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LE TOURISME EN PROVINCE DE LUXEMBOURG C H I F F R E S E T R É A L I T É S 2 0 0 9 Avec le soutien du Député provincial à l Economie de la Province de Luxembourg

SOMMAIRE Editorial 03 Le Luxembourg, terre de tourisme 05 Historique du tourisme en Luxembourg belge 07 Pour une définition du tourisme 13 L offre d hébergements touristiques en province de Luxembourg 15 La demande touristique en province de Luxembourg 35 Impact socio-économique du tourisme : évaluation de l emploi touristique en province de Luxembourg 61 Besoins et réserve de main d œuvre 79 Le tourisme vert et rural 93 Profil des hébergements hôteliers, de terroir et campings 101 Tourisme et réflexion 109 Annexes 116 Glossaire 121 Liste des abréviations 125 Adresses 126 Note de l équipe technique du Real 128

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EDITORIAL Mesdames, Messieurs, Je suis très heureux de tenir entre les mains le premier cahier thématique produit par le REAL, le Réseau d Etudes et d Analyses de la province de Luxembourg. Précédemment, les efforts du Réseau s étaient centrés sur la réalisation d analyses globales et plurisectorielles de la situation socio-économique de la province. Ici, l attention se focalise sur une thématique en particulier, celle du tourisme. Pourquoi ce choix? Pour deux raisons : d une part, le tourisme est devenu l un des secteurs les plus porteurs économiquement parlant a fortiori dans une province dont la vocation touristique est avérée ; d autre part, le tourisme se situe au carrefour de champs socio-économiques tels que l agriculture, l économie, la culture et l éco-développement. Au travers de cet ouvrage, je vois le fruit de deux méthodes de travail dont la pertinence et l efficacité ne font pour moi plus aucun doute : la mise en réseau des acteurs et l approche prospectiviste. Les réseaux sont la norme organisationnelle de demain. Ils sont la marque des territoires «gagnants». En inscrivant la réalisation de ce cahier dans le cadre du réseau REAL, on privilégie une approche transversale et pluridisciplinaire qui donne toute sa richesse et toute sa valeur à l analyse. Comme tout autre secteur, le tourisme ne peut plus être appréhendé de façon cloisonnée et restrictive. Par ailleurs, le monde est en constante évolution. Les tendances sont plus lourdes. Les mutations sont plus rapides. Dans ce contexte, s engager dans des exercices de prospective démontre la volonté d un territoire de ne pas subir les choses mais plutôt de prendre son destin en main. La capacité à identifier et anticiper les grands enjeux et les grandes évolutions d un secteur, à se projeter dans le futur, notamment en termes d'innovation et de responsabilité, et à prendre des décisions intégrant cette réflexion, n est-ce pas aussi cela l ardeur d avance! Notons qu aux côtés du REAL, le vaste Réseau Luxembourg 2010 déploie aussi constamment toute son énergie pour mettre ces deux paradigmes à l honneur. Il me reste, pour conclure, à remercier chaleureusement toutes les personnes et institutions qui composent le Real et qui ont contribué à l édition de ce cahier thématique Tourisme, remarquable instrument d anticipation au service de la décision et de l action. Bernard Caprasse, Gouverneur de la province de Luxembourg et Président du REAL 03

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LE LUXEMBOURG, TERRE DE TOURISME Le tourisme fait partie de notre quotidien. Il est dans beaucoup de discours et, que ce soit en environnement, en infrastructures, en économie, en agriculture, il est souvent utilisé comme argument, soit de développement soit de protection. Mais en réalité, qu en est-il? C est à cette question que l équipe du REAL a été chargée de répondre au travers d un exercice très difficile. En effet, les données statistiques disponibles sont diffuses, manquent souvent d actualité et sont difficilement comparables. A l heure actuelle, par exemple, il n est pas encore possible de comparer les informations relatives à l offre d hébergement reconnue ou répertoriée par le CGT à celles relatives à la demande, fournies par l INS. Les populations de référence ne sont toujours pas les mêmes. En matière d impact socioéconomique, aucune méthodologie satisfaisante ne fait à ce jour l unanimité des observateurs. Evaluer le nombre d'emplois dans ce secteur ne s est pas avéré chose aisée! C est donc avec une certaine audace que le REAL publie ce document. Intuitivement, les professionnels, les observateurs et les opérateurs s accordent à dire que le potentiel de développement socioéconomique du tourisme est énorme. Mais quelle est sa réalité, avec ses acteurs, sa fréquentation, ses emplois directs et indirects, la voici esquissée en une centaine de pages. Ce document renforce encore ma conviction profonde. Le tourisme en province de Luxembourg est un secteur économique fort et son potentiel peut encore être considérablement développé. Notre capital nature et patrimonial est exceptionnel. Il sera illimité s il est préservé, organisé et valorisé. Notre infrastructure touristique est variée et de qualité. Notre image de marque de modernité et d authenticité est une excellente carte! Enfin et non des moindres, notre accueil et la qualité de nos relations humaines ne sont plus à démontrer. Ce sont sur ces atouts que doit jouer notre créativité. Au-delà des projets et des actions déjà mis en place, je pense notamment au développement du tourisme d affaires et de groupes, à l évolution performante du site Internet de la FTLB, au Plan Langues mis en place à destination des professionnels, à la signalisation touristique, à l évènementiel de qualité comme le «week-end des Paysages», un seul mot d ordre doit nous animer : poursuivre les efforts. Il faut continuer à promouvoir nos atouts, à diversifier l offre, à aménager les infrastructures et l accueil, à professionnaliser encore davantage et surtout à innover Les efforts et l investissement déployés dans le secteur du tourisme ont un impact direct non négligeable pour d autres secteurs comme l agriculture, la valorisation des forêts, le choix d implantation des entreprises et la valorisation du patrimoine. Développer le tourisme c est œuvrer au carrefour des réalités, c est apporter une plus-value économique et sociale, c est aussi améliorer la qualité de vie. René COLLIN Député Provincial aux Finances, à l Economie, à l Agriculture et au Tourisme Président de la FTLB 05

