Bâtiment Travaux publics



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Transcription:

Travaux publics 2012-2013

Sommaire Synthèse 5 Présentation de la profession 6 1. Définition...6 2. Accès à la profession...6 3. Typologie des intervenants...8 a. La construction de bâtiments... 8 b. Les travaux de construction spécialisée... 8 c. Le génie civil... 8 d. Les principaux opérateurs... 9 Analyse économique 10 1. Evolution de l activité... 10 a. Le marché du BTP... 10 b. Le marché du bâtiment... 10 c. L évolution du chiffre d affaires des différents métiers de la filière... 11 d. Le Bâtiment... 11 2. Les entreprises du secteur... 14 a. Travaux de terrassement courants et travaux préparatifs... 14 b. Travaux de maçonnerie générale et gros-œuvre bâtiment... 14 c. Travaux d installation électrique dans tous locaux... 14 d. Travaux de couverture par éléments... 15 e. Travaux de menuiserie bois et PVC... 15 f. Les créations et défaillances d entreprises dans le secteur de la construction en 2011... 15 Structure financière 16 1. Chiffres clés des entreprises individuelles du secteur... 16 a. Activité des entreprises individuelles du secteur... 16 b. Performances des entreprises individuelles du secteur... 19 2. Chiffres clés des sociétés du secteur... 28 a. Activité des sociétés du secteur... 29 b. Performances des sociétés du secteur... 32 c. Éléments d analyse de l exploitation... 40 3. Financements et aides spécifiques... 42 2 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

Environnement juridique 43 1. Réglementation propre à l activité... 43 a. Codes... 43 b. Lois et réglementations... 43 2. Obligations en cours d activité... 43 3. Règles de sécurité... 44 a. Normes et démarches volontaires... 44 b. Normes européennes... 46 Principales spécificités comptables, fiscales et sociales 47 1. Spécificités comptables... 47 a. Plan comptable professionnel... 47 b. Principales particularités comptables... 47 2. Spécificités fiscales... 48 a. Taux de TVA applicable... 48 b. Fait générateur et exigibilité... 49 c. Provisions... 49 3. Spécificités sociales... 49 a. Conventions collectives... 49 b. Dispositions générales... 50 c. CCN des ouvriers du bâtiment... 50 d. CCN des ETAM du bâtiment... 57 e. CCN des cadres du bâtiment... 63 f. CCN des ouvriers des travaux publics... 68 g. CCN des ETAM des travaux publics... 73 h. CCN des cadres des travaux publics... 74 4. Evaluation sectorielle... 75 a. Critères de performance du secteur... 75 b. Méthodes d évaluation et ratios les plus fréquemment rencontrés dans le secteur... 76 Principales zones de risques à analyser 78 1. Risques liés au démarrage de l entreprise... 78 a. Qualification professionnelle... 78 b. Financement de l activité... 78 c. Implication dans la gestion... 78 d. Etablissement des devis... 78 2. Risques liés à l activité... 79 a. Malfaçons... 79 b. Risques professionnels... 79 c. Solvabilité des clients... 79 d. Travail clandestin... 79 e. Le risque inhérent à la sous-traitance... 79 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 3

3. Risques liés à l organisation de la mission... 80 a. Choix de la mission... 80 b. Appréciation de la marge par chantier et du chiffre d affaires par salarié... 80 c. Appréciation des stocks de travaux en cours... 80 d. Important des informations contenues dans l annexe... 80 e. Ratios d exploitation... 81 f. Ratios de structure... 82 g. Autres ratios... 82 Adresses utiles 83 1. Organisations professionnelles clés... 83 2. Organismes de formation spécifiques... 84 Bibliographie 85 1. Liste des études de marché existantes... 85 2. Mémoires d expertise comptable... 86 3. Revues spécifiques et sites spécialisés... 87 4. Autres ouvrages de référence... 87 Lexique 89 Annexes 90 1. Manifestations importantes... 90 2. Leaders d opinion... 90 3. Logiciels et outils de gestion... 91 Pensez-y : Retrouvez tous les trimestres l actualité de ce secteur accessible sur www.actus-sectorielles.fr que vous pouvez adresser à vos clients 4 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

Synthèse Le secteur du bâtiment en bref Que recouvre cette profession? Le secteur du BTP comprend 2 segments : les travaux publics (construction, entretien et réfection des routes, voies ferrées, aéroports, etc.) et le bâtiment. Cette étude traitera principalement du bâtiment. Le bâtiment se subdivise en deux sous-catégories distinctes : Le gros œuvre (construction de maisons, immeubles, etc.) ; Le second œuvre (travaux de finition, etc.). Quelles sont les conditions d accès à la profession? Combien d entreprises de BTP recense-t-on en France? Quelles sont les évolutions majeures dans ce métier? L accès à la profession est soumis à des conditions de diplôme technique (CAP ou BEP minimum) ou d expérience professionnelle (3 années) (décret n 98-246 du 2 avril 1998). Un stage de préparation à l installation dispensé par les Chambres de métiers et de l artisanat doit être effectué, sauf dispense (loi n 82-1091 du 23 décembre 1982). Au 1 er janvier 2011, l INSEE recensait 136 257 entreprises opérant dans le secteur de la construction. Les créations d entreprises sont par ailleurs très dynamiques depuis quelques années ; l essentiel de ces créations étant réalisées sous le régime de l auto-entrepreneur. Le marché du BTP était évalué par le ministère de l équipement à 169 milliards d euros en 2010. Le secteur du BTP est structurellement en déficit de main-d œuvre qualifié ; et, ce, en dépit des actions régulièrement lancées par les instances professionnelles pour revaloriser l image du métier. Le secteur du BTP est soutenu par les actions du gouvernement en faveur de la construction de logements neufs (lois Borloo, Robien, Scellier et Solidarité Renouvellement Urbain, prêts à taux zéro), ainsi que par le report de la TVA à 5,5 % sur les travaux d entretien. Le BTP a occupé une place centrale dans les groupes de réflexion du Grenelle de l Environnement en 2007 et 2010. Des mesures ont été élaborées afin d atteindre l objectif affiché de diviser au moins par 4 la consommation énergétique du parc résidentiel à l horizon 2050. Quels sont les principaux éléments de leur performance financière? En 2011, les entreprises du bâtiment présentaient, en moyenne, un résultat courant compris entre 15 et 25 % de leur chiffre d affaires selon les métiers et la taille des sociétés. La sous-traitance représente une part non négligeable du chiffre d affaires, notamment dans le gros-œuvre. Dans les comptes des sociétés, les charges de personnel représentaient plus ou moins 30 % du chiffre d affaires selon les métiers en 2011. Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 5

