Conjoncture énergétique Avril 2009

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Transcription:

COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE n 39 Juin 29 Conjoncture énergétique Avril 29 OBSERVATION ET STATISTIQUES ÉNERGIE Les effets de la crise économique se font de plus en plus ressentir, avec une baisse très nette de la consommation d énergie. Ce diagnostic peut être chiffré assez précisément avec les données corrigées du climat. La consommation totale d énergie primaire diminue très fortement en données corrigées du climat, - 6 % au mois d avril, par comparaison avec le même mois de 28 et - 4,5 % en cumul sur les quatre premiers mois de l année. Elle chute même de - 12 % par rapport à avril 28 en données réelles, du fait de la douceur des températures. En année mobile à fin avril, la consommation totale d énergie primaire accentue sa baisse des (- 2,2 %, à 26 Mtep en données corrigées du climat). Les douze (avec un indice de rigueur de 1,6), ont été plus froids que les douze mois précédents (indice,96). Les températures ont été rigoureuses pendant les trois mois de décembre, janvier et février, puis douces en mars et avril, ce dernier mois se distinguant par une température moyenne bien plus douce que la moyenne trentenaire (12,3 en moyenne contre 9,9 ). La consommation de toutes les énergies diminue nettement, en données réelles ainsi qu en données corrigées du climat, au mois d avril 29 et en cumul depuis janvier, indiquant ainsi l ampleur de la récession de ce début d année. La baisse amorcée en septembre-octobre 28 s amplifie pour le charbon et le gaz, respectivement - 13 % et - 3,4 % en année mobile en données corrigées ; elle s établit à - 1,5 % et - 1,1 % pour l électricité et le pétrole, avec de fortes baisses particulièrement pour la haute et la moyenne tension ainsi que pour les carburants routiers et les carburéacteurs. La consommation de charbon accentue sa tendance baissière entamée en novembre, du fait de la diminution de l activité des centrales électriques au charbon et surtout de celle de la sidérurgie. La consommation de gaz, une fois corrigée des variations climatiques, diminue de - 6,5 % en cumul de janvier à avril 29 comparé à la même période de 28 ; elle diminue moitié moins en année mobile, et davantage pour les petits consommateurs que pour les gros. Les importations sur les quatre premiers mois de l année diminuent de 7 % par rapport à 28. Le recul est de 6 % en année mobile. Cette baisse s explique en partie par le prix actuellement élevé des contrats de long terme qui prédominent, induisant ainsi un recours aux stocks. La consommation de carburants routiers diminue de 3 % en année mobile ; effectivement, la circulation régresse fortement sur les autoroutes à péage, et encore plus pour les poids lourds que pour les véhicules légers, du fait de la crise économique et du recul des échanges extérieurs. La consommation de carburéacteurs accentue encore sa diminution. Inversement, les ventes de fioul lourd et de fioul domestique restent en forte hausse, du fait de réapprovisionnements aux prix bas actuels et parce que les consommateurs avaient précédemment différé le plus possible leurs achats en période de prix hauts et de climat doux. La consommation d électricité diminue fortement au mois d avril comparé au même mois de 28, pour toutes les catégories de demande. La haute et la moyenne tension diminuent très nettement avec la dégradation de la conjoncture économique et industrielle, en cumul depuis janvier et en année mobile, alors que la basse tension, elle, continue d augmenter. Les émissions de CO 2 liées à la combustion d énergie diminuent de - 8,2 % par rapport à avril 28. En année mobile, la baisse est de - 2,5 % en un an. Elle est forte surtout depuis octobre 28. La facture énergétique mensuelle remonte à 3,5 milliards d euros en mars, après de nombreux mois de baisse depuis le record de 5,7 milliards d euros en juillet 28. Les importations de mars sont globalement en forte diminution mais les exportations de produits pétroliers raffinés et d électricité diminuent encore plus. Le cours du baril de brent daté augmente depuis janvier jusqu à 5 $ en avril, et 55 à 6 $ en mai, porté par des anticipations de reprise alors que la crise économique mondiale demeure. Service de l observation et des statistiques www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