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HISTORIQUE DU TOURISME EN LUXEMBOURG BELGE Le tourisme en Luxembourg belge, un bref historique Très tôt, le Luxembourg belge a attiré des visiteurs. Beauté des paysages, attractivité des vallées de l'ourthe, de la Semois, sensation de dépaysement, tout concourt dès les origines à faire de la province une destination prisée. Cette évolution mérite que l'on s'y attarde quelque peu. Certes, cet ouvrage n'a pas vocation à dresser un historique de l'évolution touristique de la verte province mais il est essentiel de mettre cette évolution, même si elle est fragmentaire, en perspective. Evolution de l'offre, des clientèles, mise en place des premières structures de promotion, flux et reflux des marchés, cette courte introduction se veut plus un historique qu'un bilan. Le développement de l'activité touristique en Luxembourg procède de divers facteurs liés au désenclavement de la région, à son évolution socio-économique et aux investissements consentis par les acteurs touristiques, qu'ils soient privés ou publics, professionnels ou bénévoles. De la villégiature aux gîtes ruraux C'est à la fin du XIX e siècle qu'apparaissent les premiers visiteurs de l'ardenne, relativement fortunés. Marcellin Lagarde, Thomas Braun, Adrien de Prémorel, Auguste Donnay, Albert Raty, Camille Barthélémy et d'autres ont magnifié l'ardenne à travers leurs écrits et leurs œuvres picturales. La bonne société, professions libérales et industriels de Bruxelles, de Liège ou du Hainaut se plaisent à découvrir certains coins pittoresques (c'est le terme utilisé par les premiers guides touristiques de l'époque) de notre Luxembourg. On ne se presse pourtant pas sur les bords de la Semois ou de l'ourthe. Les routes sont héritées directement du cadastre thérésien et n'ont que fort peu évolué, la jeune Belgique ayant d'autres chats à fouetter que de développer ce réseau essentiellement local. Heureusement, le tram et le grand chemin de fer participent depuis peu au désenclavement de notre région. Les infrastructures d'accueil sont réduites à leur plus simple expression : quelques agriculteurs ont bien compris l'intérêt d'accueillir ces nouveaux arrivants : une ou deux chambres aménagées sommairement, une table où l'on sert une cuisine roborative qui fait le bonheur de ces estivants. Pour ces premiers touristes, ces vacances relèvent de l'aventure, et n'est-ce pas ce qui en fait tout le sel? A l'époque, rallier l'ardenne est une véritable aventure : de Bruxelles, on rejoint la gare de Marloie sur la grande ligne du Luxembourg nouvellement achevée. De là, on s'enfonce en terra incognita via le tram à vapeur qui irrigue les coins les plus reculés des vallées de l'ourthe ou de la Semois. A l'arrivée, les 07

clients sont attendus par l'aubergiste avec un chariot ou une simple brouette pour le transport des bagages et les derniers kilomètres se font parfois à pied, à la découverte de ce pays qui garantit le dépaysement quand il ne faut pas traverser l'ourthe en barque à Palogne pour rejoindre le havre de paix rêvé par ces estivants. Dans la vallée de la Semois, Aloïs Mercatoris, qui aidait troupeaux, bûcherons et agriculteurs à traverser la Semois à la «Scierie» imagine d'offrir aux nouveaux villégiateurs une descente de la rivière en barque à fond plat. Le succès est au rendez-vous. Les Passeurs réunis vont se développer de manière importante. Au début du XXe siècle, des hôtels familiaux se créent dans les principales vallées de l'ardenne, dotés de tout le confort moderne de l'époque : électricité, salle de bains, chauffage central... On y sert truites pêchées par les virtuoses de la gaule du village et viandes de la région, accompagnées de vins fins et de légumes produits dans les jardins environnants. La «villégiature» se démocratise quelque peu et on assiste à la naissance des premiers syndicats d'initiative. L'Ardenne fait recette et il convient de le faire savoir. Le Touring-Club de Belgique déploie des efforts considérables pour baliser des promenades pédestres et aménager des points de vue qualifiés eux aussi de «pittoresques». Les plus fortunés de nos estivants se font construire des petites villas dans le goût de l'époque. Un premier frein Malheureusement, la Première Guerre mondiale va mettre un frein à la belle aventure. Il faudra un certain temps pour relever les infrastructures routières et vicinales de leur ruine. Pourtant, la «villégiature» retrouve ses fervents, nous confirme Alphonse ZIMMER, «à une élite restreinte». Toutefois, la mode des voyages organisés voit le jour à travers l'apparition des premières agences de voyages. La jeune SNCB invente un nouveau concept à destination de l'ardenne et de la Côte : les trains de plaisir. De son côté, la SNCV fait mieux encore : à la demande, elle gare dans une station de votre choix une voiture-camping équipée de tout le confort : lavabo, réchaud à gaz, couchettes, bref une véritable caravane sur rails qui permet aux touristes qui le souhaitent «d'excursionner» dans la région. C'est de cette époque aussi que datent les premiers guides Cosijn, véritables bibles du villégiateur. Deux Luxembourgeois, le député permanent Arsène Gribaumont et le greffier de la Justice de Paix de Houffalize, Jean Herin, attentifs à ce développement, en entrevoient très vite les effets positifs pour notre province un peu laissée pour compte. Jean Herin, devenu entretemps président du syndicat d initiative houffalois, se rend très vite compte que l'énergie investie par les petites structures locales dans la propagande touristique ne sert pas l'intérêt collectif d'une Ardenne qui mise beaucoup sur ce réservoir de richesses. Pour lui, «il faut donner vie à une association puissante faisant autorité sur le plan provincial et pourquoi pas sur le plan national». Le député permanent Gribaumont, enthousiasmé par cette idée, décide la députation permanente à subsidier la future association. Le 20 février 1930 naît à Libramont, la Fédération touristique du Luxembourg. Dès 1936, les congés payés deviennent une réalité en Belgique. Cette avancée sociale importante va donner un coup de pouce supplémentaire au tourisme en Ardenne : les campings fleurissent sur les bords de l'ourthe, de la Lesse, de la Semois et les camps de jeunes apportent une nouvelle vie estivale dans la région, non sans scandaliser parfois les âmes bien pensantes de notre Ardenne. 08

Dans l'ombre et retour à la vie Durant la Deuxième Guerre mondiale, contraint et forcé, le tourisme se met en veille. Un plan est mis à l'étude pour obtenir la priorité dans la réparation des dommages de guerre. La Roche-en-Ardenne, Houffalize et Bastogne ont souffert de l'offensive Von Rundstedt et d'autres localités touristiques sortent très endommagées à la suite du conflit. La situation hôtelière de l'ardenne est loin d'être brillante : de 175 établissements qu'elle comptait en 1939, la province n'en dénombre plus que 106, soit 60 % du potentiel initial, le reste ayant été abîmé ou ruiné dans la tourmente. L'impulsion du Gouverneur CLERDENT Ce relèvement de la province passera aussi par une relance du tourisme. Diverses actions sont entreprises, notamment à l'initiative du Gouverneur CLERDENT : repeuplement des rivières, rééquipement des Syndicats d Initiative, remise en état des voiries, volonté de créer un musée de la guerre à Bastogne, un musée de la chasse et du folklore à Saint-Hubert... Le tourisme, première industrie de la province En 1950, la Fédération touristique présente le tourisme comme étant la première industrie de la province. Le ministre SEGHERS, signale qu'environ 1.750.000 travailleurs bénéficient des congés payés. On va assister assez rapidement à la naissance du tourisme social du Luxembourg. La «civilisation des loisirs» s'impose petit-à-petit et le secrétaire général de la FTLB, M. Zimmer constate que «les populations laborieuses peuvent maintenant y consacrer 35 à 40 % de leur existence». Avec ce développement et l'organisation des loisirs, le tourisme occupe une place de plus en plus importante en termes économiques, ce qui n'échappe évidemment pas à la FTLB. Fin des années 70 Le conseil d'administration de la FTLB enregistre avec plaisir que «le mouvement touristique vers les Ardennes et plus particulièrement vers la province de Luxembourg, s'est amplifié non seulement en haute saison mais aussi en dehors des semaines de traditionnelle grande affluence». Campeurs et caravaniers constituent maintenant plus de la moitié de notre clientèle. Les premiers projets de villages de vacances suscitent l'émoi au sein des populations rurales du Luxembourg. Des oppositions parfois farouches se font jour. Qui ne se souvient du slogan des Amis de la Terre à l'époque qui précisait que «Nous ne serons pas toujours les gens bons d'ardenne»? Le camping sauvage doit être stoppé tout comme il faut régulariser les installations pirates. Le bon aménagement du territoire réclame l'étude et la mise en place d'un plan de secteur précisant les zones de loisirs avec hébergement tout en veillant à ne pas perturber les autres activités économiques ou agricoles ainsi que l espace dévolu aux premiers résidents. 09