Présentation de la profession 1. Définition Le champ de cette étude regroupe les entreprises de deux secteurs : le bâtiment et les travaux publics. Les travaux publics consistent en la construction, l entretien et la réfection des routes, des voies ferrées, des aéroports, des ponts, des tunnels, des viaducs (ouvrages d art), des ports, des installations industrielles, des réseaux électriques et des télécommunications ou encore des équipements off-shore ; Le bâtiment consiste en la construction de maisons, immeubles et autres bâtiments à usage résidentiel ou non. Il se décompose en gros œuvre (construction de maisons, immeubles, etc.) et second œuvre (travaux de finition). Dans cette étude, nous analyserons principalement les entreprises artisanales du bâtiment inscrites au Répertoire des métiers comptant donc moins de 10 salariés. 2. Accès à la profession La loi n 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l artisanat précise que les personnes qui n emploient pas plus de dix salariés et qui exercent un métier du bâtiment doivent être immatriculées au Répertoire des métiers. L immatriculation à ce répertoire ne dispense pas, le cas échéant, de l immatriculation au Registre du commerce et des sociétés en cas d exercice d une activité de nature commerciale ou si l entreprise compte plus de 10 salariés. Quels que soient le statut juridique et les caractéristiques de l'entreprise, l exercice d une activité dans la construction, l'entretien et la réparation de bâtiment ne peut être exercé que par une personne qualifiée professionnellement ou sous le contrôle effectif et permanent de celle-ci (article 16 de la loi n 96-603 du 5 juillet 1996). Cette personne doit être titulaire d'un certificat d'aptitude professionnelle ou d'un brevet d'études professionnelles ou d'un diplôme ou d'un titre de niveau égal ou supérieur homologué ou enregistré lors de sa délivrance au répertoire national des certifications professionnelles (article 1 du décret n 98-246 du 2 avril 1998 modifié). A défaut de diplômes, la personne doit justifier d'une expérience professionnelle de trois années effectives sur le territoire de l Union Européenne ou dans un autre Etat partie à l'accord sur l'espace économique européen en qualité de dirigeant d'entreprise, de travailleur indépendant ou de salarié dans l'exercice de ce métier (article 1 du décret n 98-246 du 2 avril 1998 modifié). Avant son immatriculation au Répertoire des métiers ou, pour les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, au Registre des entreprises, le futur chef d'entreprise doit suivre un stage de préparation à l'installation organisé par les chambres de métiers et de l artisanat, sauf à pouvoir prétendre à une dispense (loi n 82-1091 du 23 décembre 1982). L utilisation des termes d «artisan» ou de «maître artisan» dans une appellation, sur une enseigne ou pour la promotion et la publicité de l entreprise, du produit ou de la prestation de 6 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

service est réglementée. Le décret n 2006-80 du 25 janvier 2006 modifiant le décret n 98-247 du 2 avril 1998 relatif à la qualification artisanale et au Répertoire des métiers précise que le titre d «artisan», est subordonné à l immatriculation au Répertoire des métiers et à la justification d un CAP (certificat d aptitude professionnelle) ou d un BEP (brevet d étude professionnelle), ou d une immatriculation dans le métier d au moins six années. Le titre de «maître-artisan» nécessite quant à lui de justifier soit : Du brevet de maîtrise dans le métier exercé, ou un métier connexe, et de deux ans de pratique professionnelle ; D'un diplôme équivalent dans le métier exercé et de justifier auprès d'une commission régionale de qualifications en gestion et en psychopédagogie, équivalentes à celles des unités de valeurs correspondantes au brevet de maîtrise ; D une immatriculation au Répertoire des métiers depuis au moins 10 ans et d un savoir-faire reconnu au titre de la promotion de l artisanat ou de sa participation aux actions de formation. L usage abusif de la qualification artisanale entraîne des sanctions pouvant aller jusqu à la fermeture de l établissement concerné. Les titres d «artisan» et de «maître-artisan» sont attribués par le président de la chambre de métiers et de l artisanat. A noter! L article 31 de la loi n 2012-387 du 22 mars 2012 modifie les règles d utilisation de la qualité d «artisan». A compter du 22 septembre 2013, la qualité d «artisan» sera reconnue aux personnes physiques et aux dirigeants de personnes morales du seul fait de leur inscription au Répertoire des métiers (RM). La qualité d «artisan qualifié» sera créée pour les personnes physiques et les dirigeants de personnes morales inscrits au RM qui sont personnellement titulaires d'une qualification professionnelle pour l'exercice de leur activité. La loi n 2006-911 du 24 juillet 2006 relative à l immigration et à l intégration précise les conditions d exercice d une profession industrielle, commerciale ou artisanale par un étranger. Selon la situation de la personne, les formalités à accomplir pour exercer une activité professionnelle indépendante varient. Les personnes de nationalité étrangère résidant en France et souhaitant y exercer une activité sont dispensées d accomplir toute formalité en préfecture si elles sont ressortissantes d un état membre de l Union Européenne (sauf cas particuliers de la Bulgarie et de la Roumanie), d un autre état partie à l accord sur l espace économique européen (Norvège, Liechtenstein et Islande) ou de la Confédération suisse, ou si elle possède un titre de séjour leur permettant d exercer une activité professionnelle indépendante. A défaut, l article L. 313-10 du Code de l entrée et du séjour des étrangers dispose que toute personne physique ou morale, résidant en France et désireuse d exercer une profession industrielle, commerciale ou artisanale, doit demander, auprès du préfet du département, une carte de séjour temporaire autorisant l exercice d une activité professionnelle. L arrêté du 12 septembre 2007 fixe la liste des pièces justificatives. L article L. 122-1 du Code de commerce, complété par le décret n 2007-1141 du 26 juillet 2007, précise que tout étranger, ne résidant pas en France, mais désireux d y exercer une activité professionnelle, doit faire une déclaration au préfet du département ou des autorités consulaires dans son pays. La directive n 2005-36 du 7 septembre 2005, relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, précise, pour chaque secteur d activité, la liste des diplômes et qualifications équivalentes dans chacun des pays membres. Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 7

