Ecole Nationale de Commerce et de Gestion. L impact du développement durable sur la stratégie de l entreprise



Documents pareils
La RSE au service de la stratégie de l entreprise et de la création de valeur

Les basiques du Supply Chain Management

Bâtir un système intégré

Charte Mutuelle Existence

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES

Outil de veille environnementale

Vision transversale et action cohérente pour la protection de l Environnement

METTRE EN PLACE UNE DÉMARCHE RSE :

22 avril l investissement responsable de la maif

Systèmes de Management Intégré (SMI) Instrumentation, Contrôle et Management des Systèmes

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix!

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte

Veuillez recevoir, Monsieur, l expression de ma considération distinguée.

Pourquoi la responsabilité sociétale est-elle importante?

L AUDIT DE L ETHIQUE DES AFFAIRES,

COMPTE-RENDU DE LA CONFERENCE-DEBAT

La gestion des seniors dans l entreprise : Quels enjeux? Quelles actions?

Pré-diagnostic du Développement Durable

Comment évaluer une banque?

Plan d action de développement durable Le développement durable, une question de culture

Analyse du comportement individuel et collectif des professionnels. des professionnels forestiers face aux risques

Développement durable et PME. Introduction à la démarche

Les ressources numériques

Étude Pré-salon auprès des investisseurs décideurs actifs

Baromètre Responsabilité Sociale et Environnementale du Secteur Automobile

Tirer parti des renseignements sur les clients : leçons tirées des réalisations en matière de services bancaires au consommateur

DIRECTION DES ACHATS RESPONSABILITÉ SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE. Ensemble, agissons pour des achats responsables

Le mécénat des PME et PMI dans le secteur de l environnement

Chapitre 1 Comprendre l évolution du marketing

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde

CHARTE RESPONSABILITE SOCIALE DE L ENTREPRISE MAJ : 2013

L ISR Investissement. LES MINI-GUIDES BANCAIRES SEPTEMBRE 2012 ÉPARGNE. Le site pédagogique sur la banque et l argent

P résentation. L ensemble des concepts et des outils de la Gestion des Ressources Humaines. La Gestion des Ressources Humaines (collection Les Zoom s)

Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris

FCPR LCL PME EXPANSION 2. Compartiment BP INVESTIR DANS DES SOCIÉTÉS NON COTÉES POUR ACCOMPAGNER LE DÉVELOPPEMENT DE PME

Novembre Regard sur service desk

CREATIVE WORK VALORISATION DE LA PI

Cadrer la stratégie boursière

La crise écologique. Perspectives anticapitalistes pour la préservation de la vie sur Terre

TROPHEE RSE DE LA PROFESSION COMPTABLE 2014 CATEGORIE MEILLEURE DEMARCHE RSE

Master "Generating Eco Innovation"

Le coût des politiques climatiques. Double dividende ou coûts excessifs?

ENTREPRISE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

DEVELOPPER VOTRE POTENTIEL CREATIF

Notre façon d investir n est pas seulement une question d argent

Comité consultatif sur l application des droits

LE MARKETING RELATIONNEL ET LA GESTION DE LA RELATION CLIENT

Engagement 2014 : une ambition forte et sereine, une croissance organique rentable

sofipaca UNIVERSITE D ORAN ES SENIA Michel POURCELOT FEVRIER

Formation de dirigeant de PME

Le scoring est-il la nouvelle révolution du microcrédit?

AU CŒUR DE LA SOCIÉTÉ

Les journées de l écotourisme en Provence-Alpes-Côte d Azur 5 et 6 mai 2011 Aiguines (83) et Moustiers-Sainte-Marie (04)

Bien vivre, dans les limites de notre planète

Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales. kpmg.fr

Atelier A7. Audit de la gestion globale des risques : efficacité ou conformité?

PaPyRuS. Le nouveau reporting bancaire électronique

N O R D - P A S D E C A L A I S

Investissements socialement responsables à Retraites Populaires, un axe majeur de la politique de développement durable de l entreprise

Un projet d'entreprise sociale et solidaire?

Notre approche pour les investissements en bourse

Jour 1. Origines et évolution du marketing

Partenariats pour le renforcement de la Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises

Catalogue de formations

INTRODUCTION. I. Définition. Qu est-ce que le crowdinvesting?

Profit-objectif ou profit-contrainte? Sous-titre : Vers la création d entreprises à profit tempéré (EPT)

Fonds de placement Le modèle adapté à chaque type d investisseur.

2 Md dédiés au financement de l immatériel

Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France)

Dispositif expérimental en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises NANTES METROPOLE

LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES.

