Visite du quartier Lyon confluence Document à l usage des professeurs d arts plastiques. Le quartier de la confluence est en pleine mutation, il fait l objet d un projet très ambitieux dans lequel des architectes de renom sont impliqués. Toutes les réalisations sont récentes, en chantier ou en projet, dès à présent, (octobre 2013) le quartier peut être visité. L office de tourisme de Lyon propose une visite à 5 par élève. De nombreux documents sont disponibles en ligne et permettent de préparer vous-même une visite très intéressante avec des élèves de tous âges. Pour vous aider dans la préparation d une visite du quartier, voici un itinéraire de deux kilomètres avec 5 points d arrêt, prévoir 2 h pour avoir un aperçu d ensemble.
1. Le siège d Euronews Conçu par le cabinet d'architecture Jakob + MacFarlane, le futur siège d'euronews sera un bâtiment à forte valeur emblématique tout comme le musée des Confluence visible depuis les quais de Saône. Sur le quartier des Docks, le Groupe Cardinal principal promoteur du quartier confluence a réalisé successivement le siège du Progrès (12 000 m2), les sièges de DDB et Communiquez au sein du Bâtiment des Douanes (4 000 m2), la Maison de la Radio (4 000 m2), le siège de son groupe dans le cube orange (4 000 m2). Quelques pistes d observation/analyse avec les élèves :. Montrer le logo d Euronews. Se questionner sur l utilité des ouvertures. Montrer un élément du futur mur rideau. Montrer d autres réalisations de Jacob + Mc Farlane. Montrer une architecture à valeur emblématique comme le Guggenheim Museum à Bilbao de F Gehry
2. Le cube orange Imaginé par le cabinet d architectes Jakob+MacFarlane, le Cube Orange joue avec les formes, les volumes et donne de nouvelles perspectives à cette ancienne zone portuaire de la Confluence. Quelques pistes d observation/analyse avec les élèves :. Observer les témoins de l ère industrielle, pont roulant, rails etc.. Sur le cube orange, faire distinguer les principales perturbations volumétriques à partir du cube initial.. Observer le plan intérieur et le rapport intérieur/extérieur (images disponibles en ligne)
3. Point de vue sur la place nautique LES GRANDES LIGNES DE LA 2ÈME PHASE DU PROJET URBAIN Source : http://www.claudinecolin.com/fr/agence Principes d'aménagement urbain. La proposition résolument contemporaine de l équipe d architectes-urbanistes suisses Herzog & de Meuron associés au paysagiste Michel Desvigne, s est appuyée sur une étude phénoménologique du lieu et de son histoire. Respectueuse de l identité de Lyon et de l histoire industrielle et logistique de La Confluence, elle renouvelle la ville sur elle-même. Le concept développé présente deux parties aux caractéristiques urbaines distinctes : le «quartier» - un nouvel ensemble urbain qui prolonge le tissu urbain lyonnais dense dans la dernière zone non développée du centre ville et le champ un espace à prédominance verte, lequel complète le noyau de la ville à la pointe sud de la péninsule entre Rhône et Saône. Enfin, les liens, ponts, passerelles et rues ont fait l objet d une réflexion spécifique présentée dans ce dossier. Le quartier du marché: le ville dense. Lyon présente des formes de villes variées, fruit d une longue histoire urbaine. De la renaissance aux quartiers post-industriels, la forme de l îlot évolue. Dans l hypercentre, la ville est compacte, les ilôts sont fermés. Sur la rive gauche du Rhône, l espace était moins contraint ; le quartier des Etats-unis à Gerland se compose d îlots ouverts caractéristiques de l époque des citésjardins. La proposition pour La Confluence s inspire de ces influences pour dessiner une nouvelle forme de ville, variée, ouverte, surprenante. Ici, pas de standard de hauteur ; certains bâtiments s élèvent pour offrir aux futurs habitants des vues inédites sur leur ville et l environnement. D autres, plus bas, offrent intimité et douceur. Les îlots. Ces îlots urbains aux typologies variées, destinés à accueillir logements et bureaux, occupent en grande partie l emprise de l ancien marché de gros. Certaines des halles du marché sont conservées, contribuant ainsi, avec leur caractère industriel, à l identité du nouveau quartier, et à l installation d équipements et d activités adaptés. Les nouveaux bâtiments présentent un choix important de typologies : des structures basses correspondent à l échelle des halles existantes, des constructions de hauteurs intermédiaires s inscrivent dans la continuité de la ville