L intégration financière dans l UEMOA et ses enjeux pour la Côte d Ivoire

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Transcription:

L intégration financière dans l UEMOA et ses enjeux pour la Côte d Ivoire Abidjan 24-25 Novembre Samuel Guérineau, CERDI-Université d Auvergne Sylviane Guillaumont, CERDI-Université d Auvergne

Plan de la présentation L intégration financière existante : 1. Les acquis sont importants 2. Les faiblesses font apparaître des marges d amélioration Le renforcement de l intégration financière dans l UEMOA : 3. Quels objectifs et quels instruments? 4. Quels risques à anticiper? 5. Quels enjeux pour la Côte d Ivoire? 2

1.Les acquis de l intégration Une monnaie commune, une liberté des changes entre pays de l UEMOA et des paiements intra-régionaux fluides (système interbancaire de paiements régionaux + groupement interbancaire monétique qui permet les paiements par carte) Une loi bancaire unique et plusieurs banques régionales ou panafricaines intervenant dans plusieurs pays (50% actifs bancaires de l UEMOA appartiennent à des groupes bancaires panafricains) Des marchés monétaire et financier régionaux La bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) depuis 1998 à Abidjan 3

1.Les acquis de l intégration Associés à des institutions régionales Banque centrale des Etats d Afrique de l Ouest (BCEAO) Commission bancaire régionale Conseil Régional de l Epargne Publique et des Marchés Financiers... et à des bases d information régionales Une centrale des risques Une centrale des incidents de paiements une centrale des bilans 4

2. Les faiblesses et marges d amélioration a) Les faiblesses du développement financier Un déficit quantitatif: Du système bancaire : faiblesse du volume des dépôts et surtout des crédits au secteur privé (cf. tableau infra) Des marchés financiers : faiblesse de la capitalisation, surtout en actions, malgré la hausse en 2013 (16% PIB de l UEMOA, contre 35% au Kenya, 53% au Maroc, 75 % au Ghana) 5

2. Les faiblesses et marges d amélioration a) Les faiblesses du développement financier Un déficit qualitatif / de structure Peu de crédits à moyen terme et long terme (Respectivement 36% et 4% des crédits totaux en 2013) Faible inclusion financière (Ménages et PME, cf. tableau infra) Peu d institutions financières non bancaires permettant une diversification des produits financiers (13 contre 108 banques, aucune en GB et Bénin, 1 seule en RCI et au Niger) Peu de titres privés : concentration sur les titres publics (Sept. 2014 : 88% des encours de TCN et 93% des obligations) 6

2. Les faiblesses et marges d amélioration Un développement financier rapide mais encore limité M3/PIB (%) (Dépôts + billets) Crédits au secteur privé/pib (%) Bancarisation (nombre comptes / 100 adultes) PED Afrique SS UEMOA Côte D Ivoire 49 36 35 41 36 23 22 19 33 21 10 17 Sources : Financial structure, 2011, Banque Mondiale 7

2. Les faiblesses et marges d amélioration b) Les faiblesses de l intégration financière Au niveau des banques : des taux d intérêt bancaires débiteurs élevés et disparates (effets limités de la concurrence) Source : FMI 8

2. Les faiblesses et marges d amélioration b) Les faiblesses de l intégration financière Des marchés régionaux peu performants Un marché monétaire peu actif (volume annuel de transactions = 6% de l actif bancaire) et fragmenté, comme le montre la variabilité assez forte du TAJJ d une semaine à l autre (fourchette de 3,5 à 5,5% en juin 2014) Un marché financier : - Bien intégré pour les titres publics - Mais concentré sur les entreprises ivoiriennes pour les actions 9

3. Renforcer l intégration : objectifs & instruments Pourquoi renforcer l intégration financière? - pour renforcer l efficacité de la politique monétaire commune - pour stimuler le développement financier et l inclusion financière - et donc la croissance et la réduction de la pauvreté. En effet : Un marché interbancaire plus intégré = meilleure transmission de la politique des taux de la BC Des banques réellement en concurrence dans les différents pays = effets sur les crédits (volume, structure, taux) Un marché financier régional plus large et liquide = condition de l extension des financements à long terme 10

3. Renforcer l intégration : objectifs & instruments 1/3 Accroître la confiance entre banques de l Union pour réduire la fragmentation du marché interbancaire : Renforcer la sécurité des transactions qui devraient être garanties par l échange de titres (pensions livrées) Actualisation des règles prudentielles (convergence vers Bâle III) Renforcer l efficacité de la supervision, notamment sur base consolidée pour les banques régionales, et l efficacité des mécanismes de redressement et de résolution. 11

3. Renforcer l intégration : objectifs & instruments 2/3 Réduire les risques liés à l usage des services bancaires Renforcer la confiance des utilisateurs des banques Améliorer la supervision micro-prudentielle (cf. 1/3) Améliorer la protection des consommateurs par des directives régionales (assurance des dépôts en projet) Réduire le risque de crédit assumé par les banques et les IMF Accroître la couverture, la fiabilité et les facilités d accès aux bases de données régionales (notamment centrale des bilans, bureaux de crédit, bases spécifiques aux IMF) Améliorer la protection des créanciers : (i) plus d indépendance et de ressources pour les tribunaux en charge des litiges, et (ii) simplification des procédures d enregistrement et de recouvrement des garanties 12