3. Typologie des intervenants Le secteur du bâtiment et des travaux publics est un secteur d activité très vaste qui recouvre de nombreuses professions. La nomenclature NAF 2008 du BTP s organise autour de trois grandes familles, dont deux dans le bâtiment, qui se subdivisent en vingt-quatre professions : a. La construction de bâtiments 41.20A : «Construction de maisons individuelles» 41.20B : «Construction d autres bâtiments» b. Les travaux de construction spécialisée 43.11Z : «Travaux de démolition» 43.12A : «Travaux de terrassement courants et travaux préparatoires» 43.12B : «Travaux de terrassement spécialisés ou de grande masse» 43.13Z : «Forages et sondages» 43.21A : «Travaux d installation électrique dans tous locaux» 43.21B : «Travaux d installation électrique sur la voie publique» 43.22A : «Travaux d installation d eau et de gaz en tous locaux» 43.22B : «Travaux d installation d équipement thermiques et de climatisation» 43.29A : «Travaux d isolation» 43.29B : «Autres travaux d installation n.c.a» 43.31Z : «Travaux de plâtrerie» 43.32A : «Travaux de menuiserie bois et PVC» 43.32B : «Travaux de menuiserie métallique et serrurerie» 43.33Z : «Travaux de revêtement des sols et des murs» 43.34Z : «Travaux de peinture et vitrerie» 43.39Z : «Autres travaux de finition» 43.91A : «Travaux de charpente» 43.91B : «Travaux de couverture par éléments» 43.99A : «Travaux d étanchéification» 43.99B : «Travaux de montage de structures métalliques» 43.99C : «Travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment» 43.99D : «Autres travaux spécialisés de construction» c. Le génie civil 42.11Z : «Construction de routes et autoroutes» 42.12Z : «Construction de voies ferrées de surface et souterraines» 42.13A : «Construction d ouvrages d art» 42.13B : «Construction et entretien de tunnels» 42.21Z : «Construction de réseaux pour fluides» 42.22Z : «Construction de réseaux électriques et de télécommunications» 8 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

42.91Z : «Construction d ouvrages maritimes et fluviaux» 42.99Z :«Construction d autres ouvrages de génie civil n.c.a». 90 % des entreprises du secteur du BTP relèvent de l artisanat. Pour des raisons historiques, le sentiment d appartenance à un corps de métiers est très ancré dans le bâtiment. En effet, les anciennes corporations étaient très importantes dans le bâtiment ainsi que dans le travail du fer et du bois, souvent lié au bâtiment. Elles ont été supprimées par la loi Le Chapelier du 14 juin 1791, qui interdisait toute association entre gens du même métier. Le compagnonnage, directement visé par la loi Le Chapelier, a néanmoins été toléré par la suite en s appuyant sur la transmission d un savoir-faire, tant que les mouvements de compagnons ne perturbaient pas l ordre public. Il s'est fortement développé au 19 ème siècle et perdure encore aujourd hui. Les professionnels distinguent le bâtiment composé du gros œuvre et du second œuvre et les travaux publics : Le gros œuvre recouvre les codes 41.20A, 41.20B, 43.99B et 43.99C ; Le second œuvre comprend notamment les codes 43.91A, 43.91B, 43.99A, 43.21A, 43.29A, 43.22A, 43.22B, 43.31Z, 43.32A, 43.22B, 43.33Z, 43.34Z, 43.39Z et 43.99D. d. Les principaux opérateurs Le marché est dominé par les grands groupes nationaux et internationaux : Construction de chaussées : COLAS (groupe BOUYGUES, 12,4 milliards d euros de chiffre d affaires en 2011, EUROVIA (groupe VINCI, 8,7 milliards d euros de chiffre d affaires en 2011) ; Terrassement : BOUYGUES CONSTRUCTION (9,8 milliards d euros de chiffre d affaires en 2010), VINCI CONSTRUCTION (groupe VINCI, 14,107 millions d euros de chiffre d affaires en 2011), EIFFAGE Construction (groupe EIFFAGE, 3,781 milliards d euros de chiffre d affaires en 2011) ; Travaux d installation électrique : VINCI ENERGIES (groupe VINCI, 8,7 milliards de chiffre d affaires en 2011), SPIE BATIGNOLLES (groupe AMEC SPIE, 2,170 milliards d euros de chiffre d affaires en 2011), etc. Les informations financières sont communiquées par les entreprises sur leurs sites web en octobre 2012 et sont donc données à titre purement indicatif. Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 9

Analyse économique 1. Evolution de l activité a. Le marché du BTP Le ministère de l Equipement évaluait à 168,8 milliards d euros le marché français du BTP 1, en 2010. Le marché se répartissait alors de la façon suivante : Le secteur du bâtiment : 76,9 % du chiffre d affaires global, soit 129 milliards d euros ; Les travaux publics : 23,1 % du marché, soit 38,8 milliards d euros. b. Le marché du bâtiment Selon les données de la Fédération française du bâtiment (FFB) 2, la production de la filière «travaux de bâtiment» était de 129 milliards d euros en 2011. Une activité qui se répartissait de la façon suivante : La construction de bâtiments neufs : 45 % du chiffre d affaires de la filière (soit 58 milliards d euros). Au sein de ce segment de marché, la construction de logements représente 37 milliards d euros et le hors logement 21 milliards d euros ; L amélioration et l entretien des bâtiments existants : 55 % du chiffre d affaires de la filière. Là aussi, le segment du logement assure l essentiel de l activité, avec un montant global des travaux de 42 milliards d euros (contre 29 milliards d euros pour le hors logement). Toujours selon cette même source, le segment du bâtiment employait près d 1,2 million de personnes au sein de 347 000 entreprises. 1 Hors sous-traitance. 2 «Le bâtiment en chiffres». 10 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

c. L évolution du chiffre d affaires des différents métiers de la filière Evolution des indices de chiffre d affaires de la filière Indice de CA en valeur 2007 2008 2009 2010 2011 2011/ 2010 2011/ 2007 Promotion immobilière 105,3 103,0 83,7 77,9 76,4-1,9 % -7,7 % Construction de bâtiments 123,8 121,6 119,6 110,5 123,9 +12,2 % +0,0 % Construction de routes et de voies ferrées 124,9 123,8 125,6 122,9 134,1 +9,1 % +1,8 % Construction de réseaux et de lignes 120,1 118,8 125,6 123,5 127,1 +3,0 % +1,4 % Construction d'autres ouvrages de génie civil 116,8 115,9 133,9 133,3 142,0 +6,5 % +5,0 % Démolition et préparation des sites 123,0 120,0 122,2 119,3 131,5 +10,2 % +1,7 % Travaux d'installation électrique, plomberie et autres travaux d'installation 117,3 116,9 125,1 123,2 128,0 +3,8 % +2,2 % Travaux de finition 114,9 113,5 116,7 114,8 119,7 +4,3 % +1,0 % Autres travaux de construction spécialisés 120,3 118,9 118,7 115,7 124,8 +7,9 % +0,9 % Source : INSEE, données cvs cjo base 100 en 2005 L année 2011 a été marquée par un net rebond de l activité de la filière. Seule la promotion immobilière a poursuivi son déclin (-1,9 % en 2011 et -7,7 % depuis 2007). Pour les autres secteurs, le rebond observé en 2011 leur a permis de retrouver (ou de dépasser) leur niveau d avant crise. Toutefois, la pérennité de cette croissance dans le secteur du bâtiment reste incertaine, en particulier pour la construction de bâtiments. En effet, la construction de logements neufs a bénéficié d un contexte favorable en 2011 (dispositif Scellier, taux d intérêt attractif, etc.). Un contexte qui ne s est pas prolongé en 2012. En effet : Le dispositif Scellier a été revu à la baisse (la réduction d impôt est passée de 22 à 13 % et sera supprimée en 2013) ; Le taux de TVA réduit pour les travaux d amélioration des habitations a été relevé (de 5,5 à 7 %) ; Les coûts de construction ont augmenté dans le sillage de la hausse du prix des matières premières ; La croissance française est en berne et le taux de chômage s emballe, ce qui pèse naturellement sur les comportements d achats des ménages. d. Le Bâtiment Le gros-œuvre Le gros-œuvre est composé de 5 grands types d activités 3 : La construction de maisons individuelles (APE 41.20A) ; La construction d autres bâtiments (APE 41.20B) ; Les travaux et démolition (APE 43.11Z) ; Les travaux de montage de structures métalliques (APE 43.99B) ; Les travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (43.99C). 3 Soit plus de 93 000 entreprises artisanales, selon la Capeb. Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 11

