2BSvs schéma volontaire

Documents pareils
L application doit être validée et l infrastructure informatique doit être qualifiée.

CERTIFICATION CERTIPHYTO

L agrément des entreprises pour le conseil indépendant à l utilisation de produits phytopharmaceutiques. Ordre du jour

Principales dispositions du projet de règlement

LA VERSION ELECTRONIQUE FAIT FOI

Système de management H.A.C.C.P.

Développement rural Document d orientation

TRACABILITE DANS LE SECTEUR AGROALIMENTAIRE, J-4 mois : ÊTES-VOUS PRÊTS?

Circulaire relative au monitoring dioxine des produits à risque destinés à l alimentation animale

Crédit d impôt en faveur de l agriculture biologique

Quels sont les intérêts de cette démarche environnementale collective?

Exemple de procédure

Conditions Générales d Intervention du CSTB pour la délivrance d une HOMOLOGATION COUVERTURE

Formulaire de demande d un apport de trésorerie remboursable sur la fin de l année 2015

Food. Notes de Doctrine IFS, Version 2

ENGAGEMENTS ISO ET GESTION DES DECHETS. L exemple de l agence 13/84. Service Hygiène et Sécurité Agence 13/84

METIERS DE L INFORMATIQUE

Standard du Commerce Equitable Fairtrade. les organisations de petits producteurs

Conditions générales pour la certification de systèmes de

Autorisation pour le négoce ou le courtage de déchets. Informations pour remplir le formulaire de demande

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

Réglementation. Import/Export CHAPITRE 6

Régime des Entreprises Totalement Exportatrices (Articles 10 à 20)

Clôture des comptes de la coopérative scolaire OCCE Liste des opérations à effectuer

PROCEDURE DE CERTIFICATION IIW MCS SELON EN ISO 3834

SEMINAIRE DE L IFE. Un système de management environnemental basé sur ISO Presenté par Manoj Vaghjee

FICHE N 2 LA GESTION COMMERCIALE DES CLIENTS ET PROSPECTS POUR LE SECTEUR DES ASSURANCES (NS 56)

DEMANDE 2015 DE PRISE EN CHARGE AU PREALABLE PLAN DE FORMATION PERIODE DE PROFESSIONNALISATION FORMATION TUTEUR COMPTE PERSONNEL DE FORMATION (CPF)

Décret n XXX du XX relatif aux effacements de consommation d électricité

3 Guide pour développer un plan national de gestion des déchets de soins médicaux

NOUVEAU PAPIER GRAND FORMAT POUR TRACEURS JET D ENCRE ET PPC

Note méthodologique. Les principales différences avec les TES sont mentionnées dans l encadré 1.

Pré-requis Diplôme Foundation Certificate in IT Service Management.

Le pilotage et les outils du développement durable

GUIDE POUR LA MISE SUR LE MARCHÉ DE DISPOSITIFS MÉDICAUX SUR MESURE APPLIQUE AU SECTEUR DENTAIRE

Démarche de traçabilité globale

PHP 2 Pratique en santé publique fondée sur des données probantes

Cours TD TP EC UE EC UE CC Mixte Introduction aux sciences de. 3 Environnement. 4 l'administration et de. Anglais 28 2

Service Apprentissage

La simplification du dossier de candidature

RELEVÉ DES TRANSACTIONS ÉCONOMIQUES AVEC DES NON-RÉSIDENTS RTE

Norme internationale d information financière 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées

RÈGLES DE CERTIFICATION D ENTREPRISE

Conditions pour devenir un auditeur CanadaGAP

Espace Repreneur Guide de la Demande d'accès

Biomasse : un monde d innovations à notre portée

Norme de la Chaîne de Traçabilité

DEMANDE D AUTORISATION D UN SYSTEME DE VIDEOPROTECTION

PROCEDURE ENREGISTREMENT

main-d oeuvr mploi Profil économique opulation active construction résidentielle logement

DÉPLOIEMENT D UN ERP. Cours dispensé pour les L3 MSI Elaboré par : Mehdi M tir 2013/2014 Chapitre 3 : Modélisation des besoins

Centre Européen des Consommateurs GIE 55, rue des Bruyères L-1274 Howald Grand-Duché de Luxembourg

NOTICE EXPLICATIVE. Formulaire ASSURANCE. Exercice 2011 SUR LES RÈGLES DE PROTECTION DE LA CLIENTÈLE

Chaîne de Traçabilité UTZ Certified. Pour le Cacao Version 3.1 Juin 2012

L Indice Environnemental

AVERTISSEMENTS. Réglementaires RAPPEL SUR L AGREMENT DES ENTREPRISES POUR L APPLICATION ET LA DISTRIBUTION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES (DAPA)

