégiée = enthèse

Quand évoquer une rachialgie «inflammatoire»? Douleur du dos depuis au moins 3 mois et : Douleur améliorée par l exercice mais pas par le repos Raideur matinale 30 minutes Réveils nocturnes dus à la douleur lombaire uniquement en 2 è partie de nuit Douleurs fessières «à bascule» Si au moins 2 réponses positives : évoquer le diagnostic d une douleur de type inflammatoire Rudwaleit M. et al. Inflammatory back pain in ankylosing spondylitis. Arthritis Rheum 2006 ;54:569-78.

Caractéristiques communes des Un syndrome pelvirachidien : Atteinte rachidienne Atteinte des sacro-iliaques spondylarthropathies Un syndrome enthésopathique Un syndrome articulaire périphérique : Ténosynovites ou oligo-arthrites asymétriques prédominant aux membres inférieurs Un syndrome extra-articulaire : Uvéite Psoriasis Balanite, uréthrite, diarrhée Entérocolopathie inflammatoire

Apport limité des examens biologiques pour le diagnostic de SPA Il n y a pas de marqueur biologique permettant un diagnostic formel Le syndrome inflammatoire est très inconstant et souvent discret dans la SA (absent dans 30 à 50% des cas) Le «problème» HLA B27 Présent chez 90% des SA Mais aussi chez 4 à 12 % de la population «saine» Le diagnostic est donc clinique et radiologique

Imagerie et SPA : Problème du retard diagnostic Début 1 er avis Dg SI radiographique? symptômes A. OUI (10-30%) Rachialgie inflammatoire B. NON OUI (50-70%) (SI ou spondylite) C. NON D. NON (15-25%) (10-15%) 0 5 10 15 20 Temps (ans) Rudwaleit M et al. A&R 2005

IRM des sacro-iliaques 107 chez le sujet sain Étude MORPHO : évaluation des anomalies sacro-iliaques en IRM Population : sujets 45 ans et symptômes < 10 ans 26 rachialgies communes, 77 SA, 25 rachialgies inflammatoires 59 volontaires sains 5 lecteurs, en insu de la clinique et du diagnostic Évaluation de 4 critères : œdème osseux, érosion, involution graisseuse, ankylose Résultats : lésions évocatrices d atteintes sacro-iliaques actives et chroniques observées chez 7 % des sujets sains et des rachialgies communes Diagnostic de SpA par l IRM sacro-iliaque Volontaires sains Rachialgies communes Vrais négatifs 93,2 % 92,3 % Faux positifs 6,8 % 7,7 % La Lettre du Rhumatologue ACR 2009 - D après Weber (2025)

Critères ASAS pour les SPA axiales : (chez les patients avec lombalgie 3 mois et âge au début < 45 ans) 1 signe de SPA* + sacro-iliite** ou HLA-B27+ 2 signes de SPA* *Signes de spondylarthropathies Rachialgie inflammatoire Entésite Uvéite Dactylite Psoriasis Maladie de Crohn Bonne réponse aux AINS Histoire familiale de SPA HLA-B27 CRP élevée **Inflammation hautement compatible avec une sacro-iliite à l IRM ou une sacro-iliite radiographique définie suivant les critères de New York modifiés N = 649 lombalgiques Sensibilité 82,9% Spécificité 84,5% Rudwaleit M. et al, Ann Rheum Dis 2009;68(6):765-7 + 777-83

Critères diagnostiques pour la mise en route d une biothérapie Les recommandations sont établies pour des patients atteints 1. d une Spondylarthrite Ankylosante dont le diagnostic est certain en se référant aux critères de New York modifiés 2. d un Rhumatisme Psoriasique dont le diagnostic est certain en se référant aux critères de Moll & Wright Dans certains cas, des patients ayant uniquement une atteinte inflammatoire clinique des sacro-iliaques ou du rachis objectivée par une imagerie (radiographie, IRM ou scanner selon la localisation ) pourront aussi être considérés

Facteurs pronostiques de progression structurale : les AINS (1) Suivi de 40 SA traitées par anti-tnf pendant 2 ans 20 patients ont continué à prendre des AINS 20 patients ont arrêté leurs AINS La décision de poursuivre ou non les AINS était prise conjointement par le patient et le médecin en fonction des symptômes À l inclusion Âge de début de la maladie (an) Anti-TNF (n = 20) Anti-TNF + AINS (n = 20) 21 19 NS BASDAI 2,6 3,9 0,05 BASFI 2,1 3,5 NS msasss 12,4 13,4 NS CRP (mg/l) 4,2 10,4 NS p 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 3,1 + 2,7 0,2 + 3,4 Variation du msasss à 2 ans Anti-TNF Anti-TNF + AINS p = 0,08 Moindre progression structurale sous AINS de SA axiales, mais non significative dans un échantillon de petite taille ACR 2011 - D après Haroon (1303)

