Attractivité urbaine 3 Un «hub» desservant un «hinterland» de plus en plus vaste INDICATEURS Indic 3.1 Taux d attractivité des salariés Indic 3.2 Entrées et sorties de salariés Indic 3.3 Provenance des entrants et destination des sortants Indic 3.4 Zone d attraction de Toulouse Indic 3.5 Zones d attraction de Blagnac et Colomiers Indic 3.6 Zones d attraction de Fenouillet et l Union Indic 3.7 Zones d attraction de Balma et Saint-Orens Indic 3.8 Zones d attraction de Cugnaux et Tournefeuille INDICATEURS ASSOCIÉS FICHE 1 Indic 1.4 Flux résidentiels FICHE 2 Indic 2.2 Évolution de l emploi salarié privé FICHE 5 Indic 5.1 Nombre d emplois à l hectare FICHE 6 Indic 6.2 Emplois salariés résidentiels par habitant FICHE 7 Indic 7.2 Flux résidentiels d actifs Le Grand Toulouse constitue un pôle d emploi, à part entière. Son influence est forte sur les territoires environnants, en banlieue et périurbain. Le niveau d influence de la communauté urbaine est donc lié principalement à une proximité géographique, mais pas seulement. La qualité des accès est également un facteur déterminant. Le niveau de polarisation exercé par d autres pôles d emploi extérieurs au Grand Toulouse en est un autre? Cette attractivité se traduit par un important apport quotidien de main d œuvre. Un tiers des emplois salariés du Grand Toulouse est ainsi occupé par des «migrants», c est-à-dire des actifs résidant en dehors de la communauté urbaine. Et les mobilités résidentielles de ces cinq dernières années tendent à accentuer cette situation. À l origine de cette situation, c est la concentration de l emploi au sein du Grand Toulouse qui alimente les échanges. La commune de Toulouse y joue un rôle prépondérant, même si les évolutions sur la dernière décennie font monter, plus particulièrement, les pôles économiques Blagnac et Colomiers. Le «centre de gravité» du Grand Toulouse se déplace ainsi plus à l ouest. Les communes du nord et de l est de la communauté urbaine sont, à cet égard, davantage sous l influence de la ville-centre, bien qu elles aient accueilli de nombreux habitants ces dernières années. La maîtrise du développement du Grand Toulouse pose, plus largement, la question de la cohérence, des complémentarités et des équilibres territoriaux au sein de la grande agglomération toulousaine, en lien avec les orientations du SCoT. Cela suppose un développement équilibré des pôles d activités, dédiés et mixtes, à l interface des transports collectifs. Dispositif Veille Économie et Emploi Grand Toulouse / FICHE 3 / octobre 2010
Indicateur 3.1 Taux d'attractivité des salariés Un tiers des emplois du Grand Toulouse est occupé par des salariés résidant en dehors de la communauté. L attractivité des pôles d emploi du Grand Toulouse s opère en priorité sur les territoires proches de banlieue et de couronne périurbaine. Mais son rayonnement s exerce aussi plus largement sur les communes rurales environnantes et les aires urbaines périphériques les plus proches. Le Grand Toulouse attire des salariés proches Près de 110 000 salariés n habitant pas dans le Grand Toulouse viennent quotidiennement y travailler. L aire d attraction des pôles d emploi toulousains rayonne sur un périmètre large pouvant dépasser 50 kilomètres. Néanmoins, les trois quarts des salariés migrant vers le Grand Toulouse proviennent de territoires proches, dans un rayon de 15 kilomètres. La part des actifs de ces communes travaillant au sein du Grand Toulouse oscille par ailleurs entre 50 et 60 % des actifs qui y résident. mais aussi plus lointains Si l influence du Grand Toulouse intervient prioritairement sur les territoires urbains proches, certaines communes rurales et pôles d emploi ruraux plus éloignés sont également attirés. Les villes moyennes proches et leur agglomération se montrent plus autonomes, même si l étoile ferroviaire et la proximité géographique de certaines d entre elles influencent des flux de salariés vers le Grand Toulouse. Ainsi, 7,2 % des actifs résidants de l aire urbaine de Saint-Gaudens travaillent au sein du Grand Toulouse. La part est de 5,6 % pour Montauban et Pamiers et de 5,1 % pour Castelnaudary. Distance au Grand Toulouse Nombre d'entrées Taux d'attractivité moins de 5 km 46 400 63 % 5 à 10 km 21 900 51 % 10 à 15 km 10 100 47 % 15 à 20 km 8 200 37 % 20 à 30 km 7 500 23 % 30 à 40 km 4 800 9 % 40 à 50 km 2 700 5 % plus de 50 km 5 600 3 % Nombre d entrées : salariés travaillant