Les établissements de tourisme social se multiplient. La FTLB y est favorable pour autant qu'on ne crée pas n'importe quoi n'importe où. Elle s'oppose à la construction de villages mammouths par des entreprises non régionales, avec des matériaux importés. Elle se révèle par ailleurs être très favorable à la politique de soutien à la création de gîtes ruraux dans une volonté d'intégration d'un tourisme convivial, porteur de diversification pour les agriculteurs et susceptible de préserver un patrimoine immobilier tombé parfois en désuétude. Comme il fallait le prévoir, l'ouverture de la forêt au public est couronnée de succès. Elle constitue depuis de nombreuses décennies l'un des pôles d'attractivité de la province. Le balisage de promenades pédestres apporte un supplément d'âme à la région, attirant de nouvelles clientèles sensibles à la nature et à l'environnement. La création, en plusieurs tronçons, des autoroutes E25 et E411 constitue une fameuse opportunité aux yeux de la Province et de la FTLB qui y voient un moteur important pour l'économie provinciale. En 1979, l'assemblée générale de la FTLB énonce des chiffres du secteur touristique fort encourageants : le tourisme génère un chiffre d'affaires de près de 3 milliards de BEF alors que l'essentiel de la promotion relève de bénévoles motivés et soucieux de faire connaître les atouts de leur région. L'un des souhaits de l'époque est de voir les communes s'investir plus qu'elles ne l'ont fait jusqu'alors dans le secteur touristique et que les budgets qui y sont consacrés deviennent bien des dépenses obligatoires et non plus facultatives. Les années 80 M. Bock dresse le bilan de 12 années d'équipements touristiques en Luxembourg : - hébergement : 22 réalisations pour 486.960.000 BEF ; - accueil : 4 pour 6.068.000 BEF ; - sports et délassements: 16 pour 125.557.000 BEF; - équipements d'animation culturelle: 10 pour 114.479.000 BEF ; - mise en valeur des sites : 14 pour 19.484.000 BEF ; - travaux divers de génie civil : 2 pour 6.439.000 BEF. Soit un total de 68 réalisations pour un montant de 758.987.000 BEF, qui représentent des travaux pour plus d'1 milliard de BEF. Durant ce laps de temps, les établissements hôteliers se sont partagé 35.371.000 BEF de primes à l'hôtellerie pour des travaux exécutés pour plus de 200 millions de BEF. Par contre, des études réalisées par la FTLB confirment ce que d'aucuns craignaient confusément : l'attractivité de notre région est en perte de vitesse sur le marché international. Des explications sont avancées : des charges trop lourdes sur le secteur, des difficultés pour le secteur hôtelier d'assumer les rénovations qui s avèrent pourtant bien nécessaires parfois, un manque de réactivité de tout le secteur professionnel face aux changements de clientèles concourent à rendre le secteur fragile. Les habitudes ont également changé : l'hôtellerie semble faire l'objet d'une désaffection au profit des hébergements ruraux. Les gîtes et chambres d'hôtes font le plus souvent le plein alors que les hôtels peinent à remplir leurs chambres. Crise oblige, les clients ont également changé leur façon de consommer. Le Hollandais, sédentaire et autonome, fréquente les établissements de tourisme social, campe, pratique la marche, les sports et visite des sites réputés. Le Français, lui, juge les prix de nos res- 10

taurants supérieurs à ceux de son pays. L'Allemand, adepte de courts séjours, se déplace le plus souvent dans nos régions le temps d'un week-end prolongé dans un but précis : visite de champs de bataille des deux guerres et pratiques sportives (canoë-kayak). Le Britannique enfin exige un bon confort de tradition. On se retrouve face à un tourisme d'adultes. En 1980, la FTLB fête ses 50 ans. La crise économique annonce à nouveau des changements dans les comportements touristiques: on s'achemine vers des séjours plus courts qui se répartissent sur l'année et on assiste à un tassement des dépenses moyennes par touriste. Il faut s'attendre à ce que, nécessairement, l'offre et les prestations se modifient et s adaptent à cette nouvelle donne. Les équipements devront s'améliorer tout comme il faudra veiller à procurer à nos visiteurs les distractions qu'ils recherchent. D'où l'idée qui voit le jour de développer des packages qui incluent une série de prestations (hébergement, restauration, activités culturelles ou sportives) tout compris. La dévaluation du franc favorisera-t-elle notre tourisme en incitant nos compatriotes à passer leurs vacances à l'intérieur des frontières et les touristes étrangers à profiter de séjours à qualité égale et à prix mesurés? Il faut l'espérer car les difficultés financières que connaît notre province engendrent de l'inquiétude chez les opérateurs touristiques. Le début du 21 ème siècle Dès 2003, les sondages montrent que nos touristes recherchent avant tout la présence de la nature. L'image véhiculée par la province est celle d'un territoire vert, à l'environnement préservé et qui recèle quantité de produits d'un terroir authentique. Tout concourt à démontrer que la randonnée pédestre et la pratique du VTT et du kayak constituent les atouts sur lesquels il faut appuyer l'offre et la promotion touristiques. A condition de mener les politiques nécessaires à la conservation et à la mise en valeur des milieux naturels. Ces dernières années ont connu une série de bouleversements qui n'ont pas manqué d'influer sur l'évolution de la sphère touristique en Luxembourg. L'arrivée de la monnaie unique, les investissements dans les infrastructures, la création de nouvelles attractions, l'avènement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, la crise économique et financière, les incidents politiques et environnementaux aussi bien nationaux qu'internationaux constituent autant de facteurs qui détermineront immanquablement les grandes lignes de la politique touristique à venir. Source : - Regard sur 75 ans de promotions touristique - Jacques Rossignon, FTLB, 2005. - Histoire du tourisme en Belgique - Claire Billen, ULB. - http://wegen-routes.be - http://150ansligue162.canalblog.com 11