Le second-œuvre Le second-œuvre regroupe quant à lui 15 activités, dont 4 se détachent sensiblement en termes de chiffre d affaires : Les travaux d installation électrique ; L installation d équipements thermiques et de climatisation ; La menuiserie bois et matière plastique ; La peinture. Un secteur qui sort de 3 années difficiles Le secteur du bâtiment a été fragilisé par les 3 années de crise : les entreprises et les ménages ayant eu tendance à geler leurs projets de construction. L activité est toutefois repartie en 2011, mais les perspectives pour 2012 restent mitigées. L indice synthétique du climat des affaires dans l industrie du bâtiment était en effet progressivement reparti à la hausse et avait retrouvé son niveau normal (100) au premier semestre 2011. Toutefois, cet indice s est de nouveau dégradé fin 2011 et courant 2012. Il s établissait à 95 en septembre 2012. Indicateur synthétique du climat des affaires dans l industrie du bâtiment 120 115 110 105 100 95 90 85 janv.-07 avr.-07 juil.-07 oct.-07 janv.-08 avr.-08 juil.-08 oct.-08 janv.-09 avr.-09 juil.-09 oct.-09 janv.-10 avr.-10 juil.-10 oct.-10 janv.-11 avr.-11 juil.-11 oct.-11 janv.-12 avr.-12 juil.-12 oct.-12 L impact de la crise sur le bâtiment Source : Insee Conjoncture dans l industrie du bâtiment Indicateur normalisé : moyenne = 100 L impact de la crise n a pas été le même sur tous les segments du marché du bâtiment : Les mises en chantier du résidentiel neuf sont reparties à la hausse : +0,4 point entre novembre 2010 et octobre 2011. Les particuliers bénéficiaient en effet toujours d aides de l Etat (Loi Scellier, PASS FONCIER, emprunt à taux zéro, etc.) et les taux de crédits aux particuliers sont restés particulièrement bas durant cette période ; Le secteur des bâtiments industriels et commerciaux a davantage subi les effets de la crise financière, à cause de l attentisme des décideurs ; La réhabilitation est par nature un marché bien moins soumis aux fluctuations de cycle économique. L éco-ptz (prêt à taux zéro écologique) et l éco-subvention, ainsi que la TVA à 5,5 %, ont maintenu par ailleurs le niveau d activité. Ces dispositifs «écologiques» ont 12 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

toutefois été recentrés sur le marché du neuf en 2011, ce qui pourrait peser sur le dynamisme de l activité en 2012. Une profession face au défi de Grenelle de l environnement Le Grenelle 1 (loi n 2009-967 du 3 août 2009) et le Grenelle 2 (loi n 2010-788 du 12 juillet 2010) ont fixé, pour le secteur du bâtiment, des objectifs d économie d énergie visant à diviser par quatre la consommation énergétique du parc résidentiel d ici 2050. Atteindre cet objectif implique la mise en place et le développement de nouvelles technologies dans la construction neuve, ainsi que dans le parc existant (rénovation). Parmi les principaux éléments marquants du Grenelle de l environnement pour la filière bâtiment : Depuis 2010, les bâtiments neufs sont construits en basse consommation (50 kwh/m²). Le passage anticipé à la réglementation THPE (très haute performance énergétique) pour les logements neufs privés fixait un objectif d un tiers des constructions privées neuves en basse consommation ou à énergie passive ou positive (2010) ; puis la généralisation des logements neufs à basse consommation (2012) ; et enfin la généralisation des logements neufs à énergie passive ou positive (2020) ; L utilisation de matériaux non-polluants contribuant à l amélioration de la qualité de l air intérieur est favorisée : Etiquetage obligatoire des matériaux de construction et de décoration sur leur contenu en polluants volatils, Interdiction depuis 2008 des substances CMR 1 et 2 (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques) dans ces produits, Réduction des polluants des chauffages au bois, etc. La promotion du bois éco-matériau dans la construction et l adaptation des normes de construction à ce matériau ; La rénovation thermique du parc privé de logements, qui suppose la présence d incitations financières à destination des particuliers tels que le crédit d impôt «développement durable», le «prêt CO 2», le livret de développement durable (ex-codevi), etc. L objectif est de réduire les consommations d énergie du parc des bâtiments existants d au moins 38 % à l horizon 2020. L obligation d un diagnostic préalable aux chantiers de démolition, afin d améliorer la gestion des déchets du BTP. Des plans de gestion départementaux ont également été mis en place. Une profession qui souffre d une pénurie structurelle de main-d œuvre Le secteur du BTP, et particulièrement le bâtiment, souffre d une pénurie structurelle de maind œuvre qualifiée, notamment dans certaines professions : maçons, peintres et électriciens. Cette pénurie s explique par la dureté des conditions de travail (amplitude des horaires, pénibilité, etc.), les rémunérations et l image traditionnellement négative des métiers manuels. Les campagnes d information et de recrutement cherchent ainsi à attirer de nouveaux candidats, notamment féminins, en mettant en avant les possibilités d évolution, l encadrement, les débouchés et le savoir-faire. Des entrepreneurs font également appel à de la main-d œuvre Européenne pour combler la pénurie. Les mesures du Grenelle de l environnement vont par ailleurs entraîner des besoins de formation et de qualification spécifique dans la profession en développant des savoirs faire touchant à la rénovation thermique, aux équipements climatiques, à l utilisation des énergies renouvelables, etc. Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 13

