Etude de rentabilité Concessionnaires et agents belges

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Etude de rentabilité Concessionnaires et agents belges Avec nos remerciements à : Décembre 2016 1

Indicateurs de rentabilité des distributeurs agréés belges de marques de voitures, véhicules utilitaires légers et lourds entre 2011 et 2015 Introduction Pour obtenir un aperçu de la situation financière et économique des distributeurs de marque belges et agréés (dénommés ci-après les distributeurs de marque), nous analysons plusieurs ratios de rentabilité entre 2011 et 2015 en nous basant sur des données issues des comptes annuels de ces entreprises. Les données financières calculées par Graydon ne portent donc que sur les sociétés, et non sur les entreprises unipersonnelles. Nous concluons cette analyse avec une projection du FITO mètre des entreprises, qui est un bon indicateur de la santé financière globale d une entreprise ou d un groupe d entreprises. Nous communiquons les chiffres des différents ratios pour trois segments (voitures, véhicules utilitaires légers & camions et multisegment) et pour les trois régions (Flandre, Wallonie et Bruxelles). Nous procédons également à une ventilation selon le type de distributeur de marque (succursale, concessionnaire ou agent). Enfin, nous nous penchons sur les prestations des marques individuelles. Cette analyse a été réalisée sur un fichier constitué par Graydon pour Traxio et porte sur 2 226 entreprises, qui étaient enregistrées entre 2011 et 2015 sous le statut d entreprise active à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE). Nous définissons les entreprises comme des entités juridiques disposant d un numéro de TVA, mais en tenant compte de la possibilité que la même société possède plusieurs sites en différents endroits (sans numéro de TVA séparé). Pour ce rapport, six indicateurs ont été extraits des comptes annuels de la période 2011-2015 des 2 226 entreprises. Il est à noter que seules les entreprises actives en octobre 2016 ont été reprises dans le fichier source, ce qui peut entraîner une déformation positive des valeurs des indicateurs puisque les sociétés dissoutes (suite à une faillite, une fermeture ou une reprise) n ont pas été prises en compte. Pour la répartition en fonction du segment, de la région et du type de distributeur de la marque, nous avons utilisé par défaut des moyennes arithmétiques, sauf si, après avoir enlevé les valeurs extrêmes, on constatait de grandes variations dans les séries chronologiques par manque de valeurs. Le cas échéant, on a utilisé la valeur médiane (soit le chiffre le plus médian d une série d observations triées de la plus petite à la plus grande). Il est possible, en fonction des entreprises ayant complété des valeurs dans les différents postes des comptes annuels, qu un groupe différent d entreprises ait été utilisé pour les valeurs moyennes et médianes des divers indicateurs. C est pourquoi il convient d être prudent avant de procéder à une comparaison avec d autres indicateurs, surtout ceux qui reposent sur un nombre restreint de valeurs de paramètre (comme les marges). Pour les analyses par marque, nous avons systématiquement travaillé avec des valeurs médianes. Dans ce cadre, seules les marques pour lesquelles 10 valeurs avaient été introduites en 2015 ont été reprises dans les diagrammes (voir cidessous) dans le segment des voitures. Pour les véhicules utilitaires légers, le seuil a été fixé à 3 valeurs en raison du faible nombre de distributeurs de certaines marques. Vous retrouverez à l annexe 3 un aperçu du nombre d entreprises dans la population d une part, et disposant de valeurs de paramètre (par indicateur) d autre part. Chaque distributeur de marque repris dans le fichier a été classé dans un des trois segments : 2

Voitures : distributeurs de marque qui ne vendent que des voitures ou aussi bien des voitures que des véhicules utilitaires légers (VUL), les voitures dominant les chiffres de vente selon les prévisions. Véhicules utilitaires légers et lourds : distributeurs de marque qui ne vendent que des véhicules utilitaires (VU) et/ou des véhicules utilitaires légers (VUL). Multisegment : distributeurs de marque qui vendent aussi bien des voitures que des véhicules utilitaires (légers ou non). Il arrive que certains distributeurs du groupe Fiat ou du groupe Volkswagen vendent plusieurs marques du groupe dans le même garage. Dans ce cas, nous l avons signalé dans les diagrammes par le terme Fiat-multi (Fiat, Alfa Romeo, Lancia) ou VW-multi (Volkswagen, Audi, Skoda et Seat). Les distributeurs qui ne vendent que Volkswagen, Audi, Skoda ou Seat sont simplement indiqués par le nom de la marque concernée. Les succursales opérant sous le numéro de TVA de l importateur n ont pas été reprises dans le fichier des données, ce qui aurait entraîné une déformation excessive des chiffres. La mention «voiture sans permis» renvoie aux distributeurs agréés de véhicules dont la conduite n est pas soumise à l obtention d un permis. 3