Énergie primaire Consommation primaire corrigée du climat, par énergie, en année mobile Indicateurs énergétiques, en année mobile indice base en 2 indice base en 2 49 échelle de gauche 115 48 47 15 7 janv-5 janv-6 janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 Charbon Pétrole Électricité La consommation totale d énergie primaire diminue très fortement en données corrigées du climat, - 6 % au mois d avril, par comparaison au même mois de 28 et - 4,5 % en cumul sur les quatre premiers mois de l année. Elle chute même en données réelles, du fait de la douceur des températures, de - 12 % par rapport à avril 28. En année mobile à fin avril, la consommation totale d énergie primaire accentue sa baisse des (- 2,2 %, à 26 Mtep en données corrigées du climat). Les douze derniers mois, avec un indice de rigueur de 1,6, ont été plus froids que les douze mois précédents (indice,96). Néanmoins, avril se distingue par une température moyenne bien plus douce que la moyenne trentenaire, 12,3 contre 9,9. La consommation de toutes les énergies diminue nettement, en données réelles et après correction climatique, en avril 46 45 95 janv-5 janv-6 janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 Taux d'indépendance (%) Emissions de CO2 Consommation totale corrigée Production totale 29 comparé à 28 et en cumul depuis janvier, témoignant ainsi de l ampleur de la récession de ce début d année. La baisse amorcée en septembre-octobre 28 s amplifie pour le charbon et le gaz, respectivement - 13 % et - 3,4 % en année mobile et en données corrigées ; elle s établit à - 1,5 % et - 1,1 % pour l électricité et le pétrole, avec de fortes baisses particulièrement pour la haute et la moyenne tension ainsi que pour les carburants routiers et pour les carburéacteurs. Les émissions de CO 2 corrigées du climat diminuent de - 8,2 % par rapport à avril 28. En année mobile, la baisse est de - 2,5 % en un an. Elle est particulièrement marquée depuis octobre 28. Le taux d indépendance énergétique mesuré en année mobile remonte à 47,6 % en avril 29. millers de tep Énergie primaire (1) Avril 29 Production nationale d'énergie primaire 9 24-9,7 43 162-2,5 121 654-2, - Charbon (produits de récupération) 1-87,5 26-43,4 92-46,6 - Pétrole 81-4,3 316-7,5 984-5,1-63 -9,8 267-4,6 756-13, - Nucléaire (brut) 8 444-1, 4 25-2,9 113 259-2,5 - Hydraulique et éolien (brut) 615-4,9 2 348 7,1 6 562 1,6 Consommation d'énergie primaire réelle 19 342-11,9 94 45-2,1 259 5-2, - Charbon 715-41,9 3 895-17, 11 645-12,8 - Pétrole 7 337-4,7 3 5-1,2 92 271-1,1-2 47-25,5 18 159, 39 229-2, - Électricité 8 821-9,1 41 411-2, 115 86-1,5 Consommation d'énergie primaire corrigée du climat 2 766-5,9 93 921-4,5 26 223-2,2 - Charbon 724-41,2 3-17,1 11 67-12,7 - Pétrole 7 586-1,7 3 569-2,4 92 53-1,1-3 44-9,6 17 994-6,5 39 479-3,4 - Électricité 9 413-3,4 41 457-3,7 116 571-1,5 Taux d'indépendance énergétique (%) 47,6 1,2 45,9 -,2 47, -, Émissions de CO 2 corrigées (milliers de tc) 8 24-8,2 38 24-4,4 14 282-2,5 (1) hors ENR thermiques. % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente, sauf pour le taux d'indépendance énergétique (points). 2 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques

