Diagnostic relatif au soutien à la parentalité en Haute-Garonne



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Transcription:

2014 Diagnostic relatif au soutien à la parentalité en Haute-Garonne 1

SOMMAIRE Introduction méthodologique 3 1. Etat des lieux de l Offre 5 1.1 : Synthèse de la grille de l Offre et cartographies 5 1.2 : Les notions de parentalité et de soutien à la parentalité selon les opérateurs 13 2. Etat des lieux de la Demande 15 2.1 : Les parents identifient leurs besoins 15 2.1.1 : La communication intra-familiale, une préoccupation prédominante 15 2.1.2 : L adolescence, une étape particulière pour les parents 16 2.1.3 : L éducation partagée, une nécessité reconnue par les parents mais 17 2.2: Les opérateurs repèrent d autres besoins des parents 18 2.2.1: Le lien parent-enfant, une interaction à accompagner 18 2.2.2 : Sortir les parents de l isolement 18 2.2.3 : Renforcer la confiance des parents en leur «capacité à être parents» 19 2.3 : Le soutien à la parentalité selon les parents 20 2.4 : Les opérateurs distinguent des freins à la participation des parents 21 3. Correspondance entre l Offre et la Demande 23 3.1 : L accès à l information d après les parents et d après les opérateurs 23 3.1.1 : Les difficultés à trouver l information sur l Offre 23 3.1.2 : L école et les services publics, des espaces d information privilégiés 23 3.2 : Les besoins des opérateurs 24 3.2.1 : Besoins de communication 24 3.2.2 : Une mise en réseau à développer 25 3.2.3 : Un besoin de formation indispensable 26 4. Conclusion et Préconisations 27 ANNEXES 30 2

Introduction méthodologique Le travail présenté est le résultat d une analyse de l offre et des besoins existants sur le département, en terme d accompagnement à la parentalité. Il s agit d un travail partenarial entre la Caf, les Communautés de communes, l Etat, l Éducation Nationale et le Conseil Général. Afin de le réaliser, plusieurs outils ont été créés : un état des lieux des structures existantes et de leurs actions, un questionnaire adressé aux parents allocataires et un questionnaire qualitatif adressé aux différents opérateurs. Le «questionnaire parents» a été envoyé à deux échantillons différents de 5000 individus tirés aléatoirement parmi la population des familles allocataires du département de la Haute Garonne. Deux envois de questionnaires ont été réalisés respectivement les 9 et 25 avril 2014, ce qui a permis un recueil de données satisfaisant, à savoir 442 réponses. Les répondants sont en très grande majorité des femmes puisqu elles représentent 88% des sondés. Ce chiffre peut être à nuancer, dans la mesure où la plupart des parents allocataires sont les mères. Le «questionnaire opérateurs» a été envoyé à un panel de près de 200 structures afin de recueillir à travers des questions ouvertes, leur vision de l accompagnement à la parentalité, des besoins des parents et de leurs propres besoins. L état des lieux présente plus de 250 structures relevant du soutien à la parentalité identifiées dans le département, ainsi que leur fonctionnement. Il s agit notamment des services appartenant au Réseau d Écoute, d Appui et d Accompagnement des Parents (REAAP), de la médiation familiale, des espaces de rencontres, des centres sociaux, des espaces de vie sociale, du Contrat Local d Accompagnement à la scolarité (CLAS), des Lieux d Accueil Enfants Parents (LAEP) et des actions de parrainage (Cf. Annexe 1). Voici les items recueillis par structure : - Nom de la structure / coordonnées - Type d action d accompagnement à la parentalité/ mode d intervention/ missions et thématiques/ dispositif concerné - Nombre et profils des salariés et des bénévoles (dont parents) - Qui est à l initiative de l action (professionnels, parents )? D où vient le diagnostic? Le constat? / Le contexte - Mode de participation des parents : bénéficiaires, adhérents, bénévoles, administrateurs, salariés - Public cible/ bénéficiaires et nombre de bénéficiaires - Territoire : lieu d action et rayonnement - Comment l information est donnée aux familles? Le diagnostic a été réalisé entre janvier et juin 2014 en partenariat avec le comité technique départemental du soutien à la parentalité. Pour une meilleure compréhension, nous vous invitons à prendre connaissance des éléments suivants : 3

Le «questionnaire parent» a été envoyé à près de 10 000 familles allocataires. Certaines familles, qui n auraient pas de lien avec la Caisse d Allocations Familiales n auront pas été interrogées. Cependant, à ce jour, ces familles représentent moins de deux pour cent. Le questionnaire opérateur a été envoyé aux structures présentes dans l état des lieux, exception faite des centres sociaux. En effet, l étude SENACS en cours renseigne complètement nos interrogations et les items présentés dans la «grille de l offre». Afin, de ne pas solliciter les partenaires deux fois sur des sujets identiques et d utiliser les données extraites d un travail déjà réalisé, nous avons préféré ne pas interroger les gestionnaires des structures de l animation de la vie sociale, à travers le «questionnaire opérateur». Pour une lecture aisée, tous les résultats chiffrés ont été arrondis. Les chiffres exacts apparaissent en annexe une, dans les résultats du questionnaire opérateur. Dans la circulaire CNAF, il est fait référence au soutien à la parentalité. Cependant, lors de groupes de réflexion, nous avons constaté que plusieurs termes pouvaient correspondre à cette définition. C est la raison pour laquelle nous utilisons dans ce diagnostic, de manière indifférente, les termes de soutien à la parentalité, d aide à la parentalité ou encore d accompagnement à la parentalité. Ils se réfèrent tous à la même chose. 4

1. Etat des lieux de l Offre 1.1 Synthèse de la grille de l Offre et cartographies Au sein de la Haute-Garonne, on compte 1 243 641 habitants. Il existe sur le département 268 392 allocataires dont 134 688 ont des enfants. (256 970 enfants sont couverts). 24 103 familles ont au minimum 3 enfants et 36 634 familles sont monoparentales. Une grille de l Offre départementale des dispositifs de soutien à la parentalité a été élaborée par le groupe de travail partenarial. Le recueil global de ces données est en cours de finalisation et sera mis en ligne au dernier trimestre 2014 sous forme d un répertoire qui référence plus de 250 structures de soutien à la parentalité. Ce soutien revêt différentes formes et s inscrit dans des offres de services variées. Le Réseau d Écoute d Appui et d Accompagnement des Parents REAAP (44 structures) Le REAAP regroupe 44 structures constituées de parents animateurs, de bénévoles, de salariés d associations et de collectivités et des partenaires institutionnels. Les objectifs du REAAP : Identifier et mettre en réseau les acteurs du département proposant des actions d accompagnement à la parentalité. Renforcer et fédérer l offre départementale existante. Identifier les besoins des familles en matière de parentalité et susciter de nouvelles initiatives. Des actions parents/enfants, des groupes de paroles et d échanges entre parents, des groupes de réflexions et des groupes d'activités pour les parents se sont développés depuis plusieurs années. En 2013, le bilan global des rapports d activité des gestionnaires recense 18 434 personnes concernées par les actions REAAP en 2013, soit 8700 parents, 8923 enfants et 811 professionnels. Les actions REAAP s adressent à tous les parents. En Haute-Garonne, des actions spécifiques sont développées dans le cadre du REAAP pour les parents d'enfants porteurs de handicap, les parents adoptifs, les parents d'enfants multiples, les parents incarcérés, les parents concernés par les violences conjugales et intrafamiliales, les parents maltraitants, les parents sourds et malentendants, et ceux concernés par l'homosexualité de leurs enfants. Le Point Info Famille (PIF) géré par l UDAF intègre le réseau REAAP. 5

