L apport des groupes coopérateurs à la recherche en oncologie. J. Faivre, Dijon

Documents pareils
Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse

Essai Inter-groupe : FFCD UNICANCER FRENCH - GERCOR

Pr. Pierre FUMOLEAU Directeur Général du Centre de Lutte Contre le Cancer Georges-François Leclerc (CGFL)

Charte régionale des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire de PACA, Corse et Monaco

Programme AcSé. Accès Sécurisé aux Innovations Thérapeutiques Deux études pilotes : AcSé - crizotinib et AcSé - vémurafenib

La recherche clinique de demain ne se fera pas sans les paramédicaux

OUTIL D'EVALUATION DU TEMPS ARC / CHEF DE PROJET PROMOTEUR REQUIS POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE V 2.3 DE L OUTIL NOTICE D UTILISATION

Découvrez L INSTITUT UNIVERSITAIRE DU CANCER DE TOULOUSE

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS Lyon

Rôle de l ARCl. V Grimaud - UE recherche clinique - 18 mars Définitions

Appel à Projets. Constitution de bases clinicobiologiques multicentriques à visée nationale en cancérologie. Action 3.1 et 23.2

OUVERTURE ET MISE EN PLACE

Soutien pour la formation à la recherche translationnelle en cancérologie

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

1 ÈRE ÉDITION STRUCTURES DE RECHERCHE CLINIQUE COLLABORATIVES EN RHÔNE-ALPES ANNUAIRE 2014 CENTRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER

Les plateformes de génétique

Règlement des Etudes

Entretiens Pharmaceutiques en Oncologie : Où en sommes nous en 2014, au CHPC

INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE

Cancer du sein in situ

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

Evaluation de critères res de substitution de la survie globale dans les cancers bronchiques localement avancés

CANCERS ET RAYONNEMENTS IONISANTS Fortes doses: seconds cancers après radiothérapie

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP

ET DE LA STRATEGIE. Note de Synthèse. Domaine : Financement Version : 1 Mise à jour : 04/03/2012

Audit et Inspection Les contraintes extérieures B.Malivoir

MODULE D EXERCICE PROFESSIONNEL NOTION MÉDICO-ÉCONOMIQUE DES DE RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE. Dr F Lefèvre (1-2), Pr M Claudon (2)

GHUPC Projet de transformation du site Hôtel Dieu. Pr S CHAUSSADE, Dr I. FERRAND

«Adaptation de la mise en œuvre des bonnes pratiques cliniques en fonction des caractéristiques de certaines recherches»

Encadrement réglementaire

Unité de Recherche Clinique St Louis - Lariboisière Fernand Widal Le 03 Février 2012

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007

Service d Hématologie clinique et Thérapie cellulaire Bâtiment Médico-Chirurgical - 3 ème et 4 ème étages

Répondre à un appel à projet - Vie d un projet

Etude Elfe, Le de de e v nir de en a f n a t n s

VOLUMES-CIBLES Cancer Bronchique Non-à-Petites Cellules

Cependant, les étapes de préparation des budgets et leur analyse sont maintenues et continueront à être réalisées par le niveau régional.

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature

Volume 1 : Epidémiologie - Etudes des facteurs de risques

Etat des lieux de l accès aux plateformes de génétique moléculaire

Le Centre Léon Bérard Equité, globalité, qualité, innovation. Juin 2011

Recommandations Prise en charge des patients adultes atteints d un mélanome cutané MO

Introduction au métier d ARC. en recherche clinique

Application DCC Réseau ONCOLIE --- Application DMI Réseau Gérontologique de Baumes Les Dames ---- Application RAPID Réseau RAPIDFR-NAT

Guide de Mobilisation. de cellules souches pour mon. Autogreffe AVEC LE SOUTIEN DE. Carnet d informations et de suivi pour le patient et sa famille

Actualités s cancérologiques : pneumologie

DIPLOME DE CHIRURGIE ORALE

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

L appel d offres «Equipes labellisées FRM 2016 présélection 2015» sera diffusé en avril Critères généraux concernant les aides individuelles

dossier de presse nouvelle activité au CHU de Tours p a r t e n a r i a t T o u r s - P o i t i e r s - O r l é a n s

Qu est-ce qu un sarcome?