Combustibles minéraux solides Consommations corrigées du climat en indice base en 2 en indice base en 2 Mensuelles En année mobile 16 14 6 7 4 6 2 janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 Total Centrales électriques Sidérurgie Total Centrales électriques Sidérurgie janv-1 janv-2 janv-3 janv-4 janv-5 janv-6 janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 A 18,9 millions de tonnes en année mobile à la fin avril, la consommation intérieure corrigée du climat connaît son minimum historique, en accentuant fortement sa tendance baissière entamée en novembre (- 13 % d avril à avril, après - 9 % en mars). Cette décroissance n épargne aucun secteur et touche particulièrement les centrales thermiques et la sidérurgie. Dans le premier secteur, la demande du mois d avril est divisée par deux par rapport à celle de l année dernière, creusant le retrait en cumul annuel à - 13,7 %, contre - 8,2 % un mois auparavant. La consommation des centrales totalise 8 Mt, soit 1,3 Mt de moins qu en 28. Dans le secteur de la sidérurgie, la conjoncture continue de se dégrader avec une production d acier brut en chute de - 19 % en cumul annuel à la fin avril, toujours plus marquée dans la filière à oxygène, celle qui a recours aux combustibles minéraux solides (charbon pulvérisé et coke de houille). Cette tendance se répercute sur la demande en charbon du secteur qui enregistre, sur les douze, une forte baisse d environ - 17 %, atteignant un minimum historique en dessous des 6 millions de tonnes. Près de 1,6 million de tonnes ont été stockées au cours des douze, portant le niveau total des stocks à 7,4 Mt, principalement du charbon (y compris produits de récupération) destiné aux centrales électriques. Ces quantités, disponibles dans les centrales et les ports, permettent d assurer une autonomie qui dépasse les huit mois de consommation au rythme actuel, soit trois mois de plus qu en avril 28. Mesurées en année mobile à la fin avril 29, les importations de combustibles minéraux solides voient leur progression ralentir à + 4,5 %, pour un total de 21,6 Mt. La houille, principal produit importé avec 93 % de parts de marchés, gagne + 4,1 %. La valorisation de produits de récupération (PR) 1 livrés aux industriels totalise pour le mois d avril seulement 2 tonnes et cumule en année mobile 228 t, soit une forte baisse d environ - 47 % par rapport aux douze mois précédents. 1 Produits issus des terrils du Nord-Pas-de-Calais et des schlamms du Bassin lorrain. millers de tonnes Avril 29 Combustibles minéraux solides Importations totales 1 66-24,3 6 154-16,6 21 595 4,5 Production nationale (PR) 2-87,5 64-43,4 228-46,6 Variations de stocks 588-61 1 597 Exportations totales 3-77,8 196-5,1 982-7,4 Consommation intérieure réelle 1 154-42, 6 316-17, 18 855-13, dont : - centrales électriques 439-51,2 3 236-4,5 8 37-13,7 dont : centrales EDF 352-37,6 2 414 15,6 5 21-11, Consommation totale corrigée du climat 1 168-41,3 6 324-17,1 18 895-12,9 % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente. Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques 3

Produits pétroliers Consommations corrigées du climat indice base en 2 indice base en 2 En année mobile 16 Mensuelles 13 14 6 4 janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 janv-1 janv-2 janv-3 janv-4 janv-5 janv-6 janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 Total FOD Gazole Carburants y c. gazole Total FOD Gazole Carburants y c. gazole Le cours du baril de brent daté remonte depuis janvier pour atteindre 5 $ en avril, et même 55 à 6 $ en mai, porté par des anticipations de reprise alors que la crise économique mondiale demeure. Le prix en /t du pétrole brut importé reste relativement bas, bien qu il soit orienté à la hausse depuis février, après avoir diminué de moitié entre juillet et janvier. Les prix au consommateur augmentent à nouveau en avril, de + 2 % à + 3 % en un mois pour les carburants, de + 3 % à + 4 % pour le fioul domestique ; ils avaient beaucoup reculé depuis juillet 28 jusqu à