Opérateurs REAAP 2013 VILLEMUR-SUR-TARN BOULOC GRENADE BESSIÈRES GAGNAC-SUR- GARONNE PECHBONNIEU FENOUILLET BEAUZELLE L'UNION TOULOUSE SAIGUÈDE RAMONVILLE-SAINT-AGNE MONTGISCARD AUTERIVE SAINT-LÉON CARBONNE CAZÈRES MONTESQUIEU-VOLVESTRE MONTRÉJEAU SAINT-GAUDENS Rayonnement communal intercommunal départemantal Nombre d'équipements 11 1 Mission d'appui au Pilotage - pôle études et statistiques 2014 6

CLAS (80 opérateurs) : Le Contrat Local d'accompagnement à la Scolarité (CLAS) est un dispositif partenarial qui s'adresse aux enfants qui ne trouvent pas toujours dans leur environnement les ressources nécessaires pour réussir à l'école. Il intègre aujourd'hui une dimension plus large de soutien à la parentalité pour, entre autres, faciliter le lien école/parents. En 2013, 1598 personnes (dont 1004 bénévoles et 594 salariés) ont encadré 4753 enfants, soit une moyenne d'un encadrant pour 3 enfants. 401 actions ont été mises en œuvre par 80 opérateurs. 7

8

LAEP (18 dont 1 ouvert en 2013) : 5 associatifs et 13 communaux. Les Lieux d'accueil Enfants Parents (LAEP) ont pour principaux objectifs de: participer à l éveil et à la socialisation de l'enfant. d'apporter un appui aux parents dans l'exercice de leur rôle par un échange avec d'autres parents et avec des professionnels. Ils sont ouverts aux enfants âgés de moins de six ans, accompagnés par un parent ou un adulte familier pour partager des temps conviviaux de jeux et d'échanges. Cet accueil, gratuit dans la plupart des lieux, est basé sur le volontariat des familles et le respect de l'anonymat et est assuré par des professionnels formés à l écoute. 2793 familles et 4055 enfants ont fréquenté les LAEP en 2012. Une approche plus large qui intègre l action des centres sociaux en direction des familles dans le domaine du soutien à la parentalité. Médiation familiale (5 services) : La médiation familiale se définit comme «un processus de construction ou de reconstruction du lien familial axé sur l'autonomie et la responsabilité des personnes concernées par des situations de ruptures ou de séparations dans lequel un tiers impartial, indépendant, qualifié et sans pouvoir de décision, le médiateur familial, favorise, à travers l organisation d'entretiens confidentiels, leur communication, la gestion de leur conflit dans le domaine familial entendu dans sa diversité et dans son évolution» (définition du Conseil national consultatif de la médiation familiale, décembre 2003). Elle permet : d'aborder les problèmes liés à un conflit familial. de rétablir un dialogue constructif. de prendre en compte de manière très concrète les besoins de chacun, notamment ceux des enfants. 1048 entretiens, 325 médiations familiales terminées et 689 participants en 2013. Espaces de rencontre (3 structures) : L'espace de rencontre est un lieu permettant à un enfant de rencontrer l'un de ses parents ou un tiers, ou de faire l'objet d'une remise à un parent ou un tiers. Il contribue au maintien des relations entre un enfant et ses parents ou un tiers, notamment en assurant la sécurité physique et morale et la qualité d'accueil des enfants, des parents ou des tiers. Plus de 1000 enfants accueillis en 2013. 9

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Centres sociaux (51 sur le département): 6 en gestion directe Caf, 10 en gestion associative et 35 en gestion communale, CCAS ou intercommunale. Espaces de vie sociale (10 sur le département): 2 en gestion CCAS et 8 en gestion associative. Les missions générales des centres sociaux et des espaces de vie sociale, structures de l'animation de la vie sociale sont : Un lieu de proximité à vocation globale, familiale et intergénérationnelle, qui accueille toute la population en veillant à la mixité sociale. Un lieu d'animation de la vie sociale permettant aux habitants d'exprimer, de concevoir et de réaliser leurs projets. Des lieux d'accueil proposant des activités et des services à finalité sociale, éducative, culturelle ou de loisirs, permettant de déceler les besoins et les attentes des usagers et des habitants. Ce sont des lieux de rencontre et d'échange entre les générations qui favorisent le développement des liens familiaux et sociaux. Un accueil parent/enfant, des sorties familiales, des loisirs collectifs en famille, des projets de départ en vacances pour travailler sur les liens entre les parents et les enfants. Des groupes d'échanges pour favoriser l'expression de la parole et le soutien entre pairs. Des actions d'accompagnement à la scolarité visent à renforcer le lien entre les familles et l'école et à offrir les ressorts nécessaires à la réussite de l'enfant. Des manifestations notamment festives favorisent l'établissement de relations de confiance entre les parents et les professionnels et retissent du lien social. Autres structures : Dans cet état des lieux, il apparaît que certaines associations mettent en place des actions de soutien à la parentalité non encore référencées comme telles dans le réseau. Un travail d approche est en cours à cet effet. Enfin, il convient de citer une offre spécifique en direction des parents d adolescents, la Maison des adolescents gérée par le Conseil Général qui accueille tous les parents et adolescents du département dans un lieu d écoute adapté. 11

Equipements de l'animation de la vie sociale sur la Haute-Garonne TOULOUSE COLOMIERS TOULOUSE MURET REVEL SAINT-GAUDENS Centre sociaux EVS Commune Cellule Etudes et Statistiques - mai 2013 12

1.2 Les notions de parentalité et de soutien à la parentalité selon les opérateurs De façon paradoxale, les opérateurs estiment proposer un accompagnement pour les parents en difficulté mais ils souhaitent «s adresser à tous les parents». Par conséquent, il faut faire une dichotomie entre les activités proposées pour des problèmes particuliers et celles à destination de tous les publics. Cela peut être fait par type de structures et/ou par type d activités. Exemple : la médiation familiale s adresse à des parents rencontrant des difficultés liées à un contexte de séparation, tandis que les cafés des parents s adressent à tous. En revanche, certaines associations comme «Ecoute moi grandir» proposent à la fois un accompagnement pour toutes les familles mais aussi des suivis ciblés pour certaines, davantage en besoin. Les formes de soutien proposées diffèrent selon les publics. Il est souvent plus évident d expliquer l accompagnement à la parentalité en cas de difficultés identifiées. S il s agit d actions destinées à tous, la communication est plus délicate, car elle doit réussir à attirer tous les publics. De plus, la difficulté est très subjective, certains opérateurs pourront identifier des parents en difficulté, sans que ces derniers ne ressentent la situation comme un problème. Au contraire, des parents peuvent se sentir perdus ou déstabilisés face à une situation qui n aurait pas interpellé les professionnels ni d autres publics. Pour une majorité d opérateurs : La parentalité renvoie au fait d'être parent et à l'exercice des responsabilités parentales (droits et devoirs) dans l'intérêt de l'enfant. Les parents entretiennent des relations avec leur(s) enfant(s) et tissent des liens familiaux. Le soutien à la parentalité est perçu comme l'accompagnement des parents dans l'exercice de leurs responsabilités parentales. Offrir un espace d'écoute et d'échanges autour de la fonction parentale entre parents et/ou entre parents et professionnels afin de favoriser les relations familiales et de permettre à chacun de trouver sa place. Avec pour principe la reconnaissance des ressources des parents. 13

Nuage des termes les plus cités par les opérateurs : Respect Dialogue Relation Échange Participation Confiance Construction Soutien Lien Sans jugement Rassurer Accueillir Aider Accompagner Soutenir Être à l'écoute Communiquer Echanger Informer Orienter Ressourcer Dialogue 14