3. Renforcer l intégration : objectifs & instruments 3/3 Approfondir les marchés d actifs financiers régionaux à LT en mobilisant mieux l épargne régionale et en attirant l épargne extérieure. Améliorer le fonctionnement du marché Réduire les coûts de transaction (plateforme électronique en cours de réalisation) Développer le compartiment des titres à LT Développer les supports d épargne à LT (Assurance, FCP, en particulier à destination de l épargne des migrants) Développer le marché secondaire pour accroître la liquidité des titres à LT 13

3. Renforcer l intégration : objectifs & instruments 3/3 Approfondir les marchés d actifs financiers régionaux à LT en mobilisant mieux l épargne régionale et en attirant l épargne extérieure. Accroître l attractivité du marché régional pour les résidents hors UEMOA Améliorer l information pour les investisseurs internationaux (communication en anglais, intégration dans les indices «pays émergents» Application plus souple du contrôle des opérations financières avec l extérieur pour les non résidents Elargir l intégration financière à la CEMAC ou la CEDEAO Des ressources abondantes... Conditionnée à une liberté des changes entre pays Et à une harmonisation de la règlementation des changes vis-à-vis de l extérieur 14

4.Les risques à conjurer Des gains certains mais aussi des risques Risque de contagion des crises bancaires entre pays, eux-mêmes soumis à des chocs extérieurs fréquents et idiosyncratiques Des crises bancaires pouvant être associées à un défaut sur une dette souveraine Illustration par l Union monétaire européenne Risques accentués par un élargissement géographique de l intégration financière. 15

4.Les risques à conjurer Ce qui amène à considérer: La solidité du système bancaire de l UEMOA L endettement des Etats 16

4.Les risques à conjurer La solidité du système bancaire Inégale selon les pays et les banques : les normes prudentielles ne sont pas partout respectées et certaines banques doivent encore être restructurées Difficile à apprécier par les tests de résistance En 2013 les tests de la BCEAO reposent sur des données de 2011 17

4.Les risques à conjurer Une certaine fragilité du système bancaire 18

4.Les risques à conjurer La question de la dette souveraine Faible endettement public (grâce à PPTE/IADM) mais rapidement croissant dans certains pays facilité par l intégration financière En Europe le marché n a pas envoyé de signaux sur les risques de défaut 19

4.Les risques à conjurer Taux d intérêt des emprunts publics à 10 ans Zone Euro Source : BCE., tiré de Bénassy-Quéré 20

4.Les risques à conjurer Bons du Trésor (24 mois) Benin 6,31 Juillet 14 Cote d Ivoire 5,76 Juin 14 Sénégal 5,19 Mai 2014 Cote d Ivoire 5,57 Avril 14 Bénin 5,55 Mars 14 Sénégal 5,18 Janvier 2014 Cote d Ivoire 5,88 Décembre 13 Cote d Ivoire 5,81 Octobre 13 Sénégal 5,79 Mai 13 Guinée-Bissau 6,21 Avril 2013 Forte homogénéité des taux faiblesse de la prime de risque pays (homogénéité encore plus forte sur les obligations) Sénégal 5,9 Février 13 Cote d Ivoire 5,96 Février 13 Cote d Ivoire 5,96 Octobre 2012 Sénégal 6,07 Août 2012 21

4.Les risques à conjurer Prise de conscience du problème par la Commission et les Etats: des actions sont engagées Volonté de renforcer la supervision bancaire régionale (accroissement des moyens régionaux, collaboration accrue avec les autorités nationales pour l application des décisions régionales) Volonté de réformer la surveillance multilatérale des budgets, dont les critères sont mal respectés La réforme des critères acquise mais le taux d endettement maximum maintenu à 70% et convergence reportée à 2019 pour le nouveau solde (>-3%) Les critères mieux respectés? Problème de fiabilité des l informations et d engagement des autorités nationales La Commission devrait veiller plus étroitement à la transposition des directives régionales dans les législations nationales 22

4.Les risques à conjurer Un Fonds régional de stabilisation (en cours de réalisation) => Essentiel pour un partage des risques face à des chocs spécifiques à certains pays de l Union Accroissement de l attractivité des titres du marché financier 23

5.L intégration financière dans l UEMOA : les enjeux pour la Côte d Ivoire Des gains spécifiques pour la Côte d Ivoire Les besoins financiers de la Côte d Ivoire sont les plus importants de l UEMOA (taille / perspectives de croissance) Plus du tiers du PIB de l UEMOA et forte croissance depuis 2012 (près de 10% par an) que l on espère voir se poursuivre Importance du financement interne du déficit (2/3) Avantage de la levée de fonds sur le marché financier régional car risque de hausse des taux sur les marchés internationaux avec la noucvelle politique de la FED (fin du «quantitaive easing» ) Externalités de la place boursière régionale située à Abidjan (développement des services associés et de l emploi spécialisé experts-comptables, juristes, informaticiens, ) 24

5.L intégration financière dans l UEMOA : les enjeux pour la Côte d Ivoire Une responsabilité particulière La Côte d Ivoire est engagée dans des réformes importantes de son système financier qui prennent place dans un cadre régional où elle joue un rôle de leader Restructuration des banques publiques de développement, financement des PMS, régulation de la micro-finance, nouveaux instruments du marchés financiers, en collaboration avec la Commission L intégration financière implique des transferts de souveraineté qui ne sont possibles que s ils sont voulus par le pays le plus important. 25