L élevage porcs face au défi la double performance Les jeux mobilisés par la conception s élevages main La vian porc est, sous ses différtes formes, la plus consommée France, assez loin vant la volaille et la vian bovine. Elle le doit à son prix attractif et à la gran diversité s produits charcuterie qui permet séduire nombreux consommateurs. Au fil s ans, les élevages porcs ont montré leur capacité à évoluer, dans leur dimsion, leur organisation et leurs pratiques, pour répondre aux mans du marché, aux questions posées par la protection l vironnemt, partie traduites par s évolutions réglemtaires et, plus généralemt, aux atttes sociétales. La production porcine a fortemt augmté au cours s décnies 60 à 90 pour répondre à une man importante et rattraper un retard notable développemt technique, dans un contexte déficit du pays vian porc. Un plan national rationalisation la production a été mis place par les Pouvoirs publics pour courager le développemt un modèle technique production porcine s est ainsi ssiné, familial par sa taille, la nature sa main-d œuvre et l origine ses capitaux, et, c est-à-dire réalisant toutes les étapes nécessaires à la production d un porc stiné à l abattage (reproduction, élevage s jeunes animaux et graissemt). En 994 fin, la production porcine française a rejoint la consommation nationale, témoignant l efficacité économique ces choix. Cepdant, la conctration géographique et structurelle qui a accompagné cet essor la production a accru les impacts sur l vironnemt. Pour remédier à cela, nombreuses mesures réglemtaires ont été instaurées à partir s années 90. Cette situation a été à l origine fortes limitations à l investissemt avec pour conséquces, 2 décnies, une obsolescce croissante s outils production incohérce s chaînes bâtimts du fait s obstacles opposés localemt à la construction/restructuration, déficit technologique, vieillissemt s structures Dans le même temps, les atttes la société vers l élevage se sont développées dans le ss d une réduction core plus forte s impacts l activité sur l vironnemt, mais aussi d une atttion plus gran portée aux conditions vie s animaux, à leur bi-être. Un nouveau sursaut est donc nécessaire pour restaurer la compétitivité l élevage français. Ces nouveaux élevages doivt retrouver une cohérce organisationnelle et une actualité technique nécessaires à leur durabilité économique, même temps qu ils doivt répondre aux mans sociétales (protection vironnemtale, biêtre animal, ). Les technologies, déjà disponibles ou core à vir, permettt d atteindre ces objectifs. Ce documt ssine, à travers un exemple-type qui mobilise différtes solutions techniques, les contours l élevage porcs morne, capable conjuguer performances économique et vironnemtale.
Conception générale d un bâtimt d élevage prototype L élevage 7 présté bans ici, dit, rassemble les 3 phases d élevage qui peuvt parfois être réalisées sur plusieurs sites le naissage insémination, et mise bas s, allaitemt s porcelets, 40 le post-sevrage recevant les porcelets leur sevrage vers d âge, à un poids 8 kg, jusqu à 70 d âge et un poids d viron 30 3kg, l graissemt les porcs croissance puis leur sortie post-sevrage jusqu à leur départ pour au DAC qui reçoit l abattoir au poids d viron 6 kg et à un âge moy 80. En règle générale, un élevage porcs comprd différts bâtimts, spécialisés chacun pour un type d animal (truie, porcelets, porcs croissance), pour les reproducteurs, pour un état physiologique (, mise bas et allaitemt). Cette conception permet d adapter les surfaces et équipemts aux besoins s animaux. Elle définit une stocks d animaux/capacités s bâtimts, séquorganisation générale l élevage (gestion s flux, adéquation çage du travail) et permet aussi une meilleure gestion sanitaire, notammt séparant, d une part, les reproducteurs s animaux croissance et, d autre part, les bans d animaux d un même type. En effet, selon un usage systématisé désormais puis plusieurs décnies pour assurer un bon ordonnancemt 7 bans bâtimts, 7 bans le troupeau est conduit bans regroupant s animaux du même s flux dans les différts 7 bans 7 bans 7 bans âge ou du même sta physiologique. La cohérce s capacités relatives s différts types locaux est esstielle au respect cette organisation 2etmaternités à l application règles sanitaires strictes («tout plein/tout vi»). 