au sein du Grand Toulouse mais résidant en dehors de la communauté. Taux d attractivité : part des salariés d une commune «non communautaire» travaillant au sein du Grand Toulouse. Attractivité des pôles d'emploi du Grand Toulouse Entrées d'actifs dans le Grand Toulouse Note de lecture : La carte ci-contre dessine les territoires en relation avec les pôles d emploi du Grand Toulouse. La taille des cercles indique pour chaque commune le nombre d actifs allant travailler quotidiennement dans l un des pôles d emploi du Grand Toulouse. La coloration renseigne sur le taux d attractivité du Grand Toulouse, en mesurant la part des actifs de la commune travaillant dans la communauté urbaine. Plus la couleur est foncée, plus ces «migrations» sont importantes (en proportion) pour la commune. La carte vignette figure les espaces les plus en relation avec le Grand Toulouse. En rouge, les communes avec des taux d attractivité supérieurs à 50 %, en orange des taux compris entre 25 % et 50 % (concernant uniquement les flux supérieurs à 20 salariés). Source : Insee, DADS 2004 20 Dispositif Veille Économie et Emploi Grand Toulouse / FICHE 3 / octobre 2010
Indicateur 3.2 Entrées et sorties de salariés Indicateur 3.3 Provenance des entrants et destination des sortants Deux tiers des emplois salariés du Grand Toulouse occupés par des résidants de la communauté Ils sont donc 200 000 salariés à habiter et à travailler au sein du Grand Toulouse. Ces «stables» sont majoritaires par rapport aux emplois salariés offerts sur la communauté (65 %). À l intérieur même du Grand Toulouse, des mouvements de salariés s opèrent. Ils sont 75 000 à changer de communes pour aller travailler, tout en restant dans le Grand Toulouse. Ils sont donc 125 000 à résider et à travailler dans la même commune, dont 110 000 sur la ville-centre. Ces salariés stables sur Toulouse effectuent néanmoins des trajets pour regagner leur lieu d emploi. Les données disponibles, pour l heure, ne permettent pas un suivi des mouvements au niveau des quartiers. Les mouvements d'actifs salariés pour le Grand Toulouse Entrées-sorties et salariés stables Source : INSEE, DADS 2004. Entrées : salariés travaillant à l intérieur du Grand Toulouse mais résidant en dehors. Sorties : salariés résidant à l intérieur du Grand Toulouse mais travaillant en dehors. Stables : salariés résidant et travaillant à l intérieur du Grand Toulouse. Des échanges largement excédentaires avec les territoires environnants Le nombre de salariés migrant vers le Grand Toulouse pour travailler est bien supérieur au nombre de salariés sortants. En 2004, le rapport était de 107 000 entrées pour 31 000 sorties, soit un excédent de 76 000 salariés. Selon les territoires, ces échanges apparaissent plus ou moins importants et équilibrés. Avec les deux communautés d agglomération voisines, les mouvements diffèrent. L excédent s établit à 4 500 salariés avec le Sicoval, dont le pôle d emploi de Labège attire de nombreux actifs toulousains, et à 7 900 salariés avec le Muretain. Les autres communes de l aire urbaine de Toulouse, souvent à vocation résidentielle, envoient de très nombreux salariés vers la communauté urbaine et en reçoivent peu en sens inverse. L excédent avec ces communes périurbaines, pour la plupart, s établit à 50 600 salariés. Au-delà des limites de l aire urbaine, les échanges sont de moindre importance. Avec les aires périphériques, l excédent d entrées sur les sorties s élèvent à 3 100 salariés. Pour les communes rurales de l espace métropolitain, l excédent est tout de même de 10 100 salariés. Les flux de salariés entre le Grand Toulouse et les territoires environnants Provenance des salariés entrants dans la communauté et destination des salariés sortants de la communauté Note de lecture : dans ces échanges avec la couronne périurbaine, le Grand Toulouse enregistre 61 000 entrées d actifs salariés (depuis ces communes) pour 11 000 sorties d actifs salariés (vers ces communes). Dispositif Veille Économie et Emploi Grand Toulouse / FICHE 3 / octobre 2010 21