mars 29, de 23 % à 34 % pour les premiers et de 48 % pour le second. La consommation pétrolière diminue en avril 29 par rapport au même mois de l année passée, de - 2 % en données corrigées du climat, et de - 5 % en données réelles. Le cumul de la consommation sur les quatre premiers mois de l année est en baisse de - 2,4 % en données corrigées du climat, et de - 1,2 % en données réelles. Les ventes de fioul domestique (FOD) chutent de 9 % en avril 29 en données réelles, par rapport à avril 28. Mais le mois d avril 29 ayant été particulièrement doux, elles augmentent en données corrigées du climat, de + 6,5 % en avril, + 6 % sur les quatre premiers mois de l année et + 1 % en cumul sur douze mois glissants ; cette hausse s explique par des approvisionnements bénéficiant aujourd hui de prix en baisse, et rendus nécessaires car les consommateurs avaient différé le plus possible leurs achats l année passée en période de prix hauts et de climat doux. Les ventes de fioul lourd à l industrie diminuent aussi et fortement en avril (- 11 % en données corrigées du climat), mais elles augmentent de + 9 % en cumul depuis janvier. Les ventes aux centrales électriques baissent en avril, mais progressent très fortement depuis janvier et en année mobile. Par rapport à l an dernier, la consommation de carburants routiers décroît, de -,7% en avril, de - 3,6 % depuis janvier et de - 3 % en année mobile. Le trafic sur les autoroutes concédées a reculé de - 6 % sur les trois premiers mois de l années, de - 15 % pour les poids lourds et de - 4 % pour les véhicules légers. La consommation de carburéacteur régresse aussi en avril et encore plus sur les quatre premiers mois de 29. millers de tonnes Avril 29 Produits pétroliers (1) Production nationale 81-4,3 316-7,5 984-5,1 - Pétrole brut 78-4,5 35-7,7 95-4,8 - Hydrocarbures extraits du gaz naturel 3 3,4 12-3,3 34-12,5 Consommation totale réelle 7 223-6,2 3 466-1,6 92 157-1,2 dont : - Supercarburants 778,7 2 753-5,4 8 945-7, - Gazole 2 822-1,1 1 541-3,1 32 553-2,1 - FOD 96-9,4 5 765 11,4 14 818 1,7 - FOL industrie et divers 116-21,5 725 13,1 1 7 1,5 - FOL centrales électriques 25-26,6 482 91,7 1 157 36, - Carburéacteurs 524-6,4 1 967-8,3 6 432-3,9 Consommation totale corrigée du climat 7 471-3,2 3 455-2,8 92 388-1,3 dont : - FOD 1 142 6,5 5 756 5,7 14 985 1,5 - FOL industrie et divers 133-1,9 723 8,7 1 924 1,3 (1) hors soutes maritimes. % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente. 4 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques

Consommations corrigées du climat Indice base en 2 Consommation totale en GWh 25 Résidentiel-tertiaire, petite industrie 2 15 Total 6 Maximum sur 23-27 4 29 28 5 Gros clients reliés au réseau de transport janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 2 Minimum sur 23-27 déc fev avr juin août oct déc Note de lecture : le graphique de droite ci-dessus représente, pour un mois donné, la valeur de la consommation totale de gaz en 29 et en 28, ainsi que le minimum et le maximum observés pour ce même mois au cours de la période allant de 23 à 27. Les importations nettes 1 du mois d avril 29, à 43,8 TWh, sont quasiment égales à celles d avril 28 (-,9 %) après les forts reculs des mois précédents : - 8,4 % en mars, - 13,8 % en février. En année mobile, l évolution est de - 5,6 %. Les prix des contrats de long terme, très élevés pendant tout l hiver, commencent à diminuer en avril. Ceci explique la stabilisation des importations au moment où les stocks, très bas, doivent être reconstitués alors que la consommation devient plus faible. Les entrées brutes de gaz sur le territoire français diminuent (571 TWh en année mobile, soit - 6 % par rapport à avril 28) et les sorties de gaz 2 encore plus (81 TWh contre 98 TWh en avril 28) ; les entrées de GNL restent stables sur un an et représentent 3 % des entrées de gaz en France, comme