22maternités 40 maternités 40 3 plusieurs bâtimts satisfait 40 40 40 Enfin, s agissant s bâtimts eux-mêmes, la segmtation les exigces pré 3 33 effet 3 vtion contre l incdie les compagnies d assurances limitt la surface par bâtimt à 000 m², sauf au DAC si celui-ci dispose murs coupe-feu. au DAC au au DAC audac DAC Dans la mesure du possible, la conception et l agcemt s bâtimts d élevage doivt ménager la possibilité d évolutions ultérieures, telles qu un agrandissemt ou un simple ajustemt capacité pour s adapter à l amé 7 bans lioration s performances zootechniques. L agcemt et le dimsionnemt s bâtimts et d élevage sont illustrés ici retant le cas d un élevage maternités préstes, 2, conduit 7 bans, avec un sevrage s porcelets à. 40 Cette dimsion d élevage répond à s impératifs sociaux et économiques. En offrant du travail pour 2 ou 3 personnes, 3 ellepermet aux éleveurs s organiser pour disposer temps libre (week-ds, vacances). L obttion bonnes per formances techniques est facilitée par la possibilité spécialiser certaines tâches. au DAC Pour la conduite s, le choix 7 bans est le plus courant ( partie raison sa souplesse et la facilité offerte pour recycler les retours chaleur après une insémination infructueuse), mais d autres choix sont possibles, notammt lorsque la dimsion l élevage vit plus importante (500 ou +). 7 bans 7 bans 7 bans 77bans 7 bans bans 22maternités 40 maternités 40 40 40 au DAC au DAC au au DAC 2 maternités audac DAC 40 7 bans au DAC Bâtimt naissage 40 3 33 3 3 3 Bâtimt post-sevrage Bâtimt d graissemt c est-à-dire 7 bans le nombre bans, détermine le nombre nécessaire pour l élevage Le type conduite, 7 bans 7 bans s animaux. En effet, avec une conduite 7 bans, il arrive un nouveau lot porcelets tous les 2 tandis que si 7 7bans bans l élevage était conduit 4 bans l écart tre 2 lots serait 35. De plus, le nombre affectées à un sta physiologique donné dépd égalemt s performances techniques et, plus particulièremt, du temps nécessaire pour amer les animaux au poids recherché. Dans l exemple, les performances techniques retues corresponnt à celles obtues actuellemt par les 20% s élevages les meilleurs (GTE-GTTT). Ainsi, 49 présce post-sevrage sont nécessaires pour que les porcs atteignt 30 kg auxquels s ajoutt 5 vi sanitaire pour le nettoyage/désinfection la ; soit un total 54. Or, un nouveau lot d animaux arrivant tous les 2, le nombre nécessaire est 54/2 = 2,6 soit 3 post-sevrage. Pour l graissemt, le même calcul conduit à 6 (dédoublées ici ).
Bâtimt naissage zoom sur les techniques disponible Salle d attte -gestante 2 3 4 2 L air est extrait sous le caillebotis (extraction dite basse). Ceci réduit la conctration ammoniac dans la. Une cheminée sur 2 est équipée d un échangeur chaleur 2 afin réutiliser les calories dégagées par les animaux, permettant se passer du chauffage que l accroissemt surface dû aux normes bi-être 203 rdait sinon nécessaire. Les sols s bâtimts d attte- et reçoivt s caillebotis béton 3. Ce matériau, soli et économique, permet d offrir un niveau confort satisfaisant pour les animaux (surfaces d appui importantes ) et d assurer la propreté s sols. Les sont alimtées par un distributeur automatique conctrés (DAC) 4 qui ajuste les apports aux besoins chaque animal.
s aujourd hui et main Salle maternité 6 8 7 5 Chaque case maternité est équipée d une niche à porcelets 5 qui régule le chauffage selon la température mesurée au niveau la peau s porcelets. Cet équipemt améliore le confort s et s porcelets et permet réduire la consommation d énergie 40 MWh, soit 3 200 euros par an. Des doseurs individuels 6 mesurt les quantités d alimt distribuées et autorist ainsi un suivi du comportemt alimtaire s. Ils permettt réduire le gaspillage alimtaire, ce qui améliore le bilan économique mais aussi vironnemtal l élevage. En effet, la consommation d alimts représte plus 60 % la consommation d énergie globale (directe et indirecte*) nécessaire à la production du porc. La vtilation l semble du bâtimt est assurée par s vtilateurs «économes» 7 dont la consommation est 85 % inférieure à s équipemts plus convtionnels, ce qui correspond dans ce bâtimt à une économie 34 MWh ou 2 250 euros par an. Les sols s couloirs sont caillebotis béton et ceux s cases maternité caillebotis «mixtes» 8 (plastique pour les porcelets, métal robé sous la truie). * Energie directe énergie consommée sur l exploitation (électricité, gaz, fioul, bois, ) ; Energie indirecte énergie consommée amont l élevage pour la production et l acheminemt s intrants (alimts, grais, etc.