Executive Summary Les médias font régulièrement écho des multiples raisons expliquant la baisse de rentabilité du secteur automobile. Les distributeurs de marque agréés n échapperaient d ailleurs pas à cette tendance. Pour dresser un tableau objectif de la situation économique et financière des distributeurs de marque agréés belges, Traxio a demandé, comme l année précédente, à IDEA Consult et Graydon d étudier leur rentabilité sur les cinq dernières années (2011-2015). Les comptes annuels de 2 226 entreprises-distributeurs de marque ont été étudiés en fonction du segment («voitures», «véhicules utilitaires légers et lourds», «multisegment»), de la région et du type de distributeur («agent», «concessionnaire» et «succursale»). 2015 fut pour les distributeurs de marque une année de timide relance des marges. La baisse entamée en 2012 a pris fin, ce qui n est pas vraiment une surprise puisque le recul avait déjà été plus faible en 2014 que les années précédentes et qu une reprise s observait ici et là. La marge brute a augmenté en moyenne de 21 % en 2015 pour atteindre 3,1 %, tout en restant cependant 20 % sous le niveau de 2011, soit 3,8 %. Ce sont les marges nettes qui ont enregistré la hausse la plus remarquable, après avoir connu une chute drastique les années précédentes. Les marges nettes, en tenant également compte des investissements (amortissements), ont progressé de 92 % pour atteindre 1,8 % en 2015 et ont donc été 8 % plus élevées qu en 2011 (1,7 %). Malgré cette belle reprise, les marges restent très faibles par rapport à celles réalisées par les distributeurs de marque dans d autres pays européens. Les distributeurs de véhicules utilitaires légers et lourds ont obtenu pour les deux marges des résultats un peu meilleurs que les distributeurs de voitures, bien que ces meilleures prestations aient été surtout réalisées au début de la période étudiée. Les agents obtiennent en moyenne de meilleures marges brutes, mais leurs marges nettes sont inférieures à celles des concessionnaires. Entre 2011 et 2015, les succursales ont réalisé des marges très faibles. Le rendement net moyen des capitaux propres (RCP) après impôts chez les distributeurs de marque se situait à 6,9 % entre 2011 et 2015, ce qui signifie tout de même une baisse de 21 %. Tous segments confondus, le rendement net des capitaux propres a toutefois progressé en 2015. Le taux d endettement, qui mesure le rapport entre les capitaux externes et le capital total, est resté relativement stable au cours de la période étudiée, tout en connaissant néanmoins une baisse dans tous les segments et pour tous les types de distributeur en 2014, après une hausse artificielle en 2013. Le taux d endettement se situait en 2015 à 66,5 %, contre 66,1 % en 2011, ce qui reste néanmoins des niveaux parfaitement acceptables. De même, le taux de liquidités, qui indique dans quelle mesure l entreprise peut remplir des obligations de paiement à court terme, est resté relativement stable entre 2011 et 2015 (2,16 en moyenne). En 2015, il s est amélioré dans tous les segments et pour tous les types de distributeurs, à l exception des succursales. Table des matières 1. La marge brute... 5 2. Marge nette... 8 3. Rentabilité nette des fonds propres après impôts... 12 4. Taux d endettement... 15 5. Liquidités... 19 6. Fito -mètre... 23 4

1. Marge brute La marge brute reflète le rapport entre le résultat d exploitation brut et le chiffre d affaires réalisé. Il n est pas tenu compte ici des frais hors trésorerie tels que les amortissements, les réductions de valeur et les provisions qui influencent généralement défavorablement le résultat d exploitation. Tous segments confondus, la forte régression enregistrée depuis 2012 a été stoppée et une amélioration des marges brutes semble poindre à l horizon. Par rapport à 2014, la marge brute a augmenté de 21 % en 2015, bien qu elle reste toujours 20 % sous le niveau de 2011. Comparée à d autres secteurs, la marge brute moyenne de 3 % entre 2011 et 2015 est très basse. C est surtout chez les distributeurs de marque de véhicules utilitaires légers et lourds que les marges brutes sont le plus sous pression, avec une baisse d un tiers depuis 2011 (-34 %). Leur marge brute moyenne de 3,2 % sur la période 2011-2015 reste toutefois plus élevée que chez les distributeurs de marque de voitures (3,0 %), qui ont enregistré un recul de 19 % par rapport à 2011. Ce sont les distributeurs de marque multisegment qui ont connu en moyenne, entre 2011 et 2015, la marge brute la plus faible (2,6 %), mais aussi le plus petit recul par rapport à 2011 (-11 %). Ils sont néanmoins le seul segment à avoir enregistré une nouvelle baisse de leur marge brute en 2015. Cette amélioration en 2015 se reflète également dans la répartition régionale de l évolution de la marge brute. On a en effet constaté une progression dans tout le pays. C est chez les distributeurs de marque wallons qu elle fut la plus marquée, avec une augmentation de 66 % en 2015. Par rapport à 2011, la marge brute a reculé d à peine 2 %, mais avec 2,3 %, leur moyenne au cours de la période 2011-2015 fut quelque peu inférieure à celle de leurs homologues flamands (3,4 %) et bruxellois (4 %). Ces derniers ayant connu une baisse des marges brutes de 34 et 27 % par rapport à 2011, nous pouvons conclure que les différences régionales s atténuent et que les marges brutes se rapprochent. 5

En ventilant en fonction du type de distributeur de marque, on constate aussi une hausse pour tous en 2015, la progression en pourcentage la plus forte revenant aux succursales, qui dépassent même la marge brute de la première année. Il convient toutefois de rappeler ici que leur marge brute moyenne était très faible ces derniers temps (0,9 % sur la période 2011-2015). Par rapport à 2011, ce sont les agents qui ont perdu le plus de marge brute (-25 %). Cependant, avec une moyenne de 5,0 % sur la période 2011-2015, leur marge brute nette est bien meilleure que celle des concessionnaires (2,7 %) et, bien entendu, que des succursales dont la marge brute, de 0,9 % en moyenne, fut très modeste. Au niveau des marques de voiture individuelles, c est encore et toujours la marge brute des distributeurs Volvo qui était de loin la plus élevée (tout comme en 2013 et 2014), suivis par un large peloton de concurrents oscillant entre 2 et 3 %. Les marques des groupes PSA et Fiat, Ford et Toyota ferment la marche. Seules les marges brutes des distributeurs du groupe Fiat et de Citroën n ont pas dépassé 2 %, alors qu en 2014, Ford et Peugeot se 6

