UE N 9 Cancéro-onco hématologie Objectif ECN: N 314. Syndromes myéloprolifératifs (2) Diagnostiquer une Leucémie myéloïde chronique. D.

Documents pareils
LEUCEMIE MYELOÏDE CHRONIQUE (LMC)

Introduction générale

INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE

SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE RAPPORT GLOBAL

Leucémies de l enfant et de l adolescent

COMPLICATIONS THROMBOTIQUES DES SYNDROMES MYÉLOPROLIFÉRATIFS: ÉVALUATION ET GESTION DU RISQUE

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC?

3 - Les SMD, notamment les SMD débutants, présentent souvent des difficultés de diagnostic pour le biologiste (cytologie).

Hématologie et soins infirmiers. Dr Stéphane MOREAU Hématologie clinique CHU LIMOGES

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte

MYELOFIBROSE PRIMITIVE (MP)

PRINCIPALES ETAPES DE L'HEMATOPOIESE MEDULLAIRE (lignées, maturation, voies de domiciliation tissulaire) Partie II

L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros

Transplantation de cellules souches du sang

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

Glossaire de la LMC et abréviations

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

Module Biologie Humaine S5 Cours d Hématologie du Pr Nouzha Bouamoud TD2

Le don de moelle osseuse :

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007

Les syndromes myélodysplasiques: Information aux patients

ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Le don de moelle osseuse

Les syndromes myelodysplasiques

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Les leucémies de l adulte. Un guide de la Ligue contre le cancer pour les personnes concernées et leurs proches

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims

Comment se déroule le prélèvement? Il existe 2 modes de prélèvements des cellules souches de la moelle osseuse:

Biomarqueurs en Cancérologie


ANALYSE MUTATIONNELLE DU DOMAINE KINASE DE LA PROTÉINE DE FUSION BCR-ABL (RÉFÉRENCE ) Avis d évaluation

Les syndromes myélodysplasiques

Innovations thérapeutiques en transplantation

Université Pierre et Marie Curie. Hématologie. Niveau DCEM3. Polycopié National. Mise à jour : 22 juin 2006

Nous avons tous un don qui peut sauver une vie. D e v e n i r. donneur de moelle. osseuse

Stratégies pour aider les patients et leurs aidants à VIVRE avec le SMD

MANUEL D INFORMATION DESTINÉ AUX MALADES ADULTES ATTEINTS D UNE LEUCÉMIE LYMPHOBLASTIQUE AIGUË. Réseau européen des leucémies (European LeukemiaNet)

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi

Les greffes de cellules souches

Bulletin n Cher adhérent, cher donateur,

DON DE SANG. Label Don de Soi

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2010

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Le don de cellules souches. M.Lambermont Pascale Van Muylder

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

Syndromes myélodysplasiques

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner?

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

LE CANCER C EST QUOI? QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN ORGANE NORMAL ET UN ORGANE ATTEINT PAR LE CANCER? Organe normal Organe précancéreux Cancer

Tout ce qu il faut savoir sur le don de moelle osseuse

.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203 .(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3 '!%2"+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2" !

L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

La maladie de Still de l adulte

Cas clinique 2. Florence JOLY, Caen François IBORRA, Montpellier

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Sang, plasma, plaquettes...

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE APLASIES MÉDULLAIRES

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

Leucémie Lymphoïde Chronique

L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

Sang, plasma, plaquettes...

Apport de la biologie moléculaire au diagnostic des parasitoses

TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Les plateformes de génétique

Carte de soins et d urgence

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

14. TRANSPLANTATION DE CELLULES SOUCHES maj 2010 HEMATOPOIETIQUE

LE SYNDROME DE BUDD CHIARI

Profil médico-économique de plerixafor en remobilisation dans le myélome multiple

Item 127 : Transplantation d'organes

LES LEUCEMIES DU CHAT ET DU CHIEN : CLASSIFICATION, DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux

Item 182 : Accidents des anticoagulants

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

Métastase unique d un NPC: Une question singulière? Jean Louis Pujol - Xavier Quantin Mohammad Chakra Fabrice Barlési

Marseille 25 octobre 2012 Accompagnement du traitement chez les co-infectés VHC-VIH en pratique

ROTARY INTERNATIONAL District 1780 Rhône-Alpes Mont-Blanc Don volontaire de cellules souches

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD)

Interpréter un résultat d hémogramme

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Cellules souches hématopoïétiques

l'institut Paoli-Calmettes (IPC) réunit à la Villa Méditerranée les 29 et 30 mai 2015