Le don de moelle osseuse

Bilan des dotations obtenues par les Réseaux dans le cadre de l Appel à projets CeNGEPS «Soutien aux Réseaux d investigation clinique»

Second cancers après cancer du sein. M. Espié Centre des maladies du sein

DON DE SANG. Label Don de Soi

Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative

28 octobre. Session institutionnelle (10h00-10h30) Epidémiologie et Santé Publique (10h30-12h40)

Les soins infirmiers en oncologie : une carrière faite pour vous! Nom de la Présentatrice et section de l'acio

La formation dans tous ses états. Programme et méthode de formation continue sur la


ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons.

Cancer de l ovaire. traitements, soins et innovation. traitements adjuvants et de consolidation. juin 2009

Coordination Ville Hôpital

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011

Visite test de certification V2014 Retour du CHU de Rennes GCS CAPPS Vendredi 12 juin 2015

EVALUATION DE L AUTOSURVEILLANCE DE

52 53 L état de l Enseignement supérieur et de la Recherche n 4 [édition 2010]

Mise en œuvre d un contrat de liquidité Fin de la période de stabilisation

Sommaire de la rubrique «Faire un don du sang» Site Internet des villes région Pays de la Loire FAIRE UN DON

Place de la chirurgie à l heure des thérapies ciblées. The role of surgery in the era of targeted therapy. * Non ouvert en France.

Bilan d activité du GCS SISCA. 18/12/2008 Ce qui a été fait depuis Décembre 2007.

Objectifs pédagogiques Lecture critique d article

ALK et cancers broncho-pulmonaires. Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse

Étude sur les délais de prise en charge des cancers du sein et du poumon

Essais précoces non comparatifs : principes et calcul du nombre de sujets nécessaire

Traitement de consolidation dans les cancers de l ovaire

Etat des lieux du prélèvement et de la greffe d organes, de tissus et de cellules MAROC

Direction générale de l offre de soin

étude de fonctions rémunérations Industrie du médicament

Dr L Verzaux Pr Elisabeth Schouman-Claeys

DOSSIER DE PRÉSENTATION

Situation de la chimiothérapie des cancers en 2009

ELABORATION DU PLAN DE MONITORING ADAPTE POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE A PROMOTION INSTITUTIONNELLE

SYNTHÈSE DES PROPOSITIONS

À PROPOS DU. cancer colorectal. Les choix de traitement du cancer colorectal : guide du patient

Peut-on ne pas reprendre des marges «insuffisantes» en cas de Carcinome canalaire infiltrant

LA RECHERCHE CLINIQUE

Hôpital performant et soins de qualité. La rencontre des extrêmes estelle

RECHERCHE CLINIQUE : L INNOVATION POUR TOUS LES PATIENTS

LES BASES JURIDIQUES DE LA RESPONSABILITE & DE L ASSURANCE EN MATIERE DE RECHERCHE BIOMEDICALE DIU-FARC-TEC 04/11/2009 1

Cancer colo-rectal : situation belge

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

Plan Cancer : Mission. Interministérielle pour la Lutte contre le. Cancer

Fondation PremUp. Mieux naître pour mieux vivre

Certification des coordinations hospitalières de prélèvement d organes et de tissus

Responsabilité du promoteur et obligations des soustraitants. cliniques : conformité aux Bonnes Pratiques Cliniques et point de vue de l inspection

à Mulhouse un centre pionnier de recherche médicale

Transcription:

L apport des groupes coopérateurs à la recherche en oncologie J. Faivre, Dijon

Conflit d intérêt : aucun

- Qui fait de la recherche clinique en oncologie? Place des groupes coopérateurs en oncologie. - La Fédération Francophone de Cancérologie Digestive (FFCD) - L indépendance vis-à-vis de l industrie est-elle possible?