STRATÉGIE DE SURVEILLANCE

Règlement de la Consultation

AIDES EN MATIERE D AGRICULTURE. Investissements de création ou de modernisation pour les fermes auberges

Investissements d avenir. Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)»

Panorama des bioénergies en Europe. Colloque Bioénergies

Nomination et renouvellement de MCF et PR associé à temps plein

Les entreprises pouvant être concernées : - Jardineries, - Magasins de bricolage, - GMS, - Libre service agricole,

Art. 2. Les vérificateurs environnementaux, tels que définis à l article 2, point 20) du règlement (CE), relèvent du régime suivant :

FICHE EXPLICATIVE Système de management de l Énergie (SMÉ)

CONVENTION ASSURANCE QUALITÉ (QAA) FONCTION NÉGOCIANT

Bioénergie. L énergie au naturel

UNIVERSITÉ DE MONCTON PROGRAMME DE CARTE D ACHAT INFORMATION GÉNÉRALE

Sécurité Sanitaire des Aliments. Saint-Pierre, le 19 novembre Olivier BOUTOU. Les outils de la qualité sanitaire dans les pays du sud

Outil de documentation sur la réduction D : Système d archivage de l analyse de la réduction

Consultation publique sur le projet de politique québécoise de gestion des matières résiduelles

«OUTIL DE GESTION DE LA RELATION CLIENT - CRM» REGLEMENT DE CONSULTATION

CHAÎNE DE TRACABILITÉ GLOSSAIRE DES TERMES ET DÉFINITIONS

OSIRIS/ Valorisation des données PORTAIL BO MANUEL UTILISATEUR

L'AUDIT DES SYSTEMES D'INFORMATION

Impact économique du secteur des coopératives. George Karaphillis CED Institute, Cape Breton University

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011

Certification. Procédure standard. Valable à compter du : Diffusion : publique

Pack Prélèvements Confort et Confort Plus

PaPyRuS. Le nouveau reporting bancaire électronique

CONDITIONS PARTICULIERES DE VENTE EN LIGNE DE TITRES DE TRANSPORT SUR REMONTEES MECANIQUES

réglementation bio Partie générale bio, reconnaissable et contrôlé

Les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) délivrées au titre du Règlement (UE) n 528/2012 (dit BPR)

ACCORD DE SOUS-LICENCE ET DE CERTIFICATION

Système de Gestion Informatisée des. Exploitations Agricoles Irriguées avec Contrôle de l Eau

DELIBERATION N DU 20 MAI 2015 DE LA COMMISSION DE CONTROLE DES INFORMATIONS NOMINATIVES PORTANT AVIS FAVORABLE A LA MISE EN ŒUVRE DE LA

Ressources APIE. La comptabilisation des actifs immatériels : enjeux et applications. immatériel. Pour comprendre. En bref

POLITIQUE ET LIGNES DIRECTRICES EN MATIERE DE TRACABILITE DES RESULTATS DE MESURE

Annexe 1 b : Description des actions de l opération 0412 Maîtrise de l énergie Programmation

SPECIFICATION "E" DU CEFRI CONCERNANT LES ENTREPRISES EMPLOYANT DU PERSONNEL DE CATEGORIE A OU B TRAVAILLANT DANS LES INSTALLATIONS NUCLEAIRES

Fiche conseil n 16 Audit

Projet. Coordination des régimes de sécurité sociale dans le cadre de la libre circulation des travailleurs

Document d accompagnement pour le référentiel national du C2i niveau 2 Métiers de l environnement et de l aménagement durables

ANAIS LE LOGICIEL DE GESTION PRÉVISIONNELLE DE L ENTREPRISE AGRICOLE ET RURALE. Laboratoire Informatique de l ENITA de Bordeaux Tél.

GUIDE DU GUICHET UNIQUE de l Agence de Promotion de l Industrie et de l Innovation Janvier 2015

TPE/PME : comment me situer et justifier de mon statut?

