PROBLEMATIQUE DE LA MAINTENANCE BIOMEDICALE ET HOSPITALIERE
PLAN INTRODUCTION I- ETAT DES LIEUX II- DIFFICULTES III-PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS CONCLUSION
INTRODUCTION La conception, la réalisation et l exploitation d une structure sanitaire sont à la fois laborieuses et exigeantes au regard des multiples contraintes techniques qui s imposent. Leur mise en œuvre incombe surtout aux acteurs de l ingénierie hospitalière ; soient-ils de l ingénierie des bâtiments hospitaliers, de l ingénierie biomédicale et de l informatique médicale. C est essentiellement le rôle et les attributions majeures de la Direction des Infrastructures, des Equipements et de la Maintenance (DIEM) au sein du Ministère de la Santé. Si l absence de maintenance est une grave menace, sa promotion et son organisation sont des nécessités absolues. Toutes choses sans lesquelles la maitrise d exploitation et la survie des équipements, gages de pérennisation des investissements seraient compromises. Quel est l état des lieux actuel de la maintenance dans le secteur hospitalier?
ETAT DES LIEUX La politique de maintenance hospitalière, feuille de route, qui inspire l organisation et la mise en œuvre de la fonction maintenance dans l ensemble des formations sanitaires publiques est nécessaire pour une prise en charge efficace du plateau technique national. Sa mise en application, se justifie davantage au regard des investissements significatifs faits au profit de ces formations sanitaires. A l échelle nationale, cette politique est étroitement liée à la structure pyramidale des formations sanitaires.
ETAT DES LIEUX (suite 1) Ainsi au sommet de la pyramide, le Centre National Hospitalier et Universitaire (CNHU- HKM) et l Hôpital de la Mère et de l Enfant (HOMEL), disposent chacun d une unité de maintenance qui fonctionne tant bien que mal. Dans l ensemble, le personnel qualifié dans ces structures, est insuffisant. Le personnel existant, a besoin d une postqualification en techniques de maintenance hospitalière. Notons que, ces deux centres, bénéficient essentiellement de l appui technique de la Direction des Infrastructures des Equipements et de la Maintenance (DIEM) en matière d investissements relatifs aux nouvelles acquisitions. En ce qui concerne la maintenance, leurs responsables se basent sur la politique en vigueur, pour une organisation à l interne en fonction de leurs réalités propres.
ETAT DES LIEUX (suite 2) En effet, les Centres Hospitaliers Départementaux (CHD) disposent chacun d un atelier de maintenance relativement fonctionnel. Mais ces derniers ne sont pas tous animés par des techniciens en maintenance hospitalière. Bon nombre d acteurs du secteur, sont des techniciens de génie électrique, recrutés sur fonds propres des hôpitaux donc, ayant besoin de formations complémentaires. En réalité, les ateliers de maintenance des CHD, devraient être appuyés par les ateliers départementaux de maintenance. Mais, force est de constater que toutes les Directions Départementales de Santé (DDS) ne disposent encore pas d un atelier fonctionnel faute d infrastructure adéquate et/ou de personnel qualifié.
ETAT DES LIEUX (suite 3) Dans les Hôpitaux de Zone (HZ), la situation est presque identique. Elle se traduit par l absence de techniciens spécialisés en maintenance hospitalière. Les responsables de ces hôpitaux de façon autonome, ont donc recours aux prestataires externes pour résoudre de façon palliative leurs problèmes de maintenance. S agissant des CHD, des HZ et des CSC, la DIEM autant que faire se peut, leur vient en appui grâce aux crédits de transfert intitulés «Entretien et maintenance des équipements». A ce titre, face aux équipements lourds dont la prise en charge exige des compétences spécifiques, lorsqu elle est sollicitée, la DIEM motive de façon ponctuelle, la signature de bons de commande de maintenance entre le Ministère et des prestataires externes.
ETAT DES LIEUX (suite et fin) Pour ce qui est de la périodicité de la maintenance, les actions de la DIEM en faveur des formations sanitaires, ne se font encore pas conformément aux échéanciers souhaités. Le service de maintenance de la DIEM depuis bientôt dix ans, mène des activités de maintenance chaque année dans les centres de santé des différents départements. Ces équipes travaillent en étroite collaboration le cas échéant avec le service technique départemental concerné.
DIFFICULTES Les difficultés qui entravent les initiatives et le calendrier de maintenance de façon générale, sont d ordres budgétaire, matériel et technique. Elles se traduisent surtout par : - L insuffisance du budget alloué aux activités de maintenance à la DIEM ; - Le manque ou l insuffisance des ressources humaines qualifiées en maintenance hospitalière ; - L inexistence de matériels roulants pour les activités de maintenance ; - L inexistence d un outil logiciel de gestion de la maintenance (GMAO) ; - La non maîtrise de la technologie évolutive dans l industrie médicale ; - Le défaut de collaboration de certains fournisseurs/fabricants après la mise en service des équipements ; - La multiplicité des marques des différents équipements
DIFFICULTES (suite et fin) En outre, les prestataires privés sont souvent confrontés aux difficultés de non disponibilité des pièces de rechange sans pouvoir proposer des solutions alternatives. De plus, l instabilité du réseau électrique, la mauvaise qualité des installations électriques et de façon générale la négligence des contraintes techniques d installation lors de la réalisation d ouvrages neufs, couplées avec l absence de la culture de renouvellement du parc d équipements en cas de vétusté ou d obsolescence ne facilitent guère les travaux de remise en état d équipements tombés en panne. Aussi, la mise en œuvre de nouveaux projets d équipements non assortis de plans budgétisés de maintenance depuis la phase conceptuelle, liée à la lourdeur administrative récurrente constituent-ils des handicaps non moins lourds.
PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS Envisager sous peu l élaboration de documents stratégique tels que : Un référentiel des contraintes techniques d installation (contraintes architecturales, environnementales et d aménagement, sécuritaires et sanitaires) ; Un plan pluriannuel d équipement doublé d un manuel de procédures d acquisition des équipements ; Une politique de maintenance hospitalière. A cela doivent s ajouter la mise en place d outils logiciels de GMAO au niveau central et dans les directions départementales de la santé, l organisation d une veille technologique puis un plan de formations (initiale et continue)
CONCLUSION La valorisation de la fonction maintenance doit pouvoir régler à elle seule la question des acquisitions de qualité, leur mise en service efficace et durable puis la pérennisation des investissements Aussi nous permettra-t-elle de nous accommoder à la veille technologique qui nous évite de subir les innovations de l industrie médicale mais plutôt de les maitriser.
FIN MERCI POUR VOTRE ATTENTION