La recherche en Santé Ministère de la Santé et Ministère Recherche Grands organismes publics (INSERM ) Agence de moyens (ANR, IReSP ) Agences sanitaires (HAS, INCa, InVS ) + Appels offres européens

Les acteurs de la Recherche Clinique en oncologie - Institutionnels Partenaires nationaux (ministères, agences ) GIRCI: Groupement Interrégional de Recherche Clinique et Innovation, CHU, CLCC, CH - Académiques Groupes coopérateurs en Oncologie - L industrie pharmaceutique L industrie pharmaceutique LEEM: les entreprises du Médicament

Organisation recherche clinique institutionnelle - Orientation, pilotage stratégique: Ministère - Programmation et financement : grands organismes, agences - Réalisation : Unités recherche CHU Groupes coopérateurs Industriel de santé - Evaluation: Ex AeRES

Divers appels d offres présumés structurants - Par type d activité: conservation prélèvements, recueil de données, plateforme d analyse de données - Par pathologie: cancers - Par tutelles diverses: ANR, INSERM,DGOS Cancéropôles Centre traitements données (INCa) CeNGEPS (INDUSTRIE). Peu de réflexion stratégique d ensemble

GIRCI: Groupement interrégional Recherche Clinique et Innovation - Espace territorial privilégié par le Ministère pour promouvoir la recherche clinique - Mettre en commun les moyens d appui - Créer une dynamique de recherche en réseau en pratique gère des appels d offre

Au final multiplication des structures et mélange des rôles - Tutelles diverses (CHU, Université, INSERM ) - 7 GIRCI (Groupement interrégional de recherche clinique et innovation) - 7 cancéropôles - 44 DRCI (Délégation à recherche clinique et innovation) - 51 CIC: Centre d investigation clinique

Essais industriels: - LEEM Conduite de la recherche : financée par les industriels - GIP CeNGEPS Recruter plus vite et mieux dans les essais industriels Ressources: taxe fiscale payée par les industriels (10 millions d euros par an) Financement 16O TEC (évaluer capacités inclusion et aide à inclusion). i

Réseau des groupes coopérateurs en oncologie (Groupes fondateurs) - ARCAGY- GINECO (Cancers ovaire et du sein) - FFCD Cancers digestifs - GERCOR Cancers digestifs - LYSA/ LYSARC Lymphomes - GORTEC Cancers ORL - IFCT Cancérologie thoracique - IFM Myélome - SFCE Cancers enfant et adolescent

Groupes coopérateurs en oncologie - Groupes académiques, indépendants, à but non lucratif - Possédant leur propre structure opérationnelle Concevoir Contrôler la qualité et promouvoir et conduire les études cliniques Analyser et publier les résultats - Organisation en réseau fédérant les expertises médicales et scientifiques - Responsables de la plus grande partie avancées thérapeutiques menées par la France.

Les groupes coopérateurs en oncologie - Une spécialisation dans une thématique, source d expertise unique et complémentaire avec celle transversale des établissements - Des réseaux fédérant des compétences médicales et scientifiques - Une collaboration forte avec les établissements de soins - Une expérience réussie de la recherche partenariale avec l industrie - Une professionnalisation de plus en plus poussée

Plan cancer 2 (2009-2013) Mesure 1: renforcer les moyens de la recherche pluridisciplinaire Augmenter de 50% la participation des malades aux essais cliniques (personnes âgées, tumeurs rares ) Développer un processus de labellisation et de mise en réseau Fédérer le processus de labellisation en intégrant les partenaires académiques et industriels Mesure 4: dynamiser la recherche clinique Augmenter l inclusion dans les essais cliniques Prendre l avis des comités de patients Développer la coopération internationale

Loi Bertrand (29 décembre 2011) - «Il est interdit pour les membres des professions médicales, ainsi que les associations les représentant de recevoir des avantages en nature ou en espèces» - Ne s applique pas aux sociétés savantes et fondateurs lorsque le financement concerne des activités de recherche ou d évaluation effectuées au moins partiellement dans un établissement de santé (avis requis du Conseil de l Ordre) - Toujours en attente de la parution au JO du décret de sa circulaire