REFERENTIEL DE CERTIFICATION

Les 5 à 7 du SYRPA. Photographie et évolution de la population agricole professionnelle française

Diplôme de Comptabilité et de Gestion. D é c r e t N d u 2 2 d é c e m b r e A r r ê t é d u 8 m a r s

Transcription:

Production de biocarburants, biogaz et bioliquides à partir de déchets et de résidus [Extension des exigences] Date de validation : 16/09/2015 2BSvs schéma volontaire EXTENSION DES EXIGENCES POUR LA PRODUCTION DE BIOCARBURANTS, BIOGAZ et BIOLIQUIDES A PARTIR DE DECHETS ET DE RESIDUS Note sur le statut de ce document Ce document de référence fait partie du schéma volontaire 2BSvs développé par l Association 2BSvs et répond aux exigences de la note du 10 octobre 2014 de Commission européenne, portant la référence : Ares(2014)3359578-10/10/2014 Cette traduction en français du document original en anglais est destinée à en faciliter la mise en œuvre. La référence demeure la version anglaise présentée à la Commission Européenne. Page 1 sur 14 Tous droits réservés. L'information contenue dans cette publication peut être consultée sur l'écran, téléchargée et imprimée tant que cela est fait pour votre propre usage non commercial. Pour d'autres usages souhaités, l'autorisation écrite préalable doit être obtenue par le Consortium 2BS

Table des Matières 1. Introduction 3 2. Périmètre 4 3. Traçabilité générale (ou la chaîne de surveillance) et documentation exigée 6 4. Exigences concernant les réductions d émissions (GES) et la méthodologie de calcul 8 5. Période de crédit pour les déchets et les résidus durables 8 6. Documentation spécifiquement exigée 9 7. Audit sur site et de certification 9 8. Fréquence, intensité des audits et l échantillonnage 11 9. Annexes 13 Page 2 sur 14

1. Introduction Les principes d audit qui s appliquent aux biocarburants produits à partir de déchets et de résidus sont identiques à ceux qui s appliquent aux procédures 2BSvs existantes qui ont été approuvées par la Commission européenne. Néanmoins, cette nouvelle procédure se rajoute aux principes généraux du système et les décrit de façon plus détaillée, pour pouvoir tracer la matière première jusqu à son origine, prenant en compte toute la chaîne de surveillance 1. Essentiellement : Toute la chaîne de surveillance doit être couverte en commençant avec son origine, c est-àdire, l opérateur économique où les déchets ou les résidus sont produits. En principe, chaque opérateur doit être audité individuellement. Ce n est qu à l origine de la chaîne de surveillance que des approches d audit groupées peuvent être envisagées. La fréquence et l intensité des procédures d audit doivent correspondre au niveau de risque de comportement frauduleux. Les auditeurs devraient avoir le droit de faire des audits sur site à l origine du déchet ou du résidu (par exemple : restaurants) si nécessaire. Chaque Etat Membre [EM] a la responsabilité de définir les termes déchet et résidu pour déterminer quelles matières peuvent être utilisées dans la production de biocarburants qui peuvent être comptés doubles concernant l objectif de 10% d énergie renouvelable dans le transport comme défini dans la Directive Energie Renouvelable [2009/28 EC]. Par conséquent, il n y a pas de liste positive au niveau de l UE et pas de provision standardisée concernant le double comptage. Les spécifications et exigences pertinents de chaque Etat Membre s appliquent. La Directive Energie Renouvelable [2009/28 EC] ne contient pas de définitions concernant les déchets et les résidus. La Commission considère que ces concepts devraient être interprétés selon les objectifs de cette Directive, et conforme à la Communication (2010/C 160/02) 2 : pour le double comptage: diversification de matières premières pour la méthodologie de calcul des économies de gaz à effet de serre: aucune émission est allouée à la matière que la production n a pas prévue, par exemple la paille dans le cas de la production de blé 1 [BK/gs/ener.c.1(2014)3648524, 10 oct 2014]: notice concernant les schémas volontaires de la CE 2 [2010/C 160/02] : Communication de la Commission concernant la mise en oeuvre pratique du schéma de l UE de durabilité des biocarburants et des bioliquides et concernant les règles de comptage pour les biocarburants Page 3 sur 14

