Garanties et services : les attentes des salariés et des entreprises



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Transcription:

Département Évaluation des Politiques Sociales Garanties et services : les attentes des et des entreprises Mars 2014 Synthèse des résultats du 10 ème Baromètre de la Prévoyance réalisé par le Crédoc pour le CTIP Léopold GILLES Pauline JAUNEAU Mars 2014

Contexte et méthodologie de l étude Depuis 1999, le CREDOC réalise à la demande du CTIP un baromètre sur les attentes des et des entreprises du secteur privé en matière de couvertures prévoyance et de complémentaire santé. L enquête a été réalisée en décembre 2013 par téléphone auprès de - Plus de 1000 du secteur privé - 1000 responsables d entreprises dont 500 entreprises de moins de 10, 200 d entreprises de 10 à 49 200 d entreprises de 50 à 249 100 d entreprises de 250 ou plus Selon l actualité, certaines questions évoluent d une année sur l autre, afin de mesurer l évolution des opinions. Cette année, une partie concernant la généralisation de la complémentaire santé a été intégrée.

Synthèse Prévoyance : plus de huit sur dix couverts par au moins une garantie Et près de neuf entreprises sur dix déclarent couvrir au moins une partie de leurs pour au moins un risque. Le risque le mieux garanti est l arrêt de travail avec 79% des entreprises et 73% des déclarant l existence de cette couverture. Suivent ensuite le décès et l invalidité, soit les risques les plus lourds. Les bénéficiant des garanties estiment à 40% qu il s agit d une protection et d une sécurité pour eux-mêmes et leurs proches. Et ils sont autant (39%) à déclarer qu il s agit d un «plus» en grande partie payé par l employeur. Figure 1 Garanties de prévoyance déclarées par les employeurs 1 et les 100% 80% 73% 79% 89% 85% 60% 52% 62% 61% 47% 46% 40% 33% 0% En cas de déces IJ en cas d'arrêt de travail Une rente en cas d'invalidité Une épargne retraite Au moins une garantie Salariés Entreprises (Au moins une partie des ) Source : CREDOC/CTIP, 2013 Sur l ensemble des répondants 1 Par tous les employeurs, toutes tailles confondues, garanties mises en place pour au moins une partie des.

Dépendance : Une faible couverture et peu d intérêt pour une couverture collective Un quart des se déclarent couverts par leur entreprise pour le risque de dépendance et un tiers des entreprises déclarent couvrir au moins une partie de leurs pour ce risque. Dans les deux cas, les comme les représentants sont nombreux à ne pas savoir si cette garantie est mise en place dans leurs entreprises (respectivement 36% et 30%). Les comme les représentants d entreprises seraient plutôt défavorables à la mise en place d une couverture dépendance dans le cadre de l entreprise : seuls 39% des y seraient favorables et 30% des représentants des entreprises. Ces résultats en baisse par rapport à 2011 sont potentiellement liés à l impact de la crise économique. Le prix de la complémentaire santé collective jugé raisonnable Six sur dix sont couverts par une complémentaire santé collective. Les deux tiers des entreprises proposent cette couverture à au moins une partie de leurs et 56% couvrent la totalité de leurs. Concernant le coût de cette complémentaire, les pensent le plus souvent payer le «juste prix» voire «pas cher» (respectivement 47% et 21%). Les représentants d entreprise ont été, quant à eux, interrogés sur les hausses tarifaires des dernières années. Ils ont jugé à 51% qu il s agissait d une répercussion des hausses de dépenses et des nouvelles taxes pesant sur les complémentaires santé. Sur la tarification, les sont partagés. La moitié est favorable au tarif unique et 43% au tarif proportionnel. L opinion est plus tranchée du côté des représentants d entreprises qui sont à 62% en faveur du tarif unique. La généralisation de la complémentaire santé : et employeurs donnent la priorité à la négociation en entreprise Les sont encore peu informés de la nouvelle loi de sécurisation de l emploi : près de six sur dix ont déclaré ne pas savoir que l entreprise avait désormais obligation de financer à 50% une complémentaire santé pour ses. A l inverse, sept entreprises sur dix sont au courant et même 90% des entreprises de 250 ou plus. Dans ce nouveau cadre, les ne disposant pas encore de couverture collective préfèreraient massivement que le niveau des garanties soit négocié au sein de l entreprise entre employeurs et (81%) plutôt qu au niveau minimum prévu par la loi. Les représentants des entreprises sont eux aussi favorables à des niveaux négociés de garanties mais dans une moindre mesure : 54%.