Les groupes coopérateurs en oncologie - Forces: Réseaux structurés efficaces Labellisation INCa Essais stratégiques d envergure nationale et internationale Expertise et mutualisation des moyens Accès au crédit impôt/recherche h - Faiblesse - Faiblesse Difficultés accès aux financements public (PHRC notamment) Faiblesse des financements publics Rétention des budgets par l ARS

Fédération Francophone de cancérologie Digestive (FFCD)

Histoire de la FFCD (1) - 1981: création - 1986: conseil scientifique - 1988: 1 er essai 5FU/ac.folinique - 1990: création du Centre de Randomisation, Gestion et tanalyse à Dijon - 1998: ARC mobiles - 2002: première promotion nationale - 2003: création de la biothèque - 2005: Coordination thésaurus national (avec SNFGE, Fed. Centres, GERCOR)

Histoire de la FFCD (2): - 2006: Partenariat avec UNICANCER : PRODIGE - 2007: Première version charte groupes académiques/industriels - 2008: Labellisation Centre Traitement des données (avec le GERCOR) - 2009: Première étude autofinancée - 2010: Fondation des groupes coopérateurs en oncologie Adoption de la charte relations avec l industrie - 2011: Plateforme imagerie - 2012: Labellisation intergroupe coopérateur de dimension internationale

PRODIGE ORGANISATION FFCD Unicancer GI 2 Conseils Scientifiques par an 13 sous groupes et 1 Conseil scientifique commun 2 COPIL par an Phases II Phases II randomisées / Phases III Phases II CCP : Promotion FFCD ou UNICANCER

Histoire i de la FFCD (2): - 2006: Partenariat avec UNICANCER : PRODIGE - 2007: Première version charte groupes académiques/industriels - 2008: Labellisation Centre Traitement des données (avec le GERCOR) - 2009: Première étude autofinancée - 2010: Fondation des groupes coopérateurs en oncologie Adoption de la charte relations avec l industrie - 2011: Plateforme imagerie - 2012: Labellisation intergroupe coopérateur de dimension internationale

FFCD: Objectifs - Proposer des essais stratégiques simples et fédérateurs - Lancer des essais de phase II innovants - Cancers rares, cancers des sujets agés - Exploiter la richesse des bases de données cliniques, i imagerie i et biologique i - Niveau de qualité élevé - Indépendance d vis-à-vis i industrie i

Fédération Francophone de Cancérologie Digestive (FFCD): Organisation Conseil d administration 30 Relais régionaux 94 Conseil scientifique 63 Investigateurs 1 800 Membres 850

Centre de Randomisation, Gestion et Analyse (CRGA) - 1 directrice - 1 directrice adjointe - 2 biostatisticiens - 2 chefs de projet - 1 informaticien -7ARC - 3 data manager - 3 secrétaires - 1 opérateur de saisie

La FFCD : structure nationale Répartition par institution des patients inclus dans les essais thérapeutiques 13% 40% 20% CHU CH CLCC Privé 27%

La FFCD : structure nationale 10% 7% 23% 59%

La FFCD Essais en cours: 24 dont 20 gérés par la FFCD Essais clos: 51 Coopérations o - ANGH - FNCLCC (partenariat PRODIGE) - GERCOR - SFRO - SFCD; AFCHBTM - EORTC - Internationals (PETACC)

Les essais cliniques Nombre d'essais selon la localisation Nombre d'essais selon le type Pancréas 10% Phase I 0% Cardia Colorectal 5% 25% Estomac 5% Phase III TNE 40% 5% Phase I/II 10% Canal anal 5% Œsophage 10% Colon 15% Phase II 40% Foie 15% Rectum 5% Phase II/III 10%

FFCD - Inclusions: 1500 en 2012, File active de 6 000 patients près de 14 000 patients inclus en 15 ans - Publications Articles principes: 20 Articles dérivés: 18 - Présentations ASCO Oraux: 13 Posters: 11

Essai cancer de l oesophage opérable stade 3 - FFCD 9102 - Eligibles : T 3 -T 4 - N0-1 opérables Schéma : RT- CT si réponse Chirurgie RT-CT Hypothèse : moins de 10% de différence de survie à 2 ans Randomisés : 259