il y a un an. Le prix de court terme du gaz demeure attractif : la part des contrats de court terme dans les approvisionnements totaux atteint un maximum (en cumul sur douze mois) de 1,2 % contre 6,1 % en avril 28. Les importations traditionnelles sont en baisse en données annuelles, plus particulièrement celles en provenance de Russie et des Pays-Bas. Les importations d origines nouvelles (Egypte et Qatar) sont en forte progression mais ne représentent que 6 % des importations mensuelles contre 2 % en avril 28. Les stocks utiles, à 38,9 TWh, sont à un niveau très bas, supérieur toutefois à celui de 26 (31,8 TWh) qui est le minimum observé pour un mois d avril. 12 TWh ont été stockés, ce qui est le niveau habituel des mois d avril depuis 24 (sauf l exception d avril 28 avec 1,2 TWh). La production de gaz (y compris grisou), à 9,8 TWh sur un an, reste très faible, diminuant de - 13 % sur les douze derniers mois. La consommation totale corrigée du climat 3, à 513 TWh en année mobile, poursuit sa diminution commencée depuis septembre 28, avec - 3,4 % en avril par rapport à il y a un an ; la consommation réelle, du fait des températures très douces en avril 29 et du recul de l activité économique repart à la baisse (- 2 % en données annuelles, - 25 % pour le seul mois d avril). La consommation du résidentiel, tertiaire et petite industrie qui est très sensible aux variations climatiques, diminue tout particulièrement en données réelles, mais aussi en données corrigées du climat. Les gros clients reliés au réseau de transport connaissent également une baisse marquée de leur consommation (annuelle corrigée), mais moins importante que celles des clients reliés aux réseaux de distribution. 1 Il s agit des entrées nettes de gaz sur le territoire français, donc exportations déduites et hors transit. 2 Les entrées de gaz comprennent le gaz importé pour les besoins français et le gaz qui transit par la France ; les sorties comprennent les exportations et le transit. 3 Il s agit de la consommation totale hors pertes (transport, distribution, stockage ). TWh PCS Avril 29 Entrées nettes 43,8 -,9 174,2-7,3 4,3-5,6 Production nationale,8-9,8 3,5-4,6 9,8-13, Consommation totale (hors pertes) réelle 32,1-25,5 235,8-59,5-2, dont : - Gros clients reliés au réseau de transport 11,6-12, 65,3-3,4 172,9-2,2 - Résidentiel, Tertiaire, Petite industrie 2,5-31,5 17,6 1,4 336,6-1,9 Consommation totale corrigée (hors pertes) du climat 39,5-9,6 233,7-6,5 512,7-3,4 dont : - Gros clients reliés au réseau de transport 12,6-4,9 65,3-5,5 174, -2,2 - Résidentiel, Tertiaire, Petite industrie 26,9-11,6 168,4-6,9 338,7-3,9 % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente. Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques 5

Électricité Consommations corrigées du climat Indice base en 23 1 16 14 55 5 45 4 35 Consommation en GWh 29 Energie appelée totale Maximum constaté sur 23-27 28 6 janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 Energie appelée Basse tension Moyenne tension Haute tension 3 Minimum constaté sur 23-27 25 déc jan fév mar avr mai jui jul aoû sep oct nov déc Note de lecture : le graphique de droite ci-dessus représente, pour un mois donné, la valeur de la consommation totale d électricité en 29 et en 28, ainsi que le minimum et le maximum observés pour ce même mois au cours de la période allant de 23 à 27. La production totale d électricité est, en mensuel, inférieure de 5, TWh à celle d avril 28, soit - 11,2 % ; en année mobile, elle recule de - 1,1 %. Par rapport à avril 28, seule la production d origine éolienne enregistre une progression. La production hydraulique perd,4 TWh par rapport à avril 28 (- 5,9 %) ; en cumul annuel glissant, la hausse ralentit, passant à + 9,9 % en avril. Tout en demeurant forte, la progression de la production éolienne continue de s éroder : avec + 2,2 % en année