trouvaient aussi dans cette situation. En 2015, un distributeur de marque moyen du segment des voitures 1 a réalisé une marge brute de 2,6 %. Du côté des véhicules utilitaires légers et lourds aussi, on constate qu une marque parvient à réaliser une marge brute bien plus élevée, à savoir MAN. Les performances des distributeurs de la marque DAF sont également supérieures à la moyenne. Un distributeur moyen de Renault Trucks a de nouveau enregistré en 2015 une marge brute légèrement positive de 0,3 %, alors qu elle était négative en 2013 et 2014. Le distributeur moyen de véhicules utilitaires légers et lourds a réalisé en 2015 une marge brute de 2,7 %, ce qui représente une forte progression par rapport à 2014 (2,1 %). 1 Valeur médiane, toutes marques de voitures confondues, incluant également celles dont le nombre de distributeurs est trop faible pour être reprises dans le diagramme. C est également le cas pour tous les diagrammes suivants comparant les marques. 7

2. Marge nette Pour la marge nette, on tient aussi compte dans le résultat d exploitation des frais hors trésorerie, en plus des frais de trésorerie. En d autres termes, elle englobe aussi les charges d investissement et est un bon indicateur de l efficacité relative et du rendement global des entreprises et de ses ventes. Assez logiquement, la marge nette est inférieure à la marge brute. Les marges nettes par segment sont donc encore plus faibles, soit en moyenne moins de 2 % en 2015, même s il s agit d une forte amélioration par rapport à 2014, quand elle ne dépassait toujours pas 0,95 %. Les distributeurs de marque de voitures parviennent en 2015 à poursuivre de façon convaincante la relance entamée en 2014. La marge nette a même dépassé le niveau de 2011. Toutefois, c est chez les distributeurs de marque de véhicules utilitaires légers et lourds que l on constate la plus forte reprise. Ils sont en effet parvenus à stopper l évolution inquiétante des années précédentes. En moyenne, ce sont les distributeurs de marque multisegments qui ont atteignent la marge nette moyenne la plus élevée (1,31 %) sur la période 2011-2015, même si les marges moyennes des deux autres segments sont aussi très proches de cette valeur. 8

Alors que les distributeurs de marque bruxellois ont réalisé, en moyenne, une marge brute supérieure, ce n est pas le cas pour la marge nette, ce qui est par exemple dû à des frais hors trésorerie (surtout des amortissements) qui pèsent en peu plus lourd dans leur chef. La relation entre marge brute et marge nette chez les distributeurs de marque flamands est à nouveau bien mieux équilibrée et est en moyenne plus élevée sur la période 2011-2015 (1,7 %, contre 0,6 % pour leurs homologues wallons et 0,2 % pour les Bruxellois), ce qui démontre une plus grande efficacité et un meilleur rendement des distributeurs de marque flamands. Ils sont pourtant les seuls à avoir perdu une partie de leur marge brute par rapport à 2011 (-4 %). Pour leur part, les distributeurs de marque wallons et bruxellois sont parvenus à améliorer sensiblement leur marge nette par rapport à 2011, mais cette évolution n est due qu à la forte relance de 2015, étant donné qu elle restait très faible les années précédentes. Les frais hors trésorerie (amortissements, provisions et moins-values) pèsent davantage chez les agents que chez les concessionnaires, les niveaux de marges brutes et nettes chez ces derniers étant bien plus proches l un de l autre. Entre 2011 et 2015, les marges nettes moyennes des agents étaient inférieures de 0,27 point de pourcentage à celles des concessionnaires, alors que leurs marges brutes étaient pourtant 2,36 points de pourcentage plus élevées. En 2015, les agents ont toutefois enregistré une croissance bien plus importante de 9

leur marge nette que les concessionnaires. Une fois de plus, ce sont les succursales qui réalisent le plus mauvais score des 3 types de distributeurs de marque, avec une marge nette moyenne de 0,26 % sur la période 2011-2015. Au niveau des marques individuelles, seul un nombre restreint a pu fournir un aperçu des marges nettes par marque, car beaucoup de distributeurs ne disposaient pas des données requises pour calculer une estimation fiable de la marge nette. C est à nouveau un distributeur moyen de la marque Volvo qui l emporte, avec une marge nette substantiellement plus élevée que pour ses concurrents. D autres marques, plutôt haut de gamme, obtiennent aussi de bons résultats. Les distributeurs des marques asiatiques Nissan et Toyota, de Citroën et du groupe Fiat traînent de nouveau en queue de peloton, avec des marges nettes inférieures à 1 %. En 2015, un distributeur de marque de voiture moyen a réalisé une marge nette de 1,52 %. 10

Chez les distributeurs de marque de véhicules utilitaires légers et lourds, on retrouve quasiment le même classement que pour la marge brute, avec une fois de plus Man et DAF en tête des meilleures prestations. Tout comme en 2014, les distributeurs de marque de Renault Trucks ne sont pas parvenus à atteindre une marge nette positive. En 2015, un distributeur de marque de véhicules utilitaires légers et lourds moyen a réalisé une marge nette de 1,47 %. 11

3. Rentabilité nette des fonds propres après impôts La rentabilité nette des fonds propres après impôts, également connue sous le nom de «return on equity» (ROE), révèle le niveau de rendement généré par une entreprise par rapport aux fonds propres engagés. Elle est un peu un baromètre qui mesure le succès des moyens investis et qui est donc, de ce fait, un des indicateurs les plus importants du rendement pour les actionnaires et les investisseurs. Ici aussi, l année 2015 semble annoncer une embellie, avec une croissance de 16 % de la rentabilité nette par rapport à 2014, même si elle reste toujours 21 % sous le niveau de 2011. La rentabilité a augmenté dans tous les segments en 2015, mais c est chez les distributeurs de marque de véhicules utilitaires légers et lourds qu elle fut la plus prononcée (+ 58 %). La croissance est plus ou moins similaire dans les 2 autres segments. Par rapport à 2011, ce sont les distributeurs de marque multisegments qui ont vu leur rentabilité nette chuter le plus sévèrement (-35 %), suivis par ceux de véhicules utilitaires légers et lourds (-29 %) et de voitures (-21 %). Sur la totalité de la période 2011-2015, la rentabilité nette des fonds propres la plus élevée a été enregistrée chez les distributeurs de marque de véhicules utilitaires légers et lourds et de voitures (6,9 % chacun). Les distributeurs de marque multisegments ont réalisé 1 point de pourcentage (5,9 %) en moins. En 2015, ce sont les distributeurs de marque wallons qui ont enregistré la meilleure rentabilité nette des fonds propres (7,5 %), suivis par les Flamands (6,6 %) et les Bruxellois (5,4 %). Seuls ces derniers ne sont pas parvenus à augmenter leur rentabilité nette en 2015. Par rapport à 2011, ce sont les distributeurs de marque flamands qui ont enregistré la plus grande perte (-29 %). Leurs homologues wallons et bruxellois, pour leur part, ont perdu 16 % de leur rentabilité nette. Après un fort recul en 2012, les distributeurs de marque wallons sont en train de réaliser une solide remontée, alors que la rentabilité nette des distributeurs de marque flamands reste plus ou moins identique. 12

Ce sont les agents qui parviennent à réaliser le rendement le plus élevé sur les fonds propres (en moyenne 7,3 % sur la période 2011-2015, suivis par les concessionnaires (6,6 %) et les succursales (4,4 %)). Après leur recul substantiel en 2012, tous les types de distributeurs enregistrent une relance de leur rentabilité nette, bien que le niveau de 2011 n ait pas encore été retrouvé et que la rentabilité nette soit inférieure de 37 % pour les succursales, 21 % pour les concessionnaires et 20 % pour les agents. C est chez les distributeurs des marques Audi, BMW et Volvo que le rendement moyen sur les fonds propres est le plus élevé. Ceux des marques asiatiques Honda et Daihatsu traînent en queue du peloton des distributeurs de voitures. Les distributeurs de la marque Chevrolet, qui occupaient encore un rang élevé en 2014, ont réalisé de moins bons résultats en 2015. Le distributeur moyen du groupe Fiat est à nouveau parvenu à plus que doubler sa rentabilité nette. 13

Du côté des véhicules utilitaires légers et lourds, les distributeurs de la marque Fuso décrochent une nouvelle fois la palme avec un rendement sur les fonds propres supérieur à 20 %. Ceux des marques MAN et DAF, qui occupaient le haut du classement en matière de marge brute et nette, présentent un rendement net sur les fonds propres moyen par rapport à leurs concurrents. Du côté de Mercedes, on a enregistré en 2015 une rentabilité nette sensiblement plus élevée qu en 2014 (9,1 % en 2015, contre 0,38 % en 2014). La lanterne rouge est une fois de plus Renault Trucks. 14

4. Taux d endettement Le taux d endettement indique quel est le pourcentage de dettes dues à des parties externes dans le patrimoine total. Il s agit donc du rapport entre le capital d emprunt et le patrimoine total. Une valeur supérieure à 100 % signifie qu il n y a plus de fonds propres, ce qui augmente fortement le risque financier. Un taux d endettement plus faible permet aux entreprises de rembourser plus facilement les dettes à court et à long terme par le biais des fonds propres, et indique qu elles disposent d un coussin plus important. Plus ce coussin est important, plus une entreprise est solvable et pourra satisfaire à ses obligations de remboursement de dettes à court et à long terme. Tous segments confondus, le taux d endettement moyen présente une évolution variable avec, selon le segment, une baisse ou une hausse, et ce dans des années inconstantes. Exception faite de l évolution artificielle en 2013, 2 le taux d endettement a peu augmenté dans tous les segments, passant de 66,1 % en moyenne en 2011 à 66,5 % en 2015. C est du côté des voitures et des véhicules utilitaires légers et lourds que le statu quo est le plus évident. Les distributeurs de marque multisegments ont vu leur taux d endettement reculer de 5 % par rapport à 2011. Le degré de taux d endettement de 2015 représente toutefois un niveau normal. Entre 2011 et 2015, le taux d endettement moyen des différents segments n a que très peu varié (entre 66,1 et 66,8 %). 2 La hausse relativement forte constatée en 2013 est due à l opération de transfert des réserves au capital menée par le gouvernement fédéral en 2013 dans le cadre d une augmentation de 10 à 25 % du précompte mobilier sur les bonus de liquidation. Les entreprises qui souhaitent en profiter ont dû payer directement 10 % de taxes, ce qui a réduit les fonds propres tout en augmentant le taux d endettement. 15

Le taux d endettement moyen par région sur la période 2011-2015 est légèrement plus faible en Flandre (63,6 %) que dans les 2 autres régions (71,3 % en Wallonie et 77,7 % à Bruxelles). Celui des distributeurs de marque a augmenté aussi bien à Bruxelles qu en Wallonie. À Bruxelles, il continue à progresser fortement et atteint un niveau financièrement malsain, après avoir augmenté de près de 21 % par rapport à 2011. En matière d endettement, ce sont clairement les agents qui obtiennent les meilleurs résultats, avec un taux de 61,7 % entre 2011 et 2015 (contre 69,4 % pour les concessionnaires et 69,7 % pour les succursales). Par rapport à 2011, ce sont les succursales qui sont le mieux parvenues à réduire leur taux d endettement (-2,4 %). Elles en profitent pour céder la dernière place aux concessionnaires, qui furent les seuls à voir leur taux d endettement s accroître par rapport à 2011 (+1,1 %). 16

Les distributeurs de marques françaises ont, en moyenne, un taux d endettement inférieur à celui des marques du groupe Volkswagen (Audi, VW, Skoda et Seat) et d autres marques haut de gamme telles que BMW et Jaguar/Land Rover. En revanche, Mercedes enregistre un taux d endettement moyen. En 2015, un distributeur de marque de voitures moyen avait un taux d endettement de 67,5 %. 17

Du côté des véhicules utilitaires légers et lourds, les distributeurs de la marque MAN décrochent à nouveau la 1re place, suivis par leurs homologues de Volvo Trucks et de Mercedes. Les distributeurs des marques Nissan ou Renault Trucks présentent le taux d endettement le plus élevé, qui fluctue autour de 80 %. En 2015, un distributeur de marque de véhicules utilitaires légers et lourds moyen avait un taux d endettement de 70,3 %. 18

5. Liquidités Les liquidités sont un indicateur montrant dans quelle mesure une entreprise a la capacité de respecter ses obligations de paiement à court terme en utilisant les moyens liquides disponibles, comme des réserves, des créances, des encaisses... un chiffre supérieur à 1 signifie que l entreprise est liquide, inférieur à 1 qu elle n est pas liquide et qu elle risque donc de rencontrer des difficultés si ses dettes doivent être remboursées à court terme. Les liquidités ont progressé dans tous les segments par rapport à 2011, avec une amélioration plus prononcée chez les distributeurs de marque multisegments, qui ont vu leur taux de liquidités augmenter de 17 % (contre 10 % dans les 2 autres segments). Le taux de liquidités est resté pendant toute la période largement supérieur à 1, ce qui montre que les distributeurs de marque sont en moyenne amplement capables de respecter leurs engagements à court terme. Tous segments confondus, le taux de liquidités moyen se situait à 2,29 en 2015 et à 2,16 sur la période 2011-2015. Avec un taux de liquidités moyen de 2,21, le segment des voitures présente une meilleure position de trésorerie que les distributeurs de marque multisegments (1,76) et de véhicules utilitaires légers et lourds (1,54). 19

À l instar de nombreux autres indicateurs de rentabilité, les distributeurs de marque flamands obtiennent de meilleurs résultats que leurs homologues des autres régions, même si seuls ces derniers ont pu améliorer leur taux de liquidités en 2015. Au cours de la période étudiée, un distributeur de marque flamand avait un taux de liquidités moyen de 2,30, un Wallon de 1,96 et un Bruxellois de 1,77. Les distributeurs de marque bruxellois sont les seuls à rester sous le niveau de 2011. Les distributeurs de marque des trois régions enregistrent en moyenne des taux de liquidités sains, largement supérieurs 1. Ce sont les agents qui, en moyenne, présentent une forte hausse des taux de liquidité entre 2011 et 2015 (à savoir 2,79, les concessionnaires 1,85 et les succursales 1,44). Ils ont encore creusé leur avance en 2015. Tous les types de distributeurs sont parvenus à améliorer leur taux de liquidités par rapport à 2011. Celui des agents a progressé de 17 %, suivis de près par les succursales qui ont pu réaliser un taux de liquidités supérieur de 15 % à celui de 2011. Au cours des cinq dernières années, les concessionnaires ont connu un taux de liquidités très constant. 20

Les distributeurs des marques asiatiques Daihatsu, Honda, Mazda, Toyota et Suzuki disposent tous d un taux de liquidités supérieur à la moyenne, tout comme les marques françaises Renault, Peugeot et Citroën. Les distributeurs de marques du groupe Volkswagen (Audi, Skoda, VW) réalisent une fois de plus de moins bonnes performances que la moyenne, même si le taux de liquidités reste toujours supérieur à 1. C est d ailleurs le cas pour tous les distributeurs de marque. Le distributeur moyen de la marque Seat, dont la position de trésorerie était encore inférieure à 1 en 2014 (ce qui le rendait très vulnérable s il devait satisfaire à ses obligations de paiement à court terme), a repris des couleurs en 2015, mais reste néanmoins en queue de peloton. En 2015, un distributeur de marque de voiture moyen avait un taux de liquidités de 1,39. 21

Du côté des véhicules utilitaires légers et lourds, les taux de liquidités médians sont inférieurs et seuls MAN, DAF et Iveco parviennent à réaliser un taux de liquidités supérieur à 1,2. Celui des distributeurs de la marque Nissan a poursuivi sa baisse en 2015 (de 0,65 en 2014 à 0,55 en 2015), ce qui les rend encore plus sensibles aux difficultés rencontrées pour respecter leurs obligations de paiement à court terme. En 2015, un distributeur de marque de véhicules utilitaires légers et lourds moyen avait un taux de liquidités de 1,23. 22