Post-sevrage et graissemt zoom sur les solutions maîtrise vironnemtale et énergétique Salle post-sevrage 9 0 La vtilation est ctralisée l air est extrait l semble s ou 2 points du bâtimt et non plus par. Cette technique offre la possibilité d installer différts équipemts - laveur d air 9 pour capter dans l air sortant, une partie s composés odorants et l ammoniac, - échangeur chaleur (transfert calorique tre airs trant et sortant) - et/ou pompe à chaleur 0 (économie d énergie et meilleur confort thermique s animaux). Le laveur d air 9 traite l semble l air extrait s locaux post-sevrage et d graissemt. Cette technique permet réduire fortemt les nuisances olfactives et capturer 70 % l ammoniac contu dans l air sortant s bâtimts (produit par la fermtation s déjections). La totalité du sol graiss est constituée caillebotis En post-sevrage, le caillebot plastique pour assurer un aux animaux fragiles que so Les consommations d électricité sont 8 000 kwh ; elles serait plus 000 kwh si aucun équipemt spécifique n avait été mis place. Au total, l semble ces équipemts (vtilation ctralisée, laveur d air, pompe à chaleur et échangeurs) permet donc d économiser plus 80 000 kwh d électricité par an. Le lavage d air réduit outre annuellemt 7 tonnes la quantité d ammoniac volatilisée. Enfin, cette économie d électricité 82 000 kwh permet d éviter le rejet dans l atmosphère d un peu plus 6 tonnes d équivalt CO 2.
Salle d graissemt 4 3 emt béton. is est robé meilleur confort nt les porcelets. Une gaine vtilation ctralisée permet d extraire l air s sous les caillebotis 3. Cette technique utilise s turbines 4 (vtilateurs grand diamètre) aux performances énergétiques bi supérieures à celles s vtilateurs classiquemt disposés dans les. La consommation d électricité pour la vtilation est alors réduite 65 %. Une pompe à chaleur 0 puise les calories contues dans l eau du laveur d air pour chauffer ( totalité) les post-sevrages. Cette technologie permet réduire 65% la consommation d énergie l élevage pour le chauffage. D autres solutions pour réaliser s économies d énergie existt niches pour les porcelets post-sevrage, panneaux béton à isolation rforcée, récupération d énergie dans les préfosses sous les caillebotis, conduite s animaux début d graissemt double nsité (la ban est élevée sur la moitié la surface pdant les premières semaines afin faciliter le mainti températures adéquates à dépse d énergie minimale), etc. Elles sont répertoriées dans le Gui du bâtimt d élevage à énergie positive (IFIP, 203, 64p - www.ifip.asso.fr).
La gestion s effluts L élevage présté ( et leur suite avec s performances correspondant aux 20% s élevages les meilleurs) produit annuellemt viron 25 tonnes d azote, 5 tonnes phosphore et 8 tonnes potassium. Pour respecter l équilibre la fertilisation (avec une tolérance limitée à 0 %), le phosphore est le facteur limitant, nécessitant un plan d épandage d un peu plus 200 ha (un peu plus 50 ha pour l azote).si l accès à ces surfaces d épandage n est pas possible, l éleveur peut recourir à un procédé traitemt son lisier. Plusieurs techniques peuvt être mobilisées pour transformer/conctrer/exporter les diverses fractions. Une séparation phases mécanique (décanteuse ctrifuge) permet capturer dans un produit soli viron 20 à 25 % l azote et 80 % du phosphore. Elle peut être suivie d un traitemt biologique par boues activées qui permet libérer dans l atmosphère viron 70 % l azote du lisier (sous une forme diazote N 2, non polluante). En considérant pour l exemple que 60 % du lisier doivt être traités (soit viron 4 000 m 3 /an), le tableau suivant préste les flux matières qui résulterait la mise œuvre ce procédé. N (kg) P (kg) K (kg) Situation initiale 25 82 4 724 8 202 dont quantité dans le lisier à traiter 5 09 8 834 0 92 Volatilisation dans l'atmosphère l'azote sous la forme N 2 0 576 0 0 Nitrification/ dénitrification par boue activée avec décanteusectrifuge Soli issu ctrifugeuse («exporté») 3 73 7 068 3 Liqui à épandre après traitemt (irrigation ou autre) 360 767 9 60 Lisier non traité restant à épandre 0 073 5 890 7 Quantité totale à épandre 433 7 656 6 89 Surface nécessaire sans traitemt 20 hectares Surface nécessaire avec traitemt 05 hectares Bi que le procédé