Essai cancer de l oesophage opérable-survie a-intent To Treat 1 0.9 Arm A (Surgery) 08 0.8 Arm B(Ch (Chemo-radiation) 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0 0 6 12 18 24 30 36 42 48 time (months) Patients at risk : Arm A (surgery) 129 108 79 51 31 25 23 17 13 Arm B 130 122 84 61 40 29 25 21 14 (chemo-radiation) Bedenne L et al, J Clin Oncol

Cancer du bas rectum T 3 -T 4 Essai FFCD 9203 adjuvant préopératoire Chirurgie RT 45 Gy 762 CT adjuvante patients Fufol x 4 RT 45 Gy CT : Fufol x 2 Hypothèse : survie à 5 ans de 52% à 62%

Cancer du bas rectum adjuvant préopératoire é - Taux cumulé de récidive locale : 8% vs 16% p=0,004 Cumulative incidence rate of local recurrence according to treatment arm 0,5 0,45 0,4 0,35 Proba abilities 0,3 0,25 0,2 RxT RxT + FuFOL 0,15 0,1 0,05 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Time in years Gérard JP et al,, Bedenne L, JCO 2004

Carcinome hépatocellulaire non curable Survie globale l Barbare, J.-C. et al., Bedenne L J Clin Oncol; 23:4338-4346 2005

FFCD 2001 02 «Etude randomisée de phase III comparant une chimiothérapie par LV5FU2 associée ou non à l irinotécan dans le traitement de 1ère ligne des cancers colorectaux avancés des patients âgés de 75 ans et plus» 1.0 sans progre ession Survie 0.8 0.6 0.4 0.2 HR 0.84 [0.66-1.07] p=0.15 00 0.0 0 5 10 15 20 25 30 Patients à risque Temps (mois) FU 142 70 33 13 7 4 2 IRI 140 92 44 13 8 2 2

Côlon adjuvant PETACC 8 Julien Taieb (FFCD) - Marc Ychou (FNCLCC) Survie Sans Maladie à 3 ans de 72 à 77% (HR 0,75) Stade III Résection R0 56j 18-75 ans FOLFOX 4 FOLFOX 4 + cetuximab Stratification T1-3/T4 ; N1 vs N2, Obstruction ou perforation vs non

PETACC 8 : amendement n 4 (août 2008) - Inclusion des seuls patients KRAS non muté - Détermination KRAS en prospectif avant inclusion des 450 patients supplémentaires - Inclusion de 2550 pts au total - Analyse principale sur patients KRAS non muté - Allongement du suivi : 7 ans vs 5 ans - Coopération engagée avec Pr S Alberts (NCCTG) pour analyse conjointe des patients KRAS mutés (essai NCT 79274)

Quelques résultats. PETACC8 «Traitement adjuvant du cancer du côlon (CC) KRAS non muté (KRAS) de stade III après résection complète de la tumeur primitive par FOLFOX4 avec ou sans cetuximab (CTX)» 1.0 récidive0.8 Survie sans 0.6 04 0.4 HR 105[0 1,05 [0.85-1.29] 85129] 0.2 p=0.66 Patients à risque FOLFOX4 + CTX FOLFOX4 0.0 0 1 2 3 4 5 6 791 811 699 732 505 527 Years 356 381 132 131 2 4 0 0

PETACC 8 : recherche translationnelle - Prélèvements sanguins pour études pharmacogénétiques (80% recueillis) Echantillons tissulaires pour identifier des marqueurs - Echantillons tissulaires pour identifier des marqueurs biologiques d efficacité du traitement (66% recueillis)

Surveillance des cancers colorectaux de stade II et III après exérèse à visée curative: Prodige 13 Objectif : Augmenter de 5% le taux de survie à 5 ans R1 R2 ACE: Tous les 3 mois /2 ans Puis tous les 6 mois / 3 ans En alternance tous les 3 mois scanners et TEP pendant 3 ans et tous les six mois pendant deux Pas de surveillance de l ACE Echographie tous les 3 mois pendant 3 ans et tous les 6 mois pendant 2 ans Nombre de patient: 1925 Radio pulmonaire annuelle /5