Transcription:

UE N 9 Cancéro-onco hématologie Objectif ECN: N 314 Syndromes myéloprolifératifs (2) Diagnostiquer une Leucémie myéloïde chronique. D. Bordessoule

Hémopathies Myéloïdes Cellules souches polyclonales Précurseur clonal Normal Aplasie SMP LAM MDS MO Sang GB hypoplasie medullaire Expansion + différenciation Arrêt de la différenciation Anomalies de la différenciation LAM: leucémies aigiues myéloblastiques MDS: myélodysplasies SMP: sd myéloprolifératifs

Syndromes myéloprolifératifs SMP = proliférations clonales d'une cellules myéloides avec une maturation préservée => une hyperproduction de cellules matures Points communs: Proliférations clonales : - splénomégalies - marqueur cytogénétique ou moléculaire Evolution / overlap évolution chronique transformation aiguë Pathologie de la cellule souche multipotente NFS autres lignées 4 variétés différentes selon la différenciation et la génétique Chromosome Phi + => LMC ( prolifération granuleuse) => bcr-abl + Chromosome Phi - - Maladie de Vaquez ( prolifération érythrocytaire) => Jak2+ 95% - Thrombocythémie essentielle ( prolifération plaquettaire) => Jak2+ 50%, CalR + 25%, MPL+5% - Splénomégalie myéloide ( prolifération fibreuse) => Jak2+ 50%, CalR +35%, MPL+10% 3

FADERL, S et al N Engl J Med. 1999 Jul 15;341(3):164-72 D. Bordessoule. 4

LEUCÉMIE MYÉLOÏDE CHRONIQUE INTRODUCTION La LMC est une affection monoclonale liée à la prolifération d'une cellule souche multipotente, caractérisée par une hyperproduction de cellules matures myéloides: Hyperleucocytose avec myélémie. Affection clonale : marqueur cytogénétique = chromosome Philadelphie, non pathognomonique de la maladie. Pathologie de la cellule souche multipotente : chromosome Ph+ présent dans les cellules des lignées granuleuses, monocytaire, mégacaryocytaires, érythroblastiques et dans les lymphocytes B (+/-T). Gravité évolution chronique transformation aiguë ou blastique myéloblastique, lymphoblastique. 5

LEUCÉMIE MYÉLOÏDE CHRONIQUE INTRODUCTION ET EPIDEMIOLOGIE I - DIAGNOSTIC POSITIF A - Forme typique 1) Clinique 2) Biologie B - Formes cliniques II - DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL 1) Myélémies 2) Hyperleucocytoses modérées 3) Syndromes myéloprolifératifs III - EVOLUTION A - Complications B - Transformation aigue IV - TRAITEMENT mars 17 6

LEUCÉMIE MYÉLOÏDE CHRONIQUE GENERALITES Fréquence 7 à 20 % de toutes les Leucémies incidence de 1 à 2 / 100 000 hab/an tous les âges médiane d'âge au diagnostic 63 ans légère prépondérance masculine SR 1,4 Historique Evolution en 3 phases: chronique 3 à 5 ans accélérée aigue 3 à 6mois décès mars 17 Facteurs favorisants : RX ionisantes. Irradiation (Nagasaki, Hiroshima). radiothérapie (SPA) Benzène latence est de 6 ans. 7

HISTORIQUE Années 60 : découverte du chromosome Philadelphie 8

HISTORIQUE Années 60 : découverte du chromosome Philadelphie Années 70 : t (9,22) (q34;q11) 9

HISTORIQUE Années 60 : découverte du chromosome Philadelphie Années 70 : Philadelphie : t (9,22) (q34;q11) Années 80 : gène hybride bcr-abl 10

HISTORIQUE Années 60 : découverte du chromosome Philadelphie Années 70 : Philadelphie : t (9,22) (q34;q11) Années 80 : gène hybride bcr-abl Années 90 : protéine bcr-abl => LMC 11

HISTORIQUE Années 60 : découverte du chromosome Philadelphie Années 70 : Philadelphie : t (9,22) (q34;q11) Années 80 : gène hybride bcr-abl Années 90 : protéine bcr-abl => LMC Années 2000: Thérapeutique ciblée sur la protéine 12