Prévoir sur mesure et profiter outre mesure

La boite à outils du dirigeant, Dispositif packagé ou modularisable en fonction des besoins

Etude sur l organisation et les outils de pilotage de la RSE dans les entreprises non françaises de l EUROSTOXX50

quelles sont les spécificités du système de gouvernance des PME - PMI?

HySIO : l infogérance hybride avec le cloud sécurisé

MOBILITÉ DURABLE: CONCEPT ET APPLICATIONS, DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE. Présenté par Monique Léveillé Sherbrooke, le 17 février 2011

A J C AVOCATS JURISCONSEIL SOCIÉTÉ D AVOCATS INTER BARREAUX CONSEIL FISCAL, JURIDIQUE ET SOCIAL

Bienvenue à Loire-Centre. Présentation de La Caisse d Epargne Loire-Centre

Masters Professionnels

Questionnaire Entreprises et droits humains

Étude EcoVadis - Médiation Inter-Entreprises COMPARATIF DE LA PERFORMANCE RSE DES ENTREPRISES FRANCAISES AVEC CELLE DES PAYS DE L OCDE ET DES BRICS

Méthodologie de mesure d impact de la co-création

Synthèse. Loyauté et réciprocité des échanges entre l Union Européenne et les pays tiers. Propositions et axes de réflexion des IEEC

UNE REFLEXION PREALBLE

DELIBERATION DU CONSEIL REGIONAL

La démarche d intelligence économique

Bien-être et Performance Collective Des risques psychosociaux au modèle de management et au bien vivre ensemble

Sylvie Guessab Professeur à Supélec et responsable pédagogique du Mastère Spécialisé en Soutien Logistique Intégré des Systèmes Complexes

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

Promouvoir l identité coopérative via la RSE? Quelques premiers résultats sur données européennes et françaises

PROFIL D ENSEIGNEMENT BACHELIER en GESTION DES TRANSPORTS ET LOGISTIQUE D ENTREPRISE

Le tableau de bord d une agence ou d une activité bancaire

Fondements de Finance

CM-CIC Actions ISR. CM-CIC Actions ISR Code de Transparence AFG / FIR / EuroSif. 1. Données générales

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014

WHY CONSULTING. Performance Commerciale en B2B

Le Marketing au service des IMF

Transcription:

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion L impact du développement durable sur la stratégie de l entreprise Année universitaire : 2011/2012 1

Introduction..3 Chapitre 1 : Généralités sur le développement durable...4 Section 1 : Définition et piliers du développement durable...4 Section 2 : Les approches du développement durable...5 Chapitre 2 : L impact du développement durable sur la stratégie de l entreprise 6 Section 1 : La responsabilité sociale des entreprises..6 Section2 : Typologie des stratégies d une RSE.6 Section 3 : Les attentes des parties prenantes en matière du développement durable...8 Section4 : Les bénéfices tirés de la Responsabilité Sociale des Entreprises.. 9 Conclusion......11 2

Protéger l environnement, établir une certaine équité sociale au niveau d un pays ou entre les pays, cela relève normalement des gouvernements. Jusqu à présent, les gouvernements font les réglementations environnementales ou sociales et puis, il y a une politique internationale de développement qui relève elle aussi des Etats. Pourquoi des entreprises, petites ou grandes, ont elles éprouvé le besoin de faire plus que les normes environnementales et sociales en vigueur, et de beaucoup communiquer sur cette question? Toute entreprise doit se conformer aux exigences légales en matière d environnement et en matière sociale. L absence de stratégie particulière de DD c est donc se contenter de se conformer aux normes. Sauf que dans ces conditions, l entreprise est condamnée à courir derrière et éventuellement, elle peut s exposer à des surprises si elle n a pas anticipé les évolutions réglementaires. Ne serait-ce que pour cette raison : le caractère un peu erratique, parfois difficilement prévisible des évolutions réglementaires, ce n est pas idiot de prendre un peu d avance, d anticiper. Finalement ceci est vrai pour tout le monde. 3

Chapitre1 : Généralités sur le développement durable Section 1 : Définition et piliers du développement durable Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Rapport Brundtland, 1987. Le développement durable ne se réduit pas à la protection de l environnement comme beaucoup de personnes le pensent encore. Non, le développement durable est une notion globale, au croisement de piliers forts, que sont traditionnellement l environnement, le social et l économie. Un développement qui se dit «durable» doit impérativement prendre en compte ces 3 piliers de façon simultanée. Ces 3 piliers sont communément représentés sous forme de sphères, qui délimitent la zone d influence. Ces zones s entrecoupent, ce qui donne une représentation des piliers du développement durable comme suit : Le développement durable ou soutenable : l être humain est au centre des préoccupations économiques, sociales et environnementales, lui seul est capable d agir sur ces tenants et permettre ainsi la pérennité de notre planète. 4

