LES NEPHROPATHIES TUBULOINTERSTIELLES SIGNES ET CAUSES Pr Ag. Abdou NIANG UCAD, Dakar
OBJECTIFS 1-Définir les néphropathies tubulo-interstitielles (NTI). 2-Citer 5 causes de NTI aiguës. 3-Enumérer les signes cliniques, biologiques et échographiques des NTI chroniques. 4-Citer 2 causes congénitales et 3 causes acquises des NTI chroniques.
I INTRODUCTION Ensemble des manifestations cliniques et biologiques secondaires à une atteinte du tissu de soutien interstitiel et des tubes du rein. Aiguës ou chroniques NTI aiguës, réalise le tableau classique d une insuffisance rénale aiguë.
Plus souvent chroniques les risques de troubles hydro électrolytiques, leur lenteur évolutive et leur évolution fréquente vers l insuffisance rénale chronique.
II LES NEPHRITES TUBULO INTERSTITIUELLES AIGUES A / SIGNES Phase pré-anurique : l ingestion accidentelle de substance toxique ou à une infection ; Phase anurique * Au bout de 2-3 jours; précédée d oligurie croissante avec urines foncées, hématuriques.
* Puis l anurie s installe, elle va durer 6 à 28 jours. Cliniquement, c est le tableau d une anurie sans œdèmes, ni hypertension artérielle. Biologiquement: créatininémie et urée sanguine associée à des troubles hydro électrolytiques (hyperkaliémie, acidose ).
Reprise de la diurèse Entre 6e et le 21e: brutalement ou avec urines abondantes. Phase de guérison Guérison sans séquelles, les épreuves fonctionnelles rénales reviennent à la normale.
B/ CAUSES 2 groupes de causes essentielles : Les hémolyse aiguës les intoxications par substances néphro-toxiques.
1- Les hémolyses aiguës: : secondaires à La septicémie à bacille perfringenscompliquant un avortement provoqué. Les accidents de transfusion Certaines intoxications(amnite phalloïde) Fièvre bilieuse hémoglobunirique(rare) (rare): grave, survenant chez un paludéen traité par quinine.
2- Intoxications par substances néphro- toxiques : Mercure, tetachlorure de carbone, sulfamides 3- Autres : écrasements musculaires importants et brûlures étendues.
III LES NEPHRITES TUBULO INTERSTITIUELLES CHRONIQUES A / SIGNES 1/ Clinques : Le tableau clinique est habituellement pauvre pression artérielle est normale ou peu élevée pas d œdèmes un syndrome polyuro-polydipsique polydipsique (le malade urine et boit beaucoup).
2/ Biologiques La protéinurie est absente ou peu abondante (< 1g/24h), non sélective, typiquement de type tubulaire, fait essentiellement de protéines de faible poids moléculaire. La leucocyturieest est fréquente au compte d Addis, avec parfois la présence de cylindres leucocytaires au culot urinaire.
L hématurie est absente, en dehors d une complication intercurrente. La fonction rénale peut être altérée avec élévation de la créatininémie. Cette IR est lentement évolutive. Des troubles hydroélectrolytiques à type d hyperkaliémie, d acidose hyperchlorémique, de glycosurie normoglycémique ou de perte de sel.
3/ Imagerie médicale Les examens morphologiques ont un intérêt majeur pour le diagnostic des NTIC. L échographie rénalepermet de rechercher : des kystes rénaux (ou extra-rénaux) rénaux) des dilatations des voies excrétrices une lithiase rénale des anomalies des contours des reins
L Urographie intraveineuse(si la FR le permet) peut montrer: une atrophie rénale, symétrique ou non des anomalies de contours (déformations, encoches) une diminution de la distance cortico-papillaire des déformations calicielles, des images d addition au fond des calices (nécrose papillaire); Le scanner sans injection, est également performant pour étudier les contours.
B / CAUSES 1- Causes Congénitales Obstructions et uropathies malformatives (reflux vésico-urétéral) Héréditaires (cystinose, hyperoxalurie, maladies polykystiques du rein).
2- Causes acquises - Infectieuses - Toxiques et médicamenteuses - Métaboliques - Autres
2- Causes acquises Infectieuses (pyélonéphrite chroniquesecondaire à * infection bactérienne chronique ou * à un obstacle sur les voies excrétrices urinaires)
Toxiques et médicamenteuses analgésiques: consommation chronique > 2-3 kgs de phénacétine, ; anti-inflammatoires inflammatoires(aspirine ou association), lithium, ciclosporine néphropathie des balkans (ochratoxine); herbes chinoises, produits traditionnels africains???
Métaboliques (goutte, hypercalcémie, hypokaliémie) Autres: drépanocytose, myélome, sarcoïdose