historique ; enfin, des immeubles plus hauts offrent des vues panoramiques et libèrent des espaces ouverts plus généreux au sol. Des cours jardinées. Le quartier du marché est parsemé d espaces ouverts au caractère intime, interconnectés par des cheminements piétons à travers tout le quartier. Ces espaces sont des cours jardinées. une forte présence végétale est assurée par des bosquets d arbres d espèces nobles - chênes et frênes - qui laissent passer la lumière. Ces cours jardinées sont des vrais lieux de vie et d échange où la vie de quartier s installe. La présence de fontaines rappelle la situation privilégiée de la Confluence entre les fleuves. Côté rue, des trottoirs de largeurs variables s élargissent jusqu aux bâtiments en retrait. Ils créent des espaces publics plus fluides pour les piétons et des situations différentes selon l implantation des bâtiments. La place centrale. Le plus grand de ces espaces ouverts prolonge le grand geste de la place nautique dans le nouveau quartier. Il crée également un trait d union avec le siège de la Région et l équipement public en fond de scène de la place. Cette place centrale s inscrit dans la tradition des grandes places lyonnaises, et plus largement du sud-est de la France, par son sol en stabilisé et ses grands arbres. Des «clairières» rendent possible l organisation d événements. Exceptionnellement, de grands événements métropolitains pourront investir les deux places réunies. Place du quartier du marché et parvis de l hôtel de région, entièrement dédiée aux piétons, la place représente environ un hectare. Le champ. La pointe sud de la Confluence constitue un espace singulier dans la géographie lyonnaise. L ouverture sur les grands paysages laisse deviner la rencontre de la Saône et du Rhône. Témoins de cette exception urbaine, les rues n ont plus la même rigueur rectiligne, à l image du Cours Charlemagne qui dessine une courbe généreuse. Sur le plan paysager, le «champ» s assimile à un grand espace vert dans lequel viennent s insérer des bâtiments de faible hauteur. Le projet s inspire de la situation historique du site avant le remblaiement, où les bras du Rhône et de la Saône s enchevêtraient. Ce paysage de méandres implique à la fois un réseau hydraulique et une structure végétale. L'eau. Le projet prévoit la création d un système de noues qui réintroduit certaines des conditions historiques de la Confluence et définit en même temps l emprise des futures parcelles. Ce système organise ainsi la gestion des eaux pluviales. Des jardins filtrants le long du Rhône traitent les eaux grises. Le végétal. Le champ sera planté de façon dense avec des essences de bord d eau comme des aulnes, des peupliers ou des saules. Des prairies sèches ou humides occuperont la plupart des sols et des cordons de jeunes saules arbustifs sépareront les cheminements piétons publics des parcelles privées. un paysage à très forte composante végétale s installe, créant l illusion
d un parc urbain habité qui s étend continuellement tandis que les infrastructures commencent à se réduire. Cet espace vert renforce la majesté et la singularité du lieu ; il recrée, par le paysage, un lien entre Rhône et Saône et met en scène le caractère exceptionnel de la pointe. Le bâti. Le projet propose de conserver et de rénover des entrepôts existants ; leur reconversion permettra d installer des activités rapidement. Le champ prévoit également d accueillir un ensemble de bâtiments de hauteur variable (R+2 à R+7) pouvant accueillir des résidences pour chercheurs et des activités économiques. Enfin, il offre la possibilité à terme d accueillir deux tours à usage mixte lorsque les conditions seront réunies. Cette paire de tours, finement proportionnées, marquerait la fin de l axe principal de la ville (Cours Charlemagne- rue Victor Hugo, rue de la république ) et prendrait pleinement avantage de ce site privilégié par sa localisation et ses vues. Infrastructures et cheminements. Lorsqu il traverse le champ, le cours Charlemagne prendra un caractère particulier : aménagement de pistes cyclables, végétalisation des abords accompagnent le prolongement du tramway. A l intérieur du champ, les infrastructures de déplacement s assimilent à des chemins, voiries partagées pour les uns, cheminements piétons pour les autres. Quelques pistes d observation/analyse avec les élèves : Parler ici des grandes tendances dans l architecture contemporaine : Les courbes associées aux obliques. Elles sont