Le développement vivable : il s agit de prendre en compte les facteurs environnementaux et sociaux, c est-à-dire d assurer un cadre de vie acceptable. Cela revient notamment à l idée de réduire les inégalités entre les pays du Nord et du Sud. Le développement viable : cela signifie que les facteurs économiques et environnementaux doivent être pris en compte ensemble, c est á dire permettre à long terme et de façon autosuffisante une croissance économique basée sur les ressources renouvelables. Le développement équitable : l objectif est d allier la croissance économique tout en respectant les droits de l homme, de parvenir à une plus grande équité notamment dans le commerce mondial. Section 2 : Les approches du développement durable L'approche analytique 1. Elle isole et se concentre sur les éléments L'approche systémique 1. Elle relie et se concentre sur les interactions entre éléments. 2. Elle considère la nature des intersections 2. Elle considère les effets des interactions 3. Elle s appuie sur la précision des détails 3. Elle s appuie sur la perception globale 4. Elle modifie une variable à la fois 4. Elle modifie des groupes de variables simultanément 5. Elle est indépendante de la durée et les phénomènes considérés sont réversibles 6. La validation des faits se réalise par la preuve : la preuve expérimentale dans le cadre d une théorie 7. Les modèles sont précis et détaillés mais difficilement utilisables dans l action 8. C est une approche efficace lorsque les interactions sont linéaires et faibles 9. Elle conduit à une action programmée dans ses moindres détails 10. Elle insiste sur la connaissance des détails mais perd de vue les buts généraux 5. Elle intègre la durée et l irréversibilité 6. La validation des faits se réalise par comparaison du fonctionnement du modèle avec la réalité 7. Les modèles sont insuffisamment rigoureux pour servir de base à la connaissance systématique mais sont utilisables dans l action 8. C est une approche efficace lorsque les interactions sont non linéaires et fortes 9. Elle conduit à une action par objectifs 10. Elle insiste plus sur la connaissance des buts que sur les détails 5

Chapitre 2 : L impact du développement durable sur la stratégie de l entreprise Section 1 : La responsabilité sociale des entreprises Pour les entreprises, engager une démarche de développement durable signifie rechercher une performance non seulement financière, mais aussi sociale et environnementale : c'est ce qu'on appelle la responsabilité sociale. La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est la démarche qui consiste à rechercher une performance pas uniquement financière, mais aussi sociale et environnementale. Elle se traduit par des pratiques fondées sur des valeurs éthiques de respect : De toutes les parties prenantes de l'activité de l'entreprise (employés, fournisseurs, clients, actionnaires, concurrents) ; De la communauté (collectivités locales, associations de consommateurs, ONG) ; De l'environnement. La RSE a de nombreux avantages pour les entreprises : Elle augmente leurs performances commerciales et financières ; Elle réduit à terme leurs risques juridiques, industriels et économiques ; Elle renforce leur compétitivité. Section2 : Typologie des stratégies d une RSE Une typologie des stratégies d une RSE peut s établir en s appuyant sur deux critères, notamment : la pression imposée à l entreprise par des ONG, l opinion publique, les législations à venir Celle-ci sera plus ou moins marquée selon les secteurs d activité de l entreprise, l industrie lourde étant par exemple plus sous pression que les services. l attitude de l entreprise, qui peut choisir d anticiper et d identifier les axes les plus porteurs dans le développement durable, ou bien qui peut au contraire évoluer seulement face aux contraintes réglementaires et aux revendications des parties prenantes. 6

1) Les stratèges : soumises à une pression forte, ces entreprises font du développement durable une opportunité intégrée dans la stratégie globale de l'entreprise. Exemples : BP, Lafarge, DaimlerChrysler 2) Les engagées : face à une pression externe modérée, l'adéquation du développement durable avec leurs valeurs leur permet de construire une politique globale de responsabilité sociétale, inscrite dans leur stratégie. Exemples : ST Microelectronics, Rabobank, Sony, Storebrand 3) Les concernées : en réaction aux pressions de l'environnement, le développement durable est vu d'abord à travers les opportunités de marché qu'il offre, autour de grandes priorités. Exemples : Danone, Suez, Vivendi Environnement, Carrefour, Philip Morris, BASF 4) Les proactives : l'anticipation des attentes des clients oriente une partie de l'activité autour d'un positionnement développement durable. Exemples : Deutsche Bank, Dexia, Monoprix 5) Les cibles idéales : une pression très forte les conduit à réagir par des programmes d'actions cherchant à éviter les risques de mise en cause. Exemples : TotalFinaElf, Exxon Mobil, Nike, Mattel, Bayer 6) Les entrants : face à une pression encore limitée, ces entreprises ont mis en œuvre des démarches d'adaptation aux nouvelles normes implicites de responsabilité sociale et environnementale. Section 3 : Les attentes des parties prenantes en matière du développement durable 7