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POUR UNE DEFINITION DU TOURISME Le tourisme est une notion difficile à cerner et, dès lors, à définir. «Le tourisme constitue aujourd hui à l échelle mondiale l une des activités économiques majeures tant en termes de valeurs ajoutées, de capitaux investis que d emplois. Il est hasardeux d en chiffrer l importance car la définition opérationnelle du secteur reste floue (confusion pour le déplacement pour des motifs d affaires et de loisirs, prise en compte de la valeur produite par l ensemble du secteur de voyage, ) et que les statistiques sont entachées de nombreux biais. Le poids économique du tourisme varie fortement selon le volume des flux reçus et le degré de diversification des structures économiques des États. Définir ce qu est le fait touristique est fastidieux ; derrière son apparente simplicité, il se révèle rapidement d une complexité extrême car il repose sur une forme de déplacement dont les contours sont particulièrement flous : combien de kilomètres doit-on franchir depuis son domicile pour être considéré comme touriste, quelles motivations sous-tendent ce déplacement, quels biens ou services doit-on consommer,». L approche économique et la quantification des nuitées, des emplois, la détermination du chiffre d affaires touristique ne sont pas d un abord aisé. A l instar d autres secteurs économiques, le tourisme n est pas une catégorie à part entière dans les comptabilités nationales ou régionales. De même, la législation en matière de tourisme superpose différentes réglementations, conséquence logique de l éclatement des compétences aux divers niveaux de pouvoir politique. Le choix du REAL s est donc porté sur la définition adoptée en 1993 par l OMT car celle-ci n est pas trop restrictive. Elle prend en considération tant les séjours que les excursions ainsi qu un grand nombre de motifs de départ. «Le tourisme comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires, et d autres motifs» Il couvre donc toutes les activités des visiteurs incluant à la fois «les touristes» et les «visiteurs de la journée» ou «excursionnistes». Ainsi, il importe de prendre en compte diverses strates avec : d une part, le touriste d un jour ou encore de passage ou excursionniste qui est un visiteur qui ne passe pas la nuit dans un établissement d hébergement collectif ou privé de la destination (notre province). Il logera donc à son domicile ou, à défaut, dans une autre région le plus souvent limitrophe à la destination (notre province) ; d autre part, le touriste de séjour, c est-à-dire toute personne, tout visiteur qui passe au moins une nuit dans un établissement d hébergement collectif ou privé de la destination (notre province). Source : Du tourisme au système touristique - JM Decroly - Économie du tourisme ULB. Source : Impact socio-économique du tourisme en Province de Luxembourg, 1998. (pp5-7, pp38-40, pp83) Source : Office des Publications Officielles des Communautés Européennes. (1998) 13

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1. L OFFRE D HEBERGEMENTS TOURIS- TIQUES EN PROVINCE DE LUXEMBOURG L offre d hébergements touristiques en province de Luxembourg et en Wallonie peut être envisagée sous deux angles : commercial et non commercial. L offre commerciale d hébergements touristiques est dans son ensemble largement reconnue par la législation wallonne (hôtellerie, camping et tourisme de terroir) ou répertoriée par le Commissariat général au Tourisme (tourisme social et villages de vacances). Il existe toutefois une offre commerciale non reconnue et non répertoriée. Celle-ci n est pas illégale mais située en dehors des structures, des appellations et de toute promotion officielles. Il y a d une part les chambres «Bed and Breakfast» ou «Gastenkamer» chez l habitant ou dans un ancien hôtel qui n est plus reconnu par exemple. Il y a d autre part un grand nombre de maisons mises en location qui sont soit reprises comme seconde résidence par les rôles communaux, soit taxées par les communes non plus comme seconde résidence mais comme location faisant l objet d une taxe de séjour plus rentable pour la recette communale. A l heure actuelle, il n existe aucun inventaire, aucune étude sur le poids économique de cette offre commerciale non reconnue. Nous l abordons néanmoins brièvement dans le chapitre consacré aux secondes résidences. L offre non commerciale, quant à elle, comprend le logement chez des amis ou dans la famille, les caravanes résidentielles et les secondes résidences, même si ces dernières sont assez souvent mises en location touristique. 1.1. L offre commerciale d hébergements touristiques en Wallonie Capacité d accueil (lits - personnes) de l offre commerciale d hébergements touristiques par province En 2008, en dehors de l offre non commerciale, la province de Luxembourg totalise 41.514 lits ou places touristiques répartis dans les secteurs de l hôtellerie, des campings de passage, du tourisme de terroir, des villages de vacances et du tourisme social ou pour jeunes. Cette capacité d hébergement représente 43,1% du total wallon, soit aussi environ le double des capacités namuroise et liégeoise. Source : CGT-OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB Total de l'offre commerciale reconnue par province en 2008 (capacité lits-personnes et % de l'offre) 22,3 % 43,1 % 3,1 % 7,7 % 23,8 % Luxembourg : 41 514 ; 43,1 % Liège : 22 977 ; 23,8 % Hainaut : 7 431 ; 7,7 % Brabant wallon : 2 982 ; 3,1 % Namur : 21 479 ; 22,3 % 15

1.2. Répartition de l offre commerciale d hébergements touristiques, par secteur, en province de Luxembourg Province de Hôtels Campings Tourisme Tourisme Villages Luxembourg de passage de terroir social de vacances TOTAL Nombre d hébergement 178 94 1240 17 12 1 541 Capacité d'accueil 6 222 16 341 8 620 2 196 8 135 41 514 Capacité d'accueil (%) 15,0 % 39,4 % 20,8 % 5,3 % 19,6 % 100,0 % Capacité Moyenne 35,0 173,8 7,0 129,2 677,9 Source : CGT-OTW 2009 - Données 2008 - Traitement OTLux-FTLB Pour l année 2008, sont recensés en province de Luxembourg 1.541 hébergements touristiques reconnus ou répertoriés dont 178 hôtels (soit 11,5 % du nombre d hébergements en province de Luxembourg), 94 campings (6,1 %), 1.240 hébergements touristiques de terroir et meublés de vacances dont les chambres d hôtes (80,4 %), 17 centres de tourisme social (1,1 %) et 12 villages de vacances (0,8 %). En termes de capacité d accueil, le secteur du camping de passage, hautement saisonnier comme nous le verrons par la suite, représente 39,4 % de l offre commerciale contre 15,0 % pour les hôtels, 20,8 % pour les hébergements touristiques de terroir et les meublés de vacances, 5,3 % pour les établissements de tourisme social et 19,6 % pour les villages de vacances. Répartition de l offre commerciale d hébergements touristiques (capacité lits - personnes), par commune, en province de Luxembourg La répartition sur une carte provinciale des communes et de leur capacité d hébergement en pourcentage du total révèle la haute concentration de l offre commerciale dans le nord de la province et en particulier le long de l Ourthe à partir de Houffalize. Durbuy pèse à elle seule 14,0 % de la capacité totale, La Roche-en-Ardenne 9,6%, Rendeux 6,8 % et Houffalize 5,4 %. Gouvy (2,1 %) par son tourisme de terroir, Manhay (2,9 %) par ses campings de passage et surtout Vielsalm (9,0 %) par ses villages de vacances viennent accentuer l importance du nord autour du bassin de l Ourthe dans l offre commerciale d hébergements touristiques. En ajoutant Erezée (1,9 %) et Hotton (1,6 %), on constate que ces neuf communes sur les 44 que compte la province contribuent pour plus de la moitié à l offre totale luxembourgeoise (53,3 %). Tourisme - Offre commerciale Source FTLB Carte : Idelux Capacité (%) [ 10 ; 14 ] [ 8 ; 10 ] [ 6 ; 8 ] [ 4 ; 6 ] [ 2 ; 4 ] [ 0 ; 2 ] WELLIN DAVERDISSE PALISEUL HOTTON DURBUY EREZEE RENDEUX MARCHE-EN-FAMENNE TELLIN LIBIN NASSOGNE SAINT-HUBERT MANHAY LA ROCHE-EN-ARDENNE HOUFFALIZE TENNEVILLE SAINTE-ODE BERTOGNE LIBRAMONT-CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE BASTOGNE FAUVILLERS VIELSALM GOUVY Le bassin de la Semois qui ne compte qu un centre de vacances à Herbeumont (2,1 % du total) et aucun village de vacances, se distingue dans un deuxième temps avec notamment les communes de Bouillon (9,6 %), Bertrix (3,4 %) et Florenville (3,3 %). 16 BOUILLON BERTRIX NEUFCHATEAU LEGLISE MARTELANGE HERBEUMONT ATTERT HABAY CHINY FLORENVILLE TINTIGNY ARLON ETALLE SAINT-LEGERMESSANCY MEIX-DEVANT-VIRTON VIRTON MUSSON AUBANGE ROUVROY