peu visibles autour de la place nautique, mais le futur musée des confluences dessiné par Coop Himmelb(l)au offre un bel exemple. Voir également à proximité le pont Raymond Barre. Juxtaposition/imbrications. Monter par exemple les habitats sociaux à Champigny sur Marne dessinés par Edouard François1a et le showroom de Herzog et Meuron à Weil1b. Planche 1 Le porte à faux. Montrer par exemple la villa Méditerranée à Marseille de Stephano Boeri 2a ou «the balancing Barn à Thorington Suffolk de MRDV Planche 2b Hétérogénéité des matériaux en façade. Montrer par exemple la tour Horizon à Boulogne Billancour de Jean Nouvel 3a et l éco-quartier à Limel Brevanne Planche 3b
4. Immeuble Amplia Conçu par Florence Lipsky Source : http://blogs.grandlyon.com/plan-climat/2013/02/13/habitat-lyon-confluence-positive/ Le premier bâtiment de logements à énergie positive de Lyon propose 66 appartements dont 15 en logement social avec jardin privatif collectif. Élaborée en partenariat avec l Ademe et Serl@énergies, la conception de la résidence d habitation bénéficie des dernières technologies en matière de développement durable, tant dans leur conception que dans l utilisation de matériaux pérennes et leur facilité d usage et d entretien. Le projet intègre notamment 115 m² de capteurs solaires à eau chaude et plus de 800 m² de panneaux photovoltaïques. Amplia s est vu décerner le label Habitat et Environnement option performance BBC Effinergie pour le travail effectué sur l isolation phonique. Une attention toute particulière a été portée à la bioclimatique. De l emplacement du bâti à l orientation des façades en fonction des vents dominants, chaque critère a été soigneusement étudié afin d exploiter au mieux le potentiel de ventilation et d ensoleillement du bâtiment et d augmenter sa qualité d usage à toutes les heures de la journée Un appartement à forte performance énergétique exige une adaptation des comportements et des changements d habitudes de vie des résidents. Aussi, dès leur arrivée dans la résidence, propriétaires et locataires se sont vu remettre un guide pratique assorti de précieux conseils pour utiliser au mieux les fonctionnalités de leur logement et minimiser les dépenses énergétiques. Amplia devrait afficher des charges comprises entre 9 et 10 euros/m²/an (chauffage inclus), soit 25 % de moins que dans un logement traditionnel. Quelques pistes d observation/analyse avec les élèves :. Envisager les questions d éco-quartier et d implications des questions sociales et environnementales.. Utiliser le document en ligne suivant : http://www.blog-habitat-durable.com/article-a-lyon-confluence-amplia-s-implantepositivement-114920746.html
5 L hôtel de région Christian de Portzamparc Source : http://www.lecourrierdelarchitecte.com/article_1926 Assumant «un travail en creux», Christian de Portzamparc évoque volontiers son adolescence rennaise et la recherche de briques à creuser. Nostalgique, la volumétrie intérieure n en est pas moins la réussite du projet. «Tous les bâtiments sont reliés à l image d un serpent. Il s agissait d assurer la flexibilité et la continuité nécessaire à ce programme», indique-t-il. Tout, ou presque, invite donc le citoyen à franchir le pas, à déambuler au sein de la «grande allée» ou du «plateau» destiné à accueillir quelques expositions temporaires. Le projet s apprécie alors par sa volumétrie (38000 m2 de bureaux), ses articulations et ses parcours ponctués de placettes comme autant de «zones de convivialité», de passerelles et des jardins tantôt d hiver, tantôt suspendus. «On peut atteindre une plasticité élégante avec des espaces continus», soutient l architecte. Néanmoins, au raffinement de la masse ne s accordent pas ceux du détail. Quelques pistes d observation/analyse avec les élèves :. Observer comment cet immeuble est couvert sur le quartier environnant et comment il entre en dialogue avec l immeuble non moins imposant du Pôle loisirs.. Présenter les réalisations de C. De Portzamparc et en particulier le projet prévu pour l esplanade de Grenoble. Réalisation E. Amet Professeur d arts plastiques La Côte St André
Planche1 Juxtaposition/imbrications Habitats sociaux à Champigny sur Marne Edouard François Showroom à Weil Herzog et Meuron
Planche 2 Porte-à-faux villa Méditerranée à Marseille Stephano Boeri Balancing Barn à Thorington Suffolk MRDV
Planche 3 Hétérogénéité des matériaux en façade. Tour Horizon à Boulogne Billancour de Jean Nouvel Eco-quartier à Limel Brevanne