Indicateur 3.4 Zone d'attraction de Toulouse Dans un système monocentrique, le Grand Toulouse voit sa population augmenter en journée de 76 000 salariés. La commune de Toulouse polarise la grande majorité des flux d actifs, contribuant à une faible représentation des emplois résidentiels en banlieue. Le niveau d influence des différents pôles d emploi est très différent et le niveau de dépendance à la ville-centre plus ou moins marqué selon les territoires. Une forte polarisation des flux sur Toulouse La ville de Toulouse concentre 80 % des emplois salariés de la communauté. Près d un emploi sur deux y est occupé par un résidant actif de la commune. Les autres salariés sont en provenance de très nombreux territoires, depuis les communes limitrophes jusqu aux limites de l aire urbaine. Les flux les plus importants s opèrent depuis Tournefeuille (5 700 salariés), Colomiers (5 600), Blagnac (4 100) et Cugnaux (3 000). Mais en proportion de la population salariées résidante, l influence de la ville de Toulouse est plus marquée dans l Est de l agglomération, ainsi qu au Sud. Mouvements de salariés sur Toulouse Nombre de salariés Entrées 126 800 Stables 110 500 Sorties 40 900 L'aire d'influence de la commune de Toulouse Part des salariés travaillant dans la commune de Toulouse plus de 50 % de 40 à 50 % de 30 à 40 % de 15 à 30 % moins de 15 % Note de lecture : 55 % des salariés résidants de la commune de Tournefeuille travaillent quotidiennement à Toulouse. Ils sont, dans ce cas, 46 % à Portet-sur-Garonne, 38 % à Labège, 24 % à Carbonne et 4 % à Montauban. Source : : Insee, DADS 2004 flux supérieurs à 10 salariés 22 Dispositif Veille Économie et Emploi Grand Toulouse / FICHE 3 / octobre 2010
Indicateur 3.5 Zones d'attraction de Blagnac et Colomiers L'aire d'influence de la commune de Blagnac Part des salariés travaillant dans la commune de Blagnac Mouvements de salariés sur Toulouse Nombre de salarié Blagnac Colomiers Entrées 18 100 10 600 Stables 3 300 3 800 Sorties 5 900 8 800 Blagnac et Colomiers, deux pôles d emplois majeurs de l Ouest toulousain À elles deux, les communes de Blagnac et de Colomiers représentent 12 % des emplois salariés du Grand Toulouse, avec une représentation respective de 7,3 % et de 4,9 %. Le pôle aéronautique, réparti entre ces deux communes et Toulouse, attire de nombreux salariés de l Ouest toulousain jusqu au pourtour de l aire urbaine. L influence de Blagnac, dont 85 % des 21 400 emplois salariés sont occupés par des actifs résidant dans une autre commune, s étire plus largement au Nord. Ses échanges avec Toulouse sont également importants, puisqu un tiers des salariés rentrant dans la commune provient de la ville-centre. Pour Colomiers, les flux d actifs sont particulièrement marquants avec de très nombreuses entrées de salariés, mais également des sorties. Un secteur de mobilité s organise autour de la commune, recouvrant très largement celui de Blagnac mais dans des intensités d échanges un peu moindre. de l emploi. L'aire d'influence de la commune de Colomiers Part des salariés travaillant dans la commune de Colomiers Dispositif Veille Économie et Emploi Grand Toulouse / FICHE 3 / octobre 2010 23
Indicateur 3.6 Zones d'attraction de Fenouillet et L'Union Mouvements de salariés sur Toulouse Nombre de salarié Fenouillet L Union Entrées 2 500 3 900 Stables 300 700 Sorties 1 500 3 600 L'aire d'influence de la commune de Fenouillet Part des salariés travaillant dans la commune de Fenouillet Fenouillet et l Union, un niveau d influence mesuré Dans le nord de l agglomération toulousaine, les pôles d emploi de Fenouillet et de l Union sont de taille réduite. Ils ne polarisent que peu les territoires environnants, laissant cette fonction à la ville-centre et à ses quartiers faubouriens. Fenouillet et ses 2 800 emplois salariés captent des actifs dans un environnement proche, le long de la RD 820 Nord jusqu à Fronton. Pour l Union, il en est d un même constat, avec le dessin d un zone d influence le long de l A 68 en allant vers Albi. Marseille-Aix et Lyon. L'aire d'influence de la commune de L'Union Part des salariés travaillant dans la commune de L'Union 24 Dispositif Veille Économie et Emploi Grand Toulouse / FICHE 3 / octobre 2010