2. Les entreprises du secteur Au 1 er janvier 2011, l INSEE recensait 136 257 entreprises dans le secteur de la construction, tous codes APE confondus. Cela représente une croissance d 1,2 % par rapport à 2010. Cette progression s observe sur chaque code APE, à l exception du 43.99C («Travaux de maçonnerie générale et gros œuvre bâtiment») qui stagne. a. Travaux de terrassement courants et travaux préparatifs Nombre d entreprises au 1 er janvier par tranche d effectifs salariés 0 sal. 1 à 2 3 à 5 6 à 9 10 à 19 20 à 49 >50 Total 2011 7 726 2 810 1 796 1 036 923 499 100 14 890 2010 7 499 2 872 1 729 1 049 912 489 99 14 649 Variation +3 % -2 % +4 % -1 % +1 % +2 % +1 % +2 % Au total, les entreprises spécialisées dans les travaux de terrassement courants et les travaux préparatifs se sont accrues de 2 % en 2010. Toutes les tranches progressent, à l exception des tranches 1 à 2 salariés et 6 à 9 salariés. Le secteur des travaux de terrassement courants est essentiellement composé de petites structures de moins de 2 salariés (71 %). b. Travaux de maçonnerie générale et gros-œuvre bâtiment Nombre d entreprises au 1 er janvier par tranche d effectifs salariés 0 sal. 1 à 2 3 à 5 6 à 9 10 à 19 20 à 49 >50 Total 2011 18 343 10 198 7 803 4 093 2 733 1 348 303 44 821 2010 17 894 10 657 7 895 4 133 2 715 1 351 305 44 950 Variation +3 % -4 % -1 % -1 % +1 % +0 % -1 % +0 % La part des entreprises de maçonnerie générale et gros-œuvre bâtiment n ayant pas de salarié est la seule à progresser en 2010. Cette progression compense les baisses observées dans les autres catégories puisqu au global, le secteur est stable par rapport à l année dernière. A noter que le secteur est très atomisé, 81 % des entreprises du secteur comptaient moins de 5 salariés en 2010. c. Travaux d installation électrique dans tous locaux Nombre d entreprises au 1 er janvier par tranche d effectifs salariés 0 sal. 1 à 2 3 à 5 6 à 9 10 à 19 20 à 49 >50 Total 2011 17 999 7 012 3 949 2 065 1 490 804 302 33 621 2010 17 278 6 995 3 983 2 052 1 487 792 302 32 889 Variation +4 % +0 % -1 % +1 % +0 % +2 % +0 % +2 % Les entreprises exerçant des travaux d installation électrique ont augmenté de 2 % en 2010. Cette évolution positive s explique principalement par la progression de 4 % des entreprises sans salarié, dont la part représente 54 % de ce code APE (un boom des créations d entreprises à mettre en relation avec la montée en puissance du statut d auto-entrepreneur). 14 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

d. Travaux de couverture par éléments Nombre d entreprises au 1 er janvier par tranche d effectifs salariés 0 sal. 1 à 2 3 à 5 6 à 9 10 à 19 20 à 49 >50 Total 2011 4 867 3 115 2 348 1 165 708 311 28 12 542 2010 4 682 3 221 2 299 1 100 705 315 27 12 349 Variation +4 % -3 % +2 % +6 % +0 % -1 % +4 % +2 % Les entreprises exerçant des travaux de couverture par éléments ont augmenté de 2 % en 2010. Là aussi, cette évolution s explique principalement par la progression de la catégorie des 0 salarié. Les entreprises ayant moins de 2 salariés représentent 64 % du total des entreprises de travaux de couverture par éléments. e. Travaux de menuiserie bois et PVC Nombre d entreprises au 1 er janvier par tranche d effectifs salariés 0 sal. 1 à 2 3 à 5 6 à 9 10 à 19 20 à 49 >50 Total 2011 15 516 6 521 4 045 2 111 1 523 590 77 30 383 2010 14 932 6 662 3 965 2 130 1 469 603 78 29 839 Variation +4 % -2 % +2 % -1 % +4 % -2 % -1 % +2 % Les entreprises réalisant des travaux de menuiserie bois et PVC ont progressé de 2 % entre 2011 et 2010. La part la plus importante de cette évolution provient une fois encore de la catégorie «0 salarié». Une évolution qui renforce le poids des petites structures : 73 % des entreprises du secteur comptent ainsi moins de 2 salariés. f. Les créations et défaillances d entreprises dans le secteur de la construction en 2011 Démographie d entreprises dans la construction Nombre d entreprises 2008 2009 2010 2011 11/10 Créations 55 719 80 425 92 289 81 695-11,5 % Défaillances 13 284 14 960 14 158 13 552-4,3 % Source : INSEE, Démographie des entreprises Alors que le statut de l auto-entrepreneur avait encouragé la création d entreprise en 2009 et en 2010, l année 2011 a marqué une baisse dans le nombre de création d entreprises. Toutefois, le niveau des créations d entreprises reste très élevé (près de 50 % supérieur à son niveau de 2008). Ce sont les entreprises spécialisées dans les travaux d installation qui ont le plus progressé, sous l effet des mesures d accompagnement financières accordées aux particuliers pour l amélioration de leur habitat (chaudières plus performantes, convecteurs économisant l électricité, etc.). Une large part de ces créations est réalisée sous le statut d auto-entrepreneur. A noter que les défaillances d entreprises restent relativement faibles, puisqu elles représentent moins de 20 % des créations d entreprises. Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 15

Structure financière Cette analyse financière est réalisée à partir de données moyennes sur le secteur étudié : cellesci peuvent être impactées de manière conséquente selon la taille de l échantillon sélectionné. A noter : La colonne «global» des tableaux ci-dessous, correspond à une moyenne pondérée par le nombre d entreprises des données détaillées dans les différentes tranches de chiffre d affaires ; Sauf annotation contraire, les données exprimées sont les données moyennes du secteur ; Sauf annotation contraire, les pourcentages sont exprimés en fonction du chiffre d affaires. 1. Chiffres clés des entreprises individuelles du secteur a. Activité des entreprises individuelles du secteur La FCGA présente des données sur la plupart des codes APE liés au BTP au sens large : 4120A1 : «Construction de maisons individuelles» 4120BA : «Construction d autres bâtiments» 4321A2 : «Travaux d installations téléphoniques et informatiques» 4321A3 : «Installation d alarmes» 4321A4 : «Montages d antennes» 4322A1 : «Plomberie, chauffage, sanitaire» 4329A1 : «Travaux d isolation» 4329B1 : «Installation de stores» 4329B2 : «Travaux d aménagements intérieurs» 4331Z1 : «Plâtrerie, staff, décoration» 4331Z2 : «Tâcheron travaux de finition» 4331Z3 : «Tâcheron gros œuvre» 4331Z4 : «Tâcheron second-œuvre» 4332A2 : «Installation de cuisines» 4332B1 : «Serrurerie, métallerie» 4332B2 : «Menuiserie aluminium et PVC» 4332C1 : «Aménagement de magasins et bureaux» 4333Z1 : «Revêtement sols, murs, carrelage» 16 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