Facteurs pronostiques de progression structurale : les AINS (2) 164 SpA (GESPIC) avec radiographies à J0 et à M24 88 SA (critères de New York modifiés), évoluant depuis moins de 10 ans 76 SpA sans sacro-iliite radiographique (SpA non-rx) axiale (critères ESSG), évoluant depuis moins de 5 ans Étude de la corrélation entre l atteinte structurale évaluée par score msasss (0-72) et la consommation quotidienne d AINS évaluée par l indice de l ASAS (0-100) Indice de prise d AINS = Score d équivalence AINS x Nombre de jours de prise d AINS sur la période considérée x Nombre de jours de prise d AINS par semaine Nombre de jours total sur la période considérée 23 ACR 2011 - D après Poddubnyy (2486B)

Facteurs pronostiques de progression structurale : les AINS (3) Pourcentage Pourcentage Paramètres à l inclusion SpA non-rx SA Indice AINS 50 BASDAI 5,0 + 1,9* 4,7 + 2,1* msasss 1,6 + 4,0 6,7 + 7,7 Indice AINS < 50 BASDAI 3,8 + 1,8 3,5 + 2,1 msasss 2,6 + 4,8 5,7 + 11,6 * p < 0,05 Progression radiographique selon la prise d AINS (score msasss > 2 à 2 ans) SpA axiale non Rx SA 25 20 15 10 5 0 10,5 % (n = 6) Dose faible AINS (< 50) n = 57 5,3 % (n = 1) Dose élevée AINS (> 50) n = 19 25 20 15 10 5 0 21,9 % (n = 14) Dose faible AINS (< 50) n = 64 8,3 % (n = 2) Dose élevée AINS (> 50) n = 24 ACR 2011 - D après Poddubnyy (2486B)

Facteurs pronostiques de progression structurale : les AINS (4) Paramètres associés à une progression du score msasss > 2 à 2 ans (analyse multivariée) Paramètres à l inclusion Dose d AINS (indice 50 versus < 50) Syndesmophytes (présents versus absents) CRP (> 6 versus < 6 mg/l) Fumeur (actif versus non actif) SpA non Rx (n = 76) SA (n = 88) OR (IC 95 ) p OR (IC 95 ) p 0,60 (0,06-6,61) 0,679 0,15 (0,02-0,96) 0,045 15,4 (2,59-91,7) 0,003 6,80 (1,78-25,95) 0,005 0,37 (0,03-4,36) 0,432 1,34 (0,37-4,93) 0,656 1,01 (0,14-7,26) 0,989 3,45 (0,97-12,23) 0,055 La prise d AINS à dose élevée prise quotidienne en continu d au moins 50 % de la dose maximale recommandée préviendrait l évolution structurale de la SA ACR 2011 - D après Poddubnyy (2486B)

VII Spondylarthropathies Facteurs pronostiques Facteurs pronostiques de progression structurale : les lésions IRM (1) Lésions inflammatoires (A : inflammation B : graisse entourée d inflammation) Lésions graisseuses Type A Type B T12 STIR T1 26 Objectif : étudier quel type de lésion IRM est associée à la formation de syndesmophytes ACR 2011 - D après Maksymowych (778)

Facteurs pronostiques de progression structurale : les lésions IRM (2) Analyse ancillaire des données d un essai contrôlé et randomisé comparant ADA et placebo chez 76 SA, avec radiographies et IRM à l inclusion et à 2 ans À l inclusion Âge : 41 ans ; hommes : 78 % ; durée de la maladie : 13 ans ; BASDAI : 6,3 ; CRP : 2 mg/l Pas de différence significative entre les groupes ADA (n = 38) et placebo (n = 44) Risque de progression structurale à 2 ans en fonction des lésions initiales Paramètres à l inclusion OR IC 95 p Lésions IRM type A 1,54 0,68-3,49 0,30 Lésions IRM type B 2,17 0,64-7,40 0,21 Lésions IRM graisseuses 3,98 1,74-9,08 0,001 Les seules lésions IRM associées à la formation osseuse sont celles de métaplasie graisseuse Le type B pourrait correspondre à l étape intermédiaire entre inflammation et involution graisseuse ACR 2011 - D après Maksymowych (778)