ci-ssus soit le plus courant, d autres solutions existt ainsi, une conception différte s bâtimts incorporant un racleur V (lèvemt du lisier frais par un rabot mécanique placé sous le caillebotis) permet séparer à la source les fèces et les urines (schéma). La fraction soli, contant plus 90% du phosphore et 55% l azote, peut être exportée hors l élevage après compostage ; le liqui est épandu localemt. Les fèces sont raclées jusqu bout pour être suite convoyées vers une zone stockage extérieure. Les urines s écoult par gravité dans la fte ctrale vers une cuve dédiée pour être épandues ou exportées hors l exploitation. Le laveur d air et le traitemt s déjections par boues activées (dimsionné ici pour traiter 60 % du lisier) permettt réduire les émissions d ammoniac dans l air 32% et les rejets par le lisier 55% pour l azote et 48% pour le phosphore. De même, pour réduire les émissions d ammoniac et gaz à effet serre, s solutions peuvt être mises œuvre, complémt du lavage d air - couverture s fosses stockage, - raclage V du lisier sous les animaux (schéma ci-ssus), - épandage par fouisseur ou par pdillard, - méthanisation à la ferme, etc
Investir pour maintir la compétitivité La croissance dynamique s périos précéntes a laissé place à un recul continu la production porcine puis 997. Une gran partie s porcheries françaises a été construite dans les années 80-90. Ces constructions ancines sont aujourd hui dépassées techniquemt et n offrt plus tou s conditions optimales travail pour l éleveur, ni vie pour les animaux. Réinvestir et morniser sont donc ux nécessités. De nombreuses techniques, dont ce documt donne un aperçu, existt aujourd hui pour améliorer la performance économique et vironnemtale s élevages porcs. D autres sont développemt tel l élevage précision qui va permettre mieux adapter les soins et apports (d alimts, médicamts ) aux besoins individuels s animaux, réduisant ainsi la variabilité non maîtrisée s performances et s rejets. En plus d une réduction s émissions et s consommations d énergie, ces technologies améliort l ambiance et la situation sanitaire dans les bâtimts et, par là-même, les performances et le confort s animaux. Dans s bâtimts neufs, on peut tabler sur s performances techniques atteignant le niveau actuel s 20% s élevages les meilleurs (tableau). Ces progrès permettt d amortir s emprunts plus élevés d au moins 000 euros par truie préste. Performances techniques moynes et s 20% s élevages les meilleurs Moyne 20% meilleurs Supplémt permis par l amélioration la performance Marge Montant emprunté 2 Truies préstes/élevage 96 244 - - Porcs produits/ préstes/an 22,4 25,3 86 2 070 Indice consommation global 3 2,88 2,76 95 060 Pour une marge sur coût alimtaire à prix du porc et l alimt intiques tre les élevages Source IFIP-GTE, naisseurs-graisseurs 2 Emprunt sur 5 ans au taux 4% 3 L indice consommation est la quantité d alimt nécessaire pour produire un kg porc vif. Malgré cela, au vu du montant l investissemt nécessaire pour un élevage tièremt neuf doté s équipemts adéquats pour réduire les impacts vironnemtaux (tableau), la rtabilité peut être difficile à atteindre, même avec s performances techniques très supérieures à la moyne. Il faut donc, chaque fois que c est possible, morniser les élevages existants pour améliorer leur efficacité technique, les conditions travail, les conditions vie s animaux et réduire leurs impacts sur le milieu par la mise œuvre techniques mornes à l efficacité avérée. Mais, dans certaines situations (élevage très vétuste, localisation inappropriée ), la construction d élevages neufs doit rester possible. Montant l investissemt dans un élevage neuf Bâtimt (hors équipemts spécifiques pour améliorer la performance vironnemtale) 2, millions Laveur d air et station traitemt par boues activées (60 % du lisier traité) 000 Niches pour les porcelets maternité, échangeurs chaleur air/air, pompe à chaleur pour chauffer les post-sevrages, vtilateurs économes maternité, vtilation ctralisée post-sevrage et graissemt 5 000 IFIP - Institut du Porc La Motte Vicomte B.P. 3504 3565 Le Rheu Cex Tel +33 (0)2 99 60 98 20 www.ifip.asso.fr Contact Bâtimt et énergie michel.marcon@ifip.asso.fr - Economie s élevages christine.roguet@ifip.asso.fr