Dans ce contexte, un déchet peut être toute matière ou tout objet, que l opérateur jette ou a l intention de jeter ou est obligé de jeter. Les matières premières qui ont été modifiées intentionnellement pour être considérées comme des déchets (par exemple, en rajoutant des déchets à des matières qui ne sont pas des déchets) ne devraient pas être considérées comme des déchets. Dans ce contexte, les résidus peuvent inclure des résidus d agriculture, d aquaculture, de la pêche et des forêts, et des résidus de transformation. Un résidu de transformation est une substance qui n est pas le produit fini que le processus de production cherche directement à produire. Ce n est pas l objectif principal du processus de production et le processus n a pas été modifié délibérément pour la produire. 2. Périmètre Ce document clarifie et complète les principes du système 2BSvs. La section suivante explique les critères d exigence et la documentation et décrit la vérification de la chaîne de surveillance des chaînes de valeur des déchets et des résidus. Ces exigences du système s appliquent à tous les acteurs économiques du secteur des déchets et des résidus que le biocarburant soit compté une ou deux fois dans l objectif d énergie de 10% de la Directive Energie Renouvelable [2009/28 EC]. Les définitions qui suivent sont importantes pour ce qui concerne les unités de certification Le point d origine des déchets et des résidus: c est le(s) site(s) physique(s) (maison privée, activité agricole / forestière, restaurants, distilleries) ou les déchets ou les résidus sont produits. Vérifiez les définitions les plus récentes dans le diagramme à la page 11, où les points d origine et les sites de collecte fournissent le point de collecte spécifiquement dédié en ligne. Le(s) site(s) de collecte est(sont) un(des) zone(s) de stockage et de collecte, comme des centres de recyclage privés ou publics où les déchets et les résidus sont rendus, parfois apportés volontairement par des ménages privés, agrégés et transférés dans un point de collecte, sans l intention de les commercialiser. Le(s) Site(s) de Collecte est (sont) sous le contrôle direct du (des) point(s) de collecte (= Premier point de collecte). Page 4 sur 14

Le point de collecte (= Entité de collecte) des déchets et des résidus : c est l opérateur économique qui stocke et ensuite expédie les déchets et les résidus produits par les points d origine, et finalement transférés du (des) site(s) de collecte pour être transformés en biocarburants, biogaz et bioliquides. Le point de collecte est l équivalent d une Entité de collecte. Le Bureau Central de l entité de collecte est en général le site qui collecte et centralise toute information pertinente et nécessaire concernant l origine de la biomasse potentiellement durable, le system de bilan massique, pour chaque matière individuellement, et toutes les données concernant les économies de GES. Le(s) point(s) de collecte doit (doivent) donc pouvoir accéder aux preuves documentés de l origine de toutes leurs matières premières à partir du point d origine. L entité de collecte qui agit comme manageur du groupe, doit choisir et identifier les sites de collecte et les générateurs de déchets et de résidus qui sont couverts par le périmètre du certificat. L unité de transformation est l usine où les déchets ou résidus sont convertis partiellement ou complètement en biocarburants, bioliquides et biogaz. Négociant(s) sont des opérateurs économiques qui deviennent propriétaires légaux des matières pendant le processus d achat et de vente des déchets et des résidus. La dernière partie de la chaîne de surveillance (ou dernière interface) est le site où le biocarburant est produit ou vendu selon les spécifications techniques exigées par le marché de l Etat Membre [EM]. Les opérateurs économiques qui initialement reçoivent des déchets ou des résidus des fournisseurs (par exemple : restaurants, site de collecte, ou négociants) s appellent points de collecte. Ces opérateurs combinent parfois des activités de collecte, de traitement et de transformation. Les opérateurs économiques qui effectuent exclusivement des traitements mécaniques (sédimentation, filtration) des déchets ou des résidus, sont considérés comme des points de collecte, et non pas comme des unités de transformation. Ceci s applique dans le cas où la matière première et la matière après transformation mécanique sont classifiées et déclarées sous le même code de déchet (selon la législation du pays). Les opérateurs qui transforment de la biomasse produite des déchets ou des résidus selon le standard technique exigé pour être utilisée comme carburant, ou comme bioliquides pour produire de l électricité, s appellent des (dernières) interfaces. Elles peuvent être des usines de biodiesel ou de biogaz, des usines de bioéthanol ou de traitement. Les points de collecte, les interfaces et les fournisseurs qui sont actifs avant les (dernières) interfaces ci-dessus et qui sont enregistrés dans le système 2BSvs doivent être audités et certifiés selon la procédure [2BSvs-PRO-02] 3. 3 [2BSvs PRO-02]: 2BSvs Procédure pour le Processus de Vérification dans sa version la plus récente Page 5 sur 14