4334Z1 : «Miroiterie, vitrerie» 4334Z2 : «Peinture» 4339Z1 : «Travaux de finition et nettoyage de façades» 4391A1 : «Charpente» 4399A1 : «Travaux d étanchéification» 4399C2 : «Ravalement de façade, isolation extérieure» 4399D1 : «Construction de cheminées» 4339D2 : «Installation de piscines» Compte tenu du grand nombre de codes APE existants et afin de ne pas alourdir l étude, seuls les 4 codes suivants sont présentés dans cette étude : 4391B : «Travaux de couverture par éléments», dont : 4391B1 : Couverture : données traitées ci-dessous. 4332A : «Travaux de menuiserie bois et PVC», dont : 4332A1 : Menuiserie : données traitées ci-dessous 4332A2 : Installation de cuisine : données non traitées car le nombre d entreprises de ce code est inférieur à 500. 4399C : «Travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment», dont : 4399C1 : Maçonnerie : données traitées ci-dessous 4399C2 : Ravalement de façade, isolation extérieure : données non traitées car le nombre d entreprises de ce code est inférieur à 500. 4321A : «Travaux d installation électrique dans tous locaux», dont : 4321A1 : Electricité générale : données traitées ci-dessous 4321A2 : Travaux d installations téléphoniques et informatiques : données non traitées car le nombre d entreprises de ce code est inférieur à 500 4321A3 : Installations d alarmes : données non traitées car le nombre d entreprises de ce code est inférieur à 500 4321A4 : Montages d antennes : données non traitées car le nombre d entreprises de ce code est inférieur à 500. Couverture 2011 Nombre d entreprises 2 828 Chiffre d affaires HT 234 155 Marge brute globale 65,7 % Résultat exploitation hors cotis. exploitant 24,0 % Résultat financier -0,4 % Résultat courant 16,4 % Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4391B1 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 17

Menuiserie 2011 Nombre d entreprises 5 901 Chiffre d affaires HT 190 451 Marge brute globale 57,8 % Résultat exploitation hors cotis. exploitant 25,3 % Résultat financier -0,4 % Résultat courant 15,4 % Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4332A1 Maçonnerie 2011 Nombre d entreprises 8 519 Chiffre d affaires HT 216 906 Marge brute globale 69,8 % Résultat exploitation hors cotis. exploitant 22,3 % Résultat financier -0,4 % Résultat courant 15,2 % Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4399C1 Electricité générale 2011 Nombre d entreprises 7 195 Chiffre d affaires HT 155 484 Marge brute globale 60,6 % Résultat exploitation hors cotis. exploitant 27,5 % Résultat financier -0,3 % Résultat courant 18,6 % Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4321A1 18 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

b. Performances des entreprises individuelles du secteur Performances par taille d entreprises Couverture Répartition selon le chiffre d affaires Global Données 2011 Tranche 1 Tranche 2 Tranche 3 Tranche 4 Tranche 5 En 97 101 174 409 261 417 415 190 1 059 227 Nombre d entreprises 2 828 509 735 707 538 339 Effectif moyen (exploitant inclus) 2,8 1,1 1,6 2,6 3,8 6,7 Chiffre d affaires HT 234 155 69 712 134 686 217 038 327 120 584 888 Chiffre d affaires par personne 84 071 63 284 83 754 83 638 86 149 87 872 Marge brute globale 65,7 % 70,6 % 67,1 % 66,9 % 65,3 % 63,6 % Valeur ajoutée 49,8 % 48,7 % 49,4 % 51,3 % 50,7 % 48,1 % Impôts et taxes 1,8 % 2,8 % 2,3 % 2,0 % 1,7 % 1,4 % Charges de personnel 21,7 % 3,8 % 12,4 % 20,8 % 24,6 % 27,8 % EBE hors cotisations exploitant Amortissements et provisions Résultat exploitat hors cot. expl. 26,2 % 42,1 % 34,7 % 28,6 % 24,4 % 18,9 % 3,1 % 4,0 % 3,7 % 3,1 % 2,9 % 2,9 % 24,0 % 38,9 % 31,9 % 26,4 % 22,4 % 16,8 % Résultat financier -0,4 % -0,5 % -0,5 % -0,4 % -0,4 % -0,4 % Résultat courant hors cot. expl. Résultat courant hors cot. expl ( ) Cotisations de l exploitant 23,6 % 38,3 % 31,4 % 26,0 % 22,0 % 16,5 % 55 160 26 734 42 348 56 458 71 956 96 257 7,2 % 13,5 % 10,4 % 8,1 % 6,4 % 4,4 % Résultat courant 16,4 % 24,8 % 21,1 % 17,9 % 15,6 % 12,0 % Résultat courant 38 342 17 323 28 387 38 863 50 954 70 385 Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4391B1 En 2011, le chiffre d affaires moyen d une entreprise exerçant une activité de travaux de couverture est de 234 155. La marge brute globale moyenne d une entreprise du secteur était de 65,7 % du chiffre d affaires en 2011. Avec la taille des entreprises, ce taux tend à diminuer. Une entreprise exerçant une telle activité dégageait en moyenne un résultat courant de 16,4 % de son chiffre d affaires en 2011 : ce taux oscille entre 24,8 % pour les plus petites entreprises et 12,0 % pour celles de la tranche la plus haute. Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 19

Menuiserie Répartition selon le chiffre d affaires Global Données 2011 Tranche 1 Tranche 2 Tranche 3 Tranche 4 Tranche 5 En 75 596 125 828 208 370 353 127 1 1003 840 Nombre d entreprises 5 901 1 062 1 534 1 476 1 121 708 Effectif moyen (exploitant inclus) 2,0 1,0 1,1 1,6 2,5 5,2 Chiffre d affaires HT 190 451 56 550 99 923 162 801 267 001 523 883 Chiffre d affaires par personne 95 777 55 113 87 570 102 094 104 821 100 659 Marge brute globale 57,8 % 68,1 % 62,7 % 58,1 % 56,0 % 55,5 % Valeur ajoutée 41,7 % 44,4 % 43,0 % 41,9 % 41,2 % 41,0 % Impôts et taxes 1,8 % 2,9 % 2,5 % 2,0 % 1,7 % 1,3 % Charges de personnel 14,6 % 1,2 % 3,8 % 10,0 % 16,2 % 22,8 % EBE hors cotisations exploitant Amortissements et provisions Résultat exploitat hors cot. expl. 25,3 % 40,3 % 36,7 % 29,9 % 23,3 % 16,9 % 3,0 % 4,6 % 3,9 % 3,2 % 2,7 % 2,4 % 23,1 % 36,7 % 33,5 % 27,4 % 21,3 % 15,2 % Résultat financier -0,4 % -0,5 % -0,5 % -0,4 % -0,4 % -0,4 % Résultat courant hors cot. expl. Résultat courant hors cot. expl ( ) Cotisations de l exploitant 22,7 % 36,2 % 33,0 % 27,0 % 20,9 % 14,8 % 43 163 20 444 32 978 43 898 55 903 77 607 7,2 % 13,1 % 11,2 % 8,7 % 6,4 % 4,3 % Résultat courant 15,4 % 23,1 % 21,8 % 18,2 % 14,5 % 10,5 % Résultat courant 29 399 13 052 21 789 29 655 38 700 55 143 Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4332A1 En 2011, le chiffre d affaires moyen d une entreprise de menuiserie a été de 190 451. La marge brute globale moyenne était de 57,8 % du chiffre d affaires en 2011. Comme dans les autres activités de la filière, ce taux de marge tend à diminuer avec la taille des entreprises : de plus de 68 % du chiffre d affaires pour les plus petites, à 55,5 % pour les plus grandes. Une entreprise exerçant une telle activité dégageait, en moyenne, un résultat courant de 15,4 % de son chiffre d affaires en 2011. Ce taux baisse quand la taille de l entreprise augmente : il s établit à 23,1 % pour les plus petites entreprises, soit deux fois plus que celles de la tranche la plus haute (10,5 %). 20 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