6. Fito -mètre Le FITO-mètre est un outil simple servant à analyser la santé financière 3 d une entreprise, qui fut développé par Graydon et le professeur Dr Ooghe, de la Vlerick Business School. 8 ratios révélateurs de 4 paramètres importants (la rentabilité, la solvabilité, la liquidité et la valeur ajoutée) sont calculés sur la base des derniers bilans des entreprises. Le calcul et la transposition de ces ratios en un score situé entre 0 et 1 permettent de résumer la situation financière d une entreprise en un seul chiffre, appelé le FITO-mètre. En comparant le FITO-mètre sur un laps de temps donné, nous obtenons l aperçu de l évolution de la viabilité des entreprises. La valeur de 0,5 équivaut à la médiane des entreprises qui publient leur compte annuel en Belgique. Dans tous les segments, le FITO-mètre a pu stopper sa tendance à la baisse entamée en 2011, un mouvement déjà amorcé en 2014 du côté des distributeurs de marque de voitures et multisegments. Malgré cette relance, le FITO-mètre reste encore, tous segments confondus, 0,9 % sous le niveau de 2011. C est du côté des voitures que la baisse fut la plus marquée. Avec un FITO-mètre de 0,563, les distributeurs de marques de voitures ont enregistré la plus grande valeur moyenne sur la période 2011-2015, même si les autres segments suivent de peu avec une valeur de 0,557 pour les distributeurs de marques multisegments et 0,554 pour leurs homologues qui vendent des véhicules utilitaires légers et lourds. De manière globale, on constate des modèles plutôt similaires entre les 3 segments. 3 Ces huit ratios sont : la valeur ajoutée brute par rapport aux frais de personnel, la rentabilité nette de l actif de l entreprise avant impôts, la rentabilité nette des fonds propres après impôts, le degré d autofinancement, le degré d autonomie financière, le taux d endettement financier à court terme, la couverture des fonds de tiers par le cashflow et, enfin, le ratio de trésorerie net. 23

En ventilant les chiffres en fonction des régions, on constate que ce sont les distributeurs de marque bruxellois qui enregistrent en moyenne le FITO-mètre le plus faible (0,549 contre 0,567 et 0,556 pour leurs homologues flamands et wallons). Tout comme pour la rentabilité nette des fonds propres, les distributeurs de marque bruxellois reculent en 2015. Dans les autres régions, on constate en revanche une timide amélioration du score FITO en 2015. Par rapport à 2011, c est celui des distributeurs de marque bruxellois qui a le plus baissé (-3,7 %), tandis que ceux de leurs homologues flamands et wallons ont reculé de respectivement 0,7 et 1,1 % par rapport à 2011. Vu les évolutions que nous avons constatées dans les indicateurs précédents, il n est pas étonnant que ce soient les agents qui aient le score FITO moyen le plus élevé pour la période 2011-2015 (0,574), suivis par les concessionnaires (0,558), tandis que les succursales traînent en queue de peloton avec un score moyen de 0,533. Ces dernières sont toutefois parvenues en 2015 à emboîter le pas à la relance entamée du côté des agents et des concessionnaires. Pour ces trois catégories, le FITO-mètre se situait en 2015 environ 1 % sous la valeur de 2011. 24

Au niveau des marques individuelles de voitures, les distributeurs d une partie des marques asiatiques et françaises, ainsi qu une fois de plus Volvo, obtiennent de meilleurs scores que les marques haut de gamme allemandes et du groupe Volkswagen. 15 marques sont parvenues à améliorer leur score FITO en 2015, 12 y ont échoué. Ce sont toutefois les marques réalisant les moins bonnes prestations qui ont le plus amélioré leurs prestations en 2015, alors qu on ne constate souvent qu une timide progression chez les distributeurs des marques les plus fortes. Parmi les perdants, c est Daihatsu et Chevrolet qui reçoivent les plus grosses gifles. Un distributeur de marque de voitures moyen présentait en 2015 un score FITO de 0,563, soit un statu quo par rapport à 2014. 25

Tout comme pour de nombreux autres indicateurs, le distributeur moyen de la marque MAN réalise, sans véritable surprise, le meilleur score FITO. Il note d ailleurs la plus forte progression. Les distributeurs des marques IVECO et DAF ont également de nouveau enregistré de fortes prestations. Pratiquement toutes les marques reçoivent un score FITO plus élevé qu en 2014, ce qui signifie donc une amélioration de leur rentabilité générale. Seuls Renault Trucks et Nissan ont été incapables de l améliorer, ce qui les fait reculer par rapport à d autres marques. En 2015, un distributeur de marque de véhicules utilitaires légers et lourds moyen avait un score FITO de 0,557, contre 0,550 en 2014. 26

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Annexe 1 : Formules des ratios Vous trouverez ci-après les formules détaillées que Graydon a utilisées pour le calcul des ratios. Il s agit des codes utilisés dans les modèles standard des comptes annuels établis par la Banque Nationale de Belgique. Marge brute Modèle intégral : (9901 + 630 + 631/4 + 635/7) / (70 + 74 740) Modèle abrégé : (9901 + 630 631/4 + 635/7) / 70 Modèle intégral : (profit/perte + amortissements et réductions de valeur sur les frais constitutifs, sur les actifs immobilisés et les immobilisations corporelles + réductions de valeur sur les stocks, commandes et créances commerciales + provisions des risques et des coûts) / (chiffre d affaires + autres recettes subsides d exploitation et montants compensatoires octroyés par le gouvernement) Modèle abrégé : (profit/perte + amortissements et réductions de valeur sur les frais constitutifs, sur les actifs immobilisés et les immobilisations corporelles réductions de valeur sur les stocks, sur les commandes en cours et les créances commerciales + provisions des risques et des coûts) / chiffre d affaires Marge nette Modèle intégral : (9901 + 9125) / (70 + 74 740) Modèle abrégé : (9901 + 9125) / 70 Modèle intégral : (profit/perte + subsides du capital) / (chiffre d affaires + autres recettes subsides d exploitation et montants compensatoires octroyés par le gouvernement) Modèle abrégé : (profit/perte + subsides du capital) / chiffre d affaires Rentabilité nette des fonds propres après impôts (ROE) (9904) / (10/15) (Profit (perte) de l exercice) / (fonds propres) Étant donné que fonds propres = capital + primes d émission + plusvalue revalorisée + réserves + profit reporté (perte) + subsides du capital Taux d endettement (16 + 17 + 42/48 + 492/3) / (10/49) (provisions et report d impôts + dettes à plus d un an + dettes à maximum un an + comptes de régulation du passif) / (total du passif) Taux de liquidités (3 + 40/41 + 50/53 + 54/58 + 490/1) / (42/48 + 492/3) (stocks et commandes en cours + créances à maximum un an + placements de trésorerie + liquidités + comptes de régularisation de l actif) / (dettes à maximum un an + comptes de régulation du passif) 28