Les opérations incluses dans le périmètre de l audit doivent donner le nom précis et clairement décrire la matière première utilisée tout en vérifiant si ces substances sont de vrais déchets ou résidus en traçant la matière première jusqu à son origine, couvrant toute la chaîne de surveillance. Conforme à la Directive Energie Renouvelable [2009/28 EC] : - le critère de durabilité concernant les économies de gaz à effet de serre, s applique aussi aux biocarburants/bioliquides produits de déchets et de résidus conforme aux objectifs de réduction des émissions de GES 4 - déchets, résidus de culture agricole, y compris la paille, la bagasse, les coques, les épis et les râpes, et les résidus de transformation, y compris la glycérine brute (glycérine nonraffinée), seront considérés comme ayant zéro émissions GES jusqu au [point de collecte] 5 - les critères liés aux terres s appliquent aussi aux résidus qui proviennent de l agriculture, de l aquaculture, de la pêche et de la sylviculture 6 Les mots déchet ou résidu ne doivent pas apparaître sur le certificat 2BSvs, puisque la liste des déchets et des résidus qui bénéficient de mesures incitatifs spécifiques est décidée par chaque Etat Membre [EM]. Le certificat doit indiquer la nature exacte 7 de la matière pour éviter de fausses déclarations concernant le type de matière première utilisé. 3. Traçabilité générale (ou la chaîne de surveillance) et documentation exigée Les opérateurs qui fournissent des déchets ou des résidus aux points de collecte, les opérateurs de traitement ou de transformation doivent déclarer au receveur que le déchet ou résidu fourni consiste uniquement de biomasse comme défini par la Directive Energie Renouvelable [2009/28 EC]. Pour les déchets et les résidus, la traçabilité de la biomasse doit être assurée par un système de bilan massique. Les exigences générales d un system de bilan massique sont décrites en détail dans les standards 2BSvs, [2BSvs-STD-01] 8 et [2BSvs-STD-02] 9. Le système 2BSvs exige que chaque acteur économique ait un système de gestion des documents, qui peut être audité; les opérateurs économiques doivent déclarer aux auditeurs le nom de chaque schéma volontaire qu ils utilisent et rendre disponible toute information nécessaire par exemple : des enregistrements complets du bilan massique pour le(s) site(s). Une documentation adéquate est 4 Cf article 17(1) (2) & Section 4 de cette procédure 5 Cf Annexe V, Part C, 18 6 Cf article 17(1) (3) (4) (5) 7 Nom, code lié au nom de la matière de déchet ou de résidu, et lorsque c est nécessaire la catégorie appropriée pour les huiles et graisses animales Dans leurs versions les plus récentes: 8 [2BSvs-STD-01] : 2BSvs exigences pour la Vérification de la Production de Biomasse (Première entité de collecte et producteurs de biomasse) 9 [2BSvs-STD-02] : 2BSvs exigences pour le Système de Bilan Massique Page 6 sur 14

exigée pour pouvoir être en conformité avec les provisions légales concernant les bioliquides et les biocarburants durables. Toute la documentation dans le système de gestion des documents doit être identifiée et disponible pendant au moins 5 ans quelles que soient les autres exigences légales concernant la période de rétention de documents. Les opérateurs économiques qui font exclusivement de la transformation mécanique documenteront les quantités reçues comparées aux quantités qui sortent (bilan entrées / sorties). Ceci doit être contrôlé et vérifié par l auditeur indépendant pendant l audit. A cette fin, l information est incluse sur le bon de livraison entre le point d origine et le point de collecte. Ces bons de livraison peuvent faire partie du système de contrôle mis en place par les douanes ou par des contrôleurs réglementaires au niveau de chaque Etat Membre [EM]. En l absence de tels contrôles réglementaires entre le point d origine et le point de collecte, ce dernier enregistrera les points d origine des déchets ou des résidus dans un document de déclaration signé pour chaque livraison individuelle de déchets et de résidus. Le document de déclaration doit inclure les détails suivants pour chaque déchet ou résidu collecté: nom, code lié au nom du déchet et du résidu, et le cas échéant la catégorie appropriée pour les huiles et graisses animales la quantité date d enlèvement et lieu d origine les émissions réelles des GES calculées selon la procédure [2BSvs-PRO-03] 10, ou il faut indiquer si des valeurs désagrégées ou par défaut devraient être appliquées à la biomasse durable qui est reçue. Si un document de déclaration unique est utilisé pour toutes les livraisons liées à un accord ou à un contrat, le numéro de l accord ou du contrat doit être indiqué sur le document de déclaration. Il est possible aussi d inclure le texte de la déclaration dans le contrat entre le collecteur et le producteur des déchets. Le document de déclaration seul ou comme partie du contrat est valable pendant un maximum d un an à partir de la date de publication. 10 [2BSvs-PRO-03]: 2Bsvs Méthodologie pour le calcul des émissions de gaz à effet de serre produites par des biocarburants et des bioliquides Page 7 sur 14