2 : Etat des lieux de la demande 2.1: Les parents identifient leurs besoins 2.1.1 La communication intra-familiale, une préoccupation prédominante Les réponses au questionnaire parents font ressortir que la communication entre les parents ou parents / beaux-parents est la difficulté principale dans l éducation des enfants. C est une réelle problématique pour 35 % des personnes interrogées. Elle est d autant plus forte entre les parents ou les beaux-parents dans le cadre de familles monoparentales ou de familles recomposées puisqu alors la proportion monte à 55 %. Il existe également un réel enjeu à favoriser la communication entre frères et sœurs puisque 17 % des parents n y parviennent que difficilement. Si gérer les situations compliquées en famille, avec l autre parent, reste le souhait privilégié (74%), les réponses montrent clairement que les démarches des parents seraient souvent d avoir recours à un professionnel pour savoir «ce qu il faut faire» (33 %) : médecin de famille, éducateur spécialisé ou psychologue, enseignant et chef d établissement (Les pourcentages cités ci-dessus sont extraits d une question à choix multiples, deux réponses possibles). Le recours ou la confrontation à des acteurs, moins spécialisés, moins «doctes», plus proches, tels que des amis, d autres parents, ou des voisins, est envisagé par 22 % des familles. Cela nous montre l importance de légitimer les parents dans leur rôle et de privilégier le rapport de confiance entre parents et professionnels sans pour autant qu il y ait une dévalorisation. Pour autant, sur le département, les parents souhaitent travailler cet enjeu en «famille» et pour cela intégrer tous les membres. Les difficultés doivent être traitées dans «le groupe famille» et non pas individuellement (exemple d une activité qui ne concernerait que l un des deux parents ou le parent sans l enfant). L accompagnement à la parentalité apparaît alors comme un outil «médiateur» qui favorise la communication intrafamiliale, dans un cadre neutre. Les opérateurs sont invités à améliorer les échanges en intervenant sur le «clan familial» comme un tiers accompagnateur. Sur le département, certaines structures se sont spécialisées sur ce sujet, notamment en cas de conflit ou de séparation, mais également auprès des familles au quotidien. 15

2.1.2 L adolescence, une étape particulière pour les parents L adolescence est ressentie comme la période la plus difficile dans l éducation de l enfant. 86% des sondés estiment que la tranche d âge 15-18 ans est la plus compliquée. Cependant, ce chiffre très élevé est à nuancer car parmi les parents ayant actuellement des enfants de cet âge là, ils ne sont plus que 51 % à le penser. Le lien entre les parents et les professionnels de l école, de l animation ou de la santé est souvent amoindri voire rompu au moment de l adolescence des enfants. En effet, l autonomie logique des plus âgés les amène à se déplacer seuls, à se rendre seuls aux rendez-vous médicaux et même les parents les plus «accompagnants» ont moins de passerelles avec les professionnels. C est aussi une des raisons qui explique la difficulté des structures à rencontrer les parents d adolescents. Il relève donc des priorités de capter ce public particulier. Enfin, l apprentissage de la communication avec son adolescent est une étape parfois malaisée. Les groupes de paroles et d échanges entre parents sont assez peu fréquentés ou connus puisque seuls 10 % des parents les ont pratiqués. Cependant, ils sont 100% à les trouver adaptés à leurs attentes. Le fait que la totalité des parents ait trouvé satisfaction dans ce type de soutien à la parentalité ce qui peut être révélateur de l efficience de ce type d action. Parmi les personnes n ayant pas fréquenté ce type d activité, ils sont près de 59% à estimer qu il pourrait leur être utile. On peut donc imaginer, que malgré le fait qu un quart de la population (26 %) souhaite régler tout ce qui se rattache à la parentalité «en privé», les groupes de paroles entre parents sont des espaces très attractifs pour la majorité d entre eux. Il existe, sur le département, différentes structures qui en proposent sur le thème de l adolescence. Cependant, force est de constater que peu de parents les fréquentent, et que par conséquent il conviendrait de développer une meilleure communication à ce sujet. Parmi les familles ayant un enfant âgé de 15 à 18 ans, 73 % ont exprimé la scolarité comme principale interrogation au sujet de la réussite, l orientation et la relation école/ parents. 48% de ces mêmes parents s interrogent sur la santé de leur adolescent. L alimentation, les maladies et le sommeil étant les trois premiers items cités à ce sujet. En revanche, les familles ayant un enfant entre 11 et 14 ans, citent les nouvelles technologies et les conduites à risque avant la santé. 16

Parallèlement, l état des lieux nous montre qu il existe une offre plus réduite sur le département, autour de l adolescence qu autour de la petite enfance. Pourtant, la tranche d âge 15-18 ans est la plus préoccupante pour les parents. Cette problématique est-elle justement due au manque de structures et d informations sur le sujet? 2.1.3 L éducation partagée, une nécessité reconnue par les parents mais 86 % des parents sont persuadés que la coéducation est nécessaire au bon développement de l enfant. Le terme co-éducation renvoie à un concept pédagogique qui consiste à associer différents acteurs autour de l éducation et du développement d un enfant. Il peut s agir de la famille, des amis mais aussi des personnels scolaires, de l animation, des professionnels de la santé Partager l éducation avec l autre parent est évident pour près de trois quarts des parents mais la partager avec d autres personnes, proches, professionnels ou bénévoles n est pas toujours facile. Pour preuve, 26 % des parents gèrent seuls les difficultés. Parmi eux, plus de la moitié explique qu ils le font ainsi car les difficultés avec leur enfant sont «une affaire privée». 34% estiment qu ils n ont besoin de personne d autre. Ces données sont importantes car elles peuvent expliquer, en partie, la difficulté à faire participer certains parents à des activités de soutien à la parentalité. 33 % des parents font appel à un professionnel en cas de difficultés rencontrées dans l éducation de l enfant. Les professionnels de santé (médecin de famille, pédiatre ) sont les plus cités. Les éducateurs spécialisés et les psychologues viennent ensuite, suivi du personnel scolaire (enseignants, conseiller principal d éducation ) puis des assistantes maternelles, éducatrices jeunes enfants ou puéricultrices et enfin des animateurs. On note qu en plus de pouvoir relayer l information, les professionnels de santé sont avant tout considérés par les parents comme des personnes ressources. Par ailleurs, les réponses au questionnaire font ressortir que la place du beau-parent et son rôle sont souvent difficiles à définir au sein des familles recomposées. A l heure où l Assemblée Nationale travaille sur une loi y afférent, ce sujet est au cœur de l actualité. L enjeu est d autant plus important, qu il impacte le bien-être des enfants mais aussi des parents qui pensent qu il est difficile de trouver un juste équilibre dans leur vie familiale (44% en moyenne pour l équilibre vie professionnelle/vie familiale et vie de parents/vie de couple). Bien que les acteurs soient nombreux à participer à l éducation d un enfant, le parent doit rester le protagoniste principal. C est dans ce sens qu interviennent les opérateurs de l accompagnement à la parentalité. Il est nécessaire que tous aient un discours harmonisé sur l importance de la place du parent et sur la façon de développer des postures de valorisation des propres compétences parentales. 17