Annexe 2 : chiffre d affaires cumulé, résultat d exploitation et fonds propres (sous réserve de la disponibilité des données dans les comptes annuels) TOUS LES DISTRIBUTEURS DE MARQUE AGRÉÉS En 2011 2012 2013 2014 2015 Chiffre d affaires 17.733.654.312 16.965.584.198 17.153.374.971 17.431.138.580 18.264.126.011 année précédente 14,0 % -4,3 % 1,1 % 1,6 % 4,8 % Résultat 346.935.564 d exploitation 424.272.486 256.649.596 269.517.828 285.814.546 année précédente 12,8 % -39,5 % 5,0 % 6,0 % 21,4 % Capital propre 2.244.048.073 2.295.357.688 2.262.253.519 2.362.463.612 2.492.954.048 année précédente 7,3 % 2,3 % -1,4 % 4,4 % 5,5 % DISTRIBUTEURS DE MARQUE DE VOITURES En 2011 2012 2013 2014 2015 Chiffre d affaires 12.629.230.258 12.103.743.811 11.931.876.749 11.944.930.029 12.055.615.474 année précédente 11,3 % -4,2 % -1,4 % 0,1 % 0,9 % Résultat 303.295.572 d exploitation 327.049.152 213.680.951 200.422.893 229.784.334 année précédente 10,3 % -34,7 % -6,2 % 14,6 % 32,0 % Capital propre 1.791.825.604 1.844.305.083 1.806.624.507 1.881.500.833 2.033.887.355 année précédente 8,5 % 2,9 % -2,0 % 4,1 % 8,1 % DISTRIBUTEURS DE MARQUE DE VÉHICULES UTILITAIRES LÉGERS ET LOURDS En 2011 2012 2013 2014 2015 Chiffre d affaires 3.201.989.409 3.032.483.586 3.265.003.416 3.364.530.061 3.798.238.330 année précédente 29,1 % -5,3 % 7,7 % 3,0 % 12,9 % Résultat 21.439.439 d exploitation 45.693.458 28.951.817 27.181.192 19.859.523 année précédente -6,4 % -36,6 % -6,1 % -26,9 % 8,0 % Capital propre 295.025.405 302.364.751 296.870.409 301.773.844 267.083.043 année précédente -3,9 % 2,5 % -1,8 % 1,7 % -11,5 % DISTRIBUTEURS DE MARQUE EN FLANDRE En 2011 2012 2013 2014 2015 Chiffre d affaires 10.587.018.924 10.353.874.236 10.536.510.039 10.773.065.418 11.978.563.111 année précédente 19,5 % -2,2 % 1,8 % 2,2 % 11,2 % Résultat 245.387.691 d exploitation 278.133.314 201.208.688 173.476.774 191.127.517 année précédente 18,4 % -27,7 % -13,8 % 10,2 % 28,4 % Capital propre 1.503.800.241 1.576.515.536 1.572.676.475 1.625.391.239 1.781.165.235 année précédente 7,9 % 4,8 % -0,2 % 3,4 % 9,6 % DISTRIBUTEURS DE MARQUE EN WALLONIE En 2011 2012 2013 2014 2015 Chiffre d affaires 4.990.404.384 4.593.508.468 4.554.507.793 4.497.361.868 4.108.794.909 année précédente 7,7 % -8,0 % -0,8 % -1,3 % -8,6 % Résultat 89.562.771 d exploitation 100.679.444 54.876.475 59.065.337 66.956.815 année précédente -5,4 % -45,5 % 7,6 % 13,4 % 33,8 % Capital propre 528.280.095 536.242.852 503.135.798 514.264.925 543.087.541 année précédente 8,4 % 1,5 % -6,2 % 2,2 % 5,6 % 29

DISTRIBUTEURS DE MARQUE À BRUXELLES En 2011 2012 2013 2014 2015 Chiffre d affaires 2.156.231.004 2.018.201.494 2.062.357.139 2.160.711.294 2.176.767.991 année précédente 4,3 % -6,4 % 2,2 % 4,8 % 0,7 % Résultat 11.985.102 d exploitation 45.459.728 Inconnu 36.975.717 27.730.214 année précédente 31,1 % Inconnu Inconnu -25,0 % -56,8 % Capital propre 211.967.737 182.599.300 186.441.246 222.807.448 168.701.272 année précédente 0,2 % -13,9 % 2,1 % 19,5 % -24,3 % AGENTS En 2011 2012 2013 2014 2015 Chiffre d affaires 511.650.900 473.441.681 377.050.183 350.787.546 364.711.647 année précédente 2,5 % -7,5 % -20,4 % -7,0 % 4,0 % Résultat 33.646.951 d exploitation 37.774.028 27.979.330 28.126.073 28.078.310 année précédente -9,8 % -25,9 % 0,5 % -0,2 % 19,8 % Capital propre 239.410.778 249.397.576 243.493.382 261.570.320 267.656.164 année précédente 2,8 % 4,2 % -2,4 % 7,4 % 2,3 % CONCESSIONNAIRES En 2011 2012 2013 2014 2015 Chiffre d affaires 12.519.804.538 12.020.927.570 12.284.710.211 12.395.219.521 13.754.108.060 année précédente 18,3 % -4,0 % 2,2 % 0,9 % 11,0 % Résultat 267.469.089 d exploitation 293.680.304 196.154.376 197.940.763 215.436.085 année précédente 5,4 % -33,2 % 0,9 % 8,8 % 24,2 % Capital propre 1.591.158.040 1.637.590.605 1.632.412.026 1.673.014.006 1.798.710.744 année précédente 8,5 % 2,9 % -0,3 % 2,5 % 7,5 % SUCCURSALES En 2011 2012 2013 2014 2015 Chiffre d affaires 4.702.198.874 4.471.214.947 4.491.614.577 4.685.131.513 4.145.306.304 année précédente 5,0 % -4,9 % 0,5 % 4,3 % -11,5 % Résultat 45.819.524 d exploitation 92.818.154 32.515.890 43.450.992 42.300.151 année précédente 67,7 % -65,0 % 33,6 % -2,6 % 8,3 % Capital propre 413.479.255 408.369.507 386.348.111 427.879.286 426.587.140 année précédente 5,2 % -1,2 % -5,4 % 10,7 % -0,3 % 30