Niveau de garanties souhaité par les représentants des entreprises pour la mise en place de la complémentaire santé 100% 10% 9% 10% 13% 10% 80% 60% 52% 62% 54% 72% 75% 40% 0% 38% 1 à 9 29% 10 à 49 18% 50 à 249 12% 250 et plus 36% Ensemble Le niveau minimum prévu par la loi Des niveaux de garanties négociés Ne sait pas Source : CREDOC/CTIP, 2013 ; Sur l ensemble des entreprises. De la même façon, plus de huit sur dix souhaiteraient que les garanties les couvrent ainsi que leurs ayants droit ; les deux tiers des entreprises partagent cette opinion. L épargne retraite : des niveaux de diffusion élevés Deux tiers des bénéficient d un dispositif d épargne collectif et près de la moitié des entreprises déclarent l avoir mis en place. Pour les, cette épargne est aussi souvent une épargne salariale (63%) qu une épargne retraite (64%). Les entreprises ayant mis en place une épargne collective sont la moitié environ à proposer une épargne retraite et quatre sur dix, une épargne salariale. Cet écart peut s expliquer par l existence de dispositifs individuels d épargne retraite chez les. Il est alors possible que ces derniers ne fassent pas la distinction entre l épargne retraite collective et l épargne retraite individuelle. L action sociale : méconnue mais plébiscitée sur son principe Moins d un tiers des et un tiers des entreprises savent que les institutions de prévoyance développent une action sociale. Dans les entreprises, le taux est nettement plus important pour les grandes entreprises (environ six entreprises sur dix parmi les entreprises de 50 ou plus). Les de plus de 50 ans sont également mieux informés.

Qu ils en connaissent ou non l existence, les (83%) comme les entreprises (71%) estiment qu il est important qu un organisme assureur développe une action sociale. Ils sont également d accord pour juger que la prise en charge des frais de santé pour les personnes à bas revenus est une priorité (32% des et 36% des entreprises). En termes d action collective, ils choisissent la prévention et le dépistage en santé, pour les (33%) comme pour les entreprises (37%). La gestion paritaire garante de la bonne prise en compte des besoins des La gestion paritaire des institutions de prévoyance reste peu connue : un quart des et un tiers des entreprises savent que ces institutions sont gérées à la fois par les représentants des employeurs et les représentants des. Les trois quarts des ont pourtant une assez bonne image de la gestion paritaire. Les représentants des entreprises sont plus nuancés : 54% en ont une assez bonne image. La prise en compte des besoins des est la première raison donnée par ceux-ci à cette bonne image (67%). Les représentants des entreprises mentionnent diverses raisons : le fait que cette gestion permet de prendre en compte les besoins des (27%), que la décision est plus efficace car collégiale (21%) ou encore parce qu elle prend en compte les besoins des employeurs (21%). Figure 2 Image de la gestion paritaire (selon la taille de l entreprise) 100% 80% 16% 14% 5% 10% 8% 2% 14% 14% 16% 3% 9% 16% 60% 22% 21% 40% 49% 59% 67% 63% 51% 0% 3% 1 à 9 10 à 49 Une très bonne image Une assez mauvaise image Ne sait pas 2% 9% 50 à 249 Source : CREDOC/CTIP, 2013 ; Sur l ensemble des répondants 5% 3% 250 et plus Ensemble Une assez bonne image Une très mauvaise image