Notons enfin le poids des communes de Tellin (3,3 % via le secteur des campings) et de Virton (4,7 % via le secteur des campings et des villages de vacances). Saint-Léger demeure la seule commune de la province à n offrir aucun hébergement touristique reconnu ou répertorié par le CGT. 1.3. Les cinq secteurs de l offre commerciale d hébergements touristiques en province de Luxembourg et en Wallonie 1.3.1. Les hôtels en 2008 Brabant wallon Hainaut Liège Luxembourg Namur TOTAL Nombre d hébergement 20 58 134 178 96 486 Capacité d'accueil 2 554 3 410 6 221 6 222 3 935 22 342 Cap moyenne 127,7 58,8 46,4 35,0 41,0 46,0 Capacité d'accueil (%) 11,4 % 15,3 % 27,8 % 27,8 % 17,6 % 100,0 % Source : CGT-OTW 2009 - Données 2008 - Traitement OTLux-FTLB Poids du secteur par rapport à la région wallonne Les hôtels de la province de Luxembourg représentent avec ceux de la province de Liège, la majorité de la capacité wallonne (27,8 % en province de Luxembourg et en province de Liège, soit respectivement 6.222 et 6.221 lits-personnes). Evolution de l offre de 2000 à 2008 Les hôtels luxembourgeois ont historiquement la capacité la plus faible de Wallonie, révélant des hôtels de petite et de moyenne capacité (35,0 lits-personnes). Depuis 2000, la capacité moyenne hôtelière pour l ensemble des provinces wallonnes est tendanciellement à la hausse. L ensemble des provinces progresse entre 2000 et 2008 en termes de capacité moyenne avec le Hainaut (de 40,5 à 58,8 litspersonnes), Namur (de 32,4 à 41 lits), le Luxembourg (de 29,7 à 35 lits-personnes), Brabant wallon (de 94,5 à 127,7 lits-personnes) et Liège (43,3 à 46,4 lits-personnes). Poids du secteur hôtelier par province en 2008 (Capacité lits-personnes et % de l'offre) 17,6 % 27,8 % 11,4 % 27,8 % 15,3 % Source : CGT-OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB Luxembourg : 6 222 ; 27,8 % Liège : 6 221 ; 27,8 % Hainaut : 3 410 ; 15,3 % Brabant wallon : 11,4 % Namur : 3 935 ; 17,6 % Si le nombre d établissements hôteliers reconnus reste relativement stable dans le Brabant wallon, dans le Hainaut et en province de Liège, la tendance est depuis 2000 à la baisse en province de Namur (de 118 à 96 établissements) et en province de Luxembourg (de 210 à 178 établissements). 17

L augmentation de la capacité moyenne luxembourgeoise tient donc plus à la fermeture ou à la non reconnaissance d hôtels qu à un réel processus d investissements ou de création d établissements. Répartition géographique L offre hôtelière, tout comme l offre totale, se concentre principalement dans les bassins de l Ourthe, de la Salm et de la Semois. Houffalize contribue à elle seule pour 15,7 % à l offre totale, Durbuy pour 10,9 %, La Rocheen-Ardenne pour 6,2 %, Vielsalm pour 5,0 % et Bouillon pour 17,4 %. En périphérie du bassin de l Ourthe, Marche (3,8 %), Bastogne (2,9 %) et Saint-Hubert (4,3 %) se distinguent. Arlon se positionne également comme pôle hôtelier sur la carte provinciale (4,4 %) ainsi que Florenville (3,8 %). Evolution suivant la classification par le CGT entre 2003 et 2008 Tourisme - Hôtels Source FTLB Carte : Idelux Capacité (%) [ 5 ; 17 ] [ 4 ; 5 ] [ 3 ; 4 ] [ 2 ; 3 ] [ 1 ; 2 ] [ 0 ; 1 ] WELLIN DAVERDISSE PALISEUL BOUILLON DURBUY MANHAY EREZEE HOTTON RENDEUX MARCHE-EN-FAMENNE TELLIN LIBIN BERTRIX NASSOGNE SAINT-HUBERT LA ROCHE-EN-ARDENNE HOUFFALIZE TENNEVILLE SAINTE-ODE BERTOGNE LIBRAMONT-CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE HERBEUMONT FLORENVILLE NEUFCHATEAU CHINY LEGLISE HABAY BASTOGNE FAUVILLERS MARTELANGE ATTERT VIELSALM GOUVY Le nombre d hôtels reconnus par le Commissariat général au Tourisme passe de 200 en 2003 à 178 en 2008. Si on remarque, sur la même période, une diminution de la capacité hôtelière de plus bas standing (-292 lits-personnes dans les hôtels 1 et 2 étoiles), les hôtels 3 et 4 étoiles quant à eux gagnent respectivement 675 et 325 places lits-personnes. L hôtellerie provinciale gagne donc en qualité sur la période observée. TINTIGNY ARLON ETALLE SAINT-LEGERMESSANCY MEIX-DEVANT-VIRTON VIRTON MUSSON AUBANGE ROUVROY 4000 3500 3000 Evolution des hôtels suivant la classification (2003-2008) - en lits-personnes Source : CGT - OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB 2 874 3 549 2500 2000 2003 1500 1000 1 320 1 119 922 1 247 2008 500 398 307 0 1 * 2 * 3 * 4 * 18

1.3.2. Le camping de passage en 2008 Brabant wallon Hainaut Liège Luxembourg Namur TOTAL Nombre d hébergement 4 22 52 94 59 231 Capacité d'accueil 84 1 440 6 801 16 341 5 391 30 057 Cap moyenne 21,0 65,5 130,8 173,8 91,4 130,1 Capacité d'accueil (%) 0,3 % 4,8 % 22,6 % 54,4 % 17,9 % 100,0 % Source CGT-OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB Poids du secteur par rapport à la région wallonne En dehors des emplacements de camping pour caravanes résidentielles que nous abordons par la suite, la province de Luxembourg concentre plus de la moitié (54,4 %) de la capacité wallonne en camping de passage reconnue par le CGT alors que la province de Liège la seconde avec 22,6 %. Evolution de l offre de 2000 à 2008 En province de Luxembourg, les campings de passage présentent une capacité moyenne supérieure à celle de la région wallonne : 173,8 lits-personnes contre 130,1 pour la moyenne wallonne. A l exception du Brabant wallon, la capacité moyenne entre 2000 et 2008 augmente dans l ensemble des provinces wallonnes sous l effet de la diminution du nombre d établissements (+ 23 lits-personnes par camping en province de Luxembourg) ; 19 campings luxembourgeois perdant leur reconnaissance entre 2000 et 2008 contre 13 à Namur, 17 à Liège, 19 dans le Hainaut et 3 dans le Brabant wallon. Poids du secteur des campings de passage (Capacité lits-personnes et % de l offre) 17,9 % 54,4 % 0,3 % 4,8 % 22,6 % Luxembourg : 16 341 ; 54,4 % Liège : 6 801 ; 22,6 % Hainaut : 1 440 ; 4,8 % Brabant wallon : 84 ; 0,3 % Namur : 5 391 ; 17,9 % Les raisons de la diminution en campings de passage sont à trouver dans la restructuration du secteur imposée par le CGT depuis quelques années (nouvelles normes dont celle du pourcentage minimum d emplacements de passage et les fermetures de campings situés en zone inondable). Source : CGT-OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB 19

Répartition géographique Les campings se répartissent essentiellement le long des cours d eau de l Ourthe et de la Semois. La Roche-en-Ardenne (15,1 %) et Bouillon (13,0 %) se démarquent. Notons cependant le poids intéressant de Tellin (7,7 %) et de certaines communes situées le long de la Nationale 4 comme notamment Nassogne (2,1 %). D autres communes sont bien positionnées comme par exemple Manhay (5,6 %), Durbuy (5,0 %), Florenville (5,3 %), Virton (5,2 %), Houffalize (4,2 %), Tintigny (4,3 %), Vielsalm (3,8 %), Bertrix (6,4 %) et Erezée (3,2 %). Tourisme - Campings de passage Source FTLB Carte : Idelux Capacité (%) [ 7 ; 15 ] [ 4 ; 7 ] [ 3 ; 4 ] [ 2 ; 3 ] [ 1 ; 2 ] [ 0 ; 1 ] WELLIN DAVERDISSE PALISEUL TELLIN HOTTON DURBUY EREZEE RENDEUX MARCHE-EN-FAMENNE LIBIN NASSOGNE MANHAY LA ROCHE-EN-ARDENNE HOUFFALIZE TENNEVILLE SAINTE-ODE SAINT-HUBERT BERTOGNE LIBRAMONT-CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE BASTOGNE FAUVILLERS VIELSALM GOUVY Evolution suivant la classification par le CGT entre 2003 et 2008 De 127 en 2003, les campings recensés chutent à 94 en 2008. La principale explication est à trouver dans l application de la législation exigeant la fermeture des campings situés en zones inondables. Ceci aura été préjudiciable pour les campings 1 étoile qui pèsent en 2008, 28,3 % de la capacité contre 39,7 % en 2003 (-24 campings), soit une perte de capacité de 2856 lits-personnes. A noter également, le passage du seul camping 5 étoiles à 4 étoiles. BOUILLON BERTRIX HERBEUMONT FLORENVILLE NEUFCHATEAU CHINY TINTIGNY LEGLISE HABAY ETALLE MARTELANGE ATTERT ARLON SAINT-LEGERMESSANCY MEIX-DEVANT-VIRTON VIRTON MUSSON AUBANGE ROUVROY Evolution des campings suivant la classification (2003-2008) - en lits-personnes Source : CGT - OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB 8000 7 488 7000 6000 5000 4 632 4 836 4 668 4000 3000 3 141 3 471 2 931 3 129 2003 2008 2000 1000 0 1* 174 280 441 2* 3* 4* 5* Non classé 20

1.3.3. Le tourisme de terroir en 2008 Brabant wallon Hainaut Liège Luxembourg Namur TOTAL Nombre d hébergement 87 340 735 1 240 773 3 175 Capacité d'accueil totale 308 1 858 4 880 8 620 4 906 20 572 Capacité moyenne gîtes 4,9 7,2 8,5 8,7 8,3 8,3 Capacité moyenne chambres 2,4 2,2 2,5 2,5 2,4 2,4 Cap moyenne totale 3,5 5,5 6,6 7,0 6,3 6,5 Capacité d'accueil totale (%) 1,5 % 9,0 % 23,7 % 41,9 % 23,8 % 100,0 % Source : CGT-OTW 2009 - Données 2008 - Traitement OTLux-FTLB Depuis le 1 er janvier 2005, les hébergements de tourisme rural et à la ferme sont répartis en deux catégories : les meublés de vacances d une part, les hébergements touristiques de terroir d autre part. C est dans cette dernière catégorie que se retrouvent les appellations de gîte rural, gîte à la ferme, gîte citadin, chambre d hôtes, chambre d hôtes à la ferme, maison d hôtes et maison d hôtes à la ferme. Les meublés de vacances, gîtes ruraux, gîtes à la ferme ou gîtes citadins peuvent être qualifiés de «grande capacité» ou de «micro» selon leur capacité. Toutes ces appellations sont par ailleurs protégées. Poids du secteur par rapport à la région wallonne En 2008, la province de Luxembourg compte 1.240 hébergements touristiques de terroir reconnus, soit 348 chambres d hôtes et 892 gîtes ou meublés. La capacité d accueil y est de 8.620 lits-personnes, soit 41,9 % du total wallon, loin devant les provinces de Liège (23,7 %) et de Namur (23,8 %). Evolution de l offre de 2000 à 2008 En 2008, en province de Luxembourg, les établissements de tourisme de terroir présentent une taille sensiblement supérieure à la moyenne wallonne. A savoir 7,0 lits-personnes contre 6,5 en région wallonne. En distinguant les gîtes des chambres d hôtes, on constate une relative constance entre les provinces concernant la capacité moyenne dans les chambres d hôtes (entre 2,2 et 2,5). Il n en est pas de même concernant les gîtes, avec 8,3 comme moyenne régionale, la capacité moyenne fluctue entre 4,9 en Brabant wallon et 8,7 en province de Luxembourg. Poids du tourisme de terroir (Capacité lits-personnes et % de l offre) 23,8 % 41,9 % 1,5 % 9,0 % 23,7 % Source : CGT-OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB Luxembourg : 41,9 % Liège : 23,7 % Hainaut : 9,0 % Brabant wallon : 1,5 % Namur : 23,8 % 21