2.2 Les opérateurs repèrent d autres besoins des parents 2.2.1 Le lien parent-enfant, une interaction à accompagner Ce questionnaire a été envoyé aux gestionnaires de toutes les structures d accompagnement à la parentalité répertoriées dans l état des lieux. Il a été rempli par les professionnels et/ou les bénévoles de chaque organisme. Les opérateurs repèrent dans leurs pratiques professionnelles, l importance de la création du lien parent-enfant, du renforcement de la confiance des parents en leur capacité à être parents, du besoin de les sortir de l isolement. Par ailleurs, les structures sont également des lieux où les parents peuvent échanger entre eux. Concernant le lien parent-enfant, il s agit en réalité d un travail de renforcement de l écoute et de la communication et d une découverte pour les parents de nouveaux moyens d être et de faire. La création du lien parent-enfant est l objectif premier de beaucoup d opérateurs. Cependant, c est le cas des LAEP par exemple, on constate que la majorité de ces structures s adresse à des parents de jeunes ou très jeunes enfants. Peu d offres de services sont mises en place pour recréer du lien, avec les enfants de plus de six ans et notamment les adolescents. Or, c est la tranche d âge la plus «compliquée», comme le prouvent les réponses du questionnaire parents. Quelques données issues du questionnaire parents illustrent ces propos : - 46% des parents ont déjà participé à des activités parent-enfant (ateliers, sorties culturelles, jeux ) au sein de structures extérieures au cadre strictement familial. - 94% d entre eux sont satisfaits du service rendu. - 66% des parents n ayant jamais participé à ce type d activité estiment qu elles pourraient correspondre à leurs attentes. Pour 17 % des parents, la plus grande préoccupation est la création du lien parentenfant et pour 14 % des parents il est difficile de comprendre les réactions et les comportements de son enfant. Ces chiffres montrent qu il est légitime pour les structures de soutien à la parentalité de se pencher sur cette problématique, cependant elle est loin d être la plus citée par les parents. Il existe donc une différence entre la perception des opérateurs et celle des parents sur leurs besoins. 2.2.2 Sortir les parents de l isolement Dans leurs pratiques professionnelles avec les parents, les opérateurs repèrent aussi le besoin de rompre avec l isolement chez toutes les familles, qu elles soient monoparentales ou non. L idée de création de lien social est souvent évoquée par les opérateurs qui avancent l intérêt des échanges avec d autres pour sortir de l isolement. Une correspondance avec 18

les besoins exprimés directement par les parents est possible puisque les principales attentes des parents sont d avoir des réponses à leurs interrogations (87 %), de pouvoir échanger avec des professionnels (64 %) et avec d autres parents (62 %). Par ailleurs, il est constaté chaque année un nombre important de nouveaux habitants dans notre département et notamment autour de l agglomération toulousaine. La création de lien social pour échanger autour de sa parentalité prend encore tout son sens pour ces parents isolés de leur réseau familial. Un besoin de partage de ses inquiétudes et de ses questionnements pour se sentir un peu moins seul. Pour certains dispositifs particuliers comme les espaces de rencontres, permettre à des parents de rompre avec l isolement résonne avec l idée de reconstruction du lien entre parents séparés ou entre un parent et son enfant. En effet, cela permet au parent de retrouver sa place de parent dans la vie de l enfant et d assumer l exercice de sa responsabilité parentale au delà du conflit ayant provoqué la rupture de la relation. Et en parallèle, cela permet à l enfant de (re) construire son identité souvent fragilisée par les aléas d une séparation conflictuelle et potentiellement «destructrice». Un autre regard de l isolement peut être perçu dans la préoccupation principale avancée par les parents sur l équilibre vie familiale et vie professionnelle (53 %). Dans un contexte où les conditions de travail et les formes familiales évoluent, les parents doivent redoubler d efforts. Un opérateur souligne l exemple de femmes confrontées à des sentiments contradictoires entre la suresponsabilisation des tâches et la culpabilité de ne pas correspondre à l image de la mère idéale. Enfin, 8% des parents ont pour préoccupation principale le fait de devenir parents (suivi de grossesse ou adoption). Un rapport de l Unaf de janvier 2013 préconise l importance de mieux accompagner les parents, et notamment les mères, dans le cadre du suivi de la grossesse et durant les premiers mois de l enfant. En effet, la naissance d un enfant peut entraîner un isolement des jeunes parents. 2.2.3 Renforcer la confiance des parents «en leur capacité à être parents» Pour les professionnels des différents services d accompagnement à la parentalité, l important est d accompagner les parents à reconnaître leur propre capacité à éduquer leurs enfants. Souvent, le doute d être «un bon parent» est un obstacle supplémentaire pour faire face à des difficultés rencontrées. A travers les deux questionnaires (parents et opérateurs), on peut lire qu une grande importance est accordée à la reconnaissance des parents dans leur rôle d éducateur principal. Cependant, nombre d entre eux n osent pas pousser la porte de ces espaces ayant peur ne pas y trouver leur place ou de s y sentir jugés. Afin de valoriser les structures d accompagnement à la parentalité, il est possible d agir sur plusieurs niveaux : - le niveau institutionnel, avec les instances de décisions et de financement, le comité départemental par exemple. 19

- le niveau opérationnel, avec la création de comités techniques locaux (ce qui implique la participation des collectivités). - le niveau des services, au plus proche des parents où ils peuvent s impliquer, en utilisant leur compétence de parent (revalorisation de leur rôle) ou se rencontrer et échanger entre eux (savoir et savoir-faire mais aussi craintes et problématiques réprimées). L enjeu est celui de la reconnaissance et de la valorisation des parents. Extraits du questionnaire opérateur : «Les parents ont besoin qu on leur fasse confiance en reconnaissant la pertinence de leurs savoirs de parents et leur place centrale.» «La parentalité est un processus permettant à l adulte de se vivre comme légitime à sa place de parent, de repère éducatif et affectif pour son enfant.» 2.3 Le soutien à la parentalité selon les parents Concernant le soutien à la parentalité, il ressort que 87% des parents en attendent principalement des réponses à leurs interrogations. Cela montre une fois encore, que les parents estiment que le soutien à la parentalité ne doit être sollicité qu en cas de questionnements ou de difficultés. Il est compliqué pour les opérateurs, dans ce cas de figure, de se positionner sur de la prévention ou sur de l accueil «ouvert». La communication des structures doit donc aller dans ce sens, pour dédramatiser la sollicitation aux activités de soutien à la parentalité. 62 % des parents attendent des échanges avec d autres parents. Le souhait de pouvoir discuter, exposer ses difficultés, les confronter à celles d autres familles, écouter les participants est souvent cité par les opérateurs comme un besoin des parents. Les structures ont donc bien conscience de cette volonté. Des activités comme les cafés des parents, les conférences-débats ou les accueils des centres sociaux s inscrivent donc comme des réponses adaptées. On notera entre autres que 100 % des familles qui ont testé les groupes de parole en ont été satisfaits. Ce retour surprenant par son unanimité positionne clairement ce type d activité comme utile et appréciée par le public. 63 % des parents souhaitent échanger avec un professionnel. Cela est à rapprocher de la volonté d obtenir des réponses à ses interrogations mais également, et dans une démarche plus large, la volonté d avoir des interlocuteurs neutres dans un environnement différent de celui habituel. Enfin, 37% des parents attendent du soutien à la parentalité qu il leur permette un temps privilégié avec leurs enfants. C est le cas de structures comme les espaces de rencontre 20