Score msasss moyen Variation du score msasss depuis l inclusion Progression structurale sous anti-tnf à 5 ans Évaluation de l évolution du score msasss à 5 ans sous IFX Parmi les 273 SA ayant participé à l étude ASSERT, 90 ont participé à la cohorte EASIC (European AS Infliximab cohort) 53 ont eu des radiographies du rachis à l inclusion à 2 ans et à 5 ans Évolution du score msasss Progression du score msasss en fonction de la présence ou non de syndesmophyte à l inclusion 70 60 50 20,4 1,5 21,9 0,7 22,6 p < 0,05 3,0 2,5 2,4 40 30 20 10 13,1 7,4 0,6 0,9 13,7 8,3 0,2 0,5 13,9 8,8 2,0 1,5 1,0 0,5 1,2 1,6 1,1 0 Inclusion 2 ans 5 ans Rachis cervical Rachis lombaire 0,0 SA sans syndesmophyte à l inclusion 2 ans 5 ans SA avec syndesmophyte à l inclusion ACR 2010 - D après Baraliakos (2270)

Progression structurale sous anti-tnf à 5 ans 90 Évaluation de l évolution du score msasss à 5 ans sous IFX Sans syndesmophyte à l inclusion Avec syndesmophyte à l inclusion 7 6 5 4 3 2 1 0 2,9 4,0 msasss 4,5 6,4 2,5 BASDAI 2,7 36 35 34 33 32 33 34 msasss 35,4 7 6 5 4 3 2 1 0 6,3 2,2 2,5 BASDAI Inclusion 3 ans 5 ans La progression radiographique après 5 ans de traitement anti-tnf est modeste Il n y a, à ce jour, aucune explication au fait que la progression est plus rapide les 2 premières années, comparativement aux 3 années suivantes Cette étude confirme que les patients ayant des lésions radiographiques initiales sont plus à risque de progresser, et que cette progression est indépendante de la réponse clinique ACR 2010 - D après Baraliakos (2270)

Réponse clinique après switch d'anti-tnfα dans les spondyloarthrites : données du registre DANBIO Registre DANBIO : registre danois des patients traités par agents biologiques pour rhumatisme inflammatoire chronique Analyse des données des patients (n = 1 436) atteints de spondyloarthrite inclus dans le registre de 2000 à janvier 2011 Durée médiane de suivi : 2,4 ans 1 re ligne de traitement, 1 436 patients ME 240 ES 118 2 e ligne de traitement, 432 patients ME 86 ES 28 3 e ligne de traitement, 137 patients ME 21 ES 13 4 e ligne de traitement, 39 patients Poursuite du traitement, 773 Arrêt sans reprise d'un autre agent biologique, 231 Poursuite du traitement, 217 Arrêt sans reprise d'un autre agent biologique, 78 Poursuite du traitement, 73 Arrêt sans reprise d'un autre agent biologique, 25 ME : arrêt pour manque d'efficacité ES : arrêt pour effet secondaire Données démographiques et d'activité à l'instauration du premier traitement par anti-tnfa Paramètres Non-switchers (n = 1 004) Switchers (n = 432) Âge (années) 41 (33-51) 41 (32-49) 0,4 Femmes (%) 22 33 0,0001 Durée d'évolution de la maladie (années) 5 (1-14) 3 (1-11) 0,01 BASDAI (cm) 5,6 (4,3-6,9) 6,2 (5,2-7,6) 0,0001 BASFI (cm) 4,7 (3,1-6,5) 5,4 (3,9-7,1) 0,0001 CRP (mg/l) 13 (5-27) 13 (5-26) 0,4 EULAR 2012 D'après B. Glintborg et al., abstr. OP0168, actualisé p

Patients (%) Réponse clinique après switch d'anti-tnfα dans les spondyloarthrites : données du registre DANBIO Taux de réponse clinique (BASDAI 50 %) à 6 mois selon la ligne de traitement Ligne de traitement Taux de réponse (BASDAI 50 %) NNT 1 re 59 % 1,7 2 e 41 % 2,4 3 e 32 % 3,0 Facteurs prédictifs de réponse à 6 mois après switch CRP : OR = 1,03 (p = 0,04) BASFI : OR = 0,44 (p < 0,0001) EVA fatigue : OR = 0,7 (p = 0,04) BASMI : OR = 1,02 (p = 0,04) Conclusion 1,0 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 Maintien thérapeutique selon la ligne de traitement p < 0,0001 0 2 4 6 8 10 Durée de traitement, années Si le taux de réponse clinique est moins bon en cas de changement d'anti-tnfa, plus de 40 % des patients atteignent une bonne réponse clinique à 6 mois en 2 e ligne, indépendamment de la cause du changement (effet indésirable ou inefficacité) En cas de réponse insuffisante à un premier traitement par anti-tnfa, un changement de molécule doit être considéré EULAR 2012 D'après B. Glintborg et al., abstr. OP0168, actualisé 1 2 3