La capacité moyenne entre 2000 et 2008 pour l ensemble des provinces est en légère hausse, plus particulièrement pour les provinces de Namur (+ 0,7 unité) et de Luxembourg (+ 0,6). Pour l ensemble des provinces, le nombre d hébergements a suivi une forte hausse depuis 2000 pour se stabiliser en 2004 et 2005, chuter en 2006 et reprendre sa progression en 2007 et 2008. La diminution en 2006 (-18,6 % ou -233 hébergements pour la province de Luxembourg, -21,6 % ou -169 pour Namur, -12,6 % ou -89 pour Liège, -37,4 % ou -126 pour le Hainaut et -44,3 % ou -43 pour le Brabant wallon) s expliquent par la mise en application par le CGT des nouvelles normes «incendie». Celles-ci ont engendré la non-reconnaissance temporaire d un nombre important d hébergements sans toutefois que cela implique une cessation de leur activité. Une fois remis aux normes par leurs propriétaires, ces établissements ont réintégré l offre reconnue en 2007 et 2008. Répartition géographique Les hébergements reconnus de tourisme de terroir apparaissent bien présents dans les vallées de la Semois et de l Ourthe autour des grands pôles touristiques. Il semble néanmoins qu ils soient globalement bien répartis sur l ensemble du territoire, à l exception de l extrême sud. Le gîte est largement majoritaire dans la plupart des communes. Trois communes n ont pas de gîtes reconnus et dix sont sans chambre d hôtes. La part moins importante de chambres d hôtes peut s expliquer par le grand nombre de contraintes. Parmi lesquelles on distingue entre autres l ouverture de sa maison, l aspect linguistique pour l accueil,... 22

Les meublés de vacances, gîtes ruraux, gîtes à la ferme, gîtes citadins Répartition géographique Les 892 gîtes et meublés reconnus génèrent une capacité d accueil de 7.775 lits-personnes, soit 18,7 % de la capacité totale de l offre commerciale luxembourgeoise et tout de même 37,8 % de la capacité d accueil wallonne en tourisme de terroir. Sur la carte provinciale, se distinguent une nouvelle fois Durbuy avec 13,1 % de la capacité totale mais aussi Gouvy (7,3 %), Bouillon (7,5 %), Vielsalm (6,6 %), Houffalize (6,2 %), Rendeux (5,5 %), Saint-Hubert (3,9 %), Daverdisse (3,9 %), Sainte-Ode (3,6 %), Bertogne (3,8 %), Bertrix (3,5 %) et Manhay (3,1 %). Evolution suivant la classification par le CGT entre 2003 et 2008 Tourisme - Gîtes Source FTLB Carte : Idelux Capacité (%) [ 9 ; 13 ] [ 7 ; 9 ] [ 5 ; 7 ] [ 3 ; 5 ] [ 1 ; 3 ] [ 0 ; 1 ] WELLIN DAVERDISSE PALISEUL HOTTON DURBUY EREZEE RENDEUX MARCHE-EN-FAMENNE TELLIN LIBIN NASSOGNE SAINT-HUBERT MANHAY LA ROCHE-EN-ARDENNE HOUFFALIZE TENNEVILLE SAINTE-ODE BERTOGNE LIBRAMONT-CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE BASTOGNE VIELSALM GOUVY Les hébergements classés 3 épis enregistrent entre 2003 et 2008 la plus forte progression, soit +72,1 % (de 163 à 259 établissements, soit une augmentation de 1114 lits-personnes). Suivent les hébergements 2 épis qui gagnent 65 établissements et 549 lits-personnes (+ 17,4 %). A noter également, sur la même période, la multiplication par 3 de la capacité des établissements haut de gamme (4 épis). De manière générale, on constate une augmentation de l offre dans les gîtes, meublés et maisons d hôtes qui se fait au bénéfice d établissements de bon standing. BOUILLON FAUVILLERS BERTRIX NEUFCHATEAU LEGLISE MARTELANGE HERBEUMONT ATTERT HABAY CHINY FLORENVILLE TINTIGNY ARLON ETALLE SAINT-LEGERMESSANCY MEIX-DEVANT-VIRTON VIRTON MUSSON AUBANGE ROUVROY 4000 3500 3000 2500 2000 1500 Evolution des meublés et gîtes suivant la classification (2003-2008) - en lits-personnes. Source : CGT - OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB 3 149 3 698 1 546 2 660 2003 2008 1000 500 0 670 27 91 323 64 393 476 72 1 épi 2 épis 3 épis 4 épis Non classé En cours de reconnaissance Non reconnu 23

Les chambres d hôtes, chambres d hôtes à la ferme, maisons d hôtes et maisons d hôtes à la ferme Répartition géographique La capacité d accueil reconnue par le CGT en chambre d hôtes représente 845 litspersonnes, soit 2,0 % de l offre commerciale en province de Luxembourg. On les retrouve non seulement avec force dans les deux bassins de l Ourthe et de la Semois mais également dans un certain nombre de communes de Gaume, du centre et surtout de la vallée de la Lesse. Se distinguent particulièrement Durbuy (15,0 %), La Roche-en-Ardenne (8,8 %), Bouillon (6,2%) et Florenville (5,2 %). Notons également Houffalize (4,6%), Chiny (4,4 %), Erezée (4,4 %), Libin (4,3 %), Daverdisse (4,1 %), Virton (3,9 %), Paliseul (3,3 %) et Marche-en-Famenne (3,2 %). Tourisme - Chambres d hôtes Source FTLB Carte : Idelux Capacité (%) [ 6 ; 15 ] [ 4 ; 6 ] [ 3 ; 4 ] [ 2 ; 3 ] [ 1 ; 2 ] [ 0 ; 1 ] WELLIN DAVERDISSE HOTTON DURBUY EREZEE RENDEUX MARCHE-EN-FAMENNE TELLIN LIBIN NASSOGNE SAINT-HUBERT MANHAY LA ROCHE-EN-ARDENNE HOUFFALIZE TENNEVILLE SAINTE-ODE BERTOGNE BASTOGNE VIELSALM GOUVY Evolution suivant la classification par le CGT entre 2003 et 2008 Entre 2003 et 2008, on constate une augmentation de 23,4 % du nombre de chambres d hôtes (de 282 unités à 348). La tendance, en termes de qualité de l hébergement, est nettement à la hausse. On observe, en effet, que seules les chambres 1 épi diminuent de moitié tant en nombre (de 42 à 24) qu en capacité totale (de 109 à 58 lits-personnes). La progression la plus forte est enregistrée par les chambres 3 et 4 épis avec respectivement un passage pour les 3 épis de 82 à 169 chambres (+200 lits-personnes soit + 96,2 %), et pour les 4 épis, de 47 à 73 chambres (+62 litspersonnes soit +55,4 %). PALISEUL BOUILLON BERTRIX LIBRAMONT-CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE HERBEUMONT NEUFCHATEAU CHINY FLORENVILLE TINTIGNY LEGLISE HABAY ETALLE FAUVILLERS MARTELANGE ATTERT ARLON SAINT-LEGERMESSANCY MEIX-DEVANT-VIRTON VIRTON MUSSON AUBANGE ROUVROY 450 400 350 Evolution des chambres d'hôtes suivant la classification (2003-2008) - en lits-personnes Source : CGT - OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB 408 300 250 200 150 109 100 58 50 0 24 1 épi 168 140 208 112 174 2 épis 3 épis 4 épis Non classé En cours de reconnaissance 69 28 58 4 7 Non reconnu 2003 2008