mobile, sa production sur les douze derniers mois est de 6, TWh. La production nucléaire d avril 29 est en retrait de 3,4 TWh par rapport à avril 28, soit une baisse de 1, % ; en année mobile, le recul continue de s amplifier et passe à - 2,5 %. Au total, les disponibilités en électricité primaire, cumulées sur douze mois, sont maintenant orientées à la baisse, avec -,7 %. Face au recul de la demande en électricité, les centrales thermiques classiques ont, ce mois-ci, été nettement moins sollicitées, affichant une production en baisse de 1,3 TWh par rapport à avril 28, soit - 33,1 % ; de ce fait, en année mobile, la tendance au recul s amplifie, passant à - 4,7 %. L énergie appelée corrigée du climat est, en mensuel, inférieure de 4,6 % à celle d avril 28 ; en cumul annuel, la hausse ralentit encore, pour s établir à +,2 %. Les livraisons en basse tension corrigées du climat sont supérieures de 7,1 % à celles d avril 28 ; en cumul sur douze mois, leur progression est toujours vive (+ 4,3 %). A l inverse, la consommation en moyenne tension est inférieure de 1,8 % à celle d avril 28 ; en année mobile, c est maintenant une baisse qui est enregistrée, de - 1,6 %. Toutefois, du fait du difficile partage de la consommation entre basse et moyenne tension, mieux vaut conduire une analyse sur le total : la somme des consommations en basse et moyenne tension est inférieure de 1,3 % à son niveau d avril 28, conduisant à une modération de la hausse en cumul annuel : + 1,6 %. Pour le sixième mois consécutif, la consommation en haute tension est très inférieure à celle constatée un an plus tôt, en lien avec la dégradation de la conjoncture industrielle (- 14,6 % pour avril) ; en rythme annuel, la baisse apparue en janvier s accentue, avec - 4,8 %. Hors filière nucléaire, le recul en année mobile est plus prononcé : - 6,9 %. Le solde des échanges est en avril de 2,8 TWh. Sur douze mois, il n est que de 46,1 TWh, en baisse de 6,3 TWh. GWh Électricité Avril 29 cumul depuis le cumul des 12 Production d'électricité nette 4 638-11,2 198 896-1,3 546 339-1,1 dont : production primaire 37 935-9,1 173 929-1,5 489 367 -,7 dont : - hydraulique (y c. pompages) 6 61-5,9 24 596 6,7 69 54 9,9 - éolienne (*) 465 11,8 2 45 11,6 5 96 2,2 - nucléaire 3 86-1, 146 928-2,9 413 3-2,5 production thermique classique 2 73-33,1 24 967 -,1 56 972-4,7 Solde : exportations - importations 2 782-26,8 13 277-14,6 46 66-12, Pompages (énergie absorbée) 656 16,3 2 769 -,7 6 459-17,4 Energie appelée réelle (y c. pertes) 37 2-1,2 182 85 -,2 493 814,3 dont : basse tension 14 436-5,6 678 6,8 193 223 4,5 moyenne tension 11 8-12,1 54 549-3,5 158 172-1,6 haute tension 7 993-14,6 3 52-11,9 99 718-4,8 Energie appelée corrigée du climat 39 7-4,6 182 893-1,9 496 324,2 dont : basse tension 16 55 7,1 746 3,1 195 392 4,3 moyenne tension 12 11-1,8 54 579-3,9 158 415-1,6 % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente. (*) estimation fragile pour le dernier mois. 6 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques

Facture énergétique (mars 29) Facture énergétique mensuelle de la France, en M courants 6 5 5 5 4 5 3 5 2 5 1 5 5-5 janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 Pétrole brut CMS Electricité Produits pétroliers raffinés Total Prix moyens mensuels des énergies importées en /t 7 6 5 4 3 2 janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 Pétrole brut Produits pétroliers raffinés CMS Le cours du baril de brent daté, après sa chute à 4 $/bl en décembre en moyenne mensuelle, s oriente à la hausse pour atteindre 47$ en mars, 5 $ en avril, et même 55 à 6 $ en mai, retrouvant ainsi ses valeurs de fin 24-début 25. Exprimé en euros, compte tenu de la remontée de la parité du dollar, le cours du baril de brent ressort à 3 en décembre, 36 en mars et 38 en avril. Le prix moyen du pétrole brut importé suit celui des cotations de Londres, avec