4. Exigences concernant les réductions d émissions (GES) et la méthodologie de calcul La procédure [2BSvs-PRO-03] 11 fournit une méthodologie pour le calcul des émissions de GES pour les opérateurs économiques qui utilisent le schéma 2BSvs. Cette méthodologie est conforme à la Directive Energie Renouvelable [2009/28 EC] et à la Communication publiée au JO C160 sous le titre Communication de la Commission au sujet de la mise en œuvre pratique du schéma de l UE concernant la durabilité des biocarburants et des bioliquides et concernant les règles de comptage pour les biocarburants. La méthodologie définit les conditions et le contexte d application pour l utilisation de valeurs réelles et de valeurs par défaut, et les règles pour calculer des valeurs réelles. Les objectifs de réduction d émissions GES pour les biocarburants/bioliquides sont détaillés dans l article 17 paragraphe 2 de la Directive Energie Renouvelable [2009/28 EC], où les critères de durabilité sont définis. Extrait de la Directive Energie Renouvelable [2009/28 EC] - Article 17 - paragraphe 2 La réduction d émissions de gaz à effet de serre qui résulte de l utilisation de biocarburants et de bioliquides prise en compte pour ce qui concerne les points (a), (b) et (c) de paragraphe 1 sera d au moins 35 %. A partir du 1 janvier 2017, la réduction d émissions de gaz à effet de serre qui résulte de l utilisation de biocarburants et de bioliquides prise en compte pour ce qui concerne les points (a), (b) et (c) de paragraphe 1 sera d au moins 50 %. A partir du 1 janvier 2018 cette réduction d émissions de gaz à effet de serre sera d au moins 60 % pour les biocarburants et les bioliquides produits dans des installations dans lesquelles la production a commencé au 1 janvier 2017 ou après." 5. Période de crédit pour les déchets et les résidus durables Les règles qui s appliquent pour le calcul de la période de crédit sont détaillées dans les standards [2BSvs-STD 01] 12 & [2BSvs-STD 02] 13. Année de récolte ou Millésime (= année de production des déchets ou des résidus au point d origine). Dans leurs versions les plus récentes: 11 [2BSvs-PRO-03]: 2Bsvs Méthodologie pour le calcul des émissions de gaz à effet de serre produites par des biocarburants et des bioliquides 12 [2BSvs-STD-01] : 2BSvs exigences pour la Vérification de la Production de Biomasse (Première entité de collecte et producteurs de biomasse) 13 [2BSvs-STD-02] : 2BSvs exigences pour le Système de Bilan Massique Page 8 sur 14

6. Documentation spécifiquement exigée Les exigences concernant la traçabilité et la documentation décrites ci-dessus ainsi que les règles de calcul de la réduction d émissions de gaz à effet de serre s appliquent à tous les acteurs économiques qui traitent des déchets et des résidus et leurs dérivés: producteurs de déchets ou résidus, points de collecte, unités de transformation et dernières interfaces. Les exigences décrites dans les standards [2BSvs-STD 01] 11 et [2BSvs-STD 02] 12 s appliquent. Quand le mot "biomasse" est utilisé dans ces documents, cela comprend "déchets et résidus". Cette procédure pourrait être complétée par d autres guides d utilisateur, placé en annexes si plus d explications sont nécessaires ou basé sur l expérience de l activité de certification. 7. Audit sur site et de certification Pour tous les opérateurs qui traitent des déchets/résidus ou qui produisent du biocarburant, y compris point d origine = le groupe de générateurs de déchets (par exemple : restaurants), sites de collecte, points de collecte (= entités de collecte), unités de transformation, et opérateurs commerciaux, les auditeurs vérifieront les exigences concernant la traçabilité et le bilan massique, la documentation exigée, les critères concernant la réduction d émissions de GES et la conformité avec la méthodologie de calcul. Un point d origine (=site(s) où des déchets et des résidus sont produits) qui produit plus de 10 tonnes de matière par mois en moyenne, sera vérifié via des audits sur site et certifié dans le périmètre de certification d un point de collecte. Un point d origine (= site(s) ou des déchets et des résidus sont produits) qui produit moins de 10 tonnes de matière par mois en moyenne n a pas besoin d être audité, mais les auditeurs auront toujours le droit de faire des audits sur site (par exemple : restaurants) dans le périmètre de certification d un point de collecte. Les points d origine d un point de collecte spécifique peuvent être vérifiés comme un groupe (par exemple : restaurants), et l échantillonnage sera basé sur une analyse de risque documentée et mise à jour (par exemple : nature de la matière, intensité des non-conformités.) Un site de collecte, qui collecte plus de 10 tonnes de matière par mois en moyenne, sera vérifié via des audits sur site dans le périmètre de certification d un point de collecte. Un site de collecte qui collecte moins de 10 tonnes de matière par mois en moyenne n a pas besoin d être vérifié et certifié via des audits sur site, à condition que la base contractuelle sur laquelle ils opèrent n inclut pas d incitations à faire de fausses déclarations concernant la nature des matières premières et que le risque de comportement frauduleux soit faible. Les auditeurs Page 9 sur 14

auront toujours le droit de faire des audits sur site (par exemple : centre municipal de déchets biologiques) dans le périmètre de certification d un point de collecte. Les sites de collecte n ont pas besoin d être certifiés s ils collectent des matières uniquement pour le compte d un point de collecte certifié. Un point d origine ou site de collecte, qui produit/collecte > 10 tonnes par mois ne peut être inclus dans une approche d audit de groupe que si la base contractuelle sur laquelle ils opèrent n inclut pas d incitations à faire de fausses déclarations concernant la nature des matières premières et que le risque de comportement frauduleux est faible. Les points de collecte garderont des preuves documentaires jusqu à l origine de la matière, qui devraient être disponibles pour vérification par les auditeurs indépendants. Ceci pourrait inclure, par exemple, la preuve d une collecte de certains restaurants spécifiques ou sites de collecte. Le nom de la matière spécifique devrait apparaître sur toute la documentation. Si le point de collecte de déchets ou résidus est l unité de transformation, alors l unité de transformation est le premier et seul opérateur économique certifié de la chaîne de surveillance; le périmètre de certification unité de transformation et le point de collecte. Les unités de transformation qui produisent et incorporent des biocarburants dérivés de matières (déchets et résidus) seront vérifiées via des audits sur site dans le périmètre de certification d une unité de transformation indépendamment de la quantité de biocarburant produite. Les unités de transformation doivent être certifiées. Les unités de transformation, ne peuvent être incluses dans une approche d audit de groupe que si la base contractuelle, sur laquelle elles opèrent, n inclut pas d incitations à faire de fausses déclarations concernant la nature de la matière et que le risque de comportement frauduleux est faible. Lorsque tous les déchets ou résidus sont générés sur le site de production de biocarburants par un opérateur économique intégré, le point d origine et le point de collecte sont les mêmes (une unité de certification), mais les quantités qui sont considérées comme déchets ou résidus doivent être vérifiées. Un seul opérateur économique peut être en même temps, le point d origine, le site de collecte, le point de collecte, l unité de transformation et le négociant, mais devra faire des déclarations différentes l activité qu il effectue. Des guides d interprétation pour l utilisateur peuvent être complétés, s il y a besoin de plus explications et basé sur l expérience d audit. Pour les déchets ou résidus qui ne proviennent pas de l agriculture, de l aquaculture, de la pêche et de la sylviculture les critères liés aux terres ne s appliquent pas, selon la Directive Energie Renouvelable [2009/28 EC]. Page 10 sur 14

8. Fréquence, intensité des audits et l échantillonnage La fréquence et l intensité du processus d audit pour les déchets et les résidus sont basées sur la procédure 2BSvs-PRO-02. L origine de la matière doit être vérifiée pendant l audit sur site du point de collecte et de l unité de transformation. Les auditeurs doivent assurer qu ils ont la possibilité de faire des audits sur site aussi dans les restaurants, ou autres sources de matière lorsqu ils considèrent que c est nécessaire, par exemple pour vérifier les déclarations faites par les points de collecte et / ou les unités de transformation. La durée des audits peut être augmentée par l organisme de certification lorsque c est justifié par un niveau de risque qui est plus important que d habitude, par exemple, un nombre important de non-conformités identifié. Des taux d échantillonnage plus élevés doivent être justifiés dans le rapport d audit sur site. Ce n est qu à l origine de la chaîne de surveillance que des approches d audit de groupe peuvent être considérées, sinon tous les opérateurs doivent être audités individuellement. Les points d origine qui génèrent plus de 10 tonnes de matière par mois en moyenne n ont pas besoin d être certifiés, mais ils sont dans le périmètre de la certification d un point de collecte. Ceux qui produisent > 10 tonnes par mois en moyenne doivent être vérifiés via des audits sur site, et ceux qui produisent < 10 tonnes de matière par mois en moyenne n ont pas besoin d être audités, mais les auditeurs auront toujours le droit de faire des audits sur sites sur la base de preuves objectives de non-conformités potentielles. Les déclarations faites par les points de collecte basées sur la documentation issue des systèmes de contrôle mis en place par les douanes ou les contrôleurs réglementaires dans les Etats Membre [EM] sont des outils de vérification utiles concernant l origine de la matière. Le nombre minimum de membres d un groupe (par exemple, les producteurs de déchets, les sites de collecte d un point de collecte ) à auditer, pendant l audit de certification initial et les audits de surveillance annuels qui suivent, par l organisme de vérification sera la racine carrée du nombre total de sites dans chaque groupe. Les sites à auditer par groupe seront choisis par l organisme de vérification et par l auditeur de certification de sorte que l échantillon représente le groupe comme suit: 75% des sites du groupe audités sont choisis selon l analyse de risque et 25% des sites du groupe audités sont choisis au hasard. Page 11 sur 14