1.3.4. Les hébergements de tourisme social en 2008 Brabant wallon Hainaut Liège Luxembourg Namur TOTAL Nombre d'hébergement 1 9 18 17 19 64 Capacité d'accueil 36 723 1 695 2 196 1 947 6 597 Capacité moyenne 36,0 80,3 94,2 129,2 102,5 103,1 Capacité d'accueil (%) 0,5 % 11,0 % 25,7 % 33,3 % 29,5 % 100,0 % Source : CGT - OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB Poids du secteur par rapport à la région wallonne Poids de tourisme social par province en 2008 (Capacité lits-personnes et % de l offre) Les hébergements de tourisme social sont répartis de manière assez équitable entre les province de Namur (29,5 %), de Liège (25,7 %) et de Luxembourg qui ouvre la marche avec 33,3 % de la capacité wallonne. Evolution de l offre de 2000 à 2008 29,5 % 0,5 % 11,0 % 25,7 % Luxembourg : 33,3 % Liège : 25,7 % Hainaut : 11,0 % Brabant wallon : 0,5 % Namur : 29,5 % En province de Luxembourg, la taille moyenne des établissements de tourisme social présentent une taille supérieure à la moyenne wallonne. A savoir 129,2 lits-personnes contre 103,1 au niveau régional. Le tourisme social n est pas encore officiellement reconnu par la Région wallonne. Il est néanmoins répertorié par le CGT. Depuis la disponibilité des données, à savoir depuis 2002, ce secteur n enregistre aucune évolution tant en capacité d accueil qu en nombre d établissements et ce, quelle que soit la province. Répartition géographique En 2008, il regroupe, d une part, les centres de vacances de tourisme social comme Eurovillage Ardennes à Herbeumont (285 lits-personnes), le Floréal Club à La Roche-en-Ardenne (429), le Centre nature de Borzée La Rocheen-Ardenne (550), le CIRAC à Marcourt (110) et le Centre Mont-des-Pins à Bomal (244) et, d autre part, les centres d hébergement pour jeunes comme les deux Auberges de jeunesse de Bouillon (132) et de Champlon (72), les gîtes de groupe des ASBL «Centre belge du tourisme des jeunes», «Etapes de la route» ou «Les Amis de la nature». 33,3 % Source : CGT-OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB Tourisme - Tourisme social Source FTLB Carte : Idelux Capacité (%) [ 15 ; 39 ] [ 10 ; 15 ] [ 5 ; 10 ] [ 0 ; 5 ] [ 0 ; 0 ] WELLIN DAVERDISSE PALISEUL BOUILLON HOTTON DURBUY EREZEE RENDEUX MARCHE-EN-FAMENNE TELLIN LIBIN BERTRIX NASSOGNE SAINT-HUBERT MANHAY LA ROCHE-EN-ARDENNE HOUFFALIZE TENNEVILLE SAINTE-ODE BERTOGNE LIBRAMONT-CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE HERBEUMONT NEUFCHATEAU CHINY FLORENVILLE TINTIGNY LEGLISE HABAY ETALLE BASTOGNE FAUVILLERS MARTELANGE ATTERT ARLON VIELSALM GOUVY SAINT-LEGERMESSANCY MEIX-DEVANT-VIRTON VIRTON MUSSON AUBANGE ROUVROY 25

1.3.5. Les villages de vacances en province de Luxembourg et en Wallonie Brabant wallon Hainaut Liège Luxembourg Namur TOTAL Nombre d'hébergement - - 5 12 11 28 Capacité d'accueil - - 3 380 8 135 5 300 16 815 Capacité moyenne - - 676,0 677,9 481,8 600,5 Capacité d'accueil (%) - - 20,1 % 48,4 % 31,5 % 100,0 % Source : CGT - OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB Poids du secteur par rapport à la région wallonne En Wallonie, seules les provinces de Liège, Namur et Luxembourg offrent de l hébergement en villages de vacances. Avec 8.135 litspersonnes, les douze villages de vacances de la province de Luxembourg représentent à eux seuls un peu moins de la moitié de la capacité totale wallonne (48,4 %) et 19,6 % de la capacité totale des hébergements luxembourgeois. Poids des villages de vacances par province en 2008 (Capacité lits-personnes et % de l'offre) 0 % 0 % 31,5 % 48,4 % 20,1 % Luxembourg : 48,4 % Liège : 20,1 % Hainaut : 0 % Brabant wallon : 0 % Namur : 31,5 % Evolution de l offre de 2000 à 2008 Source : CGT-OTW 2009 Données 2008 Traitement OTLux-FTLB En province de Luxembourg, les villages de vacances présentent une taille supérieure à la moyenne wallonne. A savoir 677,9 litspersonnes par établissement contre 600,5 au niveau régional. Tout comme pour les centres de tourisme social, les villages de vacances en Wallonie sont, dans l ensemble, répertoriés par le CGT mais ne font pas encore l objet d une reconnaissance officielle. De 2002 à 2008, tant le nombre d établissements que la capacité pour l ensemble des provinces restent constants. Répartition géographique Cinq communes luxembourgeoises accueillent les douze villages de vacances : quatre dans le nord à Durbuy (36,1 %), Vielsalm (27,7 %), Rendeux (21,6 %) et Hotton (2,8 %), et un dans le sud à Virton (11,9 %). Tourisme - Villages de vacances Source FTLB Carte : Idelux Capacité (%) [ 30 ; 36 ] [ 20 ; 30 ] [ 5 ; 20 ] [ 3 ; 5 ] WELLIN DAVERDISSE PALISEUL BOUILLON HOTTON DURBUY RENDEUX MARCHE-EN-FAMENNE TELLIN LIBIN BERTRIX NASSOGNE SAINT-HUBERT MANHAY EREZEE LA ROCHE-EN-ARDENNE HOUFFALIZE TENNEVILLE SAINTE-ODE BERTOGNE LIBRAMONT-CHEVIGNY VAUX-SUR-SURE HERBEUMONT NEUFCHATEAU LEGLISE BASTOGNE FAUVILLERS MARTELANGE VIELSALM GOUVY La taille moyenne y est de 677,9 litspersonnes contre 676 pour les villages de vacances de la province de Liège et de 481,8 pour ceux de la province de Namur. 26 ATTERT HABAY CHINY FLORENVILLE TINTIGNY ARLON ETALLE SAINT-LEGERMESSANCY MEIX-DEVANT-VIRTON VIRTON MUSSON AUBANGE ROUVROY