ou les LAEP. On identifie ici la volonté de développer le lien parent-enfant. Ce besoin des parents a également été identifié par les opérateurs comme parmi les principaux. Les structures doivent s emparer des attentes des parents pour favoriser l accès à leurs activités. Pour autant, les besoins des parents ne sont pas forcément identiques à leurs demandes. 2.4 Les opérateurs distinguent des freins à la participation des parents Les opérateurs citent de nombreux facteurs qui bloquent la participation des parents aux activités d accompagnement à la parentalité. - Le manque de temps : il s agit là d un critère important et réellement délicat à surmonter pour les structures. Communiquer sur l importance des activités proposées peut être un moyen de faire réfléchir les parents à leurs priorités. Il est également nécessaire que les équipements proposent différents créneaux horaires qui correspondent au maximum aux disponibilités des parents. Ces derniers, à travers le questionnaire, ont positionné le samedi matin, le mercredi soir et le dimanche matin comme horaires privilégiés pour participer à ces activités. - Le jugement : les parents peuvent penser qu ils seront «stigmatisés» s ils font appel à des services d aide à la parentalité. Ils ont souvent l impression que ces structures ne s adressent qu aux personnes en difficulté, ou bien craignent le regard d autrui. Il est donc important que les différents acteurs de l accompagnement rassurent le public sur ce point. Par ailleurs, dans un objectif de généralisation de la fréquentation des équipements en Haute-Garonne, il est souhaitable que les activités proposées soient suffisamment diversifiées pour que tous les types de parents y trouvent un intérêt. Il s agit là, d intervenir pour le bien être de toutes les familles et le bon développement des enfants. - Le manque de communication : comme cité ci-dessus, le manque de communication est clairement identifié comme un frein par les opérateurs. Les parents pourraient être beaucoup plus nombreux s ils avaient davantage connaissance des différents dispositifs existants sur le territoire. D autres freins sont également cités par les opérateurs : l implication demandée trop importante, le besoin de garde des enfants pendant l activité, la multiplicité des personnes référentes, la résistance au changement Les réticences émises par les parents se rapprochent des freins identifiés par les professionnels. Il faut toutefois souligner qu une partie importante de la population estime que l éducation revient uniquement au(x) parent(s) et qu il n est pas envisageable de faire appel à un tiers extérieur. Il est donc important que les opérateurs puissent proposer également des conseils ou une écoute pour renforcer la «qualité» du rôle des parents, s ils en ressentent le besoin. 21

Constats : Les besoins exprimés par les parents sont différents de ceux auxquels pensent les professionnels et les bénévoles. Ceci est un problème majeur pour l accessibilité des systèmes d accompagnement à la parentalité. Il est donc nécessaire que les différents acteurs puissent se réunir et échanger afin de mettre en place une vision et des pratiques communes. Cela permettra notamment une harmonisation entre l offre de service et la demande en terme de parentalité. L offre existante est très développée comme le montre l état des lieux des structures sur le département. Il existe une pluralité d activités proposées pour répondre à différentes problématiques que peuvent rencontrer les parents. La cartographie des services proposés montre cependant une inégalité d offre territoriale. En effet, l offre globale parentalité reste concentrée sur la grande agglomération toulousaine, incluant le SICOVAL et la CAM. Les autres territoires sont peu représentés sur chacune de ces offres, voire pas du tout. La prise en compte de ce constat doit amener les institutions et les gestionnaires à une réflexion sur le développement d une offre en priorité sur ces territoires. 22

3. Correspondance entre l Offre et la demande 3.1 L accès à l information d après les parents et d après les opérateurs 3.1.1 Difficultés à trouver l'information sur l Offre De nombreux parents trouvent les structures d accompagnement à la parentalité adaptées mais très peu les fréquentent : de 2% pour les espaces rencontres à 20 % pour les services d accueil, d écoute et d information. Les activités «parent-enfant» échappent à cette règle puisque 46 % des parents en sont utilisateurs. Pour autant, le besoin existe. En effet, de 50 à 66 % des parents qui ne participent pas déjà à une activité dans une structure de soutien à la parentalité aimeraient participer aux différents ateliers mais n ont pas connaissance de leur existence ou localisation. Il est donc primordial d accentuer les vecteurs de communication, en passant notamment par : - Les établissements scolaires (lieux privilégiés puisque les parents y ont tous accès facilement). - Les professionnels de santé (le pédiatre ou le médecin de famille sont souvent les plus à même de renseigner les parents sur les différents lieux/ structures qui leur conviendraient). - Un numéro de téléphone pour informer et aider les parents. Il est donc pertinent d informer les acteurs de la vie scolaire ainsi que les médecins sur les structures d accompagnement à la parentalité. La création d un répertoire le plus exhaustif possible est un réel atout pour réaliser ces actions. L état des lieux réalisé permet d avoir un premier regard global sur tout ce qui se fait sur le département et de communiquer sur ce champ. Les sites internet d information sont cités par plus de 86% des parents comme étant les moyens de communication les plus appropriés pour obtenir de l information sur les services d accompagnement des parents. 3.1.2 L école et les services publics, des espaces d information privilégiés Les parents sont 68 % à penser que l information sur les dispositifs d accompagnement à la parentalité doit être véhiculée dans les établissements scolaires. L école, en effet, est un lieu de proximité qui fait partie du quotidien des parents. Ces derniers s y retrouvent face à des professionnels mais aussi en lien avec d autres parents. L école est perçue à la fois comme un «lieu institutionnel», et donc à disposition des citoyens, mais également comme un lieu d apprentissage dans son sens le plus large, ce qui induit aussi l'information des parents. 23

Par ailleurs, au-delà de l information, 63 % des parents souhaiteraient que les actions se déroulent directement au sein des établissements scolaires. Il s agirait pour eux d une nouvelle manière d investir l école puisque les trois créneaux évoqués principalement par le public pour le déroulement de l accompagnement à la parentalité sont les samedis toute la journée, le mercredi soir et le dimanche matin (toujours hors des créneaux de classe). L école est la principale préoccupation des parents, quel que soit l âge de leurs enfants. En effet, dès trois ans, les enfants y passent la majorité de leur temps. C est un lieu d apprentissage mais aussi un lieu de sociabilisation qui rythme la vie de chacun. Les parents souhaitent se «réapproprier» l endroit, pour qu il soit un lieu d échanges, et d informations sur la parentalité. L Éducation nationale a la possibilité de s appuyer sur de nombreux partenaires impliqués sur ce champ. Même si certains dispositifs, comme le CLAS par exemple, ont un lien direct avec l école, on perçoit dans ces actions la nécessité d aborder l environnement socioculturel et familial de l élève. C est donc une approche pertinente vers le soutien à la parentalité. (pour autant, actuellement ces actions CLAS en majorité se déroulent hors des murs de l école). Les seconds lieux les plus cités par les parents comme les plus à même de distribuer l information sont les services publics (Mairie, Caf ). Ces organismes sont cités à 66 %, ce qui montre l importance qu occupent ces structures en tant que vectrices d information. Afin de pouvoir orienter au mieux le public, il est nécessaire que les agents en contact avec les parents aient l information et connaissent les différents réseaux et activités proposés. Une formation de ces personnes peut par conséquent s avérer nécessaire. 3.2 Les besoins des opérateurs Au-delà des financements, souvent considérés comme insuffisants par les structures, les opérateurs sont unanimes sur leurs besoins : 3.2.1 Besoins de communication Aujourd hui les structures déplorent leurs difficultés à se faire connaître et à valoriser leurs actions. Ce besoin se traduit par des activités trop peu fréquentées, ou pas toujours adaptées au public présent. «Nous pensons que les familles pourraient faire davantage appel à la médiation familiale, notamment en amont des procédures judiciaires. La médiation, même si les efforts d information ont porté leurs fruits, reste relativement mal connue du public. C est, de plus, une démarche impliquante, qui nécessite un effort des familles et nous ne recevons que celles qui ont osé franchir le pas... La communication sur la médiation 24