L analyse de risque sera effectuée et basée sur la documentation disponible au bureau central du point de collecte pour sélectionner les sites de collecte et/ou les points d origine à être vérifiés. L objectif de l analyse de risque est d évaluer correctement le risque de comportement frauduleux et doit donc être faite par l auditeur de certification pour éviter de fausses déclarations concernant le type de matière utilisé et pour assurer l intégrité de la chaîne de surveillance des biocarburants produits à partir de déchets et des résidus. Diagramme pour la Certification de biocarburants provenant de déchets et de résidus nonagricoles Ce diagramme décrit la situation où les points d origine et les sites de collecte fournissent le point de collecte sur une base dédiée conforme au texte dans la partie 7. Page 12 sur 14

9. Annexes Déclaration 2BSvs pour le point d origine des déchets ou des résidus. Pour la production de biocarburants et bioliquides conformément aux exigences de la Directive Européenne 2009/28/CE (Sauf pour les marcs de raisin et les lies de vin produits en Europe où le bon de livraison a la même valeur qu une déclaration.) Je, soussigné, producteur initial de déchets ou de résidus M. / Mme... SOCIETE... ADRESSE... CODE POSTAL, VILLE... N DE SOCIETE... Déclare que : Conformément aux guides les plus récents publiés par 2BSvs concernant chaque catégorie de déchet / résidu, la biomasse que je fournis rentre dans la catégorie / dénomination suivante: Déchet, sous le nom... Résidu, sous le nom... Merci de préciser le type de déchet ou de résidu conformément à la législation nationale pertinente: - code lié au nom du déchet (voir par exemple la liste des déchets dans Annexe II d article R.541-8 du Code Environnemental, France) (http://www.legifrance.gouv.fr/affichcodearticle.do?cidtexte=legitext000006074220&idarticle=legiarti000006839995&datetexte=20120928) - Catégorie pertinente (pour les huiles et graisses animales, merci d indiquer la catégorie à laquelle la matière appartient (C1, C2 ou C3), selon les catégories définies par la Régulation (EU) 1069/2009, articles 8, 9 et 10. Page 13 sur 14

Et je declare que : Le lot qui a été vendu n a pas été mélangé avec d autres matières qui ne sont pas considérées comme des déchets ou des résidus, et/ou qui ne sont pas incluses dans les catégories détaillées cidessus et/ou dont les origines sont différentes. La règlementation, qui s applique à l identité et au transport des déchets, est respectée, et la documentation de transfert appropriée (documents de vente, documents de douanes...) est fournie pour chaque livraison. Les informations suivantes sont incluses dans la documentation: type de déchets, quantité, date de livraison, pays d origine des déchets / résidus, année de production des déchets / résidus. Et je déclare que Je maintiens la documentation à jour concernant toute information nécessaire pour démontrer que cette déclaration est correcte et fiable, et que je présenterai la documentation à tout organisme de certification approuvé par le consortium 2BS, à la demande de mon client, et le résultat est que la biomasse que je fournis ne contient que des déchets ou des résidus déclarés dans ce document, conformément aux critères de durabilité de la Directive Européenne 2009/28/CE et aux exigences du schéma volontaire 2BSvs. Lieu... Date... Signature NB: Cette déclaration est valable pour une livraison. Elle doit accompagner chaque livraison. Dans le cas d une livraison unique, elle devrait être archivée avec la documentation de vente. Lorsqu un contrat annuel est en place la déclaration peut être valable jusqu à une année de livraisons. Dans ce cas, le numéro de référence du contrat doit être inclus dans ce document et une copie de cette déclaration doit être émis et archivée aussitôt la première livraison faite. Page 14 sur 14