Surveillance des cancers colorectaux de stade II et III après exérèse à visée curative: Prodige 13 - Analyse médico économique Comparer en terme de cout et de bénéfice la surveillance intensive par ACE et radiologique gq - Analyse qualité de vie - Collection biologique gq Définir des profils pronostic

La recherche de transfert dans les essais de la FFCD - Concerne 18 essais : 13 : recueil de sang 05 : tissu + sang - CRB en relation avec la FFCD Saint Pères, Paris Dijon

Evaluation de la qualité de vie - Concerne 7 essais en cours - Réalisée dans 6 essais terminés 2 publications spécifiques 2 analyse de la qualité de vie incorporée à l article princeps

Information sur la vie FFCD et nouveaux essais - La lettre FFCD 73% - Les journées scientifiques 54% - Le site internet «ffcd.fr fr» 45%

Fondamentaux de la FFCD - Simplicité cahier d information 97% - Indépendance vis-à-vis de l industrie 92% - Ouverture à tous les investigateurs 89% - ARC transcription des données 87% - Développement de la recherche biologique 83% - Etudes sur la qualité de vie 83%

Les cohortes 3 cohortes en cours de recrutement : NADEGE (Intestin grêle) CEPD (Carcinome endocrine peu différencié) Tumeurs rares

La FFCD cest c est aussi. Les journées scientifiques et les cours intensifs en cancérologie digestive en France, au Maghreb et en Roumanie Support statistique / Encadrement de travaux de thèses ou de M2 Formations Statistiques

INDEPENDANCE VIS-À-VIS DE L INDUSTRIE - Principe fondateur - Importante pour 92% investigateurs FFCD MAIS. - Ni les cotisations, ni le revenu des cours, ni les financements institutionnels, ni le soutien des grands donateurs permettent de fonctionner - Financement industriel vital

Charte de bonnes relations entre les groupes académiques et industrie - Elaborée en 2008 par la FFCD - Adoptée en 2011 par les 11 groupes coopérateurs en oncologie

Les points principaux - Conception, o rédaction, analyse a des résultats s par le Centre e de gestion, randomisation d analyse - Comité indépendant de revue des données et monitoring - Publication sans restrictions - Déclaration conflits intérêt: comité directeur, comité de rédaction essais - Pas d intérêt financier personnel - Les contrats GCO/Industrie doivent veiller à l indépendance des groupes coopérateurs

Les pistes - Etats-Unis : «Physician payment sunshine act» applicable 31/03/2013 - Industriels: compte annuel détaillé des avantages en nature, sommes, actions ou stock options remis aux médecins. - Bénéfice personnel ou au profit associations - Rendu public sur internet - Organe de contrôle - Pénalités 1000 à 100 000$

Les pistes - En France: rapport Sauvé (2011) - Conflit d intérêt: interférence entre une mission de service public et l intérêt privé d une personne qui y concourt - Lutte contre les conflits d intérêts: limiter les cumuls, cadeaux, interdire le mélange des fonctions entre public et privé. - Recommandations retentissent sur les dépenses publiques

Les pistes - L indépendance conditionne la crédibilité - Les conflits d intérêt entravent l indépendance notamment du fait de l importance des rémunérations pour participer aux bords et aux symposiums industriels - La loi n impose que la déclaration des conflits d intérêts - FFCD conduit une réflexion: nécessité d édicter des règles internes de limitation des conflits d intérêts intérêts.

Conclusion - Les groupes coopérateurs en oncologie occupent une place majeure dans la recherche clinique. Ils sont responsables de la plus grande partie des avancées thérapeutiques ces dernières années en France - Bien qu ils aient été souvent évalués et malgré les recommandations de plan cancer les groupes coopérateurs en oncologie ont du mal à obtenir des financements publics. - La coopération avec l industrie pharmaceutique est nécessaire, constructive mais sans entrainer une atteinte à l indépendance d des groupes académiques. Le problème des conflits d intérêt n est pas réglé.

«Coopérer n est nest pas se soumettre et être libre n est pas être hostile» L. Bedenne