familiale auprès des familles mais aussi des professionnels susceptibles d orienter les familles (travailleurs sociaux, justice, etc...) reste une préoccupation permanente.» Besoin de services XX Se faire rencontrer l offre et la demande : la communication Fournit des services XX «Il est important de ne pas imposer un soutien à la parentalité mais bel et bien de proposer et de laisser le parent décider de ses besoins au risque de remettre en cause sa capacité à être parent. Par contre le parent peut être subtilement informé de ce qui existe en terme de soutien.» (questionnaire opérateur) Il est primordial que le réseau des opérateurs prenne en compte l offre déjà existante sur le territoire, car elle propose une multitude de structures et d activités différentes qui répondent à des réels besoins du territoire. Pour autant, il faut améliorer cette offre, notamment en la faisant connaître du grand public. 3.2.2 Une mise en réseau à développer Les opérateurs soulignent leur réel besoin de mise en réseaux et d échanges de pratiques. Ils souhaitent également avoir accès à un répertoire de toutes les actions existantes sur le département. Un réseau comme celui du REAAP devrait aujourd hui exister pour tous les acteurs de l accompagnement à la parentalité. Les opérateurs appartenant au réseau REAAP sont satisfaits d avoir des échanges sur leurs différentes pratiques, la connaissance des autres structures du réseau, des rencontres programmées et une animatrice / coordinatrice du réseau. Il serait pertinent d élargir ce maillage territorial au maximum d acteurs de la parentalité. L intérêt d une mise en réseau pour les opérateurs est notamment celui d homogénéiser les pratiques professionnelles sur le territoire Haut-Garonnais à partir de la rédaction d un cahier des charges partagé ou des outils de travail communs et de socle de formation commune. Extraits du questionnaire opérateur : «Les parents ont besoin d écoute et non de directives de conduite, besoin surtout de discours professionnels plus clairs et moins dispersés au sujet de l éducation et des bonnes pratiques» 25

«Les échanges de pratiques sont toujours très riches et donc à faire» 3.2.3 Un besoin de formation indispensable Qu il s agisse de la formation des professionnels ou de celle des bénévoles, elle semble indispensable mais est malheureusement assez peu répandue. En fonction des structures, il peut s agir d'approfondir certaines connaissances, mais de façon plus générale, les besoins portent sur la capacité à s exprimer en public, à améliorer ses qualités d écoute et d empathie, ou à mieux gérer une association. Extraits du questionnaire opérateur : «Je perçois un réel besoin de formations spécifiques à l animation d ateliers parentalité. L échange de pratiques et d outils m intéresseraient énormément». «La participation à des formations régulières est un atout important et indispensable». «Des formations sur la parentalité, la dynamique de groupe, les techniques de «gestion de groupe me seraient utiles». «J ai participé à un échange de pratiques au sein du Kiosque à idées de la CAF, je pense qu il faudrait faire ce type d échange plus souvent». Au-delà de ces trois besoins principaux, d autres ont été identifiés par les opérateurs (besoin de temps de travail de préparation, d une meilleure supervision, de soutien et d écoute ). L importance de la formation est relevée par de nombreux opérateurs. Cela serait utile en particulier pour harmoniser l offre sur le département et la notion de soutien à la parentalité qui est perçue de manière très variée selon les opérateurs. Afin de renforcer la confiance des parents, sur une offre structurée, les professionnels et les bénévoles des différentes structures devraient pouvoir donner un cadre et une définition commune au soutien à la parentalité. La formation au management ou à la gestion d une association est également relevée par de nombreux opérateurs. Cependant, il ne s agit pas d un besoin spécifique aux structures d accompagnement à la parentalité mais cela semble être davantage une réalité pour beaucoup de personnel associatif (salarié ou bénévole). En conclusion, concernant la formation, c est un réel besoin, relevé par la majorité des opérateurs, tant professionnels que bénévoles. Cependant, la priorité est axée sur des formations spécifiques concernant l accompagnement à la parentalité ou des problématiques y afférentes. L association «Un enfant des parrains» organise une fois par an une formation sur la gestion des conflits par exemple. Les items plus généraux, tels que la gestion ou la finance ne sont pas à minimiser mais ne représentent pas un besoin spécifique des structures de soutien à la parentalité. 26

4. Conclusion et préconisations : Les résultats de cette étude partenariale permettent de dégager quatre préconisations : P1. Positionner l école et les crèches comme lieux d information et de service en matière de soutien à la parentalité. Les établissements scolaires (écoles, collèges, lycées), et les crèches pour les parents de jeunes enfants, sont clairement repérés non-seulement comme susceptibles de délivrer de l information, au même titre que les autres services publics (mairies, Caf ), mais également comme des lieux dans lesquels pourraient se tenir des services ou se dérouler des activités de soutien à la parentalité, en dehors des heures habituelles d ouverture, de préférence le samedi ou le soir. Il est donc proposé d expérimenter, en partenariat avec l Education nationale et les collectivités locales, le déploiement d actions d information et de soutien à la parentalité dans les lieux fréquentés par les parents et les enfants que sont l école et la crèche. P2. Mobiliser les professionnels de santé, du travail social et de l éducation concernant leur rôle en matière de soutien à la parentalité. Les médecins, les travailleurs sociaux, les enseignants et les personnels des crèches sont dans cet ordre les professionnels auxquels les parents interrogés sont les plus disposés à s adresser, que ce soit pour obtenir des réponses à leurs interrogations ou pour échanger. Il est donc proposé de développer des actions de soutien à la parentalité en partenariat avec ces professionnels, que les parents connaissent bien et auxquels les familles accordent leur confiance. P3. Mieux communiquer en direction des parents et des opérateurs eux-mêmes sur l offre de service de soutien à la parentalité. Les parents interrogés plébiscitent internet, les établissements scolaires et les services publics (mairies, caf ) pour obtenir de l information sur l offre de service et les opérateurs, de même que l ensemble des partenaires, ils réclament la mise à disposition d une base de données permettant d identifier le bon interlocuteur selon la thématique et le territoire concerné. Il est donc proposé, dans l attente du développement d un module «parentalité» à l intérieur du site internet «mon-enfant.fr», d élaborer un répertoire départemental des services de soutien à la parentalité et de diffuser des lettres d information, tant en direction des parents (en fonction de leur situation) que du réseau des professionnels. P4. Construire un véritable réseau départemental «parentalité»par le développement de comités locaux. Les opérateurs et les collectivités sont en attente du déploiement d un réseau départemental, interdisciplinaire et articulé avec les spécificités de chaque territoire local, s appuyant notamment sur le réseau existant de l accompagnement à la scolarité. Il est donc proposé d œuvrer, en lien avec l émergence des projets éducatifs territoriaux, au déploiement de comités locaux parentalité, chargés de veiller à la mise en œuvre et au suivi d une offre de services adaptée aux besoins et aux ressources du territoire. 27

Organisation technique : Afin de réaliser ces préconisations, il est proposé de continuer les rencontres du groupe de travail partenarial dans le but de définir un plan d actions partagées et d évaluer l avancée des mises en œuvre. Le rythme d une rencontre par mois est proposé puisqu il permet à la fois une continuité dans le suivi des préconisations et laisse un temps suffisant pour avancer sur les travaux en cours entre chaque réunion. Réalisation des travaux suivants : - La mise en place de comités locaux parentalité : afin de développer au maximum les comités locaux, il est nécessaire de s appuyer sur l existant. Afin, de réussir ce projet, il est nécessaire de s appuyer sur les collectivités territoriales. Les comités techniques CLAS par exemple, se réunissent régulièrement et pourraient tendre vers de l accompagnement à la parentalité dans son sens le plus large. - L approche, via ces comités, des professionnels de santé et de l éducation afin de les informer des actions de soutien à la parentalité existantes sur le territoire : il est nécessaire pour parvenir à cet objectif identifier et s appuyer sur des structures relais, et notamment s entretenir avec les décideurs locaux (Services de l Etat : DDCS, DASEN et Justice, Elus (Toulouse métropole, Sicoval, CAM, Communauté de communes du Saint gaudinois), Conseil général Parents Opérateurs Parentalité Professionnels Education et santé Collectivités territoriales 28

- La mise en forme d un répertoire recensant de manière la plus exhaustive possible toutes les structures d accompagnement à la parentalité. Cela aboutira à un répertoire qui pourra être diffusé par différents canaux de communication. - «Positionner l école comme lieu-ressource pour les parents» est l axe qui va demander un travail partenarial d autant plus fort que de nombreux acteurs sont concernés. - Afin de travailler sur la communication des structures à destination des parents, il faudra prévoir l organisation d un événement parentalité en fin d année 2015 ainsi que la diffusion régulière d une lettre d information aux opérateurs parentalité ainsi qu aux parents allocataires. 29

Liste des annexes Annexe 1 : Résultats du questionnaire Parents Annexe 2 : Analyse croisée du questionnaire Parents Annexe 3 : Trame du questionnaire Opérateur 30

ANNEXE 1 : Résultat du questionnaire parents : «La parole aux parents!» Analyse questionnaire parentalité Méthodologie Le questionnaire a été envoyé à deux échantillons de 5000 individus tirés aléatoirement parmi la population des familles allocataires. Le recueil des données à été constitué à partir de deux mailing envoyés le 9 avril et le 25 avril 2014. Les résultats n'ont pas été redressés, ainsi les proportions de l'échantillon f inal ne ref lètent pas exactement celles de la population départementale. 1. Au sein de la famille Pensez-vous que l'éducation de l'enfant est partagée avec d'autres adultes que les parents : famille, ami, assistante maternelle, enseignant, animateur...? 11,3% 2,9% Nb % cit. Non réponse 13 2,9% Oui 379 85,7% Non 50 11,3% Total 442 100,0% 85,7% Est-ce facile pour vous de: Comprendre les comportements, les réactions de votre enfant Aider votre enfant à trouver des solutions quand il a un problème Communiquer avec votre enfant ou celui de votre conjoint Communiquer entre parents/ beaux-parents sur l'éducation des enfants Favoriser la communication entre frères et soeurs Oui, le plus souvent Non, le plus souvent 377 62 397 39 410 27 279 151 332 70 31 0% 10%20%30%40%50%60%70%80%90%100% Comprendre les comportements, les réactions de votre enfant 85,9% 14,1% 100,0% Aider votre enfant à trouver des solutions quand il a un problème 91,1% 8,9% 100,0% Communiquer avec votre enfant ou celui de votre conjoint 93,8% 100,0% Communiquer entre parents/ beaux-parents sur l'éducation des enfants 64,9% 35,1% 100,0% Favoriser la communication entre frères et soeurs 82,6% 17,4% 100,0%

Concernant vos enfants, quelles sont vos interrogations principales? Nb % obs. Non réponse 7 1,6% La scolarité 254 57,5% La santé 209 47,3% Les conduites à risques 108 24,4% Les nouvelles technologies 101 22,9% Le mode de garde de l'enfant 96 21,7% Total 442 1,6% 24,4% 22,9% 21,7% 47,3% 57,5% Quelles sont vos interrogations en matière de mode de garde de l'enfant? Nb % obs. Non réponse 1 1,0% Trouver une place en fonction de ses contraintes 76 79,2% Choix du mode de garde 39 40,6% Lieu du mode de garde 31 32,3% Obtenir de l'information sur les possibilités 28 29,2% Total 96 1,0% 79,2% 40,6% 32,3% 29,2% Quelles sont vos interrogations en matière de scolarité? Nb % obs. Non réponse 1 0,4% 0,4% Réussite scolaire 156 61,4% 61,4% Orientation scolaire 155 61,0% 61,0% Relation école/parents 96 37,8% 37,8% Devoirs à la maison 82 32,3% 32,3% Rôle de l'école 80 31,5% 31,5% Total 254 Quelles sont vos interrogations en matière de conduites à risque? Nb % obs. Non réponse 1 0,9% Drogues 83 76,9% Violence 81 75,0% Sexualité 53 49,1% Vitesse 29 26,9% Sports extrêmes 8 7,4% Total 108 0,9% 7,4% 26,9% 49,1% 76,9% 75,0% Quelles sont vos interrogations en matière de santé? Nb % obs. Non réponse 2 1,0% Alimentation 128 61,2% Maladies 105 50,2% Sommeil 94 45,0% Troubles du comportement 67 32,1% Hygiène 33 15,8% Addictions 33 15,8% Handicaps 17 8,1% Total 209 1,0% 61,2% 50,2% 45,0% 32,1% 15,8% 15,8% 8,1% Quelles sont vos interrogations en matière de nouvelles technologies? Nb % obs. Internet 84 83,2% Téléphone portable 59 58,4% Jeux vidéo 58 57,4% Télévision 23 22,8% Total 101 22,8% 83,2% 58,4% 57,4% 32

Dans votre rôle de parent, qu'est-ce qui vous a le plus préoccupé? Nb % obs. Non réponse 11 2,5% Equilibre vie familiale/ vie professionnelle 236 53,4% Equilibre vie de parent/ vie de couple 157 35,5% Se faire écouter de l'enfant 130 29,4% Echanges avec son enfant 81 18,3% Construction du lien parent/ enfant 73 16,5% Partage de l'autorité parentale 61 13,8% Devenir parents: suivi de la grossesse ou adoption 36 8,1% Total 442 2,5% 18,3% 16,5% 13,8% 8,1% 29,4% 35,5% 53,4% Quelles sont les tranches d'âge des enfants qui vous paraissent les plus compliquées? Les classer par ordre de 1 à 6 (1 étant la plus compliquée) Nb % obs. Imp. Enfants de moins de 3 ans 387 87,6% 2,76 Enfants de 3 à 5 ans 382 86,4% 2,71 Enfants de 6 à 10 ans 378 85,5% 2,66 Enfants de 11 à 14 ans 385 87,1% 4,28 Enfants de 15 à 18 ans 378 85,5% 4,40 Enfants de plus de 18 ans 352 79,6% 2,31 Total 442 La dernière colonne du tableau ci-dessus correspondant à l'importance de la tranche d'age. Elle est calculée en prennant en compte le rang des réponses et leur nombre. Elle permet de voir que la tranche des 15/18ans est considérée comme la plus compliquée par les parents. Le tableaux suivant ne comptabilise que les réponses au rang 1 (le plus compliqué). La tranche d'âge des 15/18ans ressort le plus souvent avec plus d'un tiers des réponses. Nb % obs. Enfants de moins de 3 ans 75 17,0% Enfants de 3 à 5 ans 38 8,6% Enfants de 6 à 10 ans 13 2,9% Enfants de 11 à 14 ans 127 28,7% Enfants de 15 à 18 ans 157 35,5% Enfants de plus de 18 ans 19 4,3% Total 442 17,0% 8,6% 2,9% 28,7% 35,5% 4,3% 33