Maçonnerie Répartition selon le chiffre d affaires Global Données 2011 Tranche 1 Tranche 2 Tranche 3 Tranche 4 Tranche 5 En 79 366 140 109 236 093 410 417 1 275 908 Nombre d entreprises 8 519 1 533 2 215 2 130 1 619 1 022 Effectif moyen (exploitant inclus) 2,8 1,1 1,5 2,4 3,9 7,1 Chiffre d affaires HT 216 906 58 670 108 004 182 729 306 405 619 741 Chiffre d affaires par personne 78 674 54 100 73 166 76 367 79 424 87 817 Marge brute globale 69,8 % 75,0 % 73,2 % 71,5 % 69,5 % 67,1 % Valeur ajoutée 49,7 % 49,9 % 51,4 % 52,1 % 50,9 % 46,5 % Impôts et taxes 1,7 % 3,0 % 2,5 % 2,0 % 1,6 % 1,3 % Charges de personnel 23,1 % 3,8 % 12,1 % 21,4 % 26,5 % 28,4 % EBE hors cotisations exploitant Amortissements et provisions Résultat exploitat hors cot. expl. 24,8 % 43,1 % 36,8 % 28,7 % 22,8 % 16,9 % 3,3 % 4,8 % 4,1 % 3,6 % 3,2 % 2,7 % 22,3 % 39,5 % 33,7 % 25,9 % 20,4 % 14,8 % Résultat financier -0,4 % -0,5 % -0,4 % -0,4 % -0,4 % -0,3 % Résultat courant hors cot. expl. Résultat courant hors cot. expl ( ) Cotisations de l exploitant 21,9 % 39,0 % 33,3 % 25,5 % 20,0 % 14,5 % 47 569 22 891 35 914 46 654 61 393 89 856 6,8 % 13,9 % 11,1 % 8,1 % 6,0 % 3,9 % Résultat courant 15,2 % 25,2 % 22,1 % 17,4 % 14,0 % 10,6 % Résultat courant 32 904 14 756 23 895 31 828 42 953 65 975 Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4399C1 Le chiffre d affaires moyen d une entreprise exerçant une activité de travaux de maçonnerie est de 216 906 en 2011. La marge brute globale moyenne des entreprises du secteur était de 69,8 % du chiffre d affaires en 2011. Elle décline en fonction de l accroissement du chiffre d affaires. Une entreprise de maçonnerie dégageait, en moyenne, un résultat courant de 15,2 % de son chiffre d affaires en 2011 ; les plus petites affichent un taux de résultat bien supérieur (25,2 %) à celui des plus grandes (10,6 %). Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 21

Electricité générale Données 2011 Répartition selon le chiffre d affaires Global Tranche 1 Tranche 2 Tranche 3 Tranche 4 Tranche 5 En 70 148 106 917 164 670 282 004 806 402 Nombre d entreprises 7 195 1 295 1 871 1 799 1 367 863 Effectif moyen (exploitant inclus) 1,7 1,0 1,1 1,4 2,1 4,4 Chiffre d affaires HT 155 484 53 729 88 117 131 317 210 857 416 897 Chiffre d affaires par personne 89 371 52 995 80 877 97 262 98 350 94 517 Marge brute globale 60,6 % 65,1 % 62,4 % 60,8 % 60,2 % 59,0 % Valeur ajoutée 44,2 % 43,0 % 43,6 % 44,1 % 44,5 % 44,5 % Impôts et taxes 2,0 % 2,8 % 2,5 % 2,3 % 1,9 % 1,4 % Charges de personnel 13,1 % 0,7 % 2,6 % 7,0 % 15,0 % 22,9 % EBE hors cotisations exploitant Amortissements et provisions Résultat exploitat hors cot. expl. 29,1 % 39,6 % 38,5 % 34,8 % 27,7 % 20,2 % 2,3 % 3,6 % 2,9 % 2,5 % 2,3 % 1,8 % 27,5 % 36,8 % 36,3 % 33,1 % 26,1 % 19,1 % Résultat financier -0,3 % -0,5 % -0,4 % -0,3 % -0,4 % -0,3 % Résultat courant hors cot. expl. Résultat courant hors cot. expl ( ) Cotisations de l exploitant 27,1 % 36,4 % 35,9 % 32,7 % 25,7 % 18,8 % 42 207 19 533 31 611 42 992 54 289 78 428 8,6 % 12,9 % 12,1 % 10,6 % 7,9 % 5,4 % Résultat courant 18,6 % 23,5 % 23,8 % 22,2 % 17,9 % 13,4 % Résultat courant 28 887 12 612 20 940 29 111 37 726 56 067 Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4321A1 Le chiffre d affaires moyen d une entreprise exerçant une activité de travaux d installation électrique était de 155 484 en 2011. La marge brute globale moyenne était de 60,6 % du chiffre d affaires en 2011. Une entreprise exerçant une telle activité dégageait, en moyenne, un résultat courant de 18,6 % de son chiffre d affaires. La structure du compte de résultat de cette activité est similaire à celle des autres activités décrites auparavant : travaux de menuiserie, maçonnerie, etc. Évolution des principaux postes entre 2010 et 2011 Couverture Evolution 2010/2011 Nombre d entreprises 2 296 Chiffre d affaires HT 2011 239 076 Chiffre d affaires +6,2 % Marge brute +4,9 % Valeur ajoutée +4,4 % Charges de personnel +6,8 % Résultat courant hors cotis. exploitant +2,8 % Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4391B1 22 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

Le chiffre d affaires moyen des entreprises du secteur a progressé de 6,2 % en 2011. La marge brute a augmenté de manière un peu moins soutenue (+4,9 %), ce qui se ressent sur la valeur ajoutée (+4,4 %). A l inverse, les charges de personnel ont augmenté plus rapidement que le chiffre d affaires, impactant le résultat courant hors cotisation de l exploitant qui affiche une augmentation deux fois plus faible que celle du chiffre d affaires (+2,8 %). Menuiserie Evolution 2010/2011 Nombre d entreprises 4 562 Chiffre d affaires HT 2011 193 387 Chiffre d affaires +3,8 % Marge brute +3,3 % Valeur ajoutée +2,3 % Charges de personnel +4,3 % Résultat courant hors cotis. exploitant +1,2 % Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4332A1 En 2011, les entreprises de menuiserie ont enregistré une augmentation de leur chiffre d affaires de 3,8 %. La marge brute a progressé de 3,3 % et la valeur ajoutée a enregistré une croissance légèrement plus faible (+2,3 %). Les charges de personnel ont plus progressé que le volume d activité en 2011 (+4,3 %), ce qui a freiné l augmentation du résultat courant hors cotisation de l exploitant (+1,2 %). Maçonnerie Evolution 2010/2011 Nombre d entreprises 6 626 Chiffre d affaires HT 2011 217 135 Chiffre d affaires +6,2 % Marge brute +4,6 % Valeur ajoutée +3,5 % Charges de personnel +4,9 % Résultat courant hors cotis. exploitant +3,6 % Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4399C1 Le chiffre d affaires moyen des entreprises de maçonnerie a progressé de 6,2 % en 2011. La marge brute a augmenté de 4,6 %. Le résultat courant hors cotisation de l exploitant a progressé de manière équivalente à celle de la valeur ajoutée (avec respectivement +3,6 % et +3,5 %). Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 23

Electricité générale Evolution 2010/2011 Nombre d entreprises 5 724 Chiffre d affaires HT 2011 159 861 Chiffre d affaires +3,3 % Marge brute +3,2 % Valeur ajoutée +2,3 % Charges de personnel +3,7 % Résultat courant hors cotis. exploitant +1,6 % Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4321A1 Les entreprises spécialisées dans l électricité générale ont enregistré une progression de leur chiffre d affaires de 3,3 % en 2011. En droite ligne avec la variation du niveau d activité, la marge brute a augmenté de 3,2 %. La hausse plus marquée des charges de personnel (+3,7 %) a en revanche pénalisé la progression du résultat courant hors cotisation de l exploitant (+1,6 %). Autres ratios moyens en 2011 Couverture Répartition selon le chiffre d affaires Global Données 2011 Tranche 1 Tranche 2 Tranche 3 Tranche 4 Tranche 5 En 97 101 174 409 261 417 415 190 1 059 227 Nombre d entreprises 2 828 509 735 707 538 339 Rotation de stocks (jrs achats HT) Crédit clients (jrs CA TTC) Crédit fournisseurs (jrs achats TTC) 39 42 38 36 36 43 33 29 27 29 33 39 48 43 46 45 51 49 BFR (jrs CA HT) 19 16 13 17 17 28 Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4391B1 Le BFR moyen des 2 828 entreprises du secteur de la couverture était de 19 jours de CA HT en 2011. Celui-ci varie entre 13 et 17 jours pour les structures ayant un chiffre d affaires inférieur à 415 190, tandis qu il est de 28 jours dans les plus grosses entreprises. Le crédit clients moyen était de 33 jours de chiffre d affaires TTC en 2011. Il est plus faible pour les petites structures (29 jours) que pour les plus grandes (39 jours). Le crédit fournisseurs moyen était de 48 jours d achats TTC en 2011 : il oscille entre 43 et 51 jours. 24 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012

Ratios 2011 Global Nombre d entreprises 2 296 Chiffre d affaires HT 239 076 Capacité autofinancement brute montant en jours de CA HT Investissements montant en jours de CA HT Endettement montant en jours de CA HT Trésorerie montant en jours de CA HT 47 457 71 6 379 10 14 436 22 24 158 36 Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4391B1 A fin 2011, les opérations de l année ont permis aux acteurs du secteur de la couverture de dégager, en moyenne, une trésorerie positive de 24 158, soit 36 jours de chiffre d affaires HT. Menuiserie Répartition selon le chiffre d affaires Global Données 2011 Tranche 1 Tranche 2 Tranche 3 Tranche 4 Tranche 5 En 70 148 106 917 164 670 282 004 806 402 Nombre d entreprises 7 195 1 295 1 871 1 799 1 367 863 Rotation de stocks (jrs achats HT) Crédit clients (jrs CA TTC) Crédit fournisseurs (jrs achats TTC) 45 52 45 43 44 46 43 34 34 39 44 52 50 46 47 48 50 54 BFR (jrs CA HT) 32 23 23 27 33 40 Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4332A1 Le BFR moyen des 7 195 entreprises de menuiserie était de 32 jours de CA HT en 2011. Celui-ci varie entre 23 et 40 jours selon le niveau de chiffre d affaires (plus le CA augmente et plus le BFR est important). Le crédit clients moyen est de 43 jours de chiffre d affaires TTC en 2011. Il est plus faible pour les petites structures (34 jours) et devient plus important avec l augmentation du niveau de chiffre d affaires. Le crédit fournisseurs moyen était de 50 jours d achats TTC en 2011 : celui-ci augmente également avec la taille de l entreprise (46 jours pour les plus petites et 54 pour les plus grandes). Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012 25

Ratios 2011 Global Nombre d entreprises 5 724 Chiffre d affaires HT 159 861 Capacité autofinancement brute montant en jours de CA HT Investissements montant en jours de CA HT Endettement montant en jours de CA HT Trésorerie montant en jours de CA HT 33 351 75 2 572 6 6 890 16 15 664 35 Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4332A1 Les opérations de l année ont permis aux intervenants du secteur de la menuiserie, d obtenir, en moyenne, une trésorerie positive de 15 664 en 2011, soit 35 jours de chiffre d affaires HT. Maçonnerie Répartition selon le chiffre d affaires Global Données 2011 Tranche 1 Tranche 2 Tranche 3 Tranche 4 Tranche 5 En 76 366 140 109 236 093 410 417 1 275 908 Nombre d entreprises 8 519 1 533 2 215 2 130 1 619 1 022 Rotation de stocks (jrs achats HT) Crédit clients (jrs CA TTC) Crédit fournisseurs (jrs achats TTC) 37 34 32 37 39 36 35 28 28 31 35 42 47 41 42 44 48 51 BFR (jrs CA HT) 21 13 14 18 22 25 Source : Fédération des Centres de Gestion Agréés, code 4399C1 En 2011, le BFR moyen des 8 519 entreprises du secteur était de 21 jours de CA HT. Celui-ci augmente en fonction du volume d activité de l entreprise (13 jours pour les plus petites et 25 pour les plus grandes). Le crédit clients moyen était de 35 jours de chiffre d affaires TTC en 2011. Il est plus faible pour les petites structures et devient plus important avec l augmentation du niveau de chiffre d affaires. Le crédit fournisseurs moyen était de 47 jours d achats TTC en 2011 : celui-ci augmente également en fonction de la taille de l entreprise (41 jours pour les plus petites et 51 pour les plus grandes). 26 Ordre des Experts-Comptables Analyse sectorielle TPE Octobre 2012