Les parties prenantes sont à la base de l acceptation du développement durable. En quelque sorte, un développement est qualifié de durable lorsqu il répond aux besoins des parties prenantes. Plutôt qu un développement basé sur l offre dont l inconvénient majeur est d éloigner le citoyen du consommateur, le développement durable invite à considérer les besoins. Besoins de sens, d utilité, de qualité, d éthique, de respects, de valeurs, de maîtrise des impacts sont autant d exemple de manifestations de ces attentes. 8

Section4 : Les bénéfices tirés de la Responsabilité Sociale des Entreprises Si les évolutions actuelles de la société poussent les entreprises à s engager dans des démarches de Responsabilité Sociétale de l Entreprise (RSE), celles-ci en retirent aussi des bénéfices tangibles. Ceux-ci peuvent être classés en cinq catégories : amélioration de l efficacité et réduction des coûts, réponses aux attentes des clients, développement de nouvelles activités, mobilisation du personnel, amélioration des relations avec les investisseurs. L amélioration de l efficacité, est l axe le plus reconnu : la responsabilité sociétale, notamment en revisitant les acquis des démarches qualité, est à l origine de gains de productivité et de réduction des coûts. Management environnemental, économies d énergie, politiques RH novatrices, constituent autant d investissements souvent immatériels dont les impacts à moyen et long terme peuvent être importants : les exemples ne manquent pas sur ce plan. L exemple le plus intuitif en est la chasse au gaspillage : engagée pour des raisons écologiques de lutte contre la surconsommation de ressources, elle a un impact économique positif immédiat. L axe des clients consiste soit à retourner le risque d image en avantage concurrentiel, en répondant aux attentes des parties prenantes, soit à orienter son offre vers des segments de clientèles sensibles au développement durable (comme les consommateurs jeunes et urbains) ou encore à créer des produits correspondant à de nouvelles attentes (nouveaux matériaux écologiques, offre de services financiers socialement responsable ). Des activités nouvelles ou réorientées peuvent naître du développement durable. Il s agit de se positionner sur des marchés porteurs, notamment dans l environnement, mais aussi de réorienter le portefeuille stratégique (les pétroliers et les énergies alternatives ), ce qui peut aller jusqu à renoncer à des activités ou des zones d implantations, trop risquées au regard de la responsabilité sociétale. La mobilisation du personnel et de parties prenantes externes, autour de valeurs partagées, de projets stratégiques et d une plus grande ouverture sur l extérieur, permet de réduire le risque social et de créer une dynamique de progrès, les partenariats avec les parties prenantes contribuant à la transformation des pratiques internes. 9

Enfin, sur l axe de la valorisation boursière, on pense bien sûr d abord aux dispositifs pour limiter les facteurs de risque les plus marquants. Mais les démarches de gouvernance, l établissement de nouvelles relations avec les investisseurs et la mise en valeur d actifs immatériels peuvent se conjuguer pour conforter la valorisation du titre (comme les grands groupes développant la certification environnement ale et le reporting sociétal pour mettre en valeur des actifs peu lisibles sous l angle comptable et financier ). Ces démarches ne portent leurs fruits qu à moyen ou long terme. Jusqu à aujourd hui, seule une minorité de grandes entreprises ont su construire une vraie différenciation stratégique sur ce plan. Pour les autres, l exigence de responsabilité vis-à-vis de la société apparaît comme des contraintes qui accroissent le degré de complexité du management des grands groupes. Pourtant, des priorités, ciblées selon l environnement propre à chaque entreprise, sont en mesure d ouvrir des opportunités intéressantes. A condition d être construites avec cohérence, en programmant les coûts de ces investissements et en visant un horizon plus englobant que celui de la communication sur le développement durable. 10

Un nombre croissant d entreprises veulent souscrire à l idéologie du développement durable en essayer de concilier à la fois l croissance économique et la sauvegarde des ressources humaines et naturelles. L entreprise qui s engage en faveur du développement durable porte un soin particulier aux effets de ses actions et doit œuvrer pour que celles-ci restent compatibles avec les principes de croissance et de développement durable. Plusieurs études portant sur la corrélation éventuelle entre la performance sociale et environnementale et la performance financière remarquent qu à un effet favorable positif de la performance sociétale sur la performance financière ou sur la création de valeur actionnariale. Toutefois, il semble qu une gestion partenariale ciblée, en direction des clients et fournisseurs, puisse contribuer à atténuer un risque global initialement supérieur. 11