. N Engl J Med. 1999;340:1330-1340. 13

le chromosome Philadelphie quasi-totalité des patients (95%) translocation: acquise. clonale : - présente sur toutes les CSH - absente sur les fibroblastes. non pathognomonique + 50 % LAL > 50 ans mais point de cassure différent. dépistage par une cytogénétique effectuée sur la moelle 14

translocation t(9,22) (q34, q11) régulière : (9q+,22q-) : cassure sur le 9 q 34 : siège de l'oncogène c-abl (Abelson) proche du virus de Moloney de leucémie murine. translocation de c-abl sur le 22 q 11 dans la région bcr «break cluster region» m bcr = major break cluster région. fusion des ADN : gène hybride bcr +abl dépistage par FISH effectuée sur le sang et la moelle 15

gène de fusion est transcrit en ARNm production d un ARNm anormal transcrit hybride bcr-abl 210 kd typique de la LMC ( b2a2 ou b3a2) 190 kd typique de la LAL dépistage par RT-PCR Sang et moelle suivi de la maladie résiduelle traduction en une protéine BCR-ABL protéine cytoplasmique avec une action tyrosine kinase responsable de la leucémogénèse Cible thérapeutique inhiber l activité tyrosine kinase de bcr-abl 16

I - DIAGNOSTIC POSITIF A- DIAGNOSTIC CLINIQUE Les autres signes sont rares : hépatomégalie douleurs osseuses à la pression du sternum (signe de Craver) Circonstances révélatrices début insidieux +++++ adulte jeune SF liés à splénomégalie complications: thromboses V ou A hémorragies, goutte priapisme AEG discrète NFS de routine : hyperleucocytose + myélémie Splénomégalie ++++ isolée ferme, régulière, bord crénelé. mobile à l inspiration volume variable sans adénopathie ni signes d HTP. 17

B- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 1 - NFS caractéristique +++ Hyperleucocytose = > 100 000/mm 3 à 1 M/mm 3 neutrophiles (30-40 %) basophilie ++ et éosinophilie myélémie (30-50 %) composée de tous les stades de maturation granuleuse métamyélocytes > myélocytes > promyélocytes > rares blastes sans hiatus de maturation +++ ( maturation homogène < 5% de blastes) Autres lignées sanguines Anémie modérée si splénomégalie Lymphocytes normaux Plaquettes normales ou élevées Si abaissées, il faut craindre une acutisation. mars 17 18

2- Dépistage rapide par le Bcr- Abl rechercher du transcrit hybride bcr-abl témoin de la t(9;22) par hybridation avec un ADN compléméntaire marqué: * FISH ou hybridation in situ sur ADN du noyau avec des sondes complémentaires des gènes abl et bcr marquées par des fluorochromes de couleurs différentes * RT-PCR en biologie moléculaire du transcrit ARNm M-bcr-abl par hybridation après rétrotranscription (transcrit spécifique de la LMC) intérêt au diagnostic : outil de dépistage facile dans le sang +++ rapidité de la réponse sensibilité+++: dépistage des LMC (5 à 10%) Ph suivi de la maladie résiduelle par RT-PCR quantitative +++

3 - Myélogramme avec cytogénétique médullaire Le myélogramme est identique au frottis sanguin - une hyperplasie granuleuse (80-90 %) - maturation normale - éosinophilie et basophilie médullaire indispensable au pronostic, - pourcentage de blastes? - cytogénétique médullaire => anomalies surnuméraires? mars 17 20

Cytogénétique médullaire présence du Ph translocation t(9,22) confirme le diagnostic - par analyse des chromosomes après culture de MO - inconvénients: délai de réponse de plusieurs jours non pathognomonique + 50 % LAL > 50 ans - rares LMC (5 à 10%) Ph négatives en cytogénétique conventionnelle qui seront détectées par: * FISH * biologie moléculaire RT-PCR mars 17 21

Recherche des anomalies cytogénétiques surnuméraires de pronostic défavorable perte du Y trisomie du 8 duplication du Ph+ isochromosome 17q Suivi de la réponse thérapeutique CG sans ano+ CG avec ano+ la rémission complète cytogénétique absence de mitose Ph+ partielle < 35% mitose Ph+ mineure 35-95% mitose Ph+ absente 96-100% mitose Ph+ mars 17 22

4 - Les autres Examens Biologiques Historiques ne sont plus utiles BOM: - moelle riche +++ - hyperplasie granuleuse - hyperplasie mégacaryocytaire - myélofibrose associée modérée augmentation de: Uricémie à traiter Lysosyme sanguin + urinaire. vitamine B12 LDH - Thrombopathie temps de saignement défaut d'agrégation, déficit en V sauf Groupage HLA si facteurs PN très défavorables mars 17 23

II - DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL 1) Les myélémies réactionnelles : - les régénérations médullaires post-saignement post-aplasie - infections sévères - nécroses tissulaires et hémolyses - cancers métastatiques - ttt: corticoïdes, adrénaline dans les hyperleucocytoses et myélémie modérées mais pas basophilie ni éosinophilie associées bcr- abl negatif 2) Les hyperleucocytoses sans myélémie liées au tabac : - modérée 15-20000/mm 3 mars 17 24

3) Les autres syndromes myéloprolifératifs => bcr-abl negatifs Thrombocytémie essentielle - prépondérance chez la femme - proche des LMC avec hyperplaquettose - Moelle: hyperplasie mégacaryocytaire dystrophique mars 17 25

3) Les autres syndromes myéloprolifératifs => bcr-abl negatifs Thrombocytémie essentielle - prépondérance chez la femme - proche des LMC avec hyperplaquettose - Moelle: hyperplasie mégacaryocytaire dystrophique Splénomégalie myéloïde - proche des LMC avec myélofibrose - Splénomégalie très volumineuse++++ - NFS : érythroblastes circulants poïkilocytose. - BM = myélofibrose et des mégacaryocytes dystrophiques Leucémie myélomonocytaire chronique - sujet âgé 80 ans - splénomégalie +/- hématodermie +/- ascite, péricardite - hyperleucocytose myélémie + monocytose Vaquez : masse sanguine élevée. mars 17 26

III - EVOLUTION A - COMPLICATIONS 1 - Complications hématologiques hémorragies liées à la thrombopathie thromboses liées à l'hyperleucocytose et l'hyperplaquettose veines sus hépatiques : sd de Budd-Chiari tableau hypertension portale aiguë corps caverneux : priapisme rate : infarctus splénique. Leucostase : liée à la stase des cellules leucocytaires le long des vaisseaux. leucostase cérébrale : hypoxie : coma. leucostase pulmonaire : arrêt respiratoire. 2 - Complications métaboliques hyperuratiques. insuffisance rénale par tubulopathie au lysozyme. mars 17 27

B - TRANSFORMATION Evolution en 3 phases : - chronique - accélérée - transformée Phase chronique : durée moyenne 3 à 5ans quelques mois à > 10ans Phase accélérée : sous le même traitement: du volume de la rate leucocytose, basophilie Phase acutisée : Signes cliniques évocateurs : signes d'insuffisance médullaire signes d'infiltration tumorale - aggravation de la splénomégalie - douleurs osseuses +++ - adénopathies - localisations cutanées, pulmonaires, neurologiques mars 17 28

Signes biologiques évocateurs d acutisation: NFS : des éosinophiles et des basophiles apparition progressive d'une anémie + d'une thrombopénie. signe direct : disparition de la myélémie apparition de blastes Myélogramme : > 20% blastes Caryotype : apparition d'anomalies supplémentaires Délai : 28 à 38 mois de phase chronique Survie moyenne < 3 mois. mars 17 29

IV - PRONOSTIC Score de Sokal établi sur: age rate: débord en cm plaquettes % blastes NFS Score de Hasford établi sur: age rate: débord en cm plaquettes % blastes NFS % de polynucléaires et de baso Registre Européen EBMT Survie selon le score de Sokal Gratwohl A., Lancet, 1998 mars 17 30

A - BUTS V - TRAITEMENT Progrès : amélioration de la courbe de survie guérison Objectif du traitement c est l obtention de : puis profonde RC hématologique (RCH) disparition de la rate + NFS normale RC cytogénétique (RCC) disparition du clone Ph1 réponse moléculaire majeure (RMM) RM profonde mars 17 31

Evaluation de la réponse en fonction du temps

B - TRAITEMENTS Inhibiteurs des tyrosines kinases 1ere génération : Imatinib ou Glivec - inhibiteur spécifique de la tyrosine kinase bcr-abl ( PDGF et c-kit) - posologie 400mg/j en phase chronique => 600mg 2eme et 3eme génération mars 17 33

3 points de vigilance - si échec : résistance aux ITK ou interactions médicamenteuses - possibilité d arrêt de traitement? - effets secondaires et surveillance au long cours- Allogreffes réservées aux formes résistantes

97% à 10 ans Résultats brillants du Glivec mais questions sans réponses: - durée de la réponse? - posologie et association? - résistance avec apparition de mutation dans la protéine bcr-abl - sélection de clones avec d autres anomalies CG - toxicités au long cours? MAIS SURVIE ++++ mars 17 35