Indicateur 3.7 Zones d'attraction de Balma et Saint-Orens-de-Gameville Mouvements de salariés sur Toulouse Nombre de salarié Balma Saint-Orens Entrées 4 700 3 600 Stables 600 800 Sorties 4 000 3 700 L'aire d'influence de la commune de Balma Part des salariés travaillant dans la commune de Balma Balma et Saint-Orens, un rayonnement limité aux territoires proches L Est de l agglomération toulousaine s organise essentiellement en relation avec la ville-centre, tout comme le Nord. Les pôles d emploi de Balma et de Saint-Orens, qui représentent seulement 3 % des emplois salariés du Grand Toulouse, captent des actifs résidant à proximité immédiate, en banlieue ou en couronne périurbaine. L aire d influence de Balma dessine un secteur de mobilité de proximité, en relation avec les communes voisines de Montrabé, Pin-Balma, Flourens et Quint-Fonsegrives. Saint-Orens s inscrit dans un même fonctionnement au Sud-Est, en attirant une part des salariés résidant dans les communes des coteaux (Auzielle, Odars, Fourquevaux, Sainte-Foy-d Aigrefeuille ). L'aire d'influence de la commune de Saint-Orens-de-Gameville Part des salariés travaillant dans la commune de Saint-Orens -de-gameville Dispositif Veille Économie et Emploi Grand Toulouse / FICHE 3 / octobre 2010 25
Indicateur 3.8 Zones d'attraction de Cugnaux et Tournefeuille Mouvements de salariés sur Toulouse Nombre de salarié Cugnaux Tournefeuille Entrées 2 900 2 800 Stables 800 1 000 Sorties 4 700 8 600 L'aire d'influence de la commune de Cugnaux Part des salariés travaillant dans la commune de Cugnaux Cugnaux et Tournefeuille, un rayonnement de proximité Les communes de Cugnaux et de Tournefeuille, avec respectivement leur 3 700 et 3 800 emplois salariés, participent à la structuration d un grand secteur de mobilité dans l Ouest de l agglomération. Leur zone d attraction s avère néanmoins nettement moins étendue que d autres pôles d emploi proches, que sont Blagnac, Colomiers, Portetsur-Garonne, Roques et Muret. Cugnaux et Tournefeuille se distinguent avant tout par leur fonction résidentielle : les mouvements d actifs apparaissent déficitaires, avec des sorties d actifs supérieures aux entrées (soit une population en journée moins importante qu en soirée). L'aire d'influence de la commune de Tournefeuille Part des salariés travaillant dans la commune de Tournefeuille 26 Dispositif Veille Économie et Emploi Grand Toulouse / FICHE 3 / octobre 2010
Tableau de synthèse Grand Toulouse Nombre de salariés en 2004 Communes Entrés Stables Sorties Taux d'entrée Taux de sortie Aucamville 1 800 300 2 700 86 % 90 % Aussonne 400 200 1 800 66 % 89 % Balma 4 700 600 4 000 89 % 87 % Beauzelle 500 200 1 800 74 % 91 % Blagnac 18 100 3 300 5 900 85 % 61 % Brax 100 50 800 70 % 94 % Castelginest 800 300 2 900 75 % 92 % Colomiers 10 600 3 800 8 800 73 % 69 % Cornebarrieu 2 100 200 1 500 91 % 87 % Cugnaux 2 900 800 4 700 78 % 86 % Fenouillet 2 500 300 1 500 88 % 82 % Fonbeauzard 200 50 900 78 % 94 % Gagnac / Garonne 100 50 900 62 % 94 % Launaguet 1 000 200 2 400 82 % 91 % Mondonville 200 50 900 78 % 95 % Pibrac 700 300 2 600 71 % 91 % Pin-Balma 100-200 92 % 94 % Quint-Fonsegrives 1 600 200 1 400 88 % 88 % Saint-Alban 1 800 300 1 700 87 % 87 % Saint-Orens 3 600 800 3 700 82 % 82 % Seilh 400 100 1 000 81 % 92 % Toulouse 126 800 110 500 40 900 53 % 27 % Tournefeuille 2 800 1 000 8 600 72 % 89 % L Union 3 900 700 3 600 85 % 84 % Villeneuve 800 300 2 600 74 % 91 % Source :Insee, CLAP pour l emploi salarié total ; Unedic pour l emploi salarié privé ; Chambre de Métiers et de l Artisanat de la Haute-Garonne pour l emploi salarié de l artisanat. Taux d entrée : proportion des emplois salariés de la commune occupés par des actifs résidant dans une autre commune (y compris les communes en dehors du Grand Toulouse) Taux de sortie : proportion des salariés résidants de la commune occupant un poste de travail dans une autre commune (y compris les communes en dehors du Grand Toulouse Sources Les déplacements domicile-travail : (Insee, DADS) Tout employeur des secteurs privé et semi-public, ayant rémunéré au moins un salarié au cours de l année, est obligé de remplir une donnée annuelle de déclaration sociale pour l Urssaf. L employeur renseigne, en particulier, la qualification, l âge, le sexe, la rémunération, les lieux de travail et de domicile du salarié. Il s agit d une source exhaustive qui porte sur l ensemble des salariés, à l exception des salariés intérimaires et agricoles.l information est disponible à la commune, permettant de mesurer les flux de main d œuvre salariés entre elles. Les aires d influence : (Insee, DADS) En faisant varier la part des salariés résidants d une commune qui travaillent dans une autre commune, les zones d attraction autour des pôles d emploi se montrent plus ou moins étendues.plus cette part est faible, plus la zone d attraction est potentiellement grande. Dispositif Veille Économie et Emploi Grand Toulouse / FICHE 3 / octobre 2010 27