un décalage d environ un mois ; il diminue jusqu à 234 /t en janvier puis remonte à 259 /t en février et 272 /t en mars. Les produits pétroliers raffinés ont leur propre cotation à Rotterdam, la valeur moyenne des importations continue à diminuer de 375 /t en janvier, 348 /t en février, jusqu à 32 /t en mars. La facture énergétique mensuelle remonte au mois de mars à 3,45 milliards d euros, après avoir encore diminué en février à 2,9 milliards. En cumul depuis le à 9,6 milliards, elle diminue de - 34 % en un an, les importations baissant de 35 % et les exportations de 39 %. Le gaz naturel fait exception, avec un prix spot en chute de 14 $/MBtu en septembre à 4 $ en avril, qui suit avec retard le retournement du prix du pétrole de l été dernier ; les importations augmentent néanmoins de 6 % en valeur sur les trois premiers mois de 29. Il en est de même pour les importations de charbon (+ 15 %). Les exportations d électricité diminuent de - 3 % depuis le début de l année, mais en cumul sur les douze, elles augmentent de 27 % à 4,7 milliards d euros. La facture annuelle totale des douze reste très élevée, à 53 milliards d euros. Facture énergétique (M ) Mars 29 Valeur % Valeur % Valeur % Importations totales (I) 4 338-29,4 12 46-34,8 71 23 8,6 dont : - CMS (combustibles minéraux solides) 27 48,4 562 14,5 2 984 72,2 - Pétrole brut 1 622-37,7 4 431-51,9 35 726 4,7 - Produits pétroliers raffinés 1 296-39,2 3 677-34,8 17 832 -,8-1 13 7,3 3 379 5,6 12 631 24,7 Exportations totales (E) 887-42,9 2 892-38,7 17 914 15,5 dont : - Produits pétroliers raffinés 582-47,2 1 785-45,5 12 566 1,5 - Électricité 244-38,8 885-3,3 4 678 26,9 Facture énergétique (I-E) 3 45-24,9 9 569-33,5 53 317 6,4 dont : - Pétrole 2 336-35,7 6 322-45,4 4 992,6 - Électricité -161-9,9-473 -32,4-2 622 27,1 Moyenne depuis le Moyenne des 12 Mars 29 PRIX MOYENS (US$ ou ) Prix % Prix % Prix % US$ en (courant),766 19,,768 15,1,78,3 Prix moyen du Brent daté ($/bl) 47,4-54,3 45,7-52,9 84,2 2,3 Prix moyen du pétrole brut importé ($/bl) 48,3-54,5 45,3-54,3 85,8 4,8 Prix moyen du pétrole brut importé ( /t) 271,5-45,8 254,9-47,4 445,3 5,1 Prix moyen des produits pétroliers raffinés importés ( /t) 319,5-4,7 342,7-35,9 499,4 3,9 % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente. Calcul SOeS d'après Douanes depuis 25 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques 7

Quantités importées en année mobile Quantités exportées en année mobile Indice en 2 Indice en 2 15 15 13 13 7 janv-4 janv-5 janv-6 janv-7 janv-8 janv-9 Pétrole brut Produits pétroliers raffinés CMS janv-1 7 janv-4 janv-5 janv-6 janv-7 janv-8 janv-9 Produits pétroliers raffinés Electricité (exportations nettes) janv-1 Prix moyen mensuel du baril de pétrole, en dollar US et en euro (courants) et prix spot du gaz en dollar US dollar US ou euro dollar US/MBtu 14 13 7 6 5 4 3 2 28 26 24 22 2 18 16 14 12 1 8 6 4 1 janv-99 janv- janv-1 janv-2 janv-3 janv-4 janv-5 janv-6 janv-7 janv-8 janv-9 janv-1 (*) National Balancing Point à 1 mois, bourse de Londres. Prix international du Brent daté (US$/bl) Prix du baril de Brent en euro Prix spot du gaz NBP * (US$/MBtu, échelle de droite) NOTA : Les calculs sont faits à partir des données des Douanes - Département des statistiques et des études économiques. Des écarts peuvent se présenter avec les consommations par énergie dont le calcul utilise des sources différentes. Pour en savoir plus : Bernard NANOT Bernard.Nanot@developpement-durable.gouv.fr Maurice GIRAULT maurice.girault@developpement-durable.gouv.fr 2 Chiffres & statistiques Commissariat général au développement durable Service de l observation et des statistiques Tour Voltaire 9255 La Défense cedex Téléphone : (33/) 1 4 81 13 15 Télécopie : (33/) 1 4 81 13 3 Directeur de la publication Bruno TRÉGOUËT ISSN : en cours SOeS 29 www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr