DISCOURS S.E. LAURA FAXAS, AMBASSADEUR DE LA REPUBLIQUE DOMINICAINE EN FRANCE 28 ÈME CONFÉRENCE MINISTERIELLE DE LA FRANCOPHONIE -MONSIEUR LE SECRETAIRE GENERAL DE LA FRANCOPHONIE, -MONSIEUR LE PRESIDENT, -MESDAMES ET MESSIEURS LES MINISTRES, -MESDAMES ET MESSIEURS LES AMBASSADEURS ET REPRESENTANTS PERSONNELS, -MESDAMES ET MESSIEURS, C est un grand honneur pour moi de prendre la parole dans le cadre de cette 28 ème session de la Conférence ministérielle de la Francophonie, en représentation de 1
mon pays, la République Dominicaine, et de notre Ministre des affaires étrangères. Cet honneur est d autant plus grand que cette rencontre se tient dans ce beau pays qu est la RDC, le premier, en Afrique centrale, à accueillir un sommet de la Francophonie. Merci aux autorités congolaises et au peuple du Congo pour la qualité de leur accueil et pour les efforts réalisés afin que ce Sommet connaisse un plein succès. A un moment où la crise mondiale continue à faire des ravages et que l Afrique vit encore des moments difficiles marqués par des conflits armés, nous voulons, depuis notre petit pays de la lointaine Caraïbe, vous adresser un message de notre nouveau président, M Danilo Medina. Un message d engagement avec la Francophonie et de soutien aux valeureux efforts que déploie l OIF pour promouvoir dans le monde les valeurs de la paix, de la démocratie, de la solidarité et du respect de l environnement. Nous saluons le travail de Monsieur le Secrétaire général et son engagement dans la défense de ces valeurs. 2
Deux ans se sont écoulés depuis notre entrée à l OIF en tant que pays membre observateur, lors du dernier sommet de Montreux! Le chemin parcouru ensemble est encore court, mais déjà très riche. Notre première année de participation a été particulièrement intense et jalonnée de grands moments comme la visite officielle en République Dominicaine de Monsieur le Secrétaire général, et l organisation, à Saint Domingue, de la première réunion régionale pour l Amérique du Nord et la Caraïbe des représentants de la Francophonie. La deuxième année a notamment été marquée par concrétisation du soutien de l OIF aux travaux de lancement de l Université Roi Christophe dont la République Dominicaine a fait don à la République d Haïti, suite au terrible séisme qui a dévasté ce pays frère en 2010. Il convient de rappeler que, lors d une rencontre tripartite entre les Présidents d Haïti et de la République Dominicaine et Monsieur le Secrétaire général Abdou Diouf, ce dernier s est engagé, à la 3
demande des deux présidents, à ce que la Francophonie participe activement, à travers l AUF, à la définition et à la mise en place du projet de l établissement (curricula, administration, structure, etc.), en coordination avec les autorités haïtiennes. Nous saluons le travail que mène actuellement l AUF pour la réussite de cette initiative, symbole de l amitié de notre pays pour Haïti. Notre engagement en faveur de l enseignement de la langue française nous a aussi conduits, cette année, à proposer à l AUF la mise en place d une mission d évaluation de cet enseignement dans notre pays. Une importante mission, composée de six experts de renommée internationale, s est ainsi rendue en République Dominicaine pendant le mois d avril. Elle a établi un solide rapport d évaluation, adressé aux ministères de l éducation et de l enseignement supérieur, dans lequel sont proposées des améliorations pour la formation des formateurs en 4
français langue étrangère, et pour la mise à niveau en français des universités. Nous appelons de nos vœux, pour l année prochaine, la mise en place d un plan d action précis d accompagnement de la part des experts de l AUF afin de répondre aux recommandations du rapport. Enfin, je me réjouis de vous informer que, cette année, le Mois de la francophonie a été particulièrement rempli d activités diverses. La Présidence de la République a publié un décret inscrivant, dans le calendrier officiel du pays, le 20 mars comme Journée internationale de la Francophonie. Parmi les multiples activités organisées pendant ce Mois de la Francophonie, nous voudrions souligner, pour sa dimension symbolique, l organisation d un colloque sur l œuvre de Leopold Sedar Senghor, auquel, grâce au soutien de l OIF, a participé M. Amidou Sall, homme de lettres sénégalais, conseiller de M. Abdou Diouf. 5
Quels sont, pour l avenir, les objectifs de notre collaboration avec la Francophonie? J en vois au moins trois prioritaires : 1. - Poursuivre, espérons-le avec l aide de l AUF, le renforcement de l enseignement du français à tous les niveaux en République Dominicaine. Nous allons également effectuer les démarches nécessaires pour la mise en place d un programme de cours de français pour les diplomates et cadres de l administration publique dominicaine. 2. - Nous souhaitons renforcer nos collaborations tripartites avec Haïti : le développement des programmes CLACS à la frontière entre les deux pays, comme nous l avions déjà envisagé avec l antenne régionale de l OIF basée à Haïti ; certaines collaborations avec l Université de Limonade ; des formations universitaires croisées, en incluant la mobilité d étudiants et d enseignants Mais, surtout, nous voulons profiter 6
de cette tribune pour apporter notre soutien total à la candidature d Haïti pour l organisation du prochain Sommet de la Francophonie en 2014. Nous serons au côté de ce pays frère pour l appuyer dans cette démarche et, le cas échéant, dans l organisation de cette importante manifestation. 3. - Enfin, comme nous l avons déjà exprimé, la Francophonie doit continuer à consolider sa présence dans la région latino-américaine prise au sens large, et dans la Caraïbe, en particulier. Il s agit non seulement de renforcer l enseignement de la langue française, mais aussi la transmission de ses valeurs, notamment pour la promotion de la diversité culturelle et la démocratie. Nous étions jusqu à aujourd hui le seul Etat membre observateur hispanophone de l Amérique à l OIF. Nous saluons le renforcement de la présence de la Francophonie dans la région Amérique latine- 7
Caraïbe avec l entrée attendue d Uruguay dans le cadre de ce Sommet. du pays frère Je voudrais devant cette assemblée mettre en avant les efforts soutenus du Secrétaire général et de son Directeur de cabinet pour renforcer la participation active des pays membres observateurs de la Francophonie. Ils nous ont associés à des actions ; ils ont été constamment disponibles pour promouvoir et soutenir nos échanges avec les opérateurs de la Francophonie, et ils nous ont intégrés aux débats de l Organisation en organisant des réunions thématiques biannuelles très intéressantes. Cependant, nous souhaiterions une ouverture encore plus large à notre participation dans certaines instances et programmes promus par la Francophonie. Et cela pour que notre parole soit plus audible et pour que nos potentiels puissent être plus profitables à l Organisation. Finalement, nous célébrons les prises de position de l OIF dans le contexte de la crise mondiale, sa défense 8
d une mondialisation pour tous, ainsi que son plaidoyer sur le financement du développement, la croissance verte et la sécurité alimentaire. Dans le cadre de ses valeurs, l OIF ne pouvait pas être indifférente à l impact social de la crise sur les populations les plus démunies et c est pour quoi nous adhérons pleinement aux idées forces de la Déclaration de Kinshasa : «La Francophonie face aux enjeux environnementaux, économiques et la gouvernance mondiale». Restons donc attentifs et mobilisés face à ces grandes évolutions de notre monde actuel, car le rôle de l OIF est unique et précieux. Merci de votre attention. 9