2. Autour de la famille Si vous rencontrez une difficulté avec votre enfant : Nb % obs. Non réponse 3 0,7% Vous gérez la situation avec l'autre parent 327 74,0% Vous recherchez un conseil, une aide auprès d'un professionnel 147 33,3% Vous recherchez un conseil, une aide auprès de votre famille 131 29,6% Vous gérez la situation seul(e) 114 25,8% Vous recherchez un conseil, une aide auprès de vos amis 60 13,6% Il vous arrive de ne pas savoir comment faire 47 10,6% Total 442 0,7% 33,3% 29,6% 25,8% 13,6% 10,6% 74,0% Vous gérez la situation seul(e) ou avec l'autre parent car : Nb % cit. Car c'est une affaire privée 141 53,2% Car je n'ai pas besoin d'autres personnes 90 34,0% Par manque de relation 34 12,8% Total 265 100,0% 12,8% 34,0% 53,2% Auprès de quel(s) professionnel(s)? Nb % obs. Médecin de famille, Pédiatre... 92 62,6% Educateur spécialisé, Psychologue, Thérapeute familial, Assistante sociale... 85 57,8% Enseignants, Conseiller principal d'éducation (CPE), Chefs d'établissement... 50 34,0% Assistante maternelle, Puéricultrice, Educatrice de jeunes enfants... 35 23,8% Animateurs (Centres de loisirs, MJC, Clubs sportifs...) 4 2,7% Total 147 62,6% 57,8% 34,0% 23,8% 2,7% Il vous arrive de ne pas savoir comment faire : Nb % obs. Parce que c'est trop difficile 24 51,1% Par manque de temps 15 31,9% Par manque d'information 15 31,9% Par manque de moyens financiers 14 29,8% Par manque de disponibilité 10 21,3% Par manque de relation 8 17,0% Total 47 17,0% 21,3% 31,9% 31,9% 29,8% 51,1% 34

Quelles sont vos attentes en matière d'éducation Des réponses à vos interrogations Des échanges avec d'autres parents Des temps privilégiés avec vos enfants Des échanges avec des professionnels Autres Oui, le plus souvent Non, le plus souvent 347 51 241 146 131 227 248 142 20 184 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Des réponses à vos interrogations 87,2% 12,8% 100,0% Des échanges avec d'autres parents 62,3% 37,7% 100,0% Des temps privilégiés avec vos enfants 36,6% 63,4% 100,0% Des échanges avec des professionnels 63,6% 36,4% 100,0% Autres 9,8% 90,2% 100,0% 35

Avez-vous déjà fréquenté une structure qui offre un des services suivants : Services d'accueil, d'écoute, d'information et d'orientation des parents Activités parents-enfants (ateliers, sorties familles, sorties culturelles, jeux...) Groupes de parole et d'échanges entre parents (Café des parents...) Conférences-débats entre parents et professionnels (Ciné-débats...) Médiation Familiale Espaces Rencontres Oui Non 81 335 194 228 41 371 40 370 28 381 20 375 Services d'accueil, d'écoute, d'information et d'orientation des parents Activités parents-enfants (ateliers, sorties familles, sorties culturelles, jeux...) Groupes de parole et d'échanges entre parents (Café des parents...) Conférences-débats entre parents et professionnels (Ciné-débats...) Médiation Familiale Espaces Rencontres 0% 10%20%30%40%50%60%70%80%90%100% 19,5% 80,5% 46,0% 54,0% 10,0% 90,0% 9,8% 90,2% 93,2% 94,9% Vous paraissent-ils adaptés à vos attentes? Services d'accueil, d'écoute, d'information et d'orientation des parents Activités parents-enfants (ateliers, sorties familles, sorties culturelles, jeux...) Groupes de paroles et d'échanges entre parents (Café des parents...) Conférences-débats entre parents et professionnels (Ciné-débats...) Médiation Familiale Espaces Rencontres Oui, le plus souvent Non, le plus souvent 261 104 309 80 226 129 217 138 203 142 170 155 0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%100% Services d'accueil, d'écoute, d'information et d'orientation des parents 71,5% 28,5% 100,0% Activités parents-enfants (ateliers, sorties familles, sorties culturelles, jeux...) 79,4% 20,6% 100,0% Groupes de paroles et d'échanges entre parents (Café des parents...) 63,7% 36,3% 100,0% Conférences-débats entre parents et professionnels (Ciné-débats...) 61,1% 38,9% 100,0% Médiation Familiale 58,8% 41,2% 100,0% Espaces Rencontres 52,3% 47,7% 100,0% 36

Quels moyens de communication vous semblent les plus appropriés pour obtenir de l'information sur ces services d'accompagnement des parents? Nb % obs. Non réponse 6 1,4% Sites internet d'information 382 86,4% Boîte aux lettres (courrier, papiers, revues...) 219 49,5% Bouche à oreilles 198 44,8% Médias traditionnels (radio, tv, presse écrite...) 180 40,7% Evénements (salons, forum...) 110 24,9% Téléphone portable 63 14,3% Réseaux sociaux (type Facebook) 45 10,2% Total 442 1,4% 24,9% 14,3% 10,2% 49,5% 44,8% 40,7% 86,4% D'une manière générale, où aimeriez-vous trouver l'information? Nb % obs. Non réponse 7 1,6% Dans les établissements scolaires (Ecoles, Collèges, Lycées...) 301 68,1% Auprès des services publics (mairie, CAF...) 293 66,3% Dans les structures de la petite enfance (Crèches, Halte-garderies...) 146 33,0% Dans les centres de loisirs 29 6,6% Dans les associations 23 5,2% Dans les structures sportives 16 3,6% Autre... 11 2,5% Total 442 1,6% 6,6% 5,2% 3,6% 2,5% 33,0% 68,1% 66,3% 37

Pour vous faciliter l'accès à ces services, dans quels lieux devraient-ils se dérouler? Nb % obs. Dans les établissements scolaires (Ecoles, Collèges, Lycées...) 277 62,7% Dans les salles municipales 171 38,7% Dans les structures de la petite enfance (Crèches, Halte-garderies...) 147 33,3% Dans les associations 83 18,8% Dans les centres de loisirs 40 9,0% Dans les cafés 27 6,1% Autre... 18 4,1% Dans les structures sportives 7 1,6% Total 442 38,7% 33,3% 18,8% 9,0% 6,1% 4,1% 1,6% 62,7% Quels moments vous paraîssent les plus adaptés pour participer à des activités d'accompagnement à la parentalité? En bleu le moment le plus adapté, par jour Mercredi Samedi Dimanche Les autres jours Total Le matin Entre midi et deux heures L'après-midi En fin de journée Le soir 74 32 103 96 74 202 27 118 50 23 98 16 78 31 15 33 43 15 98 123 Total 407 118 314 275 235 1 349 379 420 238 312 38

3. Vie familiale Vous êtes: 9,7% 2,0% Nb % cit. Non réponse 9 2,0% Une femme 390 88,2% Un homme 43 9,7% Total 442 100,0% 88,2% Votre tranche d'âge: Nb % cit. Non réponse 4 0,9% Moins de 25 ans 1 0,2% Entre 25 et 29 ans 42 9,5% Entre 30 et 39 ans 204 46,2% Entre 40 et 49 ans 155 35,1% 50 ans et plus 36 8,1% Total 442 100,0% 0,9% 0,2% 9,5% 8,1% 35,1% 46,2% Votre situation familiale: Nb % cit. Non réponse 8 1,8% En couple 348 78,7% Famille monoparentale 86 19,5% Total 442 100,0% 19,5% 1,8% 78,7% Faites-vous partie d'une famille recomposée? Nb % cit. Non réponse 17 4,9% Oui 44 12,6% Non 287 82,5% Total 348 100,0% 4,9% 12,6% 82,5% 39

Nombre de vos enfants par âge: Moyenne Min Max Somme Effectif Enfants de moins de 3 ans 1,08 0 2 196 182 Enfants de 3 à 5 ans 1,04 0 2 117 113 Enfants de 6 à 10 ans 1,17 0 2 181 155 Enfants de 11 à 14 ans 1,10 0 3 137 125 Enfants de 15 à 18 ans 1,08 0 2 100 93 Enfants de plus de 18 ans 1,41 0 4 104 74 Il y a en moyenne 1,9 enfant par famille dans la population étudiée 40

Annexe 2 : Analyse croisée du questionnaire parents 41

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