Annexe 3 : Nombre d observations en 2015 par marque de voitures/véhicules utilitaires légers et lourds Nombre de valeurs remplies pour 2015 # population marge brute % marge nette % rendement net % taux % liquidités % population FITO-mètre % population VOITURES DE TOURISME population population FP population d'endettement population AUTRE 48 10 21% 9 19% 34 71% 40 83% 40 83% 40 83% AUDI 14 9 64% 8 57% 13 93% 14 100% 14 100% 14 100% BMW 62 51 82% 50 81% 57 92% 57 92% 57 92% 57 92% Voitures sans permis 85 3 4% 0 0% 37 44% 39 46% 39 46% 39 46% CHEVROLET 25 0 0% 0 0% 18 72% 19 76% 19 76% 20 80% CITROEN 211 41 19% 26 12% 169 80% 185 88% 185 88% 185 88% DAIHATSU 25 0 0% 0 0% 12 48% 12 48% 12 48% 12 48% FIAT GROEP 81 15 19% 13 16% 60 74% 63 78% 63 78% 63 78% FORD 178 39 22% 29 16% 123 69% 134 75% 134 75% 134 75% HONDA 30 4 13% 0 0% 25 83% 28 93% 28 93% 28 93% HYUNDAI 46 8 17% 5 11% 37 80% 39 85% 39 85% 39 85% JLR 14 8 57% 7 50% 14 100% 14 100% 14 100% 14 100% KIA 46 3 7% 2 4% 39 85% 44 96% 44 96% 44 96% LADA 17 2 12% 0 0% 7 41% 9 53% 9 53% 9 53% LANDROVER 7 6 86% 6 86% 6 86% 6 86% 6 86% 6 86% MAZDA 51 4 8% 1 2% 37 73% 39 76% 39 76% 39 76% MERCEDES 39 24 62% 24 62% 38 97% 38 97% 38 97% 38 97% MITSUBISHI 49 3 6% 1 2% 28 57% 37 76% 37 76% 37 76% Multimarque (>2) 10 5 50% 5 50% 9 90% 9 90% 9 90% 9 90% Multimarque (2) 86 28 33% 23 27% 74 86% 79 92% 79 92% 79 92% NISSAN 52 10 19% 4 8% 35 67% 39 75% 39 75% 39 75% OPEL 120 42 35% 34 28% 99 83% 104 87% 104 87% 104 87% PEUGEOT 178 45 25% 33 19% 154 87% 158 89% 158 89% 158 89% RENAULT 254 68 27% 33 13% 196 77% 214 84% 214 84% 214 84% SEAT 28 1 4% 0 0% 19 68% 23 82% 23 82% 23 82% SKODA 25 3 12% 1 4% 22 88% 23 92% 22 88% 23 92% SUZUKI 38 4 11% 0 0% 26 68% 28 74% 28 74% 28 74% TOYOTA 85 18 21% 10 12% 81 95% 83 98% 83 98% 83 98% VOLVO 40 27 68% 27 68% 38 95% 38 95% 38 95% 38 95% VW 60 21 35% 14 23% 47 78% 54 90% 54 90% 54 90% VW GROUP 67 55 82% 52 78% 64 96% 66 99% 66 99% 66 99% Grand Total 2071 557 27% 417 20% 1618 78% 1735 84% 1734 84% 1736 84% 31

UTILITAIRES LEGERS ET POIDS LOURDS # population marge brute % population marge nette % population Nombre de valeurs remplies pour 2015 rendement net FP % population taux d'endettement % population liquidités % population FITO-mètre % population DAF 12 11 92% 11 92% 12 100% 12 100% 12 100% 12 100% FUSO 6 2 33% 1 17% 4 67% 6 100% 6 100% 6 100% IVECO 19 7 37% 6 32% 17 89% 17 89% 17 89% 17 89% MAN 26 4 15% 4 15% 21 81% 21 81% 20 77% 21 81% MERCEDES 4 4 100% 4 100% 3 75% 4 100% 4 100% 4 100% Multimarque (2) 4 1 25% 1 25% 3 75% 3 75% 3 75% 3 75% NISSAN 5 0 0% 0 0% 4 80% 5 100% 5 100% 5 100% RENAULT 2 0 0% 0 0% 2 100% 2 100% 2 100% 2 100% RENAULT TRUCKS 12 5 42% 5 42% 10 83% 11 92% 11 92% 11 92% SCANIA 5 4 80% 4 80% 5 100% 5 100% 5 100% 5 100% VOLVO Trucks 20 17 85% 16 80% 18 90% 18 90% 17 85% 18 90% Grand Total 115 55 48% 53 46